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Au Sommaire :

  • Pétrole : le baril à plus de 80 dollars
  • ADP et FDJ – Privatisations : le gouvernement temporise encore
  • HNA : Hainan Airlines sous contrôle d’un régulateur gouvernemental
  • Le président de l’aéroport de Beauvais remplacé
  • Beauvais : perquisitions dans les locaux de l’aéroport
  • Air France-KLM, Delta Air Lines et Virgin Atlantic signent les derniers accords sur le renforcement de leur partenariat transatlantique
  • Joon  » est un véritable laboratoire d’innovation » pour Air France – KLM
  • Aéroport de Nîmes : les comptes insincères du syndicat mixte ?
  • Pas de privatisation pour Alitalia ?
  • Flybe va réduire la voilure, ouvre l’hiver 18/19
  • Billets primes : les compagnies les plus généreuses
  • Aéroport Toulouse-Blagnac : record d’affluence en avril 2018
    Marseille Provence : l’aéroport dépasse la barre des 800 000 passagers en avril 2018, trafic en hausse de 3,3%
  • ADP : salue l’acquisition par TAV Airports
  • Egis en quête de rebond au Brésil

Pétrole : le baril à plus de 80 dollars

Déplacements Pros – 17/05/2018

Les acheteurs et travel managers doivent s’attendre à réviser à la hausse le prix des déplacements professionnels en voiture, la hausse du baril sa poursuit. Le Brent de Londres a atteint 80,18$ ce jeudi, le plus haut depuis novembre 2014.
Les entreprises qui ont une importante flotte auto peuvent rejoindre l’inquiétude des compagnies aériennes car la hausse du pétrole se poursuit, conduisant le Brent au dessus de 80 dollars le baril.

Le marché est tendu par les incertitudes autour de l’Iran et du Venezuela, et le prix du baril revient ainsi à ce qu’il était en novembre 2014. Patrick Pouyanné, le PDG de Total, a déclaré qu’il ne serait pas surpris de voir un baril à 100 dollars « dans les prochains mois ». Les spéculateurs s’inquiètent également de l’annonce d’un recul des stocks de brut aux Etats-Unis de 1,4 million de barils et d’une très forte baisse des réserves d’essence de 3,8 millions de barils. Cette hausse devrait très rapidement se répercuter à la pompe et sur le prix du kérosène.

ADP et FDJ – Privatisations : le gouvernement temporise encore

Les Echos – 17/05/2018

Le projet de loi Pacte a été transmis au Conseil d’Etat, mais sans le volet concernant les possibles privatisations d’ADP et de la Française des Jeux. L’exécutif doit gérer des contraintes technique et politique.
En matière de privatisations, il est urgent d’attendre aux yeux du gouvernement. Selon nos informations, le projet de loi Pacte envoyé en milieu de semaine au Conseil d’Etat ne contient aucun volet sur la cession d’actifs publics. En clair, la vente très commentée des participations au sein d’ADP (ex Aéroports de Paris) et de la Française des Jeux (FDJ) n’est pour le moment pas à l’ordre du jour du conseil des ministres du 20 juin prochain, qui doit examiner le texte.

Cette nouvelle péripétie illustre l’embarras causé par ce dossier des cessions d’actifs au plus haut niveau de l’Etat. Après avoir martelé fin 2017 vouloir vendre une partie des « bijoux de famille », le gouvernement s’était fait plus hésitant depuis un mois . Cette absence au sein du texte envoyé au Conseil d’Etat annonce-t-elle un enterrement du programme de privatisations ? Au sein du gouvernement, on réfute une telle interprétation. « Il est toujours possible de compléter plus tard le texte envoyé au Conseil d’Etat. Ce dossier demande encore de l’instruction, il n’y a aucune urgence en la matière », indique-t-on à Matignon.

Embûches techniques
Sur le fond, l’exécutif est convaincu de la pertinence de la vente. « La détention majoritaire du capital n’est pas forcément indispensable au respect des intérêts de l’Etat », indiquait un proche d’Emmanuel Macron cette semaine lors d’une conférence à l’Association des journalistes économiques et financiers. Cette doctrine commande de ne pas immobiliser du capital dans des actifs non stratégiques.

