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Au sommaire :

  • Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021

  • Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020

  • Air France : 56 vols par semaine vers les Outre-mer et Skytrax

  • Arianespace mise sur un rebond en 2021

  • Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars

  • Le nouveau couloir aérien testé par l’aéroport de Cannes-Mandelieu fait grand bruit

  • Ryanair : prévisions de trafic revues à la baisse et 737 MAX

  • Le classement 2020 des passeports les plus puissants pour voyager

  • Airemploi lance son nouveau site

  • Qatar Airways est à présent le premier opérateur mondial d’Airbus A350

 

Le transport aérien file tout droit vers une nouvelle année noire en 2021

LesEchos.fr – 8 Janvier 2021

Malgré les progrès de la vaccination, le trafic aérien européen devrait rester inférieur de 51 % à son niveau de 2019, selon les prévisions d’Eurocontrol. Les pertes des compagnies aériennes se chiffreront encore en milliards.

Les voeux n’y pourront rien changer : 2021 ne sera pas une bonne année pour le transport aérien, notamment en Europe. Si l’on peut espérer que le trafic reprendra au fur et à mesure des progrès de la vaccination et de la réouverture des frontières, le début de l’année ne marque encore aucun progrès. Et même dans les scénarios les plus optimistes, plusieurs années seront nécessaires pour retrouver le niveau de 2019.

Le transport aérien est en effet tombé très bas. Sur l’ensemble de l’année 2020, le nombre de vols comptabilisés par Eurocontrol dans le ciel européen (5 millions) a reculé de 55 % comparé à 2019 (11,1 millions). Soit 6,1 millions de vols perdus. Le point le plus bas a été atteint le 12 avril, avec un trafic en baisse de… 92,8 % ! Le trafic est ensuite remonté à 49 % au mois d’août avant de replonger à partir de septembre, pour terminer l’année en retrait de 73 %. Au 31 décembre, le nombre de vols commerciaux dans le ciel européen (7.199) ne représentait ainsi qu’un quart du nombre de vols de l’an dernier à la même date (26.770).

Pas de retour à la normale avant 2024

Le passage en 2021 n’a évidemment pas fait de miracle. A l’issue de la première semaine, le 6 janvier, le trafic aérien européen était encore à seulement 38 % de son niveau de 2019, selon Eurocontrol, avec une tendance à la baisse. Pour les prochains mois, il ne devrait guère dépasser les 40 %. Pour l’ensemble de l’année, Eurocontrol table sur 51 % du niveau de 2019, dans l’hypothèse d’une large vaccination des populations, le retour au niveau d’avant-crise n’étant pas prévu avant… 2026.

L’association du transport aérien international, l’IATA, est à peine plus optimiste. Selon son directeur général, Alexandre de Juniac, le trafic mondial retrouverait « 50 % à 60 % du niveau de 2010 à fin 2021 », tandis que le retour au niveau de 2019 interviendrait en 2024. Mais les prévisions de l’IATA ont été plusieurs fois revues à la baisse en 2020.

Seule certitude : toutes les compagnies continueront à perdre des fortunes en 2021. Après les 118 milliards de dollars de pertes cumulées de 2020, l’IATA prévoit encore 38,7 milliards de pertes en 2021 . Les plus performantes espèrent seulement ne plus brûler de cash pour les opérations à compter de l’été prochain. Mais pour la plupart des compagnies, des aides publiques et des injections de cash seront encore nécessaires, pour faire face à leurs engagements financiers et éviter le mur de la dette. En 2020, les compagnies aériennes ont en effet accumulé pour 220 milliards de dollars de dettes supplémentaires, indique l’IATA.

Des milliards d’euros de pertes pour Air France

Air France ne fait pas exception . La compagnie, qui s’est montrée jusqu’à présent très volontariste en matière d’offre, table pour cette année, sur 60 % de l’activité de 2019, contre 50 % en 2020. L’activité des personnels au sol et les personnels de cabines d’Air France, couverts par un accord d’activité partielle, pourrait encore se limiter à 50 % sur le premier semestre. « Nous tablons sur une reprise progressive du trafic à partir de l’été », explique-t-on chez Air France.

