Au sommaire :
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Une reprise décevante du trafic de passagers en octobre (IATA)
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Déconfinement en France : rien ne change pour le transport aérien
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Aveyron : L’aéroport de Rodez cherche de nouvelles pistes pour se développer
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Aéroport Toulouse Blagnac : six millions de passagers en moins et une année comparable à 1989
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Voyages d’affaires – Nouveau partenariat entre Amadeus, Booking.com et Conferma Pay
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Amadeus et AXA Partners s’associent pour rendre les voyages d’affaires plus sûrs
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Plan de départs volontaires chez Aéroports de Paris : le Département du Val-de-Marne veut sauver Orly
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L’aéroport de Genève accusera une perte annuelle de 130 millions de francs
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3e épisode de la série « les grands oubliés » : quel avenir dans et pour le tourisme ?
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Montpellier : pour les opposants au développement de l’aérien, il est temps de dire stop
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Aide publique à KLM : Greenpeace déboutée
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Le géant européen du tourisme TUI table sur un retour à la normale en 2022
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Air Austral : des conditions exceptionnelles flexibles pour rassurer
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Aéroport de Lille : programme des fêtes et sondage encourageant
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CMA CGM était intéressé par Corsair avant de toper avec Air Caraïbes-French Bee
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Corsair repart vers Mayotte
Une reprise décevante du trafic de passagers en octobre (IATA)
Air Journal – 10/12/2020
Selon l’Association du transport aérien international (IATA), la reprise « décevante » du trafic passager en octobre 2020 (-70,6%) s’explique en partie par le faite que le trafic intérieur était encore en baisse de 40,8 % par rapport à l’année précédente. L’Europe est la seule région à constater un recul du trafic deux mois consécutivement, tandis qu’à l’opposé l’Afrique affiche la meilleure progression.
Comme pour confirmer ses prévisions déjà pessimistes de fin septembre (-66% des niveaux de 2019) pour cette année marquée par la pandémie de Covid-19, l’IATA vient de dévoiler des résultats guère meilleurs pour le seul mois d’octobre 2020. La demande totale (mesurée en kilomètres-passagers payants, ou RPK) était en baisse de 70,6% par rapport à octobre 2019, « une modeste amélioration comparativement au déclin de 72,2 % en glissement annuel enregistré en septembre ». La capacité était en baisse de 59,9%, tandis que le coefficient d’occupation moyen des avions des compagnies aériennes a chuté de 21,8 points de pourcentage pour s’établir à 60,2%.
• Le trafic de passagers internationaux en octobre était en baisse de 87,8% par rapport à octobre 2019, pratiquement inchangé par rapport au déclin de 88,0% en glissement annuel enregistré en septembre. La capacité était inférieure de 76,9% comparativement à l’année précédente, et le coefficient d’occupation perdait 38,3 points de pourcentage pour s’établir à 42,9%.
• La demande intérieure « explique la modeste reprise observée », le trafic intérieur en octobre étant en baisse de 40,8 % par rapport à l’année précédente. Ce résultat constitue une amélioration comparativement au déclin annuel de 43,0% enregistré en septembre. La capacité était inférieure de 29,7 % par rapport à 2019, et le coefficient d’occupation perdait 13,2 points de pourcentage pour s’établir à 70,4 %.
« Les récentes éclosions de COVID-19 et le recours persistant des gouvernements aux mesures de quarantaine lourdes ont eu pour résultat un autre mois catastrophique pour les voyages aériens », a déclaré dans un communiqué Alexandre de Juniac, PDG de l’IATA. « Alors que le rythme de la reprise est plus rapide dans certaines régions, le portrait d’ensemble des voyages internationaux est morose. La reprise inégale est plus prononcée dans les marchés intérieurs, la Chine ayant presque entièrement rétabli son
marché intérieur, tandis que d’autres marchés demeurent profondément déprimés », a-t-il ajouté.
Marchés de passagers internationaux :
Les compagnies aériennes d’Europe ont vu la demande fondre de 83,0% en octobre, comparativement à l’année précédente, après un déclin de 81,2% en septembre. « Pour un deuxième mois consécutif, l’Europe a été la seule région à constater une détérioration du trafic ». La capacité a diminué de 70,4%, et le coefficient d’occupation a perdu 36,7 points de pourcentage pour s’établir à 49,5%.
Les transporteurs d’Afrique ont enregistré une chute de trafic de 78,6% en octobre, soit une amélioration comparativement à la baisse de 84,9% observée en septembre. « C’est la meilleure performance parmi toutes les régions ». La capacité a diminué de 67,5%, et le coefficient d’occupation a perdu 23,8 points de pourcentage pour s’établir à 45,5%.
Les transporteurs d’Amérique du Nord signalent une chute du trafic de 88,2% en octobre, soit une légère amélioration comparativement au déclin de 91,0% enregistré en septembre. La capacité a diminué de 73,1%, et le coefficient d’occupation a perdu 46,2 points de pourcentage pour s’établir à 36,2%.
Les transporteurs d’Amérique latine ont connu une baisse de trafic de 86,0% en octobre, par rapport à octobre 2019. « La région enregistre ainsi la plus importante amélioration par rapport à septembre », alors que la demande était en baisse de 92,3% en glissement annuel. La capacité en octobre a diminué de 80,3 % et le coefficient d’occupation des sièges a perdu 23,5 points de pourcentage pour s’établir à 57,7 %, le taux le plus élevé parmi les régions.
Les transporteurs du Moyen-Orient ont enregistré une baisse de trafic de 86,7% en octobre, soit une amélioration par rapport à la baisse de 89,3% constatée en septembre. La capacité a plongé de 73,6%, et le coefficient d’occupation des sièges a perdu 36,6 points de pourcentage pour s’établir à 37,0%.
Les transporteurs d’Asie-Pacifique ont enregistré en octobre une chute de 95,6% du trafic comparativement à la même période l’an dernier, soit le même résultat qu’en septembre. « La région souffre encore du déclin prononcé du trafic ». La capacité a plongé de 88,5% et le coefficient d’occupation des sièges a perdu 49,4 points de pourcentage pour s’établir à 30,3%, « le taux le plus faible parmi toutes les régions ».
Marchés de passagers intérieurs :
Le trafic intérieur en Chine était en baisse de seulement 1,4% en octobre, comparativement à octobre 2019. L’économie nationale était presque normale et les bas tarifs ainsi que les propositions « vol à volonté » ont stimulé la demande. Le trafic intérieur en Russie est revenu en territoire de décroissance en octobre, avec une baisse de 10% après deux mois de croissance. Les nouveaux cas de COVID-19 « ont éprouvé la confiance des voyageurs, malgré le peu de restrictions affectant les voyages intérieurs », souligne l’IATA.
« La crise est impitoyable. Nos dernières prévisions économiques indiquent que les compagnies aériennes vont perdre 118,5 milliards $ cette année, c’est-à-dire 66 $ pour chaque passager transporté. En supposant que les frontières rouvrent d’ici le milieu de 2021, l’industrie perdra « seulement » 38,7 milliards $ en 2021. Il est temps que les gouvernements agissent. Le soutien de 173 milliards $ accordé jusqu’ici a permis à l’industrie de survivre, mais il en faut davantage pour que l’industrie se rende à l’été. L’IATA a signalé plusieurs
options de stimulation du marché qui pourraient soutenir la viabilité des routes aériennes tout en encourageant les gens à voyager. Sans la contribution de 3500 milliards $ de l’aviation au PIB mondial, il ne peut y avoir de reprise économique d’envergure », conclut M. de Juniac.
