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Au Sommaire :

  • Affaire Aéroports de Paris : le Parquet national financier saisi
  • Aigle Azur se transforme à la vitesse de l’éclair pour assurer sa survie
  • Easyjet organise à Paris son système de correspondances alternatif à celui d’Air France
  • Air India entre privatisation et poursuites par El Al
  • Air Seychelles supprime 202 postes, signe avec SriLankan Airlines
  • La coentreprise Delta Air Lines – Korean Air approuvée
  • Corsair ajoute un deuxième vol hebdomadaire sur Paris-Bamako
  • TAP Air Portugal lance quatre nouvelles routes depuis Porto
  • Aéroport Guadeloupe-Pôle Caraïbes : nouveau record avec +7,1% de trafic en février
  • Tunisair signe avec AFI KLM E&M pour ses moteurs CFM56
  • Lufthansa reprend les activités de fret de Brussels Airlines le 1er septembre
  • Air Belgium lance ses opérations
  • Révolution pour l’aviation et les voyages : De Toulouse aux Seychelles dans un monocouloir
  • La Suède a mis en place une taxe écologique sur le transport aérien

 

Affaire Aéroports de Paris: le Parquet national financier saisi

Marianne – 02/04/2018

La société Aéroports de Paris a transmis à la justice financière un dossier sur sa filiale internationale, ADPI, a appris « Marianne » ce lundi 2 avril. Une précaution qui fait suite à nos révélations sur les pratiques en vogue au sein d’ADPI, entre 2005 et 2017.

La société Aéroports de Paris entre dans une sérieuse zone de turbulences…. judiciaires. Le Parquet national financier (PNF) vient en effet d’être saisi au sujet des pratiques de sa filiale internationale Aéroports de Paris Ingénierie (ADPI), a appris Marianne ce lundi 2 avril, de source proche du dossier. Voilà qui tombe forcément mal pour le géant aéroportuaire, quelques jours avant la présentation en conseil des ministres – le 18 avril – du projet de loi entérinant la privatisation de l’entreprise. Contactée, l’entreprise publique n’a souhaité faire « aucun commentaire ». Selon nos informations, c’est pourtant bien la société ADP elle-même qui a transmis à la justice un dossier sur sa filiale. Une précaution rarissime.

Le 23 mars dernier, Marianne a révélé les pratiques douteuses en vogue au sein d’ADPI, entre 2005 et 2017, pouvant correspondre à des faits de corruption, de fraude sociale et fiscale, de prêt de main-d’œuvre illicite, et même à un contournement de l’embargo sur le nucléaire iranien. Plusieurs de ces faits ont été dénoncés en interne dès juillet 2016. Dans un email daté du 19 mars, Aéroports de Paris n’a pas contesté nos révélations : « Il s’agirait s’ils étaient avérés de faits anciens évoqués par des collaborateurs qui ont quitté le groupe de manière conflictuelle. Il appartient à l’institution judiciaire de faire toute la lumière sur ces éléments épars et obscurs et le groupe collaborera avec la justice et poursuivra les responsables de son préjudice chaque fois qu’il y aura lieu. » La machine judiciaire est désormais lancée.

Article mis à jour Le 02.04.2018 à 17h03

A la suite de la publication de notre article, le groupe ADP nous a recontacté pour nous transmettre sa réaction officielle, que nous publions : « Un dossier a été transmis par ADPI au Parquet National Financier, suite à des allégations de collaborateurs ayant quitté le groupe de manière conflictuelle. Cette démarche est conforme à la politique de transparence d’ADPI dès lors qu’un doute, quelle qu’en soit l’origine, a été émis. »

Aigle Azur se transforme à la vitesse de l’éclair pour assurer sa survie

La Tribune – 30/03/2018

Avec son nouveau Pdg et un nouvel actionnaire, la compagnie française s’est transformée pour se redresser. Elle se lance sur le long-courrier en ouvrant cet été Pékin et Sao Paulo.

Nouveau PDG, nouvelle structure actionnariale, lancement de vols long-courriers, élargissement du réseau, multiplication des partenariats, nouveaux accords sociaux avec le personnel navigant… Moribonde il y a encore quelques mois, la compagnie aérienne française (1.400 salariés) fait sa mue à la vitesse de l’éclair depuis l’arrivée l’été dernier à sa tête de Frantz Yvelin, le fondateur de L’Avion en 2006 et de La Compagnie en 2014, pour se redresser et assurer sa survie.

Ouverture de Pékin le 26 juin et de Sao Paulo le 5 juillet

Après un changement actionnarial à l’automne avec la sortie du capital de l’actionnaire historique Weawing (ex-Gofast) et l’arrivée d’un deuxième acteur de poids après le groupe chinois HNA, celle de David Neeleman, fondateur notamment de Jetblue et actionnaire et Pdg d’Azul et de TAP Portugal, Aigle Azur a fait l’acquisition de deux A330-200 pour lancer une activité long-courrier au départ d’Orly, vers Pékin le 26 juin à raison de 5 vols par semaine, puis le 5 juillet vers l’aéroport de São Paulo-Viracopos (3 vols par semaine), sous réserve des dernières validations par les autorités chinoises et brésiliennes, lesquelles sont attendues très rapidement. Une fois celles-ci obtenues, les ventes pourront enfin débuter. Ce lancement tardif de la commercialisation n’augure d’ailleurs pas d’une bonne recette des vols. Il risque en effet d’obliger la compagnie de casser les prix pour remplir les vols en cette période traditionnellement porteuse pour les compagnies.