Mais plusieurs embûches sont venues se dresser sur le chemin du gouvernement. Il y a d’abord des problèmes techniques. Selon nos informations, des expertises sont toujours en cours sur les outils de régulation qui doivent être mis en place dans le secteur des jeux pour pallier le retrait de l’Etat. Les difficultés techniques valent également pour ADP. La décision se heurte au statut particulier de l’exploitant des aéroports de Roissy et Orly . Contrairement aux aéroports régionaux, ADP n’est pas une concession, l’entreprise est propriétaire de son foncier, des terrains franciliens sur lesquels l’Etat n’est pas prêt à céder le contrôle. Le gouvernement souhaite donc en faire une société concessionnaire sur une longue durée.

A cela, s’ajoutent des considérations plus politiques. Est-il vraiment raisonnable de lancer une nouvelle vague de privatisations en pleine agitation sociale et alors que les dossiers de réforme se bousculent ? « Cela n’a rien à voir avec le conflit à la SNCF . Mais il est vrai qu’un programme de privatisations devra être porté politiquement pour convaincre les Français, et le débat public est assez encombré en ce moment », concède une source gouvernementale.

HNA : Hainan Airlines sous contrôle d’un régulateur gouvernemental

Déplacements Pros – 17/05/2018

HNA, actionnaire d’Aigle Azur à hauteur de 48%, ne va pas très bien financièrement. Sa compagnie Hainan Airlines, filiale du groupe, en fait les frais. La compagnie vient de déclarer qu’un régulateur provincial chinois avait été nommé pour suivre le règlement des dettes de la compagnie et l’organisation de son actionnariat.
Critiqué depuis des années pour une gestion opaque et des investissements élevés (pas moins de 50 milliards de dollars peu ou pas compréhensibles), HNA va devoir s’expliquer sur l’ensemble de ces sociétés et présenter un plan de restructuration pour répondre aux nouvelles règles chinoises qui se sont attaquées à la dette publique.

Selon la presse locale, le plan de restructuration engagé pourrait conduire à un changement d’actionnaires sans pour autant mettre en péril les activités du groupe et du transporteur aérien. Selon les observateurs, et après avoir annoncé vouloir vendre ses 26% dans Hilton, HNA pourrait mettre en vente ses parts dans de nouveaux actifs en Europe. Il est notamment actionnaire de l’aéroport de Franckfort-Hahn, Servair, Swissport, Radisson,…). Sa participation dans Aigle Azur n’est pas remise en cause pour le moment.

Le président de l’aéroport de Beauvais remplacé

Le Courrier Picard – 17/05/2018

Que les usagers et le personnel de l’aéroport de Beauvais-Tillé, dans l’Oise, se rassurent : « Tout continue et rien ne change dans les mandats qui ont été donnés aux responsables d’exploitation ». Le mandataire judiciaire, qui a été nommé comme administrateur provisoire, ne devrait pas le rester longtemps. « C’est un conflit entre actionnaires, qui va, j’espère, être réglé bientôt », signale un proche du dossier du côté de la CCI de l’Oise.

Reste que Michel Liot, le président de la Sageb, la société qui gère l’aéroport de Beauvais, n’a pas vu son mandat renouvelé à la fin du mois d’avril. Il a obtenu 5 voix sur 10, alors qu’il devait en obtenir 8, selon les statuts de l’entreprise. Il reste néanmoins administrateur, au même titre que quatre autres membres, désignés par la CCI de l’Oise, et les cinq de la Transdev. Car ces deux entités se partagent les actions de la Sageb.

C’est justement un différend financier qui oppose les deux parties. Transdev ne voulant plus laisser les coudées franches à la CCI, alors qu’une remontée d’argent régulière, sous forme d’une sorte de dividendes, n’était plus de mise. C’est le propriétaire de l’aéroport qui a fermé le robinet en 2015.

Beauvais : perquisitions dans les locaux de l’aéroport

Déplacements Pros – 17/05/2018

Les enquêteurs s’intéressaient aux ordinateurs et dossiers de la Sageb, la société qui gère l’aéroport.
Ils sont venus en nombre à Beauvais. Selon nos informations, des enquêteurs de la direction interrégionale de la police judiciaire de Lille ont mené ce jeudi, avec leurs collègues de la PJ de Creil et d’Amiens, des perquisitions dans les locaux de la Sageb, la société qui gère l’aéroport. Appartenant à la Division économique et financière, la vingtaine de policiers a saisi ordinateurs et dossiers. Michel Liot, ancien président de la Sageb, et Philippe Enjolras, président de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oise, auraient été auditionnés.

