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Au sommaire :  

  • L’Espagnole Volotea va implanter une base sur l’aéroport Lyon – Saint-Exupéry
  • Le voyagiste Thomas Cook fait faillite après 178 ans d’existence
  • Le patron d’XL Airways appelle Air France à les « sauver »
  • XL Airways a assigné Air France-KLM en justice
  • Faillite de Thomas Cook : un séisme dans le tourisme
  • Ryanair et rémunération des dirigeants : un certain malaise des actionnaires
  • Ryanair : la grève se poursuit en Espagne
  • Giuseppe Conte appelle Delta à s’engager davantage pour Alitalia
  • South African Airways sous perfusion, mais insuffisamment dit-elle

 

L’Espagnole Volotea va implanter une base sur l’aéroport Lyon – Saint-Exupéry

Econostrum 20/09/2019

Après l’ouverture d’une base sur l’aéroport Marseille Provence en avril 2018, la compagnie aérienne espagnole Volotea (396 M€ de chiffre d’affaires en 2018 et 1 300 salariés dont 400 en France) annonce son implantation sur l’aéroport de Lyon – Saint-Exupéry d’ici le printemps 2020. Il s’agira de sa sixième base en France (la quatorzième en Europe) – son premier marché devant l’Italie -, après celles de Nantes, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse et donc Marseille.
Le nombre d’appareils qui sera hébergé à Lyon n’a pas encore été précisé.
Arrivée en avril 2018 sur le tarmac rhônalpin avec quatre lignes (Palerme, Palma de Majorque, Alicante et Cagliari), Volotea a ouvert quatre nouvelles destinations (Valence, Prague, Split et Dubrovnik) en 2019. La compagnie inaugurera un vol sur Venise, en octobre 2019. Avec cette neuvième ville, elle atteindra une capacité annuelle de 130 000 sièges et a déjà transporté 81 000 passagers sur les huit premiers mois de l’année.
Aujourd’hui, Volotea dessert au total quatre-vingt trois villes autour de la Méditerranée, principalement des liaisons entre capitales régionales. Elle a transporté 6,6 millions de passagers en 2018 et vise les 7,5 millions en 2019.

 

Le voyagiste Thomas Cook fait faillite après 178 ans d’existence

Les Echos 23/09/2019

Le plus ancien voyagiste du monde a échoué à trouver ce week-end les fonds nécessaires pour assurer sa survie. Il est déclaré en faillite et ses 600.000 clients en vacances dans le monde doivent être rapatriés. Les clients ayant acheté un séjour qu’ils n’ont pas encore utilisé auront droit à « un remboursement complet ».

C’est près de 178 ans d’histoire qui s’envolent en fumée. Né en 1841, le plus ancien voyagiste du monde, Thomas Cook, s’est déclaré en faillite, très tôt ce lundi, après avoir échoué au cours du week-end  à trouver les fonds nécessaires pour assurer sa survie . Il faut désormais rapatrier les 600.000 vacanciers qui lui avaient fait confiance et sont éparpillés dans le monde entier, dont 150.000 britanniques. Soit le plus vaste plan de rapatriement jamais lancé par le Royaume-Uni en temps de paix.

« Malgré des efforts considérables, les discussions entre les différentes parties prenantes du groupe et de nouvelles sources de financements possibles n’ont pas débouché sur un accord. Le conseil d’administration a donc conclu qu’il n’avait d’autre choix que de prendre les mesures qui s’imposent pour entrer en liquidation judiciaire avec effet immédiat », explique le groupe dans un communiqué.

Le voyagiste britannique était plombé par une  dette colossale, affaibli par la concurrence des sites Internet de voyages à bas prix et affecté par la frilosité des touristes britanniques inquiets du Brexit. Les créanciers lui avaient demandé la semaine dernière de trouver 200 millions de livres (227 millions d’euros) de financement supplémentaire pour qu’un plan de sauvetage – déjà accepté de 900 millions de livres et mené par le chinois Fosun, son premier actionnaire – soit validé. En vain.