Multiplication des alliances

L’accord des autorités chinoises et brésiliennes est également nécessaire pour envisager des partenariats poussés avec des compagnies aériennes basées en Chine et au Brésil, appartenant elles aussi aux mêmes actionnaires qu’Aigle Azur.

Filiale du groupe HNA, Hainan Airlines pourrait en effet servir de tremplin à Aigle Azur en Chine, tandis qu’au Brésil, la compagnie à bas coûts Azul, également détenue par David Neeleman et HNA, pourrait offrir les mêmes opportunités sur le marché brésilien et sud-américain.

Cette logique de groupe est par ailleurs confortée par la signature d’un accord de coopération entre Aigle Azur et TAP Portugal, dont HNA et David Neeleman sont également actionnaires. Signé le 19 mars, ce partenariat porte notamment sur un accord de partages de codes sur les vols assurés par les deux compagnies entre la France et le Portugal (chacune des deux compagnies pourra commercialiser les vols de l’autre), mais aussi sur des accords industriels liés à la maintenance aéronautique. Cette stratégie d’alliances s’étend également aux compagnies françaises, puisqu’Aigle Azur renforce la desserte de Bamako en partages de codes avec Corsair et vient de signer un accord du même type avec Air Caraïbes.

« Aigle Azur est un fédérateur du transport aérien français », a déclaré Frantz Yvelin.

Le lancement d’une activité long-courrier et cette stratégie d’alliances s’accompagne d’un élargissement du réseau moyen-courrier, jusqu’ici spécialisé essentiellement sur l’Algérie. Si elle conserve ce socle algérien, la compagnie ouvre des destinations à droite à gauche. Après la réouverture de Moscou et le lancement de Berlin en novembre au départ de Paris, Aigle Azur va lancer un vol saisonnier entre Marseille et Beyrouth cet été et la ligne Paris-Milan en septembre.

Des long-courriers envisagés au départ des régions

Le développement n’est pas fini. Plus d’Airbus A330 et peut-être des A321neo, notamment dans leur version à long rayon d’action (LR), sont à l’étude pour les trois ans qui viennent, a confié à La Tribune, Frantz Yvelin, en marge de la conférence de presse.

Deux appareils supplémentaires, un long-courrier et un moyen-courrier, pourraient entrer dans la flotte en 2019. D’autres destinations en Chine, mais aussi des départs depuis d’autres villes françaises sont à l’étude.

Des efforts de la part du personnel

Le développement d’Aigle Azur est « autofinancé à 95% ». Si les actionnaires ont apporté « quelques millions d’euros » avant la fin de l’année dernière, la compagnie peut compter sur le déblocage fin 2017 d’une partie des fonds retenus depuis des années en Algérie (une autre tranche pourrait l’être prochainement), et sur les économies générées par les accords d’entreprises signés récemment avec les syndicats de personnels navigants. Ceux-ci ont notamment permis d’implanter la règlementation européenne sur les FTL (Flight Times Limitations) pour l’utilisation des personnels, en s’affranchissant des règles du Code l’aviation civile (CAC), et d’éviter ainsi des confusions préjudiciables entre les deux réglementations et, donc de gagner en productivité.

«Ce cadre est plus souple et nous met en phase avec des Easyjet ou Wizzair en termes de productivité de nos navigants », a expliqué Frantz Yvelin.

Dans le même temps, le nombre d’hôtesses et stewards à bord des avions a été revu à la baisse. Il passe de 5 à 4 sur les avions moyen-courriers et ne seront que 7 sur les avions long-courriers pour des vols de plus de dix heures et demie quand ils sont « plus de 10 chez Air France sur des avions similaires». Ces accords qui « procurent un avantage compétitif » n’auraient pas pu voir le jour sans le rôle des syndicats et des personnels, a fait valoir le Pdg d’Aigle Azur.

«Nous n’aurions pas pu mettre ces éléments sans l’adhésion des personnels navigants. Cela s’est fait avec eux. Je crois qu’ils sont ravis parce qu’ils voient le développement de leur entreprise », a-t-il expliqué.

La partie était pourtant très compliquée à son arrivée.

« Quand je suis arrivé, les PNC étaient en grève et les pilotes me disaient qu’ils s’y mettraient également s’ils n’avaient pas ce qu’ils voulaient. J’ai trouvé des personnels navigants qui aiment leur entreprise, leur métier, qui sont motivés, qui avaient de s’impliquer, mais qui avaient été laissés dans l’oubli, ils avaient été négligés. Les PNC n’avaient pas eu d’accords commerciaux depuis 13 ans. C’est du délire. Leur salaire était gelé. Ils en avaient ras-le-bol. Il a fallu expliquer que le management n’était pas là pour les embêter mais pour faire en sorte qu’ils puissent garder leur job et que la boîte se développe. Or, il ne peut y avoir de développement sans leur adhésion », a-t-il expliqué.

Aujourd’hui « réinventée », Aigle Azur veut revenir dans le vert. Après une nouvelle année de pertes l’an dernier, Frantz Yvelin vise pour 2018 une hausse de chiffre d’affaires de 23%, à 320 millions d’euros, et un Ebidta positif, puis un retour aux bénéfices en 2020. Même si la compagnie a reçu un accompagnement de quelques millions d’euros en fin d’année, elle a plutôt intérêt, vu les difficultés que rencontre le groupe HNA, à ne compter que sur elle-même pour assurer sa survie.