Néanmoins, Air France restera dans le rouge en 2021, avec une perte d’exploitation prévisionnelle de 2 milliards d’euros, selon les informations de « La Tribune », contre 3,6 milliards en 2020. Des pertes qui vont nécessiter une recapitalisation d’Air France, de KLM, ainsi que de Transavia. La filiale low cost aura toutefois la chance de renouer avec la croissance dès cette année, avec huit Boeing 737 supplémentaires prévus l’été prochain et deux de plus pour l’hiver suivant.

Aérien et environnement : les émissions réduites de moitié en 2020

Air-Journal.fr – 7 Janvier 2021

La perte de 6,1 millions de vols en Europe pour raison de pandémie de Covid-19 a eu un impact similaire sur les émissions de CO2 des compagnies aériennes, qui ont reculé de 56,7% sur les onze premiers mois de l’année selon Eurocontrol.

D’après les données du gestionnaire européen du contrôle aérien, l’année 2020 s’est terminée avec un trafic en baisse de 55% par rapport à celui de 2019. Au total, 5,0 millions de vols ont été opérés en 2020, contre 11,1 en 2019, une perte de 6,1 millions de vols. L’impact de la crise sanitaire a ramené les niveaux de trafic à ceux du milieu des années 1980, et le recul des émissions de gaz à effets de serre par les avions a été similaire à -56,7% entre janvier et novembre 2020 (trafic à -54,0% sur la même période). Eurocontrol note en particulier que cette baisse du nombre de vols a entrainé celle des retards : il y avait « peu ou pas de congestion » dans les aéroports européens en 2020, permettant « des profils de vol plus directs » et donc une diminution de la consommation.

Le Network Manager d’Eurocontrol a du coup « saisi l’opportunité » d’améliorer l’efficacité des vols, assouplissant plus de 1200 restrictions d’espace aérien depuis le début de la crise et sauvant pour les compagnies aériennes « jusqu’à 26.000 milles nautiques par jour ».

Les disparités entre nations européennes restent importantes : la France affiche une baisse des émissions de 55%, dans la moyenne européenne donc, la Belgique une baisse de 30,6% et la Suisse une baisse de 60,3%. Le « meilleur élève » est la Croatie avec -73,3%, et le « pire » le Luxembourg avec -13,8% – des résultats reflétant chez chacun l’impact des restrictions de voyage sur le transport aérien local, notamment avec les fermetures de frontières et l’arrêt répété du tourisme.

Les améliorations de la durabilité continuent de dépendre de la lutte contre les émissions des vols moyens et long-courriers, souligne Eurocontrol : 74,6% de toutes les émissions sont émises sur les vols de plus de 1500 km, même si dans une année normale comme 2019 ils ne représentaient que 29,8% des départs. Les vols entre 500 et 1500 km représentent de leur côté 21,6% des émissions mais 46,2% des départs, tandis que pour ceux de moins de 500 km (Paris – Bordeaux par exemple), le rapport d’Eurocontrol montre 3,8% des émissions pour 24,1% des vols.

Air France : 56 vols par semaine vers les Outre-mer et Skytrax

Air-Journal.fr – 8 Janvier 2021

La compagnie aérienne Air France renforce pour la saison estivale son offre vers les Antilles, la Guyane et la Réunion, avec un jusqu’à 56 vols par semaine au départ des deux aéroports parisiens permettant des correspondances vers l’ensemble de son réseau court, moyen et long-courrier. Elle et sa sœur KLM Royal Dutch Airlines sont désormais certifiées 4 étoiles au classement « Covid-19 Airline Safety Rating » de Skytrax.

Sous réserve évidemment de l’évolution de la pandémie de Covid-19, la compagnie nationale française planifie à partir de la fin mars 2021 un renforcement de sa desserte des Outre-mer, en particulier au départ de l’aéroport de Paris-CDG. Les vols vers la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et La Réunion seront assurés en Boeing 777-200ER et -300ER équipés des cabines Business, Premium Economy et Economy selon le communiqué d’Air France. Lancées en décembre dernier, les liaisons entre Roissy et les Antilles verront leurs fréquences augmenter, avec 7 vols par semaine de/vers chacune des deux îles ; celles vers Cayenne et Saint-Denis de La Réunion ouvriront respectivement les 2 et 6 avril 2021. Le programme de l’été 2021 est désormais le suivant :

