Revues de presse

Edité par Progexa

Revue de presse 08 JANVIER 2021 : • Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021 • Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020 • Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars…

Revue de presse 08 JANVIER 2021 : • Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021 • Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020 • Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars…

Au sommaire :

  • Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021

  • Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020

  • Air France : 56 vols par semaine vers les Outre-mer et Skytrax

  • Arianespace mise sur un rebond en 2021

  • Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars

  • Le nouveau couloir aérien testé par l’aéroport de Cannes-Mandelieu fait grand bruit

  • Ryanair : prévisions de trafic revues à la baisse et 737 MAX

  • Le classement 2020 des passeports les plus puissants pour voyager

  • Airemploi lance son nouveau site

  • Qatar Airways est à présent le premier opérateur mondial d’Airbus A350

 

Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021

LesEchos.fr – 8 Janvier 2021

Malgré les progrès de la vaccination, le trafic aérien européen devrait rester inférieur de 51 % à son niveau de 2019, selon les prévisions d’Eurocontrol. Les pertes des compagnies aériennes se chiffreront encore en milliards.

Les voeux n’y pourront rien changer : 2021 ne sera pas une bonne année pour le transport aérien, notamment en Europe. Si l’on peut espérer que le trafic reprendra au fur et à mesure des progrès de la vaccination et de la réouverture des frontières, le début de l’année ne marque encore aucun progrès. Et même dans les scénarios les plus optimistes, plusieurs années seront nécessaires pour retrouver le niveau de 2019.

Le transport aérien est en effet tombé très bas. Sur l’ensemble de l’année 2020, le nombre de vols comptabilisés par Eurocontrol dans le ciel européen (5 millions) a reculé de 55 % comparé à 2019 (11,1 millions). Soit 6,1 millions de vols perdus. Le point le plus bas a été atteint le 12 avril, avec un trafic en baisse de… 92,8 % ! Le trafic est ensuite remonté à 49 % au mois d’août avant de replonger à partir de septembre, pour terminer l’année en retrait de 73 %. Au 31 décembre, le nombre de vols commerciaux dans le ciel européen (7.199) ne représentait ainsi qu’un quart du nombre de vols de l’an dernier à la même date (26.770).

Pas de retour à la normale avant 2024

Le passage en 2021 n’a évidemment pas fait de miracle. A l’issue de la première semaine, le 6 janvier, le trafic aérien européen était encore à seulement 38 % de son niveau de 2019, selon Eurocontrol, avec une tendance à la baisse. Pour les prochains mois, il ne devrait guère dépasser les 40 %. Pour l’ensemble de l’année, Eurocontrol table sur 51 % du niveau de 2019, dans l’hypothèse d’une large vaccination des populations, le retour au niveau d’avant-crise n’étant pas prévu avant… 2026.

L’association du transport aérien international, l’IATA, est à peine plus optimiste. Selon son directeur général, Alexandre de Juniac, le trafic mondial retrouverait « 50 % à 60 % du niveau de 2010 à fin 2021 », tandis que le retour au niveau de 2019 interviendrait en 2024. Mais les prévisions de l’IATA ont été plusieurs fois revues à la baisse en 2020.

Seule certitude : toutes les compagnies continueront à perdre des fortunes en 2021. Après les 118 milliards de dollars de pertes cumulées de 2020, l’IATA prévoit encore 38,7 milliards de pertes en 2021 . Les plus performantes espèrent seulement ne plus brûler de cash pour les opérations à compter de l’été prochain. Mais pour la plupart des compagnies, des aides publiques et des injections de cash seront encore nécessaires, pour faire face à leurs engagements financiers et éviter le mur de la dette. En 2020, les compagnies aériennes ont en effet accumulé pour 220 milliards de dollars de dettes supplémentaires, indique l’IATA.

Des milliards d’euros de pertes pour Air France

Air France ne fait pas exception . La compagnie, qui s’est montrée jusqu’à présent très volontariste en matière d’offre, table pour cette année, sur 60 % de l’activité de 2019, contre 50 % en 2020. L’activité des personnels au sol et les personnels de cabines d’Air France, couverts par un accord d’activité partielle, pourrait encore se limiter à 50 % sur le premier semestre. « Nous tablons sur une reprise progressive du trafic à partir de l’été », explique-t-on chez Air France.

Néanmoins, Air France restera dans le rouge en 2021, avec une perte d’exploitation prévisionnelle de 2 milliards d’euros, selon les informations de « La Tribune », contre 3,6 milliards en 2020. Des pertes qui vont nécessiter une recapitalisation d’Air France, de KLM, ainsi que de Transavia. La filiale low cost aura toutefois la chance de renouer avec la croissance dès cette année, avec huit Boeing 737 supplémentaires prévus l’été prochain et deux de plus pour l’hiver suivant.

Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020

Air-Journal.fr – 7 Janvier 2021

La perte de 6,1 millions de vols en Europe pour raison de pandémie de Covid-19 a eu un impact similaire sur les émissions de CO2 des compagnies aériennes, qui ont reculé de 56,7% sur les onze premiers mois de l’année selon Eurocontrol.

D’après les données du gestionnaire européen du contrôle aérien, l’année 2020 s’est terminée avec un trafic en baisse de 55% par rapport à celui de 2019. Au total, 5,0 millions de vols ont été opérés en 2020, contre 11,1 en 2019, une perte de 6,1 millions de vols. L’impact de la crise sanitaire a ramené les niveaux de trafic à ceux du milieu des années 1980, et le recul des émissions de gaz à effets de serre par les avions a été similaire à -56,7% entre janvier et novembre 2020 (trafic à -54,0% sur la même période). Eurocontrol note en particulier que cette baisse du nombre de vols a entrainé celle des retards : il y avait « peu ou pas de congestion » dans les aéroports européens en 2020, permettant « des profils de vol plus directs » et donc une diminution de la consommation.

Le Network Manager d’Eurocontrol a du coup « saisi l’opportunité » d’améliorer l’efficacité des vols, assouplissant plus de 1200 restrictions d’espace aérien depuis le début de la crise et sauvant pour les compagnies aériennes « jusqu’à 26.000 milles nautiques par jour ».

Les disparités entre nations européennes restent importantes : la France affiche une baisse des émissions de 55%, dans la moyenne européenne donc, la Belgique une baisse de 30,6% et la Suisse une baisse de 60,3%. Le « meilleur élève » est la Croatie avec -73,3%, et le « pire » le Luxembourg avec -13,8% – des résultats reflétant chez chacun l’impact des restrictions de voyage sur le transport aérien local, notamment avec les fermetures de frontières et l’arrêt répété du tourisme.

Les améliorations de la durabilité continuent de dépendre de la lutte contre les émissions des vols moyens et long-courriers, souligne Eurocontrol : 74,6% de toutes les émissions sont émises sur les vols de plus de 1500 km, même si dans une année normale comme 2019 ils ne représentaient que 29,8% des départs. Les vols entre 500 et 1500 km représentent de leur côté 21,6% des émissions mais 46,2% des départs, tandis que pour ceux de moins de 500 km (Paris – Bordeaux par exemple), le rapport d’Eurocontrol montre 3,8% des émissions pour 24,1% des vols.

Air France : 56 vols par semaine vers les Outre-mer et Skytrax

Air-Journal.fr – 8 Janvier 2021

La compagnie aérienne Air France renforce pour la saison estivale son offre vers les Antilles, la Guyane et la Réunion, avec un jusqu’à 56 vols par semaine au départ des deux aéroports parisiens permettant des correspondances vers l’ensemble de son réseau court, moyen et long-courrier. Elle et sa sœur KLM Royal Dutch Airlines sont désormais certifiées 4 étoiles au classement « Covid-19 Airline Safety Rating » de Skytrax.

Sous réserve évidemment de l’évolution de la pandémie de Covid-19, la compagnie nationale française planifie à partir de la fin mars 2021 un renforcement de sa desserte des Outre-mer, en particulier au départ de l’aéroport de Paris-CDG. Les vols vers la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et La Réunion seront assurés en Boeing 777-200ER et -300ER équipés des cabines Business, Premium Economy et Economy selon le communiqué d’Air France. Lancées en décembre dernier, les liaisons entre Roissy et les Antilles verront leurs fréquences augmenter, avec 7 vols par semaine de/vers chacune des deux îles ; celles vers Cayenne et Saint-Denis de La Réunion ouvriront respectivement les 2 et 6 avril 2021. Le programme de l’été 2021 est désormais le suivant :

De/vers Pointe-à-Pitre : 18 vols directs par semaine

11 vols directs par semaine au départ de Paris-Orly

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Charles de Gaulle

De/vers Fort-de-France : 14 vols directs par semaine

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Orly

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Charles de Gaulle

De/vers Cayenne : 10 vols directs par semaine

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Orly

3 vols directs par semaine au départ de Paris-Charles de Gaulle les mercredis, vendredis et dimanches à compter du 2 avril 2021

De/vers Saint-Denis de La Réunion : 14 vols directs par semaine

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Orly

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Charles de Gaulle à compter du 6 avril 2021

Les réservations sont d’ores et déjà ouvertes dans l’ensemble des points de vente Air France, qui rappelle que dans le cadre de sa politique commerciale, elle propose actuellement des billets modifiables sans frais, quel que soit le tarif sélectionné, pour des voyages jusqu’au 30 septembre 2021.

« Avant tout voyage, Air France encourage ses clients à prendre connaissance des formalités en vigueur, notamment en matière de tests COVID, en consultant le site Traveldoc. La présentation d’un test COVID négatif est actuellement obligatoire pour tout déplacement vers les Outre-mer. Parce que la sécurité de ses clients et de ses personnels est sa priorité absolue, Air France maintient les mesures sanitaires Air France Protect avec le nettoyage renforcé des avions avant chaque départ, la prise de température lors de l’embarquement vers certaines destinations, et le port du masque chirurgical, rendu obligatoire tout au long du voyage ».

La compagnie de l’alliance SkyTeam et sa sœur néerlandaise au sein du groupe Air France-KLM viennent d’autre part d’être certifiéee « Covid-19 Airline Safety Rating » à l’issue de l’audit mondial réalisé par Skytrax, l’agence internationale de notation du transport aérien : elles ont obtenu 4 étoiles au classement, et Air France « se prépare d’ores et déjà à décrocher une 5ème étoile pour se hisser au niveau de sécurité le plus élevé ».

Cet audit, réalisé en décembre 2020 sur plusieurs vols moyen et long-courriers d’Air France, évalue selon un communiqué « la côte de sécurité sanitaire des compagnies aériennes, essentiellement l’efficacité et la cohérence des mesures sanitaires mises en place pour protéger leurs clients et leurs personnels de la Covid-19. Parmi elles, le nettoyage et la désinfection en aéroport et à bord, la signalétique, l’incitation à la distanciation physique, le respect du port du masque, la mise à disposition de gel hydroalcoolique, etc. ».

Air France « place la santé et la sécurité de ses clients et de ses personnels au cœur de ses préoccupations ». Depuis le début de la crise Coronavirus, la compagnie déploie les mesures sanitaires les plus strictes au sol comme en vol afin de garantir un voyage en toute sécurité. Regroupées sous le label « Air France Protect », ces mesures sont adaptées régulièrement en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. Catherine Villar, Directrice Expérience Client d’Air France, souligne : « Nous sommes fiers et honorés d’avoir obtenu cette certification. C’est le fruit d’un travail collectif, qui récompense l’investissement et l’agilité de nos équipes dans la mise en place de notre protocole sanitaire « Air France Protect », véritable gage de réassurance et de confiance pour nos clients ».

Arianespace mise sur un rebond en 2021

LesEchos.fr – 8 Janvier 2021

Arianespace annonce un carnet de commandes de 3,2 milliards d’euros et un chiffre d’affaires 2020 proche du milliard. Paradoxalement, l’opérateur européen de lancements spatiaux utilise essentiellement le lanceur russe Soyouz, en attendant l’entrée en service d’Ariane 6 en 2022.

Arianespace n’a plus en stock que 8 tirs sur la fusée européenne Ariane 5, qui a longtemps dominé le marché spatial avant l’arrivée de SpaceX.

Même dans une conjoncture difficile, Arianespace positive et bat des records : jamais l’opérateur européen de lancements spatiaux n’avait lancé autant de satellites, souligne son président, Stéphane Israël, qui déclare avoir bouclé un chiffre d’affaires de l’ordre du milliard d’euros comme par le passé, en dépit de la pandémie. Arianespace a conduit l’an dernier 10 lancements pour mettre en orbite 166 satellites, qui vont des nanosatellites de moins d’un kilo à des satellites géostationnaires de plus de six tonnes !

Dans le détail, le bilan n’est cependant guère reluisant pour l’industrie européenne des lanceurs. Arianespace n’a utilisé que trois fois Ariane 5, deux fois la fusée italienne Vega, mais cinq fois le fidèle et rustique lanceur russe Soyuz, qu’elle commercialise aussi mais qui reste fabriqué en Russie. Quant au lanceur Vega, il a eu une belle réussite, en septembre avec son premier tir multisatellites (53 microsatellites à bord) et un énorme raté, avec la perte de sa mission en novembre dernier.

Des commandes de 3,2 milliards d’euros

En dépit des retards de la fusée Ariane 6, dont le vol inaugural a été décalé à 2022, Arianespace promet une activité plus soutenue cette année. Avec un carnet de commandes de 3,2 milliards d’euros, l’opérateur doit notamment mettre en orbite la constellation OneWeb (15 tirs à réaliser avec Soyuz en 2021 et 2022), inaugurer au printemps la nouvelle version de la fusée Vega, et envoyer à bord d’Ariane 5 une mission à haut risque, l’envoi de l’énorme télescope James Webb de la Nasa.

A moyen terme, l’horizon paraît plus dégagé grâce, notamment, à une reprise du marché des satellites de télécommunications. En 2020, ce secteur a enregistré 20 commandes, contre six seulement en 2018. « Les carnets de commandes d’Ariane 5 et d’Ariane 6 se sont enrichis de sept satellites de télécommunications commerciaux et de cinq réservations pour des satellites institutionnels », observe Stéphane Israël. Plus que jamais, il rappelle que la compétitivité de son concurrent SpaceX s’alimente dans l’immense budget consacré par les Etats-Unis au spatial. « L’US Air Force a passé cet été un contrat pour 14 lancements à SpaceX pour 2,3 milliards de dollars, soit 180 millions de dollars par tir », déclare-t-il. Ce qui est trois fois le prix réclamé par SpaceX auprès de clients privés.

Davantage de contrats pluriannuels

Le patron d’Arianespace se félicite néanmoins de la prise de conscience européenne en faveur d’un soutien public au spatial, notamment avec le projet de la Commission européenne de créer une constellation européenne de télécommunications . Et pour la première fois, Bruxelles a l’intention de finaliser un contrat multimissions de l’ordre du milliard d’euros pour les nouvelles fusées Vega C et Ariane 6. Afin de donner au secteur de la visibilité, la Commission veut regrouper dans un contrat tous ses besoins de mise en orbite des constellations Galileo et Copernicus dans le cadre du budget pluriannuel 2021-2027.

Doutes sur la rentabilité des microlanceurs

Dans cette perspective, la filière des lanceurs pourra se reconcentrer sur son organisation. Stéphane Israël dit ainsi se réjouir de la création d’ un groupe de travail franco-allemand qui doit faire des propositions pour rationaliser l’industrie européenne des lanceurs. Selon lui, les microlanceurs en développement en Allemagne et dans d’autres pays européens sont intéressants pour tester de nouvelles transitions technologiques, dont bénéficiera toute l’industrie spatiale européenne. Il met toutefois en garde sur les difficultés commerciales. « Aucun microlanceur ne peut pour l’instant gagner d’argent sauf s’il est soutenu par des contrats militaires », estime-t-il, en rappelant que le seul microlanceur en service, la petite fusée Electron de la firme américaine Rocket Lab, a toujours pour principal client le ministère de la Défense américain.

Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars

Air-Journal.fr – 8 Janvier 2021

Accusé de complot en vue de commettre une fraude pour avoir caché des informations sur le MCAS lors de la certification du 737 MAX, Boeing a accepté de payer plus de 2,5 milliards de dollars pour échapper aux poursuites. Mais l’amende pénale n’est que de 243,6 millions pour les méfaits commis par seulement deux employés, le reste concernant les indemnisations des compagnies aériennes et un fonds de 500 millions à établir pour les familles des 346 victimes des crashes de Lion Air et Ethiopian Airlines.

Le ministère américain de la Justice (DoJ) a annoncé le 7 janvier 2021 avoir accusé le constructeur américain de « complot en vue de commettre une fraude », le procureur général adjoint David P. Burns déclarant que « les tragiques accidents du vol 610 de Lion Air et du vol 302 d’Ethiopian Airlines ont révélé la conduite frauduleuse et trompeuse des employés de l’un des principaux fabricants d’avions commerciaux au monde ». Les employés de Boeing ont « préféré le profit à la franchise en cachant à la FAA des informations importantes concernant l’utilisation de l’avion 737 MAX et en s’efforçant de dissimuler leur tromperie », a-t-il ajouté dans un communiqué. Avec pour résultat « d’entraver la capacité du gouvernement d’assurer la sécurité du public volant ».

Dans la foulée, Boeing a publié un communiqué expliquant qu’il avait conclu un accord avec le DoJ  « qui résout l’enquête du département relative à l’évaluation de l’avion Boeing 737 MAX par l’Administration fédérale de l’aviation (FAA). Dans le cadre de la résolution de Boeing avec le DOJ, le ministère a accepté de reporter les poursuites contre la société, à condition que Boeing respecte les obligations énoncées dans un accord de poursuite différée de trois ans, après quoi l’accusation sera rejetée ».

En vertu de cet accord, Boeing « paiera une amende de 243,6 millions de dollars et fournira 500 millions de dollars d’indemnisation supplémentaire aux familles des personnes perdues dans les accidents de Lion Air et d’Ethiopian Airlines. L’accord comprend également un engagement à fournir 1,77 milliard de dollars aux compagnies aériennes clientes de Boeing dans le cadre des efforts continus de la société pour indemniser ces clients des pertes financières résultant de l’échouement du 737 MAX ».

L’accord avec le DoJ est basé « sur le comportement de deux anciens employés de Boeing et sur leur omission intentionnelle d’informer le FAA Aircraft Evaluation Group (AEG), le groupe au sein de la FAA chargé de déterminer la formation des pilotes, des modifications apportées au système d’augmentation des caractéristiques de manœuvre (MCAS). À la suite de ce comportement, l’accord stipule que la FAA AEG n’était pas pleinement informée de la plage de fonctionnement étendue du MCAS lorsqu’elle a pris ses décisions en matière de formation pour le MAX. Tout en se concentrant sur la conduite de ces deux anciens employés, l’accord reconnaît que d’autres employés de Boeing ont informé d’autres responsables et organisations de la FAA de l’extension de la plage de fonctionnement de MCAS dans le cadre de la certification du 737 MAX ».

L’annonce de l’accord par Boeing s’est accompagnée d’un « dépôt 8-K auprès de la Securities and Exchange Commission, qui indiquait que la société avait imputé 743,6 millions de dollars aux résultats en relation avec ses engagements en vertu de l’accord ».

Le PDG de Boeing David L. Calhoun a déclaré dans une note aux employés : « Je suis fermement convaincu que la conclusion de cette résolution est la bonne chose à faire pour nous – une mesure qui reconnaît de manière appropriée à quel point nous n’avons pas respecté nos valeurs et attentes. Cette résolution nous rappelle sérieusement à tous à quel point notre obligation de transparence envers les régulateurs est critique, et les conséquences auxquelles notre entreprise peut faire face si l’un d’entre nous ne répond pas à ces attentes ».

L’accord stipule que Boeing a accepté de continuer à coopérer avec les autorités pour toutes les enquêtes en cours ou à venir, et s’est engagé à rapporter aux autorités tout exemple ou soupçon de fraude commise par un de ses employés. Le DoJ a toutefois renoncé à imposer un inspecteur de conformité indépendant au constructeur, et les poursuites criminelles seront définitivement abandonnées au bout de trois ans si Boeing respecte les termes de l’accord. Une condamnation criminelle de la société aurait pu lui coûter certains contrats militaires.

L’ensemble laisse toutefois une impression de mansuétude : les 1,77 milliards de dollars destinés aux compagnies aériennes ont déjà été budgétés par Boeing selon ses propres précédentes déclarations financières, leur indemnisation ayant débuté en décembre 2019. Le constructeur a déjà estimé à 20 milliards de dollars le coût de la crise du MAX.

Et surtout, la justice semble décrire cette crise comme le résultat des actions de seulement deux employés « ayant préféré le profit à la franchise » (dont le chef pilote Mark Forkner), comme si Boeing dans son ensemble n’avait pas profité des mensonges entourant le MCAS lors de la certification du monocouloir remotorisé. Le DoJ explique d’ailleurs pour justifier l’absence d’inspecteur indépendant que « la mauvaise conduite n’était ni généralisée dans toute l’organisation, ni commise par un grand nombre d’employés, ni facilitée par la haute direction ». Alors qu’en mars dernier, la Commission des Transports enquêtant sur les crashes évoquait la « culture de dissimulation » de Boeing et la pression financière pour accélérer l’arrivée du 737 MAX sur le marché. Et même David Calhoun, nommé en janvier 2020 à la place de Dennis Muilenburg, accusait ce dernier dans le New York Times d’avoir « stimulé la production au détriment de la qualité des avions » et plus tard d’avoir « fait pression sur les régulateurs alors qu’il cherchait à mettre fin à l’immobilisation » des 737 MAX dans le monde, décrétée en mars 2019 après le deuxième accident.

Peter DeFazio, président de la Commission des Transports, a d’ailleurs qualifié hier l’accord de « tape sur les doigts et une insulte aux victimes » : il évite « toute responsabilité réelle en termes d’accusations criminelles », a-t-il déclaré dans le Seattle Times, et « cette tentative de changer le comportement des entreprises est pathétique… La haute direction et le conseil d’administration de Boeing n’ont pas été tenus de rendre des comptes, et en fait, l’ancien PDG a dégagé plus de 60 millions de dollars ».

Le nouveau couloir aérien testé par l’aéroport de Cannes-Mandelieu fait grand bruit

Nicematin.com – 6 Janvier 2021

Un nouveau couloir aérien a été testé pour l’aéroport Cannes-Mandelieu. Un problème pour des communes de l’ouest, dont Grasse, craignant d’être touchées, à leur tour, par les nuisances

Tout est parti d’une délibération « anodine » sur le plan de mobilité de la Ville de Grasse, le 8 décembre dernier. Les élus parlaient, alors, de vélos électriques.

Lancé dans une digression, Patrick Isnard (RN) se fait le relais de riverains qui ont vu, quelques semaines auparavant, des « avions passer au-dessus de leur tête ».

Assure avoir entendu parler d’une nouvelle trajectoire pour rejoindre l’aéroport de Cannes-Mandelieu, qui impacterait la commune en termes de nuisances.

Du même genre qui alimente, depuis de très longues années, le débat des élus et associations du bassin cannois, aux prises avec les jets et la trajectoire VPT17, « en trombone ».

Concluant son propos en demandant si les villes du littoral ne chercheraient pas, avec cette alternative – étudiée et proposée par ces dernières à la direction générale de l’aviation civile – à « refiler le bébé » à leurs voisins plus en amont.

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres. Deux jours plus tard, en conseil communautaire, le président Jérôme Viaud proposait une motion (adoptée à l’unanimité) pour dire « non » à la trajectoire Nord-Ouest.

Le début d’une « guerre des airs » entre les deux territoires ? Le point sur le dossier avec les différents protagonistes.

Deux communautés d’agglo, une seule vision ?

Si la polémique enfle depuis plusieurs semaines, Jérôme Viaud, président de la communauté d’agglomération du Pays de Grasse, l’assure : ce dossier le préoccupe depuis pas mal de temps. On n’en demandait pas moins du vice-président du Département en charge de l’environnement, accusé par ses détracteurs de s’être saisi du dossier seulement depuis que les nuisances générées par les tests de la trajectoire Nord-Ouest touchent le sud de la cité des parfums.

Les élus de l’opposition, eux, le questionnent sur la volonté commune des deux communautés d’agglomération de trouver une solution qui contenterait tout le monde. Martelant que « les élus du bord de mer ne doivent pas dicter leur loi. »

Mais Jérôme Viaud le maintient : lui et David Lisnard, président de la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins, sont sur la même longueur d’onde.

« La CAPG et la CACPL tra-vaillent ensemble et en parfaite phase sur la question de l’aéroport », soutient Jérôme Viaud. Interrogés par Nice-Matin, certains maires détaillent leurs positions ci-dessous…

Ryanair : prévisions de trafic revues à la baisse et 737 MAX

Air-Journal.fr – 8 Janvier 2021

La compagnie aérienne low cost Ryanair a réduit d’au moins 5 millions de passagers ses prévisions de trafic pour l’année financière en cours, en raison des nouvelles restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19. Ses premiers Boeing 737 MAX seront « probablement » déployés initialement sur des lignes britanniques.

L spécialiste irlandaise du vol pas cher à annoncé le 7 janvier 2021 que les confinements récemment annoncés en Irlande, au Royaume-Uni « et dans un petit nombre d’autres pays de l’UE » vont réduire considérablement son programme ses horaires de vol et ses prévisions de trafic en janvier, février et mars. Ryanair s’attend maintenant à une baisse de son trafic en janvier à moins de 1,25 million de passagers ; et les nouvelles restrictions liées à la crise sanitaire « pourraient également réduire le trafic de février et mars à aussi peu que 500.000 passagers par mois ».

La low cost va donc réduite son offre dès le 21 janvier, avec pour conséquence « peu voir aucun vol » entre l’Irlande et le Royaume-Uni « jusqu’à ce que ces restrictions de voyage draconiennes soient supprimées ». Tous les clients concernés par ces annulations de vols supplémentaires et d’autres restrictions de voyage recevront des e-mails les informant de leurs droits à des changements de réservation gratuits et ou des remboursements de billet d’avion.

Les nouvelles réductions réduiront les prévisions de trafic de Ryanair pour l’année complète (à fin mars 2021) des « moins de 35 millions » jusqu’ici attendus à « entre 26 et 30 millions de passagers ». Ryanair ne s’attend toutefois pas à ce que cette réduction du trafic ait une « incidence importante » sur sa perte nette pour l’année se terminant le 31 mars 2021, car « bon nombre de ces vols auraient été déficitaires ».

Un porte-parole de Ryanair a déclaré dans un communiqué : « L’OMS a précédemment confirmé que les gouvernements devraient faire tout leur possible pour éviter les confinements brutaux, car ils « ne se débarrassent pas du virus ». Les restrictions de voyage en Irlande sont déjà les plus strictes d’Europe, et ces nouvelles restrictions de vol sont donc inexplicables et inefficaces lorsque l’Irlande continue d’exploiter une frontière ouverte entre la République et l’Irlande du Nord. Étant donné que le troisième confinement de l’Irlande ne se débarrassera pas du virus Covid, il incombe au gouvernement irlandais d’accélérer le déploiement des vaccins ».

Côté flotte, le CEO de Ryanair Eddie Wilson a déclaré jeudi sur la radio Newstalk que les premiers Boeing 737 MAX étaient toujours attendus pour l’été, et seront déployés initialement « probablement au Royaume Uni ». La compagnie aérienne espère recevoir entre 30 et 40 737-8 200, sur une commande totale récemment portée à 210 exemplaires fermes. Une autre commande serait dans les cartons « d’ici les 18 prochains mois », déclarait en décembre le CEO du groupe Ryanair Holdings Michael O’Leary.

Rappelons que Ryanair est compagnie de lancement de l’avion de 197 sièges, qui n’est pas encore certifié (VietJet Air en a commandé 28). Le feu vert de l’EASA au retour dans les airs des MAX en Europe est attendu d’ici la fin du mois.

Le classement 2020 des passeports les plus puissants pour voyager

LesEchos.fr – 8 Janvier 2021

D’après le classement annuel du cabinet Henley & Partners, les Japonais demeurent les voyageurs les plus exemptés de visas lorsqu’ils traversent des frontières. La zone Asie-Pacifique truste les premières marches du podium – une tendance qui devrait se confirmer post-pandémie de Covid-19.

Aucun passeport n’est assez « puissant » pour donner accès à l’ensemble des pays du monde sans visa.

Le « pouvoir » d’un passeport semble aujourd’hui bien différent à l’aune de la pandémie de Covid-19 , sachant qu’il est encore difficile de cerner comment nous pourrons nous déplacer après la vaccination. Mais les Japonais semblent avoir un train (ou un avion…) d’avance.

Pour la troisième année consécutive, le pays se trouve en 2020 en tête du classement mondial des passeports « les plus puissants », révélé par le cabinet anglo-saxon Henley & Partners. Ses détenteurs sont ceux qui sont le plus exemptés de visas lorsqu’ils voyagent à l’étranger.

L’Asie-Pacifique en vedette

Les Asiatiques continuent d’avoir les « Sésames » les plus universels, dans ce classement qui ne prend pas en compte les restrictions actuelles liées au coronavirus. Le pays du Soleil levant se retrouve à nouveau sur la première marche. Une personne en possession d’un passeport japonais peut ainsi se rendre dans 191 destinations différentes sans avoir besoin de visa

Singapour figure en deuxième position, avec 190 destinations. La Corée du Sud et l’Allemagne arrivent ex aequo à la troisième place, avec 189 destinations. La France, qui était quatrième, perd deux places et se retrouve sixième, avec un accès libre à 186 pays.

Un temps d’avance sur la pandémie

Un peu plus bas dans le top 10, on retrouve la Nouvelle Zélande et l’Australie. La prépondérance de l’Asie-Pacifique est relativement nouvelle depuis la création de ce classement il y a seize ans.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et les pays de l’Union européenne ont traditionnellement régné en maître mais, selon le rapport de Henley & Partners, « les experts suggèrent que la position de force de la région Asie-Pacifique se poursuivra car ce sont parmi les premiers pays à se remettre de la pandémie ».

Quant aux pires passeports pour voyager sans visa, il y a la Corée du Nord (39 destinations), la Libye, le Népal (38), les Territoires palestiniens (37), la Somalie et le Yémen (33), le Pakistan (32), la Syrie (29), l’Iraq (28) et l’Afghanistan (26).

Airemploi lance son nouveau site

Air-Journal.fr – 7 Janvier 2021

Airemploi Espace Orientation, association de référence pour la promotion des métiers et des formations des secteurs de l’industrie aéronautique et spatiale et du transport aérien, lance son nouveau site internet.

Le nouveau site de l’association, créée il y a plus de 20 ans par Air France, le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) et la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation Marchande), se veut « d’un format plus ergonomique, adoptant une navigation claire et intuitive », et « s’adapte à tous types d’écran. Il s’inscrit selon Airemploi dans la volonté de rendre toujours plus accessibles les métiers et formations autour de l’avion aux scolaires, étudiants, personnes en insertion, demandeurs d’emploi et salariés.

Airemploi met à disposition près de 80 fiches métiers, « illustrées par des portraits vidéos de professionnel·les ou à partir des environnements de travail (atelier de fabrication, de maintenance, piste ou aérogare par exemple), grâce à la rubrique « les métiers par univers ».

« Que vous soyez collégien, lycéen, étudiant, demandeur d’emploi ou salarié, vous trouverez dans la rubrique ressources d’orientation tous les documents et sites utiles pour construire votre projet professionnel ».

« Vous êtes prescripteur d’orientation et vous souhaitez faire découvrir les métiers et les formations de l’aéronautique et de l’aérien à vos publics ? Demandez à recevoir notre « kit pédagogique » contenant nos livrets et posters métiers, notre affiche, nos livrets formations…

Airemploi met également à disposition les ressources pour trouver une formation dans l’industrie aéronautique et spatiale ou le transport aérien, grâce à sa carte interactive des formations – et des conseils pour financer cette formation.

La nouveauté : un quizz pour tester vos connaissances sur l’industrie aéronautique et spatiale et le transport aérien: « Répondez aux 10 questions et découvrez votre score ! »

Enfin il est possible de trouver dans la rubrique agenda toutes les dates des salons et forums où sera présente l’équipe d’Airemploi, ou de prendre directement rendez-vous pour un conseil plus individualisé (rubrique contact). Airemploi intervient également à la demande, des établissements scolaires ou d’autres organismes.

Qatar Airways est à présent le premier opérateur mondial d’Airbus A350

Air-Cosmos.com – 7 Janvier 2021

La compagnie de Doha a reçu a la fin de l’année la livraison de son 53eme Airbus A350. Elle devient ainsi le plus important exploitant mondial du dernier modèle long courrier d’Airbus, devant Singapore Airlines.

Malgré une année 2020 très difficile, Qatar Airways continue à s’accroître et à renouveler sa flotte. La compagnie de Doha a ainsi conclu l’année en recevant livraison de son 53eme Airbus A350. Qatar Airways devient ainsi le plus important exploitant mondial de l’Airbus A350 (devant Singapore Airlines), avec 34 Airbus A350-900 et 19 Airbus A350-1000 (dont Qatar Airways était la compagnie de lancement).

3 nouveaux Boeing 777 cargo

Qatar Airways, pour sa filiale cargo, a par ailleurs en tout début d’année réceptionné trois Boeing 777 cargo. Au total, la division cargo de Qatar Airways dispose à présent d’une flotte de 30 appareils, avec 2 Boeing 747 cargo, 24 Boeing 777 cargo et 4 Airbus A330 cargo. Qatar Airways a annoncé qu’elle allait positionner ces nouveaux avions sur ses lignes régulières et ses vols charters cargo, notamment pour le transport de marchandises sensibles au temps et à la température, comme les vaccins contre la Covid-19. Qatar Airways Cargo rappelle que, durant l’année 2020, elle a effectué plus de 500 vols vers les régions les plus touchées par la crise sanitaire. En collaboration avec les gouvernements et les ONG, elle a aussi transporté plus de 250 000 tonnes de fourniture médicale et d’aide dans le monde entier.

Revue de presse 08 JANVIER 2021 : • Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021 • Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020 • Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars…

Revue de presse 04 JANVIER 2021 : • Turkish Airlines prend la seconde place du classement en Europe • Aéroport de Marseille : feu vert à l’extension du cœur • CMA CGM va-t-il lâcher Air Caraïbes et French Bee ?…

Au sommaire :

  • Turkish Airlines prend la seconde place du classement en Europe

  • Nantes Atlantique. 2020, une année noire pour l’aéroport

  • Vaut-il mieux être privé ou public ?

  • Crise sanitaire et sociale : 90.000 emplois menacés à Roissy-CDG

  • Covid-19 : à Roissy-Charles-de-Gaulle, la crainte d’une « catastrophe sociale »

  • British Airways obtient un prêt de 2,25 milliards d’euros

  • Les actionnaires britanniques de Ryanair privés de droits de vote

  • Le futur d’Air France : les pistes de Bernard Attali

  • Ryanair : la base de Shannon rouvrira en avril

  • POUR LE PATRON DE RYANAIR, LA CRISE DU SECTEUR AÉRIEN A TOUT DE LA BONNE AFFAIRE

  • Aéroport de Marseille : feu vert à l’extension du cœur

  • Chronopost prend ses aises sur l’aéroport de Vatry

  • Air Caraïbes et French bee : l’accord avec la CMA CGM menacé ?

  • .Ryanair ouvre une ligne entre l’aéroport de Beauvais Tillé et Naples en mars 2021

  • CMA CGM va-t-il lâcher Air Caraïbes et French Bee ?

  • HEATHROWROISSY… EN PÉRIODE DE CRISES CLIMATIQUE ET SANITAIRE, LES EXTENSIONS D’AÉROPORT FONT CONTROVERSE

 

Turkish Airlines prend la seconde place du classement en Europe

Turquie News – 03/01/2021

La compagnie aérienne, Turkish Airlines (THY), a pris la deuxième place en Europe avec une moyenne de 626 vols par jour en 2020, a annoncé samedi l’Organisation européenne de la sécurité aérienne (Eurocontrol). Turkish Airlines s’est classée quatrième de la liste en 2019 avec 1331 vols quotidiens.

Selon le rapport Eurocontrol , environ cinq millions de vols ont été opérés en Europe en 2020, ce qui signifie que l’espace aérien européen a traité 6,1 millions de vols de moins l’année dernière qu’en 2019. Irish Ryanair a pris la première place avec 951 vols quotidiens, suivi de Turkish Airlines avec 626 vols quotidiens. La compagnie turque Pegasus Airlines a pris la 10e place avec 261 vols quotidiens.

L’aéroport d’Istanbul s’est classé cinquième en Europe avec une moyenne de 504 vols quotidiens, tandis qu’un autre aéroport d’Istanbul, l’aéroport international Sabiha Gokcen, s’est classé huitième avec 339 vols quotidiens. Le rapport a souligné que la reprise dans le secteur de l’aviation prendra du temps : « Avec l’utilisation généralisée des vaccins Covid-19, l’aviation européenne devrait avoir un impact positif et se stabiliser. »

Nantes Atlantique. 2020, une année noire pour l’aéroport

Ouest France – 03/01/2021

Avec le reconfinement, l’aéroport nantais a vu passer moins de 36 000 passagers en novembre. Depuis le début 2020, le trafic a été divisé par trois pour retomber à son niveau d’il y a quinze ans.