Opération rapatriement

La faillite du groupe britannique, qui a essuyé plus d’un milliard de livres de pertes au premier semestre pour un chiffre d’affaires de 10 milliards met au chômage ses 22.000 employés, dont 9.000 au Royaume-Uni.  

Elle bloque aussi sur leur lieu de vacances 600.000 clients, dont 150.000 britanniques, qu’il va désormais falloir rapatrier. Pour faire revenir ces derniers, les autorités britanniques ont activité un plan d’urgence baptisé « Opération Matterhorn », du nom d’une campagne de bombardement américaine lors de la Seconde Guerre mondiale.  Ce rapatriement d’une ampleur sans précédent – le plus grand jamais lancé par le Royaume-Uni en temps de paix,  pourrait coûter au contribuable britannique jusqu’à 600 millions de  livres. Une quarantaine d’avions ont déjà été affrétés par les autorités pour mener l’opération à bien. 

Les clients coincés à l’étranger devront consulter le site www.thomascook.caa.co.uk et ne se rendre à l’aéroport « que lorsqu’ils ont un vol alternatif confirmé », leur a enjoint l’autorité de l’aviation civile britannique, la CAA.

Quant à ceux qui devaient partir grâce au voyagiste (un million de clients britanniques), ils ont été priés de renoncer à leurs vacances, à charge pour eux de réclamer des dommages et intérêts. Tous les vols du groupe au départ du Royaume-Uni ont été suspendus. Au total, 77 vols devaient partir ce lundi de Manchester, Gatwick, Birmingham ou Glasgow.

La CAA indique que les clients ayant acheté un séjour qu’ils n’ont pas utilisé auront droit « à un remboursement complet ». Ceux qui sont coincés à l’étranger pourront aussi recouvrer les frais encourus sur place si leur retour est retardé, promettent les autorités.

Mais le rapatriement est d’une telle ampleur qu’il ne manquera pas d’occasionner des couacs. Selon le « Times », des touristes auraient été sommés dans un hôtel en Tunisie de payer 3.500 livres de factures impayées par le groupe.

Et alors que les autorités britanniques promettent aux clients des remboursements dans les 60 jours, les clients de Monarch, une autre compagnie qui avait fait faillite en 2017, racontent qu’il leur a parfois fallu un an pour récupérer leur argent.

 

Le patron d’XL Airways appelle Air France à les « sauver »

Les Echos 22/09/2019

Dans une interview au JDD, le président de la compagnie XL Airways, placée en redressement jeudi, assure que sa société spécialiste des vols long-courriers bon marché peut devenir un atout pour Air France.

XL Airways remet son sort entre les mains d’Air France. Dans un entretien au JDD, Laurent Magnin, le PDG de la compagnie aérienne française en cessation de paiement, appelle le  groupe dirigé par Ben Smith  à venir à sa rescousse.

« Air France peut bouger. Le PDG du groupe en a le pouvoir. Il doit mettre XL chez Air France […] Le dialogue social peut être réglé en 24 heures. En 12 mois, on peut définir un plan et devenir le ‘sniper’ (franc-tireur, NDLR) du groupe Air France sur le low cost long-courrier », affirme Laurent Magnin.

Vendredi, le patron avait indiqué que son entreprise, qui avait réclamé la veille son placement en redressement judiciaire, avait besoin de 35 millions d’euros pour se relancer. Si Air France, qui a déjà été approchée dans le passé, opposait à XL Airways une nouvelle fin de non-recevoir, un nouveau tour de table resterait possible, espère Laurent Magnin.

« Des financiers peuvent se dire qu’on est dans le pays le plus touristique du monde et que l’aérien français ne peut pas échouer. Je suis persuadé qu’il y a un coup fumant à faire dans notre secteur », plaide-t-il.

