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Au sommaire :  

 

  • Coronavirus : les dirigeants d’EasyJet résistent au fondateur de la compagnie

  • Belgique : l’aéroport de Charleroi annonce sa réouverture le 15 juin

  • SWISS reprendra ses vols à la mi-juin à Genève Aéroport

  • Royaume-Uni : quatorzaine obligatoire pour les voyageurs arrivant de l’étranger à partir du 8 juin

  • L’Outre-mer, premier espoir de relance du transport aérien français

  • Espagne : réouverture des frontières aux touristes en juillet

  • Transport aérien : une sanglante guerre des prix se profile avant une consolidation du marché

  • La France du tourisme se mobilise pour sauver la saison estivale malgré le coronavirus

  • Lufthansa : Berlin devrait prendre 20% du capital en contrepartie d’une aide de 9 milliards d’euros

  • Volotea relance des dessertes de la Corse depuis Rennes et Montpellier

 

Coronavirus : les dirigeants d’EasyJet résistent au fondateur de la compagnie

Les Echos  24/05/2020

Le fondateur et premier actionnaire de la compagnie aérienne britannique à bas coût, Stelios Haji-Ioannou, réclamait le départ des dirigeants d’EasyJet. Il leur reprochait d’avoir maintenu une commande de 107 avions Airbus malgré la pandémie de coronavirus. Appelés à les départager lors d’une assemblée générale, les actionnaires ont rejeté la proposition de Stelios Haji-Ioannou.

Les actionnaires d’EasyJet ont tranché et leur sentence – pour l’heure – est irrévocable. À l’occasion d’une assemblée générale de la compagnie aérienne britannique à bas coût, ils ont débouté le fondateur de l’entreprise : Stelios Haji-Ioannou.

A la demande de ce dernier, ils étaient appelés à voter pour ou contre le départ de quatre des dirigeants d’EasyJet : le directeur général Johan Lundgren, le président du conseil d’administration John Barton, le directeur financier Andrew Findlay et un directeur non-exécutif indépendant, Andreas Bierwirth. Avec environ 57,6 % des voix contre et 42,4 % pour, les actionnaires ont choisi de maintenir leur confiance dans l’équipe actuelle.

Une « fraude »

« Au nom du conseil d’administration, je tiens à remercier les actionnaires pour leur soutien », a d’ailleurs déclaré John Barton dans le communiqué de presse diffusé à l’issue du vote. « L’industrie du transport aérien est confrontée à des défis sans précédent et la priorité immédiate du conseil d’administration a été de prendre les mesures nécessaires pour guider avec succès easyJet à travers cette période d’incertitude (liée à la pandémie de coronavirus, NDL) », a-t-il ajouté.

Depuis fin mars, Stelios Haji-Ioannou mène la vie dure à l’équipe dirigeante de la compagnie aérienne à bas coût, dont il détient 11 % à lui seul et même 34 % avec le reste de sa famille. Il leur reproche notamment de ne pas avoir annulé une commande de 107 avions Airbus d’un montant de 4,5 milliards de livres sterling (environ 5 milliards d’euros), malgré l’épidémie.

Reprise des vols et cyberattaque

Le fondateur d’EasyJet conteste même la régularité du vote de l’assemblée générale, estimant qu’il s’agit d’une « fraude ». Selon lui, une partie des actions du groupe est contrôlée indirectement par Airbus, ce qui l’a mis en échec. Sa campagne promettant 5 millions de livres à quiconque lui fournirait des informations pouvant faire échouer l’accord avec Airbus « a déjà donné de très bons résultats », a-t-il également précisé. Il suggère au passage de possibles irrégularités dans la négociation du contrat avec l’avionneur français.

De son côté, John Barton « espère pouvoir renouer un dialogue constructif avec Sir Stelios ». Le conseil d’administration se concentre, selon son président, « sur la conservation de la trésorerie et la garantie qu’EasyJet émerge de la crise de Covid-19 dans une position concurrentielle solide ». Une réponse directe aux accusations de Stelios Haji-Ioannou. Ce dernier affirmait notamment que les décisions de l’équipe dirigeante menaçaient la compagnie aérienne à bas coût de faillite.