Easyjet organise à Paris son système de correspondances alternatif à celui d’Air France

La Tribune – 30/03/2018

La compagnie à bas coûts britannique a noué des partenariats à Orly et Roissy avec La Compagnie, Corsair et Norwegian dans lequel le passager peut acheter un vol moyen-courrier d’Easyjet et un vol long-courrier d’une compagnie partenaire.

Pendant que la grève continue à Air France la concurrence bouge. La mise en place d’un système de correspondances alternatif à celui de la compagnie tricolore s’organise en effet sur les aéroports parisiens de Roissy-Charles de Gaulle et d’Orly. Avec Easyjet à la manette. Six mois après avoir lancé à Londres Gatwick et à Milan-Malpensa un système de correspondances permettant de connecter son réseau européen à des vols long-courriers de Norwegian et de Westjet, la compagnie low-cost britannique vient d’annoncer qu’elle allait lancer le même type de services à Orly avec Corsair, La Compagnie et Norwegian (également à Roissy pour cette dernière). Le processus complet ne semble pourtant pas encore finalisé.

Accord de distribution

Dans un premier temps, Easyjet va, comme annoncé en septembre, proposer sur son site internet l’offre de vols long-courrier des deux compagnies françaises (New York pour La Compagnie, les Caraïbes, l’Océan Indien et l’Afrique pour Corsair) et de New York, avant de proposer des billets de bout en bout combinant l’offre moyen-courrier d’EasyJet et celle, long-courrier, de ses partenaires. L’organisation des correspondances dans les aéroports reste encore floue. Dans tous les cas, il n’y aura pas à Paris le service proposé à Gatwick où l’aéroport gère la correspondance et s’occupe des passagers en cas de pépin. Ayant abandonné depuis des années son activité d’assistant en escale, ADP ne peut pas assurer la correspondance.

ADP planche sur « Self Connect »

Selon nos informations, ADP planche sur un produit similaire à celui d’Atlanta. A savoir, la mise en place d’une signalisation spécifique de « self connecting » qui pourrait s’appeler « Self Connect », accompagnée d’une zone d’enregistrement pour les passagers et des bagages à l’arrivée du premier vol, après le passage de la douane, afin de pouvoir prendre le vol en correspondance parfois situé dans un autre terminal, sans passer par la zone publique et sans avoir à porter les bagages. Le personnel pour enregistrer et le transfert des bagages serait donc à la charge des compagnies.

Easyjet entend adapter son produit de correspondances, « Worldwide by EasyJet », à chaque aéroport. « Worldwide by Easyjet va également être déployé à Berlin Tegel, à Venise, Amsterdam Schiphol et Edimbourg. Par ailleurs, il sera étendu à Londres Gatwick à Thomas Cook.

« D’autres partenariats vont être signés cette année », a indiqué à La Tribune, Johan Lundren, le nouveau directeur général d’Easyjet.

Ce système permet à Easyjet de proposer des vols long-courriers dans en supporter les coûts. Ce faisant, elle s’efforce de capter une partie du marché des vols en correspondance aujourd’hui dans les mains des compagnies classiques comme Air France ou Lufthansa. Pour éviter de la complexité, le système ne fonctionne qu’avec des correspondances d’au moins 2h30.

Avec les nouveaux partenariats, ce système peut aujourd’hui concerner potentiellement 53 millions de passagers d’Easyjet, selon la compagnie. Cette dernière a transporté 81,6 millions de passagers l’an dernier.

Si la clientèle mord, cette initiative peut avoir des impacts très significatifs. Il pourrait en effet permettre à certains acteurs en difficulté de se concentrer sur le long-courrier en coupant dans leur réseau moyen-courrier. Pour autant, un tel mouvement risque de ne concerner que des compagnies non alignées par rapport aux trois alliances mondiales (Star Alliance, Skyteam, Oneworld). Vu la puissance de ces dernières sur l’Atlantique Nord, ce mouvement a plus de chances de leur causer du tort vers le Moyen-Orient et l’Asie où leur emprise est moindre.

Air India entre privatisation et poursuites par El Al

Air Journal – 02/04/2018

Le gouvernement indien a officialisé le lancement de la vente de 76% du capital de sa compagnie aérienne nationale, Air India. Ses vols directs vers Tel Aviv, en survolant l’Arabie Saoudite, sont l’objet d’une plainte de la part d’El Al en Israël pour concurrence déloyale.

Selon le gouvernement de Narendra Modi, la privatisation porte sur les 76% que l’état détient dans Air India, sur 100% de sa filiale low cost Air India Express, et sur la moitié de la filiale de services AISATS ; le tout sera accompagné d’une reprise de la dette estimée à plus de 4,1 milliards d’euros, soit plus de la moitié du total. L’appel d’offres est ouvert jusqu’au 14 mai, et plusieurs candidats se sont déjà manifestés depuis la première annonce de cette privatisation en juin 2017 : la low cost indienne IndiGo, Tata Group ou Singapore Airlines, sans oublier la rumeur qui courait le mois dernier sur un possible intérêt d’un consortium formé par le groupe Air France-KLM, Delta Air Lines et Jet Airways.