Face à Norwegian, « le choc a été frontal »

Interrogé par le JDD sur les causes des graves difficultés de XL Airways, qui dessert quatre continents au départ de Paris, essentiellement en Amérique du Nord, notamment les Etats-Unis, les Antilles, mais aussi en Chine, le PDG a pointé du doigt de nouveaux concurrents.

« Nous n’avons pas vu venir la bulle Norwegian, ses avions neufs, son système de low cost moyen-courrier appliqué au long-courrier. Sur notre activité vers les Etats-Unis, le choc a été frontal et nous n’avons pas su réagir assez vite », concède-t-il.

Mais la compagnie a surtout souffert du mouvement des « gilets jaunes » pendant l’hiver 2018-2019, poursuit-il. « Quand nos vols en provenance de Chine se sont retrouvés aux trois-quarts vides, comme cet hiver, tout est devenu compliqué […] l’été n’a pas suffi à rétablir la situation ».

Les difficultés d’XL Airways, qui compte 570 collaborateurs, ont été révélées moins de trois semaines après qu’une autre compagnie française, Aigle Azur, s’est elle aussi retrouvée dans une impasse financière, devant interrompre ses vols. Elle a été placée ensuite en liquidation. Le tribunal de commerce d’Evry doit examiner lundi quatre propositions de reprise d’Aigle Azur, qui emploie 1.150 personnes. Air France, un temps sur les rangs, a renoncé à présenter une offre.

XL Airways demande la tenue d’une réunion avec le gouvernement

Un autre tribunal de commerce de la région parisienne, celui de Bobigny, devrait de son côté examiner la demande de mise en redressement d’XL Airways lundi. Pourtant, a affirmé l’entreprise dans un communiqué samedi soir, « des solutions de sauvetage, passant notamment par un accord entre l’actionnariat actuel et Air France, tel que d’ailleurs négocié au printemps 2018, existent et sont plus que jamais d’actualité ».

La compagnie exhorte le gouvernement à des « actes concrets » et demande « la tenue d’une réunion dans les toutes prochaines heures », dès ce dimanche matin, entre son actionnariat, la direction de XL Airways et Air France, sous l’égide de la puissance publique, « pour mettre fin à cette situation dramatique ».

 

XL Airways a assigné Air France-KLM en justice

La Tribune 23/09/2019

Après s’être déclarée en cessation de paiement vendredi, la compagnie aérienne XL Airways sera placée ce lundi 23 septembre en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny. Quelle que soit la période d’observation décidée par le juge, le niveau de trésorerie dictera le calendrier. Faute de cash suffisant, il sera très serré. Sans argent frais, la compagnie devrait arrêter tous ses vols d’ici à la fin de la semaine. Certaines lignes comme Paris-New York seront même arrêtées dès aujourd’hui. Ce dimanche les actionnaires de XL Airways et son PDG Laurent Magnin ont appelé Air France à les reprendre, en rappelant qu’une telle opération était quasiment finalisée au printemps 2018 avant qu’elle ne tombe à l’eau après le départ de Jean-Marc Janaillac, le PDG d’Air France-KLM de l’époque.

Projet « Rafale »

À la fin de l’année 2017, Air France-KLM, présidé par Jean-Marc Janaillac, a en effet approché XL Airways pour un rapprochement. L’idée de Jean-Marc Janaillac était d’utiliser cette compagnie aux coûts très bas pour contrer les compagnies low-cost long-courriers sur l’axe transaltlantique, comme Norwegian ou Level qui ne cessaient de se développer à Paris.

Des négociations exclusives ont été menées pour une prise de participation d’Air France-KLM dans le capital de XL. Ce projet avait un nom : Rafale. Fin avril 2018, la cession progressive à Air France (qui comptait la faire grossir pour atteindre une taille de 10 avions) était quasiment acquise. Tous les documents étaient finalisés entre Dreamjet Participations, la maison-mère de XL Airways, et la direction d’Air France-KLM. Ils précisaient la prise par Air France-KLM de 40% du capital de XL Airways par le biais d’une augmentation de capital de 40 millions d’euros. À l’époque, La Compagnie, un transporteur 100% classe affaires, filiale de XL Airways, faisait partie du deal. Ces négociations étaient menées au niveau de la direction d’Air France-KLM. Le dossier n’avait pas encore été présenté au conseil d’administration.