Il y a un an, la chambre régionale des comptes avait publié trois rapports sur l’aéroport de Beauvais-Tillé, pointant bon nombre de dysfonctionnements. L’un d’eux avait mis en avant la double fonction de Philippe Enjolras, à la fois comme président de la chambre de commerce et d’industrie de l’Oise et président de la société Transport Paris Beauvais (TPB), la compagnie de bus qui emmène les voyageurs de Paris à l’aéroport.

Air France-KLM, Delta Air Lines et Virgin Atlantic signent les derniers accords sur le renforcement de leur partenariat transatlantique

Boursier.com – 16/05/2018

Air France-KLM, Delta Air Lines et Virgin Atlantic Limited ont signé les accords finaux permettant d’étendre la joint-venture transatlantique : L’accord de joint-venture signé entre Air France-KLM, Delta et Virgin Atlantic définit la gouvernance ainsi que les termes commerciaux et opérationnels de la joint-venture transatlantique élargie.
Au terme de l’opération, Air France-KLM fera l’acquisition d’une participation de 31% dans Virgin Atlantic pour un montant de 220 millions de livres sterling, aujourd’hui détenue par Virgin Group.

Virgin Group conservera une participation de 20% ainsi que la Présidence de Virgin Atlantic. Delta conservera sa participation de 49%.

Air France-KLM, Delta et Virgin Atlantic travailleront conjointement afin d’obtenir les autorisations réglementaires nécessaires.

« Cette joint-venture élargie deviendra le choix privilégié des passagers voyageant sur l’axe transatlantique par son réseau large et équilibré, son programme de vols adapté aux besoins, ses tarifs compétitifs et ses avantages réciproques dans le cadre des programmes de fidélité de chacune des compagnies, notamment la possibilité de gagner et échanger des miles sur chacune d’elles. Les clients pourront également bénéficier de la mutualisation des espaces de chaque compagnie au sein des principaux aéroports afin d’améliorer les transferts et garantir un accès facilité aux salons des compagnies pour les passagers premium » commente la compagnie aérienne.

Les accords signés sont soumis à l’approbation des autorités compétentes.

Joon  » est un véritable laboratoire d’innovation » pour Air France – KLM

Tour Mag – 17/05/2018

Pourtant destinée aux millennials (personnes nées entre 1980 et 2000), Joon n’est pas la plus médiatique des compagnies aériennes, et pour avoir des informations il faut fouiller. Jean-Michel Mathieu son directeur général a donné une interview au magazine de la DGAC.
A l’instar des agents de voyages qui ont avec TourMaG et autres, leur propre presse, les salariés de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) possède un journal qui leur est destiné.

Le magazine de la DGAC de mars 2018 proposait une interview de Jean-Michel Mathieu le directeur général de Joon. Dans ce numéro le responsable de compagnie donnait sa vision de la nouvelle compagnie devant  » devenir un outil de reconquête au service du groupe Air France. »

En raison de ses coûts inférieurs de 15% par rapport à sa grande sœur, Joon affiche pour objectif de « pérenniser des lignes menacées ou présentant des résultats financiers très difficiles. »

Et alors que certains ne comprennent pas ou peu l’intérêt de sa création Jean-Michel Mathieu précise dans l’interview que la compagnie destinée aux millennials « constitue un véritable laboratoire d’innovation pour le Groupe ». Toujours pour les sceptiques le directeur général de compléter « les résultats commerciaux sont, aujourd’hui, conformes à nos attentes avec des progressions à deux chiffres du nombre de passagers transportés sur nos lignes. »

A mi-chemin entre une low-cost et une compagnie traditionnelle Joon semble faire sa place.

Aéroport de Nîmes : les comptes insincères du syndicat mixte ?

Objectif Gard – 16/05/2018

Nîmes métropole a publié une synthèse de l’audit « pas très réjouissant », selon son président, des comptes du syndicat mixte de l’aéroport Nîmes-Garons.
Lundi, en amont du conseil communautaire, le président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, a délivré « la synthèse de l’audit (*) » sur la gestion du syndicat de l’aéroport. Il y a quelques semaines, le Centriste a tardivement trouvé le moyen juridique de prendre la main sur la gestion de l’équipement aéroportuaire, jusqu’alors présidé par son ex-allié politique, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier.

