News

Suivez notre actu

Au sommaire :

  • Germania dépose le bilan, tous ses avions sont cloués au sol
  • Menace de plan social chez TUI France
  • Bal des prétendants au rachat de la part de Casil Europe dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac
  • Recrutements en 2019 : à Roissy et Orly, la hausse du trafic aérien fait décoller l’emploi
  • Recrutements massifs à l’aéroport de Bordeaux
  • Ryanair va se réorganiser en quatre entités (l’année 2018 a été difficile)
  • Air France : Anne Rigail prépare le remaniement de la direction
  • Débat sur le « nouveau » positionnement d’Air France
  • Aéroports régionaux en 2018 : la dynamique ne se dément pas
  • L’aéroport de Bordeaux-Mérignac poursuit sa croissance
  • Emirates Airlines signe avec China Southern
  • Air France : les nouvelles cabines de l’A330 décollent

 

Germania dépose le bilan, tous ses avions sont cloués au sol

Les Echos – 05/02/2019

Faute de liquidité, la compagnie aérienne allemande, fondée en 1986, a effectué ses derniers vols dans la nuit de lundi à mardi.

Clap de fin pour la compagnie aérienne Germania. La compagnie à bas coûts annonce ce mardi matin sur son site internet, dans un communiqué disponible uniquement en allemand, avoir déposé son bilan. Et que, par voie de conséquence, elle a assuré ses derniers vols dans la nuit de lundi à mardi.

De fait, le dernier vol de la compagnie aérienne au départ de Fuerteventura, aux Canaries, a atterri à l’aéroport de Nuremberg à 1h08 la nuit dernière. Portant à huit le nombre des compagnies européennes à vocation touristique ayant mis la clé sous la porte depuis l’été dernier.

La compagnie, dont le siège est à Berlin et qui dispose d’une flotte de 37, desservait principalement, depuis l’Allemagne et la Suisse, une soixantaine de destinations touristiques autour de la Méditerranée et au Moyen-Orient. Elle proposait aussi des départs depuis la France (Toulouse), la Suède (Stockholm) et le Royaume-Uni (Gatwick).

Des « événements imprévisibles »

Pour justifier sa décision de fermeture, la compagnie aérienne évoque notamment « des événements imprévisibles tels que des hausses considérables du prix du kérosène l’été dernier avec affaiblissement simultané de l’euro face au dollar, des retards importants dans l’intégration d’appareils au sein de la flotte et un nombre inhabituellement élevé d’opérations de maintenance nécessitées par les appareils de la compagnie ». Tous ces éléments ont été « de lourds fardeaux pour l’entreprise », explique Germania dans son communiqué .

« Notre seule possibilité était de nous déclarer insolvables. C’est bien sûr l’incidence qu’aura cette décision sur nos salariés que nous regrettons le plus », écrit le directeur général, Karsten Balke.

Retard de salaires

Depuis début janvier, la compagnie aérienne cherchait en effet activement des liquidités. Il y a environ deux semaines, elle avait annoncé avoir réussi à trouver quelque 15 millions d’euros qui lui permettraient d’assurer son activité à moyen terme. Mais plusieurs médias allemands avaient indiqué la semaine dernière que les salaires n’avaient pas été versés. Laissant augurer d’une situation plus tendue que ne le laissait entendre la compagnie.

Les salaires auraient cependant été versés normalement en Suisse. Dans son communiqué, Germania indique d’ailleurs que la demande d’insolvabilité ne concerne les filiales suisses et bulgares (Swiss Germania Flug AG et Bulgarian Eagle).

Des passagers non remboursés

La compagnie aérienne, fondée en 1986, transportait en moyenne pas moins de 4 millions de passagers par an. Ceux qui avaient prévu d’utiliser ses services se trouvent aujourd’hui dans une situation difficile.

Ceux qui avaient acheté leurs billets auprès d’un autre voyagiste, dans le cadre d’une formule comprenant vol et hébergement, « peuvent contacter leur tour-opérateur afin d’organiser un autre transport », explique Germania. Par contre, « pour les passagers qui ont réservé directement avec Germania, il n’y a malheureusement pas de droit à un transport de substitution ».

 

Menace de plan social chez TUI France

Les Echos – 05/02/2019

A peine installée, la nouvelle direction de la filiale française du voyagiste allemand TUI planche sur une nouvelle organisation. L’éventuelle suppression de 200 postes est évoquée. TUI France ne dément pas la possibilité d’un plan social.

La nouvelle direction de TUI France n’a pas tardé à « repenser le modèle économique et l’organisation » du premier voyagiste tricolore, plus connu à travers son offre d’hôtels-clubs Marmara et Lookéa, et les circuits Nouvelles Frontières. La réflexion était sans doute engagée avant même la démission, le 23 janvier, du désormais ex-PDG Pascal de Izaguirre, qui se consacre désormais à la seule direction de la compagnie aérienne du groupe, Corsair.

Un nouveau plan

Son état-major à peine remanié, TUI France, qui captait environ 20 % du marché national à la fin de l’exercice 2017-2018, s’achemine donc vers un nouveau plan de réduction des effectifs, après ceux engagé en 2012 – en raison de la fusion entre les groupes Nouvelles Frontières et Marmara – et en 2017 – du fait de l’absorption de Transat France (Look Voyages, Vacances Transat). « Des réunions pour une nouvelle organisation ont bien lieu, en ce moment, avec les directeurs (qui ont signé une clause de confidentialité) et tous les services seront touchés », indique la CGT, la première organisation syndicale dans l’entreprise, dans un tract titré « Quel avenir pour nous, salariés de TUI France ? ».

L’inquiétude est vive en interne. Le syndicat a même sollicité un entretien avec Friedrich Joussen, le patron de la maison mère allemande TUI. Une autre source évoque, sous couvert d’anonymat, la suppression de 200 postes sur un total avoisinant 950. D’aucuns redoutent même une purge plus sévère alors que circule la rumeur d’une cession du pôle « sur-mesure » (voyages réalisés à la demande) de TUI France. « Les Allemands n’ont pas la culture du sur-mesure, une activité pourtant à forte marge. Ils raisonnent hôtels-clubs, croisière », pointe un fin connaisseur de l’entreprise.

Interrogée, la direction de la filiale française assure toutefois qu’« il n’est pas envisagé de cesser les activités sur-mesure ou circuits ». Elle précise même avoir « décidé d’accélérer le développement du package dynamique », à savoir la capacité du consommateur à concevoir son voyage sur Internet à partir d’une offre de disponibilités aériennes et hôtelières. « Si un plan social devait avoir lieu, il ferait l’objet d’un processus d’information/consultation du CSE [comité social et économique, NDLR] à qui la priorité de l’information doit être réservée », ajoute la direction de TUI France.

L’entreprise n’est toujours pas sortie du rouge en dépit d’une reprise depuis bientôt deux ans du marché français du voyage à forfait, et ce après quasiment une décennie de repli. Plusieurs sources évoquent ainsi une perte de l’ordre de 35 millions d’euros au titre de l’exercice 2017-2018, après -20 millions un an auparavant. TUI, qui ne communique plus de résultats par pays depuis plusieurs années, n’a jamais gagné d’argent sur le marché français depuis son installation en 2000 avec l’amorce de sa prise de contrôle de Nouvelles Frontières.