Déconfinement en France : rien ne change pour le transport aérien
Air Journal – 11/12/2020
Les passagers des compagnies aériennes ne sont pas concernés par les nouvelles annonces du gouvernement français jeudi sur les règles du déconfinement à partir du 15 décembre : les billets d’avions restent une justification « tolérée » pour aller à l’aéroport ou en sortir durant le couvre-feu.
Face à une pandémie de Covid-19 semblant stagner en France, le gouvernement a annoncé hier de nouvelles règles pour les déplacements à partir de mardi prochain. La principale concernant les voyageurs est celle d’un couvre-feu avancé de 21h00 à 20h00 (sauf le 24 décembre), mais le ministre de l’intérieur Gérard Darmanin l’a confirmé : « les Français pourront partir en vacances dans la journée. Mais entre 20h00 et 6h00 du matin, il faut rester chez soi ou dans son lieu de vacances sans sortir », une tolérance étant appliquée « dès lors que vous avez un justificatif (billet de train, d’avion) pour voyager pendant les heures de couvre-feu ».
Pour ceux qui doivent se rendre à l’aéroport ou le quitter en train, la SCNF a déclaré que « tous les TGV Inoui, Ouigo, Intercités, et trains internationaux prévus circuleront normalement » à partir du 15 décembre et pendant toute la période des fêtes de fin d’année.
Comme annoncé par le Président Emmanuel Macron en novembre, les déplacements interrégionaux sont de nouveau autorisés à partir de mardi – ce qui avait provoqué fin novembre une ruée sur les réservations et l’ouverture de nombreuses « routes éphémères » sur le réseau domestique. Une excellente nouvelle pour Marc-André Gennart, directeur général de l’aéroport de Lille interrogé par La Voix du Nord : « en novembre, nous avons enregistré 5 à 10% d’activité par rapport au mois de novembre 2019. Environ 80% du personnel était en activité partielle. À partir du 15 décembre, les compagnies aériennes avaient déjà prévu des capacités à hauteur d’environ 70% de l’activité par rapport à la même période l’année dernière », a-t-il déclaré.
Le soulagement est encore plus fort dans les territoires d’Outre-mer, qui ne seront pas concernés par la mesure du couvre-feu imposé dès mardi en métropole. On notera toutefois que la Nouvelle-Calédonie a annoncé hier la suspension de tous les vols passagers internationaux « jusqu’à nouvel ordre » à l’aéroport de Nouméa, une « mesure à titre préventif afin de garantir la prise en charge des passagers et la sécurité de tous les Calédoniens » selon le président du gouvernement Thierry Santa cité par La 1ère. Police et gendarmerie sont mobilisées face aux violences autour de la vente d’une usine, alors qu’elles sont habituellement « sollicitées dans le cadre des vols de rapatriement et des quatorzaines ».
Aveyron : L’aéroport de Rodez cherche de nouvelles pistes pour se développer
La Dépêche – 11/12/2020
L’aéroport de Rodez-Aveyron a traversé, ces derniers mois, une crise sans précédent. Les mesures sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19 ont entraîné un arrêt brutal et total du trafic aérien durant plusieurs semaines.
Cependant, depuis, les rotations ont repris entre Paris et Rodez à un rythme qui se limite pour le moment à trois vols par semaine, jusqu’au 18 décembre (lire ci-contre). » Nous avons choisi, avec la compagnie Amélia, qui assure les liaisons entre Rodez et Paris, de cibler la reprise du trafic sur des jours où la fréquentation peut être élevée « , explique Vincent Meneguetti, directeur de l’aéroport Rodez-Aveyron.
« On sent que les gens ont envie de reprendre l’avion, de voyager, poursuit-il. Ils sont très réactifs dès que des possibilités de partir sont proposées. Nous essayons donc de proposer des vols qui puissent correspondre avec leurs attentes. »
Pour autant, le trafic aérien est loin d’avoir repris comme avant la crise. « La reprise va être très lente, concède Vincent Meneguetti. Je pense que nous allons monter en puissance jusqu’au mois de juin ou juillet, pour une reprise un peu plus importante au mois de septembre prochain. »
Mais difficile d’y voir clair en cette période soumise aux différentes annonces gouvernementales.
Toutefois, « si l’on regarde du côté de la Chine, on s’aperçoit que les vols domestiques ont retrouvé leur niveau de 2019 », glisse Vincent Meneguetti.
Alors, comment peut se positionner un aéroport tel que celui de Rodez-Aveyron ? Pour son directeur, cette crise sanitaire doublée d’une crise économique a mis en exergue une tendance qui se dessine et pourrait bénéficier à l’aéroport aveyronnais : « Pour les entrepreneurs, les entretiens par ordinateurs interposés ne pourront jamais remplacer une rencontre physique, l’échange. Je pense que beaucoup d’entrepreneurs aveyronnais en sont conscients. C’est pour cela que notre aéroport a toute sa place dans l’environnement économique du département et surtout, qu’il a vocation à se développer. »
Centre de maintenance
Comme ouvrir de nouvelles lignes domestiques à destination de grandes ou moyennes villes.
D’autres pistes de réflexion ont été engagées pour diversifier les activités de l’aéroport : une école de formation pour pilote de drone, développer l’aviation d’affaire avec des appareils qui peuvent transporter une petite dizaine de passagers, etc.
Aussi, Vincent Meneguetti expose le projet d’installation d’une partie du centre de maintenance de la compagnie Amélia, aujourd’hui basé à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). « Nous traitons déjà la gestion de certains vols de la compagnie, il y a des pistes de développement de ce côté-là également. Amélia est une compagnie qui se porte bien », avance le directeur de l’aéroport Rodez-Aveyron. Des dossiers qui, malgré les incertitudes du moment, « avancent bien. Le potentiel de cet aéroport mérite d’être utilisé ».
La compagnie Ryanair prévoit de reprendre ses vols d’ici mars
Les rotations de la compagnie irlandaise, Ryanair, pourraient reprendre d’ici quelques mois depuis l’aéroport de Rodez-Aveyron., si les conditions sanitaires le permettent.
Ainsi, les vols vers Charleroi, en Belgique, depuis Rodez seront assurés deux fois par semaine, du 29 mars au 30 octobre.
Les vols vers l’aéroport de Londres Stansted partiront à raison de deux fois par semaine, du 3 juin au 30 septembre. Les avions de Ryanair décolleront en direction de Dublin du 4 juin au 27 septembre, avec deux allers-retours par semaine.
Enfin, les vols vers Manchester décolleront du 2 juin au 28 juillet avec, là aussi, deux allers-retours par semaine.
Nouveaux horaires pour Rodez-Paris
De nouveaux horaires sont proposés par la compagnie Amélia, sur la ligne Rodez-Paris. Ce programme de vol est valable jusqu’au 18 décembre prochain.
Aucune liaison n’est effectuée les mardis, jeudis, samedis et dimanches.
Lundi (14 décembre), mercredi (16 décembre) : départ de Rodez à 6h45, arrivée à Paris à 8 heures. Départ de Paris à 20h10, arrivée à Rodez à 21h15.
Vendredi (11 et 18 décembre) : départ de Rodez à 18h15, arrivée à Paris à 19h30. Départ de Paris à 20h10, arrivée à Rodez à 21h25.
Aéroport Toulouse Blagnac : six millions de passagers en moins et une année comparable à 1989
France Bleu – 10/12/2020
Le président du directoire de l’aéroport de Toulouse Blagnac Philippe Crébassa fait le point sur l’année 2020 et sur la baisse d’activité à l’aéroport. Il compte seulement trois millions de passagers pour le moment et espère évidemment un allègement des contraintes pour Noël.