L’aéroport Nantes Atlantique a enregistré le mois dernier un trafic commercial de 35 394 passagers, soit treize fois ( !) moins qu’en novembre 2019 (455 657 passagers). Une chute vertigineuse directement liée au reconfinement, qui a cloué au sol avions et voyageurs pendant tout le mois.

Depuis le début de l’année 2020, marquée par plus de deux mois de fermeture totale au printemps, une timide reprise du trafic durant l’été et un reconfinement à l’automne, la fréquentation globale de l’aéroport a été divisée par trois par rapport à la même période en 2019.

Au mieux, elle devrait atteindre 2,3 millions de passagers sur l’année, son niveau de 2005.

Les vols internationaux en chute libre

Le recul a principalement concerné les vols réguliers internationaux dont la clientèle a diminué de 69 % par rapport aux douze mois précédents, souligne la Dreal (*). La part de ces vols sur la fréquentation de l’aéroport a reculé de dix points en un an, pour tomber à 47 %.

Vinci Airports, qui exploite la plateforme nantaise, tablait sur une légère reprise du trafic pendant les fêtes de fin d’année, avec la reprise des vols vacances (une quarantaine de destinations en France et à l’étranger).

Mais les chiffres risquent à nouveau de plonger en ce début d’année, avec les risques de reprise de l’épidémie de Covid-19 et la menace d’un nouveau confinement.

Retour à la normale en 2024 ?

Il faudra de toute façon beaucoup de temps pour retrouver la dynamique de ces dernières années et battre le record de trafic établi par Nantes Atlantique en 2019, avec 7,2 millions de passagers.

Selon Eurocontrol, l’organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, un retour à la normale du trafic aérien se fera au mieux à partir de 2024, à la condition que la pandémie soit terminée dans le monde à l’été 2021, poursuit la Dreal.

Les seuls à apprécier cette période sont les riverains de Nantes Atlantique qui, cette année, ont été beaucoup moins dérangés par le bruit des avions.

(*) Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement

Vaut-il mieux être privé ou public ?

Déplacements Pros – 03/01/2021

La tribune de Jean-Louis Baroux

La crise de la Covid a remis certaines pendules à l’heure dans le transport aérien. Nombre de transporteurs, pour ne pas dire la quasi-totalité, se sont trouvés dans l’obligation de demander le support de leurs Etat respectif. Voilà qui est entièrement nouveau. Pendant des décennies, les compagnies aériennes avaient entamé un mouvement vers la privatisation de leur capital. Même des transporteurs historiques viscéralement attachés à leur Etat comme Iberia ou Air France, par exemple, avaient converti la majorité des fonds publics qui constituaient leur capital en actionnaires privés. La règle non dite était que le privé était plus à même de gérer une société engagée dans le commerce mondial qu’un gouvernement. Est-ce si vrai ?

Etat vs Bourse

Dans le monde nombre de compagnies aériennes, si ce n’est leur majorité, appartiennent de près ou de loin à leur Etat. Toutes n’étaient pas si mal en point avant que la pandémie ne se déclare. On peut citer en particulier Singapore Airlines détenue par le fonds d’état singapourien Temasek, ou Emirates, propriété d’Emirates Group, une émanation de l’Emirat de Dubaï qui, jusqu’à cette année, qui ont toujours eu des finances florissantes. La plupart des compagnies africaines sont propriétés de leurs Etat et toutes ne sont pas en mauvaise posture. Ethiopian Airlines est là pour prouver qu’on peut se développer et garder sa profitabilité tout en étant détenue par l’Etat Ethiopien.

Par contre dans d’autres continents, comme les Amériques, la très grande majorité des transporteurs appartiennent à des groupes privés, voire à des familles. Aux USA, la situation est très simple : presque toutes les compagnies sont en bourse. Cela constitue une pression car le cours de bourse est déterminant pour juger de la capacité du management à gérer la compagnie. Cette situation peut d’ailleurs engendrer de considérables dégâts, comme le prouve la situation dans laquelle s’est mis Boeing pour préserver une position dominante vis-à-vis d’Airbus.

Durabilité et qualité

Au fond, dans le transport aérien, peu importe que le capital soit détenu par des fonds privés ou publics, l’essentiel est que le management soit durable et de grande qualité. Le meilleur exemple est celui d’Emirates, détenue par l’Emirat de Dubaï, et qui a gardé la même direction depuis plus de vingt ans. Le gouvernement dubaïote se borne, si l’on peut dire, à fournir à la compagnie les infrastructures qui lui permettent d’appliquer sa politique de « hub », quitte à ce que cette dernière rémunère convenablement leur utilisation. Ethiopian Airlines est également exemplaire dans sa relation avec son gouvernement. La compagnie a toujours été étatisée, et, alors que le pays a traversé d’innombrables crises et changement politiques, le transporteur a toujours réussi à garder son indépendance, ce qui signifie qu’il a toujours dû se suffire à lui-même.

Copinage

Mais les situations peuvent devenir très délicates lorsque les gouvernements se servent de leur compagnie nationale pour mettre leurs amis politiques aux responsabilités sans s’assurer qu’ils soient capables de les assumer. Pire, même : le transporteur national peut devenir un instrument de corruption très efficace au profit de décideurs gouvernementaux. Un avion vaut en moyenne 100 millions de dollars et les méthodes de financement sont parfois très opaques, ce qui permet quelques dérives fructueuses pour les gouvernants mais ruineuses pour les compagnies. Et puis il y a les fameux GP, c’est-à-dire, pour simplifier, les billets gratuits, non seulement sur la compagnie mais sur toutes les autres avec lesquelles la compagnie nationale a des accords. Voilà ce qui constitue une forte tentation à laquelle beaucoup succombent.

Chapter 11

Cependant les transporteurs privés ne sont pas de leur côté ni tout blancs, ni tout noirs. Faut-il rappeler que toutes les grandes compagnies des Etats Unis à la seule exception d’Alaska Airlines, sont passées par le « Chapter 11 », c’est-à-dire en clair, par le dépôt de bilan. Leur indépendance vis-à-vis de leur gouvernement ne les a pas sauvés de ce mauvais pas. Il ne faut pas oublier non plus la voracité de certains actionnaires qui distribuent allègrement le moindre profit au détriment de la constitution des réserves nécessaires à la traversée des périodes difficiles. C’est ainsi que le gouvernement fédéral a été amené à débloquer des aides de l’ordre de 60 milliards de dollars pour éviter la liquidation des grands groupes aériens américains.

Au fond, peu importe qui détient le capital, ce qui compte c’est la qualité du management. Celui-ci est essentiel quelle que soit la taille ou la nationalité de la compagnie. Encore faut-il qu’il dispose du temps nécessaire, ce qui n’est pas toujours le cas. Nous en avons des exemples dans tous les pays et particulièrement en France.

Crise sanitaire et sociale : 90.000 emplois menacés à Roissy-CDG

Air Journal – 03/01/2021

Avec un trafic moribond pour cause de pandémie de Covid-19, quelque 90.000 emplois dans le bassin Roissy-Charles-de-Gaulle, centré autour de l’activité du premier aéroport européen, sont menacés, relate un reportage de l’AFP.

« Aujourd’hui on ne travaille pas, ça fait neuf mois, parce que l’activité aérienne est en stand by. A partir du moment où vous baissez l’activité, cela a automatiquement un impact sur les sous-traitants« , constate Manuel Goncalves, délégué CGT de Servair, première entreprise française de restauration aérienne, filiale d’Air France-KLM. Un accord de performance collective, qui rogne notamment sur les congés et les avantages du personnel, a été signé fin novembre, pour assurer la « survie » de Servair qui a enregistré une « baisse brutale de plus de 80% » de son activité à cause de la crise sanitaire.

La crise sanitaire a bouleversé l’activité auparavant florissante de l’ensemble de la plateforme aéroportuaire parisienne. Le nombre de passagers a été divisé par dix, chutant de 200.000 à 20.000 par jour en moyenne. Seul le fret tire son épingle du jeu, porté par les livraisons en tout genre, notamment les masques et désormais les vaccins.

Le gestionnaire ADP (Aéroports de Paris) va supprimer 11% de ses effectifs. Air France, autre pilier de la plateforme, a annoncé en juillet sa volonté d’amputer ses effectifs et ceux de sa filiale Hop! de 7.580 postes d’ici à la fin 2022. Par ricochet, l’ensemble des entreprises connexes se retrouvent prises dans ce maelström. « Toutes souffrent, à des niveaux différents« , assure Pascal Doll, président (DVD) de la communauté d’agglomération Roissy Pays de France.

« Pour nous, c’est un peu la catastrophe sociale. Là, ça tient par des fils parce que le chômage partiel fait passer l’effet de décalage » entre la baisse d’activité et les conséquences sur l’emploi, maugrée le cégétiste chez Servair, Manuel Goncalves, qui déplore l’absence de « contreparties » de la part d’Air France à qui l’Etat a accordé 7 milliards d’euros d’aide.

« Des signaux nous disent que les entreprises commencent à ajuster, car même s’il y a une reprise du trafic, ça va mettre des mois avant de revenir au niveau d’avant la pandémie« , souligne Eric Lamy, secrétaire général de l’union locale CGT de Roissy, qui craint l’arrivée de plans sociaux en début d’année. « On a peur que l’impact soit des milliers d’emplois supprimés sur la plateforme, sans compter tous les travailleurs précaires qui ont vu dès le mois de mars leur mission arriver à terme« , déplore-t-il. Un emploi supprimé chez Air France entraîne « la suppression de trois à cinq postes dans la sous-traitance« , estime-t-il.

Dans le Val-d’Oise, « pour l’instant il y a très peu de procédures, le tribunal de commerce ne constate pas d’afflux« , nuance Xavier Delarue, préfet délégué pour l’égalité des chances. L’avenir des entreprises dépendra en partie de « la vitalité de la reprise » et de la façon dont vont s’arrêter les mécanismes d’aides, esquisse-t-il.

Si les digues tiennent encore bon grâce aux mesures prises par l’Etat (prêt garanti et chômage partiel), certaines brèches apparaissent déjà. Deux hôtels, le Moxy à Charles-de-Gaulle et le Courtyard-Marriott au Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), une commune limitrophe, ont mis la clé sous la porte. Chez Onet, sous-traitant spécialisé dans l’assistance aéroportuaire dont la gestion des bagages, seuls quelque 10% des 400 salariés travaillent actuellement.

Covid-19 : à Roissy-Charles-de-Gaulle, la crainte d’une « catastrophe sociale »

Le Télégramme – 02/01/2021

La covid-19 a entraîné la baisse de l’activité de l’aéroport Roissy – Charles-de-Gaulle. En conséquence, les emplois, directs ou indirects, sont fortement impactés par la crise sanitaire.

Hôtellerie, restauration, nettoyage : avec un trafic moribond pour cause de pandémie, le grouillis habituel de l’aéroport Charles-de-Gaulle s’est nettement ralenti, fragilisant quelque 90 000 emplois directs et un bassin essentiellement tourné vers l’activité du premier aéroport européen.

« Aujourd’hui, on ne travaille pas, ça fait neuf mois, parce que l’activité aérienne est en « stand-by ». À partir du moment où vous baissez l’activité, cela a, automatiquement, un impact sur les sous-traitants », constate Manuel Goncalves, délégué CGT de Servair, première entreprise française de restauration aérienne, filiale d’Air France-KLM et de Gategroup.

Un accord de performance collective, qui rogne notamment sur les congés et les avantages des salariés, a été signé fin novembre, pour assurer la « survie » de l’entreprise qui a enregistré une « baisse brutale de plus de 80 % » de son activité à cause de la crise sanitaire, selon un document consulté par l’AFP.

Le nombre de passagers divisés par dix

La pandémie a bouleversé l’activité auparavant florissante de l’ensemble de la plateforme aéroportuaire. Le nombre de passagers a été divisé par dix, chutant de 200 000 à 20 000 par jour en moyenne. Seul, le fret tire son épingle du jeu, porté par les livraisons en tout genre, notamment les masques et désormais les vaccins.

Le gestionnaire ADP (Aéroports de Paris) va supprimer 11 % de ses effectifs et Air France, autre pilier de la plateforme, a annoncé en juillet sa volonté d’amputer ses effectifs et ceux de sa filiale Hop ! de 7 580 postes d’ici à la fin 2022.

Par ricochet, l’ensemble des entreprises connexes se retrouvent prises dans ce maelström. « Toutes souffrent, à des niveaux différents », assure Pascal Doll, président (DVD) de la communauté d’agglomération Roissy Pays de France.

« Pour nous, c’est un peu la catastrophe sociale. Là, ça tient par des fils parce que le chômage partiel fait passer l’effet de décalage » entre la baisse d’activité et les conséquences sur l’emploi, maugrée M. Goncalves, qui déplore l’absence de « contreparties » de la part d’Air France à qui l’État a accordé 7 milliards d’euros d’aide.

Deux hôtels fermés et baisse des effectifs

« Des signaux nous disent que les entreprises commencent à ajuster, car même s’il y a une reprise du trafic, ça va mettre des mois avant de revenir au niveau d’avant la pandémie », souligne Éric Lamy, secrétaire général de l’Union locale CGT de Roissy, qui craint l’arrivée de plans sociaux en début d’année.

« On a peur que l’impact (de la crise) soit des milliers d’emplois supprimés sur la plateforme, sans compter tous les travailleurs précaires qui ont vu, dès le mois de mars, leur mission arriver à terme », déplore M. Lamy. Un emploi supprimé chez Air France entraîne « la suppression de trois à cinq postes dans la sous-traitance », estime-t-il.

Dans le Val-d’Oise, « pour l’instant il y a très peu de procédures, le tribunal de commerce ne constate pas d’afflux », nuance Xavier Delarue, préfet délégué pour l’égalité des chances. L’avenir des entreprises dépendra en partie de « la vitalité de la reprise » et de la façon dont vont s’arrêter les mécanismes d’aides, esquisse-t-il. Si les digues tiennent encore bon, certaines brèches apparaissent déjà. Deux hôtels, « Le Moxy », à Charles-de-Gaulle, et « Le Courtyard-Marriott », au Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), une commune limitrophe, ont mis la clé sous la porte, indique l’agence de développement économique Roissy Dev dans sa note de conjoncture de novembre.

Chez Onet, sous-traitant spécialisé dans l’assistance aéroportuaire dont la gestion des bagages, seuls quelque 10 % des 400 salariés travaillent, quand Dutyfly Solutions, qui vend des produits détaxés en vol, a lancé un plan social pour sa cinquantaine de salariés, selon cette note.

À cheval sur le Val-d’Oise et la Seine-et-Marne, la plateforme aéroportuaire est pourtant la locomotive économique de ce bassin. « On aimerait avoir le développement d’autres activités pour ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier », glisse M. Doll, convaincu que la reprise ne sera « pas forcément à la hauteur du rattrapage nécessaire ».

L’Association internationale du transport aérien (IATA) évalue la baisse du trafic à 66 % sur l’année 2020 et estime que le trafic aérien mondial ne retrouvera pas son niveau de 2019 avant 2024.

British Airways obtient un prêt de 2,25 milliards d’euros

Air Journal – 02/01/2021

Le groupe aérien ibérico-britannique IAG (International Airlines Group), annonce avoir reçu des engagements pour une facilité de trésorerie allant jusqu’à 2 milliards de livres (2,25 milliards d’euros) sur 5 ans, alors qu’elle traverse sa crise en raison de la crise sanitaire.

Le prêt de 2 milliards de livres a été émis par un consortium de banques et est partiellement garanti par UK Export Finance, l’organisme britannique de garantie des prêts à l’exportation, indique la compagnie britannique dans un communiqué. Les fonds seront «utilisés pour améliorer les liquidités» de la compagnie et lui procurer «une souplesse stratégique et opérationnelle pour tirer profit de la reprise partielle de la demande de voyages aériens anticipée en 2021 grâce aux vaccins qui seront administrés à travers le monde».

IAG, également propriétaire des compagnies Iberia, Vueling, Level et Aer Lingus, totalise désormais 5,6 milliards d’euros de pertes pour l’année 2020. Le groupe affichait encore des liquidités de 8 milliards d’euros au 30 novembre dernier, hors nouvelle facilité de trésorerie, et disait «explorer d’autres possibilités de dette pour améliorer encore ses liquidités» pour faire face à la crise sanitaire qui perdure. 

IAG a parallèlement annoncé des mesures post-Brexit pour «s’assurer que ses compagnies bénéficiant d’une autorisation d’exercer dans l’Union européenne restent en règle avec les règles de contrôle et appartenance de l’UE à la suite du Brexit». Ces préparatifs comprennent la mise en place d’une structure nationale de propriété pour la filiale irlandaise Aer Lingus, tandis que la composition du conseil d’administration d’IAG a été modifiée pour qu’une majorité des administrateurs indépendants non exécutifs soient originaires de l’Union européenne.

Les actionnaires britanniques de Ryanair privés de droits de vote

Les Echos – 30/12/2020

Pour conserver ses droits de vol partout en Europe à partir du 1 er janvier, Ryanair va priver ses actionnaires britanniques de droits de vote, afin de demeurer une compagnie « européenne ».

Les compagnies aériennes low cost Ryanair et Wizz Air, toutes deux cotées à la Bourse de Londres, ont annoncé qu’elles allaient contourner le Brexit aux dépens de certains de leurs actionnaires. Pas question pour ces deux stars des vols low cost de renoncer à des lignes aériennes ultra-rentables entre diverses capitales européennes, sous prétexte que leur actionnariat est essentiellement britannique.

En théorie à partir du 1er janvier 2012, Ryanair ou Wizz Air pourront toujours organiser n’importe quel vol entre le Royaume-Uni et les 27 Pays membres de l’Union européenne, mais n’auront plus de droits de vols pour relier deux villes européennes, hors du Royaume-Uni. Ainsi Ryanair pourrait toujours offrir son vol Liverpool-Bergerac, mais devrait renoncer à relier l’aéroport de Beauvais à Lisbonne.

Des actions sans droits de vote

Evidemment, avec plus de 60 % de clients non britanniques, la compagnie d’origine irlandaise a trouvé une autre voie, histoire de continuer à être la première low cost d’Europe. Elle a ainsi annoncé qu’elle allait retirer aux investisseurs britanniques leurs droits de vote, afin de rester une compagnie essentiellement « européenne » et non britannique.

Ryanair a ainsi déclaré à ses investisseurs qu’elle devait « prendre des mesures » pour s’assurer qu’elle resterait détenue et contrôlée majoritairement par l’Union Européenne afin de se conformer à la réglementation européenne pour conserver ses droits de vol. Il y a quelques semaines, le directeur général de Ryanair, Michael O’Leary, avait indiqué que la compagnie serait détenue à environ 60 % par des actionnaires non européens, à compter de la sortie du Royaume-Uni de l’Union.

Pilule amère

Toutefois, en privant les actionnaires britanniques de leurs droits de vote et en les obligeant en cas de vente à céder leurs titres à des investisseurs de l’Union européenne, Ryanair peut maintenir ses activités sans renégociation avec Bruxelles. La compagnie low cost fondée par un Hongrois mais cotée à Londres, Wizz Air a publié une annonce boursière similaire. Elle prévoit de son côté de servir environ 60 % de ses investisseurs avec des actions sans droits de vote.

Les deux compagnies avaient prévenu leurs investisseurs de cette éventualité dans le cadre des négociations sur le Brexit. Mais la pilule pourrait être amère pour les investisseurs. Dans un communiqué, Ryanair souligne que ces résolutions resteront en place jusqu’à ce que le conseil de la compagnie constate que la structure capitalistique ne met plus en danger les licences de vols détenues par ses diverses filiales. Les investisseurs institutionnels britanniques, qui détiennent environ 20 % du capital, devraient basculer leurs titres vers leurs filiales sur le continent. EasyJet a, de son côté, prévenu qu’elle appliquerait une règle du même ordre pour certains de ses investisseurs, sur la base de la règle : le dernier arrivé doit partir en premier, histoire de s’assurer que plus de 50 % de son actionnariat viennent d’Europe continentale.

Le futur d’Air France : les pistes de Bernard Attali

Air & Cosmos – 28/12/2020

Intervenant lors des matins en ligne du CEPS (Centre d’Etude et de Prospective Stratégique), Bernard Attali, ancien président d’Air France, a dressé une série de pistes de réflexion sur plusieurs thèmes : le conseil d’administration, le rôle de Transavia, l’avenir du pôle régional,…..

Renouveler le conseil d’administration d’Air France

«D’abord, je renouvellerai le conseil d’administration. Il est là depuis très longtemps et certains de ses membres sont là depuis plus de dix ans. Ils ont accepté des choses qui ont été des échecs. Je pense à ce référendum qui n’était ni fait, ni à faire. On ne dirige pas une entreprise à coup de référendum. J’essaierai donc de moderniser le conseil d’administration d’Air France dont la responsabilité est de voir plus loin. Or, personnellement, je n’ai pas entendu ce conseil d’administration exprimer une vision à moyen terme de manière claire dans la période récente ».
Libérer Transavia de toutes ses contraintes

Autre piste proposée : « libérer Transavia de toutes ses contraintes ». « Des choses sont engagées, c’est bien et il faut continuer. Il est incontestable que cette compagnie est un instrument d’avenir mais elle reste handicapée par des contraintes, des accords signés ici et là lors de périodes plus fastes », souligne Bernard Attali qui passe au pôle régional d’Air France. « Pourquoi ne pas mettre tout le trafic régional d’Air France, qui génère 200 M€ de pertes par an en période normale, dans une structure où l’Etat serait actionnaire ? », interroge-t-il.

Une solution pour le pôle régional

Et de poursuivre : « ce pôle régional pourrait être alors un instrument d’aménagement du territoire. Il ne faut pas prendre cela comme une renationalisation des pertes, je pense qu’on peut avoir là un instrument d’aménagement du territoire où l’Etat serait naturellement majoritaire, ce qui permettrait d’alléger Air France de ce poids ». Autre question : « pourquoi ne pas « monétiser » la maintenance ? Je ne comprends pas que ce travail ne soit pas engagé, il y a sûrement des raisons, je ne suis pas dans les secrets mais j’ai le droit de me poser la question ».

Programme de fidélisation : l’exemple d’Aeroplan

Enfin, la transformation du programme Fréquence Plus en « vrai programme de fidélisation ouvert sur d’autres choses que des billets d’avion gratuits » devrait aussi être engagée. Et de citer ce qui a été fait par Air Canada avec son programme de fidélisation qui a d’abord été filialisé puis ouvert à d’autres partenaires. «J’invite à regarder l’histoire d’Aeroplan. Cette histoire peut être prise en modèle », souligne Bernard Attali qui indique qu’il y a d’autres pistes « qui permettraient à Air France de ne pas être simplement la bouche ouverte sous le robinet ».

Ryanair : la base de Shannon rouvrira en avril

Air Journal – 28/12/2020

La compagnie aérienne low cost Ryanair a annoncé pour le printemps prochain la réouverture d’une base à l’aéroport de Shannon, avec 14 liaisons au programme.

Ayant fermé sa base dans l’aéroport irlandais pendant toute la saison hivernale, et après y avoir suspendu pendant quatre semaines tous les vols en novembre, la spécialiste du vol pas cher a confirmé pour avril 2021 sa réimplantation à Shannon ; un Boeing 737-800 y sera basé, et 14 routes y seront proposées avec au total 32 vols par semaine. Ryanair desservira de nouveau l’Espagne (Alicante, Barcelone-Reus, Fuerteventura, Lanzarote, Malaga, Palma de Majorque, Santander et Ténériffe Sud), la Pologne (Cracovie, Varsovie-Modlin et Wroclaw), l’Italie (Rome-Fiumicino), le Portugal (Faro), la Lituanie (Kaunas).

Mais aussi la Grande Bretagne, avec des lignes vers Londres (Gatwick et Stansted) et Manchester – elle vient pourtant d’y annoncer la suspension de douze liaisons. Le tout »soutiendra » quelque 330 emplois directs et indirects.

L’aéroport de Shannon « a travaillé en étroite collaboration avec Ryanair pour inciter à reconstruire le trafic avant la saison d’été 21, en prévision d’une reprise de la demande suite à la distribution du vaccin Covid-19 à travers l’Europe », souligne un communiqué de la low cost. Rappelant qu’elle dessert Shannon depuis 1987, et y a inauguré sa base en 2004.

Eddie Wilson, CEO de Ryanair DAC, a déclaré être « ravi de restaurer notre base de l’aéroport de Shannon avec un avion et 14 routes à partir d’avril 2021. C’est une excellente nouvelle pour le Mid-West en soutenant l’emploi en particulier dans le secteur du tourisme de la région, qui bénéficiera d’une demande refoulée maintenant que les vaccins seront largement disponibles l’année prochaine ». La CEO du Shannon Group Mary Considine a évoqué une « fin très positive à ce qui a été une année extrêmement difficile pour l’aéroport et l’aviation ».

Ryanair demande maintenant au ministre irlandais des Transports Eamon Ryan « d’introduire de toute urgence des incitations sur les redevances aéroportuaires » pour soutenir le retour des passagers à Dublin et à Cork pour l’été 21. La capacité de la low cost « sera considérablement réduite en Europe l’été prochain, et à moins que le gouvernement irlandais n’assure cette connectivité maintenant, malheureusement elle ira ailleurs en Europe où les gouvernements, les régions et les aéroports sont activement engagés dans la sécurisation de cette infrastructure vitale, ainsi que des emplois indispensables qu’elle générera ». La menace est claire : sans incitations, la capacité de passagers à Dublin diminuera, et Cork « en tant que base Ryanair pourrait ne pas rouvrir pour l’été 21 ».

POUR LE PATRON DE RYANAIR, LA CRISE DU SECTEUR AÉRIEN A TOUT DE LA BONNE AFFAIRE

BFMTV – 28/12/2020

Le sulfureux Michael O’Leary entend profiter des difficultés de ses rivaux pour récupérer de nouveaux créneaux dans les aéroports et continuer d’étendre sa compagnie en Europe.

Demain se prépare aujourd’hui. Alors que les compagnies aériennes du monde entier souffrent de la violente crise du secteur, Ryanair flaire déjà la bonne affaire.

« Le véritable changement sismique du Covid sera les opportunités de croissance à travers l’Europe. Ils sont beaucoup plus importants qu’après la crise financière ou le 11 septembre » explique au Financial Times son patron, l’Irlandais Michael O’Leary.

Selon lui, le trafic normal de passagers va baisser de 15% dans les 18 prochains mois par le retrait voire la disparition de certaines compagnies. Si les aides publiques ont évité des faillites retentissantes, la crise obligera certaines d’entre elles à réduire la voilure. « Quelqu’un doit intensifier et prendre cette capacité », prévient Michael O’Leary.

Le sulfureux patron, réputé pour ses provocations et une gouvernance sociale controversée, affirme être déjà en discussions avec des aéroports en Italie et en Espagne pour reprendre des créneaux horaires de décollage et atterrissage laissés vacants par la compagnie Norwegian, placée en faillite.

Wizz Air en embuscade

Rompu aux négociations serrées, O’Leary sait qu’il est désormais en position de force et entend monnayer chèrement son arrivée. Délaissé par EasyJet, l’aéroport de London Stansted semble ainsi avoir fait des pieds et des mains pour accueillir la compagnie irlandaise, à en croire le patron.

Mais Ryanair n’est pas la seule entreprise à vouloir profiter de la crise. La compagnie low-cost hongroise Wizz Air, forte de son succès en Europe centrale et en Europe de l’est a commencé à se déployer en Europe de l’Ouest pour concurrencer directement le concurrent irlandais.

Les acteurs traditionnels comme Air France ont aussi parfaitement conscience que la relance du trafic commencera par les court-courriers et n’entendent pas laisser un pouce de terrain. Avec l’arrivée du vaccin, la réactivité sera majeure pour les compagnies. Malheur à celles qui auront laissé passer leur chance.

Aéroport de Marseille : feu vert à l’extension du cœur

Air Journal – 28/12/2020

Le projet d’extension du Terminal 1 de l’aéroport de Marseille-Provence a reçu son permis de construire, pour la partie « Cœur d’aéroport » qui reliera ses halls A et B. Au grand dépit des associations écologiques.

Présenté il y a deux ans, le projet d’extension de l’aéroport marseillais avait connu un coup d’arrêt pour cause de pandémie de Covid-19. L’octroi d’un permis de construire la semaine dernière va permettre le début des travaux de la première phase, concernant le Cœur d’aéroport. D’une surface de 20.000 m², il reliera les halls A et B du Terminal 1 et permettra de « centraliser de nombreuses fonctions opérationnelles « telles que les contrôles de sûreté avec des équipements de nouvelle génération.

A leur arrivée à l’aéroport, les passagers du T1 seront invités à s’enregistrer dans l’actuel hall A, où les guichets d’enregistrement seront disposées en linéaire. Après l’enregistrement, les passagers s’orienteront naturellement vers le Cœur d’aéroport, décrit comme le « centre névralgique du terminal ». Ils pourront ainsi profiter d’une « nouvelle expérience : volume accru, hall majestueux d’une hauteur de 23 mètres, lumière naturelle. L’espace sera plus clair et la circulation plus fluide ».

La construction de la jetée de 13.500 m², l’autre partie du projet qui signé par le cabinet d’architectes Foster + Partners et devait initialement être livré fin 2022, a elle été reportée au-delà de 2027 en raison de l’impact de la crise sanitaire sur le trafic aérien. Globalement, l’aéroport Provence devait grâce à tous ces travaux pouvoir accueillir 12 millions de passagers en 2025, 16 millions à l’horizon 2027 et 18 millions en 2045, contre un peu plus de 10,15 millions l’année dernière.

Ce permis de construire a sans surprise courroucé les associations écologiques et de riverains, qui dénoncent un projet « contradictoire avec les enjeux actuels » : Alternatiba / ANV Marseille par exemple parle dans Maritima d’un « projet climaticide, en totale inadéquation avec les objectifs de la France en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et contraire aux besoins des provençaux en cette période de crise sanitaire ». Greenpeace a de son côté lancé un appel pour le 23 janvier à une « journée nationale de sensibilisation aux impacts du secteur aérien ».

Chronopost prend ses aises sur l’aéroport de Vatry

L’Est Eclair – 25/12/2020

Damien Cazé, directeur général de l’aviation civile, a visité la plate-forme aéroportuaire de Vatry. Christian Bruyen, président du Département de la Marne, propriétaire des infrastructures, en a profité pour lui présenter la nouvelle stratégie de développement et annoncer une bonne nouvelle.

Depuis quelques jours, la plate-forme marnaise reçoit en effet un vol quotidien de Chronopost dans une boucle avec Rennes et Marseille. « Pour le moment, le contrat a été signé pour une durée d’un an, précise Christian Bruyen. Cette bonne nouvelle doit permettre à FTL Express (qui assure des vols de fret de e-commerce depuis la Chine quasi quotidiennement actuellement) et Qatar Airways (qui relie Doha à Vatry plusieurs fois par semaine) de nouer des interactions avec Chronopost au sein de notre plate-forme. »

Air Caraïbes et French bee : l’accord avec la CMA CGM menacé ?

Air Journal – 25/12/2020

L’arrivée de CMA CGM dans le capital du groupe Dubreuil Aero, propriétaire des compagnies aériennes Air Caraïbes et French bee, aurait du plomb dans l’aile : l’armateur aurait suspendu les discussions, préférant se lancer tout seul dans le fret aérien via l’acquisition de deux Airbus A330-200F.

Annoncée en septembre dernier, l’entrée à hauteur de 30% dans le capital du pôle aérien du Groupe Dubreuil appartiendrait déjà au passé : selon Le Marin du groupe Ouest France, cité par outremers360, les discussions entre les deux parties sont « suspendues ». La réticence de CMA CGM à mener plus avant les discussions pourrait venir des relations dégradées entre le Groupe Dubreuil et l’Etat français, notamment à cause des aides apportées à Corsair – sa rivale dans les Caraïbes. Le président du directoire d’Air Caraïbes et French bee Marc Rochet affichait en effet fin novembre son « extrême inquiétude » sur le risque de distorsion de la concurrence : les aides d’État, le « responsable de l’argent sacré des contribuables », ne doivent selon lui pas « porter préjudice aux compagnies saines qui sont en place »

D’autres sources évoquent « un enchevêtrement de raisons » selon La Tribune, y compris « de fortes tensions notamment entre leurs présidents respectifs, Rodolphe Saadé et Jean-Paul Dubreuil », le fait que l’armateur ne souhaite pas se mettre à dos l’Etat ou les entrepreneurs antillais (y compris les nouveaux actionnaires de Corsair justement), et la possibilité d’une décision contraire des autorités de la concurrence.

CMA CGM devrait selon Le Marin se lancer tout seul dans le fret aérien, via l’acquisition de deux A330-200F issus de la flotte de Qatar Airways (cette dernière en détient encore quatre) ; une filiale nommée CMA CGM Air Cargo a été créée à cet effet. Rappelons que l’armateur est leader mondial du transport maritime et de la logistique, tandis que Dubreuil Aero regroupe Air Caraïbes, Air Caraïbes Atlantique, French bee et HiLine Cargo. Avec ce rapprochement, les deux groupes entendaient « renforcer le développement économique de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane, de La Réunion et de la Polynésie », selon leur communiqué conjoint.

Ryanair ouvre une ligne entre l’aéroport de Beauvais Tillé et Naples en mars 2021

France 3 Hauts de France– 23/12/2020

À partir du 28 mars 2021, il sera désormais possible de vous envoler depuis l’aéroport de Beauvais Tillé dans l’Oise vers Naples. La compagnie à bas coût Ryanair ouvre une dixième ligne vers l’Italie.

Bari, Bologne, Brindisi, Cagliari, Milan-Bergame, Palerme, Pise, Rome, Venise-Trevise et bientôt Naples au départ de l’aéroport de Beauvais Tillé dans l’Oise. Ryanair ouvre une dixième ligne à destination de l’Italie à partir du 28 mars 2021. C’est sur ses réseaux sociaux que la direction de la société aéroportuaire a annoncé la nouvelle : 

Cette nouvelle destination sera desservie par deux vols aller-retour par semaine, les jeudis et dimanches. « Dans ces temps très mouvementés pour le transport aérien, nous saluons les initiatives de nos compagnies aériennes, dont Ryanair, qui après l’inauguration de sa base opérationnelle à l’aéroport Paris-Beauvais début décembre, continue de préparer l’avenir et la reprise », a commenté Michel Peiffer, président du directoire de la société aéroportuaire de gestion et d’exploitation de l’aéroport de Beauvais, chez nos confrères d’Actu Oise. 

CMA CGM va-t-il lâcher Air Caraïbes et French Bee ?

La Tribune – 23/12/2020

Signé en septembre dernier, le protocole d’accord sur l’entrée de CMA GCM dans le capital de Groupe Dubreuil Aéro (GDA), le pôle aérien du Groupe Dubreuil composé notamment d’Air Caraïbes et de French Bee, est-il en passe de tomber à l’eau ? Selon Le Marin, un magazine spécialisé dans le transport maritime, CMA CGM a « suspendu ses discussions », préférant se lancer dans le transport aérien en solo en achetant deux A330-200 cargo. Pour rappel, le projet du groupe maritime de prendre 30% du capital de Groupe Dubreuil Aéro par le biais d’une augmentation de capital de 50 millions d’euros (assortie d’un rachat d’actions pour 20 millions d’euros) répondait en effet à une volonté de développer une activité aérienne dans le fret. Le projet GDA est conditionné à l’avis favorable de l’Autorité de la concurrence. Selon Le Marin, CMA CGM aurait « interrompu les discussions » en raison d’un durcissement de l’environnement, lié au sauvetage par l’Etat de Corsair, un concurrent d’Air Caraïbes et de French Bee, et les menaces de ces dernières de déposer un recours pour concurrence déloyale.

Grosses tensions

Plusieurs sources évoquent un enchevêtrement de raisons, et font état de fortes tensions entre CMA CGM et le Groupe Dubreuil, notamment entre leurs présidents respectifs, Rodolphe Saadé et Jean-Paul Dubreuil. Elles évoquent un enchevêtrement de raisons, dont plusieurs sont liées de près ou de loin à Corsair, une compagnie concurrente d’Air Caraïbes sur les Antilles et de French Bee sur la Réunion, aujourd’hui en passe d’être reprise par un consortium d’investisseurs, essentiellement antillais, grâce au soutien massif de l’Etat.

Pour certains, la position très dure prise par le Groupe Dubreuil à l’égard de ce plan de sauvetage et des aides d’Etat reçues par Corsair, a agacé CMA CGM qui ne souhaite pas se mettre à dos ni l’Etat ni les entrepreneurs antillais. Le sauvetage de Corsair change par ailleurs l’équation économique du couple Air Caraïbes-French Bee. Le maintien d’un opérateur supplémentaire sur les Antilles et La Réunion est forcément moins rémunérateur. « Last but not least », certains évoquent une inquiétude au sujet d’avis que doit donner l’Autorité de la Concurrence sur l’opération. Le regroupement dans le cargo d’Air Caraïbes et de CMA CGM interpelle en effet plusieurs clients antillais.