Un beau gâchis

Annoncée comme un accélérateur de croissance, l’acquisition de Transat France en 2016 n’a pas eu les effets escomptés. « C’est un beau gâchis », observent même nombre d’observateurs. D’autres, en externe comme en interne, estiment que TUI France serait aussi handicapé par son modèle intégré, combinant les capacités hôtelières et aériennes du groupe TUI. L’été dernier, sa filiale française s’est ainsi engagée sur 800.000 sièges d’avions, pour accroître sa part de marché dans le domaine des hôtels-clubs. Résultat, la société a sacrifié sa marge au profit des compagnies aériennes du groupe, en particulier TUIfly Belgium, payant plein pot des sièges sur des forfaits bradés, voire invendus. Pour l’été 2019, la direction a ramené les capacités aériennes à « environ 600.000 sièges ».

 

Bal des prétendants au rachat de la part de Casil Europe dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac

Le Monde – 04/02/2019

Une dizaine de candidats seraient sur les rangs pour racheter les 49,99 % détenus par la holding Casil Europe.

Alors que les sénateurs examinent la loi Pacte, dont l’un des volets est la privatisation d’ADP (ex-Aéroports de Paris), les regards sont braqués sur… Toulouse. Près de quatre ans après avoir pris le contrôle de l’aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB), en avril 2015, la holding Casil Europe a lancé le processus de vente de sa participation de 49,99 %. Depuis jeudi 31 janvier, les offres de rachat affluent. Une dizaine de candidats auraient déjà déposé des propositions chiffrées.

Parmi la dizaine de prétendants se trouveraient quatre repreneurs français. Selon nos informations, Vinci, déjà actionnaire du groupe ADP, qui contrôle les aéroports parisiens de Roissy, d’Orly et du Bourget, serait sur les rangs. « Oui, ils sont intéressés », assure-t-on de bonne source.

Cette candidature n’est pas une surprise. Lors de la privatisation de l’aéroport, Vinci avait rivalisé avec Shandong High Speed Group et le fonds d’investissement hongkongais Friedmann Pacific Asset Management (FPAM), qui ont créé Casil Europe. Le groupe spécialisé dans la gestion d’autoroutes, de parkings et d’aéroports était arrivé en deuxième position, avec une offre 17 % inférieure à celle du duo, qui avait déboursé 308 millions d’euros pour l’emporter.

Outre Vinci, figureraient le groupe de BTP Eiffage et des recalés de la privatisation, tels l’assureur Axa associé à l’australien Macquarie, spécialisé dans les infrastructures d’aéroport, ou encore le fonds d’investissements Ardian, en tandem avec des banques régionales, Banque populaire et la Caisse d’épargne. Le processus de vente pourrait prendre « entre quatre et six mois ». De fait, la cession ne devrait être bouclée qu’à l’été.

Bien qu’ils s’en défendent, il semblerait que ce soit la décision de l’Etat, prise début 2018, de conserver sa participation de 10,01 % dans le capital de l’aéroport qui pousse les actionnaires chinois à se désengager. S’ils avaient pu la reprendre, ils auraient été majoritaires. La perspective de faire une bonne affaire pourrait aussi motiver Shandong High Speed Group et FPAM. En effet, l’aéroport de Toulouse est désormais valorisé à plus de 1,1 milliard d’euros, contre 795,5 millions en 2015.

Ire des collectivités locales

La participation de 49,99 % portée par Casil Europe est évaluée à plus de 530 millions d’euros. Une cession à ce niveau de valorisation serait très lucrative pour les actionnaires chinois, dans la mesure où ils réaliseraient une plus-value de plus de 200 millions d’euros, sans oublier les dividendes que les actionnaires de l’aéroport se sont versés pendant quatre ans. A eux seuls, Shandong High Speed Group et le FPAM auraient empoché près de 50 millions d’euros. In fine, leur bénéfice total culminerait donc à 250 millions d’euros.

Ces chiffres suscitent l’ire des collectivités locales, actionnaires à 40 % d’ATB. Mais chez Casil, d’aucuns font remarquer « que ce sont l’Etat et les collectivités locales qui ont fait une très bonne affaire » avec cette privatisation. Selon eux, l’aéroport ne s’est jamais aussi bien porté. Depuis 2015, Toulouse aurait enregistré « la plus forte croissance des aéroports français », avec un chiffre d’affaires en hausse de 40 % sur la période. A les en croire, cet essor devrait se poursuivre dans les années à venir, grâce notamment à la nouvelle aérogare, inaugurée le 22 janvier.

Au-delà de la question de la plus-value potentielle que réaliserait Casil, un autre point irrite les collectivités locales : l’opacité qui entoure les actionnaires chinois contrôlant la holding. En 2015, Mike Poon, président de Casil Europe, qui venait de devenir propriétaire de l’aéroport de Toulouse, avait disparu pendant six mois. En guise d’explication, il avait déclaré, dans un entretien à La Tribune, avoir « pris du temps pour voir sa famille ».

Dans un rapport rendu à la mi-novembre 2018, la Cour des comptes dénonçait les zones d’ombre de Casil Europe. Selon ce document, la holding est « un acquéreur dont le profil soulève des inquiétudes » quant à « son manque d’expérience en matière de gestion aéroportuaire », « son manque de transparence financière » et ses « liens avec la puissance publique chinoise ».

Jeudi 31 janvier, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a proposé de recevoir les collectivités locales « Nous prendrons la décision ensemble sur les 10,01 % de participation de l’Etat qui restent dans l’aéroport de Toulouse, avec un seul objectif : le développement de votre aéroport », a-t-il déclaré. Pour éviter la cession d’une majorité du capital à un actionnaire privé, Françoise Laborde, sénatrice du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) de Haute-Garonne, a proposé au gouvernement « d’étudier une vente des parts de l’Etat aux collectivités locales (…) afin d’assurer une majorité stable et sereine » à l’aéroport de Toulouse.

 

Recrutements en 2019 : à Roissy et Orly, la hausse du trafic aérien fait décoller l’emploi

Le Parisien – 04/02/2019

Le Parisien vous propose un tour d’horizon des offres d’emploi partout en France. A Roissy et à Orly, la bonne santé du secteur aérien entraîne d’importants besoins de main-d’œuvre dans toutes les branches.

« On le sait, il y a de gros besoins en recrutement tirés par la croissance du trafic aérien », souligne Marc Deman, directeur adjoint du GIP emploi Roissy. En 2018, le nombre de passagers atteint 72,2 millions à Paris-Charles de Gaulle (+ 4,0 %) et 33,1 millions à Paris-Orly (+ 3,4 %). « Automatiquement, ça entraîne énormément de créations d’emploi », ajoute-t-il. Tous les secteurs recrutent, mais ils peinent à trouver des candidats avec les compétences attendues.

