News

Suivez notre actu

Au Sommaire :

  • Opération AccorHotels sur Air France-KLM : l’Elysée, Matignon, Bercy intéressés
  • Notre-Dame-des-Landes : les compagnies aériennes réclament le remboursement de leur « sur-redevance »
  • Volotea : un bilan financier 2017 très positif
  • Après easyjet, IAG lance une filiale Level en Autriche
  • Quels sont les atouts du transport aérien français ?
  • Des embouteillages sur les aéroports parisiens cet été

 

Opération AccorHotels sur Air France-KLM : l’Elysée, Matignon, Bercy intéressés

La Tribune 29/06/2018

D’abord la gouvernance, ensuite le dossier capitalistique. Elisabeth Borne l’a encore indiqué ce jeudi sur les ondes de Radio Classique. Interrogée sur l’avenir de la participation de 14,3% que l’Etat détient dans le capital d’Air France-KLM, la ministre des Transports a réaffirmé que la question « ne se posait pas pour le moment ». Des propos qui reprennent ceux d’Edouard Philippe également tenus sur Radio Classique le 15 juin.
« Un patron, une stratégie, et ensuite on en tire les conséquences capitalistiques. On ne fait pas les choses à l’envers. Il faut trouver un nouveau patron pour l’entreprise. Il faut une réflexion opérationnelle et industrielle pour permettre à l’entreprise de repartir, et ensuite, simplement ensuite, on se posera les questions capitalistiques, éventuellement de cession ou modification», indiquait-il.
Officiellement donc, aucun signe des intentions de l’Etat sur ce dossier. Et il faudra attendre au mieux en juillet qu’Air France-KLM trouve un nouveau Pdg pour que s’ouvre le dossier capitalistique d’Air France-KLM.
Pas de discussion
Pour autant, derrière les éléments de langage, les choses se précisent. En coulisse l’Etat est intéressé pour céder tout ou partie de sa participation dans le groupe aérien au groupe hôtelier dès lors qu’il s’articulerait autour d’un projet industriel. Si Bercy voit d’un bon œil le projet d’AccorHotels, comme l’a souligné BFM Business, c’est également le cas, au plus haut niveau de l’Etat.
« L’Etat, à tous les niveaux, c’est-à-dire l’Elysée, Matignon et Bercy, manifeste un fort intérêt pour un schéma articulé autour d’un projet industriel entre Accor et Air France-KLM », explique un proche du dossier. Et d’ajouter : « Il y a un intérêt de principe, mais il n’y a pas de discussion, ni sur le niveau de participation à céder, ni sur le prix ».
Des synergies plus évidentes pour AccorHotels
Reste à voir la pertinence du dossier sur laquelle des membres de la direction et du conseil d’administration du groupe aérien sont très réservés. Comme l’ont souligné plusieurs analystes, les synergies éventuelles d’un rapprochement entre les deux groupes sont en effet beaucoup plus évidentes pour Accor que pour Air France-KLM. La mise en commun des données clients, notamment des programmes de fidélité, est davantage une source de création de valeur pour Accor que pour le groupe aérien largement en avance sur la gestion de ces données.
Air France et Accor ont, ces dernières années mis en place des actions communes (« cross selling », ou ventes croisées, qui consiste à proposer à un passager Air France un hôtel Accor et vice versa, ou des tarifs préférentiels dans les hôtels Accor à Roissy pour les passagers en correspondance). Mais, si certaines d’entre elles ont dégagé des résultats satisfaisants, elles n’ont pas permis de déceler non plus des pépites qui feraient exploser le chiffre d’affaires, selon certains observateurs. Et, quand bien même il y aurait des synergies pour le groupe aérien, elles n’ont pas, selon eux, besoin de se traduire par une entrée d’Accor dans le capital.
Les partisans d’Accor mettent en revanche en avant la mise en commun des données de leurs clients respectifs pour générer de la valeur. Ils rêvent en effet de mettre la main sur le programme de fidélité d’Air France-KLM, Flying Blue et sur l’utilisation que fait Air France-KLM de ses données clients. Une alliance grandeur nature avec Air France donnerait au groupe hôtelier de gros moyens pour lutter contre les Bookings, Expedia, TripAdvisor ou Airbnb, après l’arrêt de sa « place de marché » fin 2017, lancée deux ans auparavant pour lutter contre ces géants du net de l’hébergement de loisirs.
En Europe, une compagnie aérienne doit avoir des capitaux majoritairement européens
Surtout, au-delà du volet industriel, ceux qui sont réservés, voire hostiles au projet d’ AccorHotels, pointent non seulement l’instabilité de l’actionnariat du groupe hôtelier, mais aussi le poids de l’actionnariat étranger dans son capital (chinois, saoudien, qatari…) qui pourrait faire perdre le côté européen d’Air France-KLM. Or, une compagnie européenne doit être détenue à plus de 50% par des capitaux européens. « Bien sûr que nous apporterons des solutions sur ce point », explique un proche du groupe hôtelier. Selon le Financial Times, AccorHotels cherche à attirer d’autres acteurs européens pour contourner cet obstacle. Cette règle européenne pourrait d’ailleurs servir de barrière pour éviter à Accor une OPA d’un investisseur étranger.

