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Au Sommaire :

  • Air France-KLM : triumvirat intérimaire et coentreprise
  • « J’avais le projet de refonder le modèle de management d’Air France » (Janaillac)
  • Air France : prise de participation à hauteur de 31% dans Virgin Atlantic
  • GROUPE ADP : TAV Airports a finalisé l’acquisition de 49% du capital de l’aéroport d’Antalya
  • Grève à Brussels Airlines : seulement 63 vols assurés mercredi
  • Trafic aérien à Bordeaux : +9,4% en avril
  • Aéroport de Pau : l’offre de HOP! Air France en hausse cet été
  • L’aéroport de Pau déplore les tarifs de Hop!
  • Aéroport de Beauvais : rien ne va plus entre les actionnaires
  • Air Austral signe avec Air Corsica
  • EasyJet va renforcer son offre estivale après un solide 1er semestre
  • Easyjet réduit nettement ses pertes au premier semestre

 

Air France-KLM : triumvirat intérimaire et coentreprise

Air journal du 16/05/2018

Le conseil d’administration du groupe aérien Air France-KLM a confirmé hier sa nouvelle gouvernance de transition, avec Anne-Marie Couderc au poste de Présidente non-exécutive et un comité de direction collégiale comptant trois directeurs généraux ; elle sera aussi présidente du CA d’Air France, avec Franck Terner maintenu comme directeur général. La coentreprise transatlantique entre Air France-KLM, Delta Air Lines et Virgin Atlantic a été finalisée.
Les membres du Conseil d’administration du groupe franco-néerlandais ont exprimé le 15 mai 2018 « leurs profonds regrets » suite aux grèves à répétition qui ont pénalisé les clients d’Air France ces dernières semaines et perturbé leurs déplacements. Ces grèves « vont également fortement peser sur les résultats financiers du Groupe », rappelle un communiqué, le Conseil prenant acte de la démission de son PDG Jean-Marc Janaillac suite à l’échec de sa consultation des salariés d’Air France. Le Conseil salue sa « décision courageuse » et « espère sincèrement qu’elle saura créer les conditions d’une transformation chez Air France » et d’une nouvelle dynamique pour Air France-KLM. En attendant de lui trouver un successeur définitif, il a comme prévu annoncé une gouvernance de transition, pour une période qui devra être « la plus brève possible » et « ne préjugeant » en rien de la gouvernance pérenne qui sera décidée.
Anne-Marie Couderc assurera les fonctions de Présidente non-exécutive du Conseil d’administration d’Air France-KLM ; un Comité de direction collégiale (CDC) sera constitué : il se composera de Frédéric Gagey, Directeur général adjoint en charge des Finances d’Air France-KLM, qui fera fonction de Directeur général du Groupe, de Franck Terner, Directeur général d’Air France et de Pieter Elbers, Président du Directoire de KLM, tous deux faisant fonction de Directeurs généraux adjoints Groupe. Chacun de ces membres continuera d’exercer ses fonctions actuelles. Frédéric Gagey assurera le rôle de porte-parole du CDC. Les décisions du CDC seront prises en commun par ses trois membres. Le CDC aura pour mission le pilotage et le suivi des activités des fonctions Groupe et la coordination des sujets stratégiques entre le Groupe et ses compagnies aériennes.
« Le Conseil d’administration est pleinement confiant dans la capacité du Comité de direction collégiale et du Comité exécutif du Groupe à gérer les activités du Groupe pendant cette période de transition. Par ailleurs, le Conseil leur demande de poursuivre les travaux déjà engagés sur les axes du plan stratégique à moyen terme d’Air France-KLM, qui seront proposés à la gouvernance pérenne du Groupe. Pour ma part, je veillerai plus particulièrement à renforcer la cohésion du Groupe pendant toute cette période », a déclaré Anne-Marie Couderc.
Pour ce qui concerne Air France, Anne-Marie Couderc sera également nommée aux fonctions de Présidente non-exécutive du Conseil d’administration, tandis que Franck Terner sera maintenu dans ses fonctions de Directeur général. Le groupe a confirmé que ce dernier « n’a pas de nouveau mandat pour prendre des décisions qui remettraient en cause la stratégie de croissance approuvée par le Conseil d’administration d’Air France-KLM ». Les négociations ne reprendront donc pas avec l’intersyndicale ayant mené 15 jours de grève depuis février. « Conscient des difficultés que traverse actuellement Air France », le CA du groupe « demande à être régulièrement informé de la situation sociale » de la compagnie française.
Chez KLM, le directeur général Pieter Elbers a expliqué dans un communiqué que cette gouvernance intérimaire apportera « de l’ordre et de la stabilité » au groupe, ce qui est « extrêmement important pour nos clients et notre personnel ». Il dit avoir hâte de travailler avec Anne-Marie Couderc, et « remercie Jean-Marc Janaillac pour sa collaboration au cours des deux dernières années, et le félicite pour les nombreuses étapes stratégiques importantes qu’il a franchies pour le groupe Air France KLM ». Pieter Elbers juge en outre « important que, tout au long du groupe, nous restaurions le bon esprit, la cohésion et la stabilité que nous avions dans les premiers jours de notre partenariat. Cela a été un succès manifeste tant pour Air France que pour KLM ». La présidence française n’a pas réagi hier à la nomination d’Anne-Marie Couderc à la tête du groupe de l’alliance SkyTeam, alors que l’Etat détient 14% des actions du groupe et 23% des droits de vote. Une source à l’Elysée a affirmé hier à Reuters qu’il « n’y pas de projet à ce stade de baisser la participation de l’Etat français dans Air France-KLM mais cela ne signifie pas que son niveau actuel est éternel ». Une privatisation immédiate ne devrait a priori pas être proposée, histoire de ne « pas ajouter à la crise ».
Le dernier acte du PDG démissionnaire Jean-Marc Janaillac a été de signer les accords finaux permettant d’étendre la joint-venture transatlantique entre Air France-KLM, Delta Air Lines et Virgin Atlantic, définissant en particulier d’en définir la gouvernance ainsi que ses termes commerciaux et opérationnels. Au terme de l’opération, Air France-KLM fera l’acquisition d’une participation de 31% dans Virgin Atlantic pour un montant de 220 millions de livres sterling, aujourd’hui détenue par Virgin Group ; Virgin Group conservera une participation de 20% ainsi que la Présidence de la compagnie britannique, tandis que Delta conservera sa participation de 49%. Air France-KLM, Delta et Virgin Atlantic « travailleront conjointement afin d’obtenir les autorisations réglementaires nécessaires ». Les accords signés sont soumis à l’approbation des autorités compétentes.
Cette coentreprise élargie « deviendra le choix privilégié des passagers voyageant sur l’axe transatlantique par son réseau large et équilibré, son programme de vols adapté aux besoins, ses tarifs compétitifs et ses avantages réciproques dans le cadre des programmes de fidélité de chacune des compagnies, notamment la possibilité de gagner et échanger des miles sur chacune d’elles », assure Air France-KLM dans son communiqué. Les clients pourront également bénéficier de la mutualisation des espaces de chaque compagnie au sein des principaux aéroports afin d’améliorer les transferts et garantir un accès facilité aux salons des compagnies pour les passagers premium.

