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Au sommaire :

  • Air France-KLM : un troisième trimestre solide
  • Les gérants de l’aéroport de Beauvais contraints d’accepter la concurrence mais…
  • Aéroport de Beauvais: Astriam-Sécurité-Picardie bientôt liquidée
  • AviaPartner – Grève à l’aéroport de Bruxelles : plus d’un vol sur cinq annulé ce mardi
  • La grève chez Aviapartner s’étend à l’aéroport de Liège: « Les travailleurs doivent utiliser du matériel totalement obsolète, c’est effrayant »
  • ADP : le chiffre d’affaires a grimpé de près de 30% sur neuf mois
  • Lorient reliée à Roissy et Lyon par HOP! Air France
  • Aéroports géants : Istanbul ouvert, Mexico en danger
  • L’avion électrique d’easyJet se rapproche un peu plus
  • Aéroport de Marseille-Provence : 9 nouvelles lignes ouvrent cet hiver
  • Crash d’un avion de Lion Air (sur liste noire jusqu’en 2016) au large de Sumatra, 189 disparus
  • Un actionnaire de Ryanair demande l’éviction du président
  • Rennes : En plein essor, l’aéroport va devoir se mettre à niveau s’il veut continuer de grandir
  • Beauvais reliée à Vienne grâce à l’arrivée de Laudamotion
  • Faillites dans l’aérien : des passagers trop mal protégés

 

Air France-KLM : un troisième trimestre solide

Air Journal – 31/10/2018

Le groupe aérien Air France-KLM a enregistré au troisième trimestre 2018 un résultat d’exploitation « solide » à 1,065 milliard d’euros, en légère baisse par rapport à la même période l’année dernière, grâce à sa performance en matière de recettes et à la réduction des coûts unitaires.

Les équipes commerciales du groupe franco-néerlandais ont annoncé ce 30 octobre 2018 avoir réalisé « une solide performance sur tous les segments d’activité » au troisième trimestre, à commencer par un trafic à 28,5 millions de passagers en progression de 2,3% par rapport à l’an dernier. La recette unitaire du groupe est en hausse de 2,0% à change constant, tandis que les revenus ont connu une forte croissance avec +4,0% à 5, 545 Milliards d’euros (+5,8% à change constant), ce qui combiné à la réduction des coûts unitaires (-1% à change, carburant et charges de retraites constants) a contribué à « absorber l’impact négatif du carburant et des devises ». Le résultat d’exploitation de 1,065 milliard d’euros est en recul de 77 millions d’euros sur l’an dernier, mais en hausse de 11 millions à change constant.

Le résultat net part de groupe atteint 786 millions d’euros, en hausse de 145 millions par rapport au troisième trimestre de l’année dernière. La facture de carburant incluant les couvertures s’est élevée à 1 377 millions d’euros, en augmentation de 229 millions d’euros et de 223 millions d’euros à change constant, en raison de la hausse du prix du carburant. La couverture positive du carburant au troisième trimestre 2018 a dégagé un gain de 240 millions d’euros. Les variations de change ont eu un impact négatif de 128 millions d’euros sur le chiffre d’affaires et un impact positif sur les coûts de 40 millions d’euros incluant les couvertures de change. L’impact net a donc été négatif de 88 millions d’euros sur le troisième trimestre 2018.

Le coût unitaire est en diminution de 1% au T3, « en cohérence avec l’objectif d’une variation sur l’année comprise entre 0 et +1% ». A change, prix du carburant et charges de retraite constants, le coût unitaire a baissé de -1,0% au troisième trimestre 2018. La dette nette du groupe a diminué de 222 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2017, et s’élevait à 6,3 milliards d’euros ; le ratio dette nette/EBITDA est resté stable à 1,4x. Le groupe a racheté 197 millions d’euros d’obligations hybrides, ce qui va permettre une réduction des coupons.

Activité réseau (Air France, HOP!, KLM) : au troisième trimestre 2018, la capacité a augmenté de 1,9%. « Grâce à la bonne performance de ses équipes commerciales », le chiffre d’affaires de l’activité Réseaux a progressé 5,1% à change constant par rapport à l’an dernier ; cette croissance s’explique principalement par la bonne performance de la recette unitaire des activités Passage et Cargo. Le résultat d’exploitation des activités Passage et Cargo s’est établi à 810 millions d’euros au T3, soit une hausse de 14 millions d’euros à change constant par rapport à 2017.

Pour la seule activité Passagers, le groupe souligne une forte performance sur l’Amérique du nord et l’Asie, tandis que la demande du Brésil et de l’Argentine a été impactée par la dépréciation des devises locales. La capacité a augmenté de 2,0% au troisième trimestre 2018, entraînant une croissance du trafic de 2,4% ; « grâce à une politique commerciale dynamique et à son revenue management », le groupe a pu augmenter la recette unitaire globale de 1,8%, en dépit d’une base de comparaison élevée au troisième trimestre 2017.

La capacité du Cargo a augmenté de 1,6% par rapport à l’an dernier, soutenue par une forte demande, particulièrement en Asie et en Amérique du Nord. En dépit de circonstances locales difficiles, la performance a été bonne aussi sur l’Amérique Latine. Le « revenue management » a introduit des hausses de prix pour les avions tout cargo et pour les soutes, ce qui s’est traduit par une recette unitaire en augmentation de 6,7% pour le trimestre. La nouvelle plateforme clients digitale « est efficace et contribue à la croissance des ventes », avec une augmentation du canal de distribution en ventes directes. L’utilisation par les clients des “Air Way Bills” électroniques (E-AWB) a progressé à un niveau de 73% au troisième trimestre 2018.

Low cost Transavia : la hausse de capacité et l’augmentation de recette unitaire compensent la hausse de la facture carburant, permettant de dégager un résultat d’exploitation de 178 millions d’euros et une marge de 29%. Transavia a transporté 5,1 millions de passagers au troisième trimestre 2018, soit une augmentation de 4,1% par rapport à l’année dernière. En dépit d’une base de comparaison 2017 élevée (recette unitaire du T3 2017 en hausse de 9,3%), la recette unitaire a augmenté de 4,5% par rapport à l’an dernier. Le résultat d’exploitation du troisième trimestre 2018 a atteint 178 millions d’euros, en amélioration de 5 millions d’euros par rapport à l’année passée. Transavia France, en particulier, a enregistré un excellent trimestre, avec une croissance des capacités de 17% et des recettes unitaires en hausse qui ont porté sa marge d’exploitation à 30%.