« On a bien fait d’en récupérer la gestion, sinon nous serions dans la panade complète ! », commente Yvan Lachaud. D’après son analyse, confortée, dit-il, par celle du receveur public (**), les comptes ne sont « pas très florissants. »

Un passif de 6,4 M€
« Le syndicat est en cessation de paiement », avance Laurent Cotteret, directeur général des services de l’Agglo. Et d’illustrer : « fin mars il ne restait que 15 000€ dans les caisses. Ce qui ne permet de payer ni les dettes, ni le délégataire Edeis chargé de gérer l’aéroport. »

Concernant les dettes, le passif du syndicat s’élève à 6,4 M€. Ces créances sont constituées pour 3,8 M€ d’emprunts bancaires, d’1 M€ d’un prêt consenti à Nîmes métropole en 2011 ou encore de 822 000€ de retard de paiement au délégataire. Concernant ce dossier, Yvan Lachaud va plus loin. Le chef de l’exécutif départemental parle « d’insincérité budgétaire » en pointant l’absence d’écritures d’amortissement au cours des exercices 2016 et 2017 ; soit 250 000€. Éclipsée aussi d’autres comptes concernant cette fois « la charge correspondant à la mise à disposition de personnel par Nîmes métropole pour 2017 ; soit 90 000€. »

La Chambre régionale des comptes saisie
Lundi soir les élus communautaires ont créé un budget (Service public industriel et commercial) mis à disposition de la gestion de l’aéroport. Mise de départ : 1,4 M€. « La priorité sera de payer notre délégataire », indique Nîmes métropole. L’Agglo espère aussi récupérer « 295 000 € de subventions accordées et toujours pas encaissées. »

Pour le reste, « j’ai demandé à la Chambre régionale des comptes de nous conseiller pour savoir comment liquider le syndicat », expose le patron de l’Agglo nîmoise. Une entreprise pour le moins délicate… Après avoir rencontré le président du Département, Denis Bouad, membre du syndicat, Yvan Lachaud doit s’entretenir avec celui d’Alès Agglomération, Max Roustan, maire d’Alès et ex- membre de la structure.

Pour repartir sur de nouvelles bases, les partenaires devront solder le passif et faire table rase du passé. Reste à savoir combien chaque partenaire sera prêt à mettre sur la table pour sortir de cette impasse.

*L’audit a été réalisé en interne par les services de Nîmes métropole.
**Fonctionnaire d’État, le receveur public est chargé de vérifier les comptes des collectivités.

Pas de privatisation pour Alitalia ?

Air Journal – 18/05/2018

Déjà reportée à l’automne prochain, la décision sur la privatisation de la compagnie aérienne Alitalia pourrait ne plus être nécessaire, les deux partis populistes italiens en train de négocier le futur gouvernement estimant qu’elle devrait être relancée dans le cadre d’un plan stratégique nationale pour les transports.
La presse italienne a publié le 16 mai 2018 une ébauche de « contrat de gouvernement » entre le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue, qui envisagent de « reconsidérer » la vente de la compagnie nationale italienne, dont la décision sur le nom du repreneur avait été reportée le mois dernier à la fin octobre. Les deux partis, antisystème et d’extrême droite, évoquaient le mois dernier leur souhait de conserver « l’italianité d’Alitalia » quelque soit le repreneur choisi. Ils se déclarent désormais « convaincus » qu’Alitalia ne doit pas seulement être sauvée, mais aussi relancée dans le cadre d’un « plan national stratégique » dans les transports qui « ne peut pas faire abstraction » d’un transporteur national « compétitif ». Selon Claudi Borghi de La Ligue, la vente d’Alitalia lancée il y a un an doit bien être stoppée ; mais il ne précise pas si l’Etat doit de nouveau investir, alors même que la Commission européenne a lancé une enquête approfondie sur le prêt relais de 900 millions d’euros accordé par l’Italie à sa compagnie nationale, afin de déterminer s’il s’agit d’une aide d’état incompatible avec les règles de la concurrence. Le prêt a en effet dépassé la durée maximale de six mois autorisée par les lignes directrices pour les « prêts de sauvetage », son remboursement ayant été reporté au 15 décembre prochain ; si l’Italie est jugée non conforme, elle devra récupérer l’intégralité du prêt.

