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Au Sommaire :

  • Aéroport : Orly Sud et Orly Ouest seront reliés par un nouveau terminal en 2019
  • Groupe Lufthansa : +15,7% en mars, nouveau siège en Eco
  • Alitalia reçoit trois offres de reprise

Aéroport : Orly Sud et Orly Ouest seront reliés par un nouveau terminal en 2019

TourMag.com – 11 Avril 2018

Lors d’un point presse sur les travaux menés actuellement par le groupe Aéroports de Paris (ADP) à Paris Orly, TourMaG.com a pu visiter le chantier du futur bâtiment reliant les terminaux Sud et Ouest. Il promet de désengorger et de réorganiser l’aéroport sud parisien, saturé depuis plusieurs années.

Un jour, Orly ne sera plus en travaux. Mais, entre un nouvel aérogare, des rénovations multiples et l’arrivée de deux lignes de métro, il faudra pour cela attendre une dizaine d’années encore.

Point crucial de la transformation de l’aéroport du sud-parisien, qui depuis plusieurs années fait la Une par ses problèmes de retards de vols et de saturation de ses deux terminaux, le « bâtiment de jonction », qui doit relier d’ici une petite année les actuels terminaux Sud et Ouest.

Un seul vaste terminal

A terme, plus d’Orly-Sud ni d’Orly-Ouest, mais trois bâtiments directement reliés entre eux, formant un seul et vaste terminal, avec une future toponymie encore incertaine.

Alors que l’aéroport a encore vu son trafic passagers gagner 2,6% en 2017 (et 13% en 5 ans), porté par la croissance des compagnies low cost, il devrait voir son trafic passer de 29 millions de passagers actuellement à 32,5 millions à fin 2020.

A lui seul, le nouveau bâtiment de jonction promet d’absorber 8 millions de passagers par an.

« Le chantier est énorme, pour l’aéroport c’est une révolution », explique l’un des maîtres-d’œuvres, lors d’une visite de chantier organisée mardi 10 avril 2018. « La zone Pif (poste inspection filtrage, ndlr), doit permettre de désengorger celle du terminal Sud. C’est un enjeu vital », ajoute-t-il.

Jeux de passerelles, zones commerciales et de correspondances : d’après les données transmises par ADP, le seul bâtiment de jonction représenterait un investissement de 280 millions d’euros, et s’étendra sur près de 80 000 m2 de plancher.

« Ce terminal complet va nous permettre de gagner en flexibilité, en confort et en qualité de service », promet Régis Lacôte, à la tête de l’aéroport d’Orly depuis un mois.

Vers un nouvel été de galère ?

Dans le même temps, ADP a entrepris la rénovation des pistes, mais aussi la construction d’une nouvelle jetée internationale sur le terminal Sud, ainsi que la rénovation du Hall A.

Sans oublier la connexion avec la future gare du Grand Paris, qui prévoit un arrêt à Orly pour les futures lignes 14 (en 2024) et 18 (en 2027) du métro. Avec une promesse : relier le sud de la capitale en moins de 15 minutes.

En attendant l’inauguration du terminal de liaison, promise pour le 2 avril 2019, il faudra patienter une saison estivale de plus, période pendant laquelle Orly peut accueillir jusqu’à 13 000 personnes par jour (record établi le 30 juin 2017).

Un été pour lequel les professionnels du tourisme, patrons de compagnies aériennes en tête, ne se font aucune d’illusion. « On va revivre la même saturation que l’an passé », nous glisse Marc Rochet, à la tête d’Air Caraïbes et de French Bee.

Groupe Lufthansa : +15,7% en mars, nouveau siège en Eco

Air-Journal.fr – 12 Avril 2018

Les compagnies aériennes du groupe Lufthansa ont transporté 11,1 millions de passagers le mois dernier, un trafic en hausse de 17,5% par rapport à mars 2017, Brussels Airlines affichant +13,4%. Un même siège de classe Economie, signé Geven, équipera toute la famille Airbus A320 de Lufthansa, Swiss et Austrian Airlines à partir de 2019.

