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Au sommaire :

  • ADP : l’Etat s’opposera à une prise de contrôle étrangère (Le Maire)
  • Ryanair renforce Bordeaux, Brive et la Belgique
  • Formation des pilotes : Air France signe avec l’ENAC
  • EasyHotel, petit frère d’EasyJet, débarque en France
  • Norwegian dépasse British Airways sur les liaisons vers New York
  • TUI en négociations exclusives avec Intro Aviation pour la vente de Corsair

 

ADP : l’Etat s’opposera à une prise de contrôle étrangère (Le Maire)

LaTribune.fr – 7 Octobre 2018

« Si, à un moment donné, une puissance étrangère voulait prendre le contrôle d’Aéroports de Paris, la réponse sera non » a déclaré Bruno Le Maire ce dimanche au sujet de la privatisation d’ADP.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a assuré que l’Etat français aurait le dernier mot.

Le précédent de l’aéroport de Toulouse aura servi de leçon. L’Etat français va se garantir le droit d’avoir le dernier mot sur le choix de l’investisseur qui sera l’actionnaire principal dans ADP (Aéroports de Paris) et refusera qu’une puissance étrangère prenne le contrôle du groupe aéroportuaire, a annoncé ce dimanche 7 septembre le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

« Nous n’aurions jamais engagé cette privatisation […] si nous n’avions pas cette garantie que, au bout du compte lorsque nous aurons fait les appels d’offres, qu’en 2019 nous aurons lancé l’opération, l’Etat puisse être le décideur en dernier ressort », a déclaré Bruno Le Maire lors du Grand rendez-vous CNEWS-Europe 1-Les Echos.

Le ministre s’est montré catégorique sur ce point.

« L’Etat aura la possibilité d’examiner qui sera l’investisseur principal et pourra dire « c’est oui ou c’est non ». Si, à un moment donné, une puissance étrangère voulait prendre le contrôle d’Aéroports de Paris, la réponse sera non, je le dis très clairement ».

En revanche, « on peut parfaitement avoir un fonds étranger qui monte au capital et investit 2%, 3%, 5%, ça ne pose pas de difficultés », a-t-il précisé.

Une opération à 10 milliards

Les députés ont voté jeudi les autorisations nécessaires à la privatisation d’ADP et de la Française des Jeux (FDJ) dans le cadre de l’examen du projet de loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), porté par Bruno Le Maire.

La part de 50,6% de l’Etat du capital d’ADP devrait être mise en vente l’an prochain dans le cadre d’une opération qui pourrait atteindre 10 milliards d’euros sur la base de la capitalisation boursière actuelle de l’opérateur aéroportuaire.

Ryanair renforce Bordeaux, Brive et la Belgique

Air-Journal.fr – 10 Octobre 2018

La compagnie aérienne low cost Ryanair proposera l’été prochain une nouvelle liaison saisonnière entre Bordeaux et Lisbonne, et une autre reliant Brive à Porto. Bruxelles bénéficiera de son côté de « quatre » nouveautés (Amman, Barcelone, Marrakech et Pise), et Charleroi de « deux » (Banja-Luka et Palerme).

Après avoir annoncé l’ouverture de bases à Marseille et Bordeaux, la spécialiste irlandaise du vol pas cher continue son expansion en France. A partir d’avril 2019, elle proposera cinq vols par semaine entre Bordeaux-Mérignac et l’aéroport de Lisbonne-Humberto Delgado, opérés en Boeing 737-800 de 189 places. Pas de détail sur cette route qui sera ouverte à la réservation « prochainement », mais Ryanair sera en concurrence avec TAP Air Portugal et easyJet sur ce qui sera sa 25eme route dans l’aéroport bordelais (dont 17 nouvelles) – de quoi y accueillir 1,1 million de passagers par an. Yann Delomez de Ryanair a déclaré dans un communiqué : « Pour célébrer l’annonce de cette nouvelle ligne, nous mettons des sièges en vente sur notre réseau à partir de 14,99 € pour voyager jusqu’en janvier 2019 et disponibles à la réservation jusqu’à jeudi 11 octobre, minuit. Étant donné que ces tarifs bas incroyables seront happés rapidement, nous enjoignons les clients à se connecter sur www.ryanair.com afin d’en profiter au plus vite ».