Le protocole est engageant, rappelle le Groupe Dubreuil

Interrogé, CMA CGM ne fait pas de commentaire. De son côté, le Groupe Dubreuil explique que « dans le cadre du protocole engageant signé entre CMA CGM et Groupe Dubreuil Aéro le 23 septembre dernier, la réalisation de ce partenariat est en attente de la décision de l’Autorité de la Concurrence qui doit autoriser l’accord. Cette autorisation ne devrait pas intervenir avant début 2021 ».

Cette réponse tend à rappeler qu’aux yeux du Groupe Dubreuil, CMA CGM ne peut pas sortir du « deal » aussi facilement. Elle précise en effet le caractère engageant du protocole d’accord signé le 23 septembre, sous réserve de la décision de l’Autorité de la Concurrence, dont l’avis n’a pas encore été donné. Le dossier est en effet toujours en cours d’instruction.

Outre « l’aval des autorités de la concurrence en France, en Polynésie Française et en Autriche, et après autorisation du Ministère de l’Economie et des Finances », aucune autre clause suspensive n’avait été indiquée dans la communication des deux groupes lors de la signature du protocole d’accord le 23 septembre dernier. Autrement dit, seul un refus de l’Autorité de la Concurrence constitue, a priori, un motif de résiliation de l’accord. Selon certains observateurs, même un avis favorable sous conditions le validerait.

Reste à savoir, si CMA CGM ne lâchera pas l’affaire malgré tout. Les relations sont aujourd’hui tellement dégradées entre les deux groupes que l’on peut légitimement se demander comment un telle opération pourrait fonctionner au quotidien. En tout cas, CMA CGM n’a pas remis en cause son développement dans l’aérien. Une nomination à la tête de son pôle aérien est prévue début janvier.

Un départ de CMA CGM serait un coup dur pour GDA

Un divorce avec CMA CGM serait un coup très dur pour Air Caraïbes et French Bee. Non seulement elles perdraient l’appui d’un groupe extrêmement solide qui leur assurait de passer la crise du transport aérien sans encombre, mais elles seraient confrontées à des concurrents renforcés par des plans de sauvetage impliquant l’Etat (Air France, Corsair, Air Austral), alors qu’ils étaient avant la crise en moins bonne situation. En effet, depuis des années, Air Caraïbes et French Bee sont les compagnies aériennes françaises les plus performantes.

Une sortie du dossier Dubreuil par CMA CGM pour lancer sa propre société de fret aérien ne serait pas sans poser question. Dans cette hypothèse là, le groupe maritime aura eu accès à toutes les données de trois acteurs clés du transport aérien sur les Antilles et la Réunion. Car si CMA CGM connaît aujourd’hui par coeur le dossier Air Caraïbes et French Bee, il connaît aussi très bien Corsair pour avoir manifesté son intérêt à sa reprise en juin. A ce titre, CMA CGM a eu accès au management et à toutes les données commerciales de la compagnie.

HEATHROW, ROISSY… EN PÉRIODE DE CRISES CLIMATIQUE ET SANITAIRE, LES EXTENSIONS D’AÉROPORT FONT CONTROVERSE

Novethic – 23/12/2020

Les deux plus gros aéroports européens, Heathrow à Londres et Roissy à Paris, ont des projets d’extension dans les cartons qu’ils comptent bien mener à leur terme. La Cour suprême d’Angleterre a ainsi annulé l’interdiction pour motifs environnementaux de construire une troisième piste à Heathrow. L’équation économique et écologique de ces projets a pourtant été chamboulée par la crise sanitaire, qui a vu le trafic aérien chuter et la demande pour une relance plus verte se faire plus forte.

La Cour suprême britannique a finalement rejeté la décision du mois de février de la Cour d’appel, qui interdisait le projet d’extension de l’aéroport d’Heathrow, dans l’ouest-londonien, pour des raisons environnementales. La haute juridiction estime que le gouvernement de l’époque, en 2018, n’avait pas à se conformer aux objectifs de l’Accord de Paris dans sa stratégie pour développer le transport aérien. Elle a donc validé la possibilité de construire une nouvelle piste.

Le projet d’extension d’Heathrow, l’aéroport le plus fréquenté d’Europe, est chiffré à plus de 15 milliards d’euros, financés par les propriétaires de la société de gestion de l’aéroport, dont le fonds souverain chinois ou encore la société d’infrastructure espagnole Ferrovial. La construction de cette troisième piste vise à porter le nombre de passagers annuels à 130 millions, contre 78 millions avant la crise.

« La demande pour l’aviation va se remettre du Covid »

Cette décision juridique intervient dans un contexte particulier pour le transport aérien. En raison de la pandémie de Covid-19, le trafic s’est en effet effondré partout sur la planète. Plusieurs compagnies aériennes ont dû faire appel au gouvernement pour assurer leur survie, les constructeurs aéronautiques ont commencé à réduire leurs effectifs, et les aéroports ont été désertés. Le retour à des niveaux de trafic d’avant crise n’est pas prévu avant plusieurs années, entre 2024 et 2027 selon Aéroports de Paris (ADP). En parallèle, alors que la demande pour des plans de relance plus verts se fait plus présente, le secteur aérien est de plus en plus pointé du doigt pour son empreinte carbone élevée. 

Une extension d’aéroport en pleine crise paraît donc pour le moins incongrue. Pour Heathrow Airport le projet reste pourtant valable. « La demande pour l’aviation va se remettre du Covid« , a assuré un porte-parole du groupe juste après la décision de la Cour suprême. Selon lui, Heathrow s’est engagé à la neutralité carbone et l’extension est conforme à cette stratégie. Ce que réfute Friends of The Earth. L’ONG britannique, qui faisait partie des plaignants ayant remporté la manche devant la Cour d’appel, ne veut pas s’avouer vaincue. Elle a lancé une pétition pour faire pression sur le gouvernement, rappelant que le Premier ministre peut encore revenir sur la politique gouvernementale ayant soutenu ce projet d’extension.

Même polémique à Roissy

De l’autre côté de la Manche, l’aéroport de Roissy, au nord de Paris, est sujet à une polémique similaire. Concurrent acharné d’Heathrow en termes de transport de passagers, Roissy aussi veut son extension, alors que le gouvernement français a décidé d’interdire les vols intérieurs lorsqu’une alternative en train existe. L’agrandissement prévu du Terminal 4 doit permettre d’accueillir jusqu’à 40 millions de passagers supplémentaires par an.

Ce projet d’ADP, propriétaire de l’infrastructure aéroportuaire, est lui-aussi attaqué par des associations écologistes devant les tribunaux. L’Autorité environnementale a par ailleurs rendu un avis, début juillet, jetant le doute sur la conformité du projet avec les objectifs climatiques de la France. Même la navette Charles-de-Gaulle-Express, censée relier l’aéroport à la capitale, a été rejetée par le juge administratif de Montreuil car estimée non indispensable.

L’extension du terminal T4 a enfin perdu un soutien de poids cet été. Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué au Transport, a estimé que le projet d’extension devait « être revu en profondeur ». La crise du Covid-19 et la baisse du trafic aérien remettent en cause l’équation économique de cette extension, dont le coût est estimé entre 7 et 9 milliards d’euros.

Revue de presse 08 JANVIER 2021 : • Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021 • Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020 • Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars…

Revue de presse 16 DECEMBRE 2020 : • IATA et les vaccins : les employés de l’aérien sont essentiels • ADP : le trafic total du groupe est en baisse de 58,6% en novembre …

Au sommaire :

  • IATA et les vaccins : les employés de l’aérien sont essentiels

  • ADP : le trafic total du groupe est en baisse de 58,6% en novembre

  • Paris Aéroport en baisse de 87,5% en novembre 2020

  • Transfert de passagers entre Air France et Transavia : les clients sont-ils les grands perdants ?

  • L’aéroport de Nice conclut un accord d’activité partielle sur trois ans

  • Coronavirus : Le tourisme ne sera pas à la fête cette fin d’année sur la Côte d’Azur

  • Arrêt des travaux du CDG Express : la bataille judiciaire reprend

  • Vues du ciel : Wizzair, Delta Air Lines, easyJet, Air Austral, Virgin Atlantic, SunExpress, etc

  • Un incendie à l’aéroport de Nice, des vols annulés

  • FedEx Express exploitera une dizaine d’ATR 72-600F à fin 2021

  • Aegean Airlines va fortement remonter en puissance en 2021

  • MRO : deux contrats pour AFI KLM E&M

  • Tribune libre île-de-france. CDG Express, une première victoire qui doit servir aux transports du quotidien

 

 

IATA et les vaccins : les employés de l’aérien sont essentiels

Air-Journal.fr – 16 Décembre 2020

L’IATA a renouvelé son appel aux gouvernements pour qu’ils considèrent les employés du transport aérien comme des « travailleurs essentiels » et donc prioritaires dans les campagnes de vaccination contre la Covid-19.

Si elle reconnait que les travailleurs de la santé et les personnes vulnérables doivent être les premiers à recevoir les nouveaux vaccins, l’Association du transport aérien international (IATA) demande toujours aux gouvernements qu’ils veillent à ce que les employés du secteur de l’aviation soient « considérés comme des travailleurs essentiels » pendant les prochaines campagnes de vaccination. La 76e Assemblée générale annuelle de l’IATA a adopté à l’unanimité une résolution à cet effet.

L’appel de l’IATA est « aligné sur la feuille de route proposée pour la hiérarchisation des utilisations des vaccins » par le Groupe stratégique consultatif d’experts sur la vaccination de l’OMS, rappelle son communiqué : ce groupe SAGE recommande des populations prioritaires pour la vaccination « en fonction de la situation épidémiologique respective et des scénarios d’approvisionnement en vaccins », ce qui inclut les travailleurs des transports « aux côtés d’autres secteurs essentiels en dehors des secteurs de la santé et de l’éducation, y compris la police, par exemple ».

L’IATA a également réaffirmé lors de son assemblée générale « le rôle vital du transport aérien » dans la facilitation de la réponse mondiale à la pandémie, y compris la distribution en temps voulu de médicaments, de kits de test, d’équipements de protection et éventuellement de vaccins dans le monde entier.

« Nous ne demandons pas que les travailleurs de l’aviation soient en tête de liste, mais nous avons besoin que les gouvernements veillent à ce que les travailleurs des transports soient considérés comme essentiels lors de l’élaboration des plans de déploiement des vaccins », a déclaré Alexandre de Juniac, PDG sortant de l’IATA. Le transport des vaccins COVID-19 « a déjà commencé et, comme le montrent les calculs, il faudra l’équivalent de 8000 avions cargo Boeing 747 pour une distribution mondiale. Il est donc essentiel que nous disposions de la main-d’œuvre qualifiée pour garantir le bon fonctionnement de la chaîne logistique », a-t-il ajouté.

 

ADP : le trafic total du groupe est en baisse de 58,6% en novembre

Capital.fr – 14 Décembre 2020

Le trafic total du groupe ADP est ressorti en baisse de 58,6 % en novembre 2020, sur un an, avec 6,7 millions de passagers accueillis dans l’ensemble du réseau d’aéroports gérés. Pour Paris Aéroport seul, le trafic a chuté de 87,5 %, avec 1 million de passagers accueillis. Sur les onze premiers mois de l’année, le trafic du groupe ADP se replie de 61 % avec un total de 88,2 millions de passagers accueillis. Sur cette même période, le trafic de Paris Aéroport est en diminution de 68,9 % avec un total de 31,1 millions de passagers.

Les points forts de la valeur

– Numéro un mondial mondial de la gestion aéroportuaire avec près de 300 millions de passagers ;

– Chiffre d’affaires de 4,7 Mds€ réparti en 5 pôles – 3 pour les aéroports de Paris (activités aéronautiques, commerces & services et immobilier, ADP étant l’un des plus grands propriétaires fonciers d’Ile-de-France) et 2 pour les filiales et participations ;

– Modèle économique visant à devenir leader dans la conception, la construction et l’exploitation d’aéroports et s’appuyant sur les 3 aéroports de Paris, les 15 aéroports détenus à 100 % dans le monde et dizaine détenus partiellement, ainsi que sur les avec les compagnies aériennes ;

– Hausse de 4,5 % du nombre de passagers à Paris (101,5 millions en 2019), de 9,8 % dans les aéroports turcs (115 millions) et chiliens (21,4 millions) ;

– Capital détenu à 50,6 % par l’Etat français, devant le néerlandais Shiphol (8 %) et le groupe Vinci (8 %), Augustin de Romanet, directeur général, présidant le conseil d’administration de 17 membres ;

– Situation financière maîtrisée avec une trésorerie de 2,8 Mds€ à fin juin 2020, assortie de 4,5 Mds€ de disponibilités, la dette nette étant notée A avec perspective négative.

=/ Enjeux /=

– Abandon de la tratégie Connect 2016-2020 ,en raison de la pandémie, et dépréciations d’actifs sur les participations à l’international ;

– En France : exécution du plan de régulation économique 2021-2025 pour les aéroports parisiens –près de 6 MdsE nécessaires à l’objectif de 150 millions de passagers, visibilité accrue avec la grille tarifaire « CRE3 » qui privilégie les vols long-courriers ou en correspondance afin d’attirer les compagnies asiatiques ;

Trois entreprises qui vont bientôt dominer leurs marchés.

Annonce, L’Investisseur Tech

– Stratégie d’innovation fondée sur le programme Innovation Hub, installé à Roissy et décliné en 3 volets : Open, Connect et Invest ;

– Stratégie environnementale centrée sur les aéroports parisiens : certification des systèmes de management, neutralité carbone en 2030, amélioration de la qualité de l’air, 25 % de véhicules propres dans la flotte automobile, valorisation des déchets ;

– Intégration des aéroports indien GMR, détenu à hauteur de 49 %, et du Kazakh Almaty.

=/ Défis /=

– Vers une lente reprise du trafic : retour aux niveaux de 2019 entre 2024 et 2027 pour Paris Aéroport et entre 2021 et 2023 pour les aéroports à l’international ;

– Endettement financier élevé, avec anticipation d’un ratio dette nette/EBITDA de 6 à 7 fois d’ici fin 2022 ;

– Exécution des clauses de remboursement anticipé pour les concessions opérées par AIG, TAV Esenboga, TAV Macedonia, TAV Milas Bodrum, TAV Ege, TAV Tunisia et HAVAS ;

– Impact de la pandémie : recul de 45 % du chiffre d’affaires semestriel et perte nette de 543 M€ ;

– Réaction à la pandémie : plan d’optimisation opérationnel visant à une réduction des charges courantes de 550 M€ en 2020 (dont 200 M€ tirés de la fermeture des infrastructures parisiennes) ;

– Objectifs 2020 fondés sur une anticipation de baisse de 55 % à 65 % du trafic aérien : recul de 2 à 2,5Mds€ du chiffre d’affaires.

 

Paris Aéroport en baisse de 87,5% en novembre 2020

AeroBuzz.fr – 15 Décembre 2020

En novembre 2020, les aéroports d’Orly et de Roissy-CDG ont accueilli moins d’un million de passagers, contre près de 8 millions un an plus tôt.

À Paris-Charles de Gaulle, seuls les terminaux 2E (halls K et L) et 2F sont actuellement ouverts afin d’accueillir l’ensemble du trafic commercial de passagers. Le terminal 2AC, fermé depuis le 1er décembre, rouvrira à partir du 17 décembre. À Paris- Orly, Orly 3 et Orly 4 sont ouverts au trafic passagers. Orly 4, fermé depuis le 19 novembre, est de nouveau ouvert depuis le 10 décembre. Orly 1B, fermé depuis le 11 novembre, rouvrira à partir du 16 décembre.

  • Le trafic international (hors Europe) est en recul (- 85,4 %) du fait d’une décroissance de l’ensemble des faisceaux : Asie-Pacifique (- 94,8 %), Amérique du Nord (- 93,1 %), Amérique Latine (- 90,3 %), Moyen-Orient (- 85,9 %), Afrique (- 78,3 %), DROM-COM (- 68,6 %) ;
  • Le trafic Europe (hors France) est en diminution de 90,8 % ;
  • Le trafic France est en décroissance de 84,1 % ;
  • Le nombre de passagers en correspondance est en recul de 86,7 %. Le taux de correspondance de Paris Aéroport s’est établi à 26,6 %, en hausse de 1,4 point par rapport à novembre 2019.

Depuis le début de l’année, le trafic de Paris Aéroport est en diminution de 68,9 % avec un total de 31,1 millions de passagers. Le nombre de passagers en correspondance est en diminution de 68,5 %. Le taux de correspondance s’établit à 23,2 %, en hausse de 0,6 point.

Le trafic total du Groupe ADP est en baisse de 58,6 % par rapport au mois de novembre 2019 avec 6,7 millions de passagers accueillis dans l’ensemble du réseau d’aéroports gérés. Depuis le début de l’année, le trafic du Groupe ADP1 est en baisse de 61,0 % avec un total de 88,2 millions de passagers accueillis.

 

Transfert de passagers entre Air France et Transavia : les clients sont-ils les grands perdants ?

LeFigaro.fr – 14 Décembre 2020

DÉCRYPTAGE – Fin des avantages SkyPriority, bagages plus petits, réduction de fréquences… Avec le retour à la normale pour les vols intérieurs, le grand chambardement des lignes opérées par la compagnie française à sa filiale low-cost à Orly va commencer. Première sur la liste : Biarritz.

Avec le retour à la normale pour les vols intérieurs, le grand chambardement à Orly va commencer par le transfert d’une partie des liaisons domestiques d’Air France vers sa compagnie low-cost Transavia.

Depuis le 3 novembre, la liaison Orly-Biarritz n’est plus opérée par Air France mais par Transavia, sa filiale low-cost. Il en sera bientôt de même pour les destinations suivantes : Pau, Perpignan, Montpellier et Toulon. Ne serions-nous pas d’une certaine manière en train d’assister à la renaissance d’Air Inter à Orly ? Vous vous souvenez, cette compagnie intérieure française, rachetée en 1990 par Air France, qui, bien avant easyJet ou Ryanair, avait mis en place les recettes des vols à bas coût : avions densifiés, tarifs simples, utilisation maximale des avions, service à bord payant… « L’avion facile » : tel était son slogan dans les années 1980 que s’est depuis approprié, en le traduisant bien sûr, easyJet.

À terme, deux millions de passagers devraient passer d’Air France à Transavia

Avec le cas de Biarritz, on a l’impression de vivre un éternel retour des errements à la française. La petite ville du sud-ouest était avec 485.000 passagers par an, une des belles escales d’Air Inter qui, en haute saison, utilisait des Airbus A300 de 314 places. En effet, son bassin de population, on dirait aujourd’hui sa zone de chalandise, s’étend jusqu’à Saint-Sébastien en Espagne. Au rachat d’Air Inter, Air France, tel le héron de La Fontaine, disait en substance : « À quoi bon tous ces passagers qui ne paient que quelques dizaines de francs leur billet, concentrons-nous sur les passagers de haute contribution, ceux qui paient le plus », et décida de réduire l’offre en utilisant des avions de plus faible capacité. Votre serviteur se souvient encore du visage incrédule d’un chef d’escale qui n’en revenait pas de ce choix de refuser des passagers. C’était offrir un tapis rouge à des concurrents moins dédaigneux. L’aéroport de Biarritz chercha donc d’autres débouchés en faisant un pont d’or aux low-costs, ce qui lui avait d’ailleurs valu un rappel à l’ordre par la chambre régionale des comptes pour distorsion de concurrence. Furieuse, la direction d’Air France ferma la ligne Biarritz-Charles de Gaulle en 2006 par mesure de rétorsion. Laissant ainsi le champ libre à easyJet qui ouvrit sa ligne l’année suivante. 10 ans plus tard, Air France semblant enfin comprendre son erreur, rouvre finalement sa ligne vers Biarritz. Bilan des courses, easyJet transporte aujourd’hui 170.000 passagers par an vers Paris-Charles de Gaulle et Air France… 100.000.

Voulant rationaliser son réseau intérieur et remédier à son déficit, Air France opte aujourd’hui, avec l’accord récent de ses pilotes, pour un transfert d’une partie des liaisons domestiques vers sa compagnie low-cost Transavia. Car en dépit de ses 400.000 passagers annuels, la ligne Orly-Biarritz n’était pas rentable. Le transfert à Transavia, dont les coûts de production sont bien inférieurs, a donc son explication. Avec cela Air France se donne-t-elle les armes pour que son réseau intérieur résiste à l’assaut des autres low-costs ? La réponse viendra évidemment des clients.

Comment aller désormais de Biarritz à Pointe-à-Pitre ou à… Brest via Orly ?

Quelles seront les incidences sur les passagers de ce passage des vols opérés par Air France à Transavia ? Tout d’abord la réduction des fréquences. Pour Biarritz, il n’y aura plus sept allers-retours quotidiens, mais trois. Cela se traduit, malgré l’utilisation d’avions plus gros pouvant emporter 189 passagers, par une réduction de 10% de l’offre annuelle. Même si Transavia possède un service à bord (payant) de qualité, on se pose d’ores et déjà la question des passagers en correspondance. En effet, comme toute low-cost, elle ne vend que des billets en aller-simple d’un point à un autre. Son système informatique n’inclut ni les billets avec escale, ni par conséquent l’enregistrement d’un bagage de bout en bout. Dès lors, comment s’y prendre pour voyager de Biarritz à Brest via Orly ou encore de Biarritz à Pointe-à-Pitre via Orly ? Combien de temps prévoir pour sa correspondance ? Quid des bagages ? Cela dépendra de bien des facteurs qui pour le moment sont encore flous. Dans l’aérien, on appelle ça pudiquement le «self connect». Plaît-il ? En clair, ce terme anglais désigne le fait pour un passager de combiner plusieurs vols afin de voyager à meilleur prix, ce qui l’oblige ainsi à s’organiser lui-même pour avoir sa correspondance.

En pratique, cela donne lieu à différents cas de figure, et si Air France assure travailler sur cette problématique, nul ne sait pour le moment à quoi s’attendre. Il y a d’abord le système le plus sauvage que l’on pourrait qualifier de «faites tout vous-même et débrouillez-vous», à savoir que le passager est obligé de sortir de la zone de sûreté, d’aller récupérer son bagage sur le tapis bagages, puis de retourner à l’enregistrement et de repasser la sûreté pour pouvoir embarquer sur son deuxième vol. Dans un tel cas, comptez environ trois heures entre les deux vols. C’est beaucoup comparé aux 50 minutes de battements pour les passagers en correspondance sur Air France. Autre possibilité, un peu moins fastidieuse : le passager récupère son bagage et au lieu de le réenregistrer, le dépose sur un chariot spécialement disposé à proximité. Il doit néanmoins refaire le circuit sûreté. Enfin, au meilleur des cas, son bagage sera enregistré pour la totalité du voyage lors de sa première escale, et, si le parcours passagers de l’aéroport le permet, il pourra aller d’un vol à l’autre par la zone de transit sans repasser la sûreté. Où Air France et Transavia vont-elles mettre le curseur ? Réponse en début d’année prochaine.

Fin des avantages comme le coupe-file SkyPriority ?

Le passage d’Air France à Transavia a aussi d’autres incidences, en particulier pour les passagers fréquents. En effet, les statuts Gold et Platinum de la carte Flying blue, sont devenus des sésames magiques dont les détenteurs apprécient les avantages au sol plus encore qu’à bord. Par exemple, le coupe-file SkyPriority, adopté par les 17 compagnies membres de Skyteam et mis en place dans mille aéroports à travers le monde, offre un passage rapide au filtre sûreté, un embarquement prioritaire, un bagage supplémentaire, un accès au salon… Écueil : Transavia ne propose pas ce service. De plus, si les passagers peuvent cumuler quelques Miles Flying Blue en volant sur Transavia, ils ne cumuleront pas les fameux « XP » grâce auxquels on accède aux statuts prioritaires. Par conséquent, les habitués des lignes d’Orly vers Biarritz, Pau, Perpignan, Toulon ou Montpellier, risquent de perdre leurs statuts.

Air France et Transavia peuvent-elles se permettre de refuser ces avantages à cette clientèle affaires, alors même qu’easyJet la courtise avec sa carte « easyJet plus » spécialement créée à son attention ? Flying blue et ses statuts sont un formidable argument de vente pour Air France. Sans eux, pourquoi choisir Transavia plutôt qu’easyJet ou la SNCF ?

Pour les mêmes raisons, ce changement sera mal perçu par les détenteurs de carte de réduction Air France – Week-end, Jeune et Senior – dont ils ne pourront plus se servir. La compagnie envisage-t-elle de les rembourser ou bien d’étendre les avantages de ces cartes à l’Europe comme elle l’a fait pour la carte Jeune ?

Perpignan et Montpellier, seront-elles les grandes perdantes ?

En termes d’attractivité des territoires, les villes les plus impactées sont évidemment celles qui n’ont pas accès à Paris-Charles de Gaule comme Toulon et surtout Perpignan. À la fermeture de la ligne Perpignan-Roissy parce que très déficitaire, les dirigeants d’Air France avaient promis aux acteurs locaux et aux élus un renforcement de la desserte vers Orly, et c’est finalement l’inverse qui risque de se produire. La présidente de la région Occitanie Carole Delga a envoyé un courrier circonstancié sur ce sujet à la direction d’Air France qualifiant « cette décision inique et ce projet inadmissible ».

Dans le cas de Montpellier, le rétropédalage est total. Il y a 4 ans, Air France annonçait à grand renfort de publicité et de conférences de presse que la liaison Orly-Montpellier était élevée au rang de «Navette», comme Toulouse, Marseille et Nice. La mise en place de dix fréquences par jour a permis une augmentation de 20% de la fréquentation de la ligne, pour atteindre aujourd’hui les 520.000 passagers par an. Si Transavia ne propose que 5 vols par jour, elle sonne la fin de la clientèle affaire sur cette ligne. Le minimum requis étant d’au moins 7 vols, sachant que le SNCF propose en tant normal jusqu’à 11 allers-retours quotidiens.

Enfin, cerise sur le gâteau : les dimensions et le poids des bagages autorisés en cabine ne sont pas les mêmes chez Air France et Transavia… Cela risque, une fois encore, de poser des soucis pratiques aux passagers qui changeront de compagnie entre deux vols.

 

L’aéroport de Nice conclut un accord d’activité partielle sur trois ans

LeFigaro.fr – 14 Décembre 2020

L’aéroport de Nice Côte d’Azur, qui devrait garder un terminal fermé une grande partie de l’année 2021, a signé un accord d’activité partielle longue durée sur trois ans, a-t-on appris lundi auprès de la plateforme aéroportuaire, la deuxième de France après Paris.

«Le terminal 1 ne rouvrira très probablement pas avant l’été et peut-être la réouverture ne sera que temporaire, pour répondre au pic estival», a précisé à l’AFP un porte-parole de l’aéroport. En 2020, le trafic à Nice devrait plafonner autour de 4,5 millions de passagers, trois fois moins qu’en 2019 (14,8 millions) en raison de la pandémie de Covid-19.

Réduction de salaire d’environ 18%

La direction de l’aéroport, qui reliait notamment la Chine en direct avant la crise, estime cependant qu’une fois passée la crise sanitaire, «les compagnies seront plus facilement enclines à repositionner des avions sur la Côte d’Azur en raison de l’attractivité du territoire» et de ce fait, «la volonté de l’entreprise est de ne pas licencier mais de préserver la trésorerie et l’expertise pour quand la reprise sera là», selon la même source.

L’accord d’activité partielle longue durée (APLD), prévu sur une durée maximum de 3 ans, prévoit que les salariés travaillent en moyenne à 60%, avec une réduction de salaire d’environ 18%, et la possibilité de revenir à 100% en cas d’activité.

La société des Aéroports de la Côte d’Azur (ACA), un groupe privé qui gère Nice, Cannes et Saint-Tropez, emploie près de 600 salariés directs. C’est dix fois moins que le groupe Aéroports de Paris (ADP) qui gère Paris-Charles de Gaulle, Orly et Le Bourget et qui a annoncé la semaine dernière la suppression de 11% de ses effectifs sans départ contraint.

À Nice, au plus fort de la saison, 8.000 personnes travaillent à l’aéroport avec les sous-traitants et les extras. L’inquiétude est forte chez ces derniers, qui ne sont pas concernés par l’accord social conclu par la direction de l’aéroport avec ses partenaires sociaux.

 

Coronavirus : Le tourisme ne sera pas à la fête cette fin d’année sur la Côte d’Azur

20minutes.fr – 15 Décembre 2020

Ça sent le sapin. Deux fois moins d’avions, pas d’Italiens, une majorité d’hôtels fermés… Noël et le jour de l’An se feront sans affluence touristique cette année dans les Alpes-Maritimes

  • La clientèle italienne absente, le nombre de touristes devrait être très faible sur la Côte d’Azur pendant les fêtes.
  • La plupart des hôtels seront fermés durant les vacances de Noël.
  • L’aéroport de Nice Côte d’Azur prévoir 75 rotations par jour, deux fois moins que les années précédentes.

La Promenade-des-Anglais noire de monde, baignée de soleil et d’accents italiens durant les vacances de Noël, ce ne sera pas pour cette année. Enfin, pour le soleil il y a un espoir, mais les Transalpins ne seront pas de la partie, tout comme probablement une grande partie des touristes étrangers à Nice et dans les Alpes-Maritimes. L’Italie, qui détient le record en Europe du nombre de morts du Covid-19 avec plus de 64.000 décès, interdit les déplacements entre régions du 21 décembre au 6 janvier.

« Les Italiens, c’est énorme pour Noël et surtout pour le jour de l’An ! Nous sommes toujours complets habituellement », confie Laurent Rossi, directeur exécutif de Summer Hôtels qui gère neuf établissements à Cannes, Nice et Menton. Cette clientèle absente, c’est tout le secteur du tourisme azuréen qui se prépare à vivre une nouvelle période de disette.

« On perd moins en étant fermé qu’en restant ouvert »

« Nous n’avons aucune perspective, c’est une catastrophe, confie Denis Cippolini, le président de la Fédération de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme Nice Côte d’Azur. Nos établissements sont quasiment tous fermés. Que voulez-vous que les gens viennent faire sur la Côte d’Azur si nos restaurants, nos bars sont fermés ? Ils ne vont pas venir pour grignoter dans une chambre d’ hôtel ! »

Laurent Rossi a progressivement fermé tous ses hôtels, à l’exception d’un établissement qui restera ouvert à Menton, où il héberge une clientèle plus « franco-française » et depuis la tempête Alex quelques sinistrés de la vallée de la Roya « J’y ai cru jusqu’au bout mais il a fallu se rendre à l’évidence. On perd moins en étant fermé qu’en restant ouvert. »

75 rotations par jour à l’aéroport de Nice

A l’aéroport de Nice Côte d’Azur, on prévoit quand même une nette augmentation du trafic. « Entre Noël et jour de l’An, nous allons doubler le nombre de mouvements par jour », précise un porte-parole. Mais avec 75 rotations par jour, la plateforme sera bien loin de son activité habituelle en cette période, qui dépasse les 150 arrivées. Cette année, le trafic à Nice devrait plafonner autour de 4,5 millions de passagers, trois fois moins qu’en 2019. La société des Aéroports de la Côte d’Azur (ACA) ne prévoit d’ailleurs pas de rouvrir le Terminal 1 « avant l’été 2021 »

Dans ce marasme, certains voient pourtant dans les contraintes imposées par le coronavirus une clientèle nouvelle, comme le tout nouvel hôtel B & B de Nice l’Arénas qui vient d’ouvrir ses portes. « Nous avons de bonnes perspectives sur les vacances de Noël : on espère attirer une clientèle en déplacement pour les fêtes », explique Nicolas Dolder, le directeur régional.

L’idée ? Attirer la clientèle qui vient passer Noël en famille à Nice et préfère dormir à l’hôtel pour éviter les risques de contamination. « Nous devrions atteindre 30 % d’occupation, ce qui serait déjà bien vu le contexte actuel ! » Durant les vacances de fin d’année, les hôtels des Alpes-Maritimes affichent normalement un taux d’occupation de plus de 40 %.

 

Arrêt des travaux du CDG Express : la bataille judiciaire reprend

LeParisien.fr – 15 Décembre 2020

L’Etat va contester la décision du tribunal de Montreuil suspendant le chantier de la liaison directe entre la Gare de l’Est et Roissy.

La bataille est relancée. Le gouvernement va faire appel d’une décision du tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) suspendant les travaux de la liaison directe CDG Express, le train rapide qui doit relier l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle au centre de Paris. Matignon l’a confirmé lundi.

« L’État est en train de mener les procédures ad hoc pour pouvoir continuer ce projet. On fait appel très concrètement de cette décision », indique l’entourage du Premier ministre, Jean Castex.

Le tribunal administratif de Montreuil avait annulé début novembre l’autorisation environnementale contenue dans un arrêté interpréfectoral autorisant les travaux du CDG Express, une liaison de 24 km sans arrêt vers l’aéroport, parcourue en 20 minutes.

La dérogation s’appuyait sur le fait que le projet ferroviaire répondait à un « intérêt public majeur » e t pouvait à ce titre traverser des zones où vivent des espèces protégées. Mais le tribunal a remis en question les deux grandes raisons d’être du projet, à savoir une meilleure desserte vers Roissy et les jeux Olympiques de Paris 2024.

Sa mise en service a d’abord été décalée à la fin 2025, afin de limiter les perturbations liées aux travaux pour les lignes de trains de banlieue au nord de Paris, en particulier le RER B. En outre, la pandémie de Covid-19 a fait s’effondrer le trafic aérien.

«500 millions d’euros» en moins pour le RER B

Dans ce contexte, le tribunal n’estime pas « qu’une reprise de la croissance de trafic aérien puisse être anticipée à la date prévisible de mise en service de l’infrastructure litigieuse », et refuse de regarder le projet « comme constituant une infrastructure indispensable, répondant, par conséquent, à des raisons impératives d’intérêt public majeur ».

« C’est une analyse que nous ne partageons pas », explique-t-on à Matignon, la baisse du trafic aérien n’étant pas selon l’exécutif « durable et définitive ». « Dans le projet de CDG Express, il y a 500 millions d’euros d’infrastructures pour le RER B », une ligne qui a grand besoin d’une rénovation dans le même secteur nord de Paris, s’est récemment émue la PDG de la RATP Catherine Guillouard. « En tuant le CDG Express, on fait un trou d’un demi-milliard dans la raquette du financement du RER B », a-t-elle insisté. « C’est la même autorisation environnementale pour les travaux du RER B », a renchéri la présidente du conseil régional et d’Ile-de-France Mobilités, Valérie Pécresse.

 

Vues du ciel : Wizzair, Delta Air Lines, easyJet, Air Austral, Virgin Atlantic, SunExpress, etc

LaQuotidienne.fr – 16 Décembre 2020

Les vols entre l’Europe et la Grande-Bretagne sont garantis pendant au moins six mois, même en cas d’absence d’accord dans la dernière ligne droite des négociations sur le Brexit qui se déroulent ces jours-ci à Londres et à Bruxelles. L’UE (Union Européenne) a décidé de prendre l’initiative d’éviter que la situation ne devienne ingérable en empêchant les pays de pouvoir exploiter des avions à destination et en provenance du Royaume-Uni. La mesure concerne toutes les entreprises opérant avec le Royaume-Uni, en particulier WizzAir, Ryanair, Easyjet et le groupe IAG (British Airways), qui sont les plus impliqués. En vertu d’un accord de dernière minute, les vols continueraient à fonctionner normalement jusqu’à ce qu’il y ait un accord spécifique à ce sujet.

Delta Air Lines et KLM Royal Dutch Airlines proposeront des vols « testés Covid » entre Atlanta et Amsterdam. Les deux compagnies ont travaillé avec le gouvernement néerlandais, l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol et l’aéroport international Hartsfield-Jackson d’Atlanta pour proposer un programme complet de tests Covid-19 qui permettra aux clients éligibles d’être exemptés de la quarantaine à leur arrivée, après avoir reçu un résultat de test PCR négatif à l’atterrissage aux Pays-Bas, à compter du 15 décembre 2020.

Qatar Airways annonce la reprise de ses vols vers les Seychelles à partir du 15 décembre 2020. Les rotations seront effectuées en Airbus A319 offrant 8 sièges en Classe Affaires et 102 sièges en Classe Economique. Alors que les restrictions de voyage se font plus souples, c’est l’occasion parfaite pour d’ores et déjà planifier une escapade hivernale vers cet archipel paradisiaque.

A partir de la deuxième moitié de décembre, easyJet reliera à nouveau le Maroc et desservira Marrakech depuis ses bases de Paris-CDG, Bordeaux, Lyon, et Nice. Le programme comprenant 4 lignes s’étalera sur une période de plus de deux semaines – du 19 décembre 2020 au 3 janvier 2021 inclus.

Depuis le 12 décembre dernier, les passagers au départ de Paris Orly et de Paris Roissy Charles de Gaulle pourront se rendre à Malte sans effectuer de test PCR, au préalable. Pour un départ depuis les autres aéroports français, un test PCR négatif fait moins de 72 heures avant son arrivée dans l’archipel reste en vigueur.

