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Au sommaire :  

  • Air France réduit la voilure vers Tahiti

  • Augustin de Romanet : «Tout le secteur aérien est en train de mourir à petit feu»

  • Londres-Heathrow : le projet de troisième piste devant la Cour suprême

  • Alitalia : le gouvernement italien met enfin en piste la nationalisation

  • Les prix des billets d’avion s’écroulent sur les DOM TOM (Air FranceFrench BeeAir CaraïbesCorsairAir AustralAir Tahiti Nui)

  • Maroc : Ryanair de retour, la RAM plus flexible

  • Sondage : 61% des Français planifient déjà leurs futurs voyages

  • «Le pire n’est derrière aucune compagnie aérienne», selon le PDG de Qatar Airways

  • Agences TUI France : « aucune offre ne reprend l’intégralité des salariés par point de vente » selon le CSE

  • IAG : Alex Cruz quitte ses fonctions de directeur général de British Airways

 

Air France réduit la voilure vers Tahiti

Air Journal 12/10/2020

La compagnie aérienne Air France supprimera le mois prochain sa troisième fréquence hebdomadaire entre Paris et Papeete, le trajet continuant de passer par Vancouver au moins jusqu’à la mi-décembre en raison des restrictions d’entrée aux USA pour cause de pandémie de Covid-19.

A partir du 3 novembre 2020, début de la basse saison selon Radio1 en Polynésie, la compagnie nationale française ne proposera plus que deux vols par semaine entre sa base à Paris-CDG et l’aéroport de Papeete-Faa’a, opérés en Boeing 777-200ER pouvant accueillir 40 passagers en classe Affaires, 24 en Premium et 216 en Economie. Les départs seront alors programmés mardi et samedi à 10h10 pour arriver à 21h15 (durée de vol via le Canada 22h05), les vols retour décollant de Tahiti mercredi et dimanche à 21h45 pour se poser deux jours plus tard à 6h15 (durée de vol escale comprise 22h25).

Air France est en concurrence entre la métropole et l’archipel de l’Océan Pacifique avec Air Tahiti Nui et la low cost French bee.

Le passage par Vancouver effectif depuis juillet dernier comme pour les vols d’ATN (via LAX normalement ; French bee vole d’ordinaire via San Francisco) est susceptible d’être modifié si et quand les autorités américaines décident d’infléchir leur politique. En attendant, les voyageurs doivent obligatoirement obtenir une Autorisation de Voyage Electronique (AVE) avant le départ afin de pouvoir transiter à Vancouver.

La compagnie de l’alliance SkyTeam rappelle également dans un communiqué de sa branche locale les mesures d’entrée en Polynésie française imposées aux voyageurs :

Présenter un test RT-PCR négatif de détection du génome du virus SARS-CoV-2 datant maximum de 3 jours avant le départ de Paris pour les passagers de plus de 6 ans ;

Remplir le formulaire numérique sanitaire d’engagement, disponible sur le site www.etis.pf, et présenter le récépissé avant le départ de Paris.

Air France précise également qu’un certain nombre de mesures internes viennent compléter le dispositif mis en place par les Autorités avec notamment l’obligation du port du masque chirurgical à bord de nos avions et pendant toute la durée du vol. Les clients sont invités à se munir d’un nombre suffisant de masques pour la durée totale du voyage.

Augustin de Romanet : «Tout le secteur aérien est en train de mourir à petit feu»

Air Journal 10/10/2020

Augustin de Romanet, le PDG de Groupe ADP (Aéroports de Paris) a estimé sans détour que le secteur aérien «est en train de mourir à petit feu» face aux conséquences de la crise du coronavirus.

«Aujourd’hui nous avons un trafic international qui représente 12% de ce qui se passe habituellement. Aujourd’hui, nous sommes en train de mourir à petit feu, tout le secteur aérien est en train de mourir à petit feu», a déclaré, jeudi sur BFM Business, le patron de l’opérateur des aéroports parisiens Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget.