Le soutien des actionnaires arrive également à point nommé, au moment où EasyJet annonce une reprise progressive de ses vols à partir du 15 juin. Mais aussi alors que la compagnie a révélé avoir subi en début d’année une cyberattaque ayant affecté les données personnelles de 9 millions de clients.

Belgique : l’aéroport de Charleroi annonce sa réouverture le 15 juin

Air Journal 24/05/2020

L’aéroport de Charleroi, plateforme dédiée principalement aux vols low cost, rouvrira ses portes aux voyageurs et reprendra ses activités commerciales le 15 juin prochain.

« Nous attendons encore les dernières confirmations de Wizzair, qui dépendent notamment des décisions d’ouverture des frontières ou d’éventuelles quarantaines, avant de pouvoir confirmer la liste des vols qui pourront reprendre », a déclaré Vincent Grassa, porte-parole d’Aéroport de Charleroi Bruxelles Sud (le nom commercial de la plate-forme), au site Le Soir. De son coté, Ryanair, principale compagnie à opérer à Charleroi, a déjà annoncé qu’elle devrait commencer à reprendre ses vols début juillet.

Différentes mesures sanitaires seront d’application afin de garantir la sécurité du personnel et des usagers à sa réouverture. Le port d’une protection bucco-nasale sera obligatoire dans l’enceinte de l’aéroport, tout comme le respect d’une distance de sécurité entre les personnes. Une tente de pré-contrôle sera installée avant l’entrée dans le terminal et la température des personnes souhaitant pénétrer au sein du bâtiment sera prise par la Croix-Rouge. Venir chercher quelqu’un à son arrivée sera possible, mais le parking P3 restera fermé dans un premier temps.

Confronté à une baisse de son activité due à la crise du coronavirus et à la suspension temporaire des liaisons par les compagnies aériennes, Aéroport de Charleroi Bruxelles Sud avait pris la décision de suspendre l’ensemble de ses activités commerciales à partir du 24 mars. Il avait tablé sur un redémarrage progressif le 4 mai, échéance qui avait ensuite été repoussée à début juin, et finalement à la mi-juin.

SWISS reprendra ses vols à la mi-juin à Genève Aéroport

Air Journal 24/05/2020

SWISS reprendra partiellement ses activités aériennes à la mi-juin au départ de sa base de Genève Aéroport.

Son programme de vols est établi dès le 15 juin jusqu’au 30 août 2020 avec une montée progressive en fréquences et en destinations dans cet intervalle post-confinement. Au total, 14 destinations sont prévues dès le 15 juin depuis Genève pour atteindre 34 destinations dès le 29 juin.

À partir du 15 juin, plusieurs destinations méditerranéennes seront de nouveau desservies par SWISS : au Portugal (Lisbonne, Porto, Faro), en Grèce (Athènes, Héraklion), en Espagne (Malaga, Palma), en France (Nice) et au Kosovo (Pristina). La compagnie suisse intégrera également d’autres métropoles européennes à son programme, tels que Londres, Dublin, Francfort, Prague et Moscou.

Dès le 29 juin, les fréquences seront augmentées sur la plupart de ces liaisons. Par ailleurs, de nouvelles destinations seront proposées, avec la réouverture des vols vers l’Italie, la Turquie, la Croatie et Chypre. Des nouvelles villes et lieux touristiques seront ajoutés au réseau en Espagne et Grèce (vols directs vers de nombreuses îles). Au total, au début de la saison estivale, SWISS proposera au départ de Zurich et de Genève quelque 190 vols vers 41 destinations européennes.

Royaume-Uni : quatorzaine obligatoire pour les voyageurs arrivant de l’étranger à partir du 8 juin

Air Journal 23/05/2020

Les voyageurs arrivant au Royaume-uni devront rester en quarantaine pendant une durée de 14 jours à compter du 8 juin, a annoncé hier la ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel.

Cette mesure, qui sera réexaminée « toutes les trois semaines« , doit accompagner le déconfinement progressif du Royaume-uni. Les voyageurs en quarantaine, à leur domicile ou à l’hôtel, feront l’objet de contrôles aléatoires et les contrevenants s’exposeront à une amende de 1.000 livres (environ 1.117 euros), selon la presse britannique.