Air France est-elle impossible à réformer ?

La Tribune du 15/05/2018

Le départ de Jean-Marc Janaillac de la tête du groupe Air France-KLM ne change rien aux menaces qui planent sur Air France. Alors que la concurrence se renforce et que le prix du pétrole remonte, la compagnie a peu de temps pour enclencher les réformes. En a-t-elle encore les moyens ?
Après la fracassante démission du Pdg d’Air France-KLM Jean-Marc Janaillac, le conseil d’administration a nommé ce mercredi l’un de ses membres, Anne-Marie Couderc, présidente non exécutive par intérim, le temps de trouver un successeur à Jean-Marc Janaillac. « Espéré pour être le plus court possible », le processus devrait durer plusieurs mois.
Pendant ce temps-là, le conseil d’administration va finaliser le plan stratégique, dont la présentation était initialement prévue en juin, afin de ne pas prendre de retard. Ce plan n’est pas neutre. Il vise notamment à restructurer le réseau court-courrier de HOP, à développer l’activité de la low-cost Transavia au départ des régjons françaises et à trancher la question du lancement ou pas d ‘une activité low-cost long-courrier. Autant de sujets qui nécessitent des négociations avec les pilotes dont l’accord est nécessaire pour toutes les questions liées au changement de périmètre de l’entreprise. Inutile de dire que la partie s’annonce sportive.
Gel des négociations salariales
D’autant plus que, sur les négociations de hausse générale des salaires, le groupe compte aller beaucoup moins vite et attendre que le nouveau patron arrive pour les reprendre. Un calendrier qui se situe aux antipodes de celui des syndicats, qui veulent se mettre autour de la table rapidement. De quoi les pousser à appeler à reprendre la grève, même si la mobilisation risque d’être difficile, non seulement parce que les pilotes s’orientent vers des négociations bilatérales avec la direction, mais aussi parce que le départ de Jean-Marc Janaillac peut avoir créé un électrochoc auprès des salariés.

Un destin à la Alitalia ?
Reste la question. Air France est-elle réformable ou est-elle condamnée à mourir à petit feu comme Alitalia qui, après une longue agonie et le soutien de l’État, ne pourra s’en sortir qu’en s’adossant une nouvelle fois à une autre compagnie?
Repartir de l’avant va être extrêmement compliqué. Au regard de la situation actuelle de l’entreprise complètement déchirée, la mission peut même sembler impossible. Car la majorité des syndicats et la direction ne sont pas sur la même planète, comme c’était déjà le cas sous la présidence d’Alexandre de Juniac.
«Quand aucune lampe ne fonctionne, il faut se demander si cela ne vient pas de la prise », ironise un proche de Jean-Marc Janaillac.