De/vers Pointe-à-Pitre : 18 vols directs par semaine

11 vols directs par semaine au départ de Paris-Orly

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Charles de Gaulle

De/vers Fort-de-France : 14 vols directs par semaine

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Orly

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Charles de Gaulle

De/vers Cayenne : 10 vols directs par semaine

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Orly

3 vols directs par semaine au départ de Paris-Charles de Gaulle les mercredis, vendredis et dimanches à compter du 2 avril 2021

De/vers Saint-Denis de La Réunion : 14 vols directs par semaine

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Orly

7 vols directs par semaine au départ de Paris-Charles de Gaulle à compter du 6 avril 2021

Les réservations sont d’ores et déjà ouvertes dans l’ensemble des points de vente Air France, qui rappelle que dans le cadre de sa politique commerciale, elle propose actuellement des billets modifiables sans frais, quel que soit le tarif sélectionné, pour des voyages jusqu’au 30 septembre 2021.

« Avant tout voyage, Air France encourage ses clients à prendre connaissance des formalités en vigueur, notamment en matière de tests COVID, en consultant le site Traveldoc. La présentation d’un test COVID négatif est actuellement obligatoire pour tout déplacement vers les Outre-mer. Parce que la sécurité de ses clients et de ses personnels est sa priorité absolue, Air France maintient les mesures sanitaires Air France Protect avec le nettoyage renforcé des avions avant chaque départ, la prise de température lors de l’embarquement vers certaines destinations, et le port du masque chirurgical, rendu obligatoire tout au long du voyage ».

La compagnie de l’alliance SkyTeam et sa sœur néerlandaise au sein du groupe Air France-KLM viennent d’autre part d’être certifiéee « Covid-19 Airline Safety Rating » à l’issue de l’audit mondial réalisé par Skytrax, l’agence internationale de notation du transport aérien : elles ont obtenu 4 étoiles au classement, et Air France « se prépare d’ores et déjà à décrocher une 5ème étoile pour se hisser au niveau de sécurité le plus élevé ».

Cet audit, réalisé en décembre 2020 sur plusieurs vols moyen et long-courriers d’Air France, évalue selon un communiqué « la côte de sécurité sanitaire des compagnies aériennes, essentiellement l’efficacité et la cohérence des mesures sanitaires mises en place pour protéger leurs clients et leurs personnels de la Covid-19. Parmi elles, le nettoyage et la désinfection en aéroport et à bord, la signalétique, l’incitation à la distanciation physique, le respect du port du masque, la mise à disposition de gel hydroalcoolique, etc. ».

Air France « place la santé et la sécurité de ses clients et de ses personnels au cœur de ses préoccupations ». Depuis le début de la crise Coronavirus, la compagnie déploie les mesures sanitaires les plus strictes au sol comme en vol afin de garantir un voyage en toute sécurité. Regroupées sous le label « Air France Protect », ces mesures sont adaptées régulièrement en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. Catherine Villar, Directrice Expérience Client d’Air France, souligne : « Nous sommes fiers et honorés d’avoir obtenu cette certification. C’est le fruit d’un travail collectif, qui récompense l’investissement et l’agilité de nos équipes dans la mise en place de notre protocole sanitaire « Air France Protect », véritable gage de réassurance et de confiance pour nos clients ».

Arianespace mise sur un rebond en 2021

LesEchos.fr – 8 Janvier 2021

Arianespace annonce un carnet de commandes de 3,2 milliards d’euros et un chiffre d’affaires 2020 proche du milliard. Paradoxalement, l’opérateur européen de lancements spatiaux utilise essentiellement le lanceur russe Soyouz, en attendant l’entrée en service d’Ariane 6 en 2022.

Arianespace n’a plus en stock que 8 tirs sur la fusée européenne Ariane 5, qui a longtemps dominé le marché spatial avant l’arrivée de SpaceX.

Même dans une conjoncture difficile, Arianespace positive et bat des records : jamais l’opérateur européen de lancements spatiaux n’avait lancé autant de satellites, souligne son président, Stéphane Israël, qui déclare avoir bouclé un chiffre d’affaires de l’ordre du milliard d’euros comme par le passé, en dépit de la pandémie. Arianespace a conduit l’an dernier 10 lancements pour mettre en orbite 166 satellites, qui vont des nanosatellites de moins d’un kilo à des satellites géostationnaires de plus de six tonnes !