Des exceptions sont toutefois prévues pour les transporteurs routiers et des personnels médicaux, ainsi que pour les Irlandais, mais pas pour les voyageurs arrivant de France, comme Londres et Paris avaient récemment laissé entendre. Aussi, la France est prête à mettre en oeuvre des mesures de réciprocité lorsque le dispositif de quarantaine sera mis en oeuvre outre-Manche, a déclaré hier le ministère de l’Intérieur français cité par l’AFP : « Paris prend note et regrette la décision de londres de soumettre les arrivants sur le sol britannique à un régime de quarantaine« .

L’aérien britannique dénonce cette mesure de quarantaine qui empêchera, selon lui, tout le secteur à redécoller. Le patron de la compagnie low cost Ryanair, Michael O’Leary, l’a qualifiée d’« idiote » et « impraticable ». L’association sectorielle Airlines UK a estimé qu’une quarantaine « tuerait effectivement » les voyages internationaux vers le Royaume-uni, sutour que Londres est le premier hub européen des vols transatlantiques. John Holland-Kaye, le directeur général de l’aéroport de Londres-Heathrow, le plus fréquenté en Europe, a estimé qu’une quarantaine devait être « limitée dans le temps ».

L’Outre-mer, premier espoir de relance du transport aérien français

Les Echos  22/05/2020

Avec la levée annoncée des restrictions aux déplacements en France, les Antilles françaises et La Réunion devraient être les premières destinations long-courriers de nouveau accessibles dès le mois prochain. Pour les compagnies aériennes françaises, ce sera une première grande bouffée d’air.

Pour les compagnies aériennes françaises, les départements d’Outre-mer seront les destinations phare de l’été 2020. Alors que de nombreuses incertitudes planent encore sur la réouverture des frontières et la reprise du trafic aérien international, les Antilles françaises et La Réunion devraient être les premières destinations long-courriers à bénéficier de la levée des restrictions sur le tourisme en France, annoncées par le Premier ministre . De quoi redonner un peu d’air à Air France, Air Austral, Air Caraïbes, French bee et Corsair, dont la majorité des avions long-courriers est clouée au sol depuis la fin mars.

Air Caraïbes, dès le 12 juin

Chez Air Caraïbes et French bee, dont l’activité se limite à quelques vols cargo , le redémarrage des vols passagers devrait se faire «en deux séquences, avec pour priorité la sécurité sanitaire », explique Marc Rochet, en charge des deux compagnies du groupe Dubreuil. « Dès le 12juin, nous allons opérer des vols cargo au départ de Roissy-CDG pour Fort-de-France, Pointe-à-Pitre et Saint-Denis de La Réunion, avec quelques passagers à bord. Cela nous permettra de roder les procédures sanitaires, explique-t-il. Et à partir du 26juin, nous devrions reprendre des vols quotidiens au départ d’Orly, pour Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, Saint Martinet Cayenne avec Air Caraïbes, et vers Saint-Denis de La Réunion avec French bee, avec une montée en charge progressive jusqu’au 12juillet ».

Air France monte en puissance

Chez Air France aussi, la relance se fera en deux phases. La compagnie, qui a maintenu deux vols par semaine sur les Antilles et un par semaine pour La Réunion, prévoit de remonter à un vol quotidien sur Fort-de-France et Pointe-à-Pitre et cinq vols par semaine sur La Réunion et Cayenne, d’ici au 30 juin. Toutefois, le redémarrage en grand sera pour le mois de juillet, avec 16 vols prévus par semaine depuis Orly pour Pointe-à-Pitre, 14 vols pour Fort-de-France, 10 vols par semaine pour Cayenne, 14 vols hebdomadaires pour La Réunion, trois vols par semaine depuis Paris-CDG pour Tahiti, via Los Angeles, et sept vols par semaine pour Nouméa, via le Japon en coopération avec Air Calin.

