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Au sommaire :

  • Pétrole : trois secteurs en première ligne
  • Aéroport de Brest. Air France va fermer son comptoir
  • Facilibot place ses robots dans les aéroports et les centres commerciaux
  • L’aéroport de Bruxelles est-il une vraie alternative à Roissy et Orly? La plateforme belge séduit de plus en plus de Français
  • Trafic en hausse à Lyon
  • L’aéroport de Lyon Saint-Exupéry classé très mauvais élève en matière de retards et d’annulations de vols
  • Aéroport Clermont-Ferrand Auvergne : « La meilleure fréquentation de ces dix dernières années »
  • Prix du billet d’avion en France : -0,2% en septembre
  • Pourquoi le Brexit va semer la pagaille dans les transports

 

Aéroport de Brest. Air France va fermer son comptoir

Le Télégramme – 16/10/2018

Air France a décidé de fermer ses derniers comptoirs de vente encore installés dans les aéroports de Brest, Pau et Biarritz à la fin du mois. Une adaptation aux nouvelles habitudes des voyageurs et qui n’a rien à voir avec l’activité de la compagnie à Brest, assure la compagnie.
Cette année, Air France a lancé un projet de réorganisation de ses implantations commerciales, baptisées Agences 2020, qui revoit totalement son implantation physique et proposera des accueils repensés, plus adaptés aux nouveaux usages des voyageurs. Concrètement, il ne va rester que onze agences dans les villes françaises, dont trois pour Paris. Pour la région Ouest, elle sera implantée à Nantes.

Le comptoir de l’aéroport Brest-Bretagne fermera donc définitivement le 27 octobre. « L’activité commerciale y était très faible car les habitudes des clients ont changé : avec le billet numérique, ils n’ont plus besoin de passer par les comptoirs. Ce service n’avait plus de justification économique », explique Antoine Guitton, directeur régional Ouest d’Air France. Une équipe de dix personnes (dont neuf conseillers) étaient en charge de l’animation de ce guichet. « On leur a proposé de migrer sur la nouvelle agence de Nantes. Seule une personne a accepté. Les autres sont accompagnées et vont retrouver un poste à Brest, en télétravail, pour la compagnie », assure Antoine Guitton.

Pour la compagnie, cette fermeture n’est en aucun cas un signe d’un recul d’activité sur Brest. « Au contraire ! On continue à augmenter nos offres à Brest. Cet hiver, elle a progressé de 8 % en nombre de sièges, grâce notamment à un changement d’appareil sur la ligne vers Lyon. Et nous venons d’ouvrir une ligne régulière vers Lille, le 25 mars, qui affiche déjà de très beaux taux de remplissage ».
Pour rappel, Air France ouvrira également deux nouvelles lignes saisonnières cet hiver, à destination de Pau et Genève.

Pétrole : trois secteurs en première ligne

Les Echos – 17/10/2018

Le baril de Brent à plus de 80 dollars commence à faire ressentir ses effets pour les automobilistes, dans la chimie ou encore le transport aérien.

Les automobilistes touchés au portefeuille
Dans les stations-service, les automobilistes français paient leur gazole encore plus cher que lors du précédent pic de 2012 : il cotait 1,53 euro le litre en moyenne la semaine dernière, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. Une partie de la hausse des prix s’explique par une fiscalité plus lourde depuis le 1er janvier, mais c’est le pétrole cher qui explique la flambée de ces derniers mois.

L’essence, à 1,57 euro le litre, reste un peu moins onéreuse qu’il y a six ans car les hausses de taxes n’ont pas été aussi importantes que pour le diesel. La hausse des prix commence à faire débat , d’autant qu’une nouvelle hausse de la fiscalité est programmée pour le 1er janvier prochain.

Les professionnels font, eux aussi, grise mine. Certes, le transport routier de marchandises dispose d’un système de « pied de facture », qui permet en théorie de répercuter les hausses de prix aux chargeurs. Mais selon les entreprises, de nombreux clients se font tirer l’oreille pour accepter ces augmentations. Et ce système n’est pas applicable pour les trajets à vide. Par ailleurs, les vols de carburant sur les camions lors des pauses sur les aires d’autoroute sont en nette recrudescence.