Constat non partagé
Aucune réforme ne pourra être négociée par la direction et les syndicats tant qu’il n’y aura pas de constat partagé entre les deux parties sur la situation économique et financière d’Air France, sur sa compétitivité, et sur l’environnement concurrentiel. Ce point fondamental est à l’origine des tensions sociales au sein de la compagnie depuis quatre ans. Il tourne en effet au dialogue de sourds.
Pour la majorité des syndicats, de nouveaux efforts n’ont plus lieu d’être depuis les le retour aux bénéfices d’Air France en 2015, ponctués par un résultat d’exploitation record de 588 millions d’euros en 2017. Les mêmes estiment par ailleurs que les écarts de compétitivité avec les autres compagnies proviennent uniquement du poids des charges en France et des taxes spécifiques qui pèsent sur le transport aérien français. Sans négliger ce volet, qu’elle dénonce également, la direction souligne aussi de son côté le déficit de compétitivité intrinsèque d’Air France par rapport à ses rivaux. En 2017 en effet, la performance opérationnelle de British Airways dépassait celle d’Air France de plus de 1,3 milliard d’euros. Celle de Lufthansa dépassait elle aussi le milliard d’euros. De tels écarts ne peuvent s’expliquer en totalité par le poids des taxes.
En octobre 2016, dans un rapport demandé par Jean-Marc Janaillac, Jean-Paul Bailly, l’ancien Pdg de La Poste, ne disait pas autre chose.
« Face à ces faits [l’écart de compétitivité et la fragilité financière, Ndlr] qui me paraissent avérés et difficilement contestables, les organisations syndicales ont des attitudes très différentes, allant de la compréhension et du partage de ces réalités jusqu’à la remise en cause des chiffres, en passant par diverses stratégies que l’on pourrait qualifier de stratégie « d’évitement », visant à contourner la difficulté de ce constat (…). Cette préoccupation [le poids de l’environnement fiscal et social, Ndlr] est commune aux organisations syndicales et à la direction générale, mais elle est mise en avant par certaines organisations comme « la » solution aux problèmes de compétitivité d’Air France, au risque d’en faire un préalable à toute autre action et donc de conduire à un certain immobilisme », écrivait-il. Dix-huit mois après, Jean-Paul Bailly ne changerait pas une virgule.

« J’avais le projet de refonder le modèle de management d’Air France » (Janaillac)

La Tribune du 16/05/2018

Dans un entretien accordé à quelques journalistes, le PDG démissionnaire d’Air France-KLM explique qu’il avait préparé un projet de réorganisation d’Air France pour la rendre plus agile. Il explique aussi les grands défis auxquels va être confronté le groupe.
Clap de fin pour Jean-Marc Janaillac. Moins de deux ans après son arrivée à la tête d’Air France-KLM, il a démissionné ce mardi à l’issue de l’assemblée générale des actionnaires au cours de laquelle il a passé le témoin à Anne-Marie Couderc, nommée par le conseil d’administration pour assurer la présidence non exécutive par intérim du groupe (et d’Air France), le temps de trouver un nouveau patron. Le conseil a confié les manettes opérationnelles à un collège de trois directeurs généraux, Franck Terner, le DG d’Air France, Pieter Elbers, le président du directoire de KLM et Frédéric Gagey, le directeur financier d’Air France-KLM.

Pas de regret sur le référendum
Dans un entretien réalisé peu avant l’assemblée générale avec quelques journalistes, Jean-Marc Janaillac n’exprime aucun regret d’avoir lancé ce référendum sur la question salariale (« il fallait créer un choc », « la situation était bloquée, on n’avait pas les moyens de céder », « on n’allait pas pas laisser pourrir la situation, les équipes étaient épuisées »), ni d’avoir mis sa démission dans la balance dans la mesure où il était difficile de faire autrement. Après coup, ce quitte ou double a permis selon lui d’éviter un grand nombre d’abstentions et « un résultat encore pire ».

« Les gens n’ont pas répondu à la question »
Pour Jean-Marc Janaillac, la large victoire du « Non » à sa proposition d’augmentation salariale (+2% en 2018 et +5% de 2019 et 2021, hors augmentations individuelles, avancement automatique lié à l’ancienneté…) n’est pas un rejet à sa proposition salariale mais traduit au contraire un profond malaise plus large.
«Clairement, les gens n’ont pas répondu à la question. Ils ont exprimé leur frustration, leurs attentes avec des motifs complètement différents les uns des autres. Comme tout le monde disait que le « Oui » allait l’emporter, voter « Non » pouvait donner l’impression qu’il n’y avait pas de conséquence et que l’on pouvait se défouler et exprimer un mécontentement qui ne concernait pas forcément la proposition salariale, mais qui touchait les conditions de travail et un mal-être par rapport aux métiers qui changent », assure-t-il.