Du côté de Corsair , le programme n’est pas encore arrêté, mais l’objectif est également de revenir rapidement à des départs quotidiens pour Fort-de-France, Pointe-à-Pitre et La Réunion à partir du 26 juin. Quant à Air Austral, la compagnie réunionnaise a assuré sa survie, en obtenant pour 86 millions d’euros de prêts (30 millions de son actionnaire principal, la SEMATRA et 56 millions de prêts garantis par l’Etat) et a également pour objectif de reprendre ses vols passagers à compter du 26 juin. Mais son programme estival n’est pas encore disponible.

Trois à quatre vols quotidiens fin juin

Si tout se passe bien, les départements ultramarins devraient donc retrouver, dès le 26 juin, trois à quatre liaisons quotidiennes avec la capitale. Cependant, des incertitudes demeurent. Si la réouverture de l’aéroport d’Orly semble en bonne voie, les compagnies attendent toujours une confirmation officielle du gouvernement et d’ADP, « probablement pas avant fin mai », précise-t-on, de source proche du dossier. Pour lever les réticences d’ADP, les compagnies ont notamment dû s’engager à « lisser » leur programme de vols à Orly.

Des incertitudes demeurent

La principale incertitude reste toutefois l’évolution de la situation sanitaire et les contraintes afférentes. Si l’Agence européenne de sécurité aérienne a désormais établi des règles en matière de sécurité sanitaire, dont le port du masque obligatoire en vol, la levée des mesures de « quatorzaine » est un préalable à la reprise du tourisme international. Par ailleurs, un afflux massif de passagers pourrait relancer l’épidémie dans les « Dom », où une partie de la population ne cache pas son hostilité à un retour trop rapide des touristes.

« Nous devons en tenir compte », souligne Marc Rochet. « C’est d’ailleurs pourquoi le redémarrage doit se faire de façon progressive. Nous ferons en sorte de permettre aux ‘domiens’ de rentrer chez eux, avec notamment des tarifs réduits pour les étudiants ultramarins, mais il n’est pas question pour nous de faire des Dom, une destination de report pour tous les touristes qui n’auront pas pu partir à l’étranger », assure le patron d’Air Caraïbes et French bee.

Le retour à la normale n’est pas pour cet été

Même si toutes les compagnies notent une reprise des réservations depuis les annonces du Premier ministre, le retour au niveau de trafic d’avant la crise n’est donc pas pour cet été. Les programmes de vols de juillet et août seront probablement encore allégés en fonction de l’évolution du trafic, avec des annulations de vols à prévoir. C’est notamment la raison pour laquelle Air France et Air Caraïbes ont finalement annoncé le rétablissement des règles de remboursement en cas d’annulations, afin de ne pas inciter la clientèle à réserver au dernier moment.

Espagne : réouverture des frontières aux touristes en juillet

Air Journal 24/05/2020

« Je vous annonce qu’à partir du mois de juillet, l’entrée de touristes étrangers en Espagne reprendra en toute sécurité. Les touristes étrangers peuvent donc planifier dès maintenant leurs vacances dans notre pays« , a annoncé hier le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.

« Nous garantirons que les touristes ne courent aucun risque et qu’ils n’apportent pas non plus de risques à notre pays« , a-t-il souligné. La réouverture des frontières est cruciale pour l’Espagne, deuxième destination touristique mondiale (derrière la France), où le secteur pèse 12% du PIB. Déjà, à partir du 22 juin, le gouvernement de Madrid mettra en place des « corridors de sécurité » pour relier les régions d’Espagne qui sont passées à la phase 3 de la « désescalade » (déconfinement en Espagne) à certaines villes européennes.

Un arrêté ministériel publié hier autorise la réouverture de huit aéroports espagnols : Séville, Minorque, Ibiza, Lanzarote-César Manrique, Fuerteventura, Tenerife Sur, Alicante-Elche et Valence. Ils s’ajoutent à ceux déjà en service -Josep Tarradellas Barcelona-El Prat, Gran Canaria, Adolfo Suárez Madrid-Barajas, Málaga-Costa del Sol et Palma de Mallorca.

