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Au sommaire :

  • Easyjet et Singapore Airlines s’allient sur les correspondances àMilan et Berlin
  • Aigle Azur : inauguration de la ligne Paris-Orly vers Pékin
  • British Airways : son site Web piraté, les données personnelles de 380.000 clients volées
  • Comment le Maroc signe son retour sur le marché français
  • Chute record de la fréquentation touristique en Espagne
  • Tarif sans bagage : bon plan ou poudre aux yeux ?

 

Easyjet et Singapore Airlines s’allient sur les correspondances à Milan et Berlin

La Tribune 06/09/2018

Baptisé Woldwide Connect by Easyjet, le système permet à un passager de réserver un vol court-courrier sur Easyjet mais aussi le billet long-courrier de Singapore Airlines pour Singapour ou au-delà de la cité-État. Les deux compagnies aériennes ont signé un partenariat permettant de connecter à Milan Malpensa les vols de la compagnie asiatique en provenance de Singapour à ceux d’Easyjet vers l’Europe. Un accord similaire a été trouvé à Berlin avec Scoot, la filiale low-cost long-courrier de Singapore Airlines.
Un partenaire de poids pour Easyjet. Singapore Airlines et la compagnie low-cost britannique ont signé un accord permettant de connecter à Milan Malpensa les vols de la compagnie asiatique en provenance de Singapour à ceux d’Easyjet vers l’Europe. Baptisé Woldwide Connect by Easyjet, ce système permet donc à un passager de réserver un vol court-courrier sur Easyjet mais aussi le billet long-courrier de Singapore Airlines pour Singapour ou au-delà de la cité-État. Un accord similaire a été trouvé à Berlin-Tegel avec Scoot, la filiale low-cost long-courrier de Singapore Airlines.

Londres-Gatwick le pionnier
Ce service a été lancé l’an dernier à Londres-Gatwick avec notamment Norwegian et Westjet. À Londres, l’aéroport est impliqué puisqu’il prend en charge la correspondance des bagages. La compagnie n’a pas indiqué s’il en serait de même à Malpensa et Tegel.
Des discussions sont également en cours avec Emirates, également à Londres, mais aussi à Genève. Easyjet a par ailleurs l’intention de mettre en place un dispositif de ce type dans les aéroports parisiens. Un accord de distribution a déjà été passé avec Corsair et La Compagnie. Ayant abandonné depuis des années son activité d’assistant en escale, ADP ne peut en revanche pas assurer la correspondance.

« Self connecting assisté »
Ce système constitue une forme intermédiaire de proposer des vols en correspondance entre le système de correspondance classique, organisé sur une même compagnie ou entre deux compagnies membres d’une même alliance, et le « self connecting », dans lequel les passagers se débrouillent seuls en utilisant, pour leur acheminement vers l’aéroport de correspondance, une compagnie différente de celle qui effectuera le second vol (long-courrier, par exemple).
S’il a toujours existé, le « self connecting » prend de l’ampleur ces dernières années avec l’essor des low-cost sur les grands aéroports. Ces systèmes constituent une menace pour les compagnies classiques comme Air France ou Lufthansa.

Aigle Azur : inauguration de la ligne Paris-Orly vers Pékin

Air Journal 06/09/2018

Hier, 5 septembre 2018, Aigle Azur a opéré son tout premier vol vers la Chine : son Airbus A330-200 (immatriculé H-TIC) a décollé de l’aéroport Paris-Orly Sud à 14h16 pour atterrir ce matin à Pékin après 10 heures 45 minutes de vol.
Pour l’occasion, la compagnie a concocté pour ses passagers un accueil chaleureux et riche en surprises à l’aéroport Orly. Au programme avant le décollage : coupes de champagne, dégustation de macarons, bouchées salées et sucrées… Ils ont également pu assister à une danse traditionnelle chinoise « la Danse du lion » accompagnée d’un orchestre.
Aigle Azur opére désormais trois vols par semaine entre Paris-Orly et Pékin les lundis, mercredis et vendredis en A330-200 configuré bi-classe : 19 sièges en classe Business et 263 sièges en classe Économique, dont 46 sièges « Économie Confort », soit un total de 282 sièges. Le billet Paris-Pékin est affiché à partir de 195 € TTC l’aller-simple.