L’un des commissaires gérant la compagnie de l’alliance SkyTeam depuis sa mise sous « administration extraordinaire » début mai 2017, Luigi Gubitosi, a rappelé hier qu’il appartient au futur gouvernement de décider de l’avenir d’Alitalia, tout en rappelant que quelque soit la décision prise, elle doit être « rapide, avant que le carburant soit épuisé ». Au premier trimestre, elle a affiché selon l’agence ANSA une perte de 117 millions d’euros, contre -228 millions à la même période en 2017.

Trois offres ont été déposées à ce jour pour la reprise d’Alitalia, dont deux officiellement confirmées : Lufthansa a soumis un document décrivant ses idées pour une « nouvelle Alitalia restructurée », le président du directoire Carsten Spohr ayant expliqué depuis janvier que la compagnie italienne avait besoin de subir une « restructuration importante » avant d’être rachetée. Cette proposition était d’ailleurs jugée la plus prometteuse par le ministre du développement économique Carlo Calenda. La low cost easyJet a de son côté déposé une « manifestation d’intérêt revue pour une Alitalia restructurée, dans le cadre d’une alliance ». Le fonds américain Cerberus et la compagnie aérienne Delta Air Lines seraient ses partenaires, comme pressenti depuis le début de l’année quand le groupe Air France-KLM (partenaire de coentreprise et d’alliance de la compagnie américaine) faisait l’objet de plusieurs informations sur des consultations – et les démentait. Le PDG du groupe franco-néerlandais expliquait toutefois en février qu’il étudiait avec Delta « différentes possibilités pour qu’Alitalia reste dans la famille SkyTeam sans qu’Air France-KLM ne soit l’acquéreur d’Alitalia », ajoutant qu’ils regardent « toutes les solutions ». La présence de Delta dans ces discussions était alors justifiée par l’appartenance d’Alitalia à leur coentreprise transatlantique. Enfin la low cost hongroise Wizz Air disait en début d’année s’intéresser à l’activité court-courrier d’Alitalia, mais a refusé depuis de confirmer les rumeurs la nommant comme troisième candidate.

Rappelons que la mise sous tutelle d’Alitalia avait été décidée par le gouvernement en raison de sa situation financière, les actionnaires dont Etihad Airways ayant refusé de remettre la main à la poche pour la refinancer après le refus des salariés d’accepter un nouveau plan d’austérité. En juillet 2017, Air France-KLM avait annoncé la création d’une coentreprise globale avec Delta Air Lines et Virgin Atlantic, promettant un siège d’associé à Alitalia si elle survit – hors de Lufthansa bien sûr.

Flybe va réduire la voilure, ouvre l’hiver 18/19

Air Journal – 17/05/2018

La compagnie aérienne Flybe a annoncé une révision de sa flotte incluant le retrait de ses Embraer 195 d’ici 2020, quand elle n’opèrera plus que 70 avions. Son programme de vols hiver 2018-2019 est ouvert à la réservation, avec un total de 125 routes y compris vers la France.
Après « un examen approfondi des options d’avions régionaux », la compagnie britannique basée à l’aéroport d’Exeter a annoncé le 16 mai 2018 avoir conclu que le Bombardier Q400 de 78 sièges est le meilleur appareil pour constituer l’épine dorsale de sa flotte et répondre à ses besoins « actuels et futurs ». Décrit par Flybe comme le plus rapide des avions turbopropulsés avec une performance proche de celles des jets sur les routes « relativement courtes » qu’elle exploite, le Q400 présente aussi selon elle « d’excellentes économies d’exploitation, y compris le rendement du carburant » ; il est moins coûteux à exploiter que les avions à réaction de taille similaire, et a une empreinte sonore beaucoup plus faible. Elle en exploite 54 aujourd’hui, mais cinq vont sortir de la flotte, après les six rendus à leurs sociétés de leasing pendant les douze derniers mois.

Flybe continuera cependant à exploiter un certain nombre de jets Embraer E175 « sur des trajets plus longs ou plus denses » ; onze configurés pour accueillir 88 passagers sont en service, et les quatre autres attendus seront équipés de winglets pour améliorer la consommation. En dehors de ces quatre E175, Flybe « ne prévoit pas de nouvelles commandes d’avions supplémentaires dans un avenir prévisible ». En revanche, les neuf Embraer 195 de 118 places quitteront la flotte d’ici 2020.