L’aéroport de Toulouse Blagnac ouvre ce jeudi matin un centre de tests antigéniques et se prépare à accueillir les voyageurs des vacances de fin d’année. On revient sur cette année extrêmement compliquée avec le président du directoire de l’aéroport de Toulouse Blagnac Philippe Crébassa. Le directeur toulousain insiste sur le fait que tout le secteur souffre et a besoin de la bouffée d’air de Noël. » C’est une période très difficile pour tous les acteurs du transport aérien. Une étude montre estime que 200 aéroports en Europe pourraient être en cessation de paiement dans les mois à venir. Donc nous avons besoin d’un allègement des restrictions de circulation au moins en Europe. »
30 destinations pour Noël
Les chiffres qui se dessinent pour l’année 2020 sont terribles. Mais tout est prêt pour une petite reprise pour Noël à Toulouse. « Nous avons fini le mois de novembre à 9 % de notre trafic tel qu’il était en 2019 et nous nous sommes préparés à offrir les meilleures conditions de voyages à nos passagers qui pourraient partir vers 30 destinations contre 10 actuellement. »
Et s’il faut comparer avec les autres années, il faut remonter très loin pour trouver des chiffres aussi bas : « Quand on regarde les chiffres entre le 30 mars et le 30 novembre le chiffre du trafic en moins a atteint 84 %. Nous espérons que le mois de décembre permettra une embellie. L’an dernier nous avons accueilli 9,6 millions de passagers contre trois millions cette année. Ce qui nous ramène en volume d’activité à l’année 1989.
Les clôtures de compte ne sont pas faites mais évidemment l’activité sera en perte. Mais l’aéroport va finir l’année avec une trésorerie sécurisée grâce au plan d’économie mis en place dès avril. Nous sommes soutenus avec tous nos actionnaires. Ils sont unanimes pour protéger l’emploi et l’entreprise. Et pour les protéger nous avons fait le choix de prolonger le chômage de partiel. »
Et le directeur ajoute que la reprise normale du trafic n’est pas imaginée avant 2025.
Voyages d’affaires – Nouveau partenariat entre Amadeus, Booking.com et Conferma Pay
Déplacements Pros – 9/12/2020
Aujourd’hui, plus que jamais, la dernière chose dont un voyageur d’affaires souhaite se préoccuper est la manière dont il va régler son voyage ou son séjour à l’hôtel. Ce paiement doit être simple et automatisé afin de ne pas constituer un stress supplémentaire.
C’est pourquoi Amadeus, Booking.com et Conferma Pay s’associent pour offrir aux voyageurs d’affaires une procédure de paiement simplifié au moment du check-out.
Ce nouveau mode de paiement vient renforcer le partenariat entre Amadeus et Booking.com. Le nombre d’établissements Booking.com pouvant être réglés avec Amadeus Hotel Billback est passé de 20 % à 80 %. Les voyageurs d’affaires peuvent accéder à la grande majorité des hôtels Booking.com, soit plus d’un million d’établissements, à travers la plateforme Amadeus, conçue pour répondre aux besoins de leurs clients en matière de voyages d’affaires. Ces établissements peuvent facturer directement l’entreprise du voyageur ou l’agence de voyages, grâce à l’utilisation de cartes virtuelles.
Lorsque les voyages d’affaires sont organisés via des solutions Amadeus (comme Amadeus Selling Platform Connect, Amadeus Web Services et Amadeus cytric Travel & Expense), Conferma Pay génère automatiquement un numéro de carte virtuelle, que Booking.com envoie ensuite à l’hôtel. Au moment du paiement, l’établissement charge la réservation sur la carte virtuelle, les données de réservation et de paiement étant ensuite rapprochées. Amadeus facilite la communication entre Conferma Pay et Booking.com, qui peut désormais contacter directement chaque hôtel et fournir les informations de paiement.
Amadeus Hotel Billback, qui peut également être associée à Amadeus B2B Wallet, est une solution globale qui évite au collaborateur d’engager des dépenses sur sa carte personnelle. Elle offre également aux entreprises une visibilité complète sur les séjours hôtel. Les cartes virtuelles sont simples à réconcilier pour les agents de voyages, elles réduisent les risques de fraude et permettent aux entreprises de suivre leurs dépenses.
Amadeus et AXA Partners s’associent pour rendre les voyages d’affaires plus sûrs
Déplacements Pros – 10/12/2020
Amadeus et AXA Partners vont déployer, dans un premier temps dans toute l’Europe, une nouvelle offre permettant aux entreprises de « disposer des bons outils et des bonnes informations pour garantir la sécurité et le bien-être de leurs collaborateurs en déplacement« . Ces derniers bénéficieront ainsi, en utilisant Amadeus cytric Travel & Expense, d’un meilleur niveau de protection, du début à la fin de leurs voyages, grâce aux services médicaux et d’assistance d’AXA Partners.
« Alors qu’Amadeus cytric Travel & Expense facilitera la planification, la réservation, les services pendant le voyage et la gestion des notes de frais, AXA Partners complétera l’offre avec des prestations sur mesure, incluant une couverture globale d’assistance médicale, la gestion des risques pendant le voyage et l’assurance« , précisent les deux entreprises dans un communiqué commun. Grâce à ce partenariat, AXA Partners proposera aux clients d’Amadeus cytric un modèle commercial en «pay-per-use» basé sur le voyage réel et non sur une cotisation annuelle classique. Les entreprises ne paieront les prestations d’assurance et d’assistance à AXA Partners que pour la durée effective du déplacement de leurs collaborateurs. Et ces derniers, avec Amadeus cytric, bénéficieront d’une protection complète du début du voyage jusqu’à leur retour à la maison.
Samia Baliad, responsable des solutions de déplacements professionnels chez AXA Partners, rappelle que la garantie de sécurité des collaborateurs « est une priorité croissante des programmes de voyage d’affaires. Le duty of care et l’évaluation des risques deviennent des éléments clés des politiques voyages. Les entreprises recherchent des informations fiables sur les risques qu’elles peuvent partager en temps réel avec leurs collaborateurs et les voyageurs en déplacement« .
Même constat pour Vasken Tokatlian, en charge des partenariats et des alliances chez Amadeus, qui note que « l’ajout de ce service à notre offre est particulièrement important dans le contexte actuel, afin que les entreprises et leurs employés puissent se sentir en sécurité et protégés lors de leurs futurs voyages d’affaires« .
Plan de départs volontaires chez Aéroports de Paris : le Département du Val-de-Marne veut sauver Orly
Actu.fr – 10/12/2020
Le secteur aérien, fortement touché par la crise du Covid-19, est en crise. Aéroports de Paris a annoncé ce mercredi un plan de départs volontaires.
Les aéroports connaissent une faiblesse d’affluence tristement record depuis le début de la crise du Covid-19. Ce mercredi, la direction du groupe ADP (Aéroports de Paris) a annoncé un plan de départs volontaires. Pour la plus grande inquiétude du Département du Val-de-Marne, craignant pour le bassin d’emploi autour de l’aéroport d’Orly.