Le groupe aérien allemand a enregistré en mars 2018 une hausse de trafic en PKT (passager kilomètre transporté) de 14,5%, sur des capacités en SKO (siège kilomètre offert) en augmentation de 9% ; le coefficient d’occupation moyen du groupe gagne 3,9 points de pourcentage à 81,2%. Il s’agit d’un nouveau record « en partie lié au report des vacances de Pâques d’avril à mars », explique le groupe dans un communiqué, le premier trimestre étant également marqué par une occupation record à 77,8% – avec au total 28,6 millions de clients transportés toutes filiales comprises. Le rendement ajusté des taux de changes reste stable par rapport à mars 2017. La capacité de fret a augmenté de 4%, les ventes de marchandises affichant une hausse de 0,4% ; le taux de remplissage diminue de 2,6 points de pourcentage à 71,3%.

Les compagnies de réseau Lufthansa German Airlines, Swiss et Austrian Airlines ont transporté 8,2 millions de passagers en mars, soit 10% de plus que l’année dernière. Les capacités ont augmenté de 5,3% en mars, les ventes progressant dans le même temps de 10,4% ; le coefficient d’occupation moyen des trois filiales gagne 3,7 points de pourcentage à 81,1%. A elle seule, la compagnie nationale allemande de Star Alliance a transporté 5,7 millions de passagers en mars, en hausse de 10,2% par rapport au même mois de l’année dernière. Le trafic en PKT gagne 9,2% sur des capacités en hausse de 4,8%, entrainant une hausse du coefficient d’occupation à 81,5% (+3,3 points).

Swiss International Air Lines, en incluant les résultats d’Edelweiss, a transporté 1,547 million de passagers en mars 2018, un résultat en hausse de 7,1% par rapport au même mois l’année dernière. L’offre en SKO a gagné 6,8%, avec un trafic en PKT à +12,4% ; le coefficient d’occupation moyen gagne 4,1 points de pourcentage à 82,3%. La compagnie nationale suisse a accueilli 4,106 millions de passagers au premier trimestre (+4,0%).

Austrian Airlines a accueilli le mois dernier 1,0 million de passagers (+13,2%), avec un coefficient d’occupation gagnant 6,0 points de pourcentage à 75,1%. On notera que la compagnie nationale autrichienne changera de CEO au 1er aout, Alexis von Hoensbroech remplaçant Kay Kratky qui a atteint la limite d’âge de 60 ans.

Les compagnies « point à point » du groupe Lufthansa, Brussels Airlines et la low cost Eurowings (y compris Germanwings) ont transporté 2,918 millions de passagers en mars (+35,4%). Sur ce total, 2,7 millions de passagers étaient sur des vols court-courriers et 260.000 sur de longues distances. La capacité des deux filiales était de 30,6% supérieure à son niveau de l’année précédente, tandis que son volume des ventes était en hausse de 39,1% ; ce qui a entraîné une augmentation du coefficient d’occupation de 5 points de pourcentage à 81,3%. Sur les services court-courriers, ces compagnies aériennes point-à-point ont augmenté la capacité de 34,8% et le volume des ventes de 48,4%, entraînant une augmentation de 7,3 points du coefficient d’occupation à 79,3% par rapport à mars 2017. Les vols long-courriers, après une augmentation de la capacité de 34,8% et du volume des ventes de 48,4%, ont vu leur coefficient d’occupation moyen gagner 1,6 point à 79,3% au cours de la même période.

Chez Brussels Airlines en particulier, 778.175 passagers ont été accueillis en mars 2018, ce qui représente une augmentation de 13,4% par rapport au même mois l’année dernière. La plus forte croissance a été enregistrée sur les secteurs nord-américain (+28,1%) et africain (+18,1%), suivi du réseau européen (+10,8%) et du Moyen-Orient (+5,6%). La croissance asiatique est due au fait que la ligne vers l’aéroport de Mumbai a été ouverte le 30 mars 2017 (comparaison de 2 jours d’opérations l’année dernière contre un mois entier cette année). Sur le réseau européen, la croissance est principalement due à l’ajout des activités de Thomas Cook Airlines Belgium qui ont été intégrées en octobre dernier. La croissance du nombre de passagers a également entraîné une augmentation du taux d’occupation de 4,7 points de pourcentage, portant le coefficient d’occupation moyen à 79.5%.

