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Au Sommaire :

  • Les pertes d’Air France-KLM se creusent, les bénéfices d’IAG bondissent
  • Résultats Air France-KLM: les pertes augmentent au T1
  • Air France : la grève coûtera au moins 300 millions d’euros
  • Air France-KLM subit une perte de 269 millions d’euros

Les pertes d’Air France-KLM se creusent, les bénéfices d’IAG bondissent

La Tribune 04/05/2018

Quatre cents millions d’écart entre la performance opérationnelle d’Air France-KLM et celle du groupe IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling, Level) au premier trimestre. La longue grève qui frappe Air France depuis le mois de février accentue fortement l’écart entre les deux groupes qui ont publié, ce vendredi 4 mai, leurs résultats financiers du premier trimestre.
Hausse du prix du pétrole
Air France-KLM a, en effet, annoncé une perte opérationnelle de 118 millions d’euros (avec une perte de 178 millions pour Air France mais un bénéfice de 60 millions chez KLM), contre une perte de 33 millions d’euros l’an dernier, alors que IAG a fait état d’un bond de 75% de son bénéfice opérationnel, à 280 millions d’euros. Pour cette période, l’impact de la grève est évalué à environ 75 millions d’euros et de 300 millions d’euros sur l’ensemble de l’exercice qui sera en baisse significative par rapport à 2017 (1,9 milliard de résultat d’exploitation selon les nouvelles normes comptables), a prévenu le groupe. Ceci en raison non seulement de l’impact de la grève mais aussi de la remontée du cours du pétrole, malgré des réservations bien orientées pour l’été.
« On avait une année qui commençait plutôt bien en termes commerciaux, on avait une demande qui était là », a dit le directeur financier Frédéric Gagey à des journalistes. « Je trouve très dommage, et je pense que c’est le cas pour une majorité des salariés d’Air France, qu’on n’arrive pas à tirer le bénéfice de cette période. »
Croissance de l’offre inférieure que prévu
Le coût de la grève oblige Air France-KLM à abaisser sa prévision de croissance des capacités pour 2018 à 2,5-3,5% contre 3-4% auparavant dans un contexte pourtant favorable pour les compagnies européennes, qui bénéficient d’une conjoncture économique favorable allégeant les pressions tarifaires.
La recette unitaire d’Air France-KLM a ainsi augmenté de 1,2% à change constant au premier trimestre en rythme annuel et devrait rester stable au deuxième, tandis que les coefficients d’occupation sur les réservations long-courrier pour les quatre prochains mois sont, en moyenne, en hausse par rapport à la période correspondante de 2017.
Le groupe a également dû renoncer à son objectif de baisse de ses coûts unitaires cette année, anticipant désormais une stagnation, voire une hausse de 1%, à change, prix du carburant et charges de retraites constant. Au premier trimestre, le coût unitaire a augmenté de 2,1%, dont 1,7% lié aux grèves.
Résultat du référendum connu ce vendredi
Ce vendredi en fin de journée, le résultat de la consultation menée auprès de tous les salariés de la compagnie française sur le projet d’accord salarial rejeté par l’intersyndicale sera connu. Selon plusieurs sources, la participation est élevée.
Jean-Marc Janaillac, Pdg d’Air France-KLM et président d’Air France, a mis son poste dans la balance en cas de victoire du « non » à la consultation. Au regard du faible nombre de grévistes, la victoire du « oui » est attendue. ll serait très confiant, selon plusieurs témoignages.