Le départ de Jean-Marc Janaillac change la donne

Coup de théâtre, début mai 2018, Jean-Marc Janaillac perd son référendum sur la question salariale et démissionne le 15 mai. Selon des sources proches des actionnaires de XL, les dirigeants d’Air France-KLM et d’Air France leur ont assuré à ce moment-là que l’opération n’était pas compromise et qu’il fallait simplement attendre l’arrivée du successeur de Jean-Marc Janaillac. C’est d’ailleurs pour cette raison que les actionnaires de XL Airways ont, au cours de l’été 2018, réinjecté 18 millions d’euros dans les caisses de la compagnie, en difficulté financière.

Problème, cette succession prendra énormément de temps et il faudra attendre trois mois avant qu’un succeseur ne soit nommé en la personne du Canadien Ben Smith – et même quatre mois avant que ce dernier n’entre en fonction (vers le 20 septembre). Or, en arrivant à la tête d’Air France-KLM, Ben Smith avait d’autres priorités que de valider un projet décidé par son prédécesseur. Il lui fallait résoudre la question salariale à Air France et s’atteler aux tensions avec KLM. Après avoir rencontré  les actionnaires de XL Airways en octobre 2018, le Canadien ne donna pas suite. Il avait déjà en tête d’arrêter la filiale d’Air France Joon, ce n’était pas pour avoir une nouvelle filiale qui aurait pu heurter les pilotes d’Air France.

Audience début septembre

Entièrement mobilisée sur ce dossier pendant plus de 12 mois, XL Airways a perdu une précieuse année pour trouver une autre compagnie à laquelle s’adosser.

Selon nos informations, les actionnaires de XL Airways ont porté l’affaire en justice. Ils ont assigné en mai dernier Air France-KLM pour « rupture abusive de pourparlers ». L’assignation a été déposée au tribunal de commerce de Paris. Une audience a eu lieu début septembre, sans la présence d’Air France-KLM. Le jugement n’a pas encore été rendu. Interrogée, Air France-KLM, n’a pas souhaité faire de commentaire.

Les actionnaires de XL Airways sont au nombre d’une quarantaine, des hommes d’affaires, des familles, quelques entreprises ou institutionnels… On y trouve notamment Charles Beigbeder, Cogepa, Michel Cicurel, le groupe belge SPDG, et, le plus important d’entre eux, Motier, la holding de la famille Moulin, propriétaire des Galeries Lafayette (20%). Les trois derniers sont les plus importants.

 

Faillite de Thomas Cook : un séisme dans le tourisme

La Tribune 23/09/2019

Le couperet est tombé pour Thomas Cook. Après avoir échoué au cours du week-end à trouver des fonds nécessaires pour sa survie, le plus ancien voyagiste de la planète créé en 1841 a fait faillite lundi, touchant près de 600.000 clients, aujourd’hui en vacances à travers le monde.

Tous les vols annulés

Tous les vols du tour-opérateur sont annulés. L’Autorité de l’aviation civile (CAA) a déclaré que le régulateur et le gouvernement disposaient d’une flotte d’avions prêts à rapatrier les quelque 150.000 clients britanniques au cours des deux prochaines semaines. Deux fois plus que lors de la faillite de la compagnie aérienne Monarch il y a deux ans. Elles ont activé un plan d’urgence baptisé « Opération Matterhorn », du nom d’une campagne de bombardement américaine lors de la deuxième guerre mondiale.