Maintenance : les revenus de l’activité Maintenance ont augmenté au troisième trimestre 2018 par rapport à l’année précédente, avec un chiffre d’affaires externe en hausse de 9.7% à change constant, porté par la bonne performance de l’activité Moteurs. La marge d’exploitation, exprimée en pourcentage des revenus totaux, s’est élevée à 7,2%, en retrait de 0,6 point à change constant. Le carnet de commandes de la Maintenance s’est établi à 10,7 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre 2018, en hausse de 0,3 milliard de dollars par rapport à fin 2017 principalement grâce à de nouveaux contrats Equipements et Moteurs.

Sur les neuf premiers mois de l’année 2018, le groupe de l’alliance SkyTeam affiche 76,985 millions de passagers (+2,6%), avec une recette unitaire à +1,6% et un résultat d’exploitation de 1,292 milliard d’euros (en baisse de 403 millions). Le résultat net sur la période s’affiche à 627 millions d’euros, en recul de 464 millions.

Toujours pour les neuf premiers mois de l’année, l’accord salarial signé chez Air France le 19 octobre 2018 entraînera un coût de 40 millions d’euros environ qui sera enregistré dans les comptes au quatrième trimestre 2018. La productivité, mesurée en RSKO par ETP (équivalent temps plein), a augmenté de 0,6% tandis que la capacité a progressé de 2,3%.

Le nombre de salariés a été augmenté de 1400 ETP dont 250 ETP pilotes et 300 ETP personnels navigants commerciaux, « pour accompagner la croissance des capacités ». Le personnel au sol a augmenté de 850 ETP, principalement dans les départements d’innovation informatique, les activités pour compte de tiers de la maintenance et les centres de service aux clients. Les coûts salariaux nets ont reculé de -0,6% sur le troisième 2018 par rapport à 2017 ; « ils auraient été stables en incluant les coûts trimestriels relatifs au nouvel accord salarial d’Air France ».

PERSPECTIVES POUR L’ANNEE 2018

Le contexte global « reste incertain » au regard de l’environnement géopolitique actuel et des tendances haussières sur le prix du carburant. Les prévisions suivantes ont donc été ajustées en conséquence pour l’année 2018 : hausse de capacité ramenée à +2,0% à 2,5% pour le réseau Passage ; facture de carburant 2018 prévue en augmentation de 500 millions d’euros par rapport à 20171, et facture carburant 2019 prévue en augmentation de 900 millions d’euros par rapport à 2018 ; et enfin plan d’investissement géré dans une fourchette comprise entre 2,4 à 2,6 milliards d’euros, en raison d’ajustements liés à IFRS16 et de la décision d’acheter des moteurs plutôt que de les louer.

Air France-KLM continuera à travailler à l’amélioration de la recette dans un contexte de hausse de sa facture pétrolière : sur la base des prévisions actuelles et de la poursuite d’un environnement positif en matière de demande, le groupe prévoit une augmentation des revenus de l’activité Passage réseaux au quatrième trimestre 2018, avec des coefficients d’occupations long courrier prévisionnels supérieurs à l’année dernière, et une recette unitaire Passage stable à change constant. L’objectif d’évolution des coûts unitaires entre 0% et 1% est confirmé, à change, prix du carburant et charges de retraites constants. Benjamin Smith, Directeur général d’Air France-KLM et d’Air France, a déclaré dans un communiqué : « Air France-KLM a réalisé un résultat d’exploitation solide sur le trimestre d’été 2018, reflétant l’engagement de toutes ses équipes, sa puissance commerciale et l’attractivité de ses marques. L’accord salarial conclu chez Air France apporte de la stabilité et de nouvelles perspectives pour nos activités et nos salariés. Je suis convaincu que, dans les prochains mois, nous serons capables de nous appuyer sur les forces et atouts du Groupe pour construire une stratégie ambitieuse et innovante, afin d’assurer le succès de nos compagnies et de repositionner Air France-KLM en leader de l’industrie ».

 

Les gérants de l’aéroport de Beauvais contraints d’accepter la concurrence mais…

Le Courrier Picard – 23/10/2018

Aux prises avec plusieurs procédures en cours, l’aéroport de Beauvais-Tillé traverse décidément une mauvaise passe. Le 2 octobre dernier, le Conseil d’État a rendu sa décision concernant la fin du monopole pour la ligne de bus Paris-Beauvais. C’est « niet » pour les dirigeants de l’aéroport qui vont devoir accepter le principe de la concurrence.

Retour en arrière. En juin 2017, l’Arafer, l’autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, avait ouvert un coin dans le monopole de la Sageb (gestionnaire de la plateforme), dont la filiale TPB (Transports-Paris-Beauvais) était depuis des années la seule à commercialiser des navettes de passagers par bus entre Paris et l’aéroport. Coup sur coup, la petite compagnie locale Frethelle et le géant FlixBus avaient obtenu le feu vert pour quelques liaisons par jour, au départ de la porte Dorée pour la première, du boulevard des Maréchaux pour la seconde, dans le 12º arrondissement de Paris, à plus de dix kilomètres du lieu d’embarquement de TPB à la porte Maillot.

Frethelle et FlixBus ne vont toujours pas à l’aéroport

Estimant que la condition de distance était remplie, l’Arafer avait donc accepté. Les gérants de la plateforme avaient cependant saisi le Conseil d’État afin d’en revenir au monopole. Las, celui-ci a donc rendu sa décision. L’Arafer n’a pas commis d’erreur de droit en autorisant l’ouverture à la concurrence, ont estimé les sages.

Dans la réalité, ni Frethelle ni FlixBus n’ont commencé à exploiter leurs lignes autorisées… « 70 euros le toucher de quai, c’est excessif… », estime Mostapha Ould Allal, gérant de Frethelle, dénonçant les conditions d’accès à la plateforme fixées par la Sageb. « Tant que la Sageb aura la délégation de service public de l’aéroport, ce sera comme ça… », ajoute l’autocariste, dépité.

 

Aéroport de Beauvais: Astriam-Sécurité-Picardie bientôt liquidée

Le Courrier Picard – 25/10/2018

Après son revers devant le tribunal administratif (le 10 octobre dernier), la société Astriam-Sécurité-Picardie cessera toute activité, le 31 octobre, sur l’aéroport de Beauvais-Tillé où elle était en charge de la sûreté, son unique marché.

« Cette filiale est placée en procédure de sauvegarde, en novembre elle sera en cessation de paiement faute de marché », explique la direction du groupe Astriam.

Une quarantaine d’agents non repris

Les salariés devaient se retrouver ce vendredi aux Prud’hommes à Beauvais. Mais cette procédure a été retirée, explique également la direction, qui s’apprête à licencier pour motif économique « une quarantaine » d‘agents non repris par le nouveau titulaire du marché, et une « dizaine » qui refusent d’intégrer cette nouvelle entreprise.

Suite à un appel d’offres, c’est désormais la société amiénoise GAEA qui sera en charge de la sûreté de l’aéroport.