C’est «une question de semaines» car «chaque semaine perdue ce sont des dizaines de millions d’euros perdus et des centaines de milliers d’emplois qui sont détruits», s’est alarmé Augustin de Romanet. La solution pour relancer le trafic passager : la pratique systématique de tests du Covid-19 sur tous les passagers au départ est réclamée avec insistance par l’ensemble du secteur aérien pour rassurer le pays d’arrivée et éviter des mesures de quarantaine.

«Il y a urgence absolue à autoriser les aéroports à réaliser des tests au départ», a-t-il martelé, soulignant que le groupe aéroportuaire a «passé des accords avec des laboratoires il y a un mois et demi pour tester tous les passages au départ». «On nous a indiqué que nous n’avions pas le droit de faire ces tests car ils étaient réservés aux passagers symptomatiques», a-t-il déploré. La résurgence du Covid-19 pèse lourdement sur les compagnies aériennes et les aéroports dont l’activité, après avoir été quasi à l’arrêt au printemps, a redémarré doucement en juin avant de plafonner début août et de se tasser à nouveau en septembre.

Londres-Heathrow : le projet de troisième piste devant la Cour suprême

Air Journal 10/10/2020

La Cour suprême britannique examine depuis mercredi le recours de l’aéroport Londres-Heathrow pour son projet de troisième piste, après une décision de la Cour d’appel de Londres qui avait retoqué en février le projet pour des raisons environnementales.

D’un coût de 14 milliards de livres (15,3 milliards d’euros) pour sa première phase, ce projet devrait permettre à l’aéroport d’accueillir à terme 130 millions de passagers par an, contre 78 millions avant que la pandémie ne frappe. Les travaux -financés par le consortium d’investisseurs propriétaire de l’aéroport, dont des fonds souverains de Chine, de Singapour et du Qatar- devraient en principe débuter en 2022 et durer quatre ans.

L’aéroport Londres-Heathrow, l’un des hubs mondiaux et l’aéroport d’ordinaire le plus fréquenté en Europe défend son projet d’agrandissement après avoir subi une défaite devant la Cour d’appel de Londres en février dernier. «Heathrow va s’assurer que le projet d’expansion respecte les engagements sur le changement climatique du Royaume-Uni, y compris l’accord de Paris», a souligné un porte-parole de l’aéroport.

La Cour d’appel avait alors donné raison aux écologistes, à des conseils d’arrondissement et au maire de Londres Sadiq Khan, opposés à la construction d’une troisième piste. Elle avait alors contredit un premier jugement de mai 2017 qui avait donné tort aux associations écologistes. La Cour d’appel avait estimé que ce projet n’était pas assez respectueux de l’environnement et que le précédent gouvernement conservateur, qui l’a approuvée en 2018, aurait dû tenir davantage compte des accords de Paris sur le réchauffement climatique. Contrairement à Londres-Heathrow, le gouvernement lui n’a pas déposé de recours devant la Cour Suprême alors que le conservateur Boris Johnson n’a jamais caché son opposition à cette extension.

La décision de la plus la Cour suprême, la plus haute cour de justice au Royaume-Uni, pourrait ne pas être annoncée avant début 2021.

Alitalia : le gouvernement italien met enfin en piste la nationalisation

Les Echos  12/10/2020

Après des mois de tensions, le gouvernement a trouvé un accord sur la composition du conseil d’administration de la nouvelle compagnie aérienne qui sera dotée de 3 milliards d’euros. La Commission européenne demande une forte discontinuité avec l’ancienne Alitalia et se prononcera prochainement sur les prêts-relais de 1,3 milliard d’euros octroyés par le gouvernement.

Publié le 11 oct. 2020 à 10:29Mis à jour le 11 oct. 2020 à 14:23

« Faites vite. » C’est ce qu’avait demandé au gouvernement Giuseppe Leogrande, le commissaire placé à la tête d’Alitalia, au cours d’une audition parlementaire. La compagnie aérienne à la dérive n’a plus que 260 millions d’euros dans ses caisses et risque de se « retrouver rapidement en situation de tension financière ».