Dans le transport de voyageurs, la hausse des prix du carburant augmente les charges des VTC et des taxis, et réduit d’autant leurs revenus nets.

La chimie française sauvée par la bonne conjoncture
Le secteur de la chimie est doublement affecté par la hausse des cours du pétrole, qui est à la fois l’une de ses principales matières premières (sous forme de naphta notamment) et une source d’énergie. Les industriels de la chimie tentent de répercuter la hausse de leurs coûts sur leurs prix de vente, « mais cette répercussion n’est ni immédiate ni totale », souligne Catherine Herrero, en charge des affaires publiques de France Chimie, la fédération tricolore des entreprises du secteur.

Depuis le début de l’année, les hausses de prix n’atteignent que 4 % à 24 % selon les différents produits chimiques alors que le prix du baril a progressé, en euros, de près 30 %. Les marges des industriels de la chimie sont donc sous pression. Ces difficultés sont en partie compensées par une conjoncture toujours favorable. Sur les huit premiers mois de l’année, les volumes commercialisés sont stables (-0,3 %), selon France Chimie, après une année 2017 « exceptionnelle » .

La croissance est tirée par les exportations. Le secteur affiche un excédent commercial proche de 7 milliards d’euros sur la période janvier-août. Le record de l’an dernier (8,6 milliards d’excédent) est en passe d’être battu sur l’ensemble de l’année 2018.

Le transport aérien limite les dégâts
450 millions de dollars de plus en 2018 et encore autant en 2019 : tel devrait être l’impact de la hausse du prix du carburant sur la facture pétrolière d’Air France-KLM. Comme à chaque flambée des cours du pétrole, les compagnies aériennes, dont le carburant représente en moyenne 24,2 % des coûts, ont vu s’envoler le prix du carburant dans le sillage de l’or noir.

En un an, le baril de kérosène a augmenté de 40 %, à 96,7 dollars, selon l’index IATA. De quoi amputer fortement les bénéfices des compagnies, qui ne peuvent espérer répercuter l’intégralité d’une telle hausse sur leurs tarifs. Fort heureusement, une partie de cette augmentation sera absorbée par les couvertures pétrolières – les achats à terme passés quand les cours étaient au plus bas.

Dans le cas d’Air France-KLM, qui renouvelle ses couvertures sur 24 mois roulants, 58 % des besoins de carburants du quatrième trimestre et plus de 50 % de ceux de 2019 sont déjà couverts, sur la base d’un baril de brut à 75 dollars. De quoi limiter les dégâts, en espérant que la flambée des cours du pétrole ne soit pas durable et qu’elle n’atteigne pas l’ampleur de celles de 2012 et 2013, quand le prix du baril de kérosène tutoyait les 140 dollars.

Ce qui n’avait d’ailleurs pas empêché les compagnies aériennes dans leur ensemble de continuer à dégager des bénéfices. Car si la hausse de la facture pétrolière n’est bonne pour personne, elle contribue néanmoins à assainir le marché en éliminant les compétiteurs les plus fragiles et à réduire la pression concurrentielle et l’augmentation des capacités, facteurs de baisse des prix, au bénéfice des acteurs les plus solides.

Facilibot place ses robots dans les aéroports et les centres commerciaux

Les Echos – 16/10/2018

La société, qui commercialise des robots de propreté en partenariat avec Avidbots, a investi l’aéroport Roissy-CDG, où le nettoyage se fait de nuit.
A l’aéroport de Roissy-CDG, deux autolaveuses robotisées s’activent depuis six mois, la nuit, le long du terminal 2. Deux autres sont en commande par ADP via le prestataire de nettoyage 3S. « 100 % du nettoyage des sols de ce terminal sont faits aujourd’hui avec des robots », affirme Alain Castay, cofondateur de Facilibot, une entreprise parisienne, créée il y a deux ans, qui assure la distribution, les opérations et la maintenance de solutions robotiques de propreté fabriquées par la société canadienne Avidbots.

Ces robots baptisés « Neo » sont loués pour une période de cinq ans, à un tarif fixé selon le nombre d’heures utilisées, qui varie entre « 2.000 et 2.700 euros par mois ». Pour monter en gamme, ce robot est désormais équipé d’un produit lavant 100 % végétal. Il a une autonomie de quatre heures, après quoi il faut changer l’eau et recharger la batterie. « La solution robotique réduit les coûts de 15 % », assure Alain Castay. ADP n’en dira mot, le choix étant de rester discret sur ce recours à la machine.