« Le gouvernement et l’Autorité de l’aviation lancent l’opération de rapatriement la plus importante pour des civils de l’histoire en temps de paix », a fait valoir le département britannique des Transports dans un communiqué. Cette opération colossale qui devrait durer jusqu’au 6 octobre,

 La CAA a également contacté les hôtels accueillant des clients du voyagiste pour les prévenir qu’ils seraient payés par le gouvernement, via un système d’assurance. Cette annonce intervient après que certains clients ont été retenus dans un hôtel en Tunisie, où le personnel a réclamé le versement de frais supplémentaires.

« Notre plan d’urgence a permis d’acquérir des avions du monde entier – certains venant de Malaisie – et nous avons envoyé des centaines de personnes dans des centres d’appels et dans les aéroports », a déclaré le ministre des Transports Grant Shapps.

Thomas Cook gère des hôtels et des complexes touristiques, des liaisons aériennes et des croisières. Avec 21.000 employés, elle opère dans 16 pays et fait affaire avec 19 millions de clients par an. Le groupe avait annoncé une perte abyssale d’1,5 milliard de livres pour le premier semestre, pour un chiffre d’affaires de quelque 10 milliards.

Dette colossale

Minée par une dette évaluée à 1,7 milliard de livres sterling (1,9 milliard d’euros), Thomas Cook a été touché de plein fouet par la concurrence des sites en ligne et les incertitudes géopolitiques. Sa situation a été aggravée l’an dernier par un été particulièrement chaud en Europe, qui a pesé sur les réservations de voyages vers des destinations habituellement plus ensoleillées.

Le destin du voyagiste s’est joué en quelques jours: des créanciers lui ont demandé la semaine dernière de trouver 200 millions de livres (227 millions d’euros) de financements supplémentaires pour qu’un plan de sauvetage déjà accepté de 900 millions de livres et mené par le chinois Fosun, premier actionnaire, soit validé. Des discussions marathon ont eu lieu tout le week-end, en vain. Fosun Tourism Group s’est dit déçu par l’échec d’un accord entre Thomas Cook, ses banques et ses créanciers, précisant qu’il y avait été favorable tout du long. Le plan de recapitalisation n’était « plus applicable compte tenu de la liquidation judiciaire » de Thomas Cook, dit un communiqué du groupe chinois.

Garantie ATOL

La CAA rappelle que les voyages organisés bénéficient de la garantie ATOL, qui découle d’une directive européenne. Cette législation s’applique aux autres membres de l’UE, notamment la France et l’Allemagne qui ont de gros contingents de clients de Thomas Cook, et ces derniers devraient bénéficier de fonds de garantie locaux.

La CAA relève également que les clients ayant acheté un séjour qu’ils n’ont pas encore utilisé auront droit à « un remboursement complet », et que ceux qui sont coincés à l’étranger pourront aussi recouvrer les frais encourus sur place si leur retour est retardé.

 

Ryanair et rémunération des dirigeants : un certain malaise des actionnaires

Air Journal 22/09/2019

Ryanair est en proie à une révolte des investisseurs après que près de la moitié des actionnaires (49,5 %) se soient prononcés contre un système de primes destiné au patron Michael O’Leary qui pourrait le voir gagner un potentiel jackpot de 88,56 millions de livres sterling (99 millions d’euros) en cinq ans.

Un peu plus de 50% des actionnaires de la première compagnie aérienne low cost en Europe (50,5 %) ont voté en faveur de la nouvelle politique de rémunération des dirigeants. Ce rapport présenté par la direction de Ryanair demandait l’approbation d’un nouveau régime d’intéressement à long terme pour les cadres supérieurs. Le transporteur a déclaré que le nouvel accord permettrait aux cadres supérieurs de recevoir des récompenses annuelles régulières, comprenant des actions entières plutôt que des options sur actions, avec des récompenses liées au rendement basé sur des objectifs à trois ans. Ce plan prévoit notamment que le directeur général du groupe, Michael O’Leary, pourrait d’ici cinq ans acheter 10 millions d’actions Ryanair au prix de 11,12 euros, à condition que l’action dépasse 21 euros pendant 28 jours consécutifs entre avril 2021 et mars 2024 et que la rentabilité annuelle du groupe double à 2 milliards d’euros. Si Michael O’Leary parvenait à exercer cette option, il réaliserait une plus-value de 99 millions d’euros