Seules conditions posées pour l’instant par le gouvernement Modi : un engagement à conserver la participation pendant trois ans, et à conserver une direction indienne pour la compagnie de Star Alliance (même si sa propre part inférieure à 25% enlève toute possibilité de blocage au gouvernement).

Fondée en 1932 sous le nom Tata Airlines, la compagnie a été nationalisée en 1948 et renommée Air India ; elle fut la première compagnie asiatique à utiliser des jets (un 707 en 1960), et « la première au monde à n’utiliser que des jets ». Sa fusion avec Indian Airlines avait été finalisée en 2006. Aujourd’hui elle propose 69 destinations intérieures (3e en parts de marché derrière IndiGo et Jet Airways) et 37 internationales, y compris un vol quotidien entre Delhi et Paris-CDG. Elle opère une flotte de 124 avions hors filiales (aucun appareil en attente de livraison, les 16 Airbus A320neo et 27 Boeing 787-8 Dreamliner commandés ayant tous été livrés), et emploie environ 11.000 personnes à plein temps, dont 37,6% partiraient à la retraite d’ici cinq ans selon le texte du gouvernement.

Air India a d’autre part appris qu’elle était entre autres visée par une plainte en Israël de la part de la compagnie nationale El Al (qui assure ne pas lui en vouloir) : en jeu, le vol direct entre Delhi et Tel Aviv lancé le 22 mars dernier et qui emprunte l’espace aérien de l’Arabie Saoudite. Le gain de temps procuré par ce survol, environ deux heures, n’est malheureusement pas accessible à El Al (Ryad ne reconnait toujours pas Jérusalem) ; elle a donc décidé de poursuivre son gouvernement devant la Cour Suprême. Le CEO d’El Al Gonen Usishkin a expliqué que l’Etat « ne comprend pas l’étendue des dommages causés à nos 6000 employés » provoqués par la décision d’autoriser la nouvelle liaison d’Air India : « aujourd’hui c’est l’Inde, demain ce sera la Thaïlande et tout l’Orient », a-t-il expliqué.

Air Seychelles supprime 202 postes, signe avec SriLankan Airlines

Air Journal – 02/04/2018

La compagnie aérienne Air Seychelles va licencier 174 employés et laisser vacants 28 postes, dans le cadre de sa restructuration et des difficultés de son actionnaire Etihad Airways. Elle a d’autre part annoncé un accord interligne avec SriLankan Airlines.

Le ministre seychellois du Tourisme et de l’Aviation civile Maurice Loustau-Lalanne a annoncé les suppressions de postes chez la compagnie nationale devant l’Assemblée nationale, précisant que « 202 postes seront affectés. Ces derniers comprendront 174 employés qui perdront leur emploi et 28 postes vacants qui ne seront pas pourvus ». Les hôtesses de l’air et stewards devraient être les principales victimes de ce plan de restructuration, Air Seychelles devant selon le ministre se concentrer dans les secteurs où les profits sont possibles, dont les opérations au sol, « la manutention des marchandises, les opérations domestiques ainsi que le service régional » à destination d’Abou Dhabi, de Mumbai, de l’île Maurice et de l’Afrique du Sud. Les employés affectés recevront « toutes leurs cotisations et compensations », a assuré le ministre pour qui toutes les lois du travail ont été respectées. Cette restructuration permettra à Air Seychelles, qui emploie plus de 800 personnes, de devenir « une entreprise durable dans une industrie aéronautique extrêmement compétitive », de « maintenir son titre de compagnie leader dans l’océan Indien et d’améliorer son service avec un esprit créole ».

Les réactions rapportées par l’agence de presse SNA ont été vives : les leaders de la majorité comme de l’opposition ont demandé la suspension de ce plan de licenciement, et convoqué M. Loustau-Lalanne et le ministre de l’Emploi devant l’Assemblée nationale demain. Antoine Robinson de la SFWU (Fédération seychelloises des syndicats de travailleurs) a déclaré qu’il aurait préféré un plan de départs volontaires, et a déploré l’absence de consultations et l’insuffisance des compensations en particulier chez les PNC, avec trois mois de salaires offerts sans prise en compte des allocations de vol.

Rappelons que le programme de vol d’Air Seychelles sera amputé dès ce mois d’avril des trois rotations hebdomadaires vers Paris-CDG, et de celle vers Antananarivo. Le CEO Remco Althuis soulignait le mois dernier que ce programme d’été a été « soigneusement planifié pour offrir aux voyageurs d’affaires et de loisirs des vols bien organisés entre les Seychelles et les principales villes de l’océan Indien, ainsi qu’une connectivité homogène vers nos services domestiques ». Mais en janvier dernier, il reconnaissait que l’arrivée de nouvelles compagnies aériennes (Joon depuis Paris en mai, British Airways depuis Londres, Edelweiss Air depuis Zurich en septembre), en plus des dix déjà présentes (Air Austral, Austrian Airlines, Condor, Emirates Airlines, Ethiopian Airlines, Etihad Airways, Kenya Airways, Qatar Airways, SriLankan Airlines et Turkish Airlines) « créent une surcapacité en sièges vers les Seychelles, conduisant à des tarifs aériens réduits et mettant beaucoup de pression sur notre opération vers Paris ».