Programmation
Autre décor, même robot : au centre commercial Leclerc de Barjouville, Neo est parti pour cinq ans de ménage dans les 5.000 mètres carrés de galerie commerciale et les 10.000 mètres carrés de l’hypermarché. L’engin passe avant et après l’ouverture, quand les consommateurs n’ont pas encore afflué. Afin qu’il soit opérationnel, l’équipe de Facilibot doit prévoir deux jours de programmation.

Le robot, équipé de caméras 2D et 3D, doit d’abord se balader entre les allées pour « photographier » le lieu.

Les données sont ensuite envoyées aux ingénieurs qui vont cartographier la surface à nettoyer et établir le programme de nettoyage avant de l’envoyer dans la mémoire du robot. Les ingénieurs pourront également suivre le travail du robot, avec des éléments de reporting réguliers. Le Leclerc de Limoges a aussi franchi le pas, tout comme le centre les 3 Fontaines à Cergy-Pontoise. Plus original encore, la société est en discussion avec une commune francilienne pour nettoyer les gymnases et salles de sport.

Collecte des données
Des pas technologiques restent à franchir. « La difficulté pour les fabricants est d’arriver à des robots capables de nettoyer malgré des obstacles temporaires et avec une régularité de précision constante », précise le dirigeant de Facilibot. Après les grandes surfaces, la société se prépare à commercialiser des robots plus petits, capables de nettoyer des surfaces comme les magasins de bricolage ou de jardinage. Ils seront capables aussi de collecter des données, de mesurer l’affluence par zone et d’adapter leurs interventions. Sur les sites logistiques, ils pourront faire de la gestion de stock de palettes.

L’aéroport de Bruxelles est-il une vraie alternative à Roissy et Orly ? La plateforme belge séduit de plus en plus de Français

Tour Mag – 15/10/2018

Fortement marqué par les attentats qui l’ont frappé en 2016, l’aéroport de Bruxelles, principal point d’entrée du « cœur de l’Europe », repart de l’avant et enregistre des records de fréquentation. Sa cible principale, pour booster son développement : les voyageurs du Nord de la France.

L’aéroport de Bruxelles deviendra-t-il un jour l’un des premiers aéroports français ?
Plus qu’une alternative à Roissy et Orly, l’aéroport de la capitale belge, situé à moins de 90 minutes de Lille, devient peu à peu un vrai choix de départ pour les voyageurs et les professionnels du tourisme du nord de la France.

En 2017, ce sont ainsi près de 750 000 Français qui ont choisi de partir en voyage ou de transiter via Bruxelles. Un chiffre en constante augmentation, d’après ce qu’a dévoilé la direction de l’aéroport à l’occasion d’une conférence de presse donnée à Lille (Nord), lundi 15 octobre 2018.

L’aéroport du cœur de l’Europe
Et l’année 2018 confirme la tendance : les frontaliers français (Nord) se rendent de plus en plus en Belgique prendre l’avion, 110 000 d’entre eux l’ayant déjà fait sur les 6 premiers mois.

« Notre ambition est d’accueillir 470 000 pax du Nord d’ici à 2021 », explique Piet Demunter, directeur du développement stratégique de Brussels Airport.

« Nous nous situons en fait au cœur d’un bassin de 15 millions de personnes qui habitent à moins de 90 minutes de l’aéroport, le chiffre le plus haut d’Europe. Nous touchons aussi bien la Belgique, la France, le sud des Pays-Bas et une partie de l’Allemagne.

Nous voulons maintenant devenir le grand aéroport du cœur de l’Europe », poursuit-il, précisant que seul 50% des voyageurs qui y partent était de nationalité belge.

Après une campagne de pub dans le Nord de la France, l’ouverture d’un site internet dédié au marché français, ou encore des rencontres avec les agents de voyages de l’Hexagone, la direction de Brussels Airport continue de faire des habitants du Nord son principal axe de développement stratégique.