Près du quart des investisseurs ont également voté contre la réélection du président David Bonderman, qui a subi une réaction similaire en septembre dernier à la suite des grèves estivales de la compagnie aérienne. Ryanair a déclaré dans un communiqué: « Ryanair discute avec ses actionnaires et entend continuer de le faire, et les informera au cours de l’année qui vient de la manière dont le conseil d’administration tiendra compte de leur conseil et apport sur l’ensemble »

 

Ryanair : la grève se poursuit en Espagne

Air Journal 22/09/2019

Les pilotes espagnols de Ryanair sont actuellement au troisième des cinq jours de grève, pour protester contre la décision de la compagnie aérienne irlandaise de fermer quatre de ses bases dans ce pays européen.

Attribués à l’Union espagnole des pilotes de ligne (Sepla), les pilotes, qui ont déjà cessé leur travail jeudi et vendredi de cette semaine, termineront leurs actions les 27 et 29 de ce mois, après l’échec des négociations d’intermédiation avec la compagnie. Ils veulent protester la décision de Ryanair de fermer ses bases dans quatre aéroports espagnols le 8 janvier 2020, une décision qui pourrait toucher 512 équipages de cabine et pilotes au total. Trois des bases sont situées dans les îles Canaries (Tenerife Sud, Grande Canarie et Lanzarote), et la quatrième dans la ville catalane de Gérone.

Sepla a dénoncé le fait que Ryanair restreint le droit de grève de ses employés en imposant des services minimums de 100%, et a exhorté le gouvernement espagnol à remédier au problème afin de mettre un terme aux violations. La compagnie aérienne recourt à toutes les mesures possibles pour saboter la grève en utilisant, par exemple, des pilotes résidant dans d’autres bases. Selon le syndicat, la principale compagnie aérienne du secteur low-cost en Europe enfreint l’ordre de services minimaux pris par le ministère du Développement et viole un droit constitutionnel. Il a souligné que les pilotes s’étaient arrêtés au cours de leurs deux premiers jours sans annulation de vol et que le troisième jour de grève continuait sur le même canal.

Les pilotes ont indiqué que le consortium irlandais leur avait envoyé des lettres indiquant que tous les vols étaient des services minimaux, tandis que l’administration publique les laissait « complètement impuissants ». La protestation des pilotes coïncide avec celle effectuée dimanche, pour les mêmes raisons, par le personnel de cabine (TCP) de Ryanair, qui avait déjà cessé son travail les 1er, 2, 6, 8, 13, 15 et 20 septembre. Convoqué par l’USO et l’Union indépendante des équipages des cabines de passagers des compagnies aériennes, le PCT reprendra sa grève les 27 et 28 de ce mois. Pour l’USO, ce que fait Ryanair « en réalité, c’est démanteler les bases en Espagne, car l’application de la législation nationale du travail coûte plus cher que l’embauche de nouveaux équipages par le biais d’autres sociétés où les conditions sont plus précaires».

Rappelons qu’en Grande-Bretagne, les pilotes de Ryanair avaient aussi engagé des actions contre la direction avec des grèves déposées les 22 et 23 août ainsi que les 18, 19, 21 septembre derniers et d’autres annoncées le 23 septembre ainsi que les 25, 27 et 29 septembre prochain. Toutefois, les pilotes de Ryanair membres de British Airline Pilots Association (BALPA), qui veulent le même type d’accords que ceux existant dans d’autres compagnies aériennes concernant les retraites, l’assurance en cas de perte de licence, les indemnités de maternité, les indemnités et les salaires, ont annoncé avoir annulé la suite du mouvement afin que des « négociations constructives » puissent avoir lieu entre le syndicat et la compagnie aérienne.