Résultats Air France-KLM: les pertes augmentent au T1

Air Journal 04/05/2018

Le groupe Air France-KLM affiche au premier trimestre 2018 un résultat d’exploitation de -118 millions d’euros, contre -33 millions au T1 2017. Les grèves chez Air France ont pesé sur la performance économique du groupe, à hauteur de 33 millions d’euros durant le trimestre, les coûts unitaires ayant augmenté de 2,1% dont 1,7% imputables aux grèves.
Les résultats trimestriels du groupe franco-néerlandais affichent un chiffre d’affaires en hausse de 1,8% à 5,806 milliards d’euros, un résultat d’exploitation en retrait de 85 millions d’euros par rapport à l’année précédente. Cette baisse s’explique « principalement par les grèves chez Air France, qui ont un impact négatif de l’ordre de 75 millions d’euros, et par la hausse du prix du carburant » précise Air France-KLM dans son communiqué. La recette unitaire a un impact positif de 91 millions d’euros et le coût unitaire a un effet négatif de 106 millions d’euros, tous deux incluant les effets de la grève.
La facture de carburant s’est élevée à 1058 millions d’euros, en baisse de 61 millions d’euros, mais en hausse de 83 millions d’euros à change constant en raison de la hausse du prix de carburant incluant les couvertures.
Les variations de change ont eu un impact négatif de 224 millions d’euros sur le chiffre d’affaires par rapport au premier trimestre 2017, en raison de l’appréciation de l’euro par rapport aux autres devises. L’impact positif sur les coûts s’est élevé à 245 millions d’euros incluant un résultat positif des couvertures de change ; par conséquent, l’effet net des devises a été positif de 20 millions d’euros au premier trimestre 2018.
A change, prix du carburant et charges de retraite constants, le coût unitaire a augmenté de 2,1% au premier trimestre 2018, qui s’explique pour 1,7% par les grèves chez Air France et pour 0,4% par un élément exceptionnel. La productivité, mesurée en ESKO par ETP, a augmenté de 2,1% avec une capacité en hausse de 3,3%. Le nombre moyen de salariés a augmenté de 900 ETP, dont 100 ETP pilotes et 1100 ETP personnels navigants commerciaux, en raison de la croissance des capacités. Le nombre de personnel au sol a baissé de 300 ETPs. Les coûts salariaux nets des pensions sont en hausse de 1,9% par rapport à 2017, incluant une composante de profit sharing pour KLM ; en excluant cet effet, les coûts salariaux nets sont en hausse de 0,6%.
Le groupe a poursuivi la réduction de sa dette nette à 6.282 millions d’euros au 31 mars 2018, contre 6.567 millions d’euros au 31 décembre 2017, soit une amélioration de 329 millions d’euros générée par le cash flow libre d’exploitation et la réduction nette de la dette de location. Le ratio dette nette / EBITDA a diminué de 1,4x au 31 décembre 2017 à 1,3x au 31 mars 2018. Le cash-flow libre d’exploitation ajusté du groupe s’est élevé à 142 millions d’euros au premier trimestre 2018, contre 324 millions d’euros au premier trimestre 2017. La variation du besoin de fonds de roulement a été de 807 millions d’euros, en hausse de 125 millions d’euros par rapport à l’année précédente, et les investissements nets se sont élevés à 913 millions d’euros, en augmentation de 288 millions d’euros.
Le résultat d’exploitation d’Air France a reculé de 121 millions euros au 1er trimestre en raison des grèves et de la pression concurrentielle sur le marché domestique ; celui de KLM s’est amélioré de 32 millions euros grâce à un environnement de demande soutenue.