Dans le détail, le bilan n’est cependant guère reluisant pour l’industrie européenne des lanceurs. Arianespace n’a utilisé que trois fois Ariane 5, deux fois la fusée italienne Vega, mais cinq fois le fidèle et rustique lanceur russe Soyuz, qu’elle commercialise aussi mais qui reste fabriqué en Russie. Quant au lanceur Vega, il a eu une belle réussite, en septembre avec son premier tir multisatellites (53 microsatellites à bord) et un énorme raté, avec la perte de sa mission en novembre dernier.

Des commandes de 3,2 milliards d’euros

En dépit des retards de la fusée Ariane 6, dont le vol inaugural a été décalé à 2022, Arianespace promet une activité plus soutenue cette année. Avec un carnet de commandes de 3,2 milliards d’euros, l’opérateur doit notamment mettre en orbite la constellation OneWeb (15 tirs à réaliser avec Soyuz en 2021 et 2022), inaugurer au printemps la nouvelle version de la fusée Vega, et envoyer à bord d’Ariane 5 une mission à haut risque, l’envoi de l’énorme télescope James Webb de la Nasa.

A moyen terme, l’horizon paraît plus dégagé grâce, notamment, à une reprise du marché des satellites de télécommunications. En 2020, ce secteur a enregistré 20 commandes, contre six seulement en 2018. « Les carnets de commandes d’Ariane 5 et d’Ariane 6 se sont enrichis de sept satellites de télécommunications commerciaux et de cinq réservations pour des satellites institutionnels », observe Stéphane Israël. Plus que jamais, il rappelle que la compétitivité de son concurrent SpaceX s’alimente dans l’immense budget consacré par les Etats-Unis au spatial. « L’US Air Force a passé cet été un contrat pour 14 lancements à SpaceX pour 2,3 milliards de dollars, soit 180 millions de dollars par tir », déclare-t-il. Ce qui est trois fois le prix réclamé par SpaceX auprès de clients privés.

Davantage de contrats pluriannuels

Le patron d’Arianespace se félicite néanmoins de la prise de conscience européenne en faveur d’un soutien public au spatial, notamment avec le projet de la Commission européenne de créer une constellation européenne de télécommunications . Et pour la première fois, Bruxelles a l’intention de finaliser un contrat multimissions de l’ordre du milliard d’euros pour les nouvelles fusées Vega C et Ariane 6. Afin de donner au secteur de la visibilité, la Commission veut regrouper dans un contrat tous ses besoins de mise en orbite des constellations Galileo et Copernicus dans le cadre du budget pluriannuel 2021-2027.

Doutes sur la rentabilité des microlanceurs

Dans cette perspective, la filière des lanceurs pourra se reconcentrer sur son organisation. Stéphane Israël dit ainsi se réjouir de la création d’ un groupe de travail franco-allemand qui doit faire des propositions pour rationaliser l’industrie européenne des lanceurs. Selon lui, les microlanceurs en développement en Allemagne et dans d’autres pays européens sont intéressants pour tester de nouvelles transitions technologiques, dont bénéficiera toute l’industrie spatiale européenne. Il met toutefois en garde sur les difficultés commerciales. « Aucun microlanceur ne peut pour l’instant gagner d’argent sauf s’il est soutenu par des contrats militaires », estime-t-il, en rappelant que le seul microlanceur en service, la petite fusée Electron de la firme américaine Rocket Lab, a toujours pour principal client le ministère de la Défense américain.

Boeing 737 MAX : des mensonges à 2,5 milliards de dollars

Air-Journal.fr – 8 Janvier 2021

Accusé de complot en vue de commettre une fraude pour avoir caché des informations sur le MCAS lors de la certification du 737 MAX, Boeing a accepté de payer plus de 2,5 milliards de dollars pour échapper aux poursuites. Mais l’amende pénale n’est que de 243,6 millions pour les méfaits commis par seulement deux employés, le reste concernant les indemnisations des compagnies aériennes et un fonds de 500 millions à établir pour les familles des 346 victimes des crashes de Lion Air et Ethiopian Airlines.

Le ministère américain de la Justice (DoJ) a annoncé le 7 janvier 2021 avoir accusé le constructeur américain de « complot en vue de commettre une fraude », le procureur général adjoint David P. Burns déclarant que « les tragiques accidents du vol 610 de Lion Air et du vol 302 d’Ethiopian Airlines ont révélé la conduite frauduleuse et trompeuse des employés de l’un des principaux fabricants d’avions commerciaux au monde ». Les employés de Boeing ont « préféré le profit à la franchise en cachant à la FAA des informations importantes concernant l’utilisation de l’avion 737 MAX et en s’efforçant de dissimuler leur tromperie », a-t-il ajouté dans un communiqué. Avec pour résultat « d’entraver la capacité du gouvernement d’assurer la sécurité du public volant ».

