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Au sommaire :  

  • XL Airways placée en redressement judiciaire
  • XL Airways, Aigle Azur… Pourquoi le modèle du transport aérien français explose en vol
  • Lion Air : piratage informatique des données de millions de passagers
  • Thomas Cook déclaré en faillite, rapatriement de 600.000 vacanciers
  • Les habitants de l’Oise appelés à voter contre la privatisation d’Aéroports de Paris
  • Les EDV menacent IATA de poursuites pour détournement de fonds

 

XL Airways placée en redressement judiciaire

Air-Journal.fr – 23 Septembre 2019

Le Tribunal de commerce de Bobigny a placé aujourd’hui la compagnie aérienne française XL Airways en redressement judiciaire, avec un délai jusqu’à samedi midi, pour le dépôt d’offres de la part d’éventuels repreneurs, a annoncé le PDG de la compagnie aérienne Laurent Magnin, à la sortie de l’audience.

«On va se battre dans les jours qui viennent. On a jusqu’à samedi midi pour déposer des offres au tribunal de commerce de Bobigny. On a 5 jours pour faire un miracle», a-t-il déclaré aux journalistes ajoutant que les «actionnaires ont fait une proposition au groupe Air France» et que «le gouvernement, les équipes de Ben Smith doivent évaluer dans les 48h s’il y a une capacité de sauvetage d’XL Airways», a-t-il ajouté.

La semaine dernière, au micro de RTL, Laurent Magnin avait estimé que sa compagnie aérienne « a besoin de 35 millions [d’euros, ndlr] pour repartir».  Basée à Paris-Charles de Gaulle avec une lotte de 4 long-courriers Airbus A330, XL Airways compte 570 salariés. L’année dernière, elle a transporté 730.000 passagers vers les Caraïbes, La Réunion, les États-Unis, le bassin méditerranéen et aussi la Chine. 

Concernant Aigle Azur, l’autre compagnie française placée en liquidation avec poursuite d’activités, le Tribunal de commerce d’Evry a ajournée l’audience à demain pour décider de son sort. Selon le site Tourmag, citant un syndicaliste de la CFDT, il ne reste plus qu’une offre de reprise, celle de LU Azur, la société de l’actionnaire Gérard Houa qui détient 19% d’Aigle Azur. Le Tribunal de commerce lui a donné jusqu’à demain pour prouver qu’il a les fonds indiqués dans son dossier de reprise.

 

XL Airways, Aigle Azur… Pourquoi le modèle du transport aérien français explose en vol

UsineNouvelle.com – 24 Septembre 2019

Alors que l’avenir de XL Airways et d’Aigle Azur est menacé, le transport aérien français semble être dans une impasse. 

Redressement judiciaire pour XL Airways déclaré en cessation de paiement, ultime recherche d’un repreneur pour Aigle Azur placé en liquidation judiciaire … Le même jour, lundi 23 septembre, le sort de deux compagnies aériennes françaises se joue dans les tribunaux, à Bobigny pour la première et à Evry pour la seconde. En balance, près de 2000 emplois… Une coïncidence qui jette une lumière crue sur les faiblesses du transport aérien français.

Car ces quinze dernières années, pas moins de cinq opérateurs français basés en régions ont fait faillite ou se sont retirés, sans compter XL Airways et Aigle Azur. Une situation d’autant moins acceptée par les représentants de la filière que les Assises du Transport aérien lancées en mars 2018, qui devaient permettre de retrouver le chemin de la compétitivité, n’ont abouti sur aucune mesure concrète.

Les représentants dénoncent un gâchis

« Il n’y a aucune vision stratégique de la part du ministère des Transports et de la ministre Elisabeth Borne en particulier, assène Alain Battisti, président de la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM). Aucune des mesures de simplification, pourtant sans impact budgétaire, n’a été prise. Ce qui témoigne avec quelle nonchalance le transport aérien est considéré. Nous comprenons que le secteur est sans intérêt pour les pouvoirs publics alors que nous prétendons devenir la première nation touristique du monde ! » Même sentiment de dépit pour Jean-François Dominiak, du Syndicat des Compagnies Aériennes Autonomes (SCARA) : « quand on voit  ce qui se passe aujourd’hui, c’est à croire que l’Etat a tiré un trait sur le transport aérien. »

Paradoxe : les compagnies aériennes françaises traversent une passe difficile alors même que le transport aérien n’a jamais fait transiter autant de passagers en France. Le trafic aérien a augmenté de 4,8% en France en 2018, pour attendre plus de 206 millions de passagers transportés, en hausse constante depuis 15 ans hormis en 2009 et 2010.