A l’aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne, Ryanair mettra en place toujours en avril 2019 deux rotations hebdomadaires vers Porto-Francisco Sa Carneiro, sans plus de détail pour l’instant. Elle se pose déjà à Brive en provenance de Londres-Stansted, les deux routes étant sans concurrence. Jean-Louis Nesti, Président du syndicat mixte et de la régie de l’aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne, s’est dit « particulièrement heureux d’annoncer (…) l’ouverture de cette ligne sur Porto qui confirme nos excellentes relations avec la compagnie Ryanair. Cette ouverture correspond à une réelle attente de la population locale ; elle répond au souhait de tous ceux qui ont un attachement particulier avec le Portugal et offre à tous l’opportunité de découvrir et profiter des atouts de nos deux belles régions ». Il ajoute dans le communiqué : « Nous ne doutons pas du succès de cette ligne qui offre ainsi une destination prisée à des tarifs très attractifs et vient compléter l’offre de destinations internationales à partir de notre aéroport Brive Vallée de la Dordogne ».

La base de Ryanair à Bruxelles-Zaventem bénéficiera l’été prochain de « quatre » nouvelles liaisons : vers Marrakech-Menara avec des vols mercredi et dimanche (une route qui sera en fait inaugurée à la fin du mois, en concurrence avec Brussels Airlines et TUI fly Belgium) ; vers Amman-Queen Alia avec des rotations les mêmes jours dès la fin octobre là encore (sans concurrence) ; vers Barcelone-El Prat avec des rotations samedi et dimanche (une route qui figurait dans son programme à l’ouverture de la base en 2013, face à Brussels Airlines et Vueling) ; et vers Pise-Galileo-Galilei avec des rotations lundi, vendredi et dimanche sans concurrence. Les lignes existantes vers Alicante et Porto auront droit à des fréquences supplémentaires, Ryanair proposant désormais 17 routes à Zaventem.

Dans son autre base belge à Charleroi-Brussels South, la ligne annoncée en avril dernier vers Banja-Luka en Bosnie-Herzégovine sera inaugurée le 2 novembre et bien proposée l’été prochain, toujours avec des départs lundi et vendredi sans concurrence. La route vers Palerme-Falcone Borsellino verra elle le jour le 28 octobre, et sera proposée durant l’été 2019 toujours sur le rythme de quatre fréquences hebdomadaires sans concurrence directe. Des vols supplémentaires seront en outre mis ne place vers Alicante, Malaga, Lisbonne et Naples. Cela portera à 83 le nombre de destinations proposées par Ryanair à Charleroi à l’été 2019.

Au total, Ryanair proposera l’été prochain un total de 100 routes au départ de la Belgique, de quoi accueillir 8,6 millions de passagers par an. Le CEO Michael O’Leary en a profité pour inviter de nouveau les syndicats belges à la table des négociations, promettant une application du droit belge à ses contrats de travail « dès que possible, même avant 2019 ». Il a soutenu « ne pas comprendre » pourquoi les trois syndicats Setca, CNE et CGSLB semblaient incapables de former une délégation et négocier la future convention collective : « maintenant notre personnel en Belgique commence à leur mettre la pression pour savoir pourquoi cela traîne autant ».

Formation des pilotes : Air France signe avec l’ENAC

Air-Journal.fr – 9 Octobre 2018

Air France et l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) ont signé un partenariat pour la formation de 72 pilotes cadets par an, la compagnie aérienne ayant décidé au printemps de relancer cette filière huit ans après l’avoir fermée.

Le besoin de recrutement de 250 pilotes par an par la compagnie française avait été officialisé en avril dernier, « porté par les départs naturels et par une croissance importante de l’offre Air France, Joon et Transavia ». Les premières intégrations à l’ENAC ont débuté cet été, avec une formation théorique de 8 mois sur le campus de Toulouse. Les cadets poursuivront ensuite pour un an de formation pratique en pilotage dans les campus de Montpellier, Carcassonne, Grenoble et St-Yan afin de rejoindre le groupe Air France en tant que pilotes sur Airbus A320 ou Boeing 737.

« Air France et l’ENAC forment ensemble, avec une grande expertise, les futurs pilotes de la compagnie depuis de nombreuses années. En confiant ses cadets à une école de stature internationale et référence dans l’univers de l’aérien, Air France fait le choix d’une formation d’excellence », a déclaré dans un communiqué Olivier Dulat, Directeur Général Adjoint Opérations aériennes d’Air France.

Pour Olivier Chansou, Directeur Général de l’ENAC : « C’est une très grande satisfaction d’être le partenaire privilégié d’Air France pour former la prochaine génération de pilotes. Nous partageons les mêmes valeurs d’excellence et de performance qui fondent notre coopération ».