Une organisation administrative
Pour Jean-Marc Janaillac, les évènements récents à Air France montrent la nécessité de « refonder plus vite et plus profondément » la compagnie en revoyant notamment « son modèle d’organisation et son modèle de management », qui fonctionne trop souvent encore « comme une entreprise publique, très verticale et très administrative, avec de grands silos ». Ce phénomène s’observe « plutôt au siège, dans les services centraux, les finances, les RH, la direction des opérations aériennes, tous les back offices administratifs, là où il n’y a pas eu assez d’évolutions en termes d’organisation, de management (…), de relations sociales, de relations entre les équipes et à l’intérieur des équipes ».
« Si le « Oui » l’avait emporté, nous avions le projet que nous comptions lancer très vite, de refonder l’organisation et le modèle de management d’Air France », ajoute-t-il.

Problème d’identité
Jean-Marc Janaillac pointe également du doigt « un problème d’identité à Air France » et a regretté de ne pas avoir suffisamment insisté sur cet « aspect culturel » avec des salariés qui peinent à comprendre la place et le rôle de leur compagnie. « Avec d’un côté le groupe et les alliances et de l’autre Transavia et Joon, le rôle d’Air France, sa spécificité et son identité interrogent « , fait-il remarquer.
Pour Jean-Marc Janaillac, tout cela a formé « un terreau de mal-être sur lequel ont prospéré des revendications salariales complètement irréalistes », mais aussi les stratégies de certains syndicats à l’approche des élections professionnelles l’an prochain qui mettront en œuvre de nouvelles règles de représentativité.
« Il y a eu du côté des syndicats plus de préoccupations liées à leur boutique et leur territoire plutôt qu’à l’intérêt général », assure Jean-Marc Janaillac. Mais il est conscient de la part de responsabilité de la direction dans la constitution de ce terreau d’inquiétudes sans qui rien n’aurait pu prospérer, ajoute-t-il, en regrettant néanmoins « des coups en dessous de la ceinture » portés par des syndicats.

Les hubs menacés
Avec cette réorganisation, son successeur a déjà un chantier devant lui. Il y en a d’autres. Celui de retrouver la cohésion sociale évidemment, ou d’améliorer la compétitivité non seulement d’Air France mais aussi de l’environnement fiscal et social dans lequel évolue la compagnie. Il demande à l’Etat de baisser le boulet fiscal et social qui pénalise Air France.
Sur le plan opérationnel, Jean-Marc Janaillac relève plusieurs défis. Notamment celui du low-cost long-courrier et celui de la menace que font peser sur les hubs d’Amsterdam et de Roissy les nouveaux modes de correspondances, dit de « self connecting » développés par les compagnies à bas coûts, comme Easyjet, avec soit des compagnies low-cost long-courriers, soit des compagnies traditionnelles.
Autre nécessité à ses yeux la « taille critique », alors qu’Air France-KLM reste pour l’heure à l’écart du mouvement de consolidation en cours en Europe, contrairement à Lufthansa et IAG.
Enfin, Jean-Marc Janaillac pousse à un développement de Transavia en allant largement au-delà de 40 avions. Pour cela il faut un accord avec le syndicat national des pilotes de ligne. «Le modèle low-cost en Europe est en train de devenir le modèle dominant ». Il représente 52% du marché intra-européen.

Air France : prise de participation à hauteur de 31% dans Virgin Atlantic

Tourmag du 15/05/2018

Malgré la tempête interne, Air France avance et annonce la signature d’accords élargis dans le cadre de la joint-venture transatlantique.
Le jour même de la nomination de la présidente non-exécutive du Conseil d’administration d’Air France, la compagnie annonce le renforcement des accords avec Delta Air Lines et Virgin Atlantic. Les accords finaux pour étendre la joint-venture ou coentreprise entre Air France-KLM, Delta et Virgin Atlantic ont été signés ce mardi 15 mai 2018.
Ils définissent la gouvernance, les termes commerciaux et opérationnels de la joint-venture transatlantique élargie. De plus, l’opération prévoit une prise de participation à hauteur de 31% dans Virgin Atlantic (soit 250 millions d’euros) de la part d’Air France, Delta conservera 49% et Virgin Groupe les 20% restant.
Ce rapprochement doit permettre de proposer un programme de vols adaptés et compétitifs, ainsi que des avantages dans les programmes de fidélités de chacune des compagnies pour les clients. Ces derniers bénéficieront également d’une mutualisation des espaces au sein des aéroports.