Ce sont plutôt de tensions politiques dont souffrait le projet de la création d’une nouvelle société vers laquelle seront transférés les actifs d’Alitalia. Si l’ancien chef de la Poste italienne, Francesco Caio, et le directeur des affaires commerciales d’Alitalia, Fabio Lazzerini, ont déjà été choisis respectivement comme président et administrateur délégué, le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate s’opposaient sur les noms des autres membres du conseil d’administration. Il sera composé de neuf membres au lieu de sept actuellement. Cela permettra de mettre en oeuvre la nationalisation prévue en mai dernier.

Le repreneur se fait attendre

Profitant de la pandémie de Covid-19 qui a plongé l’ensemble du secteur aérien dans une profonde crise, le gouvernement italien avait annoncé qu’il reprendrait le contrôle d’une compagnie qui a perdu 600 millions d’euros en 2019. Au premier semestre de cette année les pertes s’établissaient déjà à 430 millions d’euros avec environ 3,6 millions de passagers transportés, soit une baisse de 65 %. Son chiffre d’affaires de 545 millions d’euros s’est effondré de 62 % par rapport à 2019 et de 90 % au seul deuxième trimestre.

L’Etat a décidé de voler à son secours en injectant 3 milliards d’euros. Il l’a placée en procédure administrative extraordinaire depuis 2017 et cherche depuis désespérément un repreneur. Son projet de recapitalisation aux côtés du ministère de l’Economie italien (15 % du capital) et du groupe ferroviaire public Ferrovie dello Stato (37,5 %) avait échoué avant la pandémie. Les conditions avancées par Lufthansa pour la reprise d’Alitalia avaient été jugées trop dures, en particulier sur le volet des suppressions d’emplois.

Horloge bruxelloise

Le temps presse, a rappelé au gouvernement italien la Commission européenne, qui lui demandait d’accélérer la résolution de cet épineux dossier. Elle doit bientôt rendre ses conclusions sur son enquête approfondie ouverte en avril 2018 afin de déterminer si les prêts-relais consentis par l’Italie à Alitalia – pour un montant total de 1,3 milliard d’euros -, sont conformes aux règles de l’Union en matière d’aides d’Etat destinées aux entreprises en difficulté.

Margrethe Vestager, la commissaire européenne chargée de la politique de concurrence, suivra également attentivement le dossier de la nouvelle Alitalia qui devra impérativement acter « une forte discontinuité avec le passé ». Pas une seule ligne du plan stratégique n’a pour l’instant été écrite. Mais la compagnie aérienne devra « se concentrer fortement sur les vols long-courriers, notamment avec de nouvelles alliances transatlantiques », a annoncé le ministre du Développement économique, Stefano Patuanelli.

Les prix des billets d’avion s’écroulent sur les DOM TOM (Air France, French Bee, Air Caraïbes, Corsair, Air Austral, Air Tahiti Nui)

La Tribune  12/10/2020

Des billets aller-retour entre Paris et les Antilles vendus à 229 TTC, d’autres à 268 euros TTC entre Paris et La Réunion comme ce fut le cas il y a une quinzaine de jours avant de remonter à 298 euros, d’autres enfin à 828 euros entre Paris et Papeete : la guerre des prix fait rage sur les DOM TOM. Sur ces lignes hautement concurrentielles, Air France, Corsair, Air Caraïbes, French Bee, Air Austral et Air Tahiti Nui se battent comme des chiffonniers pour tenter de stimuler une demande laquelle, même si elle reste fortement impactée par la crise du coronavirus, résiste un peu mieux sur ces lignes vers l’Outre-mer que sur l’ensemble des autres destinations long-courriers pénalisées par des restrictions de voyages et par la peur des passagers de rester bloquer sur leur lieu de vacances. Les Antilles françaises, la Réunion et la Polynésie font partie des rares destinations touristiques long-courriers encore ouvertes.

Effondrement des prix depuis début septembre

Commercialisées cet été à des prix similaires à ceux des années précédentes (entre 530 et 600 euros sur la Réunion par exemple), les tarifs se sont écroulés depuis fin août-début septembre au moment d’entrer dans une période traditionnellement creuse, qui devenait encore plus compliquée dans le contexte de rebond du Covid-19.