C’est un secteur qui embauche continuellement et qui est ouvert aux non-diplômés. « Pour les personnes qui sont en contact avec les clients, il faut savoir parler anglais. 90 % de la clientèle est internationale », souligne Mélanie Rinaldo, de Sheraton Hotels. Elle est à la recherche de candidats qui « aiment les gens », « dynamiques » et qui ont « l’envie d’apprendre ». Car l’hôtellerie est un secteur qui est prêt à former des recrues sans expérience ni diplôme, ce qui ne veut pas dire que les établissements embauchent n’importe qui.

Autre facteur à prendre en compte : la mobilité. Un hôtel fonctionne 24 heures/24, ce qui n’est pas le cas des transports en commun. Le secteur est marqué par un taux de rotation très élevé, notamment parce que les évolutions de carrière sont très rapides. Résultat : environ 10 % des postes d’un établissement sont à pourvoir quel que soit le moment de l’année.

Maintenance aéronautique

« On va perdre 50 % de nos mécaniciens sur 10 ans », jauge Jérôme Ivanoff, responsable de la politique de l’emploi d’Air France industries. Pour cette filiale de la compagnie aérienne spécialisée dans la maintenance des avions, les hypothèses de recrutement pour l’année en cours devraient se situer aux alentours de 400 personnes, pour Roissy et Orly.

La maintenance aéronautique comporte différentes spécialités (avion, moteur, cabine et équipements) et recrute à des niveaux de qualification allant jusqu’au bac + 5. « Même si notre niveau d’entrée c’est le bac pro aéronautique, on cherche aussi beaucoup de mécaniciens avec de l’expérience », ajoute-t-il.

Air France industries forme également beaucoup d’apprentis. Cette année, ils devraient être plus de 200. Il s’agit essentiellement de futurs mécaniciens mais l’apprentissage concerne aussi la logistique et les cadres. « A la sortie du contrat d’apprentissage, on leur propose souvent un CDI, mais beaucoup souhaitent poursuivre leurs études », indique Jérôme Ivanoff.

Vente

Lagardère travel retail exploite 90 % des boutiques de l’aéroport de Roissy, avec notamment les enseignes Buy Paris ou Paris Dutyfree, mais aussi Nespresso, Hermès, Mariage frères ou la Fnac. « On ne cherche pas forcément des gens qui ont une expérience du luxe. Le diplôme, ce n’est pas quelque chose qui nous intéresse, c’est plutôt le savoir être qu’on recherche », insiste Marie Holtzapffel, chargée de recrutement chez Lagardère travel retail.

Un niveau d’anglais correct est bien sûr attendu, et les langues rares (comme le chinois en particulier) sont très appréciées. Des compétences plus particulières sont aussi recherchées : « On ne va pas chercher que des conseillers de vente, mais aussi des experts », ajoute-t-elle. Elle embauche aussi bien des barbiers, que des coiffeurs, des cireurs de chaussures ou des animateurs culinaires. Elle effectue 700 recrutements par an, dont environ 200 CDD et le reste en CDI.

Compagnies aériennes

« Le trafic aérien est appelé à doubler en quinze ans, ce qui veut dire que les flottes vont doubler », pronostique Thierry L’Aot, responsable du développement territorial chez Opcalia, organisme qui finance la formation professionnelle du secteur aérien. Et pour faire voler ces avions, les compagnies aériennes ont besoin de personnel, notamment d’hôtesses et de stewards. « Cette année, on va leur fournir 300 alternants », confie-t-il. Les compagnies ont formé à peu près le même volume l’année dernière et 97 % ont été placés à l’issue de cette formation de six et douze mois.

« Jusqu’à présent, le principal recruteur était Air France, mais cette année, je forme plus de navigants pour les autres compagnies », indique Thierry L’Aot. C’est le cas d’Aigle Azur par exemple, qui ouvre désormais des lignes long-courriers. Les compagnies low-cost comme French Bee, Voltea (en province) ou Level figurent aussi parmi les plus gros recruteurs cette année.

Sûreté et sécurité

Les craintes d’attentat dans les aéroports et les avions ont amené les autorités à intensifier les contrôles et les réglementations, créant beaucoup d’emplois. Le secteur de la sûreté figure parmi les plus gros pourvoyeurs d’embauches des aéroports : en 2017, à Orly, ce secteur était le deuxième qui offrait le plus d’opportunités (21 %) derrière le transport et la logistique (28 %).

« De début avril à fin octobre, c’est la période de forte affluence. Le nombre de vols augmente et les besoins sont ainsi plus intenses », décrypte Agnès Delabarre, responsable recrutement et formation d’Hub Safe, spécialiste de la sécurité aéroportuaire. À Orly, Hub Safe recrute environ 600 personnes sur l’année, principalement des CDD saisonniers. Un chiffre qui a doublé en 6 ans. ICTS, principale entreprise de sûreté à Roissy avec plus de 750 agents, en recrute 400 pour la saison, et 200 de plus pour les autres aéroports.

L’un des postes les plus demandés est celui d’agent de sûreté aéroportuaire. Il est chargé d’effectuer le contrôle des passagers, des équipages et des personnels de l’aéroport ainsi que de leurs bagages et de leurs affaires personnelles sur le point inspection filtrage (PIF).

Recruter ces agents de sûreté s’avère parfois compliqué. Car si le métier semble accessible, il y a beaucoup de turn-over. La personne doit se soustraire à certaines contraintes : « Il faut accepter de rester debout, marcher parfois longuement, travailler à des horaires décalés », signale Gwenaëlle Chenel, Securitas aviation. « On embauche surtout en CDD, mais le CDD a toujours du boulot chez nous », ajoute Nidhal Dziri, directeur de site chez Samsic sûreté.

En matière de sécurité, de nouveaux postes sont apparus il y a trois ans avec la fonction d’agent d’évaluation du comportement. Mobile sur l’aéroport, l’agent fait appel à son sens de l’observation et de la psychologie pour déceler les trouble-fêtes.

 

Recrutements massifs à l’aéroport de Bordeaux

La Tribune – 1er/02/2019

Stewards, hôtesses de l’air et d’accueil, agents de chargement piste, agents d’escale, préparateurs de sandwiches ou encore agents de sûreté. 250 postes dédiés aux activités aéroportuaires étaient à pourvoir jeudi à l’aéroport de Bordeaux Mérignac dans le cadre d’un job dating organisé par Pôle Emploi, l’aéroport de Bordeaux et la Ville de Mérignac. Une opération d’envergure pour répondre aux besoins d’entreprises qui travaillent dans la zone d’un aéroport en croissance continue.

La plateforme aéroportuaire de Bordeaux Mérignac concentre plus de 8.000 emplois, dont 3.000 liés à l’exploitation, des métiers directement corrélés au développement de l’aéroport. Ainsi, plus l’activité se développe, plus les offres d’emplois se multiplient. C’est ce qui est en train de se passer à Mérignac où le nombre de voyageurs a progressé de +104 % depuis 2009 pour atteindre 6,8 millions en 2018.