Le mois de mars était aussi un mois très fort pour Brussels Airlines Cargo : le taux de chargement a augmenté de 5,8 points pour atteindre 75,2%. Les volumes de fret transportés dans la soute des vols passagers de Brussels Airlines ont augmenté de 43%, une croissance significative qui est en partie due à l’ouverture de la ligne Mumbai.

Par rapport au mois de mars de l’année dernière, Brussels Airlines a opéré 3,9% de vols en moins, tout en augmentant son taux de croissance. C’est le résultat du remplacement des AVRO (100 places) par des Airbus A320 de 180 sièges. Grâce à l’augmentation de son offre, souligne Brussels Airlines dans son communiqué séparé, elle a pu continuer à proposer des tarifs compétitifs et attirer encore plus de clients ; mais cela « signifie toutefois que la pression sur les prix des billets d’avion reste très élevée ».

Famille A320 : un siège standardisé en Eco

Avec le lancement en 2019 des livraisons de nouveaux monocouloirs Airbus, les clients du groupe Lufthansa se verront proposer de nouveaux sièges sur les lignes court- et moyen-courrier : pour la première fois, les compagnies aériennes de réseau Lufthansa, Swiss et Austrian Airlines introduisent conjointement des sièges standardisés, « pour une expérience de voyage harmonisée et confortable ». En plus des avantages pour les clients, l’objectif du développement visait également à réduire les coûts de poids et de maintenance, souligne le groupe. Après « plusieurs entretiens préliminaires, tests clients et audits de qualité », le constructeur italien Geven a remporté le contrat pour la production des sièges, qui offriront « une nouvelle distribution de pression ergonomique et un rembourrage entièrement structuré » permettant aux clients d’avoir une sensation toujours plus confortable à bord. La nouvelle poche à magazines a été conçue horizontalement, laissant un dossier plus mince, le confort étant aussi amélioré par un dossier inclinable à 20% pendant toues les phases du vol (au lieu de 12% actuellement pendant le roulage, le décollage et l’atterrissage).

Paul Estoppey, Directeur de la division Product Lufthansa Group Hub Airlines, a déclaré : « la conception du siège a suscité beaucoup de réactions de la part des clients, et nous sommes heureux d’avoir déjà reçu de nombreux commentaires positifs sur les fonctionnalités mises en œuvre ». Geven a une excellente réputation dans l’industrie, « ce que nous pouvons pleinement confirmer », ajoute-t-il. Les Airbus de la famille A320 du groupe doivent être configurés et standardisés afin qu’ils puissent être convertis « sans trop d’efforts et en peu de temps » si l’avion devait être transféré entre les compagnies aériennes. Cela permettra au groupe de réagir plus rapidement « et de manière plus flexible » aux développements actuels, les coûts de conversion et les temps d’arrêt étant considérablement réduits. En outre, la normalisation se traduira par d’autres synergies dans l’acquisition d’avions et de composants.

Alitalia reçoit trois offres de reprise

LesEchos.fr – 11 Avril 2018

Wizz Air, easyjet et Lufthansa ont fait part de leur intérêt pour le rachat de la compagnie italienne, à condition qu’elle soit restructurée. Les négociations exclusives, qui devaient s’ouvrir ce printemps, sont repoussées à cet automne.

Qui fera reprendre son envol à Alitalia ? Les administrateurs judiciaires qui assurent sa gestion en attendant de lui trouver un repreneur ont annoncé avoir reçu trois manifestations d’intérêt, mais pas pour un rachat en l’état. Il s’agit de la compagnie aérienne à bas prix hongroise Wizz Air, de la britannique easyJet ainsi que de l’allemande Lufthansa. Seule la première n’a pas confirmé. Le transporteur allemand maintient sa position exprimée depuis plusieurs mois et qu’il a réitérée dans un document soumis à la compagnie italienne. Il détaille ses idées pour un « nouvel Alitalia » et pense « que de nouvelles discussions auront lieu sur cette base ». Son porte-parole rappelant qu’une reprise n’est envisageable qu’accompagnée d’une profonde restructuration, qui passe par une drastique réduction des effectifs comprise entre 5.000 et 6.000 salariés sur les 11.500 que compte actuellement la compagnie italienne.