Le groupe Astriam a prévu de se concentrer sur ses autres activités à l’aéroport de Bordeaux et de Nice. La société fait encore travailler entre 200 et 250 personnes.

 

AviaPartner – Grève à l’aéroport de Bruxelles : plus d’un vol sur cinq annulé ce mardi

Ouest-France – 30/10/2018

Le mouvement lancé jeudi par les employés de la société belge AviaPartner qui gère les bagages de 29 compagnies a fait annuler 720 vols depuis jeudi. 100 000 voyageurs auraient été pénalisés en cette période de vacances, a estimé Laurent Levaux, le président du conseil d’administration de la société.

L’aéroport international de Bruxelles-Zaventem a été contraint mardi d’annuler au moins 140 vols sur les 620 prévus à cause de la poursuite de la grève des bagagistes, qui entrait dans son 6e jour, a indiqué un porte-parole de Brussels Airport.

« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour limiter l’impact de cette action et nous nous excusons pour tout inconvénient », a annoncé mardi Brussels airport sur son site d’information aux voyageurs.

« Nous vous conseillons de ne pas vous rendre à l’aéroport pour récupérer vos bagages avant d’avoir été contacté personnellement », a toutefois averti la société gestionnaire de l’aéroport.

Des « points cruciaux sur lesquels nous ne sommes pas d’accord »

Les discussions avec la direction d’AviaPartner n’ont pas donné satisfaction au personnel. « Pour nous, le sixième jour, c’est très long et très lourd. J’espère vraiment de tout cœur qu’aujourd’hui on aura un accord et qu’on pourra reprendre les travaux demain », a déclaré sur la RTBF le syndicaliste Olivier Van Camp.

« Nous avons avancé dans les travaux, mais il y a quand même encore des aspects et des points cruciaux sur lesquels nous ne sommes pas d’accord », a-t-il précisé.

British Airways, Iberia, Ryanair…

Une trentaine de compagnies, dont British Airways, El Al, Iberia, KLM, SAS, Ryanair et TUI Fly sous-traitent à Aviapartner le chargement et le déchargement des bagages en soute. Aviapartner est avec Swissport un des deux prestataires opérant à Zaventem pour les bagages.

L’aéroport de Zaventem, appelé aussi Bruxelles-National, est la plus grande plateforme du trafic aérien en Belgique. Il a accueilli près de 25 millions de passagers en 2017 contre 7 millions pour celui de Charleroi (sud), le numéro deux national.

 

La grève chez Aviapartner s’étend à l’aéroport de Liège: « Les travailleurs doivent utiliser du matériel totalement obsolète, c’est effrayant »

RTL.be – 30/10/2018

Le mouvement de grève des bagagistes d’Aviapartner s’étend à Liège. A l’aéroport de Bierset, les travailleurs ont déposé hier un préavis de grève pour le 13 novembre.

À l’issue d’une assemblée du personnel vendredi après-midi, les quelque 130 travailleurs d’Aviapartner à Liège Airport ont décidé de se croiser les bras en soutien à leurs collègues bruxellois. Des arrêts de travail de deux heures par shift ont été décidés, pour un total de six heures d’arrêts par jour.

« Ce qui occasionne évidemment des retards. Cela peut être problématique puisque ici ce sont essentiellement des avions cargo, donc des transports de marchandises. Quand il s’agit de produits frais qui doivent être rapidement transportés, cela pose problème. Certains clients ont déjà décidé de faire atterrir leurs avions dans certains aéroports voisins comme celui de Maastricht », explique notre journaliste Claire Sadzot en direct dans le RTL INFO 13H.

Ce lundi midi, les bagagistes ont discuté pour décider s’ils vont poursuivre ce mouvement de solidarité, mais le préavis de grève du 13 novembre est certain. Leurs revendications sont multiples, notamment le fait d’obtenir du matériel plus adapté ou plus neuf.

« Le matériel est complètement obsolète. Ils travaillent avec des bouts de ficelle quasiment pour remplir des avions cargo. C’est effrayant. C’est dangereux. C’est la sécurité des travailleurs mais aussi des avions quand ils atterrissent ou décollent. Il faudrait du matériel vraiment à la pointe. Ils font des choses importantes, ils ne tricotent pas », assure Daniel Maratta, secrétaire de l’union belge du transport.

Une quinzaine de plaintes concernant le bien-être au travail doivent d’ailleurs être traitées à Liège, symptôme du mal-être des bagagistes, selon Geoffrey Broux, secrétaire permanent SETCa-Liège.

 

ADP : le chiffre d’affaires a grimpé de près de 30% sur neuf mois

Déplacements Pros – 29/10/2018

Le groupe ADP a été porté par la croissance du trafic et le dynamisme de ses nouvelles acquisitions TAV Airports et Airport International Group au cours des 9 premiers mois de l’année. Son chiffre d’affaires a progressé de 29,2% pour atteindre 3,353 milliards d’euros.

Augustin de Romanet, Président-directeur général d’Aéroports de Paris a expliqué le 29 octobre 2018 « Le chiffre d’affaires des 9 premiers mois de l’année 2018 progresse de 29,2% à 3 353 millions d’euros grâce à la très bonne dynamique du trafic sur l’ensemble du périmètre du groupe. Par ailleurs, le chiffre d’affaires bénéficie de l’effet de l’intégration globale des résultats de TAV Airports sur 9 mois et des résultats d’Airport International Group, concessionnaire de l’aéroport international Queen Alia à Amman en Jordanie sur 6 mois ».

Si on retire les activités de TAV Airports (intégré en juillet 2017) et d’AIG (intégré en avril 2018), le chiffre d’affaires consolidé du groupe présente une hausse de 3,6%, pour atteindre 2,335 milliards d’euros.

Le patron de Paris Aéroports et ADP précise « La croissance des activités commerciales à Paris est soutenue par le dynamisme des bars et restaurants et des boutiques côté pistes. Le chiffre d’affaires par passager des boutiques côté pistes est stable, le mix trafic positif étant compensé par l’impact négatif de l’Euro fort et de la fermeture temporaire de boutiques en raison de travaux importants dans les halls K et L du terminal 2E ».

Le groupe aéroportuaire a vu le trafic passagers progresser de 8,8% pour atteindre 217,6 millions de voyageurs sur les 9 premiers mois de l’année 2018. Pour leur part, les plates-formes parisiennes, Orly et Roissy CDG, ont géré 80,0 millions de clients, soit une hausse de 3,4% par rapport à la même époque l’année dernière. Cette progression a été portée par le dynamisme des compagnies à bas coûts (+10,2%) et du trafic international (+5,6%).

La holding n’a pas revu ses prévisions 2018. Elle table toujours sur une hausse de trafic comprise entre +2,5% et +3,5% pour Paris Aéroports. L’EBITDA du groupe consolidé devrait enregistrer une croissance comprise entre +17% et +22% en 2018 par rapport à 2017, avec l’effet année pleine de l’intégration globale de TAV Airports et l’effet de l’intégration globale d’AIG depuis avril 2018.