« Cette croissance est amenée à se poursuivre », précise par ailleurs la société Aéroport de Bordeaux Mérignac, gestionnaire de la plateforme, qui avait confirmé en 2018 un plan d’investissement de 130 M€ sur les 6 prochaines années et prévoit d’annoncer prochainement de nouveaux projets. « N’oublions pas non plus que l’aéroport se situe au cœur de l’Opération d’intérêt métropolitain Bordeaux Aéroparc où 10.000 nouveaux emplois seront créées sur ce périmètre à horizon 2030 », ajoute Marie Recalde, adjointe au maire de Mérignac en charge du développement économique.

La dynamique de l’emploi est donc enclenchée au sein de l’aéroport et autour. 110 emplois locaux ont par exemple été créés l’an dernier avec l’implantation de la base Easyjet. « Il faut savoir qu’un avion « hébergé » représente une trentaine d’emplois », complète Corine Petton, responsable de la communication institutionnelle pour l’Aéroport de Bordeaux.

85 établissements sur la plateforme aéroportuaire

Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 250 emplois qui étaient donc à pourvoir, avec dans le détail, 80 postes dans le domaine de l’assistance en escale, 70 dans la restauration et le commerce, une quarantaine pour la location de véhicules et une cinquantaine dans le domaine des services et du fret. 25 employeurs, sur les 85 que compte la plateforme, ont participé à un job dating organisé par Pôle Emploi, l’aéroport de Bordeaux et la Ville de Mérignac. Parmi eux, Volotea, Alyzia, GH team, Hub Safe, Fedex express ou encore City One.

« A Mérignac, il y a l’aéronautique, mais pas seulement. Les métiers de la logistique recrutent aussi et il n’y a pas que des débouchés pour les bac + 12 », insiste Marie Recalde qui rappelle qu’une récente étude de la Chambre de commerce et d’industrie estime à près de 6 milliards d’euros par an l’impact économique global de l’activité de l’aéroport.

Pôle emploi : 360 conseillers chargés des entreprises

Malgré ce dynamisme, le niveau de chômage reste élevé.

« On se situe à 8,8 % sur la métropole avec 6.500 demandeurs d’emploi sur Mérignac. Parallèlement et paradoxalement les entreprises évoquent des difficultés à recruter les bons profils. Il est donc important pour nous de renforcer nos appuis auprès de ces entreprises, souvent des TPE dont le métier n’est pas de recruter. D’où la mise en place depuis l’automne d’une opération par semaine et par agence pour mettre en relation les demandeurs d’emplois et les entreprises qui recrutent. L’opération de jeudi, certes d’envergure, s’inscrivait dans ce cadre là », explique Benoît Meyer, directeur territorial de Pôle emploi Gironde.

Sur les 77 agences Pôle emploi en Nouvelle-Aquitaine, 360 conseillers sont en charge des entreprises. « Ils sont 11 à Mérignac. C’est la plus grosse équipe de la région », précise Christian Ballu, directeur de l’agence mérignacaise.

 

Ryanair va se réorganiser en quatre entités (l’année 2018 a été difficile)

La Tribune / AFP / Reuters – 04/02/2019

La compagnie à bas coût Ryanair a annoncé ce lundi 4 février une vaste réorganisation de son groupe avec la création de quatre filiales aériennes, tout en tombant dans le rouge au troisième trimestre face à une forte concurrence. La perte au T3 est estimée à 20 millions d’euros. Michael O’Leary se voit conforté au poste de directeur général jusqu’en 2024.

La compagnie irlandaise à bas coûts a surpris lors de la publication ce lundi 4 février de ses résultats pour le troisième trimestre, en dévoilant une nouvelle organisation qu’elle doit adopter d’ici 12 mois. À l’image du groupe aérien IAG, le transporteur va se scinder en quatre filiales, Ryanair DAC en Irlande, Ryanair UK au Royaume-Uni, Laudamotion en Autriche et Ryanair Sun en Pologne.

L’objectif est d’avoir un fonctionnement plus efficace, de réaliser des économies de coûts et de pouvoir faciliter des acquisitions de petite taille, telle que celle de Laudamotion, dont la compagnie a pris le contrôle en 2018.

L’action perdait 3,25% vers 11h20 GMT, signant l’une des cinq plus fortes baisse de l’indice paneuropéen Stoxx 600 (-0,15%).

Nouveau mandat de cinq ans pour Michael O’Leary

Ces filiales auront chacune leur propre directeur général et leur équipe de direction. Michael O’Leary reste aux manettes mais devient directeur général du groupe Ryanair et abandonne son poste de patron de Ryanair DAC. Il a par ailleurs donné son accord pour effectuer un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la société jusqu’en juillet 2024 au plus tôt.

Son maintien à la tête du groupe doit permettre d’accompagner cette transformation et donner de la visibilité aux actionnaires, selon Ryanair.

Le président du conseil d’administration de la compagnie, David Bonderman, va quant à lui passer la main à l’été 2020 et sera remplacé par Stan McCarthy, ancien patron du groupe agroalimentaire irlandais Kerry Group.

Une perte imputable à un recul de 6% des billets

Ryanair annonce ces changements au moment où il traverse une mauvaise passe financière, illustrée par la publication d’une perte nette de 20 millions d’euros lors la période d’octobre à décembre, soit le troisième trimestre de son exercice comptable 2018-2019. L’an dernier à la même époque, il avait dévoilé un bénéfice net de 106 millions d’euros.

La compagnie souffre d’une concurrence effrénée sur le segment du court-courrier en Europe, ce qui l’a conduit à fortement baisser ses prix, réduisant mécaniquement ses marges.

Cette perte est « décevante » mais « elle est entièrement due à des tarifs aériens plus faibles que prévu de manière à ce que nos clients profitent de prix qui n’ont jamais été si bas », souligne Michael O’Leary.

Le prix moyen d’un vol a reculé de 6% pour se situer à moins de 30 euros. Le nombre de passagers transportés a lui progressé de 8% à 33 millions sur le trimestre, pour un chiffre d’affaires en hausse de 9% à 1,53 milliard d’euros.

Ryanair n’a en revanche pas touché à sa prévision de bénéfice pour l’exercice, après deux avertissements sur résultat en octobre 2018 et janvier dernier. Il table sur un bénéfice net compris entre 1,0 et 1,1 milliard d’euros, soit une nette baisse par rapport au 1,45 milliard enregistré en 2017-2018.

 

Air France : Anne Rigail prépare le remaniement de la direction

La Tribune – 04/02/2019

Nommée mi-décembre directrice générale de la compagnie française, Anne Rigail doit annoncer, d’ici à la fin de la semaine, une nouvelle organisation de la direction d’Air France.

Nouvelle organisation en vue à Air France. Nommée mi-décembre directrice générale d’Air France, Anne Rigail va, selon des sources concordantes, présenter en fin de semaine une nouvelle organisation de la direction de la compagnie.

La fonction de dirigeant responsable endossée par la DG

Dans le schéma en cours de finalisation, Anne Rigail va endosser la fonction de « dirigeant responsable », un rôle très important puisque son titulaire garantit auprès de l’administration la mise en œuvre des moyens techniques et financiers de la compagnie pour l’application des règlements relatifs à la sécurité et à la sûreté. Aujourd’hui, ce poste est occupé par Alain Bernard, directeur général en charge des opérations. En associant les postes de directeur général et de dirigeant responsable, Air France va renouer avec une pratique très courante outre-Atlantique et qui était en vigueur à Air France jusqu’en janvier 2009.