« Les prix n’ont jamais été aussi bas », assure un professionnel du secteur. « C’est un bain de sang », confie Michel Monvoisin, le PDG d’Air Tahiti Nui.

Habituellement, en cette période de basse saison, le prix d’appel se situe davantage autour de 350 euros sur les Antilles, et « 12 à 13% de plus » qu’ils ne le sont aujourd’hui sur Papeete, selon un connaisseur de ce marché.

Il y avait bien eu sur les Antilles les fameux billets à 99 euros l’aller simple d’Air Lib quelques mois avant avant sa liquidation début 2003, puis de Level (qui a arrêté ses activités en juillet) lors de son arrivée sur le marché fin 2017. Mais jamais ces prix n’avaient concernés autant de sièges qu’aujourd’hui. Car tous les transporteurs (Air France, Corsair, Air Caraïbes) se marquent à la culotte et, de gré ou de force, s’alignent tous sur les prix les plus bas. Car tous les acteurs misent sur ces lignes et maintiennent un niveau de capacité très élevé qui génère une surcapacité et entraîne une baisse automatique des prix. Entre Paris et les Antilles (Martinique, Guadeloupe), il y a aujourd’hui près de six de vols par jour, tous assurés par des avions allant de 350 à 470 places !

Ce phénomène est encore plus marqué sur la ligne Paris-La Réunion où le choc tarifaire est considéré par certains acteurs comme étant le plus violent. Probablement parce qu’il y un acteur supplémentaire sur cet axe, qui-plus-est très efficace en termes de coûts, French Bee. Aujourd’hui, entre Paris et Saint-Denis de la Réunion, bataillent en effet, non pas trois compagnies comme sur les Antilles ou Papeete, mais quatre : Air France, Corsair, la compagnie réunionnaise Air Austral et French Bee, qui appartient aux mêmes propriétaires qu’Air Caraïbes, le Groupe Dubreuil et CMA CGM.

French Bee est d’ailleurs pointé du doigt par certains de ses concurrents pour en être à l’origine de cette baisse tarifaire sur la Réunion.

Mais si la low-cost long-courrier a déclenché les hostilités, l’agressivité d’Air France est également soulignée par tous et sur toutes les routes, que ce soit la Réunion, les Antilles et Papeete.

« Dire que c’est X ou Y qui mène une guerre des prix montre que certains sont dans le déni et qu’il y a toujours une raison d’expliquer ses problèmes en rejetant la faute sur les autres », se défend Marc Rochet, président de French Bee et vice-président d’Air Caraïbes.

Ce dernier trouve un appui inattendu auprès d’Air Tahiti Nui.

« Tout le monde s’accuse. Le bain de sang sur la Polynésie ne vient pas de French Bee. En ce moment ce n’est pas French Bee qui est en train de tirer les prix à la baisse, c’est Air France, avec un billet aller-retour à 900 euros entre Pairs et Papeete, un tarif qui doit couvrir seulement le carburant », explique Michel Monvoisin.

« C’est facile de venir casser les prix quand on a été fortement aidé par l’Etat et qu’on va l’être à nouveau », s’étrangle un concurrent d’Air France.

Les Antilles et la Réunion au coeur de la stratégie d’Air France

« Les prix pratiqués sur les vols long courriers sont déraisonnables. Une fois les taxes payées, il est impossible de couvrir les coûts, même très bas. Cela veut dire que les compagnies volent à perte, ce n’est pas une situation économiquement saine ni durable », explique de son côté Julien Houdebine, directeur Programme et revenue management de Corsair.

En tout cas, Air France assume son agressivité sur les DOM TOM. Ces destinations  sont aujourd’hui au coeur de sa stratégie. Alors que son réseau long-courrier est exsangue avec une offre en retrait de 80% par rapport à la période pré-covid, les lignes vers les Antilles, la Réunion et la Polynésie sont les seules qui peuvent faire entrer du cash et déployer des avions.