Le premier trimestre de 2018 a été marqué par un environnement économique porteur avec la poursuite d’une demande soutenue. Le groupe a augmenté sa capacité Réseaux de 2,8% par rapport au premier trimestre 2017, légèrement inférieur à ce qui était prévu principalement en raison de trois jours de grève chez Air France. Malgré cet élément défavorable, le chiffre d’affaires Réseaux a progressé de 4,5% par rapport à 2017 à change constant, ce qui a permis de limiter les effets négatifs de la grève et du prix du carburant. Le résultat opérationnel de l’activité Passage et Cargo s’est établi à -86 millions d’euros au premier trimestre 2018, incluant un impact négatif lié aux grèves d’environ 75 millions d’euros, soit une baisse de 97 millions d’euros par rapport à 2017 à taux de change constant.
Activité passage réseaux (Air France, HOP! et KLM) : Le nombre de passagers transportés en 2018 a progressé de 4,4% pour atteindre 19,3 millions, et la recette unitaire a augmenté de 1,0% à change constant. L’activité long-courrier a bénéficié d’une demande dynamique entraînant une augmentation de la recette unitaire de 1,9% à change constant. L’amélioration provient des réseaux Amérique du Nord, Amérique Latine et Asie, où la recette unitaire a augmenté respectivement de 4,9%, 6,2% et 2,4% à change constant. L’activité moyen-courrier a été plus nuancée : la recette unitaire a progressé de 2,3% à change constant sur le moyen-courrier hub, mais elle a baissé de 8,9% sur le point-à-point, principalement en raison de la nouvelle concurrence du TGV sur Bordeaux et la Bretagne.
La low cost Transavia a transporté 2,7 millions de passagers au premier trimestre 2018, soit une augmentation de 11,3% par rapport à l’année dernière. La capacité de Transavia France a progressé de 25,0%, tandis que celle de Transavia Hollande a augmenté de 2,2%. Transavia a bénéficié du basculement sur mars du trafic de Pâques: au total, le trafic a progressé de 16,0% avec une hausse du coefficient d’occupation de 4,6 points par rapport à l’année précédente. La recette unitaire a été en nette hausse de 8,4% par rapport à 2017. Le résultat d’exploitation du premier trimestre 2018 s’est établi à -58 millions d’euros, en amélioration de 7 millions d’euros par rapport à l’année 2017.
L’activité Cargo a confirmé son redressement au premier trimestre 2018, avec une demande qui est restée forte notamment à destination de l’Europe et en provenance de l’Asie. La capacité a progressé de 0,6% et, malgré une légère baisse du coefficient de remplissage, la recette unitaire a été en hausse de 7,3% à change constant.
Les revenus de l’activité Maintenance ont augmenté au premier trimestre 2018 par rapport à l’année précédente, avec un chiffre d’affaires externe en hausse de 17,2% à change constant, porté par les activités Moteurs et Equipements. La marge d’exploitation, exprimée en pourcentage des revenus totaux, s’élève à 2,5%, soit une baisse de 1,7 points à change constant, mais stable si on exclut un élément exceptionnel lié à la résiliation anticipée d’un contrat Equipements. Le carnet de commandes de la Maintenance a poursuivi sa croissance et a atteint 10,8 milliards de dollars à la fin du premier trimestre 2018, une progression de 0,4 milliard de dollars par rapport à fin 2017.
Perspectives
Le contexte global reste incertain au regard de l’environnement géopolitique, de la pression liée à l’augmentation des salaires, de l’appréciation de l’euro par rapport aux autres devises et de la tendance haussière du prix du carburant. Les dernières données disponibles pour le Passage réseaux montrent une poursuite de la tendance haussière de la demande de mai à août 2018 : les coefficients d’occupation sur les réservations long-courrier pour les quatre prochains mois sont en moyenne en avance sur l’année dernière. La recette unitaire Passage réseaux devrait être stable au second trimestre 2018 à change constant par rapport à l’année dernière.
Certaines prévisions du groupe ont été ajustées pour tenir compte de l’impact des grèves Air France de 300 millions d’euros minimum sur le résultat d’exploitation, ainsi que du contexte macroéconomique : la croissance de la capacité Passage réseaux devrait être comprise sur 2018 entre 2,5% et 3,5% en sièges-kilomètres offerts, contre une prévision précédente de 3,0% à 4,0%.
L’évolution des coûts unitaires est attendue entre 0% et +1,0% sur l’année à change, prix du carburant et charges de retraite constants, incluant les coûts relatifs aux grèves et les ajustements de capacité correspondants, contre une cible initiale de -1% à -1,5%. La facture de carburant devrait augmenter de 350 millions d’euros par rapport à 2017, sur la base de la courbe à terme du 27 avril 2018, et en incluant un résultat positif de couvertures de 750 millions de dollars. L’appréciation de l’Euro par rapport aux autres devises devrait entraîner un effet change défavorable de l’ordre de 100 millions d’euros par rapport à 2017.
Par conséquent, le résultat d’exploitation de 2018 est prévu en baisse sensible par rapport à 2017. Le plan d’investissement sera géré dans la fourchette prévue de 2,0 à 2,5 milliards d’euros. Le groupe prévoit de poursuivre la réduction de sa dette nette par rapport au 31 décembre 2017. En raison de l’impact des grèves sur les résultats 2018 d’Air France, le management continuera à piloter avec attention la structure financière du groupe et ses plans de développement.