« Trouver des solutions »
Selon le plan de départs volontaires présenté par la direction du groupe ADP, 1150 salariés devraient quitter l’entreprise. 700 postes ne seront pas remplacés. Un plan de départs qui ne devrait pas être sans conséquences pour l’aéroport d’Orly et son bassin d’emploi. Le président du Val-de-Marne, Christian Favier (PCF), appelle ce jeudi à une « mobilisation générale ». Il déclare :
« Face à cette crise, j’appelle à la mobilisation de toutes les énergies pour défendre l’économie val-de-marnaise. J’ai écrit à Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances, pour lui demander de mobiliser le plan national de soutien à l’aéronautique en faveur des entreprises du secteur implantées en Val-de-Marne. Je propose à Monsieur le Préfet du Val-de-Marne de convoquer prochainement une rencontre avec tous les acteurs économiques du pôle d’Orly-Rungis, afin de trouver ensemble des solutions pour les emplois et l’activité en cette période de crise. »
Christian FavierPrésident du Département du Val-de-Marne
« Des conséquences en cascade »
Le président du Conseil département craint « des conséquences en cascade pour les sous-traitants, et plus largement pour tout le bassin d’emploi d’Orly-Rungis ». Et de revenir sur le projet qu’avait l’Etat avant la crise du coronavirus, décrié par la majorité départemental, de privatiser Aéroports de Paris : « En tout état de cause, cette situation démontre bien la folie que constituait le projet de privatisation du groupe Aéroports de Paris. Jusqu’à présent au regard de la crise, des garanties avaient été obtenues concernant la neutralisation du versement des dividendes d’ici 2022. Cette mesure de justice sociale aurait-elle été possible
avec des actionnaires majoritairement privés ? »
L’aéroport de Genève accusera une perte annuelle de 130 millions de francs
Bilan.ch – 10/12/2020
L’Aéroport international de Genève essuiera une perte d’environ 130 millions de francs en 2020 en raison de l’impact négatif du coronavirus sur les trafic aérien. A ce stade, les mesures d’économies réalisées tout au long de cette année permettent de renoncer à un licenciement collectif, indique jeudi l’entreprise.
Par ailleurs sur l’ensemble de l’année, la plateforme aéroportuaire anticipe une chute des passagers d’au moins 68% sur un an, ce qui correspond à 6 millions de personnes, précise le communiqué. Sur le seul mois de novembre, la baisse des passagers a atteint 90,9%.
Pour faire face à la crise sanitaire, l’entreprise a notamment eu recours au chômage partiel à partir de mi-mars. Sur la période d’avril à novembre, le niveau moyen de réduction de l’horaire de travail a atteint 28,5%.
L’aéroport de Genève a réduit en 2020 ses dépenses de 22% sur un an et en 2021, il essayera de maintenir le niveau de ses charges stable par rapport à 2020, malgré une hausse anticipée du trafic. La société a également décidé d’une réduction supplémentaire des investissements de 30 millions pour l’année prochaine.
Pour 2021, Genève Aéroport table en outre sur une diminution du nombre de passagers de 40 à 50% par rapport à 2019 et ne prévoit de retrouver le niveau avant-crise qu’en 2024. « Dans tous les cas 2021 sera une année difficile de transition », fait remarquer la firme.
Le groupe a par ailleurs décidé de ne pas engager de procédure de licenciement collectif à l’heure actuelle. « Si au cours de l’année 2021, la situation continuait à se dégrader faute d’une reprise attendue et qu’un plan de licenciement collectif s’avérait néanmoins incontournable, le processus serait conduit en concertation avec les organisations représentatives du personnel », indique l’aéroport de Genève.
3e épisode de la série « les grands oubliés » : quel avenir dans et pour le tourisme ?
TourMag – 10/12/2020
Voici les confidences d’agents de voyages sur l’année écoulée
Cette année 2020 laissera des traces psychologiques, morales, financières. Entre les confinements et la gestion de la crise par les réseaux, les agents de voyages ont été ballotés comme dans un bateau à la dérive en pleine tempête. Pour certains, il est venu le temps de tourner la page d’un secteur devenu trop difficile. Pour d’autres, l’heure est à la bataille pour assurer la pérennité de son point de vente. Nous vous proposons de revenir sur une année particulière. Voici le 3e épisode : le retour sur le confinement de novembre et l’avenir pour le tourisme.
Dans une série de Netflix, une grosse voix américaine bien grasse dirait : « previously in « the great forgotten » », mais dans TourMaG.com, il n’y a pas [encore] de générique, juste des claviers pour rapporter le vécu.
Ainsi, tout au long de l’année, nous avons largement donné la parole aux grands patrons du tourisme, dans cette série nous avons écouté les petites mains, celles qui font et surtout ont défait les voyages : les agents de voyages.
Ils se définissent comme « les grands oubliés » de la crise, car « si les journaux parlent des secteurs impactés, jamais ils ne citeront le métier d’agent de voyages.
Nous n’existons pas, » explique Charline, une agent de voyages ayant préféré conserver l’anonymat.
Dans le 1er épisode, nous étions revenus sur la « claque » du 1er confinement, puis la réouverture des agences et dans ce dernier opus, nous aborderons le confinement de novembre et l’avenir dans le tourisme.
Après avoir travaillé trois mois dans une usine d’alcool arrangé, Kevin l’agent de voyages breton s’apprête à retourner dans son point de vente.
« Je vais y aller une demi-journée par semaine, mais je me demande ce que nous allons vendre. Je ne sais même pas si un TO a programmé des vols depuis l’aéroport de la région, le seul.
Où va-t-on et comment tenir ? » C’est un peu la question qui brule les lèvres de toute l’industrie.
Avant de traiter l’avenir de tout un secteur qui ne voit pas son activité repartir ou presque, depuis mars 2020, il convient de revenir sur les derniers mois.
Alors que la reprise de septembre s’est avoué être un rendez-vous manqué, les professionnels ont petit à petit déserté les agences de voyages. Faute de pays ouverts, de produits dans les étagères et à cause des complexités administratives, les clients ne sont pas revenus.
Si en juillet et août Stéphane Verdié, néo agent de voyages dans le sud-ouest, a buché à temps plein pour rattraper le temps perdu, le dernier trimestre a retrouvé la lenteur, celle propre à l’arrêt des réservations.
« Depuis octobre je suis de nouveau au chômage partiel. Nous avons senti dès septembre que la reprise ne serait pas comme nous l’espérions. Ce deuxième confinement nous avons du mal à le comprendre. »
Pourquoi cette incompréhension ? Il suffit de se pencher sur l’imbroglio des Outre-mer.
Ainsi durant novembre 2020, alors que la métropole est confinée et que les déplacements se limitent à un kilomètre autour de chez soi, il est possible de se rendre en Guadeloupe, mais pas d’aller à l’aéroport, sous peine d’amende.
Une utilisation du « en même temps » par le président de la République qui crée une importante disparité entre les acteurs en ligne et ceux physiques.
Mais surtout le 2e confinement a été pour ceux qui croyaient dans la reprise du tourisme une « deuxième claque, » confie Jennifer Weber, créatrice de voyages pour Human Trip.
« Nous ne ferons plus rien cette année. Pour compenser je me suis inscrite à plein de projets pour m’occuper. Avec cette crise, nous nous sommes rendu compte que nous sommes tributaires des décisions de l’Etat. »
L’étrange sensation d’être une marionnette guidée par un inconnu. Ce sentiment est aussi partagé par Kevin, son confrère breton à une exception près.
« Une fois la colère passée, j’ai mieux vécu le 2e confinement. J’ai rapidement trouvé une routine. J’ai surtout l’impression que nous sommes tous sur le Titanic, nous ne maitrisons plus rien. »
Un sentiment dû au fait de voir couler son outil de travail.
Présent dans le groupe CDMV, pour dans un 1er temps expliquer les subtilités de l’ordonnance, puis resté pour défendre son métier de coeur, Stéphane Verdié ressent comme une lassitude de la part des professionnels du tourisme.