Situé au carrefour de nombreuses routes aériennes, le pays est le plus fréquenté d’Europe, devant l’Allemagne et le Royaume-Uni, comme le souligne le rapport du député Bruno Le Roux, sorti en 2014 et qui déjà s’interrogeait sur le manque de compétitivité du transport aérien français. La FNAM, qui revendique 95% des activités du secteur aérien, évoque près de 25 compagnies aériennes majeures, totalisant un chiffre d’affaires de 23 milliards d’euros et près de 100 000 emplois directs.

Le poids de la fiscalité

Malgré cette bonne croissance soutenue, les compagnies aériennes françaises n’ont cessé de perdre des parts de marché sur leur propre terrain, passant de 63 % à 41% sur les vingt dernières années. « Chaque année, les compagnies françaises perdent de 1 à 2 points de parts de marché en France face aux compagnies étrangères », estime Alain Battisti. En 2017, le secteur aérien français s’alarmait des 11 000 emplois détruits durant les cinq années précédentes et prévenait que 16 000 autres (15% des effectifs) risquaient d’être détruits pour les cinq suivantes…

Aujourd’hui, à l’exception notable de compagnies telles que French Bee et Air Caraïbes, la plupart sont en eaux troubles. Les responsables du secteur sont unanimes : les compagnies françaises croulent sous le poids de la fiscalité, des charges sociales et des taxes. Ce qu’une étude de l’Association internationale du transport aérien (IATA) publiée en mai dernier corroborait. 

C’est particulièrement vrai en ce qui concerne le coût de la sûreté, qui passe au travers de la taxe d’aéroport (TAP), supporté par les compagnies aériennes. De toutes les taxes et redevances, c’est celle qui a le plus augmenté ces vingt dernières années : +500% depuis 2001. Les coûts de sûreté en France sont supérieurs de 35% à la moyenne européenne, et sont supportés par les seules compagnies aériennes. « Pourquoi serions-nous les seuls à nous en acquitter ? », s’insurge Jean-François Dominiak.

L’invasion low cost

Quant aux cotisations sociales employeurs, elles sont supérieures en France de 30% par rapport à l’Allemagne et de 25% par rapport au Royaume-Uni. « L’autre effet pervers, c’est celui des coûts aéroportuaires, trop élevés, et que les compagnies aériennes supportent également », constate Jean-François Dominiak. La FNAM relève l’existence au total d’une vingtaine de taxes, redevances et autres prélèvements représentant une somme de 4,6 milliards d’euros en 2015. « La fiscalité et les charges sont entre 10 et 12 points plus importantes qu’en Allemagne », chiffre Alain Battisti.

Autre facteur qui explique la déstabilisation de certaines compagnies aériennes, en particulier celle de XL Airways : l’irruption d’acteurs proposant des vols low cost long-courriers, livrant une guerre des prix sans merci. C’est vrai pour les compagnies du Golfe mais aussi pour celles qui livrent bataille sur le même terrain de jeu, tel que Norwegian. L’invasion du modèle low cost a sans aucun doute été sous-estimé par nombre de compagnies aériennes françaises. Sans compter que certaines de ces compagnies ont bénéficié de subventions de la part de leurs états d’origine ou jouent à plein sur le dumping social pour les autres.

Un manque de consolidation

« Le transport aérien est un marché ouvert en Europe, sans droit de trafic, ce qui permet à n’importe quel acteur européen, avec une structure de coût plus compétitive que celle imposée en France, de venir concurrencer les acteurs français », assure Jean-François Dominiak. Un manque d’harmonisation fiscale qui n’est pas sans rapport avec les difficultés que rencontrent les compagnies aériennes françaises.