L’ENAC est la première école de pilotage en Europe, « reconnue mondialement pour l’exigence de ses sélections et l’excellence de sa formation. Depuis 70 ans, elle forme les pilotes de ligne pour les compagnies aériennes du monde entier dont 4 des 10 plus grandes compagnies au monde dont Air France ». Ecole de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) sous tutelle du Ministère de la Transition écologique et solidaire, elle rassemble des activités de formation et de recherche en ingénierie aéronautique, navigation aérienne et pilotage avions. Chaque année l’ENAC accueille plus de 2000 élèves répartis dans plus de 30 programmes de formation et 3500 stagiaires au titre de la formation continue. Preuve de son rayonnement international, ses 23 000 anciens élèves se rencontrent dans une centaine de pays et sur les 5 continents.

Air France-KLM est le premier Groupe en termes de trafic international au départ de l’Europe. En 2018, il offre à ses clients un réseau couvrant 314 destinations dans 116 pays grâce à ses cinq marques Air France, KLM Royal Dutch Airlines, Transavia, Joon et HOP! Air France. Avec une flotte de 545 avions et 98,7 millions de passagers transportés en 2017, Air France-KLM exploite jusqu’à 2 300 vols par jour, principalement depuis ses hubs de Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol. Son programme de fidélité Flying Blue figure parmi les leaders en Europe et compte plus de 15 millions d’adhérents. Air France-KLM exploite avec ses partenaires Delta Air Lines et Alitalia la plus grande joint-venture transatlantique avec plus de 270 vols quotidiens. Le Groupe propose également des solutions de transport de fret et de maintenance aéronautique. Air France-KLM est membre de l’alliance SkyTeam réunissant 20 compagnies aériennes et offrant un accès à un réseau mondial de plus de 16 600 vols quotidiens vers plus de 1 070 destinations dans 177 pays.

EasyHotel, petit frère d’EasyJet, débarque en France

LesEchos.fr – 9 Octobre 2018

EasyHotel compte aujourd’hui 33 établissements dans neuf pays.

La chaîne anglaise, crée en 2004 par le fondateur d’easyJet, accélère son développement international. Elle fait de la France l’un de ses marchés prioritaires, où elle prévoit d’ouvrir quinze hôtels au cours des cinq prochaines années.
easyHotel débarque sur le marché français. La chaîne hôtelière anglaise de catégorie économique, crée en 2004 par le fondateur d’easyJet Stelios Haji-Ioannou, accélère son développement international, et cible tout particulièrement la France, l’Allemagne et l’Espagne. easyHotel compte aujourd’hui 33 établissements – quelque 3.000 chambres – dans neuf pays, situés pour l’essentiel en Europe (une unité à Dubai, une autre étant annoncée pour 2019). Le réseau prévoit d’ouvrir 15 hôtels dans l’Hexagone au cours des cinq prochaines années.

Investissements

Pour ce faire, il va investir en propre dans l’acquisition de bâtiments ou hôtels à convertir, ou le financement de constructions neuves. La société, cotée en Bourse depuis 2014 avec pour premier actionnaire – 38 % du capital – le fonds d’investisssement Icamap, créé par l’ancien patron d’Unibail-Rodamco Guillaume Poitrinal (easyGroup conserve près de 25 %), change de modèle. Après avoir longtemps privilégié la franchise, il compte 10 de ses hôtels en propriété, dont 7 ouverts ces deux dernières années. « easyHotel a eu longtemps une lente expansion. Les franchisés suivent à partir du moment ou le franchiseur s’engage », observe son nouveau directeur du développement – et jusqu’alors directeur financier d’easyHotel -, Marc Vieilledent, un ancien responsable d’AccorHotels.

2 étoiles

S’agissant de la France, la chaîne lorgne Paris et sa région, et les capitales régionales. Elle est accompagnée par un expert de l’immobilier hôtelier, Cordillera Capital, lequel a pour mission d’identifier des opportunités foncières ou immobilières. Annoncée avec un positionnement 2 étoiles, easyHotel devrait entrer en concurrence avec des enseignes telles B & B ou Ibisbudget.

En parallèle, la chaîne a la clientèle plutôt jeune et relevant des loisirs, pousse également les feux en Allemagne et en Espagne, où elle est déjà implantée (Berlin, Francfort et Barcelone), avec pour chacun de ces pays une quinzaine d’établissements à ouvrir dans un premier temps. Accélérant son développement, easyHotel table pour l’ensemble des pays et projets engagés sur un doublement du nombre de chambres, avec un total de 3.000 supplémentaires.

Norwegian dépasse British Airways sur les liaisons vers New York

LaTribune.fr – 8 Octobre 2018

Norwegian Air Shuttle a ravi à British Airways le titre de première compagnie non-américaine sur les liaisons transatlantiques vers et depuis la région de New York, la compagnie à bas coûts norvégienne confirmant ainsi sa montée en puissance face aux acteurs historiques du marché.