« Glogablement le deuxième confinement c’est un peu moins bien passé. Nous avons tous l’impression d’être dans un tunnel sans fin, dont nous ne voyons pas le bout.
Il sera compliqué de redonner confiance aux voyages, » prédit l’agent d’Evazion à Caussade.
Des licenciés et quel avenir dans le tourisme ?
Une fois que toute cette crise sera dernière nous, les agences de voyages vont devoir repartir de 0 ou presque. Comme le prédit François Piot, le patron de Prêt à Partir, la reprise ressemblera à une ouverture et cela pour l’ensemble des points de vente.
En mars 2021, certaines agences seront restées fermées pendant une année complète et les autres par intermittence. Face à l’inconnu d’un monde nouveau chacun se projette comme il peut et d’autres évitent même de se poser la question.
N’ayant plus de nouvelles de son responsable depuis la fermeture de l’agence, Charline au chômage partiel à 100%, est passée à autre chose.
« J’ai mis entre parenthèses le tourisme, et j’ai plongé dans le milieu associatif. Je ne pense pas la reprise, c’est une source d’angoisse et de stress. Ce n’est pas bon, » explique la nordiste.
Même après avoir fait toute sa vie dans le secteur, en coupant les ponts Charline a perdu toute affinité avec une industrie dans laquelle l’avenir paraît à court terme bouché.
Elle n’est pas seule dans ce cas. Certains réseaux ont perdu jusqu’à un quart de leurs salariés juste sur des départs volontaires, sans même engager de PSE. Face à un avenir bouché, les agents se recyclent dans l’immobilier ou d’autres secteurs à l’activité plus dynamique.
« En tant qu’étudiante et n’ayant pas d’autre formation à part mon Master Tourisme, je ne vois pas ce que je pourrai faire en septembre à part un métier alimentaire si mon employeur, à son plus grand regret, ne peut pas me garder, » lâche avec un immense sentiment de gâchis Morgane Beard apprenti agent de voyages.
Après deux ans à apprendre le métier, la jeune femme pourrait bien se retrouver sans perspective dans un secteur bouché, une situation qui génère chez elle une grande angoisse.
« Pour ma part, entre pleurs, stress et déboussolement, je ne sais plus où faire le tri… Et c’est difficile. Mais je m’aperçois qu’on est beaucoup à faire ça. A avoir peur d’une vague suivante… De l’après… De ce qu’on va faire dans 6 mois… »
Une question qui taraude aussi l’esprit de Stéphane Verdié. Il a été attaché parlementaire pendant 12 ans, puis agent de voyages ces deux dernières années, mais Stéphane va devoir malheureusement se mettre à la recherche d’un emploi.
« Je vais perdre mon emploi dans le cadre d’un licenciement économique, avec tout de même un contrat de sécurisation professionnelle, permettant à l’agence de prioriser mon embauche lorsque le tourisme repartira. »
Après la crise, vers un nouvel agent de voyages 2.0 ?
La décision a été prise en commun accord en voulant prioritairement préserver le futur de l’agence. Même parmi les plus mordus de la profession l’avenir dans le tourisme n’est pas automatique.
« Si possible je vois mon futur dans le tourisme, de moi même je ne partirai pas. J’ai des idées au cas où, mais toujours en lien avec le voyage, » confie Jennifer Weber.
Il ne fait pas de doute que le visage de la profession devra changer après autant d’arrêt, d’attaques et de remise en question. L’agent de demain ne sera peut-être plus celui d’hier.
« A l’époque j’étais très stressée de ne pas réussir à atteindre les objectifs de ventes, c’était trop. Au final j’ai appris de cette année que ce n’était pas à moi de me remettre en question, mais plutôt à l’entreprise.
Nous aurions dû nous recentrer sur nos clients, » analyse Karine, agent de voyages dans le sud-est de la France.
A considérer les agents de voyages comme de simples vendeurs, les réseaux se sont peut être trompés de stratégie, l’ambition ne devrait pas être toujours de faire gonfler les volumes d’affaires, par plus de vente, mais d’être à l’écoute du marché.
« J’ai toujours la passion et l’espoir que le tourisme reparte mais sous une autre forme, il sera plus durable et écoresponsable. Le tourisme de proximité est aussi quelque chose qui me parle plus » souligne Charline.
Elle n’est pas la seule à rêver d’une transformation de l’industrie, après un arrêt si long. Il se pourrait bien que les déplacements soient moins fréquents, moins loin, plus cher.
C’est un secteur pour moi qui a beaucoup de potentiel et qui conserve un avenir certain malgré cette pandémie à long terme. Car tout le monde a envie de voyager.
Je pense, qu’avec des objectifs de développement durable de plus en plus présents il sera indispensable, à long terme, d’adapter son offre de produits plus dans une optique de responsabilité, respect des populations et l’environnement,]i » explique Morgane Beard.
Il ne faut pas oublier une chose, si les entreprises du secteur ont été créées pour la plupart il y a plusieurs dizaines d’années, c’est la jeunesse d’aujourd’hui qui fera le voyage et l’industrie de demain.
Nous devons tous être plus attentifs, même si pour certains les attentes peuvent paraitre farfelues aujourd’hui, elles seront les tendances des prochaines années.
Alors que Stéphane Verdié se prépare à devoir rechercher un autre emploi, le néo agent de voyages ne garde aucune rancœur.
« Il ne faut pas avoir de regret. C’est un beau secteur, vendre du rêve n’est pas donné à tout le monde.
Concernant l’agence, je pense qu’elle a un bel avenir, car nous sommes habitués au sur-mesure, nous avons développé une branche bien-être et développement personnel. »
Et même si tout le monde se plaint à longueur d’année de ne pas être reconnu, pas assez payé ou d’être trop présent à l’agence, cette année a fait prendre conscience qu’ils ont tous ou presque : une passion particulière pour la profession.
Ce n’est pas le métier le plus médiatisé, ni le plus utile à la société, mais il provoque une chose rare, que ce soit avant pendant et après tout le monde ne que du voyage.
« Nous espérons tous une reprise. Nous ne voulons pas quitter ce secteur, puis nous ne savons pas faire autre chose. Nous adorons tous ce boulot, je pense que tous nous attendons que ça reprenne comme avant… » espère Kevin, l’agent de voyage breton.
Et que ce soit comme par le passé ou non, nous prions tous pour que ça reparte…
Montpellier : pour les opposants au développement de l’aérien, il est temps de dire stop
Le Midi Libre – 10/12/2020
La pétition demandant l’arrêt du projet d’extension de l’aéroport Montpellier Méditerranée compte à ce jour plus de 500 signatures.
En octobre dernier, une marche nationale sur les aéroports était organisée, réunissant notamment une centaine de participants sur Montpellier qui sont allés jusque devant l’aéroport, munis de valises symbolisant les 85,1 kg de CO2 émis par passager pour le vol Paris-Montpellier.
S’en est suivie la mise en ligne d’une pétition demandant l’arrêt du projet d’extension de l’aéroport Montpellier Méditerranée. Elle compte à ce jour plus de 500 signatures. « On dit qu’un avion, c’est 2 % des émissions de gaz à effets de serre. Mais tout compris, c’est en fait 7 %. La crise sanitaire nous a prouvé qu’on pouvait très bien se passer de l’aérien. On ne va pas recommencer comme avant ! », s’alarme Cathy Valat, membre d’Alternatiba, mouvement citoyen de mobilisation sur le dérèglement climatique.
