News

Suivez notre actu

Au sommaire :

  • L’aéroport de Toulouse dévoile son nouveau visage
  • Beauvais, un aéroport «sans tête»
  • PRIVATISATION DE GROUPE ADP : RIEN N’EST JOUÉ POUR VINCI
  • Les aéroports cherchent à améliorer leur bilan carbone
  • Corsair : le candidat au rachat prévoit un plan de développement ambitieux
  • Baisse des taxes en vue pour Air France ?
  • Le Groupe TUI ajoute 15 hôtels (Family Life et Sensimar) en Méditerranée
  • Aigle Azur et Air Caraïbes deviennent partenaires : qu’est-ce que ça change ?

 

L’aéroport de Toulouse dévoile son nouveau visage

Déplacements Pros – 2/12/2018

Après deux années de travaux, l’aéroport de Toulouse dévoile son nouveau visage aux voyageurs d’affaires.

Les passagers pourront profiter cette semaine de sa nouvelle zone de restauration et découvrir les nouvelles boutiques dont un café Starbucks qui ouvrira pour sa part, jeudi.

Les grands chantiers de modernisation de l’aéroport de Toulouse lancés en 2017 touchent à leur fin. La plate-forme a dévoilé sa nouvelle zone de restauration du Hall C, le samedi 1er décembre. Les passagers ont à leur disposition 15 enseignes de restauration contre 8 auparavant. Elles proposent des formules variées : vente à emporter, coffee shop, service à table, burger, etc. Les voyageurs retrouveront entre autres les enseignes Mas Q Menos ou le restaurant toulousain J’Go.

Un hôtel 4 étoiles, exploité par le groupe NH Hotels ,a également ouvert ses portes le 1er décembre à deux pas de l’aérogare. Cet établissement connecté au Hall A dispose de 148 chambres pour les passagers qui voudraient séjourner directement à l’aéroport avant de prendre leur vol, sans plus se soucier des transports. 1 000 m² d’espaces dédiés aux réunions, conférences et séminaires, un bar, un salon et un restaurant complètent l’offre du NH Toulouse Airport.

L’espace commercial lèvera pour sa part le voile le mardi 4 décembre. 9 boutiques seront accessibles dès la sortie du duty free. A l’instar de la zone de restauration, on y retrouvera de grandes enseignes internationales (Rituals, Tous, Parfois) et des marques qui font l’identité de la région, telles que le Stade Toulousain et La Tête dans les Etoiles. Victoria’s Secret et Parfois compléteront cette offre au printemps 2019.

Enfin, le 6 décembre, Starbucks ouvrira son café au rez-de-chaussée du Hall C, en façade de l’aérogare.
Par ailleurs, dans la nouvelle zone d’enregistrement du Hall D (niveau Départs), les comptoirs d’Air France, Hop!, Air Corsica et KLM sont installés depuis le 29 novembre à proximité immédiate du nouveau poste d’inspection filtrage, mis en service en avril.

 

Beauvais, un aéroport «sans tête»

Le Parisien – 30/11/2018

Y a-t-il encore un pilote aux commandes de l’aéroport de Beauvais ?

Sans président depuis mai, l’infrastructure n’a désormais plus de directeur. Emmanuel Combat a « pris acte de la rupture de son contrat de travail », expliquent des sources concordantes. Le comité d’entreprise de la Sageb, la société qui gère l’aéroport, a été avisé jeudi. Un autre est prévu mardi.

Emmanuel Combat, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions, aurait mal vécu d’être « privé de certains pouvoirs » après l’arrivée d’un administrateur provisoire en remplacement du président. Une désignation qui faisait suite à des dissensions entre la CCI et Transdev, les deux actionnaires de la Sageb, quant à la politique à mener.