Alain Bernard devrait, quant à lui, avoir la responsabilité du hub, des escales, du cargo et du centre de contrôle des opérations (CCO). Élisabeth Hérelier, DGA Cargo, lui sera rattachée, tout comme Jean-Yves Chaumet, le nouveau patron du CCO. A noter qu’une partie importante des fonctions du CCO, la préparation et le suivi des vols, a été placée en fin d’année sous l’autorité d’Olivier Dulat, à la tête des « opérations aériennes ».

« Regrouper la responsabilité du hub et le CCO peut permettre d’améliorer la performance opérationnelle », explique un bon connaisseur du transport aérien.

Pour rappel, l’efficacité opérationnelle est l’une des priorités de Ben Smith.

Nouveau patron pour Air France HOP

Last but not least, Pierre-Olivier Bandet, directeur général adjoint en charge du programme et de la flotte, devrait prendre la tête d’Air France HOP, la compagnie régionale du groupe, fraîchement rebaptisée ce vendredi 1er février, après six ans passés sous la bannière HOP Air France. Pierre-Olivier Bandet remplacera Alain Malka, qui devrait se voir confier de nouvelles missions. Amel Hammouda, en charge jusqu’ici de la transformation d’Air France, verra son périmètre élargi.

Interrogé, le groupe n’a pas fait de commentaire.

 

Débat sur le « nouveau » positionnement d’Air France

L’Echo Touristique – 04/02/2019

Convié sur la scène du congrès des Entreprises du Voyage 2019, organisé à Madère, sur les nouveaux enjeux du transport aérien, Marc Rochet, l’ancien président d’Air Caraïbes, s’est penché sur les dernières actualités du groupe Air France-KLM.

Les congrès des réseaux et des syndicats du secteur sont habituellement l’occasion de questionner le marché de la distribution. Juger son environnement et imaginer ses tendances. Et forcément, lorsque l’on aborde l’actualité du tourisme et des transports, la compagnie Air France prend sa place dans les débats. Privilège parfois ingrat des puissants que d’être fréquemment abordé durant les conversations.

L’intervention de Marc Rochet durant le congrès EDV 2019 n’a pas dérogé à la règle. Malicieusement invité par François Xavier Izenic à donner son sentiment sur les premiers mois de Ben Smith à la tête d’Air France, le président de French Bee a donné son sentiment, avec toute la franchise qui le caractérise.

Le loisir ? « Un créneau ouvert à la concurrence »

« Air France est un peu à l’image de la France d’aujourd’hui. Que d’atouts ! C’est une compagnie bénie des dieux, avec un réseau fabuleux, une histoire encore plus fabuleuse, un nom magique. Quelle compagnie en Europe a son hub dans un aéroport où l’Etat a construit quatre pistes de décollage ? A Gatwick, il n’y en a qu’une pour le moment (une deuxième est en construction NDLR) ! Beaucoup d’atouts donc, mais à l’image de notre pays, pour de maigres résultats… »

Pour l’ancien patron de feu AOM/Air Liberté, le rôle de l’Etat, « qui détient 15 % du capital mais qui a des droits de vote double », est à questionner. Des questions également, sur la nouvelle orientation de la compagnie résolument plus premium. Un segment « qui ne représente pour Air France que 11% du trafic. Alors que si vous regardez les résultats d’Air France, le meilleur trimestre c’est le Q3. C’est durant l’été qu’Air France transporte le plus de passagers loisirs, et c’est d’ailleurs là qu’ils gagnent le plus d’argent. Je pense qu’il nous ouvre un créneau, à nous les compagnies françaises concurrentes. On va essayer d’en profiter avec French Bee et Air Caraïbes, grâce à nos nouveaux A350. »

Une place à retrouver

Face à ces interrogations, Zoran Jelkic, le directeur général d’Air France, a remis les choses dans leur contexte. Soulignant d’abord l’énorme travail entamé par le nouveau PDG du groupe. Qui a, il est vrai, mené de front les différentes négociations avec les syndicats, la simplification du portefeuille de marques, «avec deux marques (AF-KLM), puis deux déclinaisons régionales -Air France Hop et KLM Cityhopper- et une marque sur le segment du low cost, Transavia » mais aussi le réajustement du programme de vols.

« Le positionnement premium n’est pas forcément nouveau, a ensuite rappelé le directeur général. C’est même dans l’ADN de la compagnie. Ben Smith a simplement constaté que les résultats Net Promoter Score (un indicateur de la satisfaction et de la fidélité client NDLR) n’était pas bon. »

Honnêtement, il a reconnu « les turpitudes du groupe, tels que les mouvements sociaux, mais aussi les difficultés opérationnelles. » Mais le fait est qu’Air France a « également un retard, notamment par rapport à KLM, sur la partie montée en gamme ». Ce qui faisait l’ADN et la force d’Air France, donc, s’est étiolé.

Premium oui, mais loisir aussi

Et selon Zoran Jelkic, cette stratégie n’est pas forcément au détriment du loisir. « Loisir et affaires sur le marché France, c’est 50 % chacun du chiffre d’affaires. Nous nous développons également sur le loisir. Je ne pourrais pas énumérer toutes les nouvelles lignes mais on peut citer Cancun, San José, les Maldives, Fortaleza et, à venir, Quito. »

Autrement dit, le Premium ne concerne pas que le segment affaires. « Quand on pense loisir, on devrait penser low cost ? Pourtant notre Première est majoritairement réservé par du loisir. Et quand à dire que le groupe délaisse le low cost et les plus petits prix, je rappelle que Transavia se développe à une vitesse folle avec plus de 20% de croissance en 2018 et 9 millions de passagers transportés . »

Meilleur exemple de la bonne santé du groupe pour Zoran Jelkic, « Air France a gagné un point de part de marché auprès de la distribution sur l’année passée ».

 

Aéroports régionaux en 2018 : la dynamique ne se dément pas

Air & Cosmos – 1er/02/2019

PORTÉES PAR LE TRAFIC INTERNATIONAL ET EN PARTICULIER LOW COST, LES PRINCIPALES PLATEFORMES RÉGIONALES FRANÇAISES, NICE EN TÊTE, ONT TOUTES CONNU DES CROISSANCES DE TRAFIC EN 2018 ET, POUR LA PLUPART, ELLES SONT EN PHASE D’AGRANDISSEMENT AFIN DE CONTINUER À CAPTER LA CROISSANCE.

Avec un total de 13,8 millions de passagers en 2018, soit une hausse de 4,1% par rapport à l’année précédente, l’aéroport de Nice a clos sa huitième année de croissance record et a conforté sa position de seconde plateforme aéroportuaire de France (derrière l’ensemble Paris Aéroport, constitué de Paris-CDG et Paris-Orly) et de première plateforme régionale, un an après avoir franchi pour la première fois le cap symbolique des 13 millions de passagers La plateforme azuréen-ne enchaîne à présent huit mois consécutifs par an, avec un trafic de passagers supérieur à un million.