Enfin, le transport aérien français pâtit d’un manque flagrant de consolidation. Ce que pointait déjà du doigt le rapport de Bruno Le Roux. « Le transport aérien français est unique par rapport aux autres pays européens, avec un poids lourd – Air France – et des petites/moyennes entreprises qui exploitent des niches de marchés », peut-on lire dans le rapport. Les modèles sont bien plus équilibrés en Allemagne et au Royaume-Uni. 

« La trop faible attractivité de notre pays vis-à-vis des investisseurs étrangers, ne permet pas à ces derniers de faire grossir nos entreprises pour qu’elles puissent atteindre une taille critique », tranche Jean-François Dominiak. Le cas de XL Airways, sans actionnaire de référence durant de longues années, démontre en tout cas qu’une compagnie aérienne, même bien gérée, peut rapidement piquer du nez.

  

Lion Air : piratage informatique des données de millions de passagers

Air-Journal.fr – 23 Septembre 2019

L’Indonésie et la Malaisie ont lancé conjointement une enquête sur un vol de données de passagers de deux filiales du groupe aérien indonésien Lion Air, la compagnie malaisienne Malindo Air et la compagnie thaïlandaise Thai Lion Air, a annoncé le ministère indonésien de la Communication et de l’Information.

Les deux low cost ont été victimes de vols de données de passagers stockées dans des serveurs distants gérés par Amazon et les ont signalé aux autorités nationales. « Lion Air Group coopère avec le ministère (indonésien) et les parties concernées dans cette enquête » , a confirmé la maison mère basée en Indonésie.

Outre Malindo Air et Thai Lion Air, le piratage informatique aurait touché d’autres filiales du groupe aérien indonésien, à savoir la compagnie Lion Air en Indonésie, et aussi les compagnies Batik Air et Wings Air. Le vol de données porterait sur les noms, dates de naissance, documents d’identité, réservations, adresses et numéros de téléphone de 35 millions de passagers potentiels, selon le journal indonésien Jakarta Post. Lion Air n’a pas confirmé ces informations, assurant seulement que les données de paiement n’étaient pas concernées.

 

Thomas Cook déclaré en faillite, rapatriement de 600.000 vacanciers

Air-Journal.fr – 23 Septembre 2019

Le tour-opérateur britannique Thomas Cook a annoncé ce matin être en faillite avec « effet immédiat » après avoir échoué à trouver des fonds nécessaires pour maintenant ses activités, laissant en rade environ 600.000 vacanciers éparpillés dans 16 pays à travers le monde.

Le groupe voyagiste, propriétaire entre-autres des compagnies aériennes Thomas Cook Airlines et Condor, va être placé en liquidation. « Malgré des efforts considérables » au cours du week-end pour trouver des fonds, « les discussions entre les différentes parties prenantes du groupe et de nouvelles sources de financements possibles n’ont pas débouché sur un accord. Le conseil d’administration a donc conclu qu’il n’avait d’autre choix que de prendre les mesures pour entrer en liquidation judiciaire avec effet immédiat », a expliqué le plus ancien voyagiste du monde dans un communiqué.

L’Autorité britannique de l’aviation (CAA) a confirmé que « toutes les réservations Thomas Cook, vols et séjours, sont désormais annulées ». « Le gouvernement et l’Autorité de l’aviation lancent l’opération de rapatriement la plus importante pour des civils de l’histoire en temps de paix », a indiqué de son côté le Département britannique des Transports dans un communiqué.

En effet, les autorités britanniques vont devoir organiser un rapatriement massif de quelque 600.000 touristes dans le monde dont 150.000 pour la Grande-Bretagne. La CAA a indiqué avoir sécurisé des vols spéciaux pour ce rapatriement aérien qui devrait durer jusqu’au 6 octobre, même si certains touristes pourront rentrer par des vols commerciaux. Selon les Entreprises du voyage, l’association des voyagistes français, environ 10.000 Français clients de Thomas Cook seraient bloqués à l’étranger. 