Avant la nomination d’un nouveau directeur, Jean Rongeot, l’administrateur provisoire, pourrait occuper la fonction de « dirigeant responsable ». Ce sera à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) de valider ce choix. « L’impact sera marginal, assure-t-il. Même s’il est vrai que la situation est anormale. »

« Comment voulez-vous attirer de nouvelles compagnies ? »

Ce nouveau bouleversement inquiète les salariés de l’aéroport, qui emploie, directement et indirectement, 2 200 personnes. « C’est perturbant, soutient Fatima Belkhoddam, déléguée CGT à la Sageb. On est dirigé par un homme qui n’a jamais travaillé dans l’aéronautique. »
L’image renvoyée l’est autant. « Comment voulez-vous attirer de nouvelles compagnies dans ces conditions ? » appuie la déléguée CGT. « Allez dire à Ryanair d’installer sa base à Beauvais alors que l’aéroport n’a plus de tête », renchérit un membre du comité des actionnaires.
Propriétaire de l’aéroport, le SMABT, présidé par Caroline Cayeux, la maire (SE) de Beauvais, espère, de son côté, « que les problèmes de gouvernance soient réglés rapidement ».

 

PRIVATISATION DE GROUPE ADP : RIEN N’EST JOUÉ POUR VINCI

Economie Matin – 30/11/2018

Ce n’est un secret pour personne, l’Etat va céder les parts qu’il détient dans Groupe ADP, anciennement Aéroports de Paris. Vinci, qui en possède déjà 8%, a manifesté son intérêt.

Mais le Français n’est pas seul dans la course et contrairement à ce que l’on pourrait penser, la compétition sera rude.

Aéroport à vendre

Le gouvernement ne s’en cache pas, il a l’intention de céder tout ou partie des 50,6% de parts qu’il détient au sein de Groupe ADP. Dans l’intérêt de l’Etat, beaucoup d’économistes s’accordent à dire que le moment est en effet très favorable à cette opération. « ADP vient de connaître plusieurs années de hausse des trafics. Son chiffre d’affaires a progressé de plus de 50% depuis 2012. L’action ADP vaut aujourd’hui 180 euros, le double de sa valeur de la fin 2016 et quatre fois plus que le cours d’introduction. En tant qu’actionnaire, l’Etat fait un bon choix. Il va pouvoir récupérer plusieurs milliards d’euros » estime par exemple Yves Crozet, économiste spécialiste du transport et de l’aéronautique.

Jusque-là il était impossible à l’Etat de passer sous le seuil de 50% dans ADP, c’est pourquoi la loi Pacte devra contenir un volet qui permettra cette opération. « Nous nous donnerons dans la loi Pacte la possibilité de céder les participations que l’Etat détient dans trois entreprises : Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris), la Française des Jeux et Engie » précisait le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Lemaire. Cette privatisation fait donc partie d’un projet plus global du gouvernement, d’autant que l’argent récolté par l’Etat, qui devrait pouvoir atteindre les 10 milliards d’euros, servira directement à alimenter le fonds pour l’innovation promis par le président Emmanuel Macron.

Les acheteurs se positionnent

L’opération est donc lancée et le panneau « A vendre » est bel et bien planté sur le groupe ADP. En face, trois acteurs principaux se positionnent : aux Etats-Unis le fonds Global Infrastructure Partners (GIP), en Australie le fonds IFM Investors et en France le groupe Vinci. Mais ils ne sont pas les seuls puisque de nombreux autres fonds, notamment du Canada et du Moyen Orient, se sont montrés intéressés.

Global Infrastructure Partners, spécialisé dans les infrastructures et plus particulièrement les infrastructures aéroportuaires, a déjà investi dans plusieurs aéroports, notamment le Gatwick Airport au Royaume Uni ou encore l’aéroport d’Edinbourg en Ecosse. En juin cette année le Financial Times révélait que GIP s’était payé plus de 720 millions d’euros en dividendes pour l’année 2017 grâce à l’aéroport Gatwick. Il semble donc que le fonds américain soit parfaitement capable de gérer des aéroports et d’en tirer un profit significatif.