Air Seychelles va en outre réduire sa flotte au strict minimum, rappelait hier le ministre : les deux Airbus A330-200 seront rendus à la société de leasing AerCAp (qui en placera un chez Fiji Airways), tandis qu’un des six Twin Otter sera vendu ; elle ne conservera donc que deux A320.

Côté réseau, Air Seychelles a annoncé la semaine dernière la signature d’un accord interligne avec SriLankan Airlines ; depuis le 1er avril, ses passagers peuvent acheter des vols opérés par la compagnie sri-lankaise vers l’aéroport de Colombo et au-delà vers l’île Maurice, Mumbai, Bangkok, Singapour, Hong Kong et Pékin. En échange, les clients de SriLankan peuvent acheter des vols opérés par Air Seychelles entre Mahé et Pralin, Abou Dhabi, Johannesburg, l’île Maurice et Mumbai. Le CEO d’Air Seychelles Remco Althuis a déclaré dans un communiqué être ravi de « commencer à travailler avec SriLankan Airlines en tant que nouveau partenaire interligne. Cet accord offrira à nos clients plus d’options de voyage vers l’Asie et, de l’autre côté, permettra aux voyageurs de SriLankan Airlines de se connecter à notre réseau de l’océan Indien. Des partenariats comme celui-ci sont essentiels pour élargir notre portée et offrir plus de valeur aux voyageurs ». Suren Ratwatte, CEO de SriLankan Airlines, a ajouté : « nous sommes vraiment heureux de ce partenariat avec Air Seychelles, et sommes convaincus qu’il débouchera sur une situation gagnant-gagnant pour les compagnies aériennes et surtout pour nos clients ».

La coentreprise Delta Air Lines – Korean Air approuvée

Air Journal – 30/03/2018

Les compagnies aériennes Delta Air Lines et Korean Air ont annoncé le lancement d’une « joint venture de classe mondiale », qui offrira à leurs clients des avantages supplémentaires dans l’un des réseaux de transport les plus complets du marché transpacifique.

La coentreprise annoncée en mars 2017 a été approuvée par les autorités de réglementation des États-Unis et de la Corée du Sud, y compris le ministère des Transports des États-Unis et le ministère coréen du Territoire, de l’Infrastructure et des Transports, a précisé Delta dans un communiqué du 28 mars 2018. Le vaste réseau combiné de la coentreprise permet aux « clients partagés » de Delta et de Korean Air d’accéder à plus de 290 destinations dans les Amériques, et à plus de 80 destinations en Asie. Les deux compagnies aériennes travailleront en étroite collaboration pour offrir aux clients tous les avantages du partenariat, « notamment une croissance conjointe dans le marché transpacifique, des horaires optimisés, une expérience client plus homogène, de meilleurs programmes de fidélisation, des systèmes informatiques intégrés, des ventes conjointes et des activités marketing, et la co-implantation dans les principaux aéroports ». Delta et Korean Air vont dès maintenant :

*Mettre en œuvre un partage de codes réciproque et complet sur les réseaux respectifs, et travailler ensemble pour offrir la meilleure expérience de voyage aux clients entre les États-Unis et l’Asie ;

*Offrir des avantages améliorés et réciproques dans leurs programmes de fidélisation, notamment en offrant aux clients des deux compagnies aériennes la possibilité de gagner plus de miles sur le programme SKYPASS de Korean Air et sur le programme SkyMiles de Delta :

*Commencer à mettre en œuvre des initiatives de vente et de marketing ;

*Augmenter la coopération du cargo en soute à travers le Pacifique.

Rappelons que Delta Air Lines avait lancé en juin 2017 une liaison quotidienne entre sa base à Atlanta-Hartsfeld Jackson et Séoul-Incheon, sa troisième vers la Corée du Sud après celles au départ de Detroit et Seattle. Cette ligne venait s’ajouter à celle opérée également tous les jours par Korean Air, qui de son côté a ajouté l’été dernier un troisième vol quotidien vers Los Angeles et un deuxième vers San Francisco (elle dessert également aux Etats-Unis Chicago, Dallas, Honolulu, Houston, Las Vegas, New York-JFK et Washington).

« C’est une période passionnante pour les clients de Delta et de Korean Air alors que nous lançons notre partenariat transpacifique », a déclaré Ed Bastian, PDG de Delta. « Notre partenariat élargi signifie une foule de nouvelles destinations et options de voyage en Asie et en Amérique du Nord, avec une connectivité transparente, une fiabilité de classe mondiale et le meilleur service à la clientèle de l’industrie ». Yang Ho Cho, président du conseil et chef de la direction de Korean Air, se dit ravi d’annoncer le lancement du partenariat avec Delta, qui « apportera plus de confort aux clients voyageant entre l’Asie et les Amériques. Avec le récent déménagement au Terminal 2 à l’aéroport d’Incheon aux côtés de Delta, nous serons en mesure de fournir un service sans faille à nos clients. Korean Air fournira un soutien important pour développer un partenariat fructueux avec Delta ».