Les pays d’Europe du sud s’ouvriront donc à temps pour la saison estivale. L’Italie, pour sa part, rouvrira ses frontières le 3 juin prochain, date à laquelle tous les aéroports italiens pourront accueillir des voyageurs de l’Union européenne sans leur imposer une quarantaine. La Grèce, elle, a fixé au 15 juin le début de la saison estivale dans le pays, avec des vols qui reprendront dès le 1er juillet. Le Portugal et l’Espagne discutent actuellement sur une réouverture de leur frontière terrestre commune le 8 juin. Les aéroports portugais ne sont pas fermés pour les vols arrivant de l’UE, notamment de la France, mais ils sont restreints aux conditions imposées par les autorités françaises.

Transport aérien : une sanglante guerre des prix se profile avant une consolidation du marché

La Tribune  22/05/2020

Une guerre des prix redoutable au moment de la reprise du transport aérien. Pas tant pour celle qui se profile cet été laquelle, au regard de la faible capacité mise en ligne sur les marchés, restera encore limitée. Mais plutôt au moment où les frontières intercontinentales commenceront à s’ouvrir davantage, peut-être à partir de cet automne s’il n’y a pas de deuxième vague d’épidémie, et au moment où les Etats « débrancheront » leurs aides à l’économie poussant ainsi les compagnies à mettre davantage d’offre sur le marché.

« Des prix en dessous du prix réel »

Quel que soit le calendrier ailleurs dans le monde, c’est le scénario que redoute la directrice générale d’Air France, Anne Rigail. Lors d’une audition au Sénat fin avril, elle partageait sa crainte avec les sénateurs que « l’après-crise se traduise par une guerre tarifaire avec des prix en dessous des prix réels ». Marc Rochet, président de French Bee et vice-président du conseil de surveillance d’Air caraïbes, ainsi que Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair, sont convaincus aussi qu’il y a aura une guerre des prix, en raison d’une surcapacité et d’une concurrence exacerbée.

L’exemple chinois montre bien que le redémarrage passe par une forte baisse des prix. Premier pays touché par le Covid-19 et premier pays à avoir redémarré, la Chine a constaté une chute de 40% des tarifs depuis la réouverture des vols intérieurs mi-février.

La guerre éclair de Ryanair

Tous les ingrédients sont en effet en place pour une telle guerre tant sur les vols long-courriers que sur les moyen-courriers. Après un arrêt des opérations, les compagnies aériennes vont essayer de se « refaire ». En septembre, les compagnies les plus fragiles, celles qui auront passé la crise sanitaire sans aide de l’Etat, seront tentées de vendre des billets coûte que coûte pour engranger du cash avant l’hiver, qui pourrait être leur dernier. Et les plus solides des grandes low-cost comme Ryanair ou Wizzair risquent de mener une guerre éclair non pas pour survivre mais pour gagner des parts de marché en quelques mois.

D’autant plus que le faible niveau du prix du baril de pétrole permettra de soutenir ces bas tarifs. Cette forte baisse de prix sera par ailleurs entretenue par une surcapacité chronique, en raison de la faiblesse de la demande à la fois professionnelle et touristique du fait de la récession de l’économie.

Par ailleurs, la distanciation physique dans les avions ne devant pas être obligatoire, les compagnies ne seront pas contraintes d’augmenter le prix des billets pour compenser la neutralisation d’un siège entre chaque passager.

Ce mouvement de prix bas pourrait s’étaler sur une grande partie de l’année 2021 en raison de la lenteur de la reprise qui se profile. Ceux qui n’auront pas les reins suffisamment solides et ceux qui ne parviendront pas se recapitaliser ne survivront pas. Cette guerre des prix sera probablement le prélude à un mouvement de concentration de grande ampleur. Avec une hausse des prix à la clé.

La France du tourisme se mobilise pour sauver la saison estivale malgré le coronavirus

Les Echos  22/05/2020

Tandis que le gouvernement doit préciser cette semaine la phase 2 du déconfinement, et plus particulièrement ses décisions concernant les professionnels du tourisme, ces derniers sont dans les starting-blocks pour démarrer la saison estivale. Ils espèrent sauver ce qui peut l’être.