 

Lorient reliée à Roissy et Lyon par HOP! Air France

Air Journal – 31/10/2018

La compagnie aérienne HOP! Air France a inauguré deux nouvelles liaisons à l’aéroport de Lorient-Bretagne Sud, depuis ses deux hubs de Paris-CDG et Lyon.

Depuis le 28 octobre 2018, l’aéroport breton est connecté aux hubs de la compagnie nationale française et de sa filiale régionale, avec jusqu’à deux vols quotidiens. Les vols depuis Paris-Charles de Gaulle, qui remplacent ceux au départ d’Orly, sont proposés tous les jours de Lorient à 10h25 et 14h25 (arrivées à 11h40 et 15h40), les vols retour quittant la capitale à 12h35 et 16h20 (arrivées à 13h50 et 17h35). Vers Lyon-Saint Exupéry, HOP! proposé des départs du lundi au vendredi à 6h30 et 18h05 (arrivées à 7h55 et 19h30), et des retours de sa base à 8h25 et 20h25 (arrivées à 8h50 et 21h40). Les premiers vols étaient complets selon l’aéroport. HOP! Air France est sans concurrence sur ces deux axes, qui viennent s’ajouter aux routes vers Toulouse et Porto proposées respectivement par APG Airlines et Ryanair.

L’ouverture de nouvelles liaisons aériennes « est un moment heureux et précieux dans le développement d’un aéroport », déclare la CCI du Morbihan, gestionnaire de l’aéroport civil de Bretagne Sud, qui se dit « particulièrement ravie de pouvoir renouer avec ces 2 destinations à la fois historiques pour Lorient et pragmatiques pour les usagers de l’aéroport, qu’ils soient entrepreneurs ou voyageurs. La priorité du monde économique, c’est de pouvoir se projeter facilement en France et en Europe ; celle du grand public, c’est de pouvoir rallier le plus facilement possible les destinations touristiques du monde », ajoute la CCI. Il s’agit d’une « renaissance. La ligne Lorient-Lyon a été ouverte en 1996. Elle a fonctionné jusqu’en 2015. Celle vers Roissy existait il y a une vingtaine d’années. Elle a ensuite été remplacée par une liaison Lorient-Orly », a rappelé de son côté Gérard Le Faouder, le représentant de la CCI qui gère l’aéroport, dans Le Télégramme. Hélène Abraham, Directrice Commercial, Marketing et Produits au sein de l’activité court-courrier d’Air France appelée HOP!, précise de son côté dans le quotidien que les clients du Morbihan souhaitant rejoindre les Antilles et l’océan Indien sont désormais « orientés vers l’aéroport de Quimper qui dessert Orly ».

Lyon est le hub majeur de HOP! et permet à ses clients de bénéficier de nombreuses correspondances partout en France et en Europe, rappelle l’aéroport de Lorient dans son communiqué : Biarritz, Bordeaux, Brest, Brive, Caen, La Rochelle, Lille, Marseille, Metz-Nancy-Lorraine, Nantes, Nice, Paris, Pau, Poitiers, Rouen, Strasbourg, Toulouse, Bologne, Bruxelles, Milan Malpensa, Nuremberg, Prague, Rome, Venise. Le hub de Paris-CDG offre de multiples possibilités de correspondance à l’international : le groupe Air France-KLM dessert 314 destinations dans 116 pays via ses hubs de Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol, permettant « plus de 20.000 opportunités de correspondance moyen et long-courrier ».

L’Aéroport de Lorient Bretagne Sud en chiffres (activité 2017)

· 129.786 passagers
· 3443 mouvements d’avion
· 5 destinations : Paris CDG ; Lyon St Exupéry ; Porto ; Toulouse ; Paris Le Bourget
· 71% de taux de remplissage moyen sur les vols réguliers
· 1 comptoir vente ouvert tous les jours : Corpotravel
· 1 parc de stationnement de proximité, accessible 24h/24.

 

Aéroports géants : Istanbul ouvert, Mexico en danger

Air Journal – 30/10/2018

Le nouvel aéroport d’Istanbul a été officiellement inauguré hier, seules quelques routes étant opérées initialement dans ce devrait devenir le plus grand aéroport du monde. A Mexico en revanche où la nouvelle plateforme est déjà en partie construite, le président-élu a annoncé l’abandon du projet suite à une consultation populaire.

Dans la capitale économique de Turquie, le nouvel aéroport international qui remplacera à terme Istanbul-Atatürk a été inauguré le 28 octobre 2018 par le président Recep Tayyip Erdogan. Baptisé pour l’instant Havalimani mais appelé INA (Istanbul New Airport) et situé sur la rive européenne d’Istanbul à 35 km du centre-ville, il n’accueillera son premier vol commercial que jeudi, en provenance d’Ankara ; cinq vols quotidiens y seront opérés par Turkish Airlines dans les prochaines semaines, depuis Antalya, Izmir, Ercan et Bakou, mais il faudra attendre le 29 décembre pour voir les compagnies aériennes s’y installer en masse, à commencer bien sûr par la compagnie nationale turque.

Pendant une première phase, le nouvel aéroport doté de six pistes aura une capacité de 90 millions de passagers par an, pour atteindre à terme 200 à 250 millions de passagers vers 2028 (soit deux fois plus que l’actuel aéroport le plus fréquenté au monde, Atlanta aux Etats-Unis). Il desservira 300 destinations dans le monde, selon les estimations du ministère turc des Transports, et devrait progressivement générer 200.000 emplois directs et indirects pour contribuer selon les autorités à 5% du PIB de la Turquie en 2025.

Ce projet de 10,5 milliards d’euros a pour but selon les autorités de faire d’Istanbul une « plaque tournante mondiale du tourisme reliant l’Europe, l’Asie et l’Afrique ». Istanbul-Atatürk, d’une capacité annuelle de 60 millions de passagers, sera alors sera uniquement consacré à l’autorité de l’aviation civile, aux vols privés et aux VIP. En revanche, l’aéroport Sabiha Gökçen sur la rive asiatique d’Istanbul, ouvert en 2003, continuera de fonctionner normalement.

A l’inverse, un autre projet géant est dans une très mauvaise passe : le nouvel aéroport de Mexico, conçu par Norman Foster et Fernando Romero et bénéficiant d’un budget de 13,3 milliards de dollars, a reçu mardi ce qui pourrait être un coup fatal : le président élu Andres Manuel Lopez Obrador a annoncé l’annulation du chantier en cours à Texcoco. A sa place, trois aéroports existants devront opérer simultanément d’ici trois ans (l’actuel Benito Juarez, celui fermé à Toluca et les pistes militaires de Santa Lucia), ce qui permettrait au futur gouvernement « d’économiser cinq milliards de dollars ». Sa décision est intervenue suite à un référendum populaire très controversé, tenu sur quatre jours et dans lequel un million de personnes se sont exprimées : 70% se sont prononcées contre la poursuite du projet.