Ayant acquis depuis 2002 une immunité antitrust aux Etats-Unis, les deux partenaires de l’alliance SkyTeam avaient signé un protocole d’accord en juin 2016, puis un mois plus tard déposé officiellement les documents auprès des autorités sur chaque rive du Pacifique. Alors que Delta Air Lines a développé de longue date des coentreprises transatlantiques, avec Air France-KLM et Alitalia d’une part et avec Virgin Atlantic (dont elle est actionnaire) d’autre part, elle ne disposait d’aucun accord de ce type depuis la Côte Ouest – contrairement à ses rivales : American Airlines et Japan Airlines chez Oneworld, United Airlines et ANA chez Star Alliance. On note dans cette dernière alliance l’absence d’Asiana Airlines, sud-coréenne elle aussi et qui pourrait être tentée par l’aventure si Korean Air réussit son coup.

Corsair ajoute un deuxième vol hebdomadaire sur Paris-Bamako

Air Journal – 31/03/2018

Dans le cadre de son déploiement sur l’Afrique de l’Ouest, après le Sénégal et la Côte d’Ivoire, puis l’ouverture de l’axe France-Mali en janvier dernier, Corsair intensifie sa présence sur la ligne Paris-Bamako en propose dorénavant deux vols par semaine.

Depuis le 25 mars, Corsair dessert la capitale malienne les mardis et dimanches. Les vols sont opérés en direct à l’aller et via Abidjan au retour. Ces deux rotations viennent s’ajouter aux 3 fréquences, des lundis, mercredis et samedis, opérées par Aigle Azur dans un cadre de l’accord de partage de codes, et portent ainsi à cinq le nombre de vols opérés par les deux compagnies sur l’axe Paris-Bamako.

Ce déploiement permettra aux clients de Corsair et d’Aigle Azur de bénéficier d’un choix plus large en matière de flexibilité et de combinaisons tarifaires au départ de l’aéroport de Paris-Orly vers le Mali. Ouverte depuis le mardi 30 janvier, la ligne Paris-Bamako remporte un vif succès, selon Corsair. En effet, ce sont près de 1800 clients qui ont voyagé au départ et à destination de Bamako à des prix compétitifs.

« L’intensification de sa présence en Afrique est un enjeu stratégique majeur pour Corsair, qui accompagne ainsi de façon significative le développement économique de ce continent, que ce soit au travers du transport de voyageurs ou de fret. Ces lignes répondent à une nécessité de rendre accessible le transport aérien à un plus grand nombre de personnes pour développer les échanges économiques et répondre ainsi aux besoins de toutes les clientèles, que ce soit pour des passagers Business, des expatriés, des affinitaires ou encore pour la diaspora« , se félicite Corsair dans un communiqué.

TAP Air Portugal lance quatre nouvelles routes depuis Porto

Air Journal – 02/04/2018

La compagnie aérienne TAP Air Portugal a inauguré quatre nouvelles liaisons au départ de Porto, vers Barcelone en Espagne, Londres-City en Grande-Bretagne, Milan-Malpensa en Italie et Ponta Delgada aux Açores. Elle partage désormais ses codes avec Aigle Azur.

Depuis le début de la saison printemps-été 2018, la compagnie nationale portugaise propose deux vols quotidiens entre Porto-Francisco Sa Carneiro et l’aéroport de Barcelone-El Prat, opérés en Airbus A319 pouvant accueillir 132 passagers en deux classes. Les départs sont programmés à 6h30 (arrivée à 9h15) et à 19h35 (arrivée à 22h20), les vols retour quittant la Catalogne à 10h00 et 23h05 (arrivées à 10h50 et 23h55). TAP Portugal est en concurrence avec les low cost Ryanair et Vueling sur cette route abandonnée il y a deux ans.

Egalement depuis le 25 mars, la compagnie de Star Alliance propose six vols par semaine entre Porto et Londres-City, opérés cette fois par TAP Express en Embraer 190 de 110 sièges. Les départs sont programmés tous les jours sauf samedi à 12h05 (arrivée à 14h20), et les retours à 14h50 (arrivée à 17h10). Elle relie déjà Porto à Gatwick face à British Airways (Gatwick), easyJet (Gatwick et Luton) et Ryanair (Stansted).

Après deux ans d’absences, TAP Air Portugal a relancé une ligne entre Porto et Milan-Malpensa, un A319 décollant tous les jours à 6h30 et 17h55 (arrivées à 10h05 et 21h30) et revenant d’Italie à 10h50 et 22h00 (arrivées à 12h35 et 0h05). Seule Ryanair est déjà présente sur cet axe.

Enfin l’aéroport de Ponta Delgada-Joao Paulo II est desservi tous les jours en A319 au départ de Porto, avec départ à 13h20 (arrivée à 14h45) et retour des Açores à 15h35 (arrivée à 18h50). Azores Airlines et Ryanair sont déjà présentes sur cette ligne.

Ces quatre destinations sont déjà proposées par TAP Air Portugal au départ de sa base de Lisbonne. Rappelons qu’elle a signé la semaine dernière un accord de partage de codes avec Aigle Azur, permettant à ses passagers de voler sous code TP entre Porto, Faro ou Funchal vers Paris-Orly sur les vols opérés par la compagnie française. En échange, cette dernière peut désormais vendre sous code ZI les vols de TAP Air Portugal entre Orly et Lisbonne ou Porto (respectivement 8 et 3 rotations quotidiennes).

Aéroport Guadeloupe-Pôle Caraïbes : nouveau record avec +7,1% de trafic en février

Air Journal – 31/03/2018

Avec 241 317 passagers accueillis en février 2018, le trafic passager de l’aéroport Guadeloupe-Pôle Caraïbes a progressé de +7,1% par rapport au même mois de l’année précédente et a battu un record mensuel, principalement sous l’effet de la forte croissance du trafic sur l’axe Métropole-Guadeloupe.