GROUPE ADP : TAV Airports a finalisé l’acquisition de 49% du capital de l’aéroport d’Antalya

Boursorama du 15/05/2018

Groupe ADP se félicite de la finalisation par TAV Airports de l’acquisition de 49% du capital de la société ICF, concessionnaire de l’aéroport d’Antalya, pour un montant de 360 millions d’euros. ADP est actionnaire à 46,12% de TAV. TAV Airports exploitera l’aéroport d’Antalya en commun avec l’allemand Fraport (actionnaire à hauteur de 51% d’ICF) et partagera à égalité le contrôle de la société concessionnaire. En 2017, l’aéroport d’Antalya a réalisé un chiffre d’affaires de 260,2 millions d’euros pour un Ebitda (après redevance de concession) de 91 millions d’euros. Deuxième aéroport de Turquie en termes de trafic international, cet aéroport qui a accueilli plus de 26 millions de passagers en 2017 et 2,5 millions de passagers à l’issue du premier trimestre 2018, est le principal point d’accès à la riviera turque, l’une des destinations touristiques les plus populaires et les plus dynamiques du pays, avec 500 km de côtes et une capacité hôtelière qui dépasse les 600 000 lits.

Grève à Brussels Airlines : seulement 63 vols assurés mercredi

Air journal du 16/05/2018

Comme lundi, la compagnie aérienne Brussels Airlines a annulé aujourd’hui environ 75% de son programme de vol en raison de la grève des pilotes.
La compagnie nationale belge a de nouveau « regretté » le 15 mai 2018 que la délégation syndicale des pilotes ait appelé à des actions de grève ce mercredi, alors que 279 vols étaient programmés depuis et vers l’aéroport de Bruxelles-Zaventem devant accueillir 29.000 passagers. La liste de 63 vols maintenus inclut des rotations vers Paris-CDG, Nantes, Strasbourg ou Bâle-Mulhouse, et comme pour le premier jour de grève vers l’Europe du nord, l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne entre autres. Brussels Airlines assurera aujourd’hui un départ vers Kigali, et trois liaisons à l’intérieur de l’Afrique (Yaoundé – Douala, Cotonou – Abidjan et Conakry – Dakar).
Une nouvelle rencontre avec les syndicats est prévue aujourd’hui, après celle de lundi qui n’avait débouché sur aucun accord. Selon Le Vif, les points abordés concernaient d’une part « un meilleur équilibre entre vies privée et professionnelle », et d’autre part « une revalorisation salariale et l’augmentation du pouvoir d’achat ». La question des retraites pourrait être abordée ce mercredi, ajoute le quotidien, mais un durcissement du conflit reste possible. Le coût de chaque jour de grève est estimé à 4,7 millions d’euros par Brussels Airlines.
La compagnie belge de Star Alliance avait rappelé enfin de semaine dernière avoir proposé de « finaliser une planification concrète énumérant toutes les initiatives, afin d’accélérer le processus ». Pour couvrir la période de mise en œuvre d’une nouvelle proposition à convenir, des mesures de compensation intermédiaires sont en cours d’élaboration, celles-ci pouvant être mises en œuvre à court terme. La CEO Christina Foerster déclarait alors : « il va sans dire que nous restons ouverts à un dialogue transparent et constructif, car nous continuons à chercher une solution qui, d’une part, répond aux préoccupations de nos pilotes et, d’autre part, ne met pas en jeu l’avenir de notre entreprise. La délégation syndicale continue de proposer les mêmes 12 points, équivalant à une augmentation totale des coûts de 25% pour l’entreprise. Il serait irresponsable pour l’avenir de notre entreprise et de ses 3900 employés d’accepter cela ».
En face, le permanent CNE Didier Lebbe expliquait dans L’Echo que « l’entreprise annonce des résultats faramineux et nous prévient que l’on devra encore faire des efforts » (Brussels Airlines a dégagé un bénéfice net de 3,57 millions d’euros en 2017). Et il évoquait une consultation sociale « défaillante », alors que les pilotes comme le personnel de cabine « ne sont pas protégés par la législation sur le temps de travail. Résultat : des prestations jusqu’à 14 heures, 7 jours d’affilée, avec des changements d’horaire constants ». Paul Buekenhout du syndicat chrétien LBC-NVK appelait la maison-mère de Brussels Airlines, le groupe Lufthansa, à venir « avec un plan précis » pour la compagnie belge, dont l’intégration dans la filiale low cost Eurowings reste selon lui trop floue. Les rumeurs publiées dans la presse locale sur de nouvelles suppressions de postes ont par ailleurs été démenties, tout comme les accusations de pressions « dignes de Pinochet » sur les pilotes grévistes présentées par une « source syndicale ».