Notre-Dame-des-Landes : les compagnies aériennes réclament le remboursement de leur « sur-redevance »

Air Journal 30/06/2018

Les compagnies aériennes françaises payaient, à l’aéroport Nantes-Atlantique, à l’entreprise Vinci une « sur-redevance » aéroportuaire pour financer la construction du futur aéroport Notre-Dame-des-Landes.
Maintenant que ce projet est abandonné, les compagnies aériennes demandent le remboursement de ces cotisations. Selon la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam), le montant total de ces cotisations approcherait les 100 millions d’euros.
Il « s’est constitué au fil des années une « sur-redevance » qui a été payée par les compagnies aériennes pour financer ce projet de Notre-Dame-des-Landes », a déclaré, ce vendredi, le président de la Fnam Alain Battisti lors d’un point d’étape des Assises nationales du transport aérien. «Ce que demandent la Fnam et les compagnies aériennes, c’est le remboursement de la « sur-cotisation », on parle d’une cagnotte qui est supérieure à 100 millions d’euros », a-t-il ajouté.
De leur côté, les collectivités locales, via le Syndicat mixte aéroportuaire, ont déjà réclamé à l’État, en février dernier, le remboursement de leurs subventions pour le projet Notre-Dame-des-Landes. Des subventions estimées à un total de 29 millions d’euros versées ces dernières années à l’entreprise Vinci et à la Dreal (Direction régionale de l’environnement).

Volotea : un bilan financier 2017 très positif

Air Journal 30/06/2018

Volotea, la compagnie aérienne des capitales régionales européennes, a réalisé un résultat d’exploitation de 8,3 millions d’euros en 2017. Son chiffre d’affaires a dépassé les 307,5 millions d’euros, soit une hausse de 23% par rapport aux 250,5 millions d’euros réalisés en 2016.
A noter que ses revenus annexes ont atteint 105,1 millions d’euros, soit 34% du chiffre d’affaires total et sont parmi les plus élevés de l’industrie du transport aérien européen. La compagnie espagnole a opéré 44 489 vols en 2017 (+19%) et transporté plus de 4,8 millions de passagers (+40%) avec un taux de remplissage de 85,4%, soit 9,8% de plus que l’année précédente.
Le résultat opérationnel atteint est de 8,3 millions d’euros suite à 2,6 millions d’euros de dépenses liées aux coûts engagés en 2015 et 2016 dans la préparation du processus d’introduction en bourse. Ainsi, le résultat d’exploitation de l’année s’élève à 10,9 millions d’euros. Le résultat net de l’exercice s’élève à 11,2 millions d’euros après prise en compte des charges d’intérêts, des différences de change et de l’impôt sur le résultat. En 2017, Volotea a adopté les normes comptables IFRS 16. Bien que cette norme soit obligatoire pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019, l’adoption anticipée est autorisée et Volotea est devenue l’une des premières compagnies aériennes espagnoles et européennes à adopter cette réglementation.
Volotea poursuit son développement en 2018
Volotea a atteint les 18 millions de passagers transportés depuis son premier vol en 2012 et plus de 4,8 millions en 2017. En 2018, Volotea a ouvert 58 nouvelles lignes et opère un total de 293 lignes, connectant 78 capitales régionales européennes à travers 13 pays : France, Italie, Espagne, Allemagne, Grèce, Croatie, République Tchèque, Albanie, Portugal, Malte, Autriche, Irlande et Luxembourg. La compagnie envisage de transporter entre 5,7 et 6 millions de passagers en 2018. Elle dispose actuellement de 12 bases : Venise, Nantes, Bordeaux, Palerme, Strasbourg, Asturies, Vérone, Toulouse, Gênes, Bilbao, Marseille et Athènes. Ces trois dernières ont été inaugurées en 2018. A ce jour, elle emploie 875 personnes et prévoit également de créer 250 nouveaux emplois en 2018 pour capitaliser sur la croissance de son activité.
En 2018, Volotea opère sur son réseau avec une flotte de 32 avions, composée de Boeing 717 et d’Airbus A319. Les deux modèles sont reconnus pour leur confort et leur fiabilité et disposent de sièges 5% plus spacieux que la moyenne. L’Airbus A319 est l’appareil choisi par la compagnie pour accompagner sa croissance. Un modèle d’avion qui permettra à la compagnie d’augmenter sa capacité de transport de 20% en passant de 125 à 150 sièges, et de transporter des passagers sur de plus longues distances.