Air Austral met en place des conditions exceptionnelles 100 % flexibles pour permettre une plus grande souplesse a` la réutilisation des billets et des avoirs, accompagner et rassurer les voyageurs dans leur future réservation. Ainsi, tous les passagers en possession d’un billet émis a` compter du 27 novembre 2020 et pour des voyages avec un départ prévu entre le 16 décembre 2020 et le 15 juin 2021 peuvent : Reporter, modifier leur billet d’avion sans pénalité´, sans réajustement de saisonnalité´ et sans réajustement de tarif dans la même classe de voyage jusqu’au 15 juin 2021,

Demander la mise en avoir de la valeur TTC de leur billet d’avion. Celui-ci sera bonifié à hauteur de 15 % jusqu’au 31 mars 2021, pour tout voyage effectue´ avant le 15 juin 2021. Demander le remboursement intégral de leur billet d’avion.

En cette période de crise sans pareille qui touche les compagnies aériennes de plein fouet, APG réussi a dépasser son objectif d’atteindre les 100 compagnies clientes en cette fin d’année 2020 sur sa plate-forme APG IET avec 3 nouvelles compagnies aériennes : French Bee (BF), LAM Mozambique (TM), et SATA Air Açores (SP).

Le Groupe TAL Aviation, organisation globale de représentation de compagnies aériennes, a conclu un accord avec Gulf Air pour représenter cette dernière dans l’État d’Israël. À la suite des réunions tenues ces derniers jours entre les responsables de Gulf Air et les responsables de l’aviation et des aéroports en Israël, les parties ont exprimé leur confiance dans la forte demande de voyages aériens entre Israël et Bahreïn, ainsi que dans le fait d’offrir aux voyageurs israéliens le choix de nombreuses destinations exploitées par Gulf Air en Asie.

Depuis 9 décembre 2020, les passagers Virgin Atlantic à destination de la Barbade, d’Antigua et de Grenade effectuent un test antigénique gratuit, rapide à l’aéroport de Londres Heathrow, dans le cadre d’un essai mené par la compagnie aérienne afin de recueillir des données vitales sur la logistique et l’efficacité des tests avant-départ.

Virgin Atlantic continue de montrer la voie et appelle à la mise en place d’un système de tests avant-départ permettant de remplacer rapidement et de manière fiable le nouveau programme britannique de «test and release» qui est entrer en vigueur dès le 15 décembre dernier. Cette phase d’essai, d’une durée de six semaines, proposée par Virgin Atlantic a pour but de simplifier les déplacements internationaux, et d’éviter aux passagers de subir une quarantaine à leur retour d’un certain nombre de destinations.

British Airways s’est associée à ZeroAvia pour un projet visant à explorer comment les avions à hydrogène peuvent jouer un rôle de premier plan dans l’avenir du vol durable.

Wizz Air lance une nouvelle route vers Gibraltar.

United Airlines s’est engagée à éliminer 100% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Le transporteur, qui est devenu en 2018 la première compagnie aérienne basée aux États-Unis à s’engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici 2050, progressera vers la neutralité carbone en s’engageant dans un investissement de plusieurs millions de dollars dans une technologie révolutionnaire de capture du carbone atmosphérique connue sous le nom de direct capture d’air.

Amadeus et Star Alliance annoncent un partenariat majeur qui permettra aux voyageurs abonnés à la plateforme Star Alliance Biometrics ou à Amadeus Traveler ID d’accéder à un nombre croissant d’aéroports offrant l’identification biométrique. La plateforme Star Alliance Biometrics, lancée le mois dernier, permet aux passagers à l’aéroport de franchir les différents points de passage où leur sont habituellement demandés passeport et carte d’embarquement, comme les bornes d’enregistrement, le dépose-bagage, et les portes d’embarquement, en utilisant une solution sécurisée d’identification par reconnaissance faciale. Ils bénéficient ainsi d’une expérience sans contact à l’aéroport, ce qui constitue une mesure de sécurité importante en période de Covid-19.

SunExpress lancera un vol direct entre l’aéroport de Manchester et Antalya en Turquie le 26 mars prochain. L’itinéraire sera desservi deux fois par semaine avant de passer jusqu’à quatre fois par semaine à partir du 30 mai.

 

Un incendie à l’aéroport de Nice, des vols annulés

FranceBleu.fr – 16 Décembre 2020

Un feu a provoqué des dégâts sur le circuit électrique et empêché l’atterrissage des avions une partie de la nuit.

Un incendie a pris à l’aéroport de Nice dans la nuit de mardi à mercredi. Le feu est parti d’un local technique et a touché un câble de vingt mille volts.

Le balisage des pistes s’éteint, impossible d’atterrir

Cette coupure électrique a provoqué l’extinction des feux qui balisent les pistes. Et de fait, empêché l’atterrissage des avions pendant toute la soirée et le début de nuit.

La circulation rentre dans l’ordre

Des opérations ont été menées par les techniciens, le trafic reprend normalement ce mercredi matin.

 

FedEx Express exploitera une dizaine d’ATR 72-600F à fin 2021

Air-Cosmos.fr – 15 Décembre 2020

Trois ans après avoir commandé ferme 30 ATR 72-600F, FedEx Express réceptionne son premier exemplaire qui sera suivi de six à sept autres en 2021 pour déploiement en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique Latine.

Six à sept ATR 72-600F en 2021

Compagnie de lancement de l’ATR 72-600F avec une commande passée en novembre 2017 pour 30 exemplaires fermes assortis de 20 options, FedEx Express vient de réceptionner le premier exemplaire, ce mardi 15 décembre. L’appareil rejoindra l’aéroport de Shannon en Irlande pour y être exploité par ASL Airlines Ireland qui opère pour le compte du géant du fret express depuis 2000. Six à sept ATR 72-600F sont attendus par FedEx Express en 2021 pour exploitation aux Etats-Unis et en Amérique Latine. FedEx Express, par le biais de ses différents partenaires locaux, connaît bien les turbopropulseurs ATR dont plus de quarante exemplaires travaillent pour le compte de l’intégrateur.

Un deuxième client d’ici la fin de l’année prochaine

Des appareils conçus pour le transport de passagers et reconvertis pour le fret. Mais, cette fois, il s’agit non seulement du premier ATR mais aussi du « premier turbopropulseur cargo régional conçu dès l’origine pour le transport cargo », rappelle Stefano Bortoli, président exécutif d’ATR. Près de 130 ATR convertis en cargos sont actuellement en service dans le monde et représentent un tiers de la flotte mondiale de cargos régionaux. Un marché que l’avionneur a bien l’intention d’occuper, en jouant sur les spécificités dédiées de son ATR 72-600F et qui ont été aussi nourries et affinées par l’expérience opérationnelle des équipes de FedEx. Ce qui ne peut laisser indifférent les autres opérateurs, au point que Stefano Bortoli est confiant sur le fait « qu’un deuxième client pourrait se déclarer d’ici la fin de 2021 ».

Une capacité de fret de 75 m3

L’ATR 72-600F offre une capacité de fret de 75 m3 avec une grande porte cargo qui permet de faciliter et d’optimiser le chargement de neuf tonnes de charge utile et offre la possibilité de transporter soit des marchandises en vrac, soit, en mode unités de chargement (UC), cinq palettes de 88″ x 108″ ou jusqu’à sept conteneurs LD3 …

 

Aegean Airlines va fortement remonter en puissance en 2021

Air-Cosmos.fr – 14 Décembre 2020

La compagnie grecque proposera à partir de la saison été 2021 plus de 100 destinations à travers le monde, dont cinq nouvelles lignes au départ de France.

Afin d’irriguer au mieux le pays et soutenir le redémarrage de l’industrie touristique en Grèce, la compagnie aérienne Aegean Airlines va fortement renforcer son réseau pour la saison d’été 2021. Le transporteur va ainsi positionner entre 17 et 20 appareils de sa flotte au départ d’aéroports grecs régionaux pour proposer un total de 65 lignes régulières internationales. 4 appareils seront ainsi positionnés à Thessalonique, 7 à 8 à Heraklion, 2 à 4 à Rhodes, 1 à La Canée, Corfou, Mykonos et Santorin. Ces lignes régulières seront complétées par 50 autres rotations supplémentaires dédiées aux vols charters, ce qui portera à plus de 100 le nombre de destinations desservies. 37 à 40 avions resteront à Athènes, le hub principal d’Aegean Airlines.

5 nouvelles liaisons au départ de France

Au départ de France, Aegean Airlines prévoit de desservir à nouveau à partir d’avril 2021 un total de 8 aéroports (Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Brest et Deauville) vers 6 destinations : Thessalonique, Heraklion, Rhodes, Santorin, Mykonos et Corfou). La compagnie opérera ainsi 17 lignes différentes, et jusqu’à 40 vols par semaine. Aegean inaugurera aussi cinq nouvelles liaisons au départ de France : Paris CDG-Santorin (2 vols hebdomadaires), Paris CDG-Mykonos (3 vols hebdomadaires), Paris CDG-Corfou (2 vols hebdomadaires), Lyon-Mykonos (2 vols hebdomadaires) et Lyon-Corfou (2 vols hebdomadaires. Aegean Airlines exploitera par ailleurs des vols déjà exploités au départ de Paris CDG (Héraklion 7/7, Rhodes 3/7), Brest (Héraklion 1/7), Bordeaux (Héraklion 2/7), Deauville (Héraklion 1/7), Lyon (Héraklion 3/7, Rhodes 2/7), Marseille (Héraklion 2/7, Rhodes 1/7), Nantes (Héraklion 3/7), Toulouse (Héraklion 2/7).

 

MRO : deux contrats pour AFI KLM E&M

Air-Cosmos.fr – 14 Décembre 2020

AFI KLM E&M vient d’enregistrer deux contrats de support équipements des Boeing 787 d’Air Premia et de Bamboo Airways. Une bonne nouvelle après une année de disette pour cause de pandémie.

AFI KLM E&M : la fin d’une année de disette ?

AFI KLM E&M vient d’engranger deux contrats de soutien avec deux jeunes compagnies aériennes asiatiques : Bamboo Airways et Air Premia. Une bonne nouvelle pour l’un des acteurs mondiaux de la MRO après une année de disette pour cause de pandémie. Le dernier contrat d’AFI KLM E&M remontait en effet au 13 décembre 2019. Passé par China Southern Airlines, le contrat à long terme portait sur le support équipements de 20 Airbus A350 nouvellement acquis. Le programme de maintenance inclut l’entretien, les réparations et les services logistiques. En plus de pools globaux à Paris, à Singapour et à Détroit, le transporteur chinois accède à un pool de pièces régional basé à Shanghai ainsi qu’à un Main Base Kit (MBK) à Guangzhou et Beijing.

Support équipements Boeing 787

Un an plus tard, les contrats passés par Bamboo Airways et Air Premia sont également dans le support équipements mais cette fois sur Boeing 787 que ces deux transporteurs ont choisi pour développer leurs réseaux long-courriers. Deux contrats à long terme qui portent sur un total de 24 Boeing 787 et comprennent réparation, logistique et accès aux pièces de rechange grâce aux stocks basés à Hanoi et Séoul et sur plusieurs pools AFI KLM E&M. Les deux compagnies aériennes bénéficient également de l’outil de maintenance prédictive Prognos développé par les équipes d’AFI KLM E&M.

La communauté numérique des opérateurs 787

Bamboo Airways et Air Premia rejoignent par la même occasion « La Communauté des opérateurs Boeing 787 » créée en 2016 et qui s’organise autour d’une plateforme numérique qui est un espace où ils peuvent partager « leurs meilleures pratiques et leurs expériences opérationnelles, trouver des informations sur des sujets liés à l’exploitation et à la maintenance des 787, et organiser des événements et des webinaires futurs. Plus important encore, elle sera axée sur les rapports opérationnels, l’ingénierie et le partage d’informations sur les équipements, qui sont des indicateurs de fiabilité – tout cela promet de développer la maintenance prédictive, améliorer la maintenance préventive et les autres procédures MRO pour notre clientèle », souligne AFI KLM E&M.

Tribune libre île-de-france. CDG Express, une première victoire qui doit servir aux transports du quotidien

Humanite.fr – 16 Décembre 2020

Texte collectif

Lundi 9 novembre 2020, le tribunal administratif de Montreuil a annulé l’autorisation environnementale du projet CDG Express au motif principal que ce dernier ne revêt pas « un intérêt public majeur ». Cette décision doit entraîner de facto l’arrêt des travaux du projet CDG Express, pour aller vers l’abandon définitif de celui-ci. De la protection de l’environnement et des espèces protégées impactées au plaidoyer sans complaisance et sans ambiguïté du rapporteur public sur l’absence d’intérêt général de ce projet, se dessine enfin et officiellement le fait que c’est une aberration environnementale, économique et sociale, sans aucun intérêt public majeur.

Nous le rappelons avec force, la seule priorité est celle de la modernisation et de l’amélioration des transports du quotidien pour tous, ainsi que l’accélération du calendrier du Grand Paris Express. L’argent hier mobilisé pour cet immense chantier doit être investi pour moderniser la ligne B du RER, pour renforcer le cadencement de la ligne K, pour développer le fret ferroviaire et ainsi répondre aux besoins des usagers, et à l’amélioration de la desserte de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Notre seule exigence : faire gagner le million de passagers quotidiens du RER B !

Texte Collectif Parmi Les Signataires : Eliane Assassi, Sénatrice De Seine-Saint-Denis, Présidente Du Groupe Crce ; Laurence Cohen, Sénatrice Pcf Du Val-De-Marne ; Vincent Eblé, Sénateur Ps De Seine-Et-Marne ; Julien Bayou, Conseiller Régional D’île-De-France Et Secrétaire National D’eelv ; Christian Favier, Président Pcf Du Conseil Départemental Du Val-De-Marne ; Stéphane Troussel, Président Ps Du Conseil Départemental De Seine-Saint-Denis ; Corinne Lepage, Avocate Et Ancienne Ministre De L’environnement ; Fabien Gay, Sénateur Pcf De Seine-Saint-Denis ; Clémentine Autain, Députée Fi De Seine-Saint-Denis ; Michelle Gréaume, Sénatrice Pcf Du Nord ; Pierre Laurent, Sénateur Pcf De Paris ; Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice Grs De Paris ; Pierre Ouzoulias, Sénateur Et Conseiller Départemental Pcf Des Hauts-De-Seine ; Sylvie Bouchet-Bellecourt, Députée Lr De Seine-Et-Marne ; Marie-George Buffet, Députée Pcf De Seine-Saint-Denis ; Bastien Lachaud, Député Fi De Seine-Saint-Denis ; Mathilde Panot, Députée Fi Du Val-De-Marne ; Stéphane Peu, Député Pcf De Seine-Saint-Denis ; Marie-Hélène Amiable, Maire Pcf De Bagneux ; Pierre Barros, Maire Pcf De Fosses ; Stéphane Blanchet, Maire Dvg De Sevran ; Charlotte Blandiot-Faride, Maire Pcf De Mitry-Mory ; Frédéric Didier, Maire Dvg De Vémars ; Jean-Marie Fossier, Maire Modem De Louvres ; Pierre Garzon, Maire Pcf De Villejuif Et Vice-Président Du Conseil Départemental Du Val-De-Marne En Charge Des Transports ; Mathieu Hanotin, Maire Ps De Saint-Denis Et Président De Plaine Commune ; Daniel Haquin, Maire De Juilly ; Joël Marion, Maire Pcf De Compans ; Jean-Michel Morer, Maire Dvg De Trilport ; Eric Plasmans, Maire De Chennevières-Lès-Louvres ; Gilles Poux, Maire Pcf De La Courneuve ; Patricia Tordjman, Maire Pcf De Gentilly ; Frédéric Bouche, Maire Ge De Villeparisis ; Jean-Louis Marsac, Maire Dvg De Villiers-Le-Bel ; Bernard Corneille, Maire Dvg D’othis Et Conseiller Départemental De Seine-Et-Marne ; Emmanuelle Pierre-Marie, Maire Eelv Du 12e Arrondissement De Paris ; Alain Aubry, Maire Du Mesnil-Amelot ; Martine Bidel, Maire Du Mesnil-Aubry ; Eddie Ait, Conseiller Régional Eelv D’île-De-France Et Président Du Groupe Des Elus Ecologistes Et Progressistes ; Dominique Barjou, Conseillère Régionale Ps D’île-De-France; Fabien Guillaud-Bataille, Conseiller Régional Pcf D’île-De-France.

Revue de presse 08 JANVIER 2021 : • Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021 • Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020 • Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars…

Revue de presse 11 DECEMBRE 2020 : • Une reprise décevante du trafic de passagers en octobre (IATA) • Plan de départs volontaires chez Aéroports de Paris : le Département du Val-de-Marne veut sauver Orly • Aide publique à KLM : Greenpeace déboutée…

Au sommaire :

  • Une reprise décevante du trafic de passagers en octobre (IATA)

  • Déconfinement en France : rien ne change pour le transport aérien

  • Aveyron : L’aéroport de Rodez cherche de nouvelles pistes pour se développer

  • Aéroport Toulouse Blagnac : six millions de passagers en moins et une année comparable à 1989

  • Voyages d’affaires – Nouveau partenariat entre AmadeusBooking.com et Conferma Pay

  • Amadeus et AXA Partners s’associent pour rendre les voyages d’affaires plus sûrs

  • Plan de départs volontaires chez Aéroports de Paris : le Département du Val-de-Marne veut sauver Orly

  • L’aéroport de Genève accusera une perte annuelle de 130 millions de francs

  • 3e épisode de la série « les grands oubliés » : quel avenir dans et pour le tourisme ?

  • Montpellier : pour les opposants au développement de l’aérien, il est temps de dire stop

  • Aide publique à KLM : Greenpeace déboutée

  • Le géant européen du tourisme TUI table sur un retour à la normale en 2022

  • Air Austral : des conditions exceptionnelles flexibles pour rassurer

  • Aéroport de Lille : programme des fêtes et sondage encourageant

  • CMA CGM était intéressé par Corsair avant de toper avec Air Caraïbes-French Bee

  • Corsair repart vers Mayotte

Une reprise décevante du trafic de passagers en octobre (IATA)

Air Journal – 10/12/2020

Selon l’Association du transport aérien international (IATA), la reprise « décevante » du trafic passager en octobre 2020 (-70,6%) s’explique en partie par le faite que le trafic intérieur était encore en baisse de 40,8 % par rapport à l’année précédente. L’Europe est la seule région à constater un recul du trafic deux mois consécutivement, tandis qu’à l’opposé l’Afrique affiche la meilleure progression. 

Comme pour confirmer ses prévisions déjà pessimistes de fin septembre (-66% des niveaux de 2019) pour cette année marquée par la pandémie de Covid-19,  l’IATA vient de dévoiler des résultats guère meilleurs pour le seul mois d’octobre 2020. La demande totale (mesurée en kilomètres-passagers payants, ou RPK) était en baisse de 70,6% par rapport à octobre 2019, « une modeste amélioration comparativement au déclin de 72,2 % en glissement annuel enregistré en septembre ». La capacité était en baisse de 59,9%, tandis que le coefficient d’occupation moyen des avions des compagnies  aériennes a chuté de 21,8 points de pourcentage pour s’établir à 60,2%.

• Le trafic de passagers internationaux en octobre était en baisse de 87,8% par rapport à octobre 2019, pratiquement inchangé par rapport au déclin de 88,0% en glissement annuel enregistré en septembre. La capacité était inférieure de 76,9% comparativement à l’année précédente, et le coefficient d’occupation perdait 38,3 points de pourcentage pour s’établir à 42,9%.
• La demande intérieure « explique la modeste reprise observée », le trafic intérieur en octobre étant en baisse de 40,8 % par rapport à l’année précédente. Ce résultat constitue une amélioration comparativement au déclin annuel de 43,0% enregistré en septembre. La capacité était inférieure de 29,7 % par rapport à 2019, et le coefficient d’occupation perdait 13,2 points de pourcentage pour s’établir à 70,4 %.

« Les récentes éclosions de COVID-19 et le recours persistant des gouvernements aux mesures de quarantaine lourdes ont eu pour résultat un autre mois catastrophique pour les voyages aériens », a déclaré dans un communiqué Alexandre de Juniac, PDG de l’IATA. « Alors que le rythme de la reprise est plus rapide dans certaines régions, le portrait d’ensemble des voyages internationaux est morose. La reprise inégale est plus prononcée dans les marchés intérieurs, la Chine ayant presque entièrement rétabli son
marché intérieur, tandis que d’autres marchés demeurent profondément déprimés », a-t-il ajouté.

 Marchés de passagers internationaux :

Les compagnies aériennes d’Europe ont vu la demande fondre de 83,0% en octobre, comparativement à l’année précédente, après un déclin de 81,2% en septembre. « Pour un deuxième mois consécutif, l’Europe a été la seule région à constater une détérioration du trafic ». La capacité a diminué de 70,4%, et le coefficient d’occupation a perdu 36,7 points de pourcentage pour s’établir à 49,5%.

Les transporteurs d’Afrique ont enregistré une chute de trafic de 78,6% en octobre, soit une amélioration comparativement à la baisse de 84,9% observée en septembre. « C’est la meilleure performance parmi toutes les régions ». La capacité a diminué de 67,5%, et le coefficient d’occupation a perdu 23,8 points de pourcentage pour s’établir à 45,5%.

Les transporteurs d’Amérique du Nord signalent une chute du trafic de 88,2% en octobre, soit une légère amélioration comparativement au déclin de 91,0% enregistré en septembre. La capacité a diminué de 73,1%, et le coefficient d’occupation a perdu 46,2 points de pourcentage pour s’établir à 36,2%.

Les transporteurs d’Amérique latine ont connu une baisse de trafic de 86,0% en octobre, par rapport à octobre 2019. « La région enregistre ainsi la plus importante amélioration par rapport à septembre », alors que la demande était en baisse de 92,3% en glissement annuel. La capacité en octobre a diminué de 80,3 % et le coefficient d’occupation des sièges a perdu 23,5 points de pourcentage pour s’établir à 57,7 %, le taux le plus élevé parmi les régions.

Les transporteurs du Moyen-Orient ont enregistré une baisse de trafic de 86,7% en octobre, soit une amélioration par rapport à la baisse de 89,3% constatée en septembre. La capacité a plongé de 73,6%, et le coefficient d’occupation des sièges a perdu 36,6 points de pourcentage pour s’établir à 37,0%.

Les transporteurs d’Asie-Pacifique ont enregistré en octobre une chute de 95,6% du trafic comparativement à la même période l’an dernier, soit le même résultat qu’en septembre. « La région souffre encore du déclin prononcé du trafic ». La capacité a plongé de 88,5% et le coefficient d’occupation des sièges a perdu 49,4 points de pourcentage pour s’établir à 30,3%, « le taux le plus faible parmi toutes les régions ».

Marchés de passagers intérieurs :

Le trafic intérieur en Chine était en baisse de seulement 1,4% en octobre, comparativement à octobre 2019. L’économie nationale était presque normale et les bas tarifs ainsi que les propositions « vol à volonté » ont stimulé la demande. Le trafic intérieur en Russie est revenu en territoire de décroissance en octobre, avec une baisse de 10% après deux mois de croissance. Les nouveaux cas de COVID-19 « ont éprouvé la confiance des voyageurs, malgré le peu de restrictions affectant les voyages intérieurs », souligne l’IATA.

« La crise est impitoyable. Nos dernières prévisions économiques indiquent que les compagnies aériennes vont perdre 118,5 milliards $ cette année, c’est-à-dire 66 $ pour chaque passager transporté. En supposant que les frontières rouvrent d’ici le milieu de 2021, l’industrie perdra « seulement » 38,7 milliards $ en 2021. Il est temps que les gouvernements agissent. Le soutien de 173 milliards $ accordé jusqu’ici a permis à l’industrie de survivre, mais il en faut davantage pour que l’industrie se rende à l’été. L’IATA a signalé plusieurs
options de stimulation du marché qui pourraient soutenir la viabilité des routes aériennes tout en encourageant les gens à voyager. Sans la contribution de 3500 milliards $ de l’aviation au PIB mondial, il ne peut y avoir de reprise économique d’envergure », conclut M. de Juniac.

Déconfinement en France : rien ne change pour le transport aérien

Air Journal – 11/12/2020

Les passagers des compagnies aériennes ne sont pas concernés par les nouvelles annonces du gouvernement français jeudi sur les règles du déconfinement à partir du 15 décembre : les billets d’avions restent une justification « tolérée » pour aller à l’aéroport ou en sortir durant le couvre-feu.

Face à une pandémie de Covid-19 semblant stagner en France, le gouvernement a annoncé hier de nouvelles règles pour les déplacements à partir de mardi prochain. La principale concernant les voyageurs est celle d’un couvre-feu avancé de 21h00 à 20h00 (sauf le 24 décembre), mais le ministre de l’intérieur Gérard Darmanin l’a confirmé : « les Français pourront partir en vacances dans la journée. Mais entre 20h00 et 6h00 du matin, il faut rester chez soi ou dans son lieu de vacances sans sortir », une tolérance étant appliquée « dès lors que vous avez un justificatif (billet de train, d’avion) pour voyager pendant les heures de couvre-feu ».

Pour ceux qui doivent se rendre à l’aéroport ou le quitter en train, la SCNF a déclaré que « tous les TGV Inoui, Ouigo, Intercités, et trains internationaux prévus circuleront normalement » à partir du 15 décembre et pendant toute la période des fêtes de fin d’année.

Comme annoncé par le Président Emmanuel Macron en novembre, les déplacements interrégionaux sont de nouveau autorisés à partir de mardi – ce qui avait provoqué fin novembre une ruée sur les réservations et l’ouverture de nombreuses « routes éphémères » sur le réseau domestique. Une excellente nouvelle pour Marc-André Gennart, directeur général de l’aéroport de Lille interrogé par La Voix du Nord : « en novembre, nous avons enregistré 5 à 10% d’activité par rapport au mois de novembre 2019. Environ 80% du personnel était en activité partielle. À partir du 15 décembre, les compagnies aériennes avaient déjà prévu des capacités à hauteur d’environ 70% de l’activité par rapport à la même période l’année dernière », a-t-il déclaré.

Le soulagement est encore plus fort dans les territoires d’Outre-mer, qui ne seront pas concernés par la mesure du couvre-feu imposé dès mardi en métropole. On notera toutefois que la Nouvelle-Calédonie a annoncé hier la suspension de tous les vols passagers internationaux « jusqu’à nouvel ordre » à l’aéroport de Nouméa, une « mesure à titre préventif afin de garantir la prise en charge des passagers et la sécurité de tous les Calédoniens » selon le président du gouvernement Thierry Santa cité par La 1ère. Police et gendarmerie sont mobilisées face aux violences autour de la vente d’une usine, alors qu’elles sont habituellement « sollicitées dans le cadre des vols de rapatriement et des quatorzaines ».

Aveyron : L’aéroport de Rodez cherche de nouvelles pistes pour se développer

La Dépêche – 11/12/2020

L’aéroport de Rodez-Aveyron a traversé, ces derniers mois, une crise sans précédent. Les mesures sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19 ont entraîné un arrêt brutal et total du trafic aérien durant plusieurs semaines.

Cependant, depuis, les rotations ont repris entre Paris et Rodez à un rythme qui se limite pour le moment à trois vols par semaine, jusqu’au 18 décembre (lire ci-contre).  » Nous avons choisi, avec la compagnie Amélia, qui assure les liaisons entre Rodez et Paris, de cibler la reprise du trafic sur des jours où la fréquentation peut être élevée « , explique Vincent Meneguetti, directeur de l’aéroport Rodez-Aveyron.

« On sent que les gens ont envie de reprendre l’avion, de voyager, poursuit-il. Ils sont très réactifs dès que des possibilités de partir sont proposées. Nous essayons donc de proposer des vols qui puissent correspondre avec leurs attentes. »

Pour autant, le trafic aérien est loin d’avoir repris comme avant la crise. « La reprise va être très lente, concède Vincent Meneguetti. Je pense que nous allons monter en puissance jusqu’au mois de juin ou juillet, pour une reprise un peu plus importante au mois de septembre prochain. »

Mais difficile d’y voir clair en cette période soumise aux différentes annonces gouvernementales.

Toutefois, « si l’on regarde du côté de la Chine, on s’aperçoit que les vols domestiques ont retrouvé leur niveau de 2019 », glisse Vincent Meneguetti.

Alors, comment peut se positionner un aéroport tel que celui de Rodez-Aveyron ? Pour son directeur, cette crise sanitaire doublée d’une crise économique a mis en exergue une tendance qui se dessine et pourrait bénéficier à l’aéroport aveyronnais : « Pour les entrepreneurs, les entretiens par ordinateurs interposés ne pourront jamais remplacer une rencontre physique, l’échange. Je pense que beaucoup d’entrepreneurs aveyronnais en sont conscients. C’est pour cela que notre aéroport a toute sa place dans l’environnement économique du département et surtout, qu’il a vocation à se développer. »

Centre de maintenance

Comme ouvrir de nouvelles lignes domestiques à destination de grandes ou moyennes villes.

D’autres pistes de réflexion ont été engagées pour diversifier les activités de l’aéroport : une école de formation pour pilote de drone, développer l’aviation d’affaire avec des appareils qui peuvent transporter une petite dizaine de passagers, etc.

Aussi, Vincent Meneguetti expose le projet d’installation d’une partie du centre de maintenance de la compagnie Amélia, aujourd’hui basé à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). « Nous traitons déjà la gestion de certains vols de la compagnie, il y a des pistes de développement de ce côté-là également. Amélia est une compagnie qui se porte bien », avance le directeur de l’aéroport Rodez-Aveyron. Des dossiers qui, malgré les incertitudes du moment, « avancent bien. Le potentiel de cet aéroport mérite d’être utilisé ».

La compagnie Ryanair prévoit de reprendre ses vols d’ici mars

Les rotations de la compagnie irlandaise, Ryanair, pourraient reprendre d’ici quelques mois depuis l’aéroport de Rodez-Aveyron., si les conditions sanitaires le permettent.

Ainsi, les vols vers Charleroi, en Belgique, depuis Rodez seront assurés deux fois par semaine, du 29 mars au 30 octobre.

Les vols vers l’aéroport de Londres Stansted partiront à raison de deux fois par semaine, du 3 juin au 30 septembre. Les avions de Ryanair décolleront en direction de Dublin du 4 juin au 27 septembre, avec deux allers-retours par semaine.

Enfin, les vols vers Manchester décolleront du 2 juin au 28 juillet avec, là aussi, deux allers-retours par semaine.

Nouveaux horaires pour Rodez-Paris

De nouveaux horaires sont proposés par la compagnie Amélia, sur la ligne Rodez-Paris. Ce programme de vol est valable jusqu’au 18 décembre prochain.

Aucune liaison n’est effectuée les mardis, jeudis, samedis et dimanches.

Lundi (14 décembre), mercredi (16 décembre) : départ de Rodez à 6h45, arrivée à Paris à 8 heures. Départ de Paris à 20h10, arrivée à Rodez à 21h15.

Vendredi (11 et 18 décembre) : départ de Rodez à 18h15, arrivée à Paris à 19h30. Départ de Paris à 20h10, arrivée à Rodez à 21h25.

Aéroport Toulouse Blagnac : six millions de passagers en moins et une année comparable à 1989

France Bleu – 10/12/2020

Le président du directoire de l’aéroport de Toulouse Blagnac Philippe Crébassa fait le point sur l’année 2020 et sur la baisse d’activité à l’aéroport. Il compte seulement trois millions de passagers pour le moment et espère évidemment un allègement des contraintes pour Noël.

L’aéroport de Toulouse Blagnac ouvre ce jeudi matin un centre de tests antigéniques et se prépare à accueillir les voyageurs des vacances de fin d’année. On revient sur cette année extrêmement compliquée avec le président du directoire de l’aéroport de Toulouse Blagnac Philippe Crébassa. Le directeur toulousain insiste sur le fait que tout le secteur souffre et a besoin de la bouffée d’air de Noël.  » C’est une période très difficile pour tous les acteurs du transport aérien. Une étude montre estime que 200 aéroports en Europe pourraient être en cessation de paiement dans les mois à venir. Donc nous avons besoin d’un allègement des restrictions de circulation au moins en Europe. » 

30 destinations pour Noël 

Les chiffres qui se dessinent pour l’année 2020 sont terribles. Mais tout est prêt pour une petite reprise pour Noël à Toulouse. « Nous avons fini le mois de novembre à 9 % de notre trafic tel qu’il était en 2019 et nous nous sommes préparés à offrir les meilleures conditions de voyages à nos passagers qui pourraient partir vers 30 destinations contre 10 actuellement. » 

Et s’il faut comparer avec les autres années, il faut remonter très loin pour trouver des chiffres aussi bas : « Quand on regarde les chiffres entre le 30 mars et le 30 novembre le chiffre du trafic en moins a atteint 84 %. Nous espérons que le mois de décembre permettra une embellie.  L’an dernier nous avons accueilli 9,6 millions de passagers contre trois millions cette année. Ce qui nous ramène en volume d’activité à l’année 1989.

Les clôtures de compte ne sont pas faites mais évidemment l’activité sera en perte. Mais l’aéroport va finir l’année avec une trésorerie sécurisée grâce au plan d’économie mis en place dès avril. Nous sommes soutenus avec tous nos actionnaires. Ils sont unanimes pour protéger l’emploi et l’entreprise. Et pour les protéger nous avons fait le choix de prolonger le chômage de partiel. » 

Et le directeur ajoute que la reprise normale du trafic n’est pas imaginée avant 2025. 

Voyages d’affaires – Nouveau partenariat entre Amadeus, Booking.com et Conferma Pay

Déplacements Pros – 9/12/2020

Aujourd’hui, plus que jamais, la dernière chose dont un voyageur d’affaires souhaite se préoccuper est la manière dont il va régler son voyage ou son séjour à l’hôtel. Ce paiement doit être simple et automatisé afin de ne pas constituer un stress supplémentaire.

C’est pourquoi Amadeus, Booking.com et Conferma Pay s’associent pour offrir aux voyageurs d’affaires une procédure de paiement simplifié au moment du check-out.

Ce nouveau mode de paiement vient renforcer le partenariat entre Amadeus et Booking.com. Le nombre d’établissements Booking.com pouvant être réglés avec Amadeus Hotel Billback est passé de 20 % à 80 %. Les voyageurs d’affaires peuvent accéder à la grande majorité des hôtels Booking.com, soit plus d’un million d’établissements, à travers la plateforme Amadeus, conçue pour répondre aux besoins de leurs clients en matière de voyages d’affaires. Ces établissements peuvent facturer directement l’entreprise du voyageur ou l’agence de voyages, grâce à l’utilisation de cartes virtuelles.

Lorsque les voyages d’affaires sont organisés via des solutions Amadeus (comme Amadeus Selling Platform Connect, Amadeus Web Services et Amadeus cytric Travel & Expense), Conferma Pay génère automatiquement un numéro de carte virtuelle, que Booking.com envoie ensuite à l’hôtel. Au moment du paiement, l’établissement charge la réservation sur la carte virtuelle, les données de réservation et de paiement étant ensuite rapprochées. Amadeus facilite la communication entre Conferma Pay et Booking.com, qui peut désormais contacter directement chaque hôtel et fournir les informations de paiement.

Amadeus Hotel Billback, qui peut également être associée à Amadeus B2B Wallet, est une solution globale qui évite au collaborateur d’engager des dépenses sur sa carte personnelle. Elle offre également aux entreprises une visibilité complète sur les séjours hôtel. Les cartes virtuelles sont simples à réconcilier pour les agents de voyages, elles réduisent les risques de fraude et permettent aux entreprises de suivre leurs dépenses.

Amadeus et AXA Partners s’associent pour rendre les voyages d’affaires plus sûrs

Déplacements Pros – 10/12/2020

Amadeus et AXA Partners vont déployer, dans un premier temps dans toute l’Europe, une nouvelle offre permettant aux entreprises de « disposer des bons outils et des bonnes informations pour garantir la sécurité et le bien-être de leurs collaborateurs en déplacement« . Ces derniers bénéficieront ainsi, en utilisant Amadeus cytric Travel & Expense, d’un meilleur niveau de protection, du début à la fin de leurs voyages, grâce aux services médicaux et d’assistance d’AXA Partners.

« Alors qu’Amadeus cytric Travel & Expense facilitera la planification, la réservation, les services pendant le voyage et la gestion des notes de frais, AXA Partners complétera l’offre avec des prestations sur mesure, incluant une couverture globale d’assistance médicale, la gestion des risques pendant le voyage et l’assurance« , précisent les deux entreprises dans un communiqué commun. Grâce à ce partenariat, AXA Partners proposera aux clients d’Amadeus cytric un modèle commercial en «pay-per-use» basé sur le voyage réel et non sur une cotisation annuelle classique. Les entreprises ne paieront les prestations d’assurance et d’assistance à AXA Partners que pour la durée effective du déplacement de leurs collaborateurs. Et ces derniers, avec Amadeus cytric, bénéficieront d’une protection complète du début du voyage jusqu’à leur retour à la maison.