Aéroport de Pau : l’offre de HOP! Air France en hausse cet été

Air journal du 16/05/2018

La compagnie aérienne HOP! Air France maintient son programme de vols à Pau à l’été 2018, avec une augmentation significative de son offre en sièges vers Paris-Charles de Gaulle et Lyon.
Après avoir enregistré en 2017 des résultats stables au départ de l’aéroport de Pau-Pyrénées, la filiale régionale d’Air France y a présenté un programme estival avec toujours cinq destinations, les deux aéroports parisiens où l’offre en siège est en hausse « significative », Lyon, Ajaccio et Bastia.
* 6 vols quotidiens vers Paris-Orly, en Airbus ou en CRJ 1000
* 3 vols quotidiens vers Paris-Charles de Gaulle, en Embraer 190 et en avion de 100 sièges avec CityJet (+15% de sièges)
* 3 vols quotidiens vers Lyon, en avion de 100 sièges au lieu de 70 l’année précédente (+41% de sièges)
* 1 vol hebdomadaire le samedi vers Ajaccio du 16 juin au 29 septembre (augmentation de capacités avec un appareil de 100 sièges au lieu de 70)
* 1 vol hebdomadaire le samedi vers Bastia du 16 juin au 29 septembre (augmentation de capacités avec un appareil de 100 sièges au lieu de 70)
HOP! Air France est revenue dans son communiqué sur les résultats enregistrés en 2017 à l’aéroport de Pau : plus de 558.000 passagers transportés, avec un coefficient d’occupation à 74,7%, le trafic étant « resté stable, avec une légère baisse de 4% correspondant à la diminution de l’offre ». Lancée l’hiver dernier, la ligne saisonnière Pau – Lille a obtenu d’excellents résultats avec plus de 1700 clients transportés et un remplissage moyen de 66%.
Un tiers des clients de la ligne vers Lyon-Saint Exupéry est en correspondance au-delà, Strasbourg, Metz-Nancy-Lorraine et Lille étant les principales destinations de correspondance. Le nombre de passagers en correspondance à Paris-Orly représente « près du dixième des clients » et a connu une forte progression de 9% l’année dernière ; les Antilles, l’Océan Indien ainsi que Nice représentent les principales destinations de correspondance. Depuis près de 2 ans, une liaison vers New York est également possible au départ de Paris-Orly. Enfin de et vers Pau, 48% des clients sont en correspondance à Paris-Charles de Gaulle, en augmentation de 4 points par rapport à 2016.
Hélène Abraham, Directrice Commerciale Marketing et Produits au sein de l’activité HOP! Air France, a déclaré : « nos clients palois sont toujours plus nombreux à emprunter les correspondances offertes par nos différents hubs de Lyon, Paris-Orly et Paris-Charles de Gaulle. Pour répondre à une demande toujours plus forte de nos clients, nous augmentons significativement notre offre en sièges cet été sur les dessertes de Lyon et Paris-Charles de Gaulle. Nous sommes également ravis du succès rencontré par la liaison Pau-Lille, lancée à l’hiver dernier. Nous tenons à remercier les collectivités territoriales pour la confiance accordée ».
HOP! rappelle au passage que depuis le début d’année, l’offre de restauration à bord ET HOP! À TABLE, créée en partenariat avec Boco, est disponible sur la liaison entre Paris-Orly et Pau.

L’aéroport de Pau déplore les tarifs de Hop!

Déplacementspro du 15/05/2018

Hop! a présenté son offre estivale sur l’aéroport de Pau le 15 mai 2018. Les responsables de la plate-forme ont profité de la présence d’Hélène Abraham, Directrice Commerciale Marketing et Produits de la compagnie, pour s’élever contre les tarifs pratiquées par le transporteur ainsi que son manque de fiabilité depuis le début de l’année.
Hop! Air France a augmenté son offre sur Roissy et Lyon au départ de Pau cet été. Mais cette augmentation de capacité n’a pas empêché les dirigeants de la plate-forme des Pyrénées-Atlantiques d’émettre certaines critiques envers la compagnie
La République des Pyrénées rapporte que le Président de la Chambre de Commerce Pau-Béarn, Didier Laporte, ainsi que Jean-Paul Brin, le patron du syndicat mixte gérant Pau-Pyrénées, ont fait part de leur agacement face aux tarifs pratiqués par le transporteur. Jean-Paul Brin estime qu' »ils constituent vraiment un problème! Notre collaboration avec la compagnie est fructueuse, mais il va falloir qu’il y ait des alignements ».
Le patron du syndicat mixte gérant Pau-Pyrénées a également pointé du doigt « un nombre anormal d’annulations de vols » (114 depuis janvier) et demandé « un service plus fiable et avec des horaires adaptés »
Présente lors de la présentation, Hélène Abraham a expliqué que les perturbations sont liées « aux mouvements sociaux en cours. Ils affectent nos résultats, et pas seulement à Pau ». Elle a aussi assuré que la compagnie comptait continuer à voler vers Pau malgré la concurrence importante de la LGV sur cette destination.