Un Alitalia restructuré

Face aux Allemands, le britannique easyJet, dans un bref communiqué, a fait connaître lui aussi une déclaration d’intérêt révisée pour un Alitalia restructuré dans le cadre d’un consortium. S’il ne donne pas de précisions sur ses partenaires, Bloomberg affirme que le transporteur à bas coûts est épaulé par le fond de capital-investissement Cerberus et par Air France-KLM, qui a pourtant démenti « tout intérêt à faire une offre » . EasyJet a néanmoins précisé qu’« il n’y a aucune certitude à ce stade que toute transaction se poursuivra », se réservant la possibilité de fournir « une mise à jour supplémentaire en temps opportun quand cela sera approprié. »

Incertitude politique

La grande incertitude qui plane sur le dossier est avant tout politique. La procédure de vente a déjà été repoussée une première fois en raison des élections législatives italiennes du mois dernier. Celles-ci ont conduit à une impasse et la constitution d’un nouvel exécutif prendra du temps. Les négociations exclusives avec l’un des potentiels acquéreurs devaient s’ouvrir le 1er mai prochain. Mais l’étude des offres et l’attente d’un exécutif dans le plein exercice de ses fonctions devraient obliger à repousser cette date par décret au 31 octobre. Davantage de temps serait également octroyé pour la restitution du prêt-relais de 900 millions d’euros accordé par le gouvernement sortant et dont l’échéance avait été fixée au 30 septembre.

Eventuelle intervention de l’Etat

Autant de questions sur lesquelles les administrateurs à la tête d’Alitalia feront le point avec les ministres du Développement économique et des Transports toujours en fonction. Ils évoqueront également l’éventuelle intervention de l’Etat dans le dossier après l’annonce par la Caisse des Dépôts italienne de sa disponibilité à discuter d’un partenariat financier avec un éventuel acquéreur d’Alitalia, mais seulement dans la limite de ses moyens et en restant minoritaire.

Communiqué de Presse FEETS-FO

Assises du Transport Aérien : Les Syndicats, des alibis ?

Paris, le 11 Avril 2018

Les Assises du Transport Aérien ont été inaugurées le 20 mars 2018 à la Porte de Versailles par la Ministre des Transports Elisabeth Borne en présence de nombreux acteurs du secteur. Ces Assises seront structurées autour de 5 « Performances » ou thèmes principaux. Ces « Performances » seront les suivantes : Economique, Territoires, Environnementale, Innovation passager, Sociale. Au sein de ces différents sujets de multiples groupes de travail et colloques seront organisés dans toute la France. Par ailleurs, l’organisation générale suivra la structure subséquente, les groupes de travail se tiendront d’Avril à début Juillet avec une synthèse en été et une restitution en Septembre.

Il est à noter que depuis le début de l’organisation de ces Assises, les « couacs » se multiplient. Dans un premier temps elles devaient se tenir à partir de Février 2018. Puis, on nous informe d’un démarrage début Mars pour une clôture fin Juin et cela accompagné d’une ouverture spécifique pour le volet social. Par la suite, on nous annonce que l’ouverture se fera fin Mars avec une clôture en Septembre et une ouverture du volet social qui disparaît.

Par ailleurs, il est à savoir que les sujets qui sont amenés sur la table des groupes de travail n’ont en aucun cas été réfléchis et choisis en concertation avec les organisations syndicales. Les sujets sont imposés par le gouvernement. De plus, comble de l’éviction, Force Ouvrière n’est conviée que sur la Performance Sociale et en aucun cas aux autres « Performances ».

Pour information, les réunions de la performance sociale se tiendront sur plusieurs jours et cela de 9h à 13h avec une participation de près de 70 personnes en moyenne. Nous vous laissons donc faire le calcul quant au temps de parole qui sera accordé aux organisations syndicales…

La Confédération Générale du Travail Force Ouvrière a bien d’autres revendications à porter, notamment sur les souhaits gouvernementaux de privatisation d’ADP, la libéralisation du secteur, le modèle low-cost, la péréquation des coûts de sureté, la concurrence déloyale des compagnies du golfe,…

Force Ouvrière ne servira pas de faire-valoir et exige sa participation à toutes les réunions de ces Assises qui pour le moment mériteraient la dénomination de « Mascarade du Transport Aérien » !