Pour Alternatiba, « l’avion n’est pas essentiel. Nous avons besoin d’énergie pour nous chauffer, pour nous vêtir. C’est bien plus prioritaire que d’aller passer un week-end de trois jours à Rome. Si on veut sauver la planète, il faut impérativement réduire par deux les émissions de gaz à effets de serre. Il faut commencer par supprimer toutes les vols aériens intérieurs, toutes les liaisons de moins de 4 heures, qui peuvent très bien se faire en train. »
C’est inimaginable d’envisager un avion « vert » avant 20 ou 25 ans
Cathy Valat souhaite par ailleurs qu’un accompagnement soit mis en place pour les personnels de ce secteur afin de les aider à préparer leur reconversion : « C’est vraiment le bon moment pour prendre ce virage. Nous savons très bien qu’un avion « vert », c’est inimaginable avant 20 ou 25 ans. Faire croire le contraire, c’est jeter de la poudre aux yeux. Une minorité de Français prend l’avion. On ne va pas laisser cette minorité continuer à polluer ainsi la planète ! »
Au sein même du conseil municipal et de métropole de Montpellier, l’aéroport fait débat. « Cela fait partie des éléments sur lesquels nous avions une discussion avec Michaël Delafosse lors des négociations d’entre-deux tours », reconnaît Manu Reynaud. L’élu Europe-Ecologie/Les Verts a déjà rencontré Emmanuel Brehmer et les discussions se poursuivront : « Nous voulons aussi travailler sur le problème de la pollution sonore des liaisons commerciales, mais aussi de l’école d’aviation et des aérodromes. Le dialogue est ouvert. Car nous considérons que l’avion est encore nécessaire. Encore faut-il bien réfléchir sur quelles liaisons et quels impacts cela a. »
Comme Alternatiba, le parti de Coralie Mantion, vice-président de la Métropole, soutient l’abandon des liaisons de moins de 4 heures au profit des rails. « On est bien sûr pour un tourisme plus « écolo ». Mais pas contre les rencontres et les voyages ! Il faut faire les choses intelligemment. »
Au-delà du seul site montpelliérain, EELV estime qu’il y a « une vraie réflexion à avoir dans le cadre des élections régionales sur le dumping réalisé uniquement par Ryanair sur les aéroports de Nîmes et Béziers. La compagnie y est très largement subventionnée par les collectivités locales, avance Manu Reynaud. C’est un vrai sujet. Il faut se pencher sur une rationalisation des aéroports dans le Languedoc-Roussillon et dans le département. On ne peut plus continuer à avoir trois aéroports dans un si petit périmètre. L’aérien sera un enjeu des régionales. »
Aide publique à KLM : Greenpeace déboutée
Air Journal – 10/12/2020
La justice des Pays-Bas a rejeté le recours déposé par Greenpeace contre l’aide publique accordée à la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines, qui pourra donc accéder aux 3,4 milliards d’euros promis par l’Etat.
Le jugement rendu le 9 décembre 2020 à La Haye ôte un poids des épaules de la compagnie nationale néerlandaise : le tribunal a jugé que les demandes de l’ONG, qui poursuivait le gouvernement, allaient au-delà des objectifs climatiques convenus au niveau international pour l’industrie aéronautique. De plus, « la majorité de la pollution causée par KLM résulte des vols internationaux. Le gouvernement néerlandais ne peut être tenu responsable que des émissions aux Pays-Bas », a précisé le jugement. Greenpeace avait poursuivi l’Etat le mois dernier, estimant qu’il n’avait « pas obtenu suffisamment de garanties » de la part de KLM dans ses engagements à la mise en place d’un « plan d’activité plus soutenable ».
Soumise comme sa sœur Air France à des objectifs environnementaux pour être aidée par l’Etat à survivre à la pandémie de Covid-19, KLM devait respecter des « engagements en matière de développement durable » pour accéder à l’aide de 3,4 milliards d’euros, annoncée fin juin et finalement accordée début novembre. Parmi ces engagements figure une réduction de moitié des émissions de CO2 par passager d’ici 2030 (par rapport aux niveaux enregistrés en 2005) – alors que Greenpeace souhaiterait un plafond d’émission baissant régulièrement. Ces émissions ne pourront pas baisser tant que le trafic aérien augmentera, rappelait l’ONG – sans mentionner la pandémie de Covid-19, qui a entrainé pour KLM une chute de 65,8% du nombre de clients sur les neuf premiers mois de l’année.
Le gouvernement néerlandais a souligné que les conditions mises à l’aide accordée à la compagnie de l’alliance SkyTeam étaient « conformes à la règlementation européenne » (il a déjà reçu le feu vert de Bruxelles). Des exigences écologiques plus strictes « entraîneront des coûts nettement plus élevés et un désavantage vis-à-vis des concurrents » selon l’avocate Karlijn Teuben, pour qui tout frein à l’aide publique pourrait faire « courir un risque de banqueroute » à KLM.
KLM brand new 7
Le géant européen du tourisme TUI table sur un retour à la normale en 2022
Les Echos – 10/12/2020
Le groupe allemand, numéro un mondial du tourisme, a perdu plus de 3 milliards d’euros au cours de son exercice 2019-2020. Il estime pouvoir rebondir rapidement grâce à son modèle intégré, pourtant malmené par la crise. Après une année de transition en 2021, le groupe fait le pari audacieux de retrouver des niveaux d’avant-coronavirus dès 2022.
Frappé de plein fouet par la crise sanitaire, le numéro un mondial du tourisme TUI a mis un genou au sol, mais il assure pouvoir repartir de l’avant. Tel est le message adressé jeudi par le groupe allemand à l’occasion de la publication des résultats de son exercice 2019-2020 (clos au 30 septembre), marqué par un déficit astronomique.
TUI accuse en effet une perte nette part du groupe de 3,1 milliards d’euros, à comparer à un profit de 416,4 millions sur 2018-2019, pour un chiffre d’affaires en baisse de 58 %, frôlant les 8 milliards. Ce déficit s’explique largement part une perte opérationnelle de 3 milliards – à comparer à un résultat positif approchant 894 millions un an auparavant -, conséquence directe de la chute de son activité.
Effondrement
La crise a frappé tous les métiers – hôtellerie , croisière, excursions/visites, transport aérien – et toutes les grandes zones géographiques du géant allemand. A titre d’exemple, TUI paie cher sa récente expansion dans la croisière, une activité jugée stratégique et jusqu’alors très rentable. Elle a généré cette fois une perte d’exploitation de 322,8 millions, contre un gain de 366 millions sur 2018-2019, et ses revenus ont fondu de moitié, à environ 473 millions.
Le groupe, qui ne communique plus par pays depuis des années, ne précise pas la situation de sa filiale française, chroniquement déficitaire et sujette à une nouvelle restructuration (307 postes supprimés, hors réseau d’agences pour partie cédées). TUI France , plus connu par ses clubs Marmara et Lookéa et ses circuits Nouvelles Frontières, est intégrée dans une « région » Europe de l’Ouest dont la perte opérationnelle a été multipliée par quinze, avoisinant 441 millions, pour total de revenus divisé par plus de 2, à 1,3 milliard.
Transition
En dépit de ces résultats calamiteux, la direction reste confiante. D’une manière générale, elle estime que « 2021 sera une année de transition pour le tourisme, et que 2022 devrait voir un retour à des niveaux d’avant Corona ». En outre, estime son patron Fritz Joussen, le modèle économique intégré de TUI, qui possède ses tour-opérateurs, ses agences de voyages, ses avions, ses hôtels, et ses paquebots, le tout sous une marque unique, rend possible une reprise rapide.