« Nous sommes présents sur une grande partie de notre réseau long-courrier mais avec des capacités réduites par rapport à notre activité d’avant crise. Mais des destinations comme les Antilles ou La Réunion tirent leur épingle du jeu parce qu’il s’agit de vols intérieurs avec des frontières ouvertes et de destinations à fort potentiel de touristes et de clients allant rendre visite à des amis ou à des membres de leur famille. Aussi, vu le faible nombre de destinations viables sur l’activité passagers, nous faisons tout pour couvrir, non pas le coût complet du vol, mais les coûts variables, dans le but de générer du cash, ce qui reste notre priorité aujourd’hui », explique Jean-Michel Mathieu, vice-président du réseau Caraïbes-océan Indien.

Marc Rochet, le président de French Bee et le vice-président d’Air Caraïbes ne dit pas autre chose : « L’objectif est de couvrir nos coûts variables. Nous le faisons », explique-t-il. D’ailleurs les prix sont d’autant plus bas que les coûts variables ont baissé avec la chute du prix du baril de pétrole.

« Tous les acteurs cherchent à mettre des capacités. Cela entraîne évidemment une surcapacité qui fait mécaniquement baisser les prix », explique Marc Rochet.

La surcapacité tire les prix à la baisse

En termes de capacités, c’est Air France qui y va le plus fort. La compagnie dirigée par Anne Rigail prévoit en effet d’augmenter ses capacités en sièges par rapport à l’an dernier, en prolongeant par exemple jusqu’à fin mars ses six vols quotidiens sur les Antilles qui seront proposés à partir de mi-décembre.

Cette baisse drastique des prix stimule-t-elle le trafic?

« Nous pensons qu’il est illusoire de penser que l’on peut stimuler la demande alors que la confiance n’est pas retrouvée dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons aujourd’hui », déclare Air Austral.

« La guerre des prix actuelle sur les Antilles et la Réunion n’est que dilutive. Elle ne stimule pas la demande qui reste très inférieure au niveau de l’année dernière à la même époque. Il y a encore beaucoup de freins aux déplacements – les situations sanitaires locales, les tests obligatoires, les incertitudes sur l’évolution de la propagation du virus », indique de son côté Julien Houdebine de Corsair.

« Il est très difficile de répondre à une telle question, mais je pense que cela stimule un peu la demande », admet de son côté Marc Rochet, en précisant que les avions d’Air Caraïbes et de French Bee sont remplis à 75-80% en moyenne.

Pour Air France, pas de doute, ces prix attractifs « induisent du trafic ».

« Nos ventes ont doublé voire triplé depuis le début de notre campagne promotionnelle (elle s’achevait hier : 249 euros TTC l’aller-retour sur les Antilles, 299 euros sur la Réunion) », assure Jean-Michel Mathieu.

Au point d’espérer transporter plus de passagers sur les Antilles et la Réunion cette année que l’an dernier. Et même être rentable sur les coûts variables et proche de la rentabilité en prenant les coûts complets, grâce à la bonne tenue du fret.

On en est loin aujourd’hui.

« Le marché est en baisse de 60 à 70% en volume », raille un concurrent.

Les prix ont atteint un plancher

Les prix peuvent-ils encore baisser? « Je ne pense pas, mais si tel devait être le cas, nous nous alignerons », assure Jean-Michel Mathieu. « Les prix ont atteint un plancher », reconnaît Marc Rochet. « On peut les faire baisser d’une dizaine d’euros encore ».

 En tout cas, les prix d’appel affichés pour les vacances de fin d’année redeviennent « classiques » (autour de 800 euros sur les Antilles par exemple). Pour autant, ces prix d’appel restent ouverts à la vente plus longtemps et sont disponibles sur un nombre de sièges beaucoup plus grand.

Maroc : Ryanair de retour, la RAM plus flexible

Air Journal  12/10/2020

Après sept mois de fermeture des frontières pour cause de pandémie de Covid-19, les premiers touristes se sont posés samedi à Marrakech, qui comme Agadir et Oujda fait partie des destinations au départ de l’Europe relancées par la compagnie aérienne low cost RyanairRoyal Air Maroc annonce de son côté une flexibilité totale sur les réservations.