Quant au fonds australien, établi au début des années 90 pour investir dans les infrastructures australiennes, il a depuis étendu son champ d’investissement notamment en Europe et aux Etats-Unis. Possédant des aéroports en Australie et en Europe et avec une augmentation globale de 15% de ses résultats en 2017, IFM Investors est lui aussi un candidat sérieux.

En Italie le concessionnaire Atlantia, gestionnaire de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, avait lui aussi jeté son dévolu sur ADP. Mais la tragédie qui a frappé le pont de Gênes en août 2018 a très sérieusement compromis son projet français.

Enfin le groupe Vinci, le candidat français, manifeste son intérêt pour le rachat des parts de l’Etat dans Groupe ADP depuis quelque temps. Le groupe français détient déjà 8% du capital et il aurait proposé à des fonds de s’associer à lui pour acquérir les parts que l’Etat s’apprête à vendre. Cependant, selon certaines sources citées par Challenges, une douzaine de consortiums seraient en lice et participeront certainement au premier tour de l’appel d’offres. « Des investisseurs spécialisés dans les infrastructures, des fonds de pension canadiens et américains, de grands assureurs européens et des fonds du Moyen-Orient devraient également présenter des offres de rachat, dont certains dans le cadre de consortiums plus larges, précisent les sources. »

Pas de favoritisme

Rien n’est gagné pour Vinci et même si le groupe français est en bonne position, rien ne permet de garantir que c’est lui qui l’emportera. Le code des marchés publics et les accords européens sont très clairs et il est hors de question pour l’Etat français de privilégier Vinci sous le seul prétexte que c’est une entreprise française. Ce serait un délit de favoritisme contre lequel les autres candidats seraient en droit de s’élever, y compris par des recours judiciaires. Les candidats doivent présenter leur meilleure offre sur le plan financier mais également sur d’autres plans.

En effet la cession ira vers le « mieux-disant » et cela comporte des critères qui permettent d’évaluer les capacités professionnelles, techniques et financières des candidats. De toute façon les critères doivent être objectifs, opérationnels et non discriminatoires et nécessairement liés à l‘objet du marché. La nationalité de l’acheteur ne peut donc pas être une raison pour l’Etat de préférer Vinci à ses concurrents. C’est d’ailleurs contre Vinci que le concessionnaire italien Atlantia l’avait emporté dans le cadre de la privatisation de l’aéroport niçois.

 

Les aéroports cherchent à améliorer leur bilan carbone

Les Echos – 3/12/2018

Les plates-formes aéroportuaires ne représentent que 5 % des émissions de CO 2 du transport aérien. Cela ne les dispense pas de réduire leur empreinte grâce notamment à la production d’énergies renouvelables et à la réduction du temps d’attente des avions.

Le transport aérien génère 2 à 3 % des gaz à effet de serre sur la planète. Ses émissions devraient augmenter de 63 % d’ici à 2030 selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) , et avec elles, celles des aéroports, de plus en plus grands et encombrés. Aujourd’hui, ces derniers « ne représentent que 5 % des émissions du transport aérien, soit 0,1 % des émissions totales de CO2 », relativise toutefois Nicolas Paulissen, délégué général de l’Union des aéroports français.

Pour autant, à l’occasion des Assises de l’aéronautique et du développement durable à l’Enac à Toulouse, la semaine dernière, des représentants des 37 aéroports français impliqués dans le programme Airport carbon accreditation (ACA) ont témoigné des efforts réalisés.

Energies renouvelables sur les aéroports

Paris Aéroport, qui gère les trois plates-formes parisiennes, vise la neutralité carbone en 2030. « Nous avons amélioré leur performance énergétique de 2,8 % entre 2015 et 2017 et l’objectif est d’arriver à 7 % à la fin 2020 », a indiqué Amélie Lummaux, directrice du développement durable d’ADP. Leur production d’énergies renouvelables a couvert 15,8 % des besoins en 2017. Orly utilise la géothermie, couplée à des pompes de chaleur, et CDG une centrale à biomasse. Un quart des véhicules de piste sont électriques, et les postes avions au contact sont équipés de prises à 400 hertz afin d’alimenter les aéronefs. 65 % de l’électricité achetée est verte.