Samia Baliad, responsable des solutions de déplacements professionnels chez AXA Partners, rappelle que la garantie de sécurité des collaborateurs « est une priorité croissante des programmes de voyage d’affaires. Le duty of care et l’évaluation des risques deviennent des éléments clés des politiques voyages. Les entreprises recherchent des informations fiables sur les risques qu’elles peuvent partager en temps réel avec leurs collaborateurs et les voyageurs en déplacement« .

Même constat pour Vasken Tokatlian, en charge des partenariats et des alliances chez Amadeus, qui note que « l’ajout de ce service à notre offre est particulièrement important dans le contexte actuel, afin que les entreprises et leurs employés puissent se sentir en sécurité et protégés lors de leurs futurs voyages d’affaires« .

Plan de départs volontaires chez Aéroports de Paris : le Département du Val-de-Marne veut sauver Orly

Actu.fr – 10/12/2020

Le secteur aérien, fortement touché par la crise du Covid-19, est en crise. Aéroports de Paris a annoncé ce mercredi un plan de départs volontaires.

Les aéroports connaissent une faiblesse d’affluence tristement record depuis le début de la crise du Covid-19. Ce mercredi, la direction du groupe ADP (Aéroports de Paris) a annoncé un plan de départs volontaires. Pour la plus grande inquiétude du Département du Val-de-Marne, craignant pour le bassin d’emploi autour de l’aéroport d’Orly. 

« Trouver des solutions »

Selon le plan de départs volontaires présenté par la direction du groupe ADP, 1150 salariés devraient quitter l’entreprise. 700 postes ne seront pas remplacés. Un plan de départs qui ne devrait pas être sans conséquences pour l’aéroport d’Orly et son bassin d’emploi. Le président du Val-de-Marne, Christian Favier (PCF), appelle ce jeudi à une « mobilisation générale ». Il déclare : 

« Face à cette crise, j’appelle à la mobilisation de toutes les énergies pour défendre l’économie val-de-marnaise. J’ai écrit à Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances, pour lui demander de mobiliser le plan national de soutien à l’aéronautique en faveur des entreprises du secteur implantées en Val-de-Marne. Je propose à Monsieur le Préfet du Val-de-Marne de convoquer prochainement une rencontre avec tous les acteurs économiques du pôle d’Orly-Rungis, afin de trouver ensemble des solutions pour les emplois et l’activité en cette période de crise. »

Christian FavierPrésident du Département du Val-de-Marne

« Des conséquences en cascade »

Le président du Conseil département craint « des conséquences en cascade pour les sous-traitants, et plus largement pour tout le bassin d’emploi d’Orly-Rungis ». Et de revenir sur le projet qu’avait l’Etat avant la crise du coronavirus, décrié par la majorité départemental, de privatiser Aéroports de Paris : « En tout état de cause, cette situation démontre bien la folie que constituait le projet de privatisation du groupe Aéroports de Paris. Jusqu’à présent au regard de la crise, des garanties avaient été obtenues concernant la neutralisation du versement des dividendes d’ici 2022. Cette mesure de justice sociale aurait-elle été possible
avec des actionnaires majoritairement privés ? »

L’aéroport de Genève accusera une perte annuelle de 130 millions de francs

Bilan.ch – 10/12/2020

L’Aéroport international de Genève essuiera une perte d’environ 130 millions de francs en 2020 en raison de l’impact négatif du coronavirus sur les trafic aérien. A ce stade, les mesures d’économies réalisées tout au long de cette année permettent de renoncer à un licenciement collectif, indique jeudi l’entreprise.

Par ailleurs sur l’ensemble de l’année, la plateforme aéroportuaire anticipe une chute des passagers d’au moins 68% sur un an, ce qui correspond à 6 millions de personnes, précise le communiqué. Sur le seul mois de novembre, la baisse des passagers a atteint 90,9%.
Pour faire face à la crise sanitaire, l’entreprise a notamment eu recours au chômage partiel à partir de mi-mars. Sur la période d’avril à novembre, le niveau moyen de réduction de l’horaire de travail a atteint 28,5%.
L’aéroport de Genève a réduit en 2020 ses dépenses de 22% sur un an et en 2021, il essayera de maintenir le niveau de ses charges stable par rapport à 2020, malgré une hausse anticipée du trafic. La société a également décidé d’une réduction supplémentaire des investissements de 30 millions pour l’année prochaine.
Pour 2021, Genève Aéroport table en outre sur une diminution du nombre de passagers de 40 à 50% par rapport à 2019 et ne prévoit de retrouver le niveau avant-crise qu’en 2024. « Dans tous les cas 2021 sera une année difficile de transition », fait remarquer la firme.
Le groupe a par ailleurs décidé de ne pas engager de procédure de licenciement collectif à l’heure actuelle. « Si au cours de l’année 2021, la situation continuait à se dégrader faute d’une reprise attendue et qu’un plan de licenciement collectif s’avérait néanmoins incontournable, le processus serait conduit en concertation avec les organisations représentatives du personnel », indique l’aéroport de Genève.

3e épisode de la série « les grands oubliés » : quel avenir dans et pour le tourisme ?

TourMag – 10/12/2020

Voici les confidences d’agents de voyages sur l’année écoulée

Cette année 2020 laissera des traces psychologiques, morales, financières. Entre les confinements et la gestion de la crise par les réseaux, les agents de voyages ont été ballotés comme dans un bateau à la dérive en pleine tempête. Pour certains, il est venu le temps de tourner la page d’un secteur devenu trop difficile. Pour d’autres, l’heure est à la bataille pour assurer la pérennité de son point de vente. Nous vous proposons de revenir sur une année particulière. Voici le 3e épisode : le retour sur le confinement de novembre et l’avenir pour le tourisme.

Dans une série de Netflix, une grosse voix américaine bien grasse dirait : « previously in « the great forgotten » », mais dans TourMaG.com, il n’y a pas [encore] de générique, juste des claviers pour rapporter le vécu.
Ainsi, tout au long de l’année, nous avons largement donné la parole aux grands patrons du tourisme, dans cette série nous avons écouté les petites mains, celles qui font et surtout ont défait les voyages : les agents de voyages.
Ils se définissent comme « les grands oubliés » de la crise, car « si les journaux parlent des secteurs impactés, jamais ils ne citeront le métier d’agent de voyages.
Nous n’existons pas, » explique Charline, une agent de voyages ayant préféré conserver l’anonymat.
Dans le 1er épisode, nous étions revenus sur la « claque » du 1er confinement, puis la réouverture des agences et dans ce dernier opus, nous aborderons le confinement de novembre et l’avenir dans le tourisme.
Après avoir travaillé trois mois dans une usine d’alcool arrangé, Kevin l’agent de voyages breton s’apprête à retourner dans son point de vente.
« Je vais y aller une demi-journée par semaine, mais je me demande ce que nous allons vendre. Je ne sais même pas si un TO a programmé des vols depuis l’aéroport de la région, le seul.
Où va-t-on et comment tenir ? » C’est un peu la question qui brule les lèvres de toute l’industrie.

Avant de traiter l’avenir de tout un secteur qui ne voit pas son activité repartir ou presque, depuis mars 2020, il convient de revenir sur les derniers mois.
Alors que la reprise de septembre s’est avoué être un rendez-vous manqué, les professionnels ont petit à petit déserté les agences de voyages. Faute de pays ouverts, de produits dans les étagères et à cause des complexités administratives, les clients ne sont pas revenus.
Si en juillet et août Stéphane Verdié, néo agent de voyages dans le sud-ouest, a buché à temps plein pour rattraper le temps perdu, le dernier trimestre a retrouvé la lenteur, celle propre à l’arrêt des réservations.
« Depuis octobre je suis de nouveau au chômage partiel. Nous avons senti dès septembre que la reprise ne serait pas comme nous l’espérions. Ce deuxième confinement nous avons du mal à le comprendre. »
Pourquoi cette incompréhension ? Il suffit de se pencher sur l’imbroglio des Outre-mer.
Ainsi durant novembre 2020, alors que la métropole est confinée et que les déplacements se limitent à un kilomètre autour de chez soi, il est possible de se rendre en Guadeloupe, mais pas d’aller à l’aéroport, sous peine d’amende.
Une utilisation du « en même temps » par le président de la République qui crée une importante disparité entre les acteurs en ligne et ceux physiques.
Mais surtout le 2e confinement a été pour ceux qui croyaient dans la reprise du tourisme une « deuxième claque, » confie Jennifer Weber, créatrice de voyages pour Human Trip.
« Nous ne ferons plus rien cette année. Pour compenser je me suis inscrite à plein de projets pour m’occuper. Avec cette crise, nous nous sommes rendu compte que nous sommes tributaires des décisions de l’Etat. »
L’étrange sensation d’être une marionnette guidée par un inconnu. Ce sentiment est aussi partagé par Kevin, son confrère breton à une exception près.
« Une fois la colère passée, j’ai mieux vécu le 2e confinement. J’ai rapidement trouvé une routine. J’ai surtout l’impression que nous sommes tous sur le Titanic, nous ne maitrisons plus rien. »
Un sentiment dû au fait de voir couler son outil de travail.
Présent dans le groupe CDMV, pour dans un 1er temps expliquer les subtilités de l’ordonnance, puis resté pour défendre son métier de coeur, Stéphane Verdié ressent comme une lassitude de la part des professionnels du tourisme.
« Glogablement le deuxième confinement c’est un peu moins bien passé. Nous avons tous l’impression d’être dans un tunnel sans fin, dont nous ne voyons pas le bout.
Il sera compliqué de redonner confiance aux voyages, » prédit l’agent d’Evazion à Caussade.

Des licenciés et quel avenir dans le tourisme ?

Une fois que toute cette crise sera dernière nous, les agences de voyages vont devoir repartir de 0 ou presque. Comme le prédit François Piot, le patron de Prêt à Partir, la reprise ressemblera à une ouverture et cela pour l’ensemble des points de vente.
En mars 2021, certaines agences seront restées fermées pendant une année complète et les autres par intermittence. Face à l’inconnu d’un monde nouveau chacun se projette comme il peut et d’autres évitent même de se poser la question.
N’ayant plus de nouvelles de son responsable depuis la fermeture de l’agence, Charline au chômage partiel à 100%, est passée à autre chose.
« J’ai mis entre parenthèses le tourisme, et j’ai plongé dans le milieu associatif. Je ne pense pas la reprise, c’est une source d’angoisse et de stress. Ce n’est pas bon, » explique la nordiste.
Même après avoir fait toute sa vie dans le secteur, en coupant les ponts Charline a perdu toute affinité avec une industrie dans laquelle l’avenir paraît à court terme bouché.
Elle n’est pas seule dans ce cas. Certains réseaux ont perdu jusqu’à un quart de leurs salariés juste sur des départs volontaires, sans même engager de PSE. Face à un avenir bouché, les agents se recyclent dans l’immobilier ou d’autres secteurs à l’activité plus dynamique.
« En tant qu’étudiante et n’ayant pas d’autre formation à part mon Master Tourisme, je ne vois pas ce que je pourrai faire en septembre à part un métier alimentaire si mon employeur, à son plus grand regret, ne peut pas me garder, » lâche avec un immense sentiment de gâchis Morgane Beard apprenti agent de voyages.
Après deux ans à apprendre le métier, la jeune femme pourrait bien se retrouver sans perspective dans un secteur bouché, une situation qui génère chez elle une grande angoisse.
« Pour ma part, entre pleurs, stress et déboussolement, je ne sais plus où faire le tri… Et c’est difficile. Mais je m’aperçois qu’on est beaucoup à faire ça. A avoir peur d’une vague suivante… De l’après… De ce qu’on va faire dans 6 mois… »
Une question qui taraude aussi l’esprit de Stéphane Verdié. Il a été attaché parlementaire pendant 12 ans, puis agent de voyages ces deux dernières années, mais Stéphane va devoir malheureusement se mettre à la recherche d’un emploi.
« Je vais perdre mon emploi dans le cadre d’un licenciement économique, avec tout de même un contrat de sécurisation professionnelle, permettant à l’agence de prioriser mon embauche lorsque le tourisme repartira. »

Après la crise, vers un nouvel agent de voyages 2.0 ?

La décision a été prise en commun accord en voulant prioritairement préserver le futur de l’agence. Même parmi les plus mordus de la profession l’avenir dans le tourisme n’est pas automatique.
« Si possible je vois mon futur dans le tourisme, de moi même je ne partirai pas. J’ai des idées au cas où, mais toujours en lien avec le voyage, » confie Jennifer Weber.
Il ne fait pas de doute que le visage de la profession devra changer après autant d’arrêt, d’attaques et de remise en question. L’agent de demain ne sera peut-être plus celui d’hier.
« A l’époque j’étais très stressée de ne pas réussir à atteindre les objectifs de ventes, c’était trop. Au final j’ai appris de cette année que ce n’était pas à moi de me remettre en question, mais plutôt à l’entreprise.
Nous aurions dû nous recentrer sur nos clients, » analyse Karine, agent de voyages dans le sud-est de la France.
A considérer les agents de voyages comme de simples vendeurs, les réseaux se sont peut être trompés de stratégie, l’ambition ne devrait pas être toujours de faire gonfler les volumes d’affaires, par plus de vente, mais d’être à l’écoute du marché.
« J’ai toujours la passion et l’espoir que le tourisme reparte mais sous une autre forme, il sera plus durable et écoresponsable. Le tourisme de proximité est aussi quelque chose qui me parle plus » souligne Charline.
Elle n’est pas la seule à rêver d’une transformation de l’industrie, après un arrêt si long. Il se pourrait bien que les déplacements soient moins fréquents, moins loin, plus cher.
C’est un secteur pour moi qui a beaucoup de potentiel et qui conserve un avenir certain malgré cette pandémie à long terme. Car tout le monde a envie de voyager.
Je pense, qu’avec des objectifs de développement durable de plus en plus présents il sera indispensable, à long terme, d’adapter son offre de produits plus dans une optique de responsabilité, respect des populations et l’environnement,]i » explique Morgane Beard.
Il ne faut pas oublier une chose, si les entreprises du secteur ont été créées pour la plupart il y a plusieurs dizaines d’années, c’est la jeunesse d’aujourd’hui qui fera le voyage et l’industrie de demain.
Nous devons tous être plus attentifs, même si pour certains les attentes peuvent paraitre farfelues aujourd’hui, elles seront les tendances des prochaines années.
Alors que Stéphane Verdié se prépare à devoir rechercher un autre emploi, le néo agent de voyages ne garde aucune rancœur.
« Il ne faut pas avoir de regret. C’est un beau secteur, vendre du rêve n’est pas donné à tout le monde.
Concernant l’agence, je pense qu’elle a un bel avenir, car nous sommes habitués au sur-mesure, nous avons développé une branche bien-être et développement personnel. »
Et même si tout le monde se plaint à longueur d’année de ne pas être reconnu, pas assez payé ou d’être trop présent à l’agence, cette année a fait prendre conscience qu’ils ont tous ou presque : une passion particulière pour la profession.
Ce n’est pas le métier le plus médiatisé, ni le plus utile à la société, mais il provoque une chose rare, que ce soit avant pendant et après tout le monde ne que du voyage.
« Nous espérons tous une reprise. Nous ne voulons pas quitter ce secteur, puis nous ne savons pas faire autre chose. Nous adorons tous ce boulot, je pense que tous nous attendons que ça reprenne comme avant… » espère Kevin, l’agent de voyage breton.
Et que ce soit comme par le passé ou non, nous prions tous pour que ça reparte…

Montpellier : pour les opposants au développement de l’aérien, il est temps de dire stop

Le Midi Libre – 10/12/2020

La pétition demandant l’arrêt du projet d’extension de l’aéroport Montpellier Méditerranée compte à ce jour plus de 500 signatures.

En octobre dernier, une marche nationale sur les aéroports était organisée, réunissant notamment une centaine de participants sur Montpellier qui sont allés jusque devant l’aéroport, munis de valises symbolisant les 85,1 kg de CO2 émis par passager pour le vol Paris-Montpellier.

S’en est suivie la mise en ligne d’une pétition demandant l’arrêt du projet d’extension de l’aéroport Montpellier Méditerranée. Elle compte à ce jour plus de 500 signatures. « On dit qu’un avion, c’est 2 % des émissions de gaz à effets de serre. Mais tout compris, c’est en fait 7 %. La crise sanitaire nous a prouvé qu’on pouvait très bien se passer de l’aérien. On ne va pas recommencer comme avant ! », s’alarme Cathy Valat, membre d’Alternatiba, mouvement citoyen de mobilisation sur le dérèglement climatique.

Pour Alternatiba, « l’avion n’est pas essentiel. Nous avons besoin d’énergie pour nous chauffer, pour nous vêtir. C’est bien plus prioritaire que d’aller passer un week-end de trois jours à Rome. Si on veut sauver la planète, il faut impérativement réduire par deux les émissions de gaz à effets de serre. Il faut commencer par supprimer toutes les vols aériens intérieurs, toutes les liaisons de moins de 4 heures, qui peuvent très bien se faire en train. »

C’est inimaginable d’envisager un avion « vert » avant 20 ou 25 ans

Cathy Valat souhaite par ailleurs qu’un accompagnement soit mis en place pour les personnels de ce secteur afin de les aider à préparer leur reconversion : « C’est vraiment le bon moment pour prendre ce virage. Nous savons très bien qu’un avion « vert », c’est inimaginable avant 20 ou 25 ans. Faire croire le contraire, c’est jeter de la poudre aux yeux. Une minorité de Français prend l’avion. On ne va pas laisser cette minorité continuer à polluer ainsi la planète ! »

Au sein même du conseil municipal et de métropole de Montpellier, l’aéroport fait débat. « Cela fait partie des éléments sur lesquels nous avions une discussion avec Michaël Delafosse lors des négociations d’entre-deux tours », reconnaît Manu Reynaud. L’élu Europe-Ecologie/Les Verts a déjà rencontré Emmanuel Brehmer et les discussions se poursuivront : « Nous voulons aussi travailler sur le problème de la pollution sonore des liaisons commerciales, mais aussi de l’école d’aviation et des aérodromes. Le dialogue est ouvert. Car nous considérons que l’avion est encore nécessaire. Encore faut-il bien réfléchir sur quelles liaisons et quels impacts cela a. »

Comme Alternatiba, le parti de Coralie Mantion, vice-président de la Métropole, soutient l’abandon des liaisons de moins de 4 heures au profit des rails. « On est bien sûr pour un tourisme plus « écolo ». Mais pas contre les rencontres et les voyages ! Il faut faire les choses intelligemment. »

Au-delà du seul site montpelliérain, EELV estime qu’il y a « une vraie réflexion à avoir dans le cadre des élections régionales sur le dumping réalisé uniquement par Ryanair sur les aéroports de Nîmes et Béziers. La compagnie y est très largement subventionnée par les collectivités locales, avance Manu Reynaud. C’est un vrai sujet. Il faut se pencher sur une rationalisation des aéroports dans le Languedoc-Roussillon et dans le département. On ne peut plus continuer à avoir trois aéroports dans un si petit périmètre. L’aérien sera un enjeu des régionales. »

Aide publique à KLM : Greenpeace déboutée

Air Journal – 10/12/2020

La justice des Pays-Bas a rejeté le recours déposé par Greenpeace contre l’aide publique accordée à la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines, qui pourra donc accéder aux 3,4 milliards d’euros promis par l’Etat.

Le jugement rendu le 9 décembre 2020 à La Haye ôte un poids des épaules de la compagnie nationale néerlandaise : le tribunal a jugé que les demandes de l’ONG, qui poursuivait le gouvernement, allaient au-delà des objectifs climatiques convenus au niveau international pour l’industrie aéronautique. De plus, « la majorité de la pollution causée par KLM résulte des vols internationaux. Le gouvernement néerlandais ne peut être tenu responsable que des émissions aux Pays-Bas », a précisé le jugement. Greenpeace avait poursuivi l’Etat le mois dernier, estimant qu’il n’avait « pas obtenu suffisamment de garanties » de la part de KLM dans ses engagements à la mise en place d’un « plan d’activité plus soutenable ».

Soumise comme sa sœur Air France à des objectifs environnementaux pour être aidée par l’Etat à survivre à la pandémie de Covid-19, KLM devait respecter des « engagements en matière de développement durable » pour accéder à l’aide de 3,4 milliards d’euros, annoncée fin juin et finalement accordée début novembre. Parmi ces engagements figure une réduction de moitié des émissions de CO2 par passager d’ici 2030 (par rapport aux niveaux enregistrés en 2005) – alors que Greenpeace souhaiterait un plafond d’émission baissant régulièrement. Ces émissions ne pourront pas baisser tant que le trafic aérien augmentera, rappelait l’ONG – sans mentionner la pandémie de Covid-19, qui a entrainé pour KLM une chute de 65,8% du nombre de clients sur les neuf premiers mois de l’année.

Le gouvernement néerlandais a souligné que les conditions mises à l’aide accordée à la compagnie de l’alliance SkyTeam étaient « conformes à la règlementation européenne » (il a déjà reçu le feu vert de Bruxelles).  Des exigences écologiques plus strictes « entraîneront des coûts nettement plus élevés et un désavantage vis-à-vis des concurrents » selon l’avocate Karlijn Teuben, pour qui tout frein à l’aide publique pourrait faire « courir un risque de banqueroute » à KLM.

KLM brand new 7

Le géant européen du tourisme TUI table sur un retour à la normale en 2022

Les Echos – 10/12/2020

Le groupe allemand, numéro un mondial du tourisme, a perdu plus de 3 milliards d’euros au cours de son exercice 2019-2020. Il estime pouvoir rebondir rapidement grâce à son modèle intégré, pourtant malmené par la crise. Après une année de transition en 2021, le groupe fait le pari audacieux de retrouver des niveaux d’avant-coronavirus dès 2022.

Frappé de plein fouet par la crise sanitaire, le numéro un mondial du tourisme TUI a mis un genou au sol, mais il assure pouvoir repartir de l’avant. Tel est le message adressé jeudi par le groupe allemand à l’occasion de la publication des résultats de son exercice 2019-2020 (clos au 30 septembre), marqué par un déficit astronomique.

TUI accuse en effet une perte nette part du groupe de 3,1 milliards d’euros, à comparer à un profit de 416,4 millions sur 2018-2019, pour un chiffre d’affaires en baisse de 58 %, frôlant les 8 milliards. Ce déficit s’explique largement part une perte opérationnelle de 3 milliards – à comparer à un résultat positif approchant 894 millions un an auparavant -, conséquence directe de la chute de son activité.

Effondrement

La crise a frappé tous les métiers – hôtellerie , croisière, excursions/visites, transport aérien – et toutes les grandes zones géographiques du géant allemand. A titre d’exemple, TUI paie cher sa récente expansion dans la croisière, une activité jugée stratégique et jusqu’alors très rentable. Elle a généré cette fois une perte d’exploitation de 322,8 millions, contre un gain de 366 millions sur 2018-2019, et ses revenus ont fondu de moitié, à environ 473 millions.

Le groupe, qui ne communique plus par pays depuis des années, ne précise pas la situation de sa filiale française, chroniquement déficitaire et sujette à une nouvelle restructuration (307 postes supprimés, hors réseau d’agences pour partie cédées). TUI France , plus connu par ses clubs Marmara et Lookéa et ses circuits Nouvelles Frontières, est intégrée dans une « région » Europe de l’Ouest dont la perte opérationnelle a été multipliée par quinze, avoisinant 441 millions, pour total de revenus divisé par plus de 2, à 1,3 milliard.

Transition

En dépit de ces résultats calamiteux, la direction reste confiante. D’une manière générale, elle estime que « 2021 sera une année de transition pour le tourisme, et que 2022 devrait voir un retour à des niveaux d’avant Corona ». En outre, estime son patron Fritz Joussen, le modèle économique intégré de TUI, qui possède ses tour-opérateurs, ses agences de voyages, ses avions, ses hôtels, et ses paquebots, le tout sous une marque unique, rend possible une reprise rapide.

Renflouement

Ce modèle intégré a toutefois été quelque peu malmené par les conséquences de la Covid-19, d’où le lancement par TUI d’un vaste programme de réduction de 30 % de ses coûts , visant aussi à accélérer sa révolution numérique, afin de rendre ce même modèle « plus flexible ». Ce programme prévoit la suppression de 8.000 postes dans le monde, un objectif en bonne partie atteint.

En parallèle, le bateau TUI a été renfloué par trois fois depuis le début de la crise sanitaire, l’Etat allemand étant partie prenante à chacun des plans de soutien. Annoncé le 2 décembre et d’un montant de 1,8 milliard, le troisième vise à sécuriser la situation financière du groupe courant 2021 avec l’hypothèse d’une pandémie persistante. TUI avait déjà bénéficié de l’injection de 3 milliards d’euros au printemps et en septembre.

Air Austral : des conditions exceptionnelles flexibles pour rassurer

Air Journal – 11/12/2020

La compagnie aérienne Air Austral propose des « conditions exceptionnelles 100% flexibles » pour les nouveaux voyages : facilités de modifications, reports ou annulations pour des billets émis à compter du 27 novembre et pour tout départ prévu entre le 16 décembre 2020 et le 15 juin 2021.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la compagnie française basée à l’aéroport de Saint Denis-Roland Garros « met tout en œuvre pour proposer à sa clientèle des solutions de report et/ou de modification » : elle met en place des conditions exceptionnelles 100 % flexibles « pour permettre une plus grande souplesse à la réutilisation des billets et des avoirs, accompagner et rassurer les voyageurs dans leur future réservation ».

Ainsi, tous les passagers en possession d’un billet émis par Air Austral depuis le 27 novembre pour des voyages avec un départ prévu entre le 16 décembre 2020 et le 15 juin 2021 peuvent :

Reporter, modifier leur billet d’avion sans pénalité́, sans réajustement de saisonnalité́ et sans réajustement de tarif dans la même classe de voyage jusqu’au 15 juin 2021

Demander la mise en avoir de la valeur TTC de leur billet d’avion. Celui-ci sera bonifié à hauteur de 15% jusqu’au 31 mars 2021, pour tout voyage effectué avant le 15 juin 2021.

Demander le remboursement intégral de leur billet d’avion

Par ailleurs, Air Austral propose à tous les passagers en possession d’un billet d’avion des solutions de report, d’annulation sans frais selon les conditions établies et détaillées sur son site internet.

Afin d’améliorer le traitement des demandes, la compagnie invite ses clients à compléter directement les formulaires mis en ligne sur son site dans la rubrique « Infos – Coronavirus » accessible dès la page d’accueil. Pour rappel, tous les passagers en possession de billets pour des voyages jusqu’au 15 décembre 2020 bénéficient des mesures commerciales 100% flexibles détaillées ci-dessus.

Aéroport de Lille : programme des fêtes et sondage encourageant

Air Journal – 11/12/2020

L’aéroport de Lille-Lesquin accueillera durant les fêtes de fin d’années des vols vers 12 destinations opérés par six compagnies aériennes dont une nouvelle venue, la low cost Transavia France.

Le déconfinement du 15 décembre 2020 étant désormais confirmé sans modification pour le transport aérien, avec notamment la levée des restrictions de déplacements interrégionaux, l’aéroport lillois a pu confirmer les programmes d’Air France, easyJet, Nouvelair, Ryanair, Transavia France et Volotea. Il sera donc possible de partir « vers les grandes régions françaises » :

· Ajaccio : vols proposés par Volotea
· Bastia : vols proposés par Volotea
· Bordeaux : vols proposés par Air France, easyJet, Ryanair
· Lyon : vols proposés par Air France
· Marseille : vols proposés par Air France et Ryanair
· Montpellier : vols proposés par Volotea et Transavia
· Nantes : vols proposés par easyJet, Volotea et Transavia
· Nice : vols proposés par Air France et easyJet
· Perpignan : vols proposés par Volotea
· Toulouse : vols proposés par Air France, easyJet et Volotea

Et vers l’étranger, des vols sont à nouveau disponibles vers Genève en Suisse (vols proposés par easyJet) et vers Djerba en Tunisie (avec Nouvelair)

La fréquence des vols « est pour certaines destinations, quotidienne, et pour d’autres pluri-hebdomadaire », souligne le communiqué de l’aéroport Lesquin. Certaines destinations étant proposées « par deux, voire trois compagnies différentes », il est possible aux voyageurs de profiter des vols d’une compagnie à l’aller et d’une autre au retour. En fonction de la demande enregistrée au cours des prochains jours, les compagnies pourraient être amenées à ajouter de nouvelles fréquences (* : nouvelle liaison):

Chez Air France : vols vers Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Toulouse
Chez easyJet : vols vers Bordeaux, Nantes, Nice, Toulouse, Genève
Chez Ryanair : vols Bordeaux et Marseille
Chez Transavia : vols vers Montpellier* et Nantes*
Chez Volotea : vols vers Ajaccio, Bastia, Montpellier, Perpignan*, Nantes*, Toulouse*
Chez Nouvelair : vols vers Djerba

L’aéroport lillois a d’autre part publié les résultats d’une enquête sur les éventuels changements dans les habitudes de voyage de ses clients. Du 27 septembre au 3 octobre, un sondage commandé à l’EDHEC- Junior Entreprise a permis de questionner 1262 passagers répartis sur tous les vols de la semaine (y compris samedi/dimanche). Les principaux enseignements de ce sondage « sont éclairants à plus d’un titre » :

70% des passagers sondés sont des passagers fidèles et réguliers : 2/3 des passagers prennent l’avion à Lille plus de deux fois par an ;

70% choisissent Lille pour sa proximité, 30% pour l’accessibilité et 30% pour les destinations proposées (plusieurs réponses possibles à cette question) ;

41% voyagent pour rendre visite à leur famille ou à leurs amis, 27% pour affaires et 25% pour le tourisme ;

72% des passagers sondés ne comparent pas l’offre des autres aéroports dès lors qu’ils trouvent le vol qui leur convient au départ de Lille ;

Plus de la moitié des passagers voyagent pour une durée de deux à sept jours ;

96% des passagers se disent satisfaits ou très satisfaits des services de l’aéroport

Selon Marc-André Gennart, Directeur Général de l’aéroport Lille-Lesquin, « la réalisation de ce sondage était importante et ses résultats très attendus. Nous allons pouvoir communiquer ces résultats aux compagnies aériennes et discuter avec ces dernières des meilleures opportunités de relance pour l’été 2021. Dans le contexte contraignant du voyage (port du masque en permanence de l’aérogare à la destination finale), nous sommes très heureux de constater que nos clients restent satisfaits des services que nous leur offrons. Nos équipes ont fait un travail formidable pour assurer le confort et la sécurité des passagers ».

« Enfin au-delà de la fidélité que nous constatons, il est réjouissant de voir que le voyage en avion reste plébiscité pour toutes les catégories de voyageurs, que ce soit pour des raisons professionnelles ou pour le loisir familial compris au sens large du terme, et que notre implantation au sein du territoire des Hauts de France soit soulignée par 70% de nos clients. Nous avons désormais bon espoir d’assister à un redémarrage significatif quand les conditions se seront améliorées. Nous ne doutons pas de la confiance et du retour de nos clients », ajoute Marc-André Gennart.

CMA CGM était intéressé par Corsair avant de toper avec Air Caraïbes-French Bee

La Tribune – 10/12/2020

Quand, le 23 septembre dernier, CMA CGM annonçait la signature d’un protocole d’accord avec le Groupe Dubreuil dans le but d’acquérir 30% du capital du pôle aérien de ce dernier, composé notamment d’Air Caraïbes et de French Bee, le groupe maritime avait une vision très claire de l’environnement dans lequel il comptait évoluer. Il connaissait évidemment sur le bout des doigts la situation des deux compagnies pour lesquelles il investissait 70 millions d’euros, mais aussi celle de Corsair, l’un de leurs principaux concurrents sur les Antilles et la Réunion.

Selon plusieurs sources concordantes en effet, l’armateur marseillais a regardé le dossier de reprise de Corsair, piloté par le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), un organise rattaché à la direction générale du Trésor chargé d’accompagner les entreprises en difficulté de plus de 400 salariés dans la mise au point et le financement de leur plan de retournement.

Accès à la « data room »

CMA CGM s’est manifesté mi-juin, puis, après avoir eu accès au management de Corsair et à la « data room » de la compagnie – comprenant toutes les informations nécessaires à l’examen de sa situation -, le groupe maritime s’est retiré du dossier trois semaines plus tard, le 7 juillet, au motif, selon un connaisseur du dossier, que la part du fret était trop faible par rapport à l’activité de transport de passagers, et que les besoins financiers à engager étaient trop importants. Pour autant, le désengagement du dossier Corsair ne remettait pas en question la volonté de l’armateur de se développer dans le secteur aérien. Pour mener à bien ce projet, le groupe maritime a préféré s’engager avec un autre partenaire, le Groupe Dubreuil.

Interrogé le jour de l’annonce de la signature de l’alliance avec le Groupe Dubreuil le 23 septembre, un proche de CMA CGM justifiait le choix de son partenaire en mettant notamment en avant la présence des deux acteurs aux Antilles et en Polynésie, mais aussi la solidité d’Air Caraïbes et de French Bee, confortée par les mesures de réductions des coûts prises début juin pour surmonter la crise.

Il est vrai qu’en juillet, la situation de Corsair était moins florissante. Placée sous le régime de la conciliation judiciaire et s’ayant vu refuser un prêt garanti par l’État à cause d’un niveau de fonds propres insuffisants, la compagnie était dans une situation difficile. Même si d’autres investisseurs étaient intéressés et que l’État et l’un des plus gros actionnaires de Corsair (TUI) étaient prêts à contribuer fortement à un plan de sauvetage, le succès d’une telle opération était loin d’être garanti.

Télescopage des calendriers

En tout cas, CMA CGM n’aura pas mis longtemps à passer du dossier Corsair au dossier Dubreuil. Les déclarations dans la presse de son président, Jean-Paul Dubreuil, au moment de l’annonce de l’accord signé avec l’armateur marseillais, montrent même un certain télescopage des calendriers. Le 23 septembre, dans un entretien au site internet des Echos, il indiquait en effet que l’acheminement des masques sanitaires de CMA CGM constituait le point de départ des discussions.

« J’ai eu l’occasion de rentrer en contact avec Rodolphe Saadé [PDG de CMA CGM, Ndlr], quand ce dernier s’interrogeait sur la façon de répondre aux besoins de masques. Nous avons échangé et il a jugé intéressant d’investir dans notre entreprise », expliquait-il, sans donner de date sur l’établissement de ces premiers contacts. Ce qu’il fit néanmoins le lendemain, le 24 septembre, dans un entretien accordé cette fois à L’Express.

« Courant juin, CMA est venu nous voir pour acheminer en urgence de la marchandise, notamment des masques, vers les Antilles où nous sommes très présents », disait-il à notre confrère, lequel faisait état quelques lignes plus tard de « discussions informelles au début de l’été ».

Ce calendrier confirme des propos d’autres connaisseurs du dossier : « avant le début de l’été » pour certains, « juillet » pour d’autres. Pour rappel, CMA CGM a regardé le dossier Corsair de mi-juin au 7 juillet.

Questions : CMA CGM a-t-il regardé ces deux compagnies pour mieux faire son choix d’investissement ? Le Groupe Dubreuil a-t-il eu vent de l’intérêt de CMA CGM pour Corsair et a-t-il convaincu le géant du maritime d’investir plutôt dans son pôle aérien ? Aucun des deux n’a souhaité faire de commentaire. Corsair non plus.

En attendant, quelle que soit la raison, CMA CGM dispose de toute la photographie de Corsair, même si le volet des coûts a été modifié depuis, du fait de la signature de nouveaux accords sociaux cet automne.

Tensions entre Corsair et le Groupe Dubreuil

Le retrait de CMA CGM n’a pas empêché Corsair de trouver des repreneurs. Un consortium d’investisseurs, pour l’essentiel antillais, s’est engagé à reprendre la compagnie en investissant en cash 30 millions d’euros. Avec les aides de l’État et la contribution de l’un des actionnaires actuels, TUI, le financement total flirte avec les 300 millions d’euros. Ce sauvetage a suscité la colère d’Air Caraïbes et de French Bee. Craignant un risque de distorsion de concurrence, elles menacent de déposer un recours à Bruxelles en cas de validation de l’accord. Soumise à l’approbation de Bruxelles, le plan de relance de Corsair doit être finalisé d’ici à la fin de l’année. Au même moment, la position des autorités de la concurrence concernant l’accord dans le fret entre CMA CGM et le Groupe Dubreuil est attendue.

Corsair repart vers Mayotte

Air Journal – 11/12/2020

Après deux ans d’absence, la compagnie aérienne Corsair International rétablit de jeudi sa liaison entre Paris et Dzaoudzi à Mayotte, à raison de trois vols par semaine via La Réunion.

A partir de ce 11 décembre 2020, la compagnie française propose des vols lundi, mercredi et vendredi entre sa base à Paris-Orly et l’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi, opérés en Airbus A330-300 tri-classe. Les départs sont programmés à 21h20 puis le lendemain de Saint-Denis-Roland Garros à 13h35 pour arriver à 14h45 (durée de vol totale 15h25) ; les vols retour décolleront de Mayotte mardi, jeudi et samedi à 16h30 poser à Paris le lendemain à 6h35.