C’est la toute première fois en plus de 70 ans d’existence que la seconde compagnie aérienne française atterrit en Chine. Pour rappel, le groupe chinois HNA (propriétaire des compagnies Hainan Airlines, Hong Kong Airlines, China West Airlines, Lucky Air, Tianjin Airlines, Hong Kong Express…) possède 48 % du capital d’Aigle Azur, ce qui justifie quelque part l’ouverture de la desserte de Pékin. Mais c’est également le second vol long-courrier opéré par Aigle Azur après le lancement de la ligne Paris-Orly – Sao Paulo-Viracopos au Brésil en juillet dernier.

« C’est une nouvelle étape majeure du développement d’Aigle Azur que le lancement de cette seconde ligne long-courrier. Quelle fierté de voir ce bel A330-200 aux couleurs d’Aigle Azur atterrir en Chine avec tous les honneurs ! Je remercie chaleureusement l’ensemble de nos équipes ainsi que celles de notre partenaire Hainan Airlines qui ont œuvré, ensemble, pour la réussite de ce projet ambitieux », Frantz Yvelin, président de la compagnie. « Avec cette ligne, nous venons apporter une nouvelle alternative à l’offre existante, aussi bien pour les voyageurs d’affaires que loisirs. Aigle Azur sera la seule compagnie aérienne à desservir la Chine depuis l’aéroport d’Orly. Et nous le ferons avec une offre de produits et de services répondant aux meilleurs standards internationaux. Nos avions A330-200 sont équipés de toute nouvelles cabines avec un siège affaires se transformant en lit horizontal, des menus élaborés par le Chef 2 étoiles Michelin Bernard Bach, des prestations de confort et de service haut de gamme. Nous sommes convaincus que cette ligne rencontrera un franc succès ! »

British Airways : son site Web piraté, les données personnelles de 380.000 clients volées

Air Journal 07/09/2018

British Airways a ouvert une enquête sur le vol des données clients survenu sur son site Web et son application ces trois dernières semaines. Selon la compagnie aérienne, environ 380.000 cartes de paiement ont été piratées.
« British Airways enquête de toute urgence sur le vol de données clients sur son site Web, ba.com et l’application mobile de la compagnie aérienne. Les données volées ne comprenaient pas de détails de voyage ou de passeport », a déclaré la compagnie dans un communiqué, hier en fin de soirée. « Du 21 août 2018 à 22h58 BST- heure d’été du Royaume-Uni- au 05 septembre à 21h45, les données personnelles et financières des clients effectuant des réservations sur ba.com et l’application de la compagnie aérienne ont été compromises », explique British Airways.

A en croire la compagnie, qui a informé la police et les autorités compétentes, « la faille a été résolue »et le « site fonctionne normalement ». British Airways y voit la main d’une activité criminelle et conseille à cet effet « qui pensent avoir été affectés par cet incident de contacter leurs banques ou leurs fournisseurs de cartes de crédit et de suivre les conseils recommandés ».

« Nous sommes profondément désolés pour la perturbation que cette activité criminelle a provoquée. Nous prenons très au sérieux la protection des données de nos clients », a déclaré le président-directeur général de British Airways, Alex Cruz.
Voilà un autre flop informatique qui vient s’ajouter au chapelet des désagréments qui entachent un peu plus la réputation de la compagnie britannique. En mai 2017, British Airways avait subi une défaillance majeure du système informatique provoquée par un problème d’alimentation près de Londres-Heathrow, qui a bloqué plus 75.000 de clients. Ces petits problèmes se sont reproduits, avec des dizaines de vols court-courriers annulés à nouveau en juillet.

Comment le Maroc signe son retour sur le marché français

Tour Hebdo 05/09/2018

Surfant sur la reprise enregistrée cette année, les TO tricolores se renforcent sur le Maroc cet hiver. Et accueillent un nouveau venu, Héliades, qui se lance à son tour sur la destination en circuits et en séjours.
L’hiver 2018/2019 devrait confirmer le retour en grâce du Maroc. Forts de cette reprise, les tour-opérateurs en font l’une de leurs destinations phares de la saison, et se renforcent côté clubs et côté circuits, tout en confirmant la prééminence de Marrakech et Agadir. Car les Français ont bel et bien retrouvé le chemin du Maroc. Entre janvier et juin, le nombre de leurs arrivées a augmenté de 10% par rapport à la même période en 2017, en phase avec la croissance globale (+ 10%, à 5,1 millions de touristes).
Avec 1 553 593 touristes, le marché français, le 3e en termes de progression après l’Italie et Allemagne, améliore même son score de 6 points par rapport à 2010, année de référence. Les chiffres du Seto confirment cette embellie avec une croissance du nombre de pax de 17,1% (+24,2% pour le chiffre d’affaires) en cumulé au 31 octobre (prises de commandes incluses). De quoi susciter des vocations. Héliades se lance ainsi pour un premier test avec 4 circuits et des séjours à Marrakech et Agadir. « C’est une vraie destination d’hiver, proche de la France et éminemment culturelle, ce qui correspond aux souhaits de notre clientèle tournée vers la découverte », indique son DG Jean Brajon.