En effet, le faisceau France hexagonale a affiché une belle progression de +9,5% en février 2018. Toutefois, cette performance recouvre des situations différentes, la ligne Paris-CDG a continué d’augmenter (+116,5%) tandis que Paris-Orly a régressé de -2,2% en raison d’une réduction du nombre de vols comparée à l’an dernier (-3,4%). Les liaisons avec l’Amérique du Nord et l’Europe ont connu également une hausse avec respectivement +24,1% et +16,0%. De même, la croissance est demeurée très vive vers les destinations de la zone Caraïbes (+8,8%), conséquence essentiellement du trafic de correspondance vers Juliana à St-Martin (800 passagers supplémentaires).

Sur le réseau régional, le trafic vers St-Martin Grand Case et St-Barth a enregistré une hausse de +1,4% liée aux nombreux déplacements pour la reconstruction des îles suite aux ouragans. En revanche, le faisceau Fort de France-Cayenne a reculé de -5,8%, pénalisé par l’axe Fort de France (-6,9%), conséquence de la nouvelle politique commerciale d’Air Caraïbes et d’Air Antilles tandis que l’axe Cayenne s’est amélioré de +3,8%. Enfin, le volume de fret aérien a augmenté de +13,0% pour atteindre 1 041 tonnes.

En cumul, sur les deux premiers mois de l’année, le trafic de Guadeloupe-Pôle Caraïbes est en hausse de +8,1 % avec un total de 485 328 passagers. Même tendance pour le fret aérien qui a enregistré à fin février +18.3% de trafic supplémentaire.

Tunisair signe avec AFI KLM E&M pour ses moteurs CFM56

Air Journal – 30/03/2018

La compagnie aérienne Tunisair a signé un nouveau contrat de support moteurs avec AFI KLM E&M, portant sur la maintenance des moteurs CFM56-5A, -5B et -7B. La réparation de quatre réacteurs -5A a déjà commencé en prévision du programme estival de la compagnie tunisienne.

Fin décembre 2017, Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M) et la compagnie nationale tunisienne ont signé un nouveau contrat de support moteurs. Sur une base Time & Material, le contrat porte sur les CFM56-5A, CFM56-5B et CFM56-7B équipant les seize Airbus A320, quatre A319 et sept Boeing 737 de la flotte basée à l’aéroport de Tunis-Carthage. Tunisair avait lancé un triple appel d’offres fin 2016, avec l’objectif de retenir deux fournisseurs MRO pour chaque moteur. A l’issue de cette consultation, AFI KLM E&M a été le seul candidat retenu pour supporter les trois types à la fois.

Par ailleurs, dans le cadre de ce contrat, AFI KLM E&M a « de nouveau démontré son adaptabilité et sa capacité à proposer à ses clients des solutions sur-mesure dans les meilleurs délais » : à la demande de Tunisair, le MRO a pu prendre en charge une mission exceptionnelle de remise en état serviceable de quatre moteurs CFM56-5A, destinés à soutenir le programme d’été de la compagnie tunisienne. Un premier moteur a déjà été remis en service grâce à l’intervention d’une équipe technique AFI KLM E&M à Tunis. Deux autres sont actuellement en cours de réparation dans l’atelier d’AFI KLM E&M à Paris, et le 4ème est en cours d’acheminement.

Avec ce contrat, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre dans la longue histoire des relations de confiance établies entre Tunisair et Air France et, plus globalement, dans celle des étroites coopérations franco-tunisiennes. Directeur commercial d’AFI KLM E&M, Fabrice Defrance a commenté dans un communiqué : « nous sommes très heureux de la confiance que nous accorde Tunisair. Le fait d’être le seul MRO à intervenir en même temps sur ces trois types de moteurs est une belle reconnaissance de notre expertise et de la compétitivité de nos offres. Comme nous l’avons prouvé en prenant en charge avec réactivité ses quatre premiers moteurs, nous avons à cœur de répondre aux besoins de Tunisair, et de contribuer au développement de ses opérations dès la montée en puissance de son programme estival, mais aussi, je l’espère, à très long terme ».

Tunisair, fondée en 1948, opère une flotte totale de 29 appareils : deux A330, seize A320, quatre A319 et sept 737. Depuis sa base de l’aéroport international de Tunis-Carthage, Tunisair assure une quarantaine de vols quotidiens, et dessert 44 destinations en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe et au Canada. Air France Industries KLM Engineering & Maintenance est un acteur majeur de la maintenance aéronautique multi-produits. Avec plus de 14.000 employés, AFI KLM E&M offre des capacités étendues de support technique aux opérateurs aériens, de l’ingénierie et des interventions sur avion, à la maintenance des moteurs et au support FTR et aérostructures, en passant par la gestion, la réparation et la fourniture de pièces et d’équipements aéronautiques à partir d’un puissant réseau logistique. AFI KLM E&M assure le support de près de 2000 avions appartenant à 200 compagnies aériennes domestiques et internationales.

Lufthansa reprend les activités de fret de Brussels Airlines le 1er septembre

Le Soir – 29/03/2018

Rien ne changera pour les collaborateurs de Brussels Airlines concernés.