« Nous continuons à aller à la rencontre des agents de voyages des Hauts-de-France, et nous espérons bien les séduire pour que les départs depuis Bruxelles deviennent un réflexe ! », précise Tania Ter-Ossepiantz, directrice du marketing aérien et commercial.

Lobbying
D’après des études menées en interne, 60% des voyageurs français habitant la région Nord envisagent maintenant de partir de Bruxelles, autant pour se rendre en Europe que pour prendre des long-courriers.

Pour les séduire, l’aéroport mène aussi des actions de lobbying diverses, visant surtout à améliorer la desserte et la connectivité de la plateforme : lignes de bus et de trains internationales, desserte par le Thalys, présence des compagnies régulières, charter et également low-cost (les 3 premiers opérateurs étant, dans l’ordre, Brussels Airlines, TUI fly puis Ryanair).

L’objectif étant également de surclasser l’aéroport concurrent de Charleroi-Bruxelles-Sud, aéroport public et uniquement dédié aux low-cost sur le court et moyen-courrier.

L’an passé, Brussels Airport a connu son record absolu de fréquentation, attirant près de 25 millions de passagers, le faisant entrer dans « la catégorie des grands aéroports en Europe » d’après les propos de Piet Demunter. A la fin d’une grande période de réaménagements et de chantiers, l’aéroport se fixe pour objectif d’atteindre les 40 millions de passagers à horizon 2040.

En chiffres
· 217 destinations
· 85 pays
· 67 compagnies aériennes
· 20 000 places de parkings
· 90 minutes de route depuis Lille, 70 minutes de train
· 1,5 tonne vendue chaque jour : l’aéroport est aussi le premier vendeur de chocolat au monde !

Trafic en hausse à Lyon

Le Quotidien du Tourisme – 15/10/2018

L’aéroport Lyon-Saint Exupéry a vu son trafic cumulé à fin septembre augmenter de 6,9 % par rapport à la même période 2017. Ce qui représente un total de de 8 403 093 passagers.

L’international reste moteur de la croissance du trafic en enregistrant une hausse de 7,1 % pour 68 % de part de marché.

Le trafic domestique augmente de 6,1 %. La part du low-cost atteint 39,2 % du trafic total et gagne 2 points par rapport à la même période 2017.

Sur l’année, 28 nouvelles lignes dont 13 nouvelles destinations ont été ouvertes. Parmi elles, Erevan, Cluj, Palma de Majorque ou Helsinki qui sera inaugurée le 11 décembre prochain.

Les compagnies augmentent également la capacité des lignes qu’elles opèrent en ajoutant des fréquences. C’est le cas d’Emirates qui opère depuis août un vol quotidien sur Dubaï (+ 2 fréquences), Aéroflot avec ses 2 vols quotidiens sur Moscou cet hiver (+ 9 fréquences), ou de Turkish sur Istanbul accessible 12 à 14 fois par semaine.

Des changements d’appareils permettent une offre supérieure de sièges comme le remplacement par easyJet de 2 de ses A319 par des A320 (+ 30 sièges par appareil). La compagnie a d’ailleurs basé cet été son 7e avion à Lyon.

L’aéroport de Lyon Saint-Exupéry classé très mauvais élève en matière de retards et d’annulations de vols

France3 Auvergne Rhône Alpes – 16/10/2018

À l’approche des vacances de la Toussaint, l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry est classé parmi les pires aéroports régionaux, en matière de retards ou d’annulations de vols.
Après une saison particulièrement marquée par les mouvements sociaux dans l’aérien (grèves des contrôleurs, ou des compagnies telles qu’Air France et Ryanair), la société Flightright a dressé un état des lieux des aéroports français en prévision des prochains départs pour les vacances de la Toussaint. Dans le top 5 des aéroports qui ont subi le plus de perturbations, Lyon occupe la troisième place.

En terme de retards ou d’annulation de vols, Lyon-Saint Exupéry est l’aéroport le plus impacté (3,3%), allant même se classer parmi le top 5.

Le règlement européen prévoit une indemnisation comprise entre 250 € et 600 € par personne, pour un retard de plus de 3 heures.
Depuis le début de l’année 2018, le montant des indemnités dues aux passagers serait de 465 millions € en France.