Ce renoncement – alors que le président-élu ne prendra ses fonctions qu’en décembre – ne plait pas à tout le monde. Une partie du budget, dont 60% sont financés par le gouvernement mexicain et 40% via des prêts bancaires et des titres de créance, a déjà été dépensée durant les trois années de travaux. Et les entreprises privées impliquées dans le chantier se plaignent déjà, même si M. Lopez Obrador s’est a promis que les intérêts des entreprises et des investisseurs seraient sauvegardés.

La première phase du projet, comprenant un terminal pouvant accueillir 68 millions de passagers par an et trois pistes (six à terme), devait ouvrir en 2020 au trafic commercial. Peter Cerda, vice-président régional de l’Association du transport aérien international (IATA), a déclaré que l’abandon du projet « coûterait 20 milliards de dollars par an » à l’économie du pays. Cette décision « désavantage le Mexique en tant que plaque tournante régionale », a-t-il déclaré, ajoutant que l’IATA ferait pression sur le gouvernement mexicain pour qu’il change de position.

 

L’avion électrique d’easyJet se rapproche un peu plus

Air Journal – 30/10/2018

Wright Electric passe à la phase suivante du développement de son avion électrique, alors que son partenaire la compagnie aérienne low cost easyJet prévoit « du 100 % électrique sur les liaisons court-courriers importantes » comme par exemple le Londres – Amsterdam.

La spécialiste britannique du vol pas cher a dévoilé le 30 octobre 2018 les progrès de sa stratégie visant à opérer des vols toujours plus respectueux de l’environnement et avec une empreinte sonore réduite. Son partenaire, la start-up américaine Wright Electric, a commencé à travailler sur un moteur électrique pouvant convenir à un appareil de neuf places. Le partenaire de Wright Electric Axter Aerospace, dispose d’ores et déjà d’une solution pour deux passagers, et le plus gros modèle devrait commencer à voler en 2019. Le prototype de système de propulsion envisagé pour l’appareil neuf places « est quatre fois plus puissant que celui dont dispose le modèle biplace », souligne easyJet dans son communiqué. En parallèle, le travail va débuter sur un appareil de la taille des avions d’easyJet, par le designer aéronautique Darold Cummings. Wright Electric a également déposé un brevet pour un moteur adapté à de plus gros avions.

Cette « nouvelle enthousiasmante ouvre la voie à une transition vers un appareil commercial complètement électrique et capable de transporter des passagers à travers le Royaume-Uni et l’Europe », déclare easyJet qui a depuis l’an 2000 réduit ses émissions de CO2 par passager et par kilomètre de plus de 32%. Jeffrey Engler, PDG de Wright Electric, dit avoir hâte de voir « ce que l’année prochaine nous réserve. EasyJet est un partenaire formidable et nous sommes impatients de contribuer à l’introduction en Europe d’avions plus silencieux et à faibles émissions ». L’objectif de la compagnie orange est à présent de réduire ces émissions de 10% supplémentaires d’ici à 2022, pour atteindre une amélioration globale de l’ordre de 38% depuis 2000.

Johan Lundgren, PDG d’easyJet, a commenté depuis l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol : « Nous savons le développement durable important pour nos clients. Avec l’introduction de l’Airbus 320neo, nous pouvons déjà réduire de 15% les émissions de carbone et de 50% l’empreinte sonore, ce qui nous place parmi les compagnies aériennes les mieux classées en Europe. Les avancées technologiques dans le domaine de l’aviation électrique, sont vraiment passionnantes et fulgurantes. Avec les avions biplaces déjà en vol et les neuf places qui voleront l’année prochaine, cela devient une réalité et nous pouvons maintenant envisager un avenir qui ne soit pas exclusivement dépendant du kérosène ».

La distance ciblée par easyJet avec l’avion électrique « est d’environ 500 kilomètres, et en se basant sur notre réseau actuel, la liaison Amsterdam-Londres pourrait devenir la première ligne entièrement électrique », ajoute le dirigeant ; « étant donné qu’il s’agit de la 2ème route aérienne la plus fréquentée en Europe, cela permettrait une réduction significative des émissions carbone et de la pollution sonore ». Les Pays-Bas ont ici « l’opportunité de montrer la voie » si le gouvernement et les aéroports encouragent les compagnies aériennes à opérer durablement grâce a une structure de charges incitative redistribuée et revue à la baisse », conclut M. Lundgren. Depuis son tout premier vol ente Londres et Schiphol en 1996, easyJet a transporté 22 millions de passagers sur cet axe, et assure aujourd’hui jusqu’à 22 vols par jour entre les deux villes (depuis Gatwick, Luton, Southend et Stansted), soit 34% de la capacité totale de la compagnie à partir d’Amsterdam.

EasyJet, qui deviendra bientôt le plus grand d’A320neo en Europe (15 A320neo en service sur 100 commandés, trois A321neo en service sur 30 attendus), prend ses responsabilités quant à la réduction de son empreinte environnementale et continue de plaider en faveur des politiques incitatives de la part des aéroports pour le développement de flottes plus silencieuses et plus propres. Elle transporte plus de 83 millions de passagers chaque année, dont plus de 13 millions de voyageurs d’affaires, avec une flotte de 308 avions sur 1032 routes entre 159 aéroports dans 34 pays. EasyJet s’engage à être un employeur responsable, qui emploie tous ses salariés sous contrat local dans sept pays européens et ce, dans le respect des lois nationales et en reconnaissant les organisations syndicales.

 

Aéroport de Marseille-Provence : 9 nouvelles lignes ouvrent cet hiver

La Provence – 29/10/2018

L’aéroport présente son programme pour cette saison qui contient neuf nouvelles lignes directes.

Le temps s’est rafraîchi, l’hiver arrive à grands pas et l’aéroport Marseille-Provence se met au pli. Dans son programme d’hiver qui vient tout juste d’être dévoilé, ce sont 107 lignes directes, dont 9 nouvelles, vers 82 destinations et 24 pays qui sont recensées. Au niveau national, deux nouvelles lignes seront opérées en France pour cette saison, Caen par Volotea et Hop !, et Tours par Ryanair.