C’est un Boeing 737-800 de la RAM qui a amené le 10 octobre 2020 vers l’aéroport de Marrakech-Menara quelque 160 touristes français, tous hébergés dans le Club Med de la Palmeraie, après un accord trouvé entre la compagnie aérienne et le voyagiste. Le Directeur Général de l’ONMT, Adel el Fakir, a souligné qu’il « était important d’être là pour accueillir ces touristes et montrer au monde que le Maroc est mobilisé pour bien accueillir ses hôtes et déployer toutes les mesures qui s’imposent, afin d’assurer leur sécurité sanitaire et faire en sorte que leur séjour se passe dans les meilleures conditions ».

L’ONMT a surtout annoncé un accord avec la low cost Ryanair pour opérer depuis hier et jusqu’au le 24 octobre 38 vols entre l’Europe et le Maroc, et ce vers trois villes : Marrakech sera desservie au départ de « Paris, Bruxelles, Liverpool et Manchester » ; Agadir depuis « Charleroi et Manchester », et Oujda depuis « Paris » (en l’occurrence Beauvais bien sûr).

« Nous sommes très heureux de ce premier pas. C’est une première bouffée d’oxygène et j’espère que nous pourrons en avoir d’autres, dans les prochaines semaines, avec Ryanair mais également d’autres compagnies, grâce à l’appui et l’accord des pouvoirs publics. Nous mettons tout en œuvre pour cela », souligne le dirigeant de l’ONMT dans un communiqué.

Des discussions sont en cours afin que le programme de Ryanair vers le Maroc s’étoffe encore plus dès le mois prochain. Mais aussi avec d’autres compagnies aériennes non précisées par le gestionnaire du tourisme marocain sur la reprise de leurs vols réguliers.

Royal Air Maroc, qui a maintenu jusqu’au 10 novembre son régime de vols spéciaux, a de son côté annoncé samedi avoir « en réponse à une conjoncture actuelle exceptionnelle » mis en place des mesures exceptionnelles, « vous offrant davantage de souplesse pour vous aider à planifier vos voyages en toute sérénité et tranquillité d’esprit ». Tous les clients peuvent désormais changer de date de voyage et de destination « de façon illimitée sans restrictions et sans pénalités avant le départ du vol ». Aucune restriction sur la destination, date d’émission ou date de voyage, promet la RAM, même si « une différence tarifaire peut s’appliquer en cas de la non-disponibilité de la classe initiale ». Ce changement prend effet immédiatement et concerne aussi bien les billets déjà émis que les nouvelles réservations.

Les clients « qui n’ont pas de visibilité sur leurs plans de voyage » peuvent bénéficier du remboursement de la valeur de leurs billets contre un avoir valable 12 mois, à compter de la date de son émission. Cet avoir est toujours remboursable en numéraire à la fin de sa validité, si non utilisé, conclut Royal Air Maroc.

Sondage : 61% des Français planifient déjà leurs futurs voyages

Air Journal  11/10/2020

La pandémie mondiale de COVID-19 a bouleversé les vacances d’été et les projets futurs pour de nombreux voyageurs…mais pas forcément ceux des Français, selon un sondage(*) réalisé pour le compte du voyagiste eDreams ODIGEO.

Déclarant à 61% avoir commencé la planification des vacances pour 2021 et étant seulement 20% à avoir peur de voyager en raison du virus, les Français envisagent leurs futurs voyages hors des frontières plus sereinement que l’ensemble des sondés européens. Toutefois, si les Français sont davantage partis à l’étranger cet été et souhaitent rapidement reprendre l’avion, le respect des règles sanitaires et la flexibilité apparaissent comme des conditions indispensables pour continuer à découvrir le monde en voyageant.