Aéroport Clermont-Ferrand Auvergne : « La meilleure fréquentation de ces dix dernières années »

La Montagne – 16/10/2018

Entre janvier et septembre, l’aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne a enregistré 329.837 passagers contre 298.495 sur la même période en 2017. Soit une fréquentation en hausse de 10,5 % pour le site aéroportuaire clermontois.
« C’est la meilleure fréquentation de ces dix dernières années en termes de trafic passagers, se réjouit Brice Hortefeux, président du syndicat mixte de l’aéroport. Le taux de remplissage moyen est de 88 % et nous espérons dépasser les 400.000 passagers sur l’année 2018. »

Un bilan satisfaisant dans le sillage de la création d’une nouvelle ligne régulière entre Clermont et Lisbonne par Ryanair. Deux vols hebdomadaires sont prévus les lundis et vendredis (*).

Une ligne régulière Clermont-Lisbonne à compter d’avril 2019
« Nous confirmons l’arrivée de cette nouvelle ligne à compter du 25 mars 2019 et jusqu’à la fin du mois d’octobre, précise le président. Cela répond à une demande forte de la communauté portugaise à Clermont-Ferrand. Mais c’est aussi un moyen pour les Auvergnats de découvrir le Portugal et vice-versa ainsi que la possibilité pour la clientèle d’affaires d’avoir accès au hub de Lisbonne, notamment vers l’Amérique du sud. »

« Trop d’annulations ou de délestages »
Néanmoins, deux tâches viennent ternir ce bilan. « Concernant la liaison avec Lyon, nous étudierons les propositions de compagnies pour relier le hub Hop à Lyon, indique Brice Hortefeux. Nous voulions également exprimer nos préoccupations concernant les retards, les annulations ou les délestages entre Clermont et Paris avec la compagnie Hop d’Air France. Il y en a trop ! Désormais, nous faisons un état des lieux mensuels qui est envoyé au directeur général d’Air France. Nous allons continuer d’alerter de manière systématique pour que des explications nous soient fournies. Mais ce problème n’est pas spécifique à Clermont-Ferrand. »

(*) Lundi : Lisbonne-Clermont (départ 6 h 40, arrivée 9 h 50) et Clermont-Lisbonne (départ 10 h 15, arrivée à 11 h 25). Vendredi : Lisbonne-Clermont (départ 6 h 50, arrivée 10 heures) et Clermont-Lisbonne (départ 10 h 25, arrivée à 11 h 35).

Prix du billet d’avion en France : -0,2% en septembre

Air Journal – 16/10/2018

En septembre 2018, la hausse des prix des billets d’avion au départ de France mesurée durant les 4 derniers mois marque une pause (-0,2% par rapport à septembre 2017). A l’exception de l’Amérique du Nord, le réseau long-courrier, ultramarin et international, tire les prix vers le bas, tandis que le réseau international moyen-courrier confirme sa tendance haussière. Les prix toutes destinations confondues stagnent au départ des aéroports de métropole, alors qu’ils diminuent de 3,2% au départ des quatre DOM pris dans leur ensemble.
Au départ de métropole selon les statistiques de la DGAC, les prix diminuent sur le réseau long courrier, ultramarin et international (-2,3%), mais augmentent sur le réseau international moyen-courrier (+3,9%). Au cumul sur les neuf premiers mois de l’année, les billets se sont renchéris de 1,0% toutes destinations confondues.

Sur le réseau intérieur, après 6 mois de hausse, les prix se stabilisent sur le réseau intra-métropolitain (-0,2% en septembre 2018 et +1,4% au cumul sur 9 mois 2018). En revanche, la baisse des prix est encore plus forte en septembre que les mois précédents à destination de l’outre-mer (-10% et -6,0% au cumul). Les diminutions de prix les plus importantes s’observent vers les territoires desservis par de nouveaux transporteurs à bas-coûts long-courriers : -9,5% vers la Polynésie desservie par French Bee depuis mai 2018, et -21,8% vers les Antilles desservies par Level depuis juillet pour la Guadeloupe et depuis septembre pour la Martinique. En revanche, les prix des billets d’avion de la Métropole vers La Réunion restent stables comme le mois dernier (-0,4% par rapport à septembre 2017), l’effet de l’accroissement de concurrence en juin 2017 semblant s’estomper. Au cumul depuis le début de l’année 2018, les prix des billets d’avion ont légèrement baissé sur l’ensemble du réseau intérieur au départ de métropole par rapport à la même période 2017 (-0,9%).