Sur le plan européen, l’aéroport comptera 7 nouvelles lignes. Pas moins de 15 pays d’Europe seront desservis pour 40 destinations différentes. Parmi ces lignes, Ryanair ouvre deux nouvelles destinations, à savoir Budapest et Bucarest, et maintient pendant la période hivernale la desserte de Faro. Volotea continue de desservir ponctuellement ses lignes vers Vienne et Alicante. À partir du 22 décembre, deux nouvelles destinations, vers les Îles Canaries, Fuerteventura et Lanzarote seront reliées. La compagnie maintient également la desserte de Caen et ajoute de la capacité sur ses opérations vers Venise et Strasbourg.

Du côté du Terminal 1, Lufthansa maintiendra tout au long de l’hiver la troisième fréquence quotidienne Marseille-Francfort, mise en place au printemps dernier. Hop ! renforce la desserte de Caen et poursuit celle de Metz inaugurée en avril 2018. Enfin, la compagnie Aigle Azur base un deuxième avion à l’aéroport cet hiver et ajoute même quelques fréquences hebdomadaires sur son programme vers l’Algérie, et plus particulièrement Oran et Sétif.

Au terminal 2, Ryanair ajoute aussi des fréquences sur 7 destinations à savoir Brest, Lille, Nantes, Fès, Lisbonne, Malaga et Marrakech. Idem pour EasyJet qui rajoute 4 fréquences hebdomadaires sur sa ligne Marseille-Bordeaux et Pegasus, deux vols hebdomadaires dès le 15 décembre, ce qui portera à 7 la fréquence de ses opérations vers l’aéroport d’Istanbul Sabiha Gokcen.

 

Crash d’un avion de Lion Air (sur liste noire jusqu’en 2016) au large de Sumatra, 189 disparus

La Tribune – 29/10/2018

Le contact a été perdu avec l’appareil, un tout récent Boeing 737 MAX, treize minutes après le décollage, selon l’agence indonésienne de recherche et de sauvetage. Le vol JT610 transportait 189 passagers dont on ne sait encore combien de survivants. La compagnie indonésienne avait été retirée de la liste noire par la Commission européenne le 16 juin 2016.

Les autorités indonésiennes ont annoncé lundi qu’un avion de la compagnie Lion Air qui faisait la liaison entre Djakarta et la ville de Pangkal Pinang au large de l’île de Sumatra, s’était abîmé en mer. Le ministère des Transports a annoncé que 189 personnes, dont l’équipage, se trouvaient à bord de l’avion.

Les pilotes avaient demandé à revenir à l’aéroport

Le contact a été perdu avec l’appareil, un Boeing 737 MAX, treize minutes après le décollage, selon l’agence indonésienne de recherche et de sauvetage.

L’appareil de la compagnie indonésienne, un Boeing 737 MAX entré en service il y a seulement quelques mois, avait demandé à revenir à l’aéroport de la capitale peu avant que le contact ne soit rompu avec le contrôle aérien vers 06H30 (23H30 GMT dimanche). L’avion était à destination de Pangkal Pinang, une ville de l’île de Bangka, au large de Sumatra.

Le Boeing 737 venait d’être réparé

Et selon une déclaration faite par le PDG de la compagnie aérienne indonésienne, Edward Sirait, à l’agence de presse AFP ce matin, le Boeing 737 de Lion Air qui s’est abîmé lundi matin au large de l’Indonésie avec 189 personnes à bord avait subi récemment des réparations suite à un problème technique.

L’appareil « a été réparé à Denpasar », sur l’île de Bali, « puis a volé vers Jakarta ». « Les techniciens à Jakarta ont reçu des notes et ont fait une autre réparation avant qu’il ne reparte vers Pangkal Pinai », la destination qu’il devait rejoindre lundi, a précisé le responsable interrogé par l’AFP, tout en expliquant qu’il s’agissait « d’une procédure normale ».

L’épave retrouvée

Un responsable de la compagnie pétrolière Petromina a déclaré que des débris, notamment des sièges de l’avion, avaient été découverts près d’une installation offshore située dans la mer de Java.

L’épave de l’avion a été retrouvée près du lieu où il avait cessé d’émettre, a déclaré le directeur de l’agence indonésienne de recherche et de sauvetage.

« Nous ne savons pas s’il y a des survivants (…) Nous espérons, nous prions, mais nous ne pouvons pas confirmer », a dit Muhmmad Syaugi.

Le directeur général de Lion Air Group, Edward Sirait, a dit à Reuters qu’il réunissait informations et données et qu’il donnerait une conférence de presse plus tard ce lundi.

Une compagnie retirée de la liste noire en juin 2016

Pour mémoire, la Commission européenne avait retiré, le 16 juin 2016, l’indonésienne Lion Air ainsi que plusieurs autres compagnies aériennes, lors de la mise à jour périodique de sa « liste noire » – autrement dit, de sa « liste des transporteurs aériens qui ne respectent pas les normes internationales de sécurité et font donc l’objet d’une interdiction ou de restrictions d’exploitation dans l’Union européenne ».

« Cette liste vise à garantir le plus haut niveau de sécurité aérienne pour les citoyens européens, ce qui est une priorité absolue de la stratégie de l’aviation adoptée en décembre 2015 », dixit le communiqué de la Commission.

Lors de la mise à jour effectuée le 16 juin 2016 par la Commission, toutes les compagnies aériennes certifiées en Zambie étaient retirées de la liste ainsi qu’Air Madagascar et trois compagnies aériennes certifiées en Indonésie (Citilink, Lion Air et Batik Air). En outre, Iran Air avait reçu l’autorisation d’exploiter à nouveau la plupart de ses aéronefs dans l’Union européenne.

Ce qui inquiète, c’est que lors de la dernière mise à jour de la liste noire, intervenue en juin de cette année 2018, toutes les compagnies indonésiennes ont été retirées de la liste noire, eu égard aux progrès accomplis, expliquait la Commission dans son dernier communiqué.

 

Un actionnaire de Ryanair demande l’éviction du président

Boursier.com / Reuters – 29/10/2018

Le LAPFF (Local Authority Pension Fund Forum), un groupement de fonds de pension de la fonction publique britannique qui détiennent 1% du capital de Ryanair, a annoncé dimanche son intention de déposer des résolutions pour le remplacement du président de la compagnie aérienne David Bonderman lors de la prochaine assemblée générale annuelle du groupe irlandais.

Le LAPFF s’est opposé à la réélection de David Bonderman lors de l’AG du mois dernier. Il a l’intention de faire campagne auprès des autres actionnaires pour s’assurer l’équivalent des 3% des actions Ryanair nécessaires pour déposer une résolution à l’AG de septembre 2019.

Le LAPFF envisage également de déposer une résolution exigeant l’élaboration de plans de succession du directeur général Michael O’Leary.

« Lors de la publication des résultats semestriels de Ryanair (22 octobre), M. O’Leary a déclaré que M. Bonderman avait l’intention de rester à son poste un ou deux ans supplémentaires et que la société mettrait en place des plans de succession pour M. O’Leary lors des deux ou trois prochaines années », a déclaré le LAPFF dans un communiqué.