Trafic aérien à Bordeaux : +9,4% en avril

Air journal du 15/05/2018

L’aéroport de Bordeaux-Mérignac a connu un début de saison estivale « au beau fixe » avec +9,4% de croissance et 581.594 passagers. Le trafic cumulé des 4 premiers mois de l’année atteint +5,1%.
Le premier mois de la saison Eté 2018 dans l’aéroport bordelais affiche une tendance très positive avec une hausse de trafic de +9,4% par rapport à avril 2017 ; une hausse consécutive à l’augmentation de l’offre à l’international sur la saison, qui atteint +24,5%. Le secteur low cost est en progression de +22,4% par rapport à 2017. Le trafic national baisse de -6,8%, toujours très impacté par la grève d’Air France.
Les vols internationaux à Bordeaux atteignent +24,5% de croissance en avril, soit 343.400 passagers, dopés par les vacances du printemps dans la région et dans d’autres pays d’Europe. Les hubs intercontinentaux se développent fortement : Amsterdam +4,2%, Lisbonne +8,6%, Bruxelles +17,5%, Dublin + 20,4%, Istanbul + 38%, Madrid + 45,9% ou encore Francfort +211%. Zurich, le nouveau hub de la compagnie aérienne Swiss accessible depuis Bordeaux, comptabilise déjà 6500 passagers mensuels.
L’Europe du nord enregistre de très bons résultats : Londres +10,4%, Berlin +17,3% et Bristol +30,3%. La Méditerranée « continue de séduire » au départ de Bordeaux : Tunis +29,3%, Dubrovnik +63%, Palma +64,1%, Palerme +64,1%, Malaga +77,6%, Pise +79,4%. En avril, le trafic vers l’Afrique du Nord progresse de +8,4%. L’Est de l’Europe et ses nouvelles destinations attirent 2800 passagers pour Bucarest, 2600 pour Budapest, 2000 pour Varsovie ; quant à Prague, le trafic augmente de +238% et 3500 passagers.
Le trafic domestique est en repli de 6,8% avec 238.200 passagers. Touché par les grèves d’Air France, le trafic depuis et vers Paris est en repli de 23,1%. En avril, 251 vols ont été annulés, principalement sur la Navette d’Orly et Charles- de-Gaulle. Le trafic transversal progresse de 10,2% notamment grâce aux lignes à destination de Lyon +28,2%, Nice +28,2% ou Lille + 29,4%. La Corse commence sa forte saison d’affluence avec 12.400 passagers et +26,3% de croissance sur les dessertes Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari.
Enfin le trafic des compagnies low-cost poursuit son ascension à Bordeaux-Mérignac, avec +22,4% totalisant 323.000 passagers. Il représente plus de la moitié du trafic global de l’aéroport. Depuis le début de l’année, l’aéroport a enregistré 1,799 million de passager, un trafic en augmentation de 5,1%.

Aéroport de Beauvais : rien ne va plus entre les actionnaires

Le Parisien du 15/05/2018

Michel Liot, président sortant de la Sageb, la société qui gère l’aéroport, n’a pas été reconduit dans ses fonctions. Un administrateur provisoire a été désigné.
Le torchon brûle entre la CCI et Transdev. Les deux actionnaires de la Sageb, la société qui gère l’aéroport de Beauvais, ont entamé un bras de fer inédit. La crispation est telle que fin avril, Michel Liot, le président sortant n’a pas été renouvelé dans ses fonctions. Nommé il y a cinq ans, il a obtenu 5 voix pour, et 5 voix contre.
Transdev, qui détient 49 % du capital de la Sageb, a semble-t-il voulu faire passer un message à son associée, la Chambre de commerce et d’industrie (qui détient 51 % des parts), dont Michel Liot fut l’ancien secrétaire adjoint jusqu’en 2016. « On a des différends et on va les régler », explique laconiquement Richard Dujardin, directeur général de Transdev France.
L’aéroport est-il pour autant sans pilote ? En attendant de trouver une issue à cette situation ubuesque, les parties ont saisi le tribunal de commerce de Beauvais qui a désigné un administrateur provisoire. « Sur le plan économique et sur celui du fonctionnement de l’entreprise, il n’y a aucune difficulté », note Jean Rongeot, l’administrateur provisoire. Sa mission sera d’assurer la gestion de la Sageb, comme le ferait un président. « Ni plus, ni moins », poursuit Jean Rongeot. Jusqu’à quand ? Personne ne semble le savoir. « Aujourd’hui, on fait tout pour que cette situation ne perdure pas », glisse Philippe Enjolras, le président de la CCI.
D’où vient cette crise ? Silence radio du côté des deux parties. « Les actionnaires Transdev ne sont pas associés au fonctionnement stratégique de l’aéroport, éclaire une source proche du dossier. Ils considèrent qu’il y a une forme d’opacité dans la transmission d’informations ».
« Pendant des années, Transdev laissait la CCI plus ou moins à la manœuvre », souffle un observateur. Puis la manne financière s’est tarie. Pendant des années, Transdev et la CCI ont perçu jusqu’à 800 000 € chacun des « management fees », ou frais de siège. « Ce sont des charges fictives qui permettent d’apporter du cash aux actionnaires » précise-t-il. Mais fin 2014, le propriétaire de l’aéroport, le SMABT, a imposé la fin de cette pratique. « A partir du moment où l’argent ne remonte pas pour Transdev, quel est son intérêt à rester comme un béni-oui-oui ? Ils sont montés au créneau. Et c’est la guerre depuis des mois ».