Paradoxalement, le fait que Nice- Côte d’Azur ait généré un nombre de mouvements d’avions moindre cette année (-0,7%) prouve que les compagnies ont grandement amélioré leurs remplissages, pouvant dépasser 90% au cœur de l’été, et qu’elles ont aussi utilisé des avions de plus grande capacité. Au cours de l’été 2018, Nice-Côte d’Azur a atteint le nombre inégalé de 117 destinations directes, dont 17 nouvelles. Le trafic international a représenté à lui seul plus de 9 millions de passagers, en croissance de 4,8% par rapport à 2017. L’Europe, avec notamment la Grande-Bretagne portée par le trafic des compagnies low cost, est la première zone de provenance des visiteurs, mais le développement des lignes long-courriers se poursuit et favorise notamment l’arrivée du trafic américain et issu des pays du Golfe. Rappelons que Nice-Côte d’Azur a annoncé, en juin 2018, le lancement de son projet d’extension du terminal 2, qui pourra à terme proposer six postes avions supplémentaires aussi bien moyen que long-courriers. Ce chantier principal, en plus de l’adjonction de deux portes d’embarquement additionnelles au terminal 1, devrait porter la capacité totale de la plateforme azuréenne à 18 millions de passagers à l’horizon 2021.

LYON PASSE À LA RECONNAISSANCE FACIALE.

A la deuxième place du podium aéroportuaire régional, Lyon Saint-Exupéry a passé une nouvelle barre symbolique record de 11 millions de passagers en 2018, avec une croissance remarquable de 7,4% par rapport à 2017. La plateforme rhônalpine, gérée par Vinci Airports, a surtout vu son trafic augmenter de 25% depuis 2015. Là encore, les compagnies low cost portent une grande partie de la croissance de l’aéroport de la capitale des Gaules (notamment easyJet et Transavia) et le trafic à bas coût a encore augmenté de 15% sur une seule année. En 2018, Lyon Saint-Exupéry a ouvert 27 nouvelles lignes et annonce déjà sept destinations inédites avec Dubrovnik, Prague, Split et Valence avec Volotea, Tanger avec AirArabia, et enfin Beyrouth, avec Transavia. La dynamique de développement devrait se poursuivre dans les prochaines années grâce à un nouveau et ambitieux plan d’investis-sement de 200 M€ pour la période 2019¬2023, qui suit la rénovation du terminal 1, laquelle a nécessité de mobiliser 225 M€. Le nouveau plan prévoit d’améliorer la fluidité du trafic routier, de construire un nouveau parking de 2 000 places proche du terminal 1 et une rénovation du terminal 2. Lyon travaille aussi sur le parcours des passagers et a ainsi inauguré de nouveaux sas Parafe (Passage automatisé rapide aux frontières extérieures) à recon-naissance faciale pour les porteurs de passeport biométrique.

HOP! EN POLE POSITION À TOULOUSE.

Se tenant à quelques dizaines de milliers de passagers près, les aé¬roports de Toulouse-Blagnac et de Marseille-Provence ont accueilli respectivement 9,6 millions (+3,9%) et 9,4 millions de passagers (+4,3%), et tutoient à présent la barre symbolique des 10 millions de passagers. Pour Toulouse, le niveau de trafic est encore une fois un record avec un trafic international qui est pour la première fois à parité avec le trafic intérieur. La très grosse majorité du trafic international est constituée par les compagnies à bas coût, dont la part de marché a augmenté de 7,1% en une seule année et atteint dorénavant 42,2% du trafic total de la plateforme toulousaine avec un total de plus de 4 millions de passagers. Néanmoins, grâce à la Navette, Air France et Hop! restent en pole position du classement par compagnie, avec un total de 3,1 millions de passagers. Parmi les nouveautés de l’année 2019, précisons que la low cost espagnole Volotea basera un troisième Airbus A319 à Blagnac et que Ryanair compte y établir une nouvelle base.

NANTES EN POINTE.

La compagnie irlandaise va déjà pouvoir le faire officiellement à Marseille-Provence, à partir d’avril 2019, avec deux avions basés et l’ouverture de 11 nouvelles destinations (Varsovie, Prague, Bucarest, Budapest, Naples, Bologne, Alicante, Agadir, Ouarzazate, Man¬chester, Bordeaux). Cette ouverture pourrait permettre à la plateforme phocéenne de passer la barre des 10 millions de passagers dès 2019, alors qu’elle a aussi battu un nouveau record de trafic en 2018. Le trafic international est en hausse de 6% et représente 61% du trafic total de la plateforme (5,7 millions de passagers). Le trafic national, qui représente donc 39%, augmente un peu moins à +2,3% (3,6 millions de passagers). « Il est intéressant de remarquer que, en 2003, la proportion entre les trafics national et international était exactement inverse », remarque Julien Boullay, directeur commercial et marketing de l’aéroport de Marseille-Provence. Marseille-Provence va aussi poursuivre ses investissements : 42 M€ ont été investis en 2018, notamment dans l’amélioration de l’expérience passagers, avec la mise en place de 25 sas Parafe à reconnaissance faciale ; 46 M€ seront investis en 2019 avec les travaux d’extension du terminal 2, dont la capacité va passer de 2,5 à 4 millions de passagers.

Le grand projet « Cœur d’aéroport » va aussi entrer dans ses travaux préparatoires à partir de mai. La première pierre de ce projet lancé en 2017 devrait être posée en 2020. Il permettra, à l’horizon 2023, de relier les halls historiques A et B du terminal 1 et de porter la capacité de l’aéroport à 12 millions de passagers à l’horizon 2025.

Un peu plus loin dans le classement, le cas de Nantes-Atlantique doit être souligné car, avec une croissance de près de 13%, la plateforme ligérienne a connu la plus forte croissance de tous les aéroports principaux régionaux français. Nantes-Atlantique, propriété de Vinci Airports, poursuit sa croissance dynamique de trafic avec un nouveau record battu en 2018, puisque la plateforme a dépassé la barre des 6 millions de passagers.

La plateforme avait déjà battu un record en 2017, en dépassant la barre des 5 millions de passagers. L’année a été marquée par une croissance de 40% du trafic à l’international (hors Europe), qui représente 8% du trafic global de la plateforme, +13% pour le trafic Europe (49% du trafic global) et +9% pour le trafic national (43% du trafic global). Plus spécifiquement, le trafic régulier low cost a augmenté de 20% (57% du trafic total), +9% pour le trafic régulier traditionnel (37% du trafic), alors que le trafic charter continue de baisser (¬12%) au profit du trafic régulier et ne représente plus que 6% du trafic. Au total, 14 ouvertures de lignes ont eu lieu en 2018 et, pour 2019, pas moins de 20 nouvelles lignes sont annoncées à partir du 31 mars par easyJet. Tout indique que l’année en cours devrait encore bien se passer pour les principales plateformes régionales françaises. Il reste cependant une grande inconnue avec les conséquences du Brexit, dont on ne sait toujours pas s’il sera « dur » ou « soft ». Même si les grandes plateformes, de par leur trafic plus diversifié, sont moins exposées que les aéroports secondaires, il ne faudrait pas que le trafic britannique, qui a été pour beaucoup ces dernières années dans le développement des aéroports régionaux, soit à présent une source de difficultés.