Lufthansa Cargo commercialisera à partir du 1er septembre 2018 les capacités cargo de Brussels Airlines, indique cette dernière jeudi. Rien, si ce n’est l’employeur, ne changera pour les 18 collaborateurs de Brussels Airlines concernés, affirme la compagnie.

Une opération win-win selon Brussels Airlines puisque ses clients pourront profiter du réseau Lufthansa de 300 destinations dans 100 pays, tandis que les clients Lufthansa auront accès à « d’autres destinations attrayantes », principalement en Afrique. « Les destinations africaines de Brussels Airlines sont complémentaires à notre réseau existant et complètent donc idéalement notre offre », souligne Alexis von Hoensbroech, chief commercial officer chez Lufthansa Cargo.

Brussels Airlines est la cinquième compagnie aérienne dont les capacités cargo sont commercialisées par Lufthansa Cargo, après Lufthansa, Austrian Airlines, Eurowings et Sun Express.

Brussels Airlines Cargo occupe 18 personnes, tandis que huit autres travaillent pour Lufthansa Cargo à Bruxelles. Les deux équipes travailleront donc ensemble. « Les employés concernés de Brussels Airlines travailleront pour Lufthansa Cargo, mais pour le reste, rien ne change », selon une porte-parole de Brussels Airlines.

Air Belgium lance ses opérations

Déplacements Pros – 29/03/2018

Air Belgium débute ses opérations par la vente de billets vers Hong Kong, sa première destination, le mardi 3 avril. Ils seront disponibles sur GDS (Global Distribution System) et via le site www.airbelgium.com.

La nouvelle compagnie aérienne belge a donc décidé que Hong Kong serait sa première destination. Air Belgium débutera la vente de ses billets le 3 avril et annonce que davantage de détails, notamment la date du premier vol, devraient suivre lundi. En attendant, la compagnie confirme la composition de son actionnariat. Porté à un montant de 20 millions d’euros, il est réparti entre 5 actionnaires représentés par 7 administrateurs.

Ces actionnaires et ces administrateurs sont :

  • Pour 19,99 % : 3T Management & Associates SPRL.

Administrateur : 3T Management & Associates SPRL, représentée par Niky Terzakis.

  • Pour 12,501% : Société Régionale d’Investissement de Wallonie (SRIW) SA. Administrateur : Sparaxis SA, représentée par Eric Bauche.
  • Pour 12,501% : Société Fédérale de Participation et d’Investissement (SFPI) SA. Administrateur : Jean-Marie Focant.
  • Pour 5,010% : Sabena Aerospace SA.

Administrateur : B-Global Management Sprl, représentée par Stéphane Burton.

  • Pour 49,995% : Aviation Investment Holding (AIH) SA.

Administrateurs : Peter Yip, Alexey Sumchenko et Mikko Rautio.

Eric Bauche (représentant de Sparaxis SA) est nommé Président du Conseil d’Administration et Alexey Sumchenko est nommé Vice-Président. Niky Terzakis (représentant de 3T M&A) est nommé Directeur Général et ainsi confirmé comme CEO de la compagnie.

Ils sont tous trois nommés membres du Comité de Direction.

Au-delà du capital souscrit, la Banque CPH participe par un financement complémentaire de 3 millions d’euros et à ce titre, dispose d’un poste d’observateur au Conseil d’Administration.

Révolution pour l’aviation et les voyages : De Toulouse aux Seychelles dans un monocouloir

L’Echo – 1er/04/2018

Airbus a réalisé un vol de près de 11 heures avec un A321LR, la version à long rayon d’action de son monocouloir. Un avion pourtant conçu comme moyen-courrier. L’exploitation d’un moyen-courrier monocouloir sur une liaison à longue distance va permettre à des compagnies aériennes d’ouvrir de nouvelles lignes à faible flux de trafic qui ne seraient pas rentables commercialement avec des avions long-courriers.

C’est ce qui s’appelle une montée en gamme prometteuse: Airbus AIR-0,19% a relié sans escale les Seychelles à Toulouse avec son A321neo Long Range, une distance record pour un avion initialement conçu pour faire des trajets moyen-courriers. Un vol exceptionnel qui permet au constructeur aéronautique européen d’envisager l’éclosion de nouveaux marchés longue distance desservis avec des appareils nettement moins onéreux.

Il s’agissait certes encore d’un vol d’essai, l’A321 LR étant toujours en cours de certification. Mais l’avion était configuré dans des conditions similaires à un vol commercial puisqu’il transportait onze techniciens et cinq membres d’équipage, ainsi que 165 mannequins, soit l’équivalent de 180 personnes à bord.

Si l’A321 a pu effectuer ce vol de 10 heures et 50 minutes entre l’île de l’océan Indien et Toulouse, soit une distance supérieure à 8.300 kilomètres, c’est parce qu’il s’agit d’une version particulière de l’A321, le plus imposant appareil de la très prolifique famille des moyen-courriers A320.

L’A321neo Long Range fait l’objet d’une centaine de commandes

L’appareil est d’abord une version Neo, c’est-à-dire qu’il est doté de moteurs LEAP-1A développés par CFM International, la coentreprise de General Electric et Safran pour les moteurs d’avions moyen-courrier, plus économes en carburant que ceux de la génération précédente. Un élément fondamental de ce réacteur, le compresseur basse pression, est fabriqué en Belgique,