Corsair est en concurrence avec Air Austral sur cette destination proposée depuis 2007 mais suspendue en 2018, entre autres parce que la piste de Dzaoudzi était trop courte pour les Boeing 747-400 qu’elle opérait à l’époque.

« Le retour de Corsair dans le ciel mahorais renforce sa position d’acteur historique majeur sur les dessertes domiennes et marque sa volonté de continuer à faciliter les déplacements et assurer la continuité territoriale », expliquait la compagnie aérienne en septembre, quand seulement deux rotations hebdomadaires étaient prévues.

Corsair « développe non seulement les connexions sur le trafic long courrier mais également sur le réseau régional Mayotte/Réunion et permet ainsi d’offrir plus de choix pour mieux répondre aux attentes des clients et stimuler les échanges. La présence de Corsair apportera désormais plus de flexibilité en termes d’horaires et de jours de vols. Grâce à des tarifs attractifs dans chacune de ses trois classes de voyages, le transport aérien deviendra accessible à un plus grand nombre de personnes », ajoutait-elle alors.

Rappelons que la compagnie aérienne a obtenu un prêt de 80 millions d’euros de l’Etat dans le cadre d’un plan d’aide globale à hauteur de 300 millions d’euros devant lui permettre de survivre à la pandémie de Covid-19 – et d’assurer sa commande de cinq Airbus A330neo, attendus d’ici mi-2022.

Revue de presse 08 JANVIER 2021 : • Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021 • Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020 • Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars…

Revue de presse 05 NOVEMBRE 2020 : • Déprimant : scénarios d’Eurocontrol et trafic mondial en septembre • Covid : pas de sortie de crise avant 2024 pour le transport aérien européen …

Au sommaire :

  • Déprimant : scénarios d’Eurocontrol et trafic mondial en septembre

  • Covid : pas de sortie de crise avant 2024 pour le transport aérien européen

  • Qatar Airways se lance dans la compensation carbone

  • UNCAF : les petites compagnies françaises ont besoin de soutien

  • Ryanair : trafic à -70% et compensations des 737 MAX

  • Confinement : Tahiti reste ouverte aux touristes de l’hexagone

  • Ryanair : pas de remboursement en novembre ?

 

Déprimant : scénarios d’Eurocontrol et trafic mondial en septembre

Air-Journal.fr – 5 Novembre 2020

Le plus optimiste des trois scénarios présentés hier par Eurocontrol sur les prévisions de croissance du trafic aérien, en fonction de la disponibilité de vaccins, évoque pour 2024 au plus tôt un retour aux niveaux de l’année dernière. L’impact de la pandémie de Covid-19 a entrainé en septembre selon l’IATA une baisse de la demande de 72,8% par rapport au même mois l’année dernière.

Les nouvelles prévisions pour les cinq prochaines années du gestionnaire du contrôle aérien en Europe, présentées le 4 novembre 2020, ne sont pas plus optimistes que les précédentes : le trafic aérien n’atteindra pas les niveaux de 2019 avant 2024 au plus tôt. Et dans le deuxième scénario (« le plus probable » selon Eurocontrol), le trafic de 2024 ne représenterait que 92% du chiffre de 2019. Dans le troisième scénario, le trafic en 2024 représenterait 75% du chiffre de 2019, et « n’atteindrait pas les chiffres observés en 2019 jusqu’en 2029 ». La prévision est basée sur trois scénarios principaux :

Scénario 1 – Vaccin été 2021 : Vaccin largement disponible pour les voyageurs (ou en fin de pandémie) d’ici l’été 2021, le trafic ne revenant qu’aux niveaux de 2019 d’ici 2024.

Scénario 2 – Vaccin été 2022 : Vaccin largement disponible pour les voyageurs (ou en fin de pandémie) d’ici l’été 2022, le trafic ne revenant qu’aux niveaux de 2019 d’ici 2026.

Scénario 3 – Vaccin inefficace : infection persistante et faible confiance des passagers, le trafic ne revenant qu’aux niveaux de 2019 d’ici 2029.

Ces prévisions montrent que l’évolution du secteur de l’aviation « dépend fortement de la rapidité avec laquelle un vaccin efficace sera largement disponible », et du niveau de confiance du public. Pour Eamonn Brennan, directeur général d’Eurocontrol, « même dans le scénario le plus positif, nous ne prévoyons pas une reprise aux niveaux de 2019 avant 2024. Il y a une très réelle perspective que cette reprise pourrait prendre encore plus de temps, peut-être aussi loin que 2029. C’est un tableau catastrophique pour l’industrie aéronautique », qui selon lui « montre clairement pourquoi il est si important que les États prennent des mesures cohérentes pour soutenir l’industrie aéronautique et faire en sorte que les passagers se sentent à nouveau en sécurité ».

Tout en reconnaissant que faire des prévisions de trafic actuellement est « un défi encore plus grand en raison de l’environnement très volatil », Eurocontrol rappelle qu’entre mars et octobre, le nombre de vols dans les aéroports européens était en baisse de 65% par rapport à la même période en 2019. Et que des risques additionnels existent, dont le Brexit (la continuité est assumée dans les scénarios), la reprise fragile de l’économie – et les décisions des compagnies aériennes en termes de réseau comme des pays en termes de gestion de leur espace aérien (les prévisions ne tiennent pas compte de ces deux derniers points).

L’Organisation du transport aérien international (IATA) a de son côté dévoilé hier ses statistiques de trafic dans le monde en septembre, un peu meilleures que celles du mois précédent : mais la demande totale (mesurée en passagers-kilomètres payants ou RPK) était encore de 72,8% inférieure aux niveaux de septembre 2019, contre 75,2% en août. La capacité a baissé de 63% par rapport à il y a un an, et le coefficient d’occupation des compagnies aériennes a chuté de 21,8 points de pourcentage à 60,1%.

La demande de passagers internationaux en septembre a plongé de 88,8% par rapport à septembre 2019, pratiquement inchangé par rapport à la baisse de 88,5% enregistrée en août. La capacité a chuté de 78,9% et le coefficient d’occupation a fléchi de 38,2 points de pourcentage à 43,5%. La demande intérieure en septembre a diminué de 43,3% par rapport à l’année précédente, après une baisse de 50,7% en août. Par rapport à 2019, la capacité a chuté de 33,3% et le coefficient d’occupation a baissé de 12,4 points de pourcentage à 69,9%.

« Nous sommes rentrés dans un mur en ce qui concerne la reprise de l’industrie », a commenté le PDG de l’IATA Alexandre de Juniac. Une résurgence des épidémies de Covid-19, en particulier en Europe et aux Etats-Unis, « combinée à la dépendance des gouvernements à l’instrument brutal de la quarantaine en l’absence de régimes de test alignés à l’échelle mondiale, a stoppé l’élan vers la réouverture des frontières pour voyager ». Et si les marchés intérieurs se portent mieux, « cela est principalement dû aux améliorations en Chine et en Russie. Et le trafic intérieur ne représente qu’un peu plus d’un tiers du trafic total, il ne suffit donc pas pour soutenir une reprise générale », a-t-il ajouté.

Marchés internationaux :

La demande des transporteurs européens en septembre s’est effondrée de 82,5% par rapport à il y a un an, ce qui était un recul par rapport à une baisse de 80,5% en août. L’Europe a été la seule région à connaître une détérioration du trafic par rapport au mois d’août, en raison d’une recrudescence des infections qui a conduit à une vague de fermetures de frontières. La capacité s’est contractée de 70,7% et le coefficient d’occupation a baissé de 35,1 points de pourcentage à 51,8%.

Le trafic des compagnies aériennes en Afrique a chuté de 88,5% en septembre, après une baisse de 88,7% en août. La capacité s’est contractée de 74,7% et le coefficient d’occupation a chuté de 39,4 points de pourcentage pour s’établir à 32,6%, soit le deuxième plus bas parmi les régions.

Les compagnies aériennes du Moyen-Orient ont affiché une baisse du trafic de 90,2% en septembre, après une baisse de la demande de 92,3% en août. La capacité a chuté de 78,5% et le coefficient d’occupation a chuté de 40,9 points de pourcentage à 34,4%.

Les transporteurs nord-américains ont vu leur trafic diminuer de 91,3% en septembre, une légère amélioration par rapport à une baisse de 92,0% en août. La capacité a chuté de 78,3% et le coefficient d’occupation a chuté de 49,8 points de pourcentage à 33,4%.

Les compagnies aériennes d’Amérique latine ont fait face à une baisse de la demande de 92,2% en septembre, par rapport au même mois de l’année dernière, contre 93,4% en août par rapport à août 2019. La capacité a chuté de 87,9% et le coefficient de remplissage a chuté de 29,3 points de pourcentage à 53,3%, le plus élevé parmi les régions.

Enfin le trafic des compagnies aériennes d’Asie-Pacifique en septembre a chuté de 95,8% par rapport à l’an dernier, pratiquement inchangé par rapport à une baisse de 96,2% en août. La région a continué de souffrir de la plus forte baisse du trafic, les restrictions de vol étant restées strictes avec une faible réouverture des frontières. La capacité a chuté de 89,6% et le coefficient d’occupation a reculé de 46,8 points de pourcentage pour s’établir à 31,7%, le plus bas parmi les régions.

Sur les marchés domestiques, l’IATA met en avant l’Australie, où il a diminué de 88,7% par rapport à septembre 2019 et est resté pratiquement inchangé par rapport à août (-88,8%) « dans un contexte de mesures de confinement strictes ». Mais le trafic intérieur du Brésil a diminué de 55,3% en septembre, soit une amélioration de 11,7 points de pourcentage par rapport à août.

La semaine dernière, « nous avons fourni une analyse montrant que le secteur aérien ne peut pas réduire les coûts assez rapidement pour compenser l’effondrement de la demande de passagers provoqué par le COVID-19 et les fermetures et quarantaines des frontières gouvernementales. Quelque 4,8 millions d’emplois dans le secteur de l’aviation sont en péril, tout comme 46 millions de personnes au total dans l’économie au sens large dont les emplois sont soutenus par l’aviation », a rappelé Alexandre de Juniac. Pour « éviter cette catastrophe économique, les gouvernements doivent s’aligner sur les tests comme moyen d’ouvrir les frontières et permettre les déplacements sans quarantaine; et fournir d’autres mesures de secours pour soutenir l’industrie pendant l’hiver sombre à venir. Une reprise économique plus large n’est possible que grâce à la connectivité fournie par l’aviation », a conclu le dirigeant de l’IATA.

Covid : pas de sortie de crise avant 2024 pour le transport aérien européen

LesEchos.fr – 4 Novembre 2020

Selon les dernières prévisions d’Eurocontrol, le trafic aérien européen ne retrouvera pas son niveau de 2019 avant 2024 dans le meilleur des cas. Dans le pire des scénarios, la crise pourrait même se prolonger jusqu’en 2029.

Après un bref intermède estival, le transport aérien européen a replongé dans la crise cet automne. Et à en croire Eurocontrol, il n’est pas près d’en sortir.

D’après les dernières prévisions de l’organisme qui supervise la gestion du ciel européen, le trafic aérien en Europe ne reviendra pas à son niveau de 2019 avant 2024, dans le meilleur cas. Et dans le pire des scénarios – celui d’un vaccin peu ou pas efficace -, la crise pourrait même se prolonger jusqu’en 2029.

Trois scénarios

Eurocontrol a élaboré trois scénarios pour les cinq prochaines années. Dans le scénario le plus favorable – celui d’un retour à la normale en 2024 -, un vaccin met un terme à l’épidémie dès l’été prochain, la majorité des passagers reprend le chemin des aéroports et les compagnies ont encore les moyens de remettre un maximum d’avions en vol. Malgré cela, Eurocontrol estime qu’il faudrait au moins quatre ans au trafic aérien européen pour rattraper les quelque 6 millions de vols perdus en 2020.

Dans le deuxième scénario, l’hypothétique vaccin ne devient largement disponible pour les voyageurs qu’à partir de l’été 2022. Le trafic repart plus ou moins vite selon l’état des compagnies, mais le retour au niveau d’avant crise n’intervient pas avant 2026.

Quant au troisième scénario (celui d’une absence de vaccin considéré comme fiable et d’une épidémie devenue chronique), il permettrait une lente remontée du trafic aérien, à 50 % en 2021, 58 % en 2022, 67 % en 2023 et 74 % en 2024, avec d’importantes variations et des rechutes d’une région à l’autre. Eurocontrol ne précise pas comment les transporteurs y survivraient.

40 % du niveau de 2019

En juin dernier, l’Europe était pourtant la région du monde où le rebond du trafic international semblait le mieux engagé . Grâce à la réouverture des frontières intra-européennes et au volontarisme des compagnies européennes, le trafic international était remonté. Mais la situation s’est brutalement retournée à la rentrée, avec la fin des vacances scolaires et le retour en force de l’épidémie. Les voyageurs d’affaires n’ont pas pris le relais des touristes. Résultat, mardi, le nombre total de vols en Europe était retombé au niveau d’avant l’été, avec pas plus de 11.000 vols dans la journée selon Eurocontrol, soit 39,8 % du niveau de 2019.

Aucun pays européen n’échappe à cette rechute. La plus forte baisse de ce mardi 3 novembre est sans surprise pour l’aéroport de Roissy-CDG, en recul de 18 % d’une semaine sur l’autre, après l’instauration du reconfinement. L’aéroport parisien se retrouve ainsi relégué à la troisième place, derrière Amsterdam-Schiphol et Londres-Heathrow (qui ne devrait pas tarder à ressentir les effets du reconfinement britannique).

Le fret aérien marche bien

Seul point positif, souligné mercredi par l’Association du transport aérien international (IATA) lors de son point presse hebdomadaire : le marché du fret, dont c’est la haute saison, a retrouvé son niveau d’avant crise. Contrairement au trafic passager, le marché du cargo souffre même d’un manque de capacités disponibles, du fait de l’arrêt de nombreux avions passagers – dont les soutes transportent habituellement 50 % du fret aérien mondial. Les tarifs du fret se sont envolés et la contribution du cargo au chiffre d’affaires de certaines compagnies bien positionnées sur ce marché, comme Air France et KLM , a plus que doublé.

Qatar Airways se lance dans la compensation carbone

Air-Journal.fr – 4 Novembre 2020

La compagnie aérienne Qatar Airways a officiellement lancé son programme de compensation carbone, les passagers ayant la possibilité lors de la réservation de compenser volontairement les émissions liées à leur voyage.

Le programme de la compagnie basée à l’aéroport de Doha lancé le 3 novembre 2020 repose sur un partenariat avec le programme de compensation carbone de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA). Il offre aux passagers « l’assurance que les crédits achetés pour compenser l’empreinte carbone sont alloués à des projets réduisant véritablement les émissions carbone et contribuant à des améliorations sociales et environnementales plus larges ». Ces critères sont par ailleurs contrôlés de manière indépendante, déclare Qatar Airways dans un communiqué.

C’est au moment de la réservation de leurs billets sur le site web et l’application mobile de Qatar Airways que les voyageurs peuvent opter pour le programme de compensation carbone de la compagnie. Les informations relatives à la réservation, notamment celles sur le programme de compensation carbone, sont disponibles en plusieurs langues, notamment en français.

Les émissions seront compensées par l’entreprise ClimateCare, experte en matière de climat et de développement durable, dans le cadre du projet de parc éolien de Fatanpur en Inde. Ce projet « a permis d’installer des générateurs à turbine éolienne d’une puissance combinée de 108 megawatts pour produire et fournir de l’électricité propre au réseau national indien. Le projet se compose de 54 éoliennes installées dans et autour des villages de Taluk Dewas, Tonkkhurd et Tarana Taluk dans les districts de Dewas et Ujjain du Madhya Pradesh. Les turbines déplacent l’électricité produite à partir de sources de combustibles fossiles du réseau indien, réduisant ainsi l’intensité globale en carbone et entraînant une réduction des émissions. Ce projet permet d’éviter une émission de 210 000 tonnes de gaz à effet de serre par an », précise la compagnie de l’alliance Oneworld.

Akbar Al Baker, PDG du groupe Qatar Airways, a déclaré : « Nous sommes heureux de pouvoir offrir à nos clients la possibilité de compenser les émissions carbone liées à leurs voyages. En tant que compagnie aérienne respectueuse de l’environnement, nous possédons une flotte moderne d’appareils à la pointe de la technologie, ainsi qu’un programme de réduction de la consommation de carburant, qui se combinent pour optimiser les performances de nos appareils et réduire l’impact de nos vols sur l’environnement. Nos passagers peuvent désormais contribuer à réduire davantage leur empreinte écologique en choisissant de participer à notre programme de compensation ».

Pour l’IATA, Alexandre de Juniac a souligné que « l’engagement de la compagnie souligne la détermination de notre industrie à réduire notre impact sur l’environnement, tout en donnant aux passagers de Qatar Airways la possibilité de réduire l’impact de leurs propres voyages. Il n’y a pas d’alternative au transport aérien pour les voyages longue distance et la compensation carbone est un moyen immédiat, direct et pragmatique de limiter l’impact du changement climatique ».

UNCAF : les petites compagnies françaises ont besoin de soutien

Air-Journal.fr – 4 Novembre 2020

L’Union Nationale des Compagnies Aériennes Françaises (UNCAF) a lancé mardi un appel à l’Etat pour qu’il lance un plan de soutien aux petites compagnies aériennes du pays, face à l’impact de la pandémie de Covid-19.

Pour l’association lancée en avril 2019, les mesures de confinement annoncées en France jusqu’au 1er décembre au plus tôt vont « définitivement anéantir les compagnies aériennes qui sont actuellement devant une montagne de dettes absolument impossible à rembourser… » L’UNCAF reconnait que les mesures sanitaires étaient nécessaires, mais demande à l’Etat de « prendre les bonnes mesures d’accompagnement qui vont avec », changer de concept » et envoyer un signal fort vers l’ensemble de l’industrie du transport aérien.

« Pour pallier la faillite immédiate de certaines entreprises, l’Etat a orienté son aide vers les compagnies dont il est directement ou indirectement propriétaire au travers des collectivités, alors que maintenant, le défi de la juste réponse est de trouver le concept le plus adéquat par rapport à la situation économique et non par rapport à la situation spécifique de telle ou telle compagnie », a déclaré Olivier Manaut, Président de l’UNCAF et patron de Twin Jet.

L’UNCAF réclame donc 6 mesures de protection de l’emploi et de soutien des petites compagnies régionales afin qu’elles puissent résister à la crise :

  • Décalage du remboursement du PGE de 5 à 15 ans.
  • Maintien de l’Activité partielle au taux de 84% du salaire net.
  • Accès à l’APLD mais avec une activité des salariés pouvant être réduite à 20%.
  • Exonération des charges sociales et patronales sur les compléments de salaire jusqu’au 31 décembre 2021.
  • Année 2021 blanche de charges et taxes sur le transport aérien.
  • Aide directe de 800.000 euros à toutes les entreprises qui réalisaient moins de 50 millions d’euros de CA en 2019 et dont le CA, subventions d’exploitation incluses, a chuté de plus 60 % à la fin décembre 2020.

« La situation est exceptionnelle et les mesures doivent être exceptionnelles, fortes, rapides, lisibles et offrant un cadre de travail adapté et une vision moyen terme pour que les chefs d’entreprises puissent organiser la reconstruction de leur modèle économique et sauver l’emploi. Sinon, tout ce qui a été actuellement fait risque de n’avoir servi à rien… » conclut le président de l’UNCAF.

Ryanair : trafic à -70% et compensations des 737 MAX

Air-Journal.fr – 5 Novembre 2020

Le groupe aérien low cost Ryanair a enregistré le mois dernier 4,1 millions de passagers, soit un million de moins qu’en septembre. Les compensations payées par Boeing pour le retard de livraison de ses premiers 737 MAX auraient atteint 250 millions d’euros.

En octobre 2020, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a vu son trafic s’établir à 30% de ce qu’il était au même mois l’année dernière, avec 4,1 millions de clients pour l’ensemble de ses filiales (contre 13,8 millions en octobre 2019). Un résultat en recul par rapport à septembre, quand Ryanair avait accueilli 5,1 millions de passagers.

Le groupe a opéré en octobre à environ 40% des capacités initialement prévues, avec un coefficient d’occupation de ses Boeing 737-800 (et Airbus A320 en Autriche) à 73%. Toutes ses statistiques sont les plus basses pour Ryanair depuis la reprise des vols en juillet, après près de trois mois de quasi-hibernation pour cause de pandémie de Covid-19.

Sur les douze derniers mois en trafic roulant, Ryanair a transporté 70,3 millions de passagers, une baisse de 53% par rapport à la même période en 2019 (151,0 millions) ; son coefficient d’occupation moyen était de 86% sur les douze derniers mois.

La low cost a déjà ramené à 38 millions de passagers ses prévisions de trafic sur l’année se terminant en mars prochain, alors qu’il y a un an elle en espérait 148 millions.

Lors de la présentation de ses résultats financiers lundi (une perte nette de 197 millions d’euros au premier semestre), Ryanair rappelait que cela fait plus de 18 mois qu’elle devait prendre livraison de son premier Boeing 737 MAX-200. Selon The Irish Times, l’avionneur lui a « remboursé » 250 millions d’euros plus tôt cette année pour compenser ces retards de livraison, un total marqué « remboursements fournisseurs » dans les documents concernant le deuxième trimestre (juillet-septembre). Les discussions sur la compensation « ne seront ni finalisées ni conclues avec Boeing tant que le MAX ne sera pas remis en service et que les calendriers de livraison révisés n’auront pas été finalisés et convenus », précisait dans son communiqué la low cost qui en attend 135 fermes (et pourrait en recommander).

Boeing s’attend à un retour en service du 737 MAX au quatrième trimestre, Ryanair attendant son premier -200 « début 2021 », avec 30 exemplaires livrés avant le pic de l’été prochain.

Confinement : Tahiti reste ouverte aux touristes de l’hexagone

Air-Journal.fr – 5 Novembre 2020

Les compagnies aériennes Air Tahiti, Air France et French bee se sont vu confirmer que les vols entre la métropole et Papeete restent ouverts à tous y compris aux touristes, malgré l’imposition en France d’un nouveau confinement lié à la pandémie de Covid-19 jusqu’au 1er décembre au plus tôt.

Un représentant du gouvernement polynésien a confirmé selon Radio1 aux trois transporteurs que pour les vols entre Paris et l’aéroport de Papeete-Faa’a que le motif de « l’impératif de reprise économique » (et donc le tourisme) s’ajoutent à la liste de ceux valables en métropole (raisons personnelles, familiales ou de santé relevant de l’urgence, voyages professionnels ne pouvant être différés…). Les déplacements « en faveur de l’investissement » et touristiques restent donc autorisés vers le territoire, a précisé le 3 novembre 2020 Dominique Sorain devant leurs représentants.

Il a également entendu les doléances des compagnies aériennes, qui connaissent de nombreuses annulations de vol et un ralentissement des réservations. Le PDG d’Air Tahiti Nui Michel Monvoisin explique par exemple qu’entre la Covid-19, le terrorisme, la diminution des vols domestiques d’Air France et annulations de trains par la SNCF, « c’est plus difficile de se rendre à Paris pour les passagers » et a fortiori jusqu’à Papeete. Il n’a en revanche pas observé de changement dans les réservations depuis les USA, malgré l’imposition d’un couvre-feu à Tahiti et Moorea.

La suggestion de Michel Monvoisin ? Que les trois compagnies aériennes « s’adaptent » et « peut-être régulent » les vols depuis Paris pour faire face au manque de passagers…

Ryanair : pas de remboursement en novembre ?

Air-Journal.fr – 4 Novembre 2020

Suite à l’annonce de mauvais résultats financiers pour le deuxième trimestre et à celle d’un nouveau confinement au Royaume Uni débutant jeudi, la compagnie aérienne low cost Ryanair a prévenu qu’elle ne prévoyait aucun remboursement en novembre. De quoi remettre en cause la confiance des passagers, prévient une étude.

Le S1 2020 de la spécialiste irlandaise du vol pas cher a été marqué par une perte nette de 197 millions d’euros en raison de l’effondrement du trafic dû à la pandémie de Covid-19, et elle prévoit un deuxième semestre encore pire. Mardi, le CEO de Ryanair Holdinss Michael O’Leary a prévenu sur la BBC à propos des nouvelles restrictions de voyage : « Si un vol est opéré, alors non, nous ne proposerons pas de remboursement. Mais ce dont les clients peuvent profiter, c’est notre possibilité de modification dont les frais ont été supprimés. Ainsi, ceux qui ont réservé en novembres peuvent changer leur réservation et la déplacer en décembre ou janvier si nécessaire. Mais il n’y aura pas de remboursement pour les vols en service ». Et il a ajouté que Ryanair avait déjà remboursé « tous les vols annulés plus tôt cette année » en raison de la crise sanitaire.

Pour Johanna Bonhill-Smith, analyste en voyages et tourisme chez GlobalData, cette déclaration n’est pas surprenante : Ryanair « est célèbre pour sa stratégie optimiste et sans fioritures, les voyageurs obtenant simplement ce pour quoi ils paient ». Mais elle sera peut-être « un pas trop loin pour les consommateurs » et ne va pas aider « la réputation ou la crédibilité de la marque », « d’autant plus que, malgré les préoccupations sanitaires, 25% des consommateurs britanniques prévoyaient toujours le mois dernier de voyager d’ici 2020 » (étude menée auprès de 500 personnes britanniques entre le 7 et le 11 octobre).

L’analyste rappelle que la low cost a maintenu ses prévisions de transport à 38 millions de passagers pour cet exercice se terminant en mars 2021, des prévisions qui « pourraient être révisées à la baisse si les gouvernements de l’UE continuent de mal gérer les voyages aériens et imposent plus de restrictions de voyage non coordonnées ou verrouillent cet hiver » selon le communiqué de Ryanair lundi. « Bien que cela affectera sans aucun doute la demande », le refus des remboursements a selon Johanna Bonhill-Smith également « le pouvoir de décimer davantage la confiance future – une décision qui entraînera probablement de nouveaux vents contraires pour l’opérateur ».

Revue de presse 08 JANVIER 2021 : • Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021 • Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020 • Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars…

Revue de presse 28 OCTOBRE 2020 : • Transport aérien : choc social en vue sans nouvelles aides d’Etat (IATA) • Lufthansa pose 125 avions de plus que prévus cet hiver …

Au sommaire :  

  • Transport aérien : choc social en vue sans nouvelles aides d’Etat (IATA)

  • IATA et ACI pessimistes pour l’avenir du transport aérien

  • Covid-19 : Les low-cost ont mieux résisté que les compagnies aériennes traditionnelles

  • Lufthansa pose 125 avions de plus que prévus cet hiver

  • L’aéroport de Marseille déploie les tests antigéniques

  • Aéroport Brest Bretagne : des lignes vers Strasbourg et Toulon pour les fêtes de fin d’année

  • Aéroport de Bruxelles : 120 destinations au programme cet hiver

  • Air Mauritius repart en Afrique du sud

  • Coronavirus : le tourisme mondial en baisse de 70 % entre janvier et août

 

 

Transport aérien : choc social en vue sans nouvelles aides d’Etat (IATA)

La Tribune du 27/10/2020

La seconde vague du Covid-19 accentue le marasme dans lequel se trouvent les compagnies aériennes depuis le début de la crise sanitaire. Pour atteindre l’équilibre financier en 2021, elles devraient baisser leurs coûts unitaires de 30%, une réduction jamais observée dans l’histoire de l’aviation. A titre de comparaison, en 2019, Air France-KLM avait baissé ses coûts unitaires de 0,9%. Pour réaliser de telles baisses, il faudrait réduire les coûts unitaires des employés de 50% par rapport au troisième trimestre 2020 .

La seconde vague du Covid-19 enfonce encore un peu plus les compagnies aériennes, déjà complètement exsangues depuis huit mois. Période traditionnellement difficile pour le secteur, l’hiver sera catastrophique et le reste de l’année 2021 est complètement incertaine, avec peu d’espoir d’une reprise digne de ce nom. Pour fin 2021, l’association internationale du transport aérien (IATA) ne table plus sur un chiffre d’affaires en recul de 29% par rapport à 2019, mais de 46% ! Les prévisions de pertes financières n’ont quant à elles pas encore été réévaluées. Elles seront évidemment supérieures aux 86 milliards de dollars prévus en juin à un moment où les compagnies tablaient sur une reprise en septembre, certes timide, mais sans le retour d’une  deuxième vague. Déjà insuffisantes, malgré leur ampleur, pour stopper l’hémorragie de cash, les baisses des coûts engagés depuis le début de la crise ne permettront pas de compenser la totalité de la chute des recettes. Pour rappel, après avoir brûlé autour de 80 milliards de cash en 2020, les compagnies devraient encore consommer entre 60 et 70 milliards de dollars l’an prochain.

« Bien que les compagnies aériennes aient pris des mesures drastiques pour réduire les coûts, environ 50 % de leurs coûts sont des coûts fixes ou semi-fixes, du moins à court terme. Il en résulte que les coûts n’ont pas diminué aussi vite que les recettes. Par exemple, la baisse des coûts d’exploitation au deuxième trimestre a été de 48 % par rapport à l’année précédente, alors que les recettes d’exploitation ont diminué de 73 %, sur la base d’un échantillon de 76 compagnies aériennes », explique l’IATA.

Baisse de coûts colossale

Résultat, pour atteindre l’équilibre financier l’an prochain, les compagnies aériennes devraient réaliser des efforts titanesques : baisser leurs coûts unitaires de 30% par rapport à 2020 ! Une baisse qu’elles n’ont jamais réalisée. A titre de comparaison, en 2019, Air France-KLM a baissé les siens de 0,9%.

Surtout, après avoir reporté les livraisons d’avions neufs, sorti leurs avions les plus anciens, négocié à la baisse le loyer de leurs avions, alors que le prix du pétrole et des redevances aéroportuaires et de navigation aériennes est attendu à la hausse, « la seule option envisageable » pour réduire suffisamment les coûts est de réduire le coût du travail, explique IATA. 

« Pour maintenir le niveau de productivité de la main-d’œuvre (sièges kilomètres offerts par employé) de l’année dernière, il faudrait réduire l’emploi de 40 %. D’autres pertes d’emplois ou réductions de salaires seraient nécessaires pour ramener les coûts unitaires du personnel au point le plus bas de ces dernières années, soit une réduction de 52 % par rapport aux niveaux du troisième trimestre 2020 », a expliqué Alexandre de Juniac, le directeur général de l’IATA, en se défendant de suggérer aux compagnies de licencier.

Appel à de nouvelles aides d’Etat

Néanmoins, en brandissant cette menace, l’IATA demande une nouvelle fois l’aide des gouvernements qui, jusqu’ici, ont déjà apporté 160 milliards de dollars de soutien à l’échelle de la planète. Outre de nouvelles aides pour passer l’hiver, les compagnies aériennes demandent des mesures pour relancer le trafic, comme la mise en place de tests antigéniques dans les aéroports pour les passagers au départ.

« Pour chaque jour que dure la crise, le potentiel de pertes d’emplois et de dévastation économique augmente. Si les gouvernements n’agissent pas rapidement, quelque 1,3 million d’emplois dans le secteur aérien sont menacés. Et cela aurait un effet domino mettant en péril 3,5 millions d’emplois supplémentaires dans le secteur de l’aviation ainsi qu’un total de 46 millions de personnes dans l’économie au sens large dont les emplois sont soutenus par l’aviation », a déclaré Alexandre de Juniac.

 

IATA et ACI pessimistes pour l’avenir du transport aérien

Air journal du 28/10/2020

Le chiffre d’affaires des compagnies aériennes sera encore en baisse de 46% l’année prochaine selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui prévoit déjà un recul de 40 à 50% de l’emploi dans le secteur. Pour ACI Europe, près de 200 aéroports du Vieux continent sont au bord de l’insolvabilité.

Des prévisions de retour à la normale revues à la baisse par l’IATA, notamment face à la recrudescence de la pandémie de Covid-19 et des restrictions de voyage, « y compris la fermeture des frontières et les mesures de quarantaine » : sa dernière analyse présentée le 27 octobre 2020 appelle de nouveau les gouvernements à venir en aide aux compagnies aériennes, incapables selon l’association de « réduire suffisamment les coûts pour neutraliser une grave consommation de trésorerie, afin d’éviter les faillites et préserver les emplois en 2021 ». Les revenus totaux de l’industrie en 2021 devraient chuter de 46% par rapport au chiffre de 838 milliards de dollars en 2019, alors que l’analyse précédente de l’IATA évoquait une baisse d’environ 29% (elle était basée sur une reprise du trafic au quatrième trimestre, désormais oubliée). L’IATA s’attend à ce que le trafic aérien pour l’année 2020 soit en baisse de 66% par rapport à 2019, avec une demande au moins de décembre de -68%.

« Le quatrième trimestre de 2020 sera extrêmement difficile et il y a peu d’indications que le premier semestre de 2021 sera nettement meilleur, tant que les frontières resteront fermées et / ou que les quarantaines d’arrivée resteront en place. Sans aide financière supplémentaire des gouvernements, les compagnies aériennes ne disposent en moyenne que de 8,5 mois de liquidités aux taux de dépenses actuels. Et elles ne peuvent pas réduire les coûts assez rapidement pour rattraper la baisse des revenus », a déclaré dans un communiqué Alexandre de Juniac, directeur général de l’IATA.

Bien que les compagnies aériennes aient pris des mesures drastiques pour réduire leurs coûts, environ 50% des coûts des compagnies aériennes sont fixes ou semi-fixes, du moins à court terme. Le résultat est selon l’IATA que les coûts n’ont pas baissé aussi vite que les revenus. Par exemple, « la baisse d’une année sur l’autre des coûts d’exploitation pour le deuxième trimestre était de 48% comparativement à une baisse de 73% des revenus d’exploitation, sur la base d’un échantillon de 76 compagnies aériennes ». De plus, comme elles ont réduit leur capacité en réponse à l’effondrement de la demande de voyages, les coûts unitaires ont augmenté, d’environ 40%  selon les résultats préliminaires du troisième trimestre.

« Pour chaque jour que la crise continue, le potentiel de pertes d’emplois et de dévastation économique augmente », poursuit Alexandre de Juniac, pour qui à moins que les gouvernements n’agissent rapidement « quelque 1,3 million d’emplois dans les compagnies aériennes sont menacés. Et cela aurait un effet domino mettant en péril 3,5 millions d’emplois supplémentaires dans le secteur de l’aviation, ainsi qu’un total de 46 millions de personnes dans l’économie au sens large dont les emplois sont soutenus par l’aviation ». De plus, la perte de connectivité aérienne aura « un impact dramatique sur le PIB mondial, menaçant 1800 milliards de dollars d’activité économique. Les gouvernements doivent prendre des mesures fermes pour éviter cette catastrophe économique et sociale imminente. Ils doivent aller de l’avant avec des mesures supplémentaires de secours financier. Et ils doivent utiliser des tests COVID-19 systématiques pour rouvrir en toute sécurité les frontières sans quarantaine », conclut le dirigeant de l’IATA.

Le ton n’était hier pas plus optimiste chez ACI Europe, selon qui il existe un « risque fondamental à la continuité des activités » auquel environ 193 aéroports sont confrontés : ils risqueraient l’insolvabilité « dans les prochains mois » si le trafic passagers ne commence pas à remonter d’ici la fin de l’année. Ces aéroports représentent 277.000 emplois, et contribuent pour 12,4 milliards d’euros de PIB européen, et leur fermeture signifierait pour l’Europe « la perspective de l’effondrement d’une partie importante de son système de transport aérien » – sauf si là encore les gouvernements renforcent leurs aides – ce que « peu ont fait » jusqu’à présent.

Les aéroports confrontés à l’insolvabilité sont principalement des aéroports régionaux qui desservent – et font partie intégrante – des communautés locales. « L’effet d’entraînement potentiel » sur l’emploi et l’économie est clair, prévient ACI : « le soutien financier du gouvernement est crucial pour éviter l’augmentation des inégalités géographiques et endommager la cohésion sociale ». Dans le même temps, les grands aéroports et hubs européens « ne sont pas à l’abri du risque financier critique » : ils ont réduit les coûts « jusqu’à l’os » et ont eu recours aux marchés financiers pour consolider leurs bilans et  trésoreries, mais cette soudaine augmentation de la dette (« 16 milliards d’euros supplémentaires » pour les 20 premiers aéroports européens) représente près de 60% de leur revenus dans une année normale ») et « met en péril leur avenir » alors qu’ils ont déjà supprimés des milliers de postes.

Les données publiées mardi par ACI Europe indiquent une baisse de 73% du trafic passagers par rapport à l’année dernière, avec la perte de 172,5 millions de passagers supplémentaires (et 1,29 milliard depuis janvier 2020). À la mi-octobre, le trafic passagers était en chute de 75% en moyenne, « atteignant une baisse de 80% pour les aéroports de la zone UE / EEE / Suisse / Royaume-Uni ». Le maintien des restrictions aux voyages transfrontaliers durant la période hivernale « a considérablement dégradé les perspectives de trafic » et de nombreuses compagnies aériennes ont réduit leurs perspectives de capacité, rappelle ACI citant les groupes Air France-KLM, IAG, Lufthansa mais aussi Finnair ou la low cost Ryanair.