« Les actionnaires ont clairement fait savoir qu’ils attendaient des mesures plus rapides que cela. »

Le LAPFF estime que les tensions sociales chez Ryanair depuis plusieurs mois auraient pu être mieux gérées avec un conseil d’administration plus indépendant. Michael O’Leary a défendu la performance de David Bonderman et du conseil ces derniers mois.

« Les actionnaires de Ryanair ont récemment adopté toutes les résolutions de l’assemblée générale à une large majorité, y compris la nomination des administrateurs et du président », a déclaré un porte-parole de Ryanair, prié de commenter l’annonce faite par le LAPFF.

« Ils apprécient la chance que nous avons d’avoir un président exceptionnel comme David Bonderman pour diriger le conseil d’administration et la compagnie aérienne. »

 

Rennes : En plein essor, l’aéroport va devoir se mettre à niveau s’il veut continuer de grandir

20 Minutes – 29/10/2018

Dix mois après l’abandon du projet à Notre-Dame-des-Landes, la compagnie Easyjet ouvre une seconde ligne vers Genève…

· Lundi, la compagnie aérienne Easyjet a ouvert sa seconde ligne à Rennes. Trois vols hebdomadaires seront effectués vers Genève (Suisse).
· Alors qu’un nouveau record de fréquentation sera battu en 2018, l’aéroport devra se moderniser pour continuer de progresser.
· La rénovation de la piste et son potentiel allongement, l’agrandissement de l’aérogare ou l’extension des parkings sont à l’étude.

« Quand on est venus visiter l’aéroport, on s’est demandé pourquoi l’arrêt de bus était si loin ». Après avoir loué les qualités de Rennes pendant près d’une heure, Reginald Otten, le directeur adjoint d’Easyjet, a reconnu que la plate-forme devait « encore se développer ».

Sa compagnie aérienne est pourtant convaincue du potentiel du 20e aéroport français. Après avoir ouvert une liaison vers Lyon en mars, EasyJet a inauguré ce lundi une nouvelle ligne vers Genève. « Rennes est dans nos esprits. Ce n’était pas le cas il y a encore deux ans », admet le responsable de la compagnie aérienne. L’arrivée d’Easyjet offre 130.000 sièges de plus par an.

Une croissance record en 2018

Comme elle, plusieurs compagnies jusqu’ici absentes de la Bretagne ont fait le choix de s’implanter à Rennes. Vueling, puis Iberia ont osé mettre un pied dans un aéroport réputé moribond. Un aéroport à qui on avait promis un avenir radieux à l’annonce de l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes. Qu’en est-il dix mois plus tard ? « Nous visons une croissance record de 16 % du trafic cette année. Nous pouvons viser le million de voyageurs l’an prochain », avance Gilles Tellier, le directeur de l’aéroport.

Du côté des chiffres, tout va bien. Toutes les lignes ouvertes ont été maintenues, voire renforcées. Avec un taux de remplissage de 92 % jugé « exceptionnel » sur ses vols vers et depuis Lyon, EasyJet a décidé d’ajouter un vol hebdomadaire, ce qui porte à cinq le nombre d’allers-retours chaque semaine. « Et sans spolier la ligne opérée par Air France », promet le patron de l’aéroport.

Emmanuel Macron avait promis de l’aide

Désormais propriété de la région Bretagne, l’équipement géré par Vinci et la CCI sait qu’il doit se moderniser pour continuer de croître. Mais les négociations entre l’État et les collectivités autour de la cession de foncier prennent du temps. Et la promesse d’Emmanuel Macron​ « d’aider Rennes à se développer » semble loin. « C’est à la région et à la métropole de cadencer les travaux. Nous sommes en phase de discussion pour trouver les solutions pour faire évoluer l’infrastructure », promet Gilles Tellier.

La rénovation de la piste et son potentiel allongement, l’agrandissement de l’aérogare ou l’extension des parkings sont bien dans les cartons. Sans que l’on ne sache quand tout cela verra le jour. Seule l’amélioration de la desserte en bus est actée. Tout juste achevés, les arrêts de bus accueilleront au printemps la ligne C6, qui offrira un passage toutes les dix minutes au pied de l’aéroport. Déjà une petite révolution.

 

Beauvais reliée à Vienne grâce à l’arrivée de Laudamotion

L’Observateur de Beauvais – 29/10/2018

La compagnie Laudamotion propose, depuis le 28 octobre, une liaison annuelle vers Vienne à raison de trois vols par semaine (les mercredis, vendredis et dimanches) pour la saison automne-hiver.

La compagnie aérienne Laudamotion, partenaire de Ryanair, lance ainsi dans le cadre de son initiative « city Shuttle » un ensemble de plus de 20 nouvelles lignes au départ de Vienne, à destination des principales villes européennes mais aussi des principales destinations soleil de l’hiver.

Emmanuel Combat, directeur général délégué de la SAGEB en charge de la gestion de l’aéroport Beauvais-Tillé s’est dit doublement satisfait par cette arrivée : « c’est une double bonne nouvelle pour l’aéroport Paris-Beauvais, d’une part c’est la 6ème compagnie aérienne à se poser sur la plateforme, mais c’est surtout un lien nouveau essentiel vers une des plus belles capitales européennes, dont les échanges économiques et culturels sont très importants avec la France. Une nouvelle destination pour notre aéroport qui était attendue et qui, avec ses 3 vols par semaine (4 prévus l’été prochain), saura conquérir des passagers loisirs mais aussi affaires, et ce dans les deux sens, import et export. »

Laudamotion est donc la sixième compagnie à se poser sur le tarmac beauvaisien, rejoignant ainsi Volotea, Air Moldova, Blue Air, Wizz Air et Ryanair.

Vienne élue ville la plus agréable à vivre de la planète

Vienne a récemment été élue la ville la plus agréable à vivre de la planète (classement annuel réalisé par The Economist). Cette ancienne cité impériale regorge de richesses culturelles et historiques, inscrites au Patrimoine mondiale de l’UNESCO. De mi-novembre à fin décembre, les superbes places viennoises se transforment en un paradis magique pour les fêtes de Noël, où de nombreux marchés prennent place dans la ville.

 

Faillites dans l’aérien : des passagers trop mal protégés

60 Millions de Consommateurs – 24/10/2018

Primera Air, Cobalt Air… Les faillites de compagnies aériennes font encore des milliers de victimes. À quand un dispositif de protection ?

Turbulences dans le ciel européen : après Primera Air, compagnie danoise, qui a mis fin à ses activités le 2 octobre, c’était au tour de Cobalt Air, basée à Chypre, d’annoncer l’arrêt de ses vols le 18 octobre. Les deux opérateurs low cost desservaient l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et laissent des milliers de passagers aériens sur le carreau.