Né en 1841, le tour opérateur indépendant compte 22.000 employés dont 9.000 en Grande-Bretagne. Le voyagiste très lourdement endetté a vu son horizon s’assombrir ces dernières années à cause de la concurrence acharnée des sites internet de voyage à bas prix et de la frilosité de touristes inquiets du Brexit notamment. Il avait annoncé une perte abyssale d’1,5 milliard de livres pour le premier semestre 2019, pour un chiffre d’affaires de quelque 10 milliards. 

Son destin s’est joué en quelques jours : des créanciers lui ont demandé la semaine dernière de trouver 200 millions de livres (227 millions d’euros) de financements supplémentaires pour qu’un plan de sauvetage déjà accepté de 900 millions de livres et mené par le chinois Fosun, premier actionnaire, soit validé.  Des discussions marathon ont eu lieu tout le week-end, mais en vain.

 

Les habitants de l’Oise appelés à voter contre la privatisation d’Aéroports de Paris

Courrier-Picard.fr – 23 Septembre 2019

C’est un rassemblement composite d’organisations politiques et associatives qui souhaite faire voter les habitants du département de l’Oise contre le projet de privatisation des Aéroports de Paris (ADP), à l’occasion du Référendum d’initiative partagée pour lutter contre ledit projet.

Autour de la table : ATTAC, EELV, France Insoumise, GénérationS, collectif citoyen pour le RIC, NPA, PCF, PS. Pour Thierry Patinet, d’ATTAC, malgré la résignation (il faut 4 700 000 signatures à l’échelle nationale pour que le référendum ait bien lieu), il est nécessaire « d’informer les citoyens. Il est question de démocratie et de délibération citoyenne ! ». Pour cela, un courrier sera envoyé aux mairies de l’Oise pour qu’elles facilitent le vote, et des interventions seront réalisées par les représentants des différentes organisations sur les marchés. 

Les habitants du sud de l’Oise directement concernés

En outre, pour eux, cette privatisation concerne directement les habitants du département, en premier lieu ceux du sud. « Dans le bassin creillois, ADP emploie beaucoup de monde et on sait qu’une entreprise privée qui arrive, c’est rarement synonyme d’embauches massives », déplore Alexandre Ouizille, du parti socialiste. « Une hausse des prix est aussi à craindre, qui impactera les voyageurs », précise Philippe Vorolle, du NPA.

 

Les EDV menacent IATA de poursuites pour détournement de fonds

TourMag.com – 23 Septembre 2019

 Le ton monte d’un cran entre les EDV et IATA. Le syndicat ne compte pas rester de marbre face à l’association internationale. Après Aigle Azur, la situation de XL Airways rajoute à la colère du syndicat.

Les Entreprises du Voyage poursuivent leur offensive contre IATA. 

Face au silence de l’association internationale du transport aérien à la demande du syndicat « d’imposer rapidement aux compagnies aériennes des contre-garanties bancaires similaires à celles exigées des agences de voyages », les EDV ont décidé de riposter.

Et alors que XL Airways est en état de cessation de paiements, « IATA a trouvé un biais pour bloquer les remboursements dans les GDS des billets XL Airways le 20 septembre au matin. Ainsi IATA écarte le risque d’un « BSP négatif ». Non content de mépriser les agences de voyages, IATA leur fait les poches », indiquent les EDV dans un communiqué. 

« Cerise sur le gâteau, IATA n’a pas reversé à XL Airways et a donc conservé par devers elle, le montant du BSP payé le 16 septembre par les agences de voyages (émissions de la deuxième quinzaine d’août) : 1,6 millions d’euros ! »

Le syndicat exige par conséquent de IATA qu’elle fasse rapidement une proposition de garantie financière ou de compte séquestre débloqué après l’utilisation intégrale des billets afin de garantir le bon usage des fonds versés par les agences de voyages.

Mais aussi qu’elle restitue aux agences de voyages, les sommes « détournées » le 16 septembre, en affectant ce montant au remboursement des billets XL Airways émis par les agences de voyages et non volés.

« À défaut de réponse positive et claire de IATA dans la semaine, nous entamerons des poursuites pour détournement de fonds et « grivèlerie » », menacent les EDV.