Des clubs à Marrakech et Agadir et des circuits
Les autres TO, historiques ou plus récents, renforcent leurs engagements, en particulier sur les clubs. Très offensif, FTI Voyages fait de l’ex-Framissima, Les Dunes d’Or à Agadir, son navire-amiral. En exclusivité sur le marché français, le club a été choisi pour le lancement de son concept de club FTI Privilège, francophone en hyper inclusive. Un choix « symbolique », selon Axel Mazerolles, DG du TO, qui affiche de fortes ambitions cet hiver avec une offre de 165 hôtels et 10 000 sièges aériens.
De même, TUI, qui se recentre notamment sur trois clubs — le club Marmara Medina et le club Lookea Dar Atlas à Marrakech et le Club Marmara Les Jardins d’Agadir —, booste significativement ses stocks aériens vers Marrakech et Agadir (+17% et + 9%). De son côté, Fram, en forte croissance sur le Maroc (avec un chiffre d’affaires en hausse de 50 à 55% à fin août), s’appuie sur deux Framissima : le Royal Tafoukt (ex-Lookéa), ce qui lui permet de doubler son contingent à Agadir, et Les Idrissides à Marrakech, qui inaugure un aquaparc cet hiver.
NG Travel n’est pas en reste : le TO rajoute un 3e club cette saison avec le Kappa Club Royal Atlas à Agadir en sus du Kappa Club Iberostar Palmeraie et du Club Coralia Marrakech. Objectif : passer de près de 30 000 pax au Maroc à 40 000 en 2019. Pour ce faire, NG Travel mise aussi, à l’instar des autres TO, sur les circuits, l’autre valeur sûre cet hiver, dont il renforce la programmation et les départs.

Des capacités aériennes renforcées
Les voyagistes peuvent s’appuyer sur un boom de l’offre aérienne vers Marrakech et Agadir, mais aussi de nouvelles destinations. Parmi les nouveautés, figurent ainsi le lancement de lignes Toulouse/Marrakech (3 vols/semaine), Lyon/Agadir (2 vols/semaine) ; Bordeaux/Essaouira (2 vols/semaine) chez Easyjet ou encore Bâle-Mulhouse/Agadir (1 vol/semaine) chez Air Arabia.
Quant à Transavia qui a transporté 1,1 millions de passagers en 2017 (+ 40%) avec 14 lignes au départ de Paris-Orly, Nantes et Lyon, elle affiche avec 860 000 sièges une croissance de 30% de ses capacités pour 2018.

Chute record de la fréquentation touristique en Espagne

Tour Hebdo 04/09/2018

Le nombre de touristes étrangers en Espagne a baissé en juillet pour la première fois depuis 2009. La désaffection est particulièrement prononcée du côté de la clientèle française.
Après plusieurs étés euphoriques, l’Espagne traverserait-elle une mauvaise passe ? Selon l’Institut national de la statistique (INE), le pays a reçu, au mois de juillet, 10 millions de visiteurs étrangers, soit 4,9% de moins qu’un an auparavant, ce qui représente la première baisse pour un mois de juillet depuis 2009.
L’INE attribue notamment ce repli à la concurrence de destinations meilleur marché comme la Turquie et la Tunisie, qui ont fait cet été leur retour sur la scène touristique. L’Espagne, deuxième destination touristique mondiale derrière la France, a en effet profité ces dernières années de la désaffection des touristes pour les destinations du Moyen-Orient et d’Afrique du nord en raison des problèmes de sécurité.

Interrogé sur cette baisse sur la radio Cadena SER, le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez a relativisé en soulignant que le nombre total de touristes depuis le début de l’année restait « historiquement haut ».
Sur les sept premiers mois de l’année, le nombre de visiteurs a progressé de 0,3%, à 47 millions, ce qui reste néanmoins loin des hausses à deux chiffres enregistrées les années précédentes. L’espagne a accueilli l’an dernier un nombre record de 82 millions de visiteurs, contribuant ainsi à la reprise économique du pays durement frappé par la crise de 2008 et dont le secteur touristique représente 10% du PIB.