Sur le réseau international, la hausse des prix ralentit nettement (+0,8% entre septembre 2017 et septembre 2018) du fait d’une inversion de tendance sur le réseau long-courrier par rapport aux deux mois précédents. Les prix des billets d’avion ont en effet diminué vers le Moyen-Orient, l’Afrique, et l’Asie-Pacifique (respectivement -1,1%, -2% et -2,7%), alors qu’ils avaient augmenté en juillet-août 2018 par rapport aux mêmes mois 2017. Vers le continent américain, les tendances observées depuis le début de l’année s’intensifient avec une baisse de 7,9% vers l’Amérique latine et une hausse de 3,8% vers l’Amérique du Nord, malgré l’accroissement de concurrence de l’offre bas-coûts long-courrier vers cette région. Sur le réseau international moyen-courrier à l’inverse, la hausse des prix des billets s’atténue en septembre par rapport à celle mesurée en août (+3,9% entre septembre 2017 et septembre 2018) et ce constat se vérifie pour toutes les régions. L’Espace Économique Européen reste cependant encore en tête des augmentations de prix mesurées en septembre avec une hausse de 5,1%. Au cumul sur les trois premiers trimestres 2018, les prix des billets d’avion se sont renchéris de 4,1% sur ce réseau international moyen-courrier, et ils diminuent légèrement sur le réseau long-courrier (-0,4 %), ce qui conduit à une hausse cumulée de 1,5% sur l’ensemble du réseau international.

Au départ des départements d’outre-mer, les prix des billets diminuent encore de 3,2% entre septembre 2017 et septembre 2018. Mais cette baisse de prix ne s’observe qu’au départ des Antilles (-8,6% depuis la Martinique et -7,5% depuis la Guadeloupe), en partie du fait de l’intensification de la concurrence sur la desserte de la métropole. Au départ de Guyane, les prix des billets sont orientés à la hausse, pour le 16e mois consécutif, mais la hausse s’atténue nettement par rapport aux 8 premiers mois de l’année (+1,2% en septembre 2018 et +5,2% au cumul sur les ¾ de l’année). Au départ de La Réunion, les billets d’avion se renchérissent à nouveau, toutes destinations confondues, avec une hausse de 2,6% en septembre mais une baisse de 5,8% au cumul depuis le début de l’année.

Évolution m-1 :
Après la période de pointe de pointe de juillet-août, les prix des billets d’avion diminuent sur tous les faisceaux géographiques (-18,8% entre août et septembre 2018 au départ de France, toutes destinations confondues). Au départ de métropole, les prix des billets diminuent de 19% entre août et septembre 2018. Le réseau intra-métropolitain est moins touché par cette saisonnalité, les prix des billets d’avion étant seulement 10,4 % moins chers en septembre qu’en août 2018. En revanche, les destinations ultramarines profitent des plus fortes baisses saisonnières de prix de l’ensemble du réseau long-courrier (respectivement -29,6% versus -13,9% pour l’ensemble du réseau international long-courrier). Considérés dans leur ensemble, les prix des billets d’avion sur le réseau domestique diminuent ainsi de 15,6% entre août et septembre 2018.

A l’international en revanche, l’activité moyen-courrier est beaucoup plus saisonnière que le long-courrier, les baisses de prix variant entre -33% vers l’Afrique du Nord et -23,8% vers les pays d’Europe hors EEE et Suisse. Dans son ensemble, le réseau international moyen-courrier profite de prix inférieurs de 26,8% en septembre 2018 par rapport à août 2018. Sur le réseau long-courrier, la baisse saisonnière la plus modérée se mesure vers l’Amérique du Nord (-9,3%) et à l’opposé, le plus forte s’observe vers l’Afrique (-19,5%).