Dans la foulée, Boeing a publié un communiqué expliquant qu’il avait conclu un accord avec le DoJ  « qui résout l’enquête du département relative à l’évaluation de l’avion Boeing 737 MAX par l’Administration fédérale de l’aviation (FAA). Dans le cadre de la résolution de Boeing avec le DOJ, le ministère a accepté de reporter les poursuites contre la société, à condition que Boeing respecte les obligations énoncées dans un accord de poursuite différée de trois ans, après quoi l’accusation sera rejetée ».

En vertu de cet accord, Boeing « paiera une amende de 243,6 millions de dollars et fournira 500 millions de dollars d’indemnisation supplémentaire aux familles des personnes perdues dans les accidents de Lion Air et d’Ethiopian Airlines. L’accord comprend également un engagement à fournir 1,77 milliard de dollars aux compagnies aériennes clientes de Boeing dans le cadre des efforts continus de la société pour indemniser ces clients des pertes financières résultant de l’échouement du 737 MAX ».

L’accord avec le DoJ est basé « sur le comportement de deux anciens employés de Boeing et sur leur omission intentionnelle d’informer le FAA Aircraft Evaluation Group (AEG), le groupe au sein de la FAA chargé de déterminer la formation des pilotes, des modifications apportées au système d’augmentation des caractéristiques de manœuvre (MCAS). À la suite de ce comportement, l’accord stipule que la FAA AEG n’était pas pleinement informée de la plage de fonctionnement étendue du MCAS lorsqu’elle a pris ses décisions en matière de formation pour le MAX. Tout en se concentrant sur la conduite de ces deux anciens employés, l’accord reconnaît que d’autres employés de Boeing ont informé d’autres responsables et organisations de la FAA de l’extension de la plage de fonctionnement de MCAS dans le cadre de la certification du 737 MAX ».

L’annonce de l’accord par Boeing s’est accompagnée d’un « dépôt 8-K auprès de la Securities and Exchange Commission, qui indiquait que la société avait imputé 743,6 millions de dollars aux résultats en relation avec ses engagements en vertu de l’accord ».

Le PDG de Boeing David L. Calhoun a déclaré dans une note aux employés : « Je suis fermement convaincu que la conclusion de cette résolution est la bonne chose à faire pour nous – une mesure qui reconnaît de manière appropriée à quel point nous n’avons pas respecté nos valeurs et attentes. Cette résolution nous rappelle sérieusement à tous à quel point notre obligation de transparence envers les régulateurs est critique, et les conséquences auxquelles notre entreprise peut faire face si l’un d’entre nous ne répond pas à ces attentes ».

L’accord stipule que Boeing a accepté de continuer à coopérer avec les autorités pour toutes les enquêtes en cours ou à venir, et s’est engagé à rapporter aux autorités tout exemple ou soupçon de fraude commise par un de ses employés. Le DoJ a toutefois renoncé à imposer un inspecteur de conformité indépendant au constructeur, et les poursuites criminelles seront définitivement abandonnées au bout de trois ans si Boeing respecte les termes de l’accord. Une condamnation criminelle de la société aurait pu lui coûter certains contrats militaires.

L’ensemble laisse toutefois une impression de mansuétude : les 1,77 milliards de dollars destinés aux compagnies aériennes ont déjà été budgétés par Boeing selon ses propres précédentes déclarations financières, leur indemnisation ayant débuté en décembre 2019. Le constructeur a déjà estimé à 20 milliards de dollars le coût de la crise du MAX.