 

L’aéroport de Bordeaux-Mérignac poursuit sa croissance

Bordeaux Gazette – 04/02/2019

Avec 9,3 % de croissance en 2018, l’aéroport de Bordeaux-Mérignac s’impose comme l’un des plus performants en France l’année passée, juste derrière l’aéroport de Nantes et de Lille, et enregistre sa meilleure performance depuis sa création en termes de nombre de passagers. Une hausse du trafic particulièrement importante qui marque la 9e année de croissance consécutive pour l’aéroport, une tendance qui devrait se poursuivre en 2019 et qui laisse craindre des problèmes de stationnement aux périodes de grands départs.

Une forte croissance portée par les compagnies low-cost et l’international

En l’espace de 5 ans, l’aéroport de Bordeaux-Mérignac enregistre une croissance record de 40 %, un phénomène principalement porté par la hausse de la fréquentation des vols internationaux et la multiplication des offres low-costs.

Fortement concurrencées par les lignes ferroviaires à grande vitesse, les lignes nationales, et notamment les liaisons vers Paris, ont vu leur croissance se ralentir en 2018. Un phénomène qui n’empêche pas l’aéroport d’afficher des résultats très positifs et encourageants à l’international, qui progresse de 21,2 %.

Au cœur de l’été 2018, ce sont pas moins de 99 destinations directes, dont 27 inédites, qui étaient disponibles depuis l’aéroport bordelais, un record. Un développement de l’offre principalement porté vers l’international qui représente 80 % des nouvelles lignes.

Le développement des destinations intervient en conjonction avec le développement des compagnies aériennes low-costs comme Easyjet, Volotea ou encore Wizz Air, lesquelles sont opèrent une grande majorité de ces nouvelles lignes.

Une croissance qui devrait se poursuivre en 2019

Avec l’arrivée de nouvelles compagnies low-costs et notamment la création d’une nouvelle base Ryanair à l’aéroport de Bordeaux, l’année 2019 s’annonce également très positive, et une poursuite de la hausse de la fréquentation est attendue. Pour l’été prochain, 11 nouvelles lignes ont déjà été ouvertes.

Avec la création de la nouvelle base de Ryanair, ce sont 24 lignes qui devraient voir le jour, dont 16 inédites. De son côté, Easyjet poursuit ses efforts et compte créer 4 nouvelles destinations en juin 2019.

Si cette croissance est effectivement portée par l’international et le développement des compagnies low-cost, c’est donc naturellement que le trafic de passagers en 2019 devrait continuer à la hausse.

En dehors des points positifs évidents pour les usagers ; une plus grande facilité pour voyager à l’étranger à un moindre coût, il est cependant à craindre que les infrastructures de l’aéroport en souffre.

Quelles conséquences pour les infrastructures de l’aéroport ?

L’augmentation de la flotte, la capacité d’accueil des terminaux et le stationnement sont parmi les principaux critères qui laissent craindre quelques problèmes de gestion ou de fluidité dans les prochaines années si la tendance devait se poursuivre.

Le parking à l’aéroport de Bordeaux est déjà en forte demande, et ce, malgré la forte présence d’une offre privée à proximité des terminaux. Aux périodes de forte demande, comme durant les vacances scolaires, il n’est pas rare d’observer une saturation des offres de stationnement de longue durée (pour une semaine ou plus). Avec l’augmentation du nombre de passagers, c’est un constat qui pourrait s’aggraver sans de nouveaux développements.

La croissance de cette année 2018 ne s’est pas manifestée par une augmentation des mouvements d’avions, mais plutôt par une augmentation des taux de remplissage. Toutefois, avec la multiplication des destinations, la baisse du prix du billet moyen et la hausse de la demande, il est très probable qu’une augmentation du nombre de mouvements d’avions arrive prochainement. Ce qui devrait se traduire par une augmentation des flottes qu’il faudra pouvoir accommoder.

Enfin, la capacité d’accueil du Hall Billi (lequel est réservé aux vols low-cost) est estimée à 2,5 millions de voyageurs par an. Une capacité qui pourrait rapidement être atteinte avec l’arrivée de nouvelles compagnies comme Ryanair et entraîner le besoin pour une nouvelle aérogare ou la réorganisation des terminaux pour gérer le flux de voyageurs.

Toutefois, rassurez-vous, il y a de la lumière au bout du tunnel, puisque l’aéroport a récemment annoncé son projet d’investir une somme de 140 millions d’euros sur les 5 prochaines années.

 

Emirates Airlines signe avec China Southern

Air Journal – 04/02/2019

Les compagnies aériennes Emirates Airlines et China Southern Airlines ont signé un protocole d’accord visant à établir un partage de codes sur 18 routes en Chine, au Moyen-Orient et en Afrique

Le MoU annoncé le 1er février 2019 par la compagnie émiratie basée à l’aéroport de Dubaï et la chinoise basée à Guangzhou-Baiyun veut « progresser vers un accord réciproque de partage de codes qui devrait ouvrir de nouvelles destinations aux passagers voyageant entre la Chine, le Moyen-Orient et l’Afrique ». Les passagers d’Emirates Airlines y gagneront une « connectivité homogène » sur les vols intérieurs en Chine, ajoutant initialement huit nouvelles destinations à son réseau mondial : Fuzhou, Chongqing, Kunming, Qingdao, Xiamen, Chengdu, Nanjing et Xi’an, sous réserve des autorisations gouvernementales nécessaires. En provenance de Chine, les clients de China Southern pourront accéder à des destinations au Moyen-Orient telles que Riyad, Djeddah, Dammam, Mascate, le Koweït, et à des destinations africaines telles que Le Caire, les Seychelles et Lagos. Grâce à la politique d’exemption de visa pour les visiteurs chinois aux Émirats Arabes Unis, les passagers de CSA peuvent également profiter d’une escale « sans soucis » à Dubaï, et découvrir tout ce que la ville a à offrir avant de s’envoler pour leur destination finale.

Le partenariat en partage de code offrira aux clients la simplicité d’achat de vols de correspondance en une seule réservation, et une expérience sans heurt en matière de billetterie, d’enregistrement, d’embarquement et de suivi des bagages tout au long du voyage.

« Nous sommes ravis d’établir un partenariat avec China Southern Airlines, permettant aux clients d’Emirates de bénéficier d’un choix accru, d’une flexibilité accrue et d’une connexion facile entre différentes villes des provinces chinoises, en se connectant à Guangzhou. L’addition des huit lignes intérieures au stade initial étend notre portée en Chine, au-delà des trois villes centrales chinoises de Beijing, Shanghai et Guangzhou », a déclaré dans un communiqué Adnan Kazim, vice-président divisionnaire de la planification stratégique, de l’optimisation des revenus et des affaires aérienne d’Emirates. Cette signature « est particulièrement importante pour Emirates, car il s’agit du premier accord de partage de code conclu entre Emirates et une compagnie aérienne basée en Chine. C’est également la plus grande compagnie aérienne en Chine en nombre de passagers, nous sommes donc enthousiasmés par les perspectives offertes par l’accord. Ce sera une étape importante dans nos efforts pour renforcer la présence d’Emirates sur le marché chinois », a-t-il ajouté.