La stratégie affichée par Flybe est de réduire sa flotte globale et de se concentrer uniquement sur des routes rentables. Cette flotte passera donc de 85 avions « à son apogée en mai 2017 » à une cible d’environ 70 appareils d’ici 2020. La plus grande compagnie régionale européenne souligne que ses Q400 ont une moyenne d’âge d’un peu plus de dix ans, et qu’elle étendra « là où c’est économique » leur durée de vie afin de diminuer les investissements « considérables » nécessaires à l’acquisition de nouveaux appareils.

Selon la PDG de Flybe Christine Ourmières-Widener, la stratégie est de « réduire la taille de la flotte à un niveau optimal et de faire en sorte que l’activité soit davantage axée sur la demande que sur la capacité. Notre configuration de flotte est une partie importante de cette stratégie. Nous avons examiné toutes les options de façon exhaustive et conclu que le Bombardier Q400 est le meilleur avion de base pour nous. Son économie supérieure, la vitesse et la tranquillité est idéale pour une compagnie aérienne régionale comme nous. Avec un certain nombre d’Embraer E175, notre flotte future sera l’optimum requis pour notre réseau de routes régionales spécifique ».

Côté réseau, Flybe a étendu les possibilités de réservation pour son programme d’hiver 2018-19, avec 2695 vols par semaine désormais disponibles jusqu’au 30 mars 2019.
– Total de 125 routes, y compris celle reliant Doncaster-Sheffield à Belfast City fonctionnant pour la première fois en hiver ;
– Retour des vols « populaires » de Noël et du Nouvel An entre Southampton et la province française – Limoges, Bordeaux, La Rochelle, Nantes et Rennes, avec en outre un programme tout l’hiver à destination de Bergerac ;
– 14 itinéraires de ski : vers Chambéry depuis Birmingham, Cardiff, Exeter, Manchester et Southampton ; vers Lyon depuis Birmingham et Manchester ; vers Genève depuis Birmingham, Cardiff, Exeter, l’île de Man, Jersey et Southampton, et vers Innsbruck depuis Manchester ;
– Jusqu’à 7 vols par jour sur les itinéraires suivants: Birmingham-Amsterdam; Birmingham-Glasgow; Belfast City-Manchester; Belfast City-Birmingham et Edimbourg-Birmingham ;
– 8 routes « soleil d’hiver » : Alicante depuis Doncaster-Sheffield, Exeter, Norwich et Southampton, Faro depuis Cardiff et Exeter (période allongée dans ce dernier cas), et Malaga depuis Norwich et Exeter ;
– Amélioration des horaires du week-end sur les principales routes à Exeter, avec retour tardif d’Amsterdam, Jersey, Guernesey et Manchester, ainsi que le retour des vols de week-end à Norwich
– Retour du service populaire de Noël et du Nouvel An entre Birmingham et Newquay, et des fréquences saisonnières supplémentaires sur beaucoup de routes incluant Exeter-Glasgow, Belfast City, Dublin et Newcastle.

Enfin Flybe souligne que les programmes de vols de ses partenaires de franchise Blue Islands, Eastern Airways et Stobart Air sont également disponibles jusqu’à la fin du mois de mars 2019.

Billets primes : les compagnies les plus généreuses

Air Journal – 17/05/2018

Les compagnies aériennes turques et nord-américaines offrent de plus en plus de billets prime, la low cost Southwest Airlines dominant le classement devant Air Canada et Turkish Airlines selon une étude. Air France-KLM arrive en 17e position.
La 9e enquête annuelle « Reward Seat Availability » (étude sur les billets offerts en prime, parrainée par CarTrawler) publiée le 16 mai 2018 analyse les compagnies aériennes selon la disponibilité globale des billets prime par rapport à l’offre en sièges. Le palmarès 2018 comporte quasiment les mêmes compagnies que l’année dernières, seules Norwegian, China Eastern Airlines et WestJet faisant leur entrée dans le Top 25. Les résultats clés de l’étude de cette année sont :
· La disponibilité globale des billets prime pour les 25 compagnies aériennes a atteint 73,6 % en 2018, soit une hausse marginale par rapport aux 72,4 % de l’année passée.
· Les voyageurs réguliers sont mieux traités en matière de programmes de fidélisation par les compagnies aériennes low cost (LCC).
· Vers la fin d’un système basé sur les miles ou distances parcourues ?