Et surtout, la justice semble décrire cette crise comme le résultat des actions de seulement deux employés « ayant préféré le profit à la franchise » (dont le chef pilote Mark Forkner), comme si Boeing dans son ensemble n’avait pas profité des mensonges entourant le MCAS lors de la certification du monocouloir remotorisé. Le DoJ explique d’ailleurs pour justifier l’absence d’inspecteur indépendant que « la mauvaise conduite n’était ni généralisée dans toute l’organisation, ni commise par un grand nombre d’employés, ni facilitée par la haute direction ». Alors qu’en mars dernier, la Commission des Transports enquêtant sur les crashes évoquait la « culture de dissimulation » de Boeing et la pression financière pour accélérer l’arrivée du 737 MAX sur le marché. Et même David Calhoun, nommé en janvier 2020 à la place de Dennis Muilenburg, accusait ce dernier dans le New York Times d’avoir « stimulé la production au détriment de la qualité des avions » et plus tard d’avoir « fait pression sur les régulateurs alors qu’il cherchait à mettre fin à l’immobilisation » des 737 MAX dans le monde, décrétée en mars 2019 après le deuxième accident.

Peter DeFazio, président de la Commission des Transports, a d’ailleurs qualifié hier l’accord de « tape sur les doigts et une insulte aux victimes » : il évite « toute responsabilité réelle en termes d’accusations criminelles », a-t-il déclaré dans le Seattle Times, et « cette tentative de changer le comportement des entreprises est pathétique… La haute direction et le conseil d’administration de Boeing n’ont pas été tenus de rendre des comptes, et en fait, l’ancien PDG a dégagé plus de 60 millions de dollars ».

Le nouveau couloir aérien testé par l’aéroport de Cannes-Mandelieu fait grand bruit

Nicematin.com – 6 Janvier 2021

Un nouveau couloir aérien a été testé pour l’aéroport Cannes-Mandelieu. Un problème pour des communes de l’ouest, dont Grasse, craignant d’être touchées, à leur tour, par les nuisances

Tout est parti d’une délibération « anodine » sur le plan de mobilité de la Ville de Grasse, le 8 décembre dernier. Les élus parlaient, alors, de vélos électriques.

Lancé dans une digression, Patrick Isnard (RN) se fait le relais de riverains qui ont vu, quelques semaines auparavant, des « avions passer au-dessus de leur tête ».

Assure avoir entendu parler d’une nouvelle trajectoire pour rejoindre l’aéroport de Cannes-Mandelieu, qui impacterait la commune en termes de nuisances.

Du même genre qui alimente, depuis de très longues années, le débat des élus et associations du bassin cannois, aux prises avec les jets et la trajectoire VPT17, « en trombone ».

Concluant son propos en demandant si les villes du littoral ne chercheraient pas, avec cette alternative – étudiée et proposée par ces dernières à la direction générale de l’aviation civile – à « refiler le bébé » à leurs voisins plus en amont.

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres. Deux jours plus tard, en conseil communautaire, le président Jérôme Viaud proposait une motion (adoptée à l’unanimité) pour dire « non » à la trajectoire Nord-Ouest.

Le début d’une « guerre des airs » entre les deux territoires ? Le point sur le dossier avec les différents protagonistes.

Deux communautés d’agglo, une seule vision ?

Si la polémique enfle depuis plusieurs semaines, Jérôme Viaud, président de la communauté d’agglomération du Pays de Grasse, l’assure : ce dossier le préoccupe depuis pas mal de temps. On n’en demandait pas moins du vice-président du Département en charge de l’environnement, accusé par ses détracteurs de s’être saisi du dossier seulement depuis que les nuisances générées par les tests de la trajectoire Nord-Ouest touchent le sud de la cité des parfums.

Les élus de l’opposition, eux, le questionnent sur la volonté commune des deux communautés d’agglomération de trouver une solution qui contenterait tout le monde. Martelant que « les élus du bord de mer ne doivent pas dicter leur loi. »

Mais Jérôme Viaud le maintient : lui et David Lisnard, président de la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins, sont sur la même longueur d’onde.

« La CAPG et la CACPL tra-vaillent ensemble et en parfaite phase sur la question de l’aéroport », soutient Jérôme Viaud. Interrogés par Nice-Matin, certains maires détaillent leurs positions ci-dessous…

Ryanair : prévisions de trafic revues à la baisse et 737 MAX

Air-Journal.fr – 8 Janvier 2021

La compagnie aérienne low cost Ryanair a réduit d’au moins 5 millions de passagers ses prévisions de trafic pour l’année financière en cours, en raison des nouvelles restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19. Ses premiers Boeing 737 MAX seront « probablement » déployés initialement sur des lignes britanniques.