Air Austral signe avec Air Corsica

Air journal du 16/05/2018

La compagnie aérienne Air Austral annonce a signature d’un accord interligne avec Air Corsica pour relier ses destinations à la Corse via Marseille.
La compagnie française basée à l’aéroport de Saint Denis-Roland Garros a « récemment » signé un partenariat sous la forme d’un accord tarifaire de type SPA (Standard Prorate Agreement) avec Air Corsica, visant à faciliter les déplacements de leurs clients entre la Réunion et l’océan Indien d’une part, et la Corse d’autre part, via Marseille-Provence. Air Austral est ainsi en mesure de proposer à ses passagers de nouvelles destinations en Corse telles qu’Ajaccio, Bastia, Calvi ou encore Figari, via l’aéroport Provence que la compagnie dessert deux fois par semaine.
De son côté, Air Corsica peut ainsi proposer des vols vers La Réunion, Maurice, Mayotte, Madagascar (Tananarive, Tamatave, Nosy Bé), les Seychelles et Johannesburg à ses clients au départ de la Corse.
Grâce à cet accord et bien qu’ils voyagent sur deux compagnies différentes, les clients utilisent un seul et même titre de transport et bénéficient d’un tarif unique sur tout leur parcours. Ils peuvent également s’enregistrer avec leurs bagages depuis leur ville de départ jusqu’à leur destination finale.
Rappelons qu’Air Austral avait signé en novembre dernier un partenariat avec Air Madagascar, au capital de laquelle elle est entrée et qui fixe pour dix ans les axes de transformation de la compagnie malgache : une phase de redressement et de rétablissement des fondamentaux déployée sur 3 ans, et une phase de croissance, incluant le développement de la flotte et l’ouverture des nouvelles lignes.

EasyJet va renforcer son offre estivale après un solide 1er semestre

L’Usine nouvelle du 15/05/2018

La compagnie britannique à bas coûts easyJet a annoncé mardi qu’elle allait développer son offre durant les vacances et proposer un programme de fidélisation, après avoir publié de solides résultats au premier semestre.
Johan Lundgren, qui a pris la direction générale fin 2017, entend ainsi mieux positionner le groupe pour concurrencer les voyagistes TUI, son ancien employeur, et Thomas Cook. Johan Lundgren a également indiqué qu’il se concentrerait sur la clientèle d’affaires et introduirait un nouveau programme de fidélisation. Il estime que cette stratégie devrait lui permettre d’augmenter la rémunération des actionnaires. EasyJet a annoncé avoir été bénéficiaire au premier semestre de son exercice fiscal, en excluant l’impact des coûts de son expansion sur l’aéroport de Berlin Tegel en 2017.
La compagnie a réalisé un bénéfice imposable de 8 millions de livres (9,1 millions d’euros) sur les six mois à fin mars, à comparer à une perte de 212 millions de livres un an auparavant. Le groupe a profité de la réduction des capacités du marché après la faillite de la compagnie britannique Monarch Airlines en 2017 et la mise sous tutelle d’Alitalia. Pour l’ensemble de l’exercice en cours, easyJet anticipe un bénéfice imposable compris entre 530 et 580 millions de livres, pertes pour l’aéroport de Tegel incluses, soit en hausse de 30% par rapport à 2017. Le titre prenait 2,94% à 1.733,5 pence à 09h02 GMT à la Bourse de Londres, signant l’une des plus forte hausse de l’indice des valeurs européennes Stoxx 600 (-0,06%).

Easyjet réduit nettement ses pertes au premier semestre
Le Figaro du 15/05/2018
La compagnie aérienne britannique à bas coût EasyJet a fortement réduit ses pertes lors du premier semestre, grâce à une augmentation du nombre de passagers transportés et malgré le coût de l’intégration d’actifs d’Air Berlin. Le groupe a annoncé mardi avoir essuyé une perte après impôts de 54 millions de livres (61 millions d’euros) au cours du premier semestre (achevé fin mars), contre 192 millions un an plus tôt.