Renflouement
Ce modèle intégré a toutefois été quelque peu malmené par les conséquences de la Covid-19, d’où le lancement par TUI d’un vaste programme de réduction de 30 % de ses coûts , visant aussi à accélérer sa révolution numérique, afin de rendre ce même modèle « plus flexible ». Ce programme prévoit la suppression de 8.000 postes dans le monde, un objectif en bonne partie atteint.
En parallèle, le bateau TUI a été renfloué par trois fois depuis le début de la crise sanitaire, l’Etat allemand étant partie prenante à chacun des plans de soutien. Annoncé le 2 décembre et d’un montant de 1,8 milliard, le troisième vise à sécuriser la situation financière du groupe courant 2021 avec l’hypothèse d’une pandémie persistante. TUI avait déjà bénéficié de l’injection de 3 milliards d’euros au printemps et en septembre.
Air Austral : des conditions exceptionnelles flexibles pour rassurer
Air Journal – 11/12/2020
La compagnie aérienne Air Austral propose des « conditions exceptionnelles 100% flexibles » pour les nouveaux voyages : facilités de modifications, reports ou annulations pour des billets émis à compter du 27 novembre et pour tout départ prévu entre le 16 décembre 2020 et le 15 juin 2021.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la compagnie française basée à l’aéroport de Saint Denis-Roland Garros « met tout en œuvre pour proposer à sa clientèle des solutions de report et/ou de modification » : elle met en place des conditions exceptionnelles 100 % flexibles « pour permettre une plus grande souplesse à la réutilisation des billets et des avoirs, accompagner et rassurer les voyageurs dans leur future réservation ».
Ainsi, tous les passagers en possession d’un billet émis par Air Austral depuis le 27 novembre pour des voyages avec un départ prévu entre le 16 décembre 2020 et le 15 juin 2021 peuvent :
Reporter, modifier leur billet d’avion sans pénalité́, sans réajustement de saisonnalité́ et sans réajustement de tarif dans la même classe de voyage jusqu’au 15 juin 2021
Demander la mise en avoir de la valeur TTC de leur billet d’avion. Celui-ci sera bonifié à hauteur de 15% jusqu’au 31 mars 2021, pour tout voyage effectué avant le 15 juin 2021.
Demander le remboursement intégral de leur billet d’avion
Par ailleurs, Air Austral propose à tous les passagers en possession d’un billet d’avion des solutions de report, d’annulation sans frais selon les conditions établies et détaillées sur son site internet.
Afin d’améliorer le traitement des demandes, la compagnie invite ses clients à compléter directement les formulaires mis en ligne sur son site dans la rubrique « Infos – Coronavirus » accessible dès la page d’accueil. Pour rappel, tous les passagers en possession de billets pour des voyages jusqu’au 15 décembre 2020 bénéficient des mesures commerciales 100% flexibles détaillées ci-dessus.
Aéroport de Lille : programme des fêtes et sondage encourageant
Air Journal – 11/12/2020
L’aéroport de Lille-Lesquin accueillera durant les fêtes de fin d’années des vols vers 12 destinations opérés par six compagnies aériennes dont une nouvelle venue, la low cost Transavia France.
Le déconfinement du 15 décembre 2020 étant désormais confirmé sans modification pour le transport aérien, avec notamment la levée des restrictions de déplacements interrégionaux, l’aéroport lillois a pu confirmer les programmes d’Air France, easyJet, Nouvelair, Ryanair, Transavia France et Volotea. Il sera donc possible de partir « vers les grandes régions françaises » :
· Ajaccio : vols proposés par Volotea
· Bastia : vols proposés par Volotea
· Bordeaux : vols proposés par Air France, easyJet, Ryanair
· Lyon : vols proposés par Air France
· Marseille : vols proposés par Air France et Ryanair
· Montpellier : vols proposés par Volotea et Transavia
· Nantes : vols proposés par easyJet, Volotea et Transavia
· Nice : vols proposés par Air France et easyJet
· Perpignan : vols proposés par Volotea
· Toulouse : vols proposés par Air France, easyJet et Volotea
Et vers l’étranger, des vols sont à nouveau disponibles vers Genève en Suisse (vols proposés par easyJet) et vers Djerba en Tunisie (avec Nouvelair)
La fréquence des vols « est pour certaines destinations, quotidienne, et pour d’autres pluri-hebdomadaire », souligne le communiqué de l’aéroport Lesquin. Certaines destinations étant proposées « par deux, voire trois compagnies différentes », il est possible aux voyageurs de profiter des vols d’une compagnie à l’aller et d’une autre au retour. En fonction de la demande enregistrée au cours des prochains jours, les compagnies pourraient être amenées à ajouter de nouvelles fréquences (* : nouvelle liaison):
Chez Air France : vols vers Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Toulouse
Chez easyJet : vols vers Bordeaux, Nantes, Nice, Toulouse, Genève
Chez Ryanair : vols Bordeaux et Marseille
Chez Transavia : vols vers Montpellier* et Nantes*
Chez Volotea : vols vers Ajaccio, Bastia, Montpellier, Perpignan*, Nantes*, Toulouse*
Chez Nouvelair : vols vers Djerba
L’aéroport lillois a d’autre part publié les résultats d’une enquête sur les éventuels changements dans les habitudes de voyage de ses clients. Du 27 septembre au 3 octobre, un sondage commandé à l’EDHEC- Junior Entreprise a permis de questionner 1262 passagers répartis sur tous les vols de la semaine (y compris samedi/dimanche). Les principaux enseignements de ce sondage « sont éclairants à plus d’un titre » :
70% des passagers sondés sont des passagers fidèles et réguliers : 2/3 des passagers prennent l’avion à Lille plus de deux fois par an ;
70% choisissent Lille pour sa proximité, 30% pour l’accessibilité et 30% pour les destinations proposées (plusieurs réponses possibles à cette question) ;
41% voyagent pour rendre visite à leur famille ou à leurs amis, 27% pour affaires et 25% pour le tourisme ;
72% des passagers sondés ne comparent pas l’offre des autres aéroports dès lors qu’ils trouvent le vol qui leur convient au départ de Lille ;
Plus de la moitié des passagers voyagent pour une durée de deux à sept jours ;
96% des passagers se disent satisfaits ou très satisfaits des services de l’aéroport
Selon Marc-André Gennart, Directeur Général de l’aéroport Lille-Lesquin, « la réalisation de ce sondage était importante et ses résultats très attendus. Nous allons pouvoir communiquer ces résultats aux compagnies aériennes et discuter avec ces dernières des meilleures opportunités de relance pour l’été 2021. Dans le contexte contraignant du voyage (port du masque en permanence de l’aérogare à la destination finale), nous sommes très heureux de constater que nos clients restent satisfaits des services que nous leur offrons. Nos équipes ont fait un travail formidable pour assurer le confort et la sécurité des passagers ».
« Enfin au-delà de la fidélité que nous constatons, il est réjouissant de voir que le voyage en avion reste plébiscité pour toutes les catégories de voyageurs, que ce soit pour des raisons professionnelles ou pour le loisir familial compris au sens large du terme, et que notre implantation au sein du territoire des Hauts de France soit soulignée par 70% de nos clients. Nous avons désormais bon espoir d’assister à un redémarrage significatif quand les conditions se seront améliorées. Nous ne doutons pas de la confiance et du retour de nos clients », ajoute Marc-André Gennart.