L spécialiste irlandaise du vol pas cher à annoncé le 7 janvier 2021 que les confinements récemment annoncés en Irlande, au Royaume-Uni « et dans un petit nombre d’autres pays de l’UE » vont réduire considérablement son programme ses horaires de vol et ses prévisions de trafic en janvier, février et mars. Ryanair s’attend maintenant à une baisse de son trafic en janvier à moins de 1,25 million de passagers ; et les nouvelles restrictions liées à la crise sanitaire « pourraient également réduire le trafic de février et mars à aussi peu que 500.000 passagers par mois ».

La low cost va donc réduite son offre dès le 21 janvier, avec pour conséquence « peu voir aucun vol » entre l’Irlande et le Royaume-Uni « jusqu’à ce que ces restrictions de voyage draconiennes soient supprimées ». Tous les clients concernés par ces annulations de vols supplémentaires et d’autres restrictions de voyage recevront des e-mails les informant de leurs droits à des changements de réservation gratuits et ou des remboursements de billet d’avion.

Les nouvelles réductions réduiront les prévisions de trafic de Ryanair pour l’année complète (à fin mars 2021) des « moins de 35 millions » jusqu’ici attendus à « entre 26 et 30 millions de passagers ». Ryanair ne s’attend toutefois pas à ce que cette réduction du trafic ait une « incidence importante » sur sa perte nette pour l’année se terminant le 31 mars 2021, car « bon nombre de ces vols auraient été déficitaires ».

Un porte-parole de Ryanair a déclaré dans un communiqué : « L’OMS a précédemment confirmé que les gouvernements devraient faire tout leur possible pour éviter les confinements brutaux, car ils « ne se débarrassent pas du virus ». Les restrictions de voyage en Irlande sont déjà les plus strictes d’Europe, et ces nouvelles restrictions de vol sont donc inexplicables et inefficaces lorsque l’Irlande continue d’exploiter une frontière ouverte entre la République et l’Irlande du Nord. Étant donné que le troisième confinement de l’Irlande ne se débarrassera pas du virus Covid, il incombe au gouvernement irlandais d’accélérer le déploiement des vaccins ».

Côté flotte, le CEO de Ryanair Eddie Wilson a déclaré jeudi sur la radio Newstalk que les premiers Boeing 737 MAX étaient toujours attendus pour l’été, et seront déployés initialement « probablement au Royaume Uni ». La compagnie aérienne espère recevoir entre 30 et 40 737-8 200, sur une commande totale récemment portée à 210 exemplaires fermes. Une autre commande serait dans les cartons « d’ici les 18 prochains mois », déclarait en décembre le CEO du groupe Ryanair Holdings Michael O’Leary.

Rappelons que Ryanair est compagnie de lancement de l’avion de 197 sièges, qui n’est pas encore certifié (VietJet Air en a commandé 28). Le feu vert de l’EASA au retour dans les airs des MAX en Europe est attendu d’ici la fin du mois.

Le classement 2020 des passeports les plus puissants pour voyager

LesEchos.fr – 8 Janvier 2021

D’après le classement annuel du cabinet Henley & Partners, les Japonais demeurent les voyageurs les plus exemptés de visas lorsqu’ils traversent des frontières. La zone Asie-Pacifique truste les premières marches du podium – une tendance qui devrait se confirmer post-pandémie de Covid-19.

Aucun passeport n’est assez « puissant » pour donner accès à l’ensemble des pays du monde sans visa.

Le « pouvoir » d’un passeport semble aujourd’hui bien différent à l’aune de la pandémie de Covid-19 , sachant qu’il est encore difficile de cerner comment nous pourrons nous déplacer après la vaccination. Mais les Japonais semblent avoir un train (ou un avion…) d’avance.

Pour la troisième année consécutive, le pays se trouve en 2020 en tête du classement mondial des passeports « les plus puissants », révélé par le cabinet anglo-saxon Henley & Partners. Ses détenteurs sont ceux qui sont le plus exemptés de visas lorsqu’ils voyagent à l’étranger.

L’Asie-Pacifique en vedette

Les Asiatiques continuent d’avoir les « Sésames » les plus universels, dans ce classement qui ne prend pas en compte les restrictions actuelles liées au coronavirus. Le pays du Soleil levant se retrouve à nouveau sur la première marche. Une personne en possession d’un passeport japonais peut ainsi se rendre dans 191 destinations différentes sans avoir besoin de visa

Singapour figure en deuxième position, avec 190 destinations. La Corée du Sud et l’Allemagne arrivent ex aequo à la troisième place, avec 189 destinations. La France, qui était quatrième, perd deux places et se retrouve sixième, avec un accès libre à 186 pays.