Les Français, ceux qui ont le plus voyagé à l’étranger cet été
Si la Corse a été la destination phare de l’été pour de nombreux Français, certains se sont aussi tournés vers le Portugal, la Grèce ou l’Espagne d’après les données de réservation des agences de voyages en ligne d’eDreams ODIGEO. Ainsi, 31% des répondants ont voyagé au-delà des frontières nationales cet été. Les Français sont ceux qui ont le plus voyagé à l’étranger, suivis par les Allemands (29%) et les Italiens (16%). Les voyageurs du Royaume-Uni et des Etats-Unis, pour lesquels les mesures de quarantaine étaient particulièrement strictes, ne sont que respectivement 12% et 9% à être partis à l’étranger cet été. Pendant les vacances, les Français se sont majoritairement sentis en sécurité à l’hôtel ou dans leur hébergement en raison des mesures sanitaires adoptées (43%). Attachés à la trêve estivale, seulement 14% des Français ont complètement renoncé à leurs vacances en raison du Covid-19. Au final, l’impact de la pandémie sur les déplacements a été moindre en France puisque seulement un peu plus d’un Français sur 10 (12%) déclare ne pas avoir fait de réservation depuis le début de la crise.

«Le pire n’est derrière aucune compagnie aérienne», selon le PDG de Qatar Airways

Air Journal  10/10/2020

« Le pire n’est derrière aucune compagnie aérienne, pas seulement Qatar Airways« , a déclaré sans détour Akbar Al-Baker, le PDG de la compagnie aérienne qatarie.

« Il y aura bientôt d’autres sauvetages en Europe, il y aura d’autres faillites dans le monde entier. En raison de la deuxième vague (de coronavirus, ndlr), je pense que cela est … encore plus grave que lors de la première vague« , a dit Akbar Al-Baker, cité par CNBC et rapporté par le site Boursedirect.

Le patron de Qatar Airways voit un grand nombre de compagnies aériennes déposer le bilan au cours des prochains mois. Il anticipe également une augmentation des monopoles pour certains transporteurs : « je pense qu’il y aura davantage de réduction de capacités, ce qui d’une certaine manière n’est pas non plus bon pour les voyageurs car cela donnera alors une situation monopolistique à certaines compagnies aériennes qui voulaient exactement que cela se produise« .

Il est tout aussi pessimiste pour sa compagnie qui a déjà essuyé une perte record de 1,9 milliard de dollars lors de son exercice 2019-2020 : « je dois vous dire que nos pertes se poursuivront parce que chaque compagnie aérienne dans le monde continuera à perdre de l’argent parce qu’il n’y a plus de passagers à transporter… Ou bien il y a un grand nombre de passagers à transporter, comme nous le faisons actuellement, mais le trafic est à sens unique parce que la plupart des pays ont gardé leurs aéroports fermés« .

« Je pense que si cette pandémie s’étend plus loin dans un avenir proche, la reprise pourrait même être au-delà de 2024… Je ne pense pas que cela prendra dix ans, mais ce sera certainement entre trois et cinq ans« , a-t-il conclu.

Agences TUI France : « aucune offre ne reprend l’intégralité des salariés par point de vente » selon le CSE

Tourmag  11/10/2020

Assemblée générale des salariés TUI France vendredi 9 octobre 2020

Les salariés de TUI France réunis en Assemblée Générale par le CSE ont pu en savoir un tout petit peu plus sur les projets de reprises des agences dans le cadre du Plan de sauvegarde de l’emploi qui prévoit la suppression de 593 postes. Ils auront l’ensemble des détails le 20 octobre 2020 lors du prochain CSE extraordinaire.