Covid-19 : Les low-cost ont mieux résisté que les compagnies aériennes traditionnelles

Déplacementspro du 27/10/2020

Les compagnies aériennes à bas prix ont pu mieux s’adapter à ce panorama d’incertitudes car elles sont moins exposées au trafic international longue distance, qui a été sérieusement altéré par la crise sanitaire, selon une étude de l’UOC (Université Ouverte de Catalogne) analysant les effets à long terme des compagnies aériennes à bas prix sur les aéroports européens.

Les données montrent qu’au deuxième trimestre de cette année, la baisse des recettes des compagnies aériennes a atteint 80 % par rapport à 2019, avec un arrêt presque total de la flotte de passagers, selon les chiffres de l’Association internationale du transport aérien (IATA).

« COVID-19 a provoqué la plus grande crise de l’histoire de l’aviation. Pour 2020, l’industrie aérienne connaîtra une baisse de plus de 50 % de l’offre de sièges, près de 3 000 millions de passagers en moins et 400 000 millions de dollars de pertes de revenus« , estime Pere Suau-Sánchez, chercheur principal du groupe SUMA (Sustainability and Management Research Group), du département d’études économiques et commerciales de l’Universitat Oberta de Catalunya (UOC), et expert en transport aérien interrogé par EuropaPress.

Bien que ces données concernent l’ensemble du secteur, les compagnies aériennes à bas prix ont prouvé qu’elles s’adaptaient mieux à ce panorama d’incertitudes. Selon l’étude, ces compagnies aériennes ont été plus résistantes que les compagnies traditionnelles, car elles sont moins exposées au trafic international longue distance, qui a été sérieusement altéré par la crise sanitaire.

En fait, la diminution des sièges offerts en mars et avril 2020 a été beaucoup plus prononcée dans les compagnies aériennes traditionnelles que dans les compagnies à bas prix, tandis que la tendance à la reprise, suite à la levée des restrictions de voyage, est similaire dans les deux types de compagnies.

« Les compagnies aériennes à bas prix opèrent sur des marchés régionaux (intracontinentaux) et sont donc moins exposées à la dynamique des marchés à long terme (intercontinentaux), qui ont été les premiers à fermer début février et ont été les plus inactifs dans la reprise en raison des restrictions imposées par le gouvernement », explique le chercheur de l’UOC.

 

Lufthansa pose 125 avions de plus que prévus cet hiver

L’Echo touristique du 26/10/2020

Le groupe Lufthansa se prépare à mettre au sol plus d’avions que prévu et à réduire les heures de travail pendant l’hiver.

Lufthansa et ses filiales Eurowings, Swiss, Austrian et Brussels Airlines, se préparent à suspendre davantage de vols cet hiver. Le groupe souligne que la pandémie continue à peser et à dissuader les gens de voyager.

«Il est inévitable de réduire encore davantage les opérations pendant l’hiver 2020/21 et de mettre autant de zones que possible en hibernation à partir de la mi-décembre», souligne le directeur général Carsten Spohr dans une lettre au personnel, consulté par les médias allemands. «L’hiver sera un défi encore plus grand», selon la lettre signée par Carsten Spohr et ses collègues membres du conseil. «Nous avons réussi à réduire la perte de trésorerie d’un million d’euros par heure lorsque la pandémie a commencé à ‘seulement’ un million d’euros toutes les deux heures maintenant. Pourtant, cela n’a pas changé le drame de la situation. » 

Lufthansa accuse 3 milliards de pertes

Au total, 125 avions de Lufthansa et de ses filiales (Eurowings, Swiss, Austrian et Brussels Airlines) viennent se rajouter à ceux qui allaient déjà rester au sol pendant l’hiver, annonce le directeur général. « Nos plans initiaux étaient d’offrir à nouveau une capacité de 50% d’ici la fin de l’année. Ce n’est plus réalisable », explique-t-il.

La branche low-cost Eurowings pilotera moins de 30 jets en hiver et abandonnera ses bureaux à Düsseldorf. La plupart du personnel administratif du groupe bénéficiera d’un programme d’heures réduites financé par le gouvernement, a-t-il ajouté.

Carsten Spohr affirme que son intention est de préserver au maximum 100 000 des 130 000 emplois du groupe. Lufthansa avait déjà annoncé qu’elle ne volerait au quatrième trimestre qu’à 25% de sa capacité. Elle faisait alors état d’une perte d’exploitation de 1,26 milliard d’euros au troisième trimestre, pour une perte nette de 3 milliards d’euros.Mais avec plus de 10 milliards d’euros de liquidités à portée de main, le transporteur s’est déclaré convaincu qu’il pouvait survivre à l’épidémie mondiale qui a ravagé l’industrie aéronautique.

 

L’aéroport de Marseille déploie les tests antigéniques

Déplacementspro du 27/10/2020

L’aéroport de Marseille déploie les tests antigéniques afin de dépister la COVID-19. Une première en France. 

Selon nos confrères de l’Echo Touristique, ces tests sont proposer aux passagers gratuitement et sur la base du volontariat. Les tests devraient aussi être déployés à Nice prochainement. A Paris, les tests antigéniques sont actuellement disponibles à Orly depuis le 26 octobre. 

À Marseille, le centre de dépistage est placé au Terminal 1 Hall A, au niveau du bureau Information de l’aéroport. Les personnes souhaitant bénéficier du test peuvent se présenter avant de prendre leur vol ou à leur débarquement. Les résultats leurs sont communiqués en moins de 20 minutes. Les tests sont exclusivement réservés aux passagers de l’aéroport, il faut donc présenter un justificatif de réservation ou une carte d’embarquement afin de pouvoir en bénéficier. Ce dispositif complète, sans le remplacer, le dispositif de tests RT-PCR obligatoires, déjà en place depuis le 1er août, pour les passagers revenant des 24 pays dans lesquels le virus circule très activement.

 

Aéroport Brest Bretagne : des lignes vers Strasbourg et Toulon pour les fêtes de fin d’année

Tourmag du 27/10/2020

Cet automne-hiver, 14 destinations seront accessibles au départ de l’aéroport Brest Bretagne.

L’aéroport Brest Bretagne vient de dévoiler le programme de vols de sa saison hiver 2020-2021, avec 14 lignes, dont 13 en France. Parmi elles, deux nouvelles destinations : Strasbourg et Toulon pour les fêtes de fin d’année avec Air France, les 19 décembre, 26 décembre et 2 janvier 2021, à bord d’un CRJ700 de 72 sièges. Voici les horaires par destination :

§  Brest – Toulon : 17h-18h25

§  Toulon – Brest : 19h05 – 20h30

§  Strasbourg – Brest : 14h45 – 16h25

§  Brest – Strasbourg : 12h25 – 14h05

Pour rappel, quatre autre destinations seront desservies pour les fêtes de fin d’année avec Transavia entre le 17 décembre et le 3 janvier :

§  Marseille, 11 vols : 23 et 24 octobre prochains, 18, 19, 20, 25, 26 et 30 décembre, 1er, 2 et 3 janvier 2021.

§  Montpellier, 5 vols : 19, 23, 26 et 30 décembre prochains, 2 janvier 2021.

§  Nice, 6 vols : 19, 20, 23, 26 et 27 décembre prochains et le 3 janvier 2021.

§  Toulouse, 8 vols : 18, 20, 21, 26, 27 et 28 décembre prochains, 1er et 3 janvier 2021.

Mais aussi deux destinations en Corse avec Volotea :

§  Ajaccio : jusqu’au 31 octobre 2020, un vol par semaine

§  Figari : jusqu’au 31 octobre 2020, un vol par semaine

Et puis :

§  Bordeaux : jusqu’à 7 vols par semaine avec Chalair

§  Lyon : de 12 à 22 vols par semaine avec Air France et de 1 à 6 vols par semaine avec Easyjet

§  Marseille : de 2 à 7 vols par semaine avec Ryanair

§  Montpellier : de 1 à 4 vols par semaine avec Volotea

§  Nice : jusqu’au 4 janvier 2021, de 1 à 3 vols par semaine avec Volotea

§  Ouessant : toute l’année avec la Finist’Air

§  Paris-Orly : de 8 à 37 vols par semaine avec Air France et un à deux vols par semaine avec Vueling

§  Paris-Roissy Charles-de-Gaulle : de 12 à 21 vols par semaine avec Air France

§  Toulon : un à deux vols par semaine avec TUI Fly

Et enfin, une destination à l’étranger : Porto, avec un à deux vols par semaine avec Ryanair.

 

Aéroport de Bruxelles : 120 destinations au programme cet hiver

Air journal du 28/10/2020

L’aéroport de Bruxelles-Zaventem propose durant la saison hivernale 120 destinations « européennes et extra-européennes » avec 40 compagnies aériennes, malgré la recrudescence de la pandémie de Covid-19 et des restrictions de voyage.

Depuis le 25 octobre 2020 et jusqu’au 25 mars 2021, pas moins de 40 compagnies aériennes opèrent environ 450 vols au départ par semaine vers 120 destinations au départ de l’aéroport de la capitale belge. Même si cette année est « très particulière », l’offre à Brussels Airport « est variée » pour des voyages que le gestionnaire « veut avant sûrs, grâce notamment au testing avant le départ exigé pour de nombreuses destinations ». Les plannings de vols sont adaptés pour accueillir les passagers « pour des vacances, pour visiter la famille ou les amis ou encore pour raisons professionnelles ».

Premier opérateur à Zaventem, Brussels Airlines propose 50 destinations, dont 16 intercontinentales. TUI fly opère sur plus de 30 destinations et Ryanair sur 14 destinations.

Du côté des vols long-courrier, « de plus en plus de compagnies aériennes sont à nouveau actives à Brussels Airport » telles qu’Air Canada, United Airlines, Emirates Airlines, Etihad Airways, Qatar Airways, Hainan Airlines, Ethiopian Airlines et RwandAir.

« En fonction des développements épidémiologiques », de nouvelles destinations devraient rejoindre l’offre au départ de Bruxelles cet hiver. Côté destinations de ski, TUI fly volera vers Kittila et Kuusamo en Finlande, Finnair également vers Kittila, tandis que Transavia volera vers Innsbruck en Autriche.

Même dans le contexte de crise actuel, souligne le gestionnaire de Brussels Airport, voyager « reste agréable et sûr. De nombreuses mesures ont été prises à Brussels Airport pour respecter la distanciation sociale et garantir l’hygiène. Durant le vol aussi, les compagnies aériennes utilisent des filtres HEPA, entre autres, pour renouveler l’air toutes les deux à trois minutes. Voyager en avion signifie donc qu’il n’y a pas de risque accru pour ceux qui suivent et appliquent les mesures sanitaires ».

Pour un nombre croissant de destinations, il faut fournir un certificat de test négatif. Les passagers peuvent se faire tester (test PCR) directement au COVID Test Centre de Brussels Airport pour obtenir le certificat exigé. Au-delà de ces restrictions de voyages, l’application de précautions pendant le voyage et à destination « reste la condition la plus importante pour des vacances sans soucis » : les derniers conseils aux voyageurs belges et les restrictions de voyage sont disponibles ici.

 

Air Mauritius repart en Afrique du sud

Air journal du 28/10/2020

La compagnie aérienne Air Mauritius relance dimanche un premier vol régulier entre l’Ile Maurice et Johannesburg, une ligne suspendue pour cause de pandémie de Covid-19.

Alors qu’elle doit poursuivre ses rotations vers Paris, La Réunion et Rodrigues, la compagnie nationale mauricienne a prévu pour le 1er novembre 2020 une rotation entre sa base à Port Louis- Sir Seewoosagur Ramgoolam et l’aéroport de Johannesburg-OR Tambo, opérée en Airbus A330-200 pouvant accueillir 24 passagers en classe Affaires et 251 en Economie. Le départ du vol MK851 est programmé à 7h40 pour arriver à 10h15, le vol retour MK852 quittant l’Afrique du Sud à 12h00 pour se poser à 18h00. Cette route a été empruntée par Air Mauritius à trois reprises durant les sept derniers jours selon Flightradar24, avec des vols spéciaux en A330-200, A330-900 ou en A340-300 ; son site n’indique pas de réservation  possible pour le deuxième dimanche d’octobre.

La compagnie mauricienne rappelle que les frontières de l’Afrique du Sud sont ouvertes aux voyages internationaux depuis le 1er octobre, à l’exception de ceux en provenance de pays à haut risque – dont Maurice ne fait pas partie (la liste complète, incluant la France, est disponible sur le site du ministère de l’Intérieur sud-africain). Plus de détails sur les restrictions concernant les déplacements entre l’Afrique du Sud et Maurice (tests, assurance, appli de dépistage etc.) sont disponibles sur le site d’Air Mauritius.

Air Mauritius rappelle que les ressortissants mauriciens, résidents et touristes sont éligibles à se rendre à Maurice pour de longs séjours également depuis le 1er octobre. Tous les passagers (y compris les enfants et les nourrissons) voyageant vers Maurice pour les mois d’octobre et de novembre 2020 doivent avoir en leur possession les documents suivants :

§  Un certificat de test PCR négatif émis pas plus de 7 jours avant le dernier point d’embarquement. Seuls les passagers dont les tests sont négatifs seront autorisés à monter à bord des vols à destination de Maurice. Le certificat original doit être présenté à l’enregistrement, à l’embarquement et à l’arrivée. Pour les passagers en provenance de l’Inde, seuls les tests PCR effectués dans les laboratoires autorisés par les autorités mauriciennes seront acceptés. Les travailleurs indiens voyageant vers Maurice doivent consulter ce document du Ministère de la Santé et du Bien-être de Maurice.

§  Un billet d’avion valable pour Maurice. Afin de mieux vous communiquer les informations mises à jour, veuillez nous transmettre votre adresse courriel et votre numéro de téléphone au moment de votre réservation auprès de notre réseau de distribution.

§  Un justificatif d’achat d’un forfait de voyage comprenant l’hébergement en pension complète dans un hôtel approuvé pour une quarantaine obligatoire de 14 jours en chambre.

§  Les fiches ‘Passenger Health Self-Declaration Form’  et le ‘Public Health Passenger Locator Form  doivent être remplies et présentées aux comptoirs d’enregistrement a l’aéroport de départ et également aux autorités sanitaires à l’arrivée à l’aéroport international SSR.

 Forfait d’hébergement de quarantaine

Une quarantaine de 14 jours dans un hôtel approuvé par les autorités est obligatoire pour tous les passagers à leur arrivée. Le forfait d’hébergement de quarantaine destiné aux passagers est disponible en ligne et comprend en autres, l’hébergement en pension complète pour la quarantaine de 14 jours en chambre. Pour plus d’informations sur le forfait d’hébergement de quarantaine disponible, consulter la plate-forme de réservation centrale du site web de l’Office du Tourisme de Maurice (MTPA) :

Tous les passagers doivent se soumettre au test PCR COVID-19 le jour de leur arrivée, le 7ème jour et le 14ème jour après leur arrivée.

Les passagers testés positifs au COVID-19 à leur arrivée seront transférés dans un établissement médical public pour des traitements appropriés. 

Coronavirus : le tourisme mondial en baisse de 70 % entre janvier et août

Les Echos du 27/10/2020

Cette chute représente 700 millions d’arrivées de touristes en moins, et une perte de 730 milliards de dollars pour le secteur touristique mondial, « soit plus de huit fois la perte enregistrée après la crise financière mondiale de 2009 », selon l’Organisation mondiale du tourisme.

Comme pressenti, le tourisme mondial est l’une des principales victimes de la pandémie de coronavirus. L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a publié ce mardi les chiffres du secteur sur les huit premiers mois de l’année. Résultat : les arrivées de touristes internationaux ont chuté de 70 % dans le monde sur cette période comparé à l’année précédente.

Les mois d’été, habituellement haute saison touristique dans l’hémisphère nord, ont été catastrophiques : – 81 % de touristes en juillet sur un an, et – 79 % en août. Cette chute représente 700 millions d’arrivées de touristes en moins, et une perte de 730 milliards de dollars pour le secteur touristique mondial, « soit plus de huit fois la perte enregistrée après la crise financière mondiale de 2009 », précise l’OMT dans son communiqué.

Rebond probable en 2022

L’Asie-Pacifique, atteinte en premier par la pandémie, est la plus durement frappée (-79 %), suivie par l’Afrique et le Moyen-Orient (-69 %), l’Europe (-68 %) et le continent américain (-65 %). La chute des arrivées estivales en Europe a été légèrement moins forte qu’ailleurs (-72 % en juillet et -69 % en août), mais « cette reprise a été de courte durée car de nouvelles restrictions de voyage ont été réintroduites sur fond de rebond des contagions », souligne l’OMT.

Pour l’ensemble de 2020, l’OMT table sur un recul de 70 % sur un an des arrivées de voyageurs, et ne prévoit pas de rebond avant la fin 2021. Environ 20 % des experts interrogés par l’agence envisagent un rebond « seulement en 2022 ». Pour l’OMT, ce plongeon du tourisme est à mettre sur le compte de la lenteur à endiguer le virus, du manque de réponse coordonnée des différents pays pour la mise au point de protocoles communs ainsi que de la détérioration du contexte économique.

En 2019, le tourisme mondial avait connu une croissance de 4 % des arrivées. La France avait été la destination numéro un devant l’Espagne et les Etats-Unis.

Revue de presse 08 JANVIER 2021 : • Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021 • Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020 • Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars…

Revue de presse 26 OCTOBRE 2020 : • ADP ferme de nouvelles infrastructures, vise une reprise en avril 2021 • Nice : pas de retour à la normale avant 2023-2024…

Au sommaire :  

  • Austrian Airlines lance des tests rapides à Vienne

  • ADP va fermer de nouvelles infrastructures à Roissy et Orly et vise une reprise à partir d’avril 2021

  • Brest. Une nouvelle ligne de bus vers l’aéroport

  • Emirates Airlines : retour à Lyon et A380 à Amman

  • Nice-Côte d’Azur : pas de retour à la normale avant 2023-2024

  • Covid-19 : jusqu’à 70% de trafic aérien en moins pour Aéroports de Paris cette année

  • Qatar Airways réceptionne trois nouveaux Airbus A350-1000

  • Paris Aéroport table sur une baisse du trafic de 65% à 70% sur 2020

  • Arrêt du trafic aérien en Algérie : Les lourdes pertes des aéroports

  • Sauvetage (incroyable) de Corsair : les repreneurs se dévoilent

  • 3 questions à… Pierre-Hughes Schmit (VINCI Airports) : «il faut systématiser les tests au départ»

  • IATA – « Les tests Covid-19 et les aides d’Etat sont essentiels pour sauver l’aérien »

  • L’agence de voyages dans le monde d’après (4/4) : l’évolution de la TMC pour mieux accompagner les futurs voyageurs

  • TUI France : la direction appelée à améliorer son plan social   

  • Costa Croisières : les passagers français interdits d’embarquer jusqu’à fin novembre

  • La compagnie Flybe pourrait faire son retour dès 2021

  • Dernier vol pour les 747 de KLM

  • Emirates implémente un parcours biométrique à l’aéroport de Dubaï

  • SAS boucle son plan de recapitalisation avec l’aide de la Suède et du Danemark

  • Rhônexpress : baisse des tarifs pour les employés de l’aéroport mais pas pour le grand public

  • Ryanair relance son programme de vols au Maroc

  • Air Caraïbes et French bee : 90% des demandes de remboursement effectuées

 

Austrian Airlines lance des tests rapides à Vienne

Air Journal 26/10/2020

La compagnie aérienne Austrian Airlines expérimente pendant deux semaines avec l’aéroport de Vienne des tests antigéniques de dépistage de la Covid-19, gratuitement, sur base volontaire et initialement sur une seule route vers Berlin.

Depuis vendredi et jusqu’au 8 novembre 2020, la compagnie nationale autrichienne filiale du Groupe Lufthansa mène des essais de dépistage rapide. Dans la phase initiale, tous les passagers du vol OS229 à destination de Berlin ont la possibilité de passer de test avant le départ, gratuitement et sur une base de volontariat. Ils reçoivent leurs résultats « dans les 10 à 15 minutes », soit par SMS ou sur demande personnelle. La carte d’embarquement « n’est activée que si les résultats du test sont négatifs » selon Austrian Airlines, permettant au passager d’accéder à la zone de contrôles de sécurité et à la porte d’embarquement. Si les résultats du test sont positifs, le passager concerné « sera pris en charge par le service médical de l’aéroport afin de clarifier pleinement son état de santé » ; il pourra re-réserver ou annuler gratuitement son vol Austrian Airlines.

L’aéroport de Vienne-Schwechat a mis en place un centre de test dans la zone d’enregistrement du terminal 3. « L’avion est déjà le moyen de transport le plus sûr dans le secteur des transports publics. Néanmoins, nous voulons aller plus loin et rendre les voyages en avion encore plus sûrs », a déclaré le directeur des opérations d’Austrian Airlines Jens Ritter. Les résultats issus des opérations de test à Vienne seront intégrés dans le projet global mis en œuvre par le groupe Lufthansa. « Nous devons démanteler les barrières créées par le coronavirus au cours des derniers mois, Pour l’avenir, notre objectif est de parvenir à un assouplissement correspondant des restrictions de voyage. Cependant, nous cherchons d’abord à montrer comment un programme de tests ciblés peut fonctionner », a-t-il ajouté. Si les essais sont bien établis, les tests pourraient être proposés à plus grande échelle.

Le groupe de Star Alliance « travaille avec des partenaires sur des processus permettant la mobilité intercontinentale et la liberté de voyager, également pendant la pandémie de coronavirus, tout en maintenant la protection de la santé ». Julian Jäger, membre du conseil d’administration du gestionnaire Flughafen Wien AG, ajoute : « l’ensemble de l’industrie du tourisme et du voyage a un besoin urgent de solutions pérennes pour sortir de la crise. Les tests antigéniques rapides fournissent un résultat rapide et peuvent être utilisés à l’échelle nationale dans les aéroports et par les compagnies aériennes, dans le cadre d’un régime de test uniforme à l’échelle européenne pourrait permettre aux passagers de voyager librement ».

À l’heure actuelle, le test rapide de l’antigène Covid-19 ne remplace pas les tests PCR mandatés par les autorités sanitaires : cela signifie que tous les passagers doivent continuer à respecter les réglementations locales d’entrée. L’obligation de porter des masques à bord des vols d’Austrian Airlines ainsi que dans les aéroports reste en vigueur, à l’exception des enfants de moins de six ans et des passagers qui peuvent présenter la déclaration médicale appropriée ainsi qu’un test PCR négatif (avec les résultats non plus de 48 heures).

Rappelons que les tests antigéniques dans les aéroports français sont officiellement autorisés ; ADP, gestionnaire des aéroports de Paris CDG et Orly, doit les mettre en place dès cette semaine.

ADP va fermer de nouvelles infrastructures à Roissy et Orly et vise une reprise à partir d’avril 2021

La Tribune 24/10/2020

En entrant ce week-end dans la saison hiver aéronautique, le transport aérien s’enfonce dans un long tunnel dont il espère voir le bout au printemps. Le trafic aérien s’écroule en effet avec la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, et certains acteurs du secteur, comme ADP, n’envisagent pas de reprise avant la saison d’été 2021, qui commencera fin mars-début avril.

« Nous n’espérons pas de reprise du trafic avant fin mars », a expliqué ce vendredi Philippe Pascal, le directeur général adjoint Finances, Stratégie et Administration d’ADP, lors d’une conférence avec des analystes financiers.

Après une petite reprise cet été, le trafic à Paris accuse en effet une baisse de 75% depuis septembre, poussant le groupe aéroportuaire à revoir à la baisse ses hypothèses de trafic en 2020. ADP ne table plus sur une baisse de trafic de 63% par rapport à 2019, mais sur un recul compris entre 65% et 70%. Résultat, la prévision de chiffre d’affaires est également revue.

« Notre prévision pour le chiffre d’affaires consolidé pour l’année 2020 est en conséquence située dans une fourchette de – 2,3 à – 2,6 milliards d’euros par rapport à 2019 », a ajouté le PDG du groupe, Augustin de Romanet, dans un communiqué.

Orly fait mieux que Roissy !

Face à cette deuxième vague, ADP s’apprête à fermer de nouvelles infrastructures au cours des prochaines semaines, tant à Roissy-Charles de Gaulle qu’à Orly, alors que les capacités ouvertes sont déjà limitées aux terminaux 2E (porte K), 2F et 2C pour CDG, et aux zones 3 et 4 pour Orly.

« La baisse de trafic est forte. Nous devons adapter toutes nos infrastructures pour baisser nos coûts entre aujourd’hui et fin mars pour attendre la reprise », a indiqué Philippe Pascal.

Si la fermeture d’un hall a été évoquée à Orly, pas question néanmoins pour ADP de fermer complètement l’aéroport comme ce fut le cas au printemps pendant la période du confinement. A l’heure où le peu de trafic qui résiste encore se concentre sur les vols intérieurs et l’Outre-Mer, Orly, dont une partie importante de son activité est centrée sur ces axes, tire davantage son épingle du jeu que Roissy, spécialisé sur les vols internationaux et les vols en correspondance. La semaine dernière, le trafic d’Orly a même dépassé celui de Roissy, a indiqué Philippe Pascal, alors que l’aéroport du sud francilien accueillait près de deux fois moins de passagers avant la crise. Aujourd’hui, explique le directeur financier du groupe, le trafic global d’ADP à Paris serait plus faible si Orly était fermé. La situation de Roissy-Charles de Gaulle à plus de 30 kilomètres au nord de Paris dissuaderait, selon lui, tous les passagers du sud et de l’est parisien qui constituent le coeur du marché de la capitale.

L’effet positif sur le trafic des tests antigéniques est attendu l’été prochain

Prévus d’ici à fin octobre, les tests antigéniques dans les aéroports pour les passagers au départ ne permettront pas de relancer le trafic à court terme. Ses effets positifs sur le trafic sont espérés l’été prochain, a expliqué Philippe Pascal. Il faut en effet convaincre d’ici-là les autres pays de reconnaître ce type de tests qui, s’ils ont l’immense avantage de donner un résultat en 20 minutes, ne sont pas aussi fiables que les tests PCR, lesquels font aujourd’hui foi à l’étranger, à condition qu’il soit réalisé 48 ou 72 heures avant le départ. Problème, les longues files d’attente dans les laboratoires et la durée parfois tardive de la délivrance des résultats dissuadent les passagers de prendre l’avion. Aussi, si les tests antigéniques seront une bonne chose pour les vols vers les DOM TOM, ADP bataille pour pouvoir effectuer des tests PCR à Roissy. Un partenariat avec un laboratoire a été noué pour les mettre en place. Cette solution, qui doit être validée par les autorités sanitaires, permettrait de garantir aux passagers un test avant le départ. Elle resterait néanmoins contraignante puisqu’elle nécessiterait de se déplacer à l’aéroport quelques jours avant le vol.

Brest. Une nouvelle ligne de bus vers l’aéroport

Ouest France 26/10/2020

Elle partira du terminus de tram « Portes de Gouesnou », près de Brest et empruntera la RN12. Ses horaires ont été définis pour coller à ceux des décollages et atterrissages d’avions.

Jusqu’ici, la ligne desservant l’aéroport de Brest – Bretagne partait du terminus du tram Portes de Gouesnou. À partir du 4 janvier 2021, elle sera remplacée par la ligne 20 qui partira, elle, de l’arrêt Portes de Gouesnou. Elle ralliera l’aéroport en empruntant une petite portion de la voie express – Brest – Rennes. En semaine, vingt allers et autant de retours sont prévus, à partir de 5 h du matin pour l’aller et jusqu’à 23 h 30 pour le retour, de façon à coller aux horaires de décollage et d’atterrissage des avions. La fréquence sera moindre les samedis et dimanches.

La création de cette ligne fait partie des modifications qui entreront en vigueur le 4 janvier sur le réseau de transport en commun de Brest métropole.

Emirates Airlines : retour à Lyon et A380 à Amman

Air Journal 26/10/2020

La compagnie aérienne Emirates Airlines relance dans dix jours ses vols réguliers entre Dubaï et Lyon, portant à 31 le nombre de destinations européennes disponibles malgré la recrudescence de la pandémie de Covid-19. Amman en Jordanie sera la sixième destination à retrouver ses Airbus A380.

A partir du 4 novembre 2020, la compagnie émiratie propose deux vols par semaine entre sa base à Dubaï et l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry, opérés en Boeing 777-300ER. Les départs sont programmés mercredi et samedi à 9h00 (arrivée à 13h15), les vols retour quittant la France à 14h45 (arrivée le lendemain à 0h05). Quatre rotations hebdomadaires devraient être proposées à partir de décembre et durant le reste de la saison hivernale. Emirates Airlines reste sans concurrence sur cette route, sa troisième vers l’hexagone après Paris (où elle est revenue en mai ) et Nice (où elle serait de retour a priori début décembre) ; Qatar Airways a en effet reporté sine die le lancement de son Doha – Lyon pour cause de pandémie de Covid-19.

Emirates rappelle dans un communiqué qu’elle a été le premier transporteur aérien à relier Lyon aux Émirats arabes unis « et plus largement au Moyen-Orient, à l’Asie et aussi à l’Afrique via son hub de Dubaï », lorsqu’elle a introduit des vols directs vers et depuis Lyon en 2012. En février dernier, la compagnie aérienne a renforcé sa présence dans la ville en signant un partenariat de 5 ans avec l’Olympique Lyonnais pour devenir le sponsor maillot du club de football. Par ailleurs, Emirates « en tant qu’acteur majeur de la région Auvergne Rhône-Alpes, réaffirme son engagement régional et contribue à sa croissance économique en rétablissant des liaisons de fret avec des vols passenger-freighter au départ et à destination de Lyon ».

Après la relance le 1er novembre de rotations vers  Bologne, Düsseldorf et Hambourg, Lyon sera la 31ème destination européenne à retrouver les avions d’Emirates Airlines, et la 99eme dans le monde.

Egalement le 4 novembre, Emirates Airlines déploiera de nouveau un Airbus A380 vers l’aéroport d’Amman-Queen Alia en Jordanie, sur trois des dix rotations hebdomadaires qui seront alors proposées au départ de Dubaï (départs du superjumbo mercredi, jeudi et vendredi). Les horaires de vol ont été prévus « pour faciliter des liaisons plus efficaces vers des destinations aux États-Unis, ainsi que des liaisons vitales vers des points européens appréciés des voyageurs jordaniens », a commenté la compagnie aérienne.

Emirates Airlines exploite actuellement l’A380 vers Paris-CDG, Londres Heathrow, Le Caire, Guangzhou et Moscou.

Nice-Côte d’Azur : pas de retour à la normale avant 2023-2024

Air Journal 25/10/2020

Le trafic aérien de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur ne devrait pas revenir à la normale avant 2023 ou 2024, a indiqué Franck Goldnadel, président d’Aéroports de la Côte d’Azur (ACA), la seconde plateforme aéroportuaire de France après celle de Paris Aéroport.

« À ce stade, on table sur une reprise du trafic pour 2023-2024« , a indiqué Franck Goldnadel, nouvellement nommé à la tête du directoire d’ACA qui regroupe les aéroports de Nice, Cannes et Saint-Tropez. « Mais on peut être dans le peloton de tête des aéroports qui vont recouvrer un peu plus rapidement leur activité, du fait de l’attractivité du territoire et du trafic réparti entre vols domestiques, passagers en provenance de grandes capitales européennes et trafic international pur« , a-t-il ajouté.

En 2020, l’aéroport de Nice-Côte d’Azur devrait à peine enregistrer le tiers de son activité de 2019, soit 5 millions de passagers contre 14,8 millions, en raison de l’arrêt du trafic international et des restrictions au trafic européen. « Ici il y a peu d’alternatives à l’avion pour rejoindre les autres grandes capitales régionales, voire Paris, donc on a un trafic domestique plutôt dynamique« , qui représentera 90 % du trafic de l’année, a souligné le dirigeant.

Du fait de cette baisse d’activité, ACA, qui est un groupe privé détenu majoritairement par le consortium Azzurra depuis 2016, va enregistrer des pertes importantes en 2020. Le groupe a déjà fait appel à un prêt garanti par l’État (PGE) pour un montant non communiqué, effectué des économies de fonctionnement et usé du dispositif de chômage partiel à hauteur de 30 % de l’activité de ses 520 employés. En temps normal, Nice-Côte d’Azur emploie 8.000 personnes au total.

Terminal T1 toujours fermé
À ce stade Franck Goldnadel n’a pas souhaité se prononcer sur la réouverture du terminal T1, fermé depuis la crise sanitaire, indiquant attendre les prévisions de vols des compagnies aériennes pour 2021. S’agissant du dossier de l’extension du terminal T2, engagé avant la crise sanitaire, il persiste à penser qu’elle sera « nécessaire d’ici trois ou quatre ans, quand on aura retrouvé le trafic de 2019. Or, rien qu’avec le trafic de 2019, cette extension aurait été nécessaire« , a-t-il estimé, concédant seulement un « décalage » des travaux. Contestée en justice par des associations de défense de l’environnement, cette extension doit notamment permettre la construction de six salles d’embarquement supplémentaires.

Covid-19 : jusqu’à 70% de trafic aérien en moins pour Aéroports de Paris cette année

France Info 23/10/2020

La situation est encore pire que ce qui était annoncé initialement. ADP, qui revoit à la baisse ses prévisions en raison de la recrudescence de l’épidémie, affirme que le trafic pour le groupe ne devrait pas retrouver son niveau atteint en 2019 avant 2024.

Face à la recrudescence de l’épidémie de coronavirus, Aéroports de Paris revoit ses prévisions à la baisse. Le groupe, qui publie ce vendredi 23 octobre ses résultats, annonce que la chute du trafic pour ADP, jusqu’ici prévue autour de -63 %, pourrait atteindre fin 2020 une fourchette de -65 % à -70 % par rapport à l’année dernière.
A ce stade, sur les neuf premiers mois de l’année, le trafic du groupe a baissé de 61,8 %, avec 72,3 millions de passagers, par rapport à la même période en 2019.
Et la situation n’est pas près de s’arranger. ADP explique en effet que le trafic « pourrait revenir au niveau atteint en 2019 à la fin de la période comprise entre 2024 et 2027« .

A titre d’exemple, entre le 1er et le 20 octobre dernier, la baisse estimée du trafic des passagers sur les plates-formes parisiennes atteint 75,9 %, par rapport à 2019. Sur la même période, le nombre de mouvements avions est en baisse de 60,1 %.

Une reprise du trafic « très progressive »

Pour ce qui est du chiffre d’affaires du groupe, on constate également une chute. ADP annonce en effet une baisse de 52,7 % (à 1 669 millions d’euros) sur les 9 premiers mois de 2020 par rapport à la même période en 2019.

La crise liée à l’épidémie de Covid-19 continue d’affecter le secteur aéronautique

« La crise liée à l’épidémie de Covid-19 continue d’affecter le secteur aéronautique et de peser sur la reprise du trafic aérien, déplore Augustin de Romanet, le PDG du groupe ADP. Toutefois, il précise par ailleurs que malgré « un contexte très perturbé », le groupe ADP « conserve une trésorerie solide lui assurant un niveau de liquidité suffisant« .
Pour rappel, le transport aérien a été presque mis à l’arrêt d’avril à juin dernier, en raison des mesures de confinement et de fermetures des frontières mises en place contre la pandémie. Depuis, « la reprise du trafic est (…) très progressive et se fait en fonction de la levée des mesures de restriction à la mobilité applicables dans chaque pays« , rappelle le groupe ADP.

Qatar Airways réceptionne trois nouveaux Airbus A350-1000

Air Journal 24/10/2020

Qatar Airways a réceptionné hier trois nouveaux Airbus A350-1000, réaffirmant ainsi sa position de premier exploitant du long-courrier de l’avionneur européen avec 52 appareils dans sa flotte.

Les trois nouveaux seront exploités sur des lignes long-courriers au départ de l’aéroport international Hamad de Doha, le hub de Qatar Airways, vers l’Afrique, les Amériques, l’Asie-Pacifique et l’Europe. La compagnie qatarie a réalisé un benchmark comparant l’A380 à l’A350 sur les lignes de Doha à Londres, Guangzhou, Francfort, Paris, Melbourne, Sydney et New York. Sur un vol aller simple typique, elle a constaté que l’A350 permettait d’économiser au moins 16 tonnes de dioxyde de carbone par heure-bloc par rapport à l’A380.

Selon Qatar Airways, son benchmark a révélé que l’A380 émettait plus de 80 % de CO2 de plus par bloc-heure que l’A350 sur chacune de ces liaisons. Dans les cas de Melbourne et New York, l’A380 a émis 95 % de CO2 de plus par bloc horaire, tandis que l’A350 a permis d’économiser environ 20 tonnes de CO2 par bloc horaire. « Jusqu’à ce que la demande des passagers retrouve des niveaux appropriés, Qatar Airways continuera à maintenir ses A380 au sol et à exploiter des appareils commercialement et écologiquement responsables« , indique-t-elle.