Au départ des quatre départements d’outre-mer pris dans leur ensemble, l’effet saisonnier est aussi à la baisse et les prix des billets d’avion diminuent de 16,5% entre août et septembre 2018. La tendance est néanmoins beaucoup plus marquée au départ des Caraïbes (respectivement -22,1%, -22,4% et -27,9% pour la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane) qu’au départ de La Réunion. La baisse saisonnière n’est que de 3,7% depuis la Réunion en septembre, car les prix des billets d’avion avaient déjà fortement baissé entre juillet et août 2018 (-13,5%), du fait du calendrier scolaire un peu différent des autres départements.

Cette baisse générale des tarifs est confirmée par les voyagistes. « Nous observons chez Bourse des Vols une baisse du prix moyen des billets du fait d’une présence toujours plus forte des compagnies low cost tant sur le court et moyen que sur le long courrier. Les compagnies régulières tentent de préserver leurs parts de marché en appliquant des tarifs très attractifs. Les tarifs par branche initiés par les compagnies low cost sont devenus le modèle et deviennent progressivement la norme. Nous vendons de plus en plus de one-way combinable et cela profite aux consommateurs attirés plus par les tarifs que par une carte de fidélisation« , explique Olivier Roux, responsable des Partenariats chez le site de vente de billets Bourse des Vols.

Pourquoi le Brexit va semer la pagaille dans les transports

Tour Hebdo – 15/10/2018

Les ultimes négociations entre le gouvernement de Teresa May et l’Union européenne se font dans la douleur. Parmi les points d’achoppement, le secteur des transports est en première ligne. Explications.
Tic tac, tic tac… L’échéance du 29 mars 2019, date programmée du Brexit, arrive à grands pas. Mais hier soir, Londres et Bruxelles ne sont toujours pas parvenus à un accord sur les derniers points de blocage, dont la question de l’Irlande du Nord… et des transports. Les deux parties doivent en effet tracer les contours de la future relation commerciale entre l’UE et le Royaume-Uni. Et les acteurs des transports s’inquiètent, à commencer par les compagnies aériennes.

En septembre dernier, le directeur général de l’IATA (Association internationale du transport aérien), Alexandre de Juniac, soulevait la question de l’avenir des liaisons aériennes entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne en cas d’échec des négociations du Brexit.

« Bien que nous espérons toujours un accord global entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, il est beaucoup trop risqué de croire que « tout ira bien du jour au lendemain », a déclaré l’ancien patron d’Air France-KLM dans un communiqué. « Il ne s’agit pas seulement d’autoriser les vols à décoller et à atterrir », a-t-il précisé, ajoutant que « tout, des licences de pilotes aux dispositions en matière de sécurité, doit faire l’objet d’un accord. » L’IATA regroupe 290 compagnies aériennes.

L’activité d’Eurostar suspendue en mars prochain ?
La situation est aussi tendue sur les rails. Dans les derniers documents d’urgence publiés par le gouvernement britannique, il apparaît que les services ferroviaires pourraient être suspendus sans accords spécifiques entre le Royaume-Uni, la France et la Belgique. Les opérateurs ferroviaires qui ne détiennent qu’une licence britannique à ce jour, à l’image de la compagnie Eurostar, devront en effet demander de nouvelles autorisations de circulations auprès d’un régulateur ferroviaire de l’UE.

Des propos qui font écho à ceux de la ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, en septembre dernier. A la question « En cas de non accord sur le Brexit, les avions pourraient-ils ne plus décoller et les Eurostar, circuler ? », elle avait répondu : « C’est ce qui arriverait en cas de non accord et c’est pour ça qu’il faut se préparer. »

Guillaume Pépy, patron de la SNCF, actionnaire d’Eurostar, se voulait pourtant bien plus optimiste le mois dernier : « Eurostar (…) fait maintenant partie de notre histoire et de notre vie quotidienne. Je ne peux donc même pas imaginer que le Brexit pourrait avoir un quelconque impact sur les opérations d’Eurostar. » En cas d’accord, une période de transition s’amorcerait jusqu’en 2020. Pour le reste, un arrêt brutal de certaines activités est à craindre… à commencer dans les gares et les aéroports.

Pour l’heure, le Brexit a déjà fait ses premiers dégâts. D’avril à juin, le nombre de visiteurs étrangers, touristes et hommes d’affaires, a chuté de 7,7 % en grande-Bretagne, soit la baisse la plus importante depuis près de dix ans.