Primera Air assurait notamment des vols à destination de New-York, Boston ou encore Toronto, à des prix très intéressants : le vol Paris-New-York était proposé à partir de 149 € l’aller simple depuis le mois de mai 2018. Avec Cobalt Air, il était possible de rejoindre l’île chypriote depuis Paris avec un aller simple d’une centaine d’euros.

Mais ces deux compagnies se sont heurtées aux réalités économiques et ont dû se résoudre à la faillite. Les clients, eux, devront pour la plupart se résoudre à perdre leur argent, faute d’un système de protection suffisant.

Merci de traduire en letton

Les chances de remboursement sont en effet infimes. Il faut savoir qu’en cas de liquidation judiciaire, les clients ne sont généralement pas considérés comme créanciers prioritaires. Les éventuels actifs de la compagnie servent d’abord à payer les salariés, le fisc, etc. Il ne reste alors plus d’argent quand vient le tour des voyageurs lésés.

Dans le cas de Primera Air, trois liquidateurs ont été nommés – un pour chacune des filiales de la compagnie : Primera Air Scandinavia A/S, Primera Air Nordic et Primera Air Iceland. Il faut donc déjà que le client sache auprès de quelle entité il a acheté son billet. « Si vous ne savez pas, nous vous recommandons de faire trois déclarations de créance aux trois liquidateurs nommés », écrit le Centre européen des consommateurs (CEC) France sur son site web.

Mais ces démarches ne sont pas aisées quand la compagnie est comme ici basée à l’étranger. Par exemple, la déclaration de créance auprès du liquidateur de Primera Air Nordic doit être rédigée en anglais, avec si possible une traduction en… letton !

Pas de fonds de garantie européen

Seules les personnes ayant acheté un vol Primera Air avec départ et retour du Danemark peuvent espérer obtenir un remboursement, dans la limite de 134,11 € par passager, grâce au fonds de garantie danois Travel Guarantee Fund. Elles ont jusqu’au 2 avril 2019 pour faire leur demande.

Ce pourrait être un exemple à suivre. Un fonds de garantie, géré par l’Association professionnelle de solidarité du tourisme, existe déjà dans le secteur des agences de voyage. Il prend le relais lorsqu’une agence est défaillante et ne peut assurer le voyage à forfait qu’elle a vendu.

Lobbying d’une grande efficacité

Mais la mise en place d’un tel dispositif dans le secteur du transport aérien n’est pas à l’ordre du jour. « Les compagnies sont vent debout contre cette idée et exercent à Bruxelles un lobbying d’une grande efficacité », explique Jean-Pierre Mas, président du syndicat professionnel Les Entreprises du voyage (ex-Snav).

Les grandes compagnies craignent en effet de payer pour protéger les clients des opérateurs les plus faibles et les plus agressifs sur les prix. « Cet argument n’est pas totalement stupide », convient Jean-Pierre Mas. Ce dernier milite plutôt pour que les entreprises du secteur apportent des garanties bancaires en fonction de leur santé économique.

Cette question devient particulièrement pressante à l’heure du boom des opérateurs à bas coût. Au cours des quatre dernières années, plus d’une dizaine de compagnies européennes ont déserté le tarmac : Skywork, Fly Romania, Air Berlin, Monarch Airlines, Danube Wings, Estonian Air AS, Air Lituanica… En 2009, 60 Millions avait déjà relayé les difficultés des passagers de SkyEurope et, en 2012, le casse-tête des clients de Spanair et Malév.

796 € perdus par passager

Le phénomène des faillites a fait l’objet d’un rapport de la Commission européenne en 2013. Celle-ci recensait 96 transporteurs aériens réguliers devenus insolvables entre 2000 et 2010.

D’après ses estimations, « un total de 1,4 à 2,2 millions de passagers ont subi l’insolvabilité d’une compagnie aérienne, et 12 % d’entre eux ont été bloqués loin de chez eux ». Le coût moyen pour le passager s’élevait à plus de 796 €, et 335 € pour les vols court-courriers à bas prix.

Enfin, la Commission évaluait que le nombre moyen de voyageurs concernés chaque année devrait passer de 325 000 en 2011 à 480 000 en 2020, compte tenu de la croissance du trafic. Des chiffres loin d’être anodins.

Un tarif de secours

Pour autant, aucune mesure contraignante n’a été décidée. Seule avancée obtenue : les compagnies membres de l’Association internationale du transport aérien (IATA) proposent désormais un « tarif de secours » pour le rapatriement des voyageurs bloqués à la suite de la faillite de leur transporteur.

C’est ainsi qu’Air France-KLM a proposé aux voyageurs de Primera Air coincés à New-York ou ailleurs un tarif « rapatriement » pour les voyages prévus jusqu’au 31 octobre 2018. Maigre consolation. Les passagers de Cobalt Air, eux, ont pu disposer de tarifs réduits proposés par la compagnie Wizz Air sur des vols au départ ou à destination de Chypre. De plus, l’État chypriote a annoncé qu’il prendrait en charge le coût du rapatriement. Reste à savoir selon quelles modalités…

• Mon vol Primera Air ou Cobalt Air est annulé. Que faire ?

Dans ce type de situation, on conseille d’abord de faire rapidement opposition au paiement. L’article L. 133-17 du code monétaire et financier prévoit en effet cette possibilité en cas de liquidation ou de redressement judiciaire. Mais il n’est pas certain que cette démarche puisse aboutir lorsque le paiement a déjà été effectué. Le consommateur peut également vérifier auprès de l’émetteur de sa carte bancaire s’il est possible d’obtenir un remboursement. Certaines cartes le permettent. Là encore, aucune certitude, mais qui ne tente rien…

Dans un second temps, vous pouvez faire une déclaration de créances auprès de Primera Air en vous appuyant sur les informations fournies par le CEC France.

Aucune procédure de liquidation n’a encore été annoncée pour Cobalt Air. Le CEC France diffusera sur son site les modalités à suivre dès qu’il en aura connaissance.
• Et si j’ai acheté mon billet via Expedia ou une autre agence de voyage ?
Si vous avez acheté un vol sec (c’est-à-dire sans séjour) via une agence de voyage, c’est le transporteur effectif, en l’occurrence la compagnie aérienne, qui est responsable en cas d’annulation – et non l’agence de voyage, comme le rappelle l’article L. 211-17-3 du code du tourisme. Vous devez donc vous tourner vers la compagnie aérienne ou plus précisément, dans le cas présent, vers son liquidateur judiciaire.

En revanche, si vous avez acheté un vol inclus dans un voyage à forfait (vol + hôtel), « l’agence devra proposer un transport alternatif (à ses frais) ou rembourser l’intégralité du contrat s’il ne peut plus être réalisé », rappelle le CEC France.