« Renforcer la coopération est la stratégie à long terme de China Southern », a déclaré Han Wensheng, directeur de l’exploitation de China Southern Air Holding Company. Emirates « est notre premier partenaire bidirectionnel au Moyen-Orient et nous sommes ravis de conclure un partenariat en partage de code avec Emirates. Cela représente une étape clé pour China Southern dans le processus de création de nouveaux partenariats internationaux. Le partage de codes n’est que le début de notre partenariat, des possibilités de coopération dans un plus grand nombre de domaines tels que le fret, les avantages pour les grands voyageurs, l’accès aux salons et la collaboration dans les aéroports devant être explorées à l’avenir ».

Emirates a conclu des accords de partage de code avec 23 partenaires dans le monde ; elle propose deux vols par jour vers Pékin et Shanghai, et une rotation quotidienne vers Guangzhou, tous opérés en Airbus A380. Rappelons que China Southern Airlines a décidé de quitter l’alliance SkyTeam ; elle partage ses codes avec 26 transporteurs dont Air France-KLM, avec qui elle est en coentreprise, ou Etihad Airways ; Qatar Airways est entrée dans son capital le mois dernier.

 

Air France : les nouvelles cabines de l’A330 décollent

Déplacements Pros – 04/02/2019

Les voyageurs d’affaires vont pouvoir goûter à un plus grand confort dans les A330 d’Air France. La compagnie a installé de nouvelles cabines de voyage long-courrier dans les Airbus. La Business propose désormais un siège lit totalement plat de 2 mètres de long et un écran tactile HD de 18,5 pouces. Par ailleurs, les avions disposent de la nouvelle offre de wifi.

Air France a prévu de moderniser 15 A330 d’ici à 2020 grâce à un investissement global de 140 millions d’euros. Le premier appareil tri-classe équipé des nouvelles cabines a mis le cap sur Accra au Ghana le 3 février 2019.

La Business mise sur la sérénité

La nouvelle classe affaires de l’A330 propose 36 sièges. Ce nouveau fauteuil a été totalement repensé pour s’adapter aux dimensions de l’Airbus. Il se transforme ainsi en véritable lit totalement plat de 2 mètres de long et 57,1 cm de large.

La compagnie ajoute « Seul ou en duo, cette nouvelle configuration s’adapte à tous les besoins. Les clients bénéficient à la fois d’une plus grande convivialité et d’un moment de partage ou d’une intimité préservée grâce à une paroi coulissante ».

Les sièges sont équipés d’un écran tactile HD de plus de 18,5 pouces et une nouvelle télécommande plus ergonomique. Les voyageurs d’affaires peuvent découvrir plus de 1 400 heures de divertissement.

Les toilettes, inspirées de l’univers cosmétique, et le bar libre-service aux couleurs bleu et champagne ont également été repensés avec pour mots d’ordre bien-être et esthétisme.

Premium Economy, un confort amélioré

La classe Premium Economy dispose de 21 fauteuils. Installés dans une coque fixe, ils offrent une inclinaison du siège à 130° et l’une des plus larges assises du marché avec 48,5 cm. Pour améliorer le confort des sièges, Air France a aussi misé sur une mousse plus moelleuse et des accoudoirs en cuir.

De plus, l’espace entre les rangées est de 102 cm. Le nouvel aménagement offre également un soutien lombaire adapté aux différentes morphologies, des rangements additionnels et un repose-pied plus large. Le siège est par ailleurs équipé d’un écran HD de 13,3 pouces.

Air France propose aussi un oreiller rouge composé de plumes et une couette revêtue d’un camaïeu de bleu profond. Chaque passager bénéficie d’une prise et de deux ports USB individuels.

Economy : des prises sur chaque siège

Le nouveau siège Economy de l’A330 d’Air France propose davantage d’espace entre les accoudoirs, une mousse ergonomique renforcée, une inclinaison à 118° pour le siège et un écran tactile HD en 16/9 de 11,6 pouces. L’espace pour les jambes atteint 79 cm. La tablette a également été agrandie.

L’ambiance de la cabine a aussi été revue. Un tissu en camaïeu de bleu profond signé de l’accent, symbole de la marque Air France, vient habiller les nouveaux coussins et têtières . Une couverture rouge et des masques de nuit à collectionner, inspirés des destinations Air France, sont également offerts.

Le siège Economy dispose d’une prise électrique et d’un port USB qui permettent à chaque passagers d’utiliser leurs appareils électroniques. De plus, les voyageurs trouveront un casque audio sur le siège à leur arrivée.

Les destinations de l’A330 modernisé

Les voyageurs d’affaires retrouveront les nouvelles cabines sur les dessertes d’Accra (Ghana), Ouagadougou (Burkina Faso) et Houston (États-Unis) jusqu’à la fin de la saison hiver. Lors du programme été 2019, le nouvel Airbus A330 s’envolera vers Accra (Ghana), Ouagadougou (Burkina Faso), Cotonou (Bénin), Lagos (Nigeria), Niamey (Niger), Bengaluru et Delhi (Inde) ainsi que Seattle, Chicago et Dallas (États-Unis).

Un avion connecté

A bord de toutes ses cabines en Airbus A330 revisités, Air France propose sa nouvelle offre de Wi-Fi Air France Connect, lancée en septembre dernier. Les passagers se voient proposer 3 solutions :

Un pass « Message » gratuit

Il permet aux clients d’envoyer et de recevoir gratuitement des messages depuis leurs applications favorites via leur Smartphone ou tablette durant tout le vol. Les passagers peuvent également accéder au site airfrance.com et à l’application Air France pour consulter ou modifier leurs réservations.

Un pass « Surf « 

Il permet de naviguer sur internet et de consulter ou d’envoyer des emails. Les voyageurs peuvent en bénéficier selon l’offre suivante :

– 3€ pour toute la durée du voyage à bord des vols court-courriers ;

– ​A partir de 5€ pour toute la durée du voyage à bord des vols moyen-courriers ;

– 8€ (2700 Miles), pour une durée d’une heure ou 18€ (6 000 Miles) pour toute la durée du voyage à bord des vols long-courriers.

Un pass « stream »

Disponible à bord de tous les vols long-courriers, il inclut les avantages des offres Message et Surf. Le pass Stream donne accès à un haut débit internet permettant de profiter du streaming et du téléchargement durant tout le vol au tarif de 30€ (10 000 Miles).

L’offre Air France CONNECT s’enrichira progressivement afin de proposer aux clients des services et divertissements supplémentaires tels que des informations détaillées sur leur vol, une offre de shopping ou encore une large sélection de films, séries et documentaires à visionner gratuitement sur leur Smartphone ou tablette.

Le service sera également disponible à bord des Boeing 787 et progressivement à bord des Boeing 777. L’intégralité de la flotte de la compagnie française en sera équipée fin 2020.