Air France : la grève coûtera au moins 300 millions d’euros

L’Echo Touristique 04/05/2018

Air France-KLM a annoncé vendredi une perte nette de 269 millions au premier trimestre, creusée par trois jours de grève.
Le groupe vient de publier ses résultats trimestriels à l’aube d’une treizième journée de grève depuis février. En dépit d’un trafic en hausse de 5,7%, les trois jours de débrayages observés en février et en mars ont coûté 75 millions d’euros à la compagnie aérienne. Par conséquent, les pertes du groupe augmentent de 88%, a souligné Air France-KLM dans un communiqué. Le déficit d’exploitation (Ebitda) se chiffre à à 269 millions d’euros.
Une estimation a minima
L’impact négatif de chacun des jours de grève chez Air France est estimé entre 25 et 30 millions d’euros. Le mouvement social en cours coûtera au moins 300 millions d’euros sur le résultat d’exploitation 2018, estime le groupe. En effectuant une règle de trois, il est facile de conclure qu’il s’agit d’une estimation minimaliste.
Selon les prévisions de la direction, 75% des vols seront assurés vendredi, alors que les négociations avec les syndicats semblent bloquées. Le vote sur le projet d’accord salarial sera clos à 18h. Jean-Marc Janaillac, qui pilote le groupe Air France-KLM depuis 2016, a averti qu’il quitterait ses fonctions en cas de résultat négatif.

Air France-KLM subit une perte de 269 millions d’euros

La Croix 04/05/2018

Le groupe Air France-KLM voit ses résultats baisser au premier trimestre. La grève pèse sur la santé économique de la compagnie aérienne. L’augmentation du prix du baril de pétrole pourrait alourdir la facture.
La grève pèse sur les résultats d’Air France-KLM. Le groupe a annoncé, vendredi 4 mai, une perte nette de 269 millions au premier trimestre. Pour tenir compte de l’impact des grèves chez Air France, déjà estimé à « 300 millions d’euros minimum sur le résultat d’exploitation », le groupe prévoit pour 2018 un résultat d’exploitation « en baisse sensible par rapport à 2017 », où il avait atteint 1,9 milliard d’euros selon de nouvelles normes comptables, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Ces chiffres dans le rouge sont publiés à l’orée d’une treizième journée de grève depuis février, et alors que le sort du PDG Jean-Marc Janaillac pourrait se jouer, selon les résultats d’une consultation du personnel sur un accord salarial proposé par la direction.
Chaque jour de grève compte entre 25 et 30 millions
Dans un environnement économique pourtant « porteur », avec un trafic en hausse de 5,7 %, les trois jours de grève observés en février et en mars ont coûté 75 millions d’euros à la compagnie, les pertes du groupe augmentant de 88 % (– 143 millions d’euros au premier trimestre 2017). L’impact négatif de chacun des jours de grève chez Air France est estimé entre 25 et 30 millions d’euros.
Autre vent contraire, dû au renchérissement du baril de pétrole sur les marchés, la facture carburant devrait également être plus lourde de 350 millions d’euros. Le plan d’investissement du groupe « sera géré dans la fourchette prévue de 2 à 2,5 milliards d’euros ».
Les pertes d’exploitation du groupe ont atteint « 118 millions d’euros, en retrait de 85 millions d’euros par rapport au premier trimestre de l’année précédente » (– 33 millions d’euros), précise le communiqué. Pour Air France seule, la perte d’exploitation a atteint 178 millions d’euros tandis que la néerlandaise KLM affiche un bénéfice d’exploitation de 60 millions d’euros.
Un trafic en hausse
Sur le plan du trafic, le nombre de passagers transportés en 2018 a progressé de 4,4 % pour atteindre 19,3 millions et la recette unitaire a augmenté de 1 % à change constant, précise le groupe. La demande a été particulièrement dynamique sur le long-courrier et notamment sur « les réseaux Amérique du Nord, Amérique Latine et Asie ».
En revanche, sur le moyen-courrier, « la recette unitaire a baissé de 8,9 % sur le point-à-point, principalement en raison de la nouvelle concurrence du TGV sur Bordeaux et la Bretagne », précise le communiqué. De son côté, La filiale low cost Transavia a transporté 11,3 % de passagers en plus qu’au premier trimestre 2017. La capacité de Transavia France a progressé de 25 % contre 2,2 % pour Transavia Hollande.