Français et Britanniques en fort recul
Au mois de juillet, le nombre de visiteurs français a particulièrement chuté, à hauteur de 11,4% par rapport à juillet 2017. Les arrivées en provenance du Royaume-Uni, représentant près d’un cinquième du total des arrivées, ont également baissé de 5,6%, la dépréciation de la livre rendant moins abordable pour les Britanniques les vacances dans la zone euro.
Cette baisse de la fréquentation s’est également fait ressentir dans les agences de voyages françaises. Selon le dernier baromètre des Entreprises du Voyage, au mois de juillet, les départs vers l’Espagne ont enregistré une chute de -9% en nombre de passagers et de -10% en volume d’affaires. Les chiffres du mois d’août ne sont pas encore connus mais devraient être meilleurs.

Tarif sans bagage : bon plan ou poudre aux yeux ?

Tour Hebdo 06/09/2018

Les compagnies aériennes sont toujours plus nombreuses à adopter un nouveau tarif sans bagage en soute. Pourtant les bénéfices ne sont pas là où on les attend…
C’est une nouvelle tendance qui a gagné toutes les grandes compagnies régulières : en l’espace de quelques mois, toute ou presque ont adopté un nouveau tarif économique basique ne comprenant plus de bagage en soute mais uniquement un bagage à main.
Air France, Delta Airlines et Alitalia ont mis en place leur tarif dit « Light » en avril sur l’Amérique du Nord. Le groupe Lufthansa, Air Canada, United Airlines et Virgin Atlantic ont suivi, avec là aussi une offre sur l’axe transatlantique, tandis que British Airways propose ce tarif depuis avril sur un nombre réduit de destinations long-courriers, dont Boston, Delhi, Dubaï, Hong Kong, Punta Cana ou Singapour. Dernière compagnie en date a avoir adopté le concept : Etihad Airways.

Et le discours commercial est identique à chaque fois : les compagnies présentent cette nouveauté comme un formidable service offert aux passagers. Ceux-ci peuvent alors choisir le tarif qui leur convient le mieux et payer le prix le plus juste possible, selon leurs besoins.
Pourtant, rares sont les passagers qui partent à New York, Los Angeles ou San Francisco avec une simple valise cabine, limitée à 7 ou 8 kg selon les compagnies… En lançant le tarif « hand baggage only » (HBO), les compagnies aériennes savent bien qu’elles touchent un nombre très marginal de passagers, éventuellement quelques voyageurs d’affaires, à condition que la politique voyage de leur entreprise leur interdise l’accès à la classe Affaires ou à la Premium pour des vols long-courriers.

Pour les compagnies, les perspectives de ventes en matière de tarifs « Light » restent donc très réduites. Mais l’offre n’en demeure pas moins extrêmement stratégique : le but n’est pas tant de commercialiser ce tarif que de l’avoir en machine ! « Une grande majorité de nos clients achètent des tarifs standard avec bagages », confie-t-on chez Air France.

Emirates, prochaine sur la liste ?
En coulisses, les compagnies aériennes reconnaissent effectivement volontiers que l’objectif premier est avant tout de rivaliser avec les low-cost long-courriers, qui proposent cette typologie tarifaire depuis leurs débuts. En déshabillant leurs prix, les compagnies régulières peuvent alors faire jeu égal dans les comparateurs avec des compagnies comme Norwegian sur le transatlantique.
C’est aussi une bonne façon d’appâter le client avec un prix agressif. Et lorsque celui-ci avance dans sa réservation, il ajoute option sur option en oubliant petit à petit le prix initial qui l’a attiré là… C’est le miracle des frais ancillaires, reprenant la bonne vieille recette du menu du jour dans les restaurants !

Le tarif sans bagage devrait donc monter en puissance chez toutes les compagnies aériennes régulières. Dans une interview accordée en juin dernier au site australien Airline Ratings, le président d’Emirates a laissé entendre que sa compagnie pourrait rejoindre le mouvement.
De son côté, Air France vient tout juste d’agrandir le périmètre de son offre, preuve que le système est intéressant pour la compagnie. « Cette nouvelle gamme tarifaire a été étendue le 5 juin aux destinations Amérique latine, Caraïbes et Océan indien au départ du marché français », précise-t-on ainsi chez Air France. Le tarif HBO prend son envol !