La compagnie qatarie rappelle qu’à bord de ses A350-1000, les passagers peuvent profiter de :
-Une cabine parmi les plus spacieuses avec des fenêtres plus grandes qui donnent une impression d’espace supplémentaire;
-Les sièges les plus larges de tous les appareils de sa catégorie avec un espace généreux dans toutes les classes;
-Une technologie avancée de système d’aération comprenant des filtres HEPA, offrant une qualité d’air de cabine optimale et qui renouvellent l’air toutes les deux ou trois minutes pour plus de confort;
-Un éclairage d’ambiance par LED qui imite un lever et un coucher de soleil naturels pour aider à réduire les effets du décalage horaire;
-Une cabine parmi les plus silencieuses qui comprend un système de circulation d’air sans courant d’air, ce qui permet d’obtenir un faible niveau de bruit ambiant dans la cabine pour un voyage plus paisible.

Paris Aéroport table sur une baisse du trafic de 65% à 70% sur 2020

Tourmag 23/10/2020

prévisions revues à la baisse

Paris Aéroport qui accuse un recul de – 66,3 % de son trafic sur 9 mois a revu ses prévisions à la baisse sur l’année 2020. La baisse pourrait atteindre entre 65% et 70% par rapport à 2019.

Sur les 9 premiers mois de l’année, le trafic du groupe ADP accuse une baisse de 61,8 % à 72,3 millions de passagers par rapport à la même période en 2019 (hors trafic d’Istanbul Atatürk et hors trafic des aéroports de GMRen 2019).
Le chiffre d’affaires consolidé recule de 52,7 % à 1 669 millions d’euros sur la période par rapport à la même période en 2019 du fait de l’impact de la crise liée à l’épidémie de CoVid-19.
Pour Paris Aéroport (Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly), le trafic chute également de – 66,3 % à 27,8 millions de passagers.
Dans le contexte actuel, le groupe a revu à la baisse ses prévisions annuelles de trafic pour ses aéroports parisiens et passe de -63% à une fourchette comprise entre – 65 % et – 70 % pour l’année 2020 par rapport à 2019.
Par ailleurs, le groupe confirme que sur Roissy et Orly pourraient revenir au niveau atteint en 2019 à la fin de la période comprise entre 2024 et 2027.

Dans ces conditions, l’impact sur le chiffre d’affaires consolidé du groupe en 2020 serait d’environ – 2,3 à – 2,6 milliards d’euros.
Le Groupe ADP rappelle par ailleurs qu’il a engagé un important plan d’optimisation opérationnel et financier avec un objectif de réduction des charges courantes du groupe pour l’année 2020 d’environ 550 M€6 au total : cet objectif est revu à la hausse à une fourchette comprise entre 650 M€ et 700 M€ au total.
Concernant l’endettement financier, le Groupe ADP confirme l’objectif d’un ratio dette nette / EBITDA de l’ordre de 6x à 7x d’ici fin 2022.
Augustin de Romanet, Président-directeur général d’Aéroports de Paris – Groupe ADP, a déclaré : « La crise liée à l’épidémie de CoVid-19 continue d’affecter le secteur aéronautique et de peser sur la reprise du trafic aérien. La recrudescence de l’épidémie en France et en Europe nous amène à revoir à la baisse nos hypothèses de trafic (…)
Le Groupe ADP conserve une trésorerie solide lui assurant un niveau de liquidité suffisant. Dans un contexte très perturbé, marqué par la poursuite des incertitudes sanitaires, le Groupe ADP reste mobilisé pour maintenir son équilibre opérationnel et financier et adapter son modèle économique et social afin de permettre à l’entreprise de renouer avec une croissance rentable et durable. »

Arrêt du trafic aérien en Algérie : Les lourdes pertes des aéroports

ObservAlgérie 24/10/2020

Les conséquences du coronavirus sur les aéroports algériens sont dramatiques. Ces derniers ont perdu plus de la moitié de leur chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de l’année à cause de la pandémie. Les experts ne s’attendent pas à un retour à la normale avant 2024.

L’impact de l’arrêt du trafic aérien sur le chiffre d’affaires consolidé des sociétés de Gestion des infrastructures aéroportuaires en Algérie avoisinerait le milliard d’euros d’ici la fin de l’année 2020.

Sur les neuf premiers mois de l’année, la baisse du trafic de l’ensemble des aéroports du pays a atteint les 90%. Hormis quelques vols de rapatriement opérés principalement au départ et à l’arrivée de l’aéroport international d’Alger, les autres infrastructures aéroportuaires sont quasiment à l’arrêt. La chute des vols de passagers entraînera pour les services aéroportuaires un manque à gagner qui se situera entre 1 et 1,5 milliard de dollars en 2020.

En effet, le secteur du transport aérien est l’un des plus affectés par la crise sanitaire. Il a été quasiment mis à l’arrêt depuis le mois de mars. Pire encore, les mesures de confinement et la fermeture des frontières décidées par les autorités algériennes risquent de durer. Le PDG de l’aéroport international d’Alger, Tahar Allache, a d’ailleurs, prévu le pire en raison du prolongement du confinement et l’incertitude qui entoure la reprise des vols.

A noter que les aéroports ont essentiellement trois sources de revenus : les frais payés par les transporteurs, ceux payés par les passagers et la redevance des commerces liés à l’aéroport, comme les hôtels, les magasins et les restaurants.

Les restrictions sur le transport aérien international et la diminution de vols intérieurs ont mis à l’arrêt ces trois activités. Quant au fret, il ne permettra pas de compenser les pertes.

Sauvetage (incroyable) de Corsair : les repreneurs se dévoilent

La Tribune 22/10/2020

Recentrage sur les DOM

Aujourd’hui, certains de ces investisseurs se dévoilent. Selon des sources concordantes, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire qui s’est tenu ce jeudi, trois d’entre eux ont présenté le projet de reprise du consortium. Le premier est Eric Kourry, fondateur d’Air Caraïbes, président de K Finance et mais aussi du groupe GAI, qui détient Air Antilles et Air Guyane. Le deuxième est Patrick Vial-Collet, Président de la chaîne hôtelière « Des hôtels et des îles », et président de la Chambre de Commerce et d’industrie (CCI) de la Guadeloupe. L’identité du troisième n’était pas encore confirmée à l’heure où nous mettions en ligne. Leur objectif est clair : disposer une compagnie recentrée sur les DOM pour maintenir un niveau de concurrence suffisant permettant d’éviter une inflation des prix. Une volonté que la crise du transport aérien n’a pas remis en cause. Selon nos informations, les membres du consortium ont signé une lettre engageante qui lance le reste du processus de sauvetage. Celui-ci s’apparente à un véritable puzzle.

L’Etat, l’autre pièce maîtresse

L’Etat, par le biais du comité interministériel de restructurations industrielles (Ciri), constitue l’autre pièce maîtresse de ce dossier. Selon nos sources, le Ciri est prêt à accorder plus de 100 millions d’euros à la compagnie, essentiellement via des prêts. De quoi compenser le trou de trésorerie que connaîtra immanquablement la compagnie sur la durée de la crise. Des prêts bienvenus. Pour rappel, au printemps dernier, faute de fonds propres suffisants malgré une trésorerie confortable, Corsair s’était vu refuser un prêt garanti par l’Etat (PGE). Dans la foulée, Bruno Le Maire, le ministre des finances, avait indiqué que l’Etat apporterait son aide à condition que les actionnaires actuels mettaient la main à la poche. Sans surface financière, Intro Aviation, l’actionnaire majoritaire de la compagnie, est hors jeu depuis longtemps. En revanche, même s’il est lui aussi frappé de plein fouet par la crise, TUI est en première ligne. Seul actionnaire de 2002 à 2019 avant de commencer à se désengager, le groupe touristique allemand entend contribuer au plan sans rester au capital. Un solde de tout compte en quelque sorte. Ca Les discussions sont toujours en cours sur le montant. TUI voudrait notamment donner à Corsair un A330, mais la valeur d’un tel actif s’est effondrée avec la crise. Corsair espère finaliser l’opération de cession d’ici à la fin de l’année après un protocole d’accord avec l’Etat et les actionnaires actuels.

La quasi-totalité des accords sociaux remis à plat.

En pertes chroniques depuis des années, Corsair a les moyens de devenir une compagnie compétitive face à la concurrence féroce d’Air France, et d’Air Caraïbes sur les Antilles et sur la Réunion d’Air France toujours, de French Bee, et d’Air Austral.

La sortie en juin de ses Boeing 747-400 pour se concentrer sur une flotte unique d’A330 permettait déjà de faire des économies colossales. Aujourd’hui, elle va réduire ses coûts sociaux et gagner en productivité. Les syndicats apportent en effet leur pierre à l’édifice. Après la dénonciation de 134 accords et usages d’entreprise par la direction, ils ont signé de nouveaux accords permettant de réduire la masse salariale des pilotes et des hôtesses et stewards. Les navigants ont notamment accepté de baisser de moitié leur majoration salariale pour les heures de nuit, de réduire leurs jours de congés. Au total, la baisse des coûts est de 10 à 15%. Par ailleurs, une rupture collective conventionnelle (RCC) est prévue pour les PNC. Elle devrait porter sur une centaine de personnes.

L’idée est d’assurer le programme avec une dizaine d’A330 quand la situation sera stabilisée. Aujourd’hui Corsair opère 5 exemplaires. Le calendrier de livraisons et le prix des cinq A330 Neo commandés sont en cours de négociation.

3 questions à… Pierre-Hughes Schmit (VINCI Airports) : «il faut systématiser les tests au départ»

Déplacements Pros 25/10/2020

VINCI Airport assure le développement et l’exploitation de 45 aéroports dans le monde. Avec les mesures sanitaires prises pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, le leader mondial des concessions aéroportuaires affirme que ses plateformes sont des lieux sûrs. Son directeur commercial et marketing, Pierre-Hughes Schmit, souligne l’efficacité des mesures, salue la mise en place progressive de tests antigéniques dans les aéroports français, et revient sur la reconnaissance faciale actuellement testée à Lyon Saint-Exupéry. Interview.

Quelles mesures avez-vous prises aujourd’hui, dans vos aéroports, face à l’épidémie de Covid-19 ?
Pierre-Hugues Schmit : Nous avons mis en place des mesures sanitaires pour les passagers, nos salariés et l’ensemble de nos partenaires. Avec les masques, le gel hydro-alcoolique, l’aération et désinfection permanente des terminaux passagers, nos aéroports sont des lieux sûrs. Cette démarche inclut l’ensemble de nos services. Les commerces, lieux de restauration et loueurs de voitures sont ouverts dans le plus strict respect des protocoles sanitaires. Les passagers bénéficient ainsi d’une expérience de voyage proche de la normale. Nous avons en outre déployé des innovations pour améliorer l’information, par exemple sur la disponibilité des places assises en restaurant, sur le mode d’embarquement ou la fréquentation des toilettes, afin d’assurer un respect permanent des gestes barrières.

Avez-vous un retour sur l’efficacité de vos mesures ?
Sur le plan opérationnel, elles ont été reconnues pour leur efficacité. Le Bureau Veritas a délivré dès fin août une attestation de conformité à l’ensemble des aéroports de notre réseau en France, au Portugal et au Royaume-Uni. Nous avons été le premier opérateur dont les mesures sanitaires ont été auditées et validées sur un réseau international. Hors d’Europe, l’aéroport de Guanacaste au Costa Rica, ou encore les aéroports que nous opérons en République Dominicaine, se sont vus récemment décerner par l’ACI (Airport Council International) l’accréditation AHA (Airport Health Accreditation) après une évaluation complète des mesures sanitaires.

Ces dernières s’inscrivent dans notre campagne internationale «Protecting Each Other» que nous portons sur l’ensemble de nos aéroports. Cette campagne s’appuie sur les recommandations sanitaires émises par l’OMS et les agences des Nations Unies comme l’OACI. Elle comporte un volet important de communication auprès des passagers, ce qui nous permet d’assurer la bonne compréhension et l’adhésion de tous.

Pour amplifier ce choc de confiance, VINCI Airports plaide pour une mise en place systématisée des tests au départ. Et nous saluons la mise en place progressive de tests antigéniques dans les aéroports français, dont les résultats pourront être connus dans un délai de 30 minutes.

Vous testez la reconnaissance faciale à Lyon Saint-Exupéry…
Les voyages en avion peuvent être stressants du fait des contrôles de sécurité et des files d’attente. Nous avons donc cherché la meilleure solution pour faciliter et fluidifier l’expérience utilisateur, en ayant recours à la reconnaissance faciale. Ainsi est né MONA, le compagnon de voyage biométrique développé par VINCI Airports. Nous venons de le mettre en service pour une période d’expérimentation d’un an à l’aéroport Lyon-Saint Exupéry, en liaison avec les compagnies Transavia pour les vols vers Porto, et TAP Air Portugal pour ceux vers Lisbonne. C’est une bonne manière d’accompagner la ré-ouverture des frontières entre la France et le Portugal, et demain vers d’autres pays.

Concrètement, c’est un service 100% gratuit qui permet un parcours dédié et personnalisé au sein de l’aéroport. Une fois abonné (1), le passager franchit les différents points de contrôle aéroportuaire sans contact physique et sur simple présentation de son visage à une caméra. Pour lui, c’est un gain de temps et bien plus :  MONA permet de planifier en amont son passage dans l’aéroport et de profiter, une fois sur place, de services particuliers.

Soumis à l’examen de la CNIL, ce nouveau service a bénéficié des dernières recommandations formulées par l’autorité à ce jour, destinées à garantir aux passagers la protection de leurs données et de leurs droits (2). Par ailleurs, il a fait l’objet d’un travail de concertation étroit avec la DGAC, dans le cadre de son programme d’innovation « Vision sûreté 2 ».

(1) Le voyageur, pour être abonné à MONA, doit créer un compte client depuis son domicile via l’application smartphone de Lyon Aéroports, ou sur une borne à l’aéroport.

(2) L’identité biométrique des passagers (photo du document d’identité, photographie du visage) est temporairement stockée dans le container sécurisé et chiffré de l’application mobile Lyon Aéroport, afin de créer un « gabarit » biométrique du passager. Ce gabarit, qui permet une reconnaissance faciale ultra-fiable, est supprimé instantanément au décollage de l’avion du passager, ou si le vol est annulé. Par ailleurs, le client peut à tout moment supprimer ses données biométriques d’identité, directement depuis l’application. Le passager garde ainsi le contrôle sur ses données de bout en bout.

IATA – « Les tests Covid-19 et les aides d’Etat sont essentiels pour sauver l’aérien »

Déplacements Pros 23/10/2020

Les restrictions aux frontières, en particulier les mesures de quarantaine, ont sapé l’une des pierres angulaires du développement européen, la libre circulation des personnes. En conséquence, la demande des passagers a chuté et le nombre de passagers devrait diminuer d’au moins 70 % d’ici 2020 par rapport à 2019 pour les voyages à destination, en provenance et à l’intérieur de l’Europe. Seuls 340 millions de voyageurs dans la région devraient voyager en 2020, contre environ 1,2 milliard en 2019.

Cet effondrement du trafic aérien a eu un impact dévastateur dans le monde entier sur l’aviation et sur les millions de travailleurs du secteur. Les recherches du groupe d’action sur le transport aérien estiment que quelque 4,8 millions d’emplois directement liés au transport aérien sont menacés.

« Les compagnies aériennes brûlent à 300 000 dollars par minute dans la seconde moitié de 2020. Et une grande partie de l’aide gouvernementale qui leur a permis de rester viables s’épuise. La perspective de pertes d’emplois catastrophiques est très réelle. Un soutien financier continu est désespérément nécessaire jusqu’à ce que le secteur puisse se remettre sur pied« , a déclaré, vendredi 23 octobre, Rafael Schvartzman, vice-président régional de l’IATA pour l’Europe.

L’agence de voyages dans le monde d’après (4/4) : l’évolution de la TMC pour mieux accompagner les futurs voyageurs

Déplacements Pros 22/10/2020

Les différents acteurs du secteur s’accordent sur un point : la reprise n’est pas pour tout de suite. Si le trafic domestique, qu’il soit aérien ou ferroviaire, est en hausse par rapport au second trimestre 2020, le trafic international, lui, est en berne. En cause : des législations et conditions de voyages non uniformisées quelque soit le pays ou le continent. Les tests PCR, les mises en quarantaines ou bien encore la peur d’une contamination durant un déplacement rendent aujourd’hui le voyage d’Affaires (presque) impossible. Mais pour que le marché reprenne il faut que chacun des acteurs fassent preuve de solidarité entre eux. SBT, TMC, compagnies aériennes, GDS ou bien encore gouvernements, il en va de la survie d’un marché d’ores et déjà en grande difficulté. 

Une digitalisation forcée mais obligatoire

Pour les agences spécialisées dans le Business Travel, la digitalisation semble désormais inévitable voire essentielle pour répondre aux besoins des entreprises et des futurs voyageurs. Les SBT de leur côté auront pour rôle d’accompagner ces TMC dans leur transition digitale et aider celles qui en ont besoin à repenser leur modèle. Si les économies de coûts feront évidemment parties des priorités, le duty of care, le bien-être du voyageur et la responsabilité écologique de l’entreprise seront également mis au cœur des nouveaux défis en matière de politique voyages. Résultat : ces politiques devront être modifiées et seront amenées à évoluer de façon constante pour de nouveau permettre une certaine mobilité des collaborateurs. Concernant la gestion des risques, l’approche se devra rationnelle tout en étant réaliste afin d’éviter de mettre en danger les travailleurs en déplacement. Une bonne communication sera également essentielle et le leakage, lui, s’apprête à être formellement proscrit afin de minimiser tout risque de contamination ou de déconvenue une fois sur place.

Le lien humain restera irremplaçable 

Malgré une reprise en demi-teinte et des perspectives encore floues pour les mois à venir, tous s’accordent à dire que les déplacements n’en seront pour le moins essentiels à la reprise économique, et non pas uniquement concernant le marché du Business Travel. Si les réunions d’une heure ou deux à l’étranger ou un un simple rendez-vous client se transformeront plus régulièrement en visioconférence, les contrats d’affaires auront toujours besoin de contact humain pour créer un lien de confiance.  Les TMC auront ainsi un rôle à jouer dans la redéfinition même de ce qu’est le voyage d’Affaires aujourd’hui. Il se pourrait que demain, le voyage d’Affaires se résume pour certains à des trajets hebdomadaires entre la région et la capitale grâce à la mise en place du télétravail ou bien encore à de ponctuelles réunions d’équipes à l’étranger pour les entreprises internationales.

Forte d’une grande responsabilité, la TMC devra également éduquer, rassurer et accompagner les entreprises à revoir leur politique voyages en valorisant davantage l’aspect RSE afin de répondre à de nouvelles attentes et séduire de nouveaux profils de collaborateurs. Démontrer également qu’écoresponsabilité est capable de rimer avec voyager. Voyager, oui, mais mieux et (bien) accompagné. 

TUI France : la direction appelée à améliorer son plan social   

Tour Hebdo 22/10/2020

La Direccte des Hauts-de-Seine a adressé un courrier au voyagiste TUI France lui demandant de revoir certaines modalités de son plan de sauvegarde de l’emploi, qui prévoit notamment la suppression de 583 postes.  

Les recommandations seront-elles suivies ? La Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) des Hauts-de-Seine a demandé au voyagiste TUI France de revoir certaines modalités de son plan social, qui prévoit notamment la suppression de 583 postes, ce qui pourrait conduire à sa non-homologation, a appris l’AFP mercredi de source syndicale.

Les « observations » de la Direccte visent à « suggérer des pistes d’amélioration » au plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et devront faire l’objet d’une « réponse motivée » de la part de l’entreprise, souligne l’administration dans un courrier dont l’agence de presse a eu copie.

Un congé de reclassement trop court 

Parmi les éléments pointés du doigt par la Direccte, figurent notamment la durée, jugée trop courte, du congé de reclassement pour les salariés licenciés, ou le délai de 48 heures, lui aussi jugé trop cour, laissé aux salariés pour signer une rupture amiable.

« Nous avions attiré l’attention de l’administration sur les manquements du plan et nous avons été entendus par la Direccte », s’est félicité Lazare Razkallah, secrétaire (CGT, majoritaire) du Comité Social et Économique (CSE). Pour la direction, il y a un risque que le plan social ne soit pas validé par l’administration, ce qui la contraindrait à reprendre le plan à zéro en recommençant ses consultations. On pourrait ainsi gagner du temps, et améliorer les modalités ».

De son côté, la direction fait savoir que ces observations font partie du « processus habituel »« Que la Direccte ait des recommandations concernant le PSE de TUI France fait partie du processus habituel à son bon déroulement et cela cadre dans les échanges réguliers que nous avons avec eux. Nous continuerons en effet nos discussions avec la Direccte afin d’arriver à un plan social final », a-t-elle réagi auprès de Tour Hebdo.

La reprise de 42 agences sur 65 

Mardi s’est tenu un CSE extraordinaire, qui devait permettre à la direction de détailler plus précisément son plan de sauvegarde de l’emploi, prévoyant la suppression de 583 postes et la fermeture des 65 agences intégrées. Pour ces dernières, TUI France a annoncé avoir reçu une offre sérieuse de reprise pour 42 agences sur 65. La majorité des offres émanant des mandataires et employés actuels, mais aussi de deux partenaires du tour-opérateur, les groupes Saint Claire et Palomino. La direction a également précisé que ces agences adopteront le modèle des mandataires, garderont l’enseigne TUI et vendront majoritairement des produits du TO. 

Rien n’a toutefois encore été annoncé concernant le nombre d’emplois préservés grâce à ces reprises. Si l’administration retoque le plan de sauvegarde de l’emploi comme souhaité par la Direccte, « notre direction devra se retourner vers la maison mère pour réclamer des moyens supplémentaires » et améliorer ainsi les conditions de départ, espère de son côté Lazare Razkallah. 

Costa Croisières : les passagers français interdits d’embarquer jusqu’à fin novembre 

Tour Hebdo 23/10/2020

Costa Croisières a annoncé que les nationalités dont le taux d’infection est supérieur à celui de l’Italie, ce qui est le cas de la France, ne pourront plus embarquer sur ses navires jusqu’à fin novembre. 

Mauvaise nouvelle. La compagnie Costa Croisières vient d’annoncer restreindre l’embarquement aux nationalités dont le taux d’infection est supérieur à celui de l’Italie, en s’appuyant sur les données du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). La France étant de celles-là, les voyageurs de l’Hexagone ayant prévu prochainement de monter à bord d’un navire de la compagnie de croisières vont donc devoir revoir leurs plans. Au moins jusqu’à fin novembre. 

« Nous opérons nos croisières de la manière la plus responsable possible pour nos passagers, nos membres de l’équipage et les habitants des communautés visitées par nos navires. Nous avons analysé avec attention la situation actuelle et il n’est pas exclu que son évolution conduise à des mesures restrictives supplémentaires, ce qui aurait un impact sur le retour en toute sécurité de nos passagers dans leur pays d’origine. C’est pourquoi nous avons décidé de manière responsable de restreindre l’embarquement, jusqu’à la fin novembre, des nationalités dont le taux d’infection est supérieur à celui de l’Italie, selon la source officielle du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) », fait savoir Costa Croisières. 

Des alternatives proposées aux clients concernés 

Si aucune indication n’a été apportée sur le nombre de passagers français concernés par ces nouvelles restrictions, Costa Croisières précise néanmoins s’activer pour leur trouver des solutions. « Nous informons actuellement nos passagers concernés par ce changement et leur proposons des alternatives appropriées. Si la situation devait encore évoluer, Costa adapterait à nouveau son fonctionnement, en parfaite transparence vis-à-vis de ses passagers », ajoute la compagnie.

Après plusieurs mois d’arrêt complet de ses activités, la compagnie a redémarré progressivement ses croisières en septembre avec le Deliziosa, puis avec le Diadema. Concernant le marché français, les chiffres se voulaient d’ailleurs encourageants, avec 612 passagers français enregistrés sur le Diadema au départ de Gênes le 19 septembre dernier. 

La compagnie Flybe pourrait faire son retour dès 2021

Quotidien du Tourisme 20/10/2020

Après avoir déposé le bilan en mars dernier, la compagnie aérienne britannique va être rachetée par l’entreprise Thyme Opco. Et pourrait bien être de retour dans les airs dès début 2021. 

Une renaissance. La compagnie aérienne britannique Flybe, en faillite, est en passe de retrouver le ciel début 2021 après l’annonce lundi de sa reprise par Thyme Opco, une entreprise contrôlée par le fonds d’investissement Cyrus Capital. Début mars, la compagnie aérienne régionale britannique avait annoncé avoir cessé ses activités « avec effet immédiat ». Le transporteur se trouvait en effet à court de liquidités et était, par conséquent, incapable de faire face à la crise liée à l’épidémie de coronavirus. 

Le cabinet EY, qui a été nommé administrateur de la société, annonce dans un communiqué qu’un accord a été trouvé pour son rachat par Thyme Opco, sans dévoiler le montant de l’opération. Thyme Opco est affiliée à Cyrus Capital, qui faisait partie d’un consortium mené par la compagnie Virgin Atlantic et qui avait tenté l’an dernier de sauver Flybe, dont les difficultés précédaient la pandémie.

Une taille plus petite qu’avant  

EY précise que la transaction est soumise à certaines conditions qui restent confidentielles, mais l’objectif est de relancer l’activité de Flybe au Royaume-Uni début 2021. « Le nouveau départ de cette marque emblématique, qui était autrefois la plus grande compagnie régionale d’Europe, va soutenir l’emploi, la desserte régionale et les économies locales », veut croire Simon Edel, associé chez EY.

Avant sa faillite, Flybe transportait environ 8 millions de passagers par an et opérait dans 81 aéroports au Royaume-Uni et en Europe. La compagnie employait plus de 2000 personnes et il n’est pas précisé combien de postes seront préservés par le nouveau propriétaire. Un porte-parole de Thyme Opco s’est contenté de dire que Flybe va être « relancée avec une taille plus petite qu’avant ».

La reprise de la compagnie constitue une rare bonne nouvelle pour un secteur aérien britannique décimé par la crise sanitaire, qui a poussé les grandes compagnies à supprimer des milliers de postes et à lever des fonds pour assurer leur survie. « Toutefois, Flybe s’est effondrée avant que la pandémie ne frappe et il sera particulièrement ardu pour les nouveaux propriétaires d’assurer sa viabilité », souligne Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown. Alors que de nombreuses compagnies revoient leurs programmes de vols à la baisse, la tâche s’annonce en effet très compliquée. 

Dernier vol pour les 747 de KLM

Air Journal 26/10/2020

La compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines a effectué hier son dernier vol en Boeing 747-400 entre Shanghai et Amsterdam, sept mois après l’arrêt de leurs vols commerciaux en raison de la pandémie de Covid-19 et près de cinq ans après ceux de sa sœur Air France.

La Reine des Cieux, dont la sortie de flotte était initialement prévue l’année prochaine par la compagnie nationale néerlandaise, s’est posée pour la dernière fois en livrée bleu et blanc le 25 octobre 2020 à 21h09 dans sa base d’Amsterdam-Schiphol, en provenance de l’aéroport de Shanghai-Pudong. Le 747-400M Combi immatriculé PH-BFW, baptisé « City of Shanghai » et configuré pour accueillir 35 passagers en classe Affaires, 36 en Premium et 197 en Economie, a d’ailleurs vu symboliquement son numéro de vol KL896 se transformer en KL747 une fois entré dans l’espace aérien des Pays-Bas. Quatre heures auparavant, un autre 747-400M (PH-BFV) avait atterri en provenance de la même ville.

Le dernier vol commercial des 747 de la compagnie de l’alliance SkyTeam restera donc celui opéré fin mars entre Mexico et Amsterdam. Le départ en retraite des Jumbo Jet était initialement prévu vers le milieu de l’année prochaine (pour leur 50 ans de présence dans la flotte de KLM), mais la crise sanitaire a tout changé. Six 747 (trois combi et trois cargo) avaient continué d’opérer entre les deux villes dans le cadre d’un pont aérien pour le transport de matériel sanitaire.

La liaison entre Amsterdam et Shanghai continuera bien sûr d’être proposée, mais en Boeing 777-330ER. Rappelons que les Jumbo Jets ont déjà quitté les flottes de Corsair, de British Airways, de Virgin Atlantic et de Qantas cette année ; la production du 747 doit être arrêtée en 2022.

Emirates implémente un parcours biométrique à l’aéroport de Dubaï

Air Journal 25/10/2020

Ce parcours biométrique intégré permettra aux passagers de voyager en toute fluidité, depuis l’enregistrement jusqu’au aux portes d’embarquement, ce qui optimisera les flux dans l’aéroport en réduisant les contrôles de documents et les files d’attente.

En outre, l’expérience sans contact permet de réduire les interactions humaines, pour préserver la santé et la sécurité de tous.

Grâce à une technologie biométrique combinant reconnaissance faciale et de l’iris, les passagers d’Emirates peuvent désormais s’enregistrer pour leur vol, remplir les documents d’immigration, entrer dans le lounge Emirates et embarquer, dans le plus grande simplicité. Les points de contact biométriques sont actuellement installés à certains comptoirs d’enregistrement des classes Economique, Affaires et Première, au terminal 3 de l’aéroport international de Dubaï; aux portes d’immigration, y compris à l’entrée d’un « tunnel intelligent » ; à l’entrée premium du lounge d’Emirates au hall B ainsi qu’à certaines portes d’embarquement. Les zones où des équipements biométriques sont installés sont clairement signalées et des unités supplémentaires seront installées à chaque point de contact à l’avenir.

Ce « tunnel intelligent« , un projet de la Direction générale de la résidence et des affaires étrangères à Dubaï (GDRFA) en collaboration avec la compagnie Emirates, est une première mondiale en matière de contrôle des passeports : les passagers empruntent simplement un tunnel, sans nécessiter une quelconque intervention des autorités d’immigration ou un tampon sur le passeport.

Emirates est également la première compagnie aérienne hors des frontières américaines à recevoir l’approbation de l’embarquement par voie biométrique de la part du service américain des douanes et de la protection des frontières (CBP). Les clients voyageant de Dubaï vers les États-Unis pourront choisir la technologie de reconnaissance faciale aux portes d’embarquement.

Le parcours biométrique est la dernière innovation en date d’Emirates pour simplifier l’expérience de voyage et renforcer les mesures sanitaires  à l’heure de la pandémie du coronavirus. Au cours du mois dernier, la compagnie aérienne a introduit d’autres services, notamment des bornes d’enregistrement automatique et de dépose bagages à Dubaï.

SAS boucle son plan de recapitalisation avec l’aide de la Suède et du Danemark

Air Journal 25/10/2020

SAS Scandinavian Airlines a réussi à boucler son plan de recapitalisation de presque 1,2 milliard d’euros grâce à une participation renforcée de la Suède et du Danemark à son capital.

Comme prévoit ce plan de recapitalisation lancé en août, qui repose principalement sur des conversions de titres de dette en actions, l’État suédois et l’État danois possèdent désormais chacun 21,8% de SAS, a indiqué vendredi la compagnie scandinave dans un communiqué. Avant la crise, leurs parts respectives étaient de 14,8% et 14,2%.

Comme de nombreuses compagnies aériennes, SAS souffre lourdement des effets du Covid-19 : elle a enregistré de lourdes pertes et a lancé fin avril un plan de suppression de 5.000 postes, soit 40% de son personnel, principalement dans les trois pays scandinaves (Danemark, Norvège et Suède). Les négociations de ce plan social «ont maintenant été finalisées et en conséquence 5.000 employés ont reçu des notifications» de licenciement, a confirmé une porte-parole à l’AFP.

Après être tombée à pratiquement zéro en avril, l’activité de SAS a affiché encore un recul considérable : en septembre, son chiffre d’affaires mensuel était ainsi en recul de plus de 85%, à 448 millions de couronnes, soit à peine 43 millions d’euros.

«Je suis reconnaissant du soutien affiché par nos principaux actionnaires, le gouvernement suédois, le gouvernement danois et la Fondation Knut et Alice Wallenberg, à travers le processus de recapitalisation», a déclaré le PDG de SAS, Rickard Gustafson. «Pour la suite, notre objectif est de mener à bien notre business plan destiné à adapter SAS à un marché avec une moindre demande, et de redevenir une compagnie rentable et plus durable quand le monde se remettra de la pandémie de Covid-19», a-t-il ajouté.

Rhônexpress : baisse des tarifs pour les employés de l’aéroport mais pas pour le grand public

Air Journal 24/10/2020

En reprenant l’exploitation du Rhônexpress à VINCI, le Systral (Syndicat Mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise) annonce une baisse des tarifs pour les employés de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry mais pas pour le grand public.

A partir du 6 novembre prochain à minuit, date à laquelle le Sytral reprendra le contrat d’exploitation et de maintenance de la navette entre Part-Dieu et Saint-Exupéry, le billet aller-retour passera de 10,10 euros à 5 euros. De même, les abonnements hebdomadaire et mensuel seront facturés moitié moins pour cette catégorie d’usagers.

« Cette réduction tarifaire vise à promouvoir l’utilisation des transports publics en offrant une solution de déplacement efficace, économiquement avantageuse et une réelle alternative à la voiture individuelle à destination des 5 650 salariés de la plateforme aéroportuaire. 28 000 voyages supplémentaires sont ainsi attendus en 2021, soit une augmentation de 30 % », a indiqué le Sytral dans un communiqué.

Mais pour le grand public, le prix de l’aller-retour restera le même -soit 26,70 euros-, contrairement à ce qui avait été annoncé par l’ancien exécutif de la métropole de Lyon et le Sytral en décembre dernier lors de la rupture du contrat d’exploitation avec VINCI. Toutefois, de futures baisses seront mises en place pour « les 12- 25 ans et les voyageurs en possession d’un billet SNCF au départ ou à destination de la gare TGV de Lyon Saint-Exupéry », selon le Systral.

Ryanair relance son programme de vols au Maroc

Air Journal 24/10/2020

Ryanair a annoncé hier qu’elle allait relancer son programme de la saison hiver 2020/2021 au Maroc, à la suite de la levée des restrictions de voyage décidée par le gouvernement marocain.

A partir du 25 octobre 2020, la low cost irlandaise rétablira ainsi un total de 58 vols hebdomadaires sur 45 lignes vers et en provenance de la Belgique, de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie, de l’Allemagne, de l’Espagne et du Portugal.

Les Marocains pourront ainsi planifier une escapade en Europe avec un nouvel ensemble de mesures sanitaires que Ryanair a déployées pour protéger ses clients et ses équipages. De leur côté, les voyageurs européens pourront aussi prendre la direction d’Agadir, Essaouira, Fès, Nador, Oujda, Marrakech, Rabat et Tanger.

« Nous sommes très heureux de ce premier pas. C’est une première bouffée d’oxygène et j’espère que nous pourrons en avoir d’autres, dans les prochaines semaines, avec Ryanair mais également d’autres compagnies, grâce à l’appui et l’accord des pouvoirs publics. Nous mettons tout en œuvre pour cela », s’est félicité l’ONMT, l’office  du tourisme marocain.

 

Air Caraïbes et French bee : 90% des demandes de remboursement effectuées

Air Journal 23/10/2020

A la suite à notre article sur les compagnies aériennes qui tardent à rembourser les billets des vols annulés liés à la crise sanitaire, Air Caraïbes et French bee indique qu’elles ont remboursé à ce jour 90% des demandes des clients.

A la fermeture de Paris-Orly entre mars et juin, Air Caraïbes et French bee ont rapidement proposé aux clients concernés de reporter leur vol à une date ultérieure ou de bénéficier d’un avoir valable jusqu’au 31 décembre 2020.

« Les mesures prises par les Autorités publiques nationales et internationales suite à l’évolution de la pandémie du Covid-19 ne permettant pas le retour à un trafic aérien normal, Air Caraïbes et French bee ont décidé de procéder aux remboursements des billets de leurs clients le souhaitant dès le 1er juin 2020. A ce jour, 90% des remboursements demandés ont été effectués. Les délais pour obtenir un remboursement ont pu être longs en particulier pour les demandes antérieures au 1er juin, cependant le remboursement des nouvelles demandes est désormais très rapidement effectué. Face à cette situation inédite, Air Caraïbes et French bee ont mis tout en œuvre pour accélérer le traitement de ces opérations et répondre aux attentes de leurs clients« , expliquent dans un communiqué les deux compagnies du groupe Dubreuil.

Toutefois, les deux compagnies ne remboursent pas les clients dont les vols ont été opérés mais proposent des avoirs si leurs billets sont annulés avant le départ du vol. Par ailleurs, les clients ayant acheté un package / séjour via un tour-opérateur ou leur billet en agence de voyages, doivent contacter leur agence de voyages ou tour-opérateur pour toute demande concernant leur voyage. Depuis deux mois Air Caraïbes permet aux agences de voyage de procéder au remboursement intégral et automatique des billets de leurs clients ayant effectué une demande.

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