Après easyjet, IAG lance une filiale Level en Autriche

Tourmag 28/06/2018

des vols vers Paris-CDG en vue
International Airlines Group (IAG) vient d’annoncer qu’il va lancer à partir du 17 juillet 2018, une nouvelle filiale low-cost autrichienne sous la marque LEVEL, avec des vols au départ de Vienne.
Cette nouvelle filiale, qui aura un Certificat d’exploitant aérien (AOC) autrichien, possédera quatre Airbus A321 (configuré avec 210 sièges en classe économie) basés à Vienne d’où elle opérera vers 14 destinations européennes.
Dès le 17 juillet, seront lancés au départ de Vienne les vols pour Londres Gatwick et Palma de Majorque.
Au cours des quatre semaines suivantes, suivront les vols pour Barcelone, Malaga Venise, Olbia, Ibiza, Milan Malpensa, Dubrovnik, Lanarca, Alicante, Valence, Bilbao et Paris Charles de Gaulle.
Willie Walsh, CEO de IAG, a précisé dans un communiqué de presse : « Nous lançons cette nouvelle filiale autrichienne court et moyen-courrier afin de proposer aux clients autrichiens un plus grand choix de vols à travers l’Europe. Les vols seront opérés sous la marque Level, permettant ainsi de capitaliser sur le succès de notre nouvelle compagnie low-cost long-courrier. »
Est-ce la seule raison ?
Easyjet a également ouvert une filiale en Autriche. Easyjet Europe c’est son nom permettra à la compagnie orange de contourner le Brexit et d’assurer le maintien de ses vols en Europe….

Quels sont les atouts du transport aérien français ?

L’Echo Touristique 29/06/2018

Cet audit est l’occasion pour nous de sortir une série de trois articles sur nos compagnies françaises, les défis auxquels elles seront confrontées, leurs forces mais aussi leurs faiblesses. Volet numéro un aujourd’hui : leurs atouts.
Le transport aérien est un créateur indirect de valeur en soutenant par exemple l’export et le tourisme. Mais aussi direct en représentant environ 2% du PIB français et 429 000 emplois indirects. L’écosystème français du transport aérien peut s’appuyer sur des atouts structurels forts pour remplir sa mission.
Une croissance globale du trafic
La croissance du trafic passagers en France a été légèrement plus faible que dans le reste des grands marchés européens sur les 10 dernières années, 2,3% contre 2,6% en Allemagne ou en 2,9% en Italie 2,9%, mais c’est quand même bien plus qu’au Royaume-Uni (+1,4%) ou en Espagne (+1,8%). Seuls les petits marchés européens font mieux comme par exemple la Belgique (4,5%), les Pays-Bas (3,7%) ou les pays scandinaves (+3,4%).
Un territoire très bien relié au monde
Le transport aérien français permet à l’Hexagone d’être très bien relié au monde et de bénéficier d’excellentes connexions vers les principaux aéroports de la planète, agissant comme catalyseur pour le tourisme et l’export de marchandises et de services. A l’été 2018, la France sera reliée à 23 des 25 plus grands aéroports mondiaux. Les deux seuls grands aéroports mondiaux non reliés à la France sont Kuala Lumpur et Jakarta. Seuls le Royaume-Uni et le Japon sont reliés aux 25 plus grands aéroports de la planète. Parmi les 600 plus grands aéroports du monde,
la France est reliée à 42%, légèrement en-deçà de l’Allemagne ou du Royaume-Uni (47%) mais devant l’Italie (36%) ou l’Espagne (37%).
Une position géographique très avantageuse
La position centrale de la France en Europe offre un atout clé en termes de marché adressable pour les opérateurs français : 65% du PIB européen et 58% de la population européenne sont ainsi à moins de deux heures de vol de Paris. De surcroît, la position centrale de la France en Europe relativement au reste du monde permet à l’opérateur national d’offrir un réseau long-courrier équilibré vers quatre continents alors qu’une compagnie comme Aer Lingus, basée à Dublin, offre exclusivement des routes vers l’Amérique du Nord. A l’inverse, la compagnie finlandaise Finnair positionnée très à l’Est offre 85% de ses sièges long-courrier vers l’Asie. Cette position centrale permet donc aux opérateurs français de limiter leur exposition aux risques géopolitiques.