Confinés pendant deux mois sur ordre gouvernemental, afin d’endiguer l’épidémie de Covid-19, les Français voudront-ils prendre un grand bol d’air pour leurs vacances d’été ou préféreront-ils limiter les risques de s’exposer à une nouvelle vague de la maladie ? Cette question taraude les professionnels du tourisme en France depuis que le Premier ministre, Edouard Philippe, a déclaré jeudi 14 mai au sortir du Comité interministériel sur le tourisme : «Les Français pourront partir cet été en vacances. »

Malgré le contexte anxiogène, et pour peu qu’ils puissent rouvrir dans de bonnes conditions, hôteliers, gérants de camping, de villages de vacances, de gîtes à la mer, à la montagne ou à la campagne, restaurateurs, parcs de loisirs et autres attractions touristiques pourraient néanmoins bénéficier d’une circonstance exceptionnelle : l’ampleur de la pandémie a conduit nombre de pays à fermer leurs frontières – même si certains, comme l’Italie, s’apprêtent à les rouvrir – et les compagnies aériennes ne vont reprendre que très progressivement leurs vols.

Destinations sécurisées

En clair, pour ceux des ménages français qui ont les moyens de partir en vacances, la première destination, cet été, sera l’Hexagone. La SNCF, qui a lancé les réservations dans ses TGV dès le lendemain de la déclaration d’Edouard Philippe, a pu constater un afflux de demande, mais pas une ruée. Du vendredi 16 au dimanche 18 mai, la compagnie ferroviaire a en effet enregistré 140.000 ventes de billets grandes lignes, TGV et Intercités, notamment pour la période juillet-août.

Pour ce grand retour sur le site de vente Oui.SNCF, les destinations les plus demandées ont été la région Sud (ex-PACA), pour un quart des ventes, suivie de l’axe Sud-Ouest (14 %), de la Bretagne (12 %) et du Languedoc (11 %). Sans doute, ceux de ces voyageurs qui ont réservé des billets pour leurs vacances privilégieront d’abord, quand ils le pourront, la résidence secondaire ou l’hébergement chez des parents ou amis, dans un environnement qu’ils supposeront plus sécurisés.

Les zones vertes vont donner le La

D’ailleurs, le 17 mai, les locations de vacances figuraient encore au même niveau de préoccupation que le 22 mars, d’après le panorama brossé par Weborama, entreprise spécialisée dans les « data science » et la connaissance client. Une société dont le travail est fondé sur l’intelligence artificielle sémantique et la relation entre les mots. Chez Airbnb , on notait toutefois, avant même le feu vert, aux vacances des Français donné par le Premier ministre, que du 15 avril au 15 mai, sur les 21,2 millions de recherches effectuées, la moitié concernait la période estivale, avec trois départements gagnants durant ce mois, à savoir les Alpes-Maritimes, le Var et la Gironde.

Les annonces de reprise de trafic ou d’activités se multiplient. Après un peu plus de deux mois d’arrêt, le trafic aérien passager reprendra ainsi progressivement à l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry, à partir du 8 juin, sur onze destinations hexagonales, a annoncé son concessionnaire, Vinci Airports. Air France relancera d’abord ses vols vers Nantes, Bordeaux et Toulouse, puis vers Brest, Biarritz, Nice ou Strasbourg et Pau. Côté parcs de loisirs, Le Puy du Fou entend rouvrir le 11 juin, a-t-il fait savoir jeudi 21 mai. Le gouvernement devrait en effet annoncer cette semaine l’autorisation d’ouverture des équipements touristiques dans les « zones vertes » dès le 2 juin. Date à laquelle la chaîne des douze Campings Paradis prévoit, elle, d’accueillir ses premiers vacanciers.

Retrouver la France

En outre, les campagnes de communication destinées à inciter les Français à partir se multiplient. Ainsi, Voies navigables de France, le gestionnaire du réseau fluvial de l’Hexagone, vante ses cours d’eaux qui, « loin de la foule, proposent des espaces de respiration peu fréquentés ». Et pour ceux qui préfèrent le tourisme citadin, la marque Adagio, du groupe Pierre & Vacances Centers Parcs, vante ses appart’hôtels comme « solution d’hébergement idéale pour l’été 2020 ».