Lors d’un call avec les salariés mercredi 7 octobre et le jeudi 8 octobre lors d’un CSE extraordinaire, la direction a présenté un point d’avancement, à date, sur le processus de recherche de repreneur pour les agences du réseau intégré.
« 37 agences ont fait l’objet d’une offre de reprise » a expliqué Lazare Razkallah secrétaire général du CSE lors d’une assemblée générale des salariés qui a réuni vendredi 9 octobre 2020 jusqu’à 370 participants.
22 offres seraient considérées comme « sérieuses » selon Lazare Razkallah. Reste que le détail des reprises n’a pas été dévoilé. Les représentants du personnel en sauront davantage lors d’une prochaine réunion extraordinaire du CSE prévu le 20 octobre prochain.
Mais ils ont quand même pu glaner quelques informations, sans avoir tous les détails précis.
« Ce que je peux vous dire c’est que les points de ventes de Brest, Clermont-Ferrand et de Paris intra-muros n’ont pas de repreneurs. Nous n’avons pas tous les détails encore. Les deux agences de Bordeaux, une agence sur 2 à Marseille et 2 sur 3 à Nantes auraient fait l’objet d’une offre. Aucune offre ne reprend l’intégralité des collaborateurs par agence » a expliqué Lazare Razkallah.
Contactée par nos soins, la direction a précisé qu’elle avait « reçu une offre de reprise pour une quarantaine d’agences, la majorité des repreneurs sont des mandataires. Mais rien n’est figé selon TUI France : « Les négociations se poursuivent. La situation va encore évoluer, il est trop tôt pour en tirer des conclusions définitives ».
Xavier Van Geit, avocat du CSE précise : « Nous sommes passés en janvier 2020 à un projet de cession de l’ensemble des agences avant le covid-19, à un projet de cession dans le cadre d’un PSE avec intégration des agences de voyages. »
Ce dernier ajoute que les agences sont classées en zone d’emploi et que les repreneurs devront garder les salariés en fonction des critères d’ordre dictés dans le cadre du PSE : « Par exemple à Nantes si une seule agence fait l’objet d’une reprise les critères d’ordre s’appliqueront sur l’ensemble des salariés de la zone d’emploi, ce n’est pas dit que ce soit les salariés de l’agence reprise qui resteront ».

Le montant du chômage partiel réinjecté dans le PSE

Le rendez-vous du 20 octobre est donc très attendu par les salariés des agences pour connaître le nom des repreneurs, les agences ciblées et le nombre de salariés repris par agence.
Lazare Razkallah a ainsi évoqué une piste pour revaloriser le plan de sauvegarde. TUI France a en effet obtenu le feu vert de la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) pour le renouvellement du chômage partiel entre le 16 septembre et le 31 décembre 2020.
Selon les estimations d’expertise, TUI France pourrait économiser jusqu’à 700 000 € par mois, soit près de 2,8M€ sur 4 mois, un montant que le CSE aimerait voir injecter dans le PSE.
« La direction n’est pas fermée, elle souhaite que ce soit la Direccte qui puisse l’intégrer au PSE. 2,8M€ ce n’est pas rien nous pourrions allonger par exemple le congés de reclassement » précise Lazare Razkallah.

IAG : Alex Cruz quitte ses fonctions de directeur général de British Airways

Tourmag  12/10/2020

Il sera remplacé par Sean Doyle, P-DG d’Aer Lingus

Le groupe IAG se restructure et annonce une nouvelle série de changements au sein de sa direction.

 International Airlines Group (IAG) vient d’annoncer des changements à la tête de son équipe de direction, avec effet immédiat.
Ainsi, Alex Cruz, le président et chef de la direction de British Airways, quitte ses fonctions de directeur général et restera le président non exécutif de la compagnie aérienne.
Pour le remplacer, Sean Doyle, président et directeur général d’Aer Lingus, deviendra le nouveau directeur général de British Airways et prendra la présidence après une période de transition.
De son côté, Fernando Candela, directeur général de LEVEL, rejoint le comité de direction du Groupe en tant que chef de la transformation (Chief Transformation Officer), où il coordonnera le changement dans l’ensemble du Groupe. À court terme, il restera également directeur général de LEVEL, jusqu’à ce qu’un remplaçant soit nommé.
Quant à Aer Lingus, Donal Moriarty, l’actuel directeur des affaires générales, devient directeur général par intérim.
« Nous traversons la pire crise à laquelle est confrontée notre industrie et je suis convaincu que ces promotions internes permettront à IAG d’être bien placé pour émerger dans une position de force », a déclaré Luis Gallego, le directeur général d’IAG, dans un communiqué.