L’obtention de miles ou de points est en train de passer rapidement à un système fondé sur les dépenses des voyageurs et les tarifs des vols, au lieu de la distance parcourue. Sur les 25 compagnies aériennes inclues dans l’enquête de 2018, onze se basent désormais sur les prix des billets pour définir le nombre de miles et de points obtenus. Ce changement est d’autant plus visible depuis qu’Air France-KLM et le Groupe Lufthansa sont passés à des cumuls en euros en 2018.

La valeur de ces billets obtenus en « récompense » est influencée « de manière visible ou subtile » par les tarifs en cours, en raison des bouleversements des tarifications engendrés par l’expansion mondiale des low cost. Les compagnies aériennes se rendent compte que la méthode traditionnelle de remise de points calculée selon la distance parcourue n’est plus valide ; et les voyageurs membres des programmes de fidélisation pensent de plus en plus qu’à des trajets à bas tarifs devraient correspondent un moins grand nombre de points ou des places prime à moindre coût. Par exemple, Delta Air Lines propose des trajets Prime d’une valeur aussi basse qu’un aller-retour de 12.000 miles, alors que le « prix » le plus bas précédent était un aller-retour de 25.000 miles.

L’enquête révèle que onze compagnies aériennes ont amélioré la disponibilité de leurs billets primes pour 2018, alors que sept autres en proposent moins. Parmi les changements les plus significatifs, on note une énorme hausse de 27,8 points de la disponibilité globale des billets en prime pour le programme American AAdvantage et une augmentation colossale de 31,4 points pour le programme Miles&Smiles de Turkish Airlines sur la disponibilité des primes en vol long-courrier. Southwest Rapid a maintenu sa place de leader avec un score de 100% – tous les vols étudiés offraient des billets prime d’une valeur inférieure à 12.500 points/miles pour un vol national.

Enquête sur la disponibilité des billets en prime
Disponibilité globale des récompenses (par ordre décroissant – Disponibilité des sièges entre juin et octobre 2018)

Aéroport Toulouse-Blagnac : record d’affluence en avril 2018
Tour Mag – 15/05/2018
L’aéroport publie les résultats du trafic du mois d’avril 2018, et se félicite de chiffres records.
Avec 851 285 passagers en avril 2018, le trafic dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac progresse de 5,4% par rapport à la même période l’année précédente.

Malgré les grèves chez Air France qui se multiplient depuis le mois de mars et l’annulation de nombreux vols, l’aéroport battait son record le vendredi 13 avril avec 34 697 passagers.

Le trafic national est légèrement en baisse. Il s’agit essentiellement des résultats du trafic vers Paris, avec -2,7% vers Paris-Orly et -9,3% vers Paris-CDG. Des résultats imputables aux grèves ? En tout cas les vols domestiques en région se portent bien, avec une croissance de +6,6% et 130 358 passagers.

Au niveau international, l’aéroport se félicite d’une croissance de 15,5% soit 301 946 passagers.

Au sein de l’espace Schengen, qui représentent quasiment 67% de son activité internationale, c’est Madrid qui sert de locomotive, avec 42 244 passagers (+26,3%). Mais en terme de progression, les plus dynamiques ont été Prague (+16,2% avec 3362 passagers), Naples (+123,1% avec 3777 passagers) et Séville (+61,7% avec 6432 passagers).

En dehors de l’espace schengen, c’est Londres qui s’en tire le mieux, en cumulé sur les 4 aéroports de Gatwickn Heatgrow, Stansted et Luton.

Le trafic sur l’Afrique du Nord progresse, notamment avec la Tunisie (+20,6% avec 9002 passagers).

Le trafic charter représente 1,7% du total international, avec 7 582 passagers.

Marseille Provence : l’aéroport dépasse la barre des 800 000 passagers en avril 2018, trafic en hausse de 3,3%
Tour Mag – 15/05/2018
Pour la première fois de son histoire, l’aéroport Marseille Provence dépasse la barre des 800 000 passagers en avril. La plateforme affiche une croissance de 3,3% de son trafic régional et une baisse de 2,9% de son trafic depuis et vers Paris, impacté notamment par les grèves d’Air France.
En avril 2018, l’Aéroport Marseille Provence a dépassé la barre des 800 000 passagers. Une première dans son histoire pour un mois d’avril, indique la plateforme. Avec 809 509 passagers, soit 25 023 supplémentaires par rapport à avril 2017, l’aéroport voit son trafic augmenter de 3,2%.