Norwegian a transporté 1,67 million de passagers vers ou depuis les aéroports de la région new-yorkaise sur les 12 mois à fin juillet, contre 1,63 million pour British Airways, selon les chiffres publiés lundi par la Port Authority of New York & New Jersey.

Quatre compagnies américaines, emmenées par United Airlines, restent les principaux acteurs de ce marché.

Norwegian avait annoncé en mai avoir rejeté à deux reprises des avances d’International Consolidated Airlines Group, la maison mère de British Airways, également propriétaire d’Iberia, Aer Lingus et Vueling.

IAG possède 4,6% du capital de la compagnie norvégienne.

TUI en négociations exclusives avec Intro Aviation pour la vente de Corsair

LesEchos.fr – 9 Octobre 2018

Le voyagiste allemand TUI fait une nouvelle tentative pour se séparer de sa filiale aérienne française Corsair, après l’échec d’un projet de regroupement des petites compagnies françaises.

Trois ans après l’échec de la vente au groupe Dubreuil, TUI va peut-être enfin réussir à vendre sa filiale aérienne française Corsair. Le voyagiste allemand est sur le point de rentrer en négociations exclusives avec l’allemand Intro Aviation, soutenu par le fonds d’investissement américain Crestline, pour la vente de la compagnie aérienne française. Le « processus d’information en vue de la consultation du comité d’entreprise » débutera ce mercredi lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, sans préjuger de l’issue de cette négociation.

« Le groupe TUI est à la recherche d’un partenaire stratégique pour Corsair, dont le « business model » est différent des autres compagnies aériennes du groupe, explique dans un communiqué, la porte-parole de la compagnie. Dans ce cadre, le groupe TUI a décidé de poursuivre les négociations avec le consortium Intro Aviation-Crestline. En conséquence, le processus d’information […] sur le projet de cession des actions détenues dans Corsair par TUI va débuter. A ce stade du processus, il n’y a aucune certitude qu’une transaction avec Intro Aviation-Crestline ait lieu ».

Un profil inquiétant

Cette annonce n’est toutefois pas de nature à rassurer les quelque 1.300 salariés de Corsair, repris en 2002 par TUI, en même temps que l’ensemble du groupe Nouvelles Frontières, et dont l’avenir au sein du groupe allemand a toujours paru incertain. A notre connaissance, Intro Aviation n’a pas encore dévoilé son projet pour Corsair. Très expérimenté en matière de transport aérien, Intro Aviation n’a cependant pas le profil d’un investisseur de long terme. L’entreprise s’est spécialisée dans la reprise de compagnies aériennes en difficulté, qu’elle s’efforce de redresser avant de les revendre.

Intro Aviation s’est notamment fait connaître en France par la reprise, en 2013, de l’ancienne filiale régionale irlandaise d’Air France, CityJet. Elle l’a revendue en 2016 à des investisseurs, dont le fondateur. En 2003, Intro a également repris pour 1 euro symbolique la filiale allemande de British Airways, DBA, cédée ensuite à Air Berlin. L’entreprise compte également à son tableau de chasse la compagnie charter LTU, l’autrichienne Intersky et la hollandaise VLM Airlines.

Un candidat chinois écarté

Cependant, les candidats à la reprise de Corsair ne semblent pas se bousculer. Hormis Intro Aviation, TUI avait engagé des discussions avec un possible repreneur chinois : le groupe Loong Air, propriétaire d’une petite compagnie régionale créée en 2013 et basée à Hangzhou, près de Shanghai. Mais outre le fait que cet investisseur chinois ne pourrait reprendre plus de 49,9 % du capital d’une compagnie européenne, les quelques mois de discussions avec TUI n’ont, semble-t-il, débouché sur rien de concret, hormis un vague projet d’expansion à l’international que semblent caresser tous les riches hommes d’affaires chinois, pour peu que cela leur permette de sortir de l’argent de Chine.

TUI prêt à mettre la main à la poche

De source interne, on affirme toutefois que le groupe TUI n’est pas prêt à céder Corsair au premier venu, sans garantie sérieuse. En cas d’échec des discussions, le groupe s’est notamment engagé à financer le renouvellement de la flotte de Corsair, en passant commande de trois Airbus A330 Neo pour remplacer les deux Boeing 747 en fin de vie. En 2015, lors du projet de cession avortée au groupe Dubreuil, propriétaire d’Air Caraïbes et de French Bee, TUI serait allé jusqu’à offrir 70 millions d’euros pour faciliter la reprise de Corsair. Plus récemment, le groupe aurait étudié un autre projet, qui aurait consisté à regrouper Corsair, Air Caraïbes, XL Airways et La Compagnie. Sans plus de succès jusqu’à présent.