Un marché très puissant
Paris est le deuxième marché « origine-destination » en Europe, derrière Londres. La capitale est aussi la première destination touristique mondiale avec 85 millions d’arrivées touristiques internationales par an, devant les Etats-Unis (78 millions), l’Espagne (68 millions) et la Chine (57 millions). Parmi ces visiteurs étrangers, 29% d’entre eux arrivent par avion. Les compagnies françaises bénéficient d’un des plus importants marchés aériens à l’export en Europe, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne. Les 67 millions de Français représentent en effet aussi un marché très important pour le transport aérien, à comparer par exemple au marché intérieur de 16 millions d’habitants aux Pays-Bas qui réduit les opportunités pour les opérateurs néerlandais.
Des aéroports extensibles
Dans un contexte où il semble de plus en plus difficile de construire de nouveaux aéroports en Europe, la France a des réserves de croissance disponibles dans les aéroports existants.
Avec 4 pistes et de larges réserves foncières, l’aéroport de Paris-Charles De Gaulle a un potentiel de capacité bien plus élevé que Londres Heathrow et ses deux pistes sans réserves foncières par exemple. De même, les aéroports de province bénéficient de très bonnes infrastructures qui pourraient accueillir une croissance importante.

Des embouteillages sur les aéroports parisiens cet été

Déplacements Pros 28/06/2018

Avec de nouveaux records de fréquentation en perspective et des travaux sur les accès routiers comme sur les infrastructures, les accès aux aéroports parisiens seront difficiles cet été. Double peine pour les voyageurs d’affaires qui travailleront en juillet/août.
Les accès à Orly et Roissy annoncés difficiles cet été DR
Le groupe ADP le reconnait d’avance, pas facile d’accéder cet été aux aéroports parisiens. Les passagers au départ devront prévoir au moins une demi-heure de temps de trajet supplémentaire cet été, estime le gestionnaire, qui évoque des travaux sur les accès routiers et les infrastructures. Et ces difficultés s’ajoutent à des records de fréquentations : les derniers, réalisés l’été dernier, devraient être largement battus puisque le trafic est encore attendu à la hausse en 2018 (entre 2,5 et 3,5% de croissance) avec « 54 jours rouges à 210.000 passagers par jour » à Roissy soit 45% du nombre annuel de ces journées à forte concentration de trafic selon le numéro deux du groupe, Edward Arkwright.
Pour autant, la technologie devrait venir en aide aux voyageurs. Paris Aéroport précise que des sas de contrôle automatisé des passeports par reconnaissance faciale sont entrés en fonction depuis le 22 juin et d’autres machines sont en cours de déploiement pour un total, fin juin, de 78 sas automatiques (63 à Roissy-Charles-de-Gaulle et 15 à Orly) sont actifs. A priori une trentaine seront équipés de la technologie à reconnaissance faciale (tous ceux d’Orly et une vingtaine à CDG), au moins deux fois plus rapide que la reconnaissance digitale et avec un plus grand nombre de passeports éligibles. Il reste à savoir si la Police de l’Air et des Frontières, qui se vivait en concurrence de ces contrôles, va bien accepter leur ouverture sans personnel supplémentaire.
Des accès difficiles
Attention également aux accès :
– vers Orly, l’A106 passera à deux fois une voie du 25 juillet au 30 septembre. Par ailleurs il y aura la mise en place de certaines infratsructures du futur Grand Paris avec des travaux pour la mise en place de la future gare multimodale. Malgré une voie de contournement du chantier, la RN 7 sera plusieurs fois fermée la nuit à la circulation fin août (dates à préciser).
– vers Roissy, c’est l’axe central du Terminal 2 qui est très régulièrement saturé en temps normal, entre travaux récurrents et accès aux parkings mal conçus, sans oublier les embouteillages provoqués par les taxis et autres VTC. Prévoir des délais d’accès allongés.
Par ailleurs, Paris Aéroports suggère d’éviter l’A1 et de privilégier le contournement Est, par la N2 et l’A104.