Impacté par les mouvements sociaux en France et en Europe, notamment ceux d’Air France et du Centre en Route de la Navigation Aérienne du Sud Est, le trafic national est en léger repli avec une diminution de 0,5% du nombre des passagers.

L’Aéroport Marseille Provence enregistre une croissance de 3,3% de son trafic régional et une baisse de 2,9% de son trafic depuis et vers Paris.

A noter que 402 vols ont été annulés du fait des mouvements sociaux en avril 2018.

Ils ont engendré une perte estimée de plus de 50 000 passagers sur le mois d’avril.

ADP : salue l’acquisition par TAV Airports
Zone Bourse – 16/05/2018
Le Groupe ADP salue l’acquisition par TAV Airports de 49 % du capital de la société concessionnaire de l’aéroport d’Antalya, en Turquie.
TAV Airports, dont le capital est détenu à 46,12 % par Groupe ADP, avait signé en février 2018 l’accord en vue de cette prise de participation. TAV Airports exploitera l’aéroport d’Antalya en commun avec l’allemand Fraport AG (actionnaire à hauteur de 51 % d’ICF) et partagera à égalité le contrôle de la société concessionnaire.

‘Cette opération s’inscrit dans la continuité du développement du Groupe ADP et de TAV Airports et reflète la capacité de TAV Airports à saisir des opportunités de création de valeur à long terme et à trouver des relais de croissance pour les années futures’ indique le groupe.

‘TAV Airports consolide ainsi sa position de 1er opérateur turc aéroportuaire en exploitant quatre des cinq aéroports de la Riviera turque’ rajoute le groupe.

Egis en quête de rebond au Brésil
Les Echos – 17/05/2018
Le consortium qui a remporté il y a 6 ans la concession de l’aéroport de Viracopos, à 100 kilomètres de São Paulo, et auquel participait Egis Brésil (à hauteur de 5 %), vient d’être placé en redressement judiciaire.
Faire contre mauvaise fortune bon coeur. Dans un pays qui peine à se remettre de la crise et qui souffre toujours d’un manque d’investissement dans les infrastructures, Egis tente de rebondir après quelques déconvenues en terre brésilienne.

Dans les aéroports, notamment. Il est partenaire du consortium (à hauteur de 5 %) qui a remporté la concession de l’aéroport de Viracopos, à 100 kilomètres de São Paulo, il y a six ans. Criblé de dettes, le groupe vient toutefois d’être placé en redressement judiciaire. Le projet d’expansion, défini par le gouvernement avant la Coupe du monde de football de 2014, s’est révélé surdimensionné, et les prévisions de trafic aérien ne se sont jamais concrétisées en raison de la récession (9,3 millions de passagers l’an dernier au lieu des 18 millions prévus). « L’équilibre de cette concession n’a pas marché, vu l’évolution du trafic », reconnaît Nicolas Jachiet, PDG d’Egis.

Nouveau souffle
Mais le vent est en train de tourner. « L’activité repart, même si le marché reste difficile après la baisse des deux dernières années », poursuit-il. La filiale a ainsi essuyé un recul de 17 % de son chiffre d’affaires en monnaie locale depuis 2015 (150 millions de reals l’an dernier, soit environ 40 millions d’euros).

Le groupe français, filiale de la CDC à 75 % , nourrit néanmoins de grandes ambitions dans l’ingénierie du fret ferroviaire au Brésil. Egis planche notamment, aux côtés de certains concessionnaires, sur l’expansion du réseau ferroviaire au Brésil. En ce qui concerne les infrastructures routières, la société conseille la Banque mondiale depuis le début de l’année afin de structurer les nouveaux appels d’offres au Brésil.

Egis effectue enfin des études en matière de privatisation dans le domaine de l’eau pour le compte de la banque publique BNDES. « Nous croyons au Brésil car dans nos métiers il y a de gros besoins », conclut Nicolas Jachiet. Avec la reprise de l’activité économique, les occasions ne devraient pas manquer.