Mais parce que la crise aura fragilisé financièrement beaucoup de ménages, un collectif de marques – Appart’City, Camara, Feu Vert, Gîtes de France, TBS, Ucar et Vinci Autoroutes – se mobilise et lance l’opération « Retrouvons-nous en France », soutenue par la Direction Générale des Entreprises et l’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances. Elle a pour ambition d’aider les Français à partir en vacances cet été grâce à des offres commerciales généreuses, ou en comblant le coût restant à charge de familles fragilisées en partenariat avec l’association Vacances & Familles. En fin de compte, les vacanciers n’ont que l’embarras du choix pour découvrir ou redécouvrir la France.

Lufthansa : Berlin devrait prendre 20% du capital en contrepartie d’une aide de 9 milliards d’euros

La Tribune  21/05/2020

Le gouvernement allemand et Lufthansa pourraient officialiser dès ce jeudi, le plan de sauvetage du premier groupe européen de transport aérien. L’Etat allemand devrait apporter 9 milliards d’euros pour soutenir la compagnie, qui emploie près de 140.000 salariés dans le monde. Selon le Handelsblatt, Berlin compte notamment prendre une participation de 20% du capital et ainsi détenir des parts de la compagnie pour la première fois depuis sa privatisation totale en 1997. Il doit aussi détenir une obligation convertible lui permettant d’augmenter sa part au capital de 5% plus une action supplémentaire, afin d’atteindre une minorité de blocage. Objectif, selon le Handelsblatt: empêcher toute tentative d’OPA hostile à un moment où la compagnie est fragilisée financièrement. Elle ne vaut plus qu’environ 4 milliards d’euros en Bourse actuellement.

Compromis difficile

Ce montage en deux temps est le résultat d’un difficile compromis politique trouvé au sein de la coalition gouvernementale d’Angela Merkel, entre conservateurs et sociaux-démocrates, ainsi qu’avec la compagnie. Les sociaux-démocrates du SPD demandaient une minorité de blocage d’emblée, et donc une nationalisation partielle, afin d’avoir leur mot à dire sur les décisions du groupe. Les conservateurs de la chancelière, soutenus par Lufthansa, ont refusé, d’où le seuil de départ fixé à 20%. Dans le cadre du compromis final, l’Etat devrait disposer de deux sièges au conseil de surveillance.

Mais ils seront occupés par des professionnels du monde de l’entreprise, comme dans le modèle Airbus, et non par des responsables politiques ou des hauts fonctionnaires, indique le Handelsblatt.

Ce soutien s’ajoute à celui obtenu en Suisse et en Autriche où sont basées des compagnies membres du groupe (Swiss et Austrian Airlines). L’État helvète va en effet garantir 1,2 milliard d’euros de prêts à Swiss et Edelweiss, tandis qu’en Autriche, Austrian a demandé une aide publique de 767 millions d’euros.

Par ailleurs, la filiale autrichienne de Lufthansa, Austrian Airlines, a indiqué mercredi avoir trouvé un accord avec son personnel navigant sur des réductions de salaire et une réduction du temps de travail, susceptible de permettre une reprise des vols en juin, selon l’agence APA.

Volotea relance des dessertes de la Corse depuis Rennes et Montpellier

Déplacements Pros  22/05/2020

Volotea va opérer Rennes- Ajaccio du 4 juillet au 31 octobre (tous les mardis et samedis), Rennes-Bastia du 3 juillet au 25 octobre (tous les vendredis et dimanches) et Rennes-Figari du 4 juillet au 31 octobre (tous les mardis et samedis). La low-cost espagnole va par ailleurs lancer cet été la desserte entre Montpellier et Figari, dans le sud de la Corse, à raison de deux vols par semaine.

De Rennes, elle va aussi opérer sur Biarritz du 6 juillet jusqu’au 29 octobre (tous les lundis et jeudis) et sur Marseille à raison de 4 fréquences par semaine en juillet puis 6 vols hebdomadaires d’août à octobre.

A signaler que Volotea va relancer ses opérations à l’aéroport de Beauvais, et reprendre son service de navette Airbus entre Toulouse et Hambourg le 16 juin.