CMA CGM était intéressé par Corsair avant de toper avec Air Caraïbes-French Bee
La Tribune – 10/12/2020
Quand, le 23 septembre dernier, CMA CGM annonçait la signature d’un protocole d’accord avec le Groupe Dubreuil dans le but d’acquérir 30% du capital du pôle aérien de ce dernier, composé notamment d’Air Caraïbes et de French Bee, le groupe maritime avait une vision très claire de l’environnement dans lequel il comptait évoluer. Il connaissait évidemment sur le bout des doigts la situation des deux compagnies pour lesquelles il investissait 70 millions d’euros, mais aussi celle de Corsair, l’un de leurs principaux concurrents sur les Antilles et la Réunion.
Selon plusieurs sources concordantes en effet, l’armateur marseillais a regardé le dossier de reprise de Corsair, piloté par le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), un organise rattaché à la direction générale du Trésor chargé d’accompagner les entreprises en difficulté de plus de 400 salariés dans la mise au point et le financement de leur plan de retournement.
Accès à la « data room »
CMA CGM s’est manifesté mi-juin, puis, après avoir eu accès au management de Corsair et à la « data room » de la compagnie – comprenant toutes les informations nécessaires à l’examen de sa situation -, le groupe maritime s’est retiré du dossier trois semaines plus tard, le 7 juillet, au motif, selon un connaisseur du dossier, que la part du fret était trop faible par rapport à l’activité de transport de passagers, et que les besoins financiers à engager étaient trop importants. Pour autant, le désengagement du dossier Corsair ne remettait pas en question la volonté de l’armateur de se développer dans le secteur aérien. Pour mener à bien ce projet, le groupe maritime a préféré s’engager avec un autre partenaire, le Groupe Dubreuil.
Interrogé le jour de l’annonce de la signature de l’alliance avec le Groupe Dubreuil le 23 septembre, un proche de CMA CGM justifiait le choix de son partenaire en mettant notamment en avant la présence des deux acteurs aux Antilles et en Polynésie, mais aussi la solidité d’Air Caraïbes et de French Bee, confortée par les mesures de réductions des coûts prises début juin pour surmonter la crise.
Il est vrai qu’en juillet, la situation de Corsair était moins florissante. Placée sous le régime de la conciliation judiciaire et s’ayant vu refuser un prêt garanti par l’État à cause d’un niveau de fonds propres insuffisants, la compagnie était dans une situation difficile. Même si d’autres investisseurs étaient intéressés et que l’État et l’un des plus gros actionnaires de Corsair (TUI) étaient prêts à contribuer fortement à un plan de sauvetage, le succès d’une telle opération était loin d’être garanti.
Télescopage des calendriers
En tout cas, CMA CGM n’aura pas mis longtemps à passer du dossier Corsair au dossier Dubreuil. Les déclarations dans la presse de son président, Jean-Paul Dubreuil, au moment de l’annonce de l’accord signé avec l’armateur marseillais, montrent même un certain télescopage des calendriers. Le 23 septembre, dans un entretien au site internet des Echos, il indiquait en effet que l’acheminement des masques sanitaires de CMA CGM constituait le point de départ des discussions.
« J’ai eu l’occasion de rentrer en contact avec Rodolphe Saadé [PDG de CMA CGM, Ndlr], quand ce dernier s’interrogeait sur la façon de répondre aux besoins de masques. Nous avons échangé et il a jugé intéressant d’investir dans notre entreprise », expliquait-il, sans donner de date sur l’établissement de ces premiers contacts. Ce qu’il fit néanmoins le lendemain, le 24 septembre, dans un entretien accordé cette fois à L’Express.
« Courant juin, CMA est venu nous voir pour acheminer en urgence de la marchandise, notamment des masques, vers les Antilles où nous sommes très présents », disait-il à notre confrère, lequel faisait état quelques lignes plus tard de « discussions informelles au début de l’été ».
Ce calendrier confirme des propos d’autres connaisseurs du dossier : « avant le début de l’été » pour certains, « juillet » pour d’autres. Pour rappel, CMA CGM a regardé le dossier Corsair de mi-juin au 7 juillet.
Questions : CMA CGM a-t-il regardé ces deux compagnies pour mieux faire son choix d’investissement ? Le Groupe Dubreuil a-t-il eu vent de l’intérêt de CMA CGM pour Corsair et a-t-il convaincu le géant du maritime d’investir plutôt dans son pôle aérien ? Aucun des deux n’a souhaité faire de commentaire. Corsair non plus.
En attendant, quelle que soit la raison, CMA CGM dispose de toute la photographie de Corsair, même si le volet des coûts a été modifié depuis, du fait de la signature de nouveaux accords sociaux cet automne.
Tensions entre Corsair et le Groupe Dubreuil
Le retrait de CMA CGM n’a pas empêché Corsair de trouver des repreneurs. Un consortium d’investisseurs, pour l’essentiel antillais, s’est engagé à reprendre la compagnie en investissant en cash 30 millions d’euros. Avec les aides de l’État et la contribution de l’un des actionnaires actuels, TUI, le financement total flirte avec les 300 millions d’euros. Ce sauvetage a suscité la colère d’Air Caraïbes et de French Bee. Craignant un risque de distorsion de concurrence, elles menacent de déposer un recours à Bruxelles en cas de validation de l’accord. Soumise à l’approbation de Bruxelles, le plan de relance de Corsair doit être finalisé d’ici à la fin de l’année. Au même moment, la position des autorités de la concurrence concernant l’accord dans le fret entre CMA CGM et le Groupe Dubreuil est attendue.
Corsair repart vers Mayotte
Air Journal – 11/12/2020
Après deux ans d’absence, la compagnie aérienne Corsair International rétablit de jeudi sa liaison entre Paris et Dzaoudzi à Mayotte, à raison de trois vols par semaine via La Réunion.
A partir de ce 11 décembre 2020, la compagnie française propose des vols lundi, mercredi et vendredi entre sa base à Paris-Orly et l’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi, opérés en Airbus A330-300 tri-classe. Les départs sont programmés à 21h20 puis le lendemain de Saint-Denis-Roland Garros à 13h35 pour arriver à 14h45 (durée de vol totale 15h25) ; les vols retour décolleront de Mayotte mardi, jeudi et samedi à 16h30 poser à Paris le lendemain à 6h35.
Corsair est en concurrence avec Air Austral sur cette destination proposée depuis 2007 mais suspendue en 2018, entre autres parce que la piste de Dzaoudzi était trop courte pour les Boeing 747-400 qu’elle opérait à l’époque.
« Le retour de Corsair dans le ciel mahorais renforce sa position d’acteur historique majeur sur les dessertes domiennes et marque sa volonté de continuer à faciliter les déplacements et assurer la continuité territoriale », expliquait la compagnie aérienne en septembre, quand seulement deux rotations hebdomadaires étaient prévues.
Corsair « développe non seulement les connexions sur le trafic long courrier mais également sur le réseau régional Mayotte/Réunion et permet ainsi d’offrir plus de choix pour mieux répondre aux attentes des clients et stimuler les échanges. La présence de Corsair apportera désormais plus de flexibilité en termes d’horaires et de jours de vols. Grâce à des tarifs attractifs dans chacune de ses trois classes de voyages, le transport aérien deviendra accessible à un plus grand nombre de personnes », ajoutait-elle alors.
Rappelons que la compagnie aérienne a obtenu un prêt de 80 millions d’euros de l’Etat dans le cadre d’un plan d’aide globale à hauteur de 300 millions d’euros devant lui permettre de survivre à la pandémie de Covid-19 – et d’assurer sa commande de cinq Airbus A330neo, attendus d’ici mi-2022.