Un temps d’avance sur la pandémie

Un peu plus bas dans le top 10, on retrouve la Nouvelle Zélande et l’Australie. La prépondérance de l’Asie-Pacifique est relativement nouvelle depuis la création de ce classement il y a seize ans.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et les pays de l’Union européenne ont traditionnellement régné en maître mais, selon le rapport de Henley & Partners, « les experts suggèrent que la position de force de la région Asie-Pacifique se poursuivra car ce sont parmi les premiers pays à se remettre de la pandémie ».

Quant aux pires passeports pour voyager sans visa, il y a la Corée du Nord (39 destinations), la Libye, le Népal (38), les Territoires palestiniens (37), la Somalie et le Yémen (33), le Pakistan (32), la Syrie (29), l’Iraq (28) et l’Afghanistan (26).

Airemploi lance son nouveau site

Air-Journal.fr – 7 Janvier 2021

Airemploi Espace Orientation, association de référence pour la promotion des métiers et des formations des secteurs de l’industrie aéronautique et spatiale et du transport aérien, lance son nouveau site internet.

Le nouveau site de l’association, créée il y a plus de 20 ans par Air France, le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) et la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation Marchande), se veut « d’un format plus ergonomique, adoptant une navigation claire et intuitive », et « s’adapte à tous types d’écran. Il s’inscrit selon Airemploi dans la volonté de rendre toujours plus accessibles les métiers et formations autour de l’avion aux scolaires, étudiants, personnes en insertion, demandeurs d’emploi et salariés.

Airemploi met à disposition près de 80 fiches métiers, « illustrées par des portraits vidéos de professionnel·les ou à partir des environnements de travail (atelier de fabrication, de maintenance, piste ou aérogare par exemple), grâce à la rubrique « les métiers par univers ».

« Que vous soyez collégien, lycéen, étudiant, demandeur d’emploi ou salarié, vous trouverez dans la rubrique ressources d’orientation tous les documents et sites utiles pour construire votre projet professionnel ».

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Airemploi met également à disposition les ressources pour trouver une formation dans l’industrie aéronautique et spatiale ou le transport aérien, grâce à sa carte interactive des formations – et des conseils pour financer cette formation.

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Enfin il est possible de trouver dans la rubrique agenda toutes les dates des salons et forums où sera présente l’équipe d’Airemploi, ou de prendre directement rendez-vous pour un conseil plus individualisé (rubrique contact). Airemploi intervient également à la demande, des établissements scolaires ou d’autres organismes.

Qatar Airways est à présent le premier opérateur mondial d’Airbus A350

Air-Cosmos.com – 7 Janvier 2021

La compagnie de Doha a reçu a la fin de l’année la livraison de son 53eme Airbus A350. Elle devient ainsi le plus important exploitant mondial du dernier modèle long courrier d’Airbus, devant Singapore Airlines.

Malgré une année 2020 très difficile, Qatar Airways continue à s’accroître et à renouveler sa flotte. La compagnie de Doha a ainsi conclu l’année en recevant livraison de son 53eme Airbus A350. Qatar Airways devient ainsi le plus important exploitant mondial de l’Airbus A350 (devant Singapore Airlines), avec 34 Airbus A350-900 et 19 Airbus A350-1000 (dont Qatar Airways était la compagnie de lancement).

3 nouveaux Boeing 777 cargo

Qatar Airways, pour sa filiale cargo, a par ailleurs en tout début d’année réceptionné trois Boeing 777 cargo. Au total, la division cargo de Qatar Airways dispose à présent d’une flotte de 30 appareils, avec 2 Boeing 747 cargo, 24 Boeing 777 cargo et 4 Airbus A330 cargo. Qatar Airways a annoncé qu’elle allait positionner ces nouveaux avions sur ses lignes régulières et ses vols charters cargo, notamment pour le transport de marchandises sensibles au temps et à la température, comme les vaccins contre la Covid-19. Qatar Airways Cargo rappelle que, durant l’année 2020, elle a effectué plus de 500 vols vers les régions les plus touchées par la crise sanitaire. En collaboration avec les gouvernements et les ONG, elle a aussi transporté plus de 250 000 tonnes de fourniture médicale et d’aide dans le monde entier.