 

Giuseppe Conte appelle Delta à s’engager davantage pour Alitalia

Air Journal 22/09/2019

Delta Air Lines devrait envisager d’augmenter ses investissements dans le sauvetage d’Alitalia, a déclaré samedi le Premier ministre italien Giuseppe Conte, alors que les pourparlers sur la relance du transporteur phare italien traînent en longueur.

La compagnie aérienne américaine fait partie d’un groupe d’investisseurs dirigé par le groupe de chemin de fer italien Ferrovie dello Stato, engagés sur un potentiel sauvetage de la compagnie aérienne déficitaire. Les investisseurs potentiels, qui comprennent également le groupe d’infrastructures Atlantia et le Trésor italien, prévoient de créer une nouvelle société qui prendra le contrôle du transporteur en difficulté et injectera environ 1 milliard d’euros.

Jusqu’à présent, Delta s’est engagée à prendre une participation de 10%, Ferrovie et Atlantia étant sur le point de devenir des investisseurs clés. Prenant la parole lors d’un événement à Rome, Conte a demandé à Delta de jouer un rôle plus important dans le projet. « Une participation de 10% me semble un peu faible pour impliquer fortement les entreprises », a déclaré Conte. Le groupe de sauveteurs potentiels a eu plus de temps pour soumettre un plan de sauvetage alors que certaines sources affirmaient qu’il n’y avait pas d’accord sur des aspects clés du projet.

Un remaniement de la direction chez Atlantia, à la suite de la démission du directeur général de longue date, Giovanni Castellucci, pourrait également avoir une incidence sur les pourparlers de sauvetage. Atlantia, qui devrait absorber environ 30% de la nouvelle compagnie aérienne, a du mal à faire face aux retombées de l’effondrement, l’année dernière, d’un pont routier à Gênes exploité par son unité autoroutière. Depuis le désastre qui a coûté la vie à 43 personnes, le groupe contrôlé par la famille Benetton est sous le feu, du Mouvement 5 Etoiles de la coalition au pouvoir, au pouvoir, qui a appelé à l’abolition de la concession autoroutière lucrative d’Atlantia.

Les analystes ont toutefois déclaré que la participation du groupe au sauvetage d’Alitalia pourrait assouplir la position du gouvernement sur la concession. Conte a déclaré que le gouvernement considérait le sauvetage d’Alitalia et la concession de l’autoroute « comme deux questions complètement différentes ». Il a refusé de dire si la démission de Castellucci pourrait ouvrir la voie à un dialogue plus constructif entre Atlantia et le gouvernement.

 

South African Airways sous perfusion, mais insuffisamment dit-elle

Air Journal 22/09/2019

South African Airways (SAA) affirme que la dernière injection de fonds de 5,5 milliards de rands (376 millions de dollars) par le gouvernement sud-africain n’est pas suffisante pour la maintenir à flots.

Une présentation aux législateurs du pays mercredi dernier a montré que les 5,5 milliards de rands qu’ils avaient approuvés pour le financement 2019/2020 étaient insuffisants. Après avoir réalisé un bénéfice nul au cours des sept dernières années et enregistré une perte de 5,7 milliards de rands pour l’exercice en cours, South African Airways se trouve dans une situation difficile. La SAA a une dette d’environ 12,7 milliards de rands (868 millions de dollars), composée de 9,2 milliards de dettes héritées (les 3/4 environ) et d’une facilité de fonds de roulement de 3,5 milliards fournie par les banques. Dans une présentation aux législateurs, la SAA a exposé ses dépenses pour l’exercice 2019/2020. En tenant compte des coûts du service de la dette, l’Afrique du Sud a demandé 22 milliards de rands pour devenir un transporteur sans dette et rentable.

A noter que le transporteur à court d’argent a déjà procédé à plusieurs réductions de services alors qu’elle doit faire face à la concurrence d’Ethiopian Airlines qui poursuit sa forte croissance en offrant une expérience de service complet, que ce soit sur les lignes régionales ou plus longue distance pour les passagers en correspondance.