Si Paris Aéroport n’a installé que deux petites fermes photovoltaïques au Bourget et à CDG, de crainte que le reflet du soleil ne gêne les pilotes, l’aéroport New Chennai en Inde se fournit à 90 % en électricité solaire qu’il produit.

Des solutions sur le tarmac

Mais les solutions sont aussi sur le tarmac. Les avions consomment trop de kérosène au sol quand les portes ne sont pas prêtes et en cas d’embouteillage au décollage. « Comme les trois-quarts des vols ne sont pas à l’heure, nous devons utiliser l’intelligence artificielle pour mieux prédire ce qui va se passer », explique Sébastien Fabre, vice-président Airlines & Airport du prestataire Sita Aero.

« A Toulouse, avec l’optimisation des arrivées grâce à l’intelligence artificielle, nous avons réussi à réduire le temps de poste avion à un quart d’heure, affirme Laurent Verbiguié, manager des technologies de l’information de l’aéroport. Cela a libéré des passerelles et permis de reporter la construction de quatre postes avion. »

Tout comme la biométrie sert à fluidifier le contrôle des passagers, la numérisation améliorera la circulation des avions, et donc réduira les émissions de gaz à effet de serre. Un impératif sachant que le nombre de vols va passer de 26 à 39 millions par an dans les dix ans, quand la capacité aéroportuaire n’augmentera que de 5 % .

L’hydrogène pointe son nez

L’hydrogène pourrait aussi faire partie des solutions. La société toulousaine Hyport, détenue par Engie Cofely (51 %) et le conseil régional d’Occitanie (49 %), a ainsi le projet de construire deux électrolyseurs sur les aéroports de Toulouse et de Tarbes en 2020, afin de produire avec l’eau de l’hydrogène qui alimentera navettes, engins de piste et véhicules de location.

Pour les avions, Safran pilote un projet de R & D collaboratif « Pile à combustible pour applications aéronautiques » avec notamment le CEA, le laboratoire Laplace et l’Enac, pour près de 52 millions d’euros sur 5 ans. Il s’agit de qualifier une pile à combustible destinée à l’alimentation électrique des systèmes d’avion, comme le roulage. Celui-ci représente 4 % de la consommation de kérosène des low cost. L’hydrogène pourrait aussi servir à remplacer sur les nouvelles générations d’avion les APU (pour « Auxillary Power Unit »), ces petites turbines généralement situées sur le cône arrière de l’appareil et alimentées en kérosène.

 

Corsair : le candidat au rachat prévoit un plan de développement ambitieux

La Tribune – 30/11/2018

C’est aux alentours de la mi-janvier que les salariés de Corsair sauront s’ils changent ou pas de propriétaire. C’est à ce moment-là en effet que le groupe de tourisme allemand, TUI, leader mondial du secteur, devrait se prononcer sur la vente de Corsair à Intro Aviation, un groupe allemand spécialisé dans différentes activités aériennes, en partenariat avec le fond d’investissement américain Crestline.

Selon nos informations, les deux parties ont en effet signé un « put option », qui autorise TUI à vendre Corsair au couple Intro Aviation-Crestline aux conditions fixées cet automne par les deux parties. Bien qu’il ne soit que consultatif, l’avis du comité d’entreprise (CE), qui sera donné à l’issue du processus d’information-consultation lancé le 9 octobre, s’annonce très décisif. S’il est négatif, il pourrait en effet remettre en question l’opération, selon plusieurs sources. Cette condition fait-elle partie de l’accord à la demande des acheteurs? Ou bien est faut-il y voir l’intention du groupe TUI de ne pas aller à l’encontre des salariés?
« En cas d’avis négatif, TUI pourrait se décider à conserver la compagnie, comme il l’avait fait en 2015 après l’opposition des syndicats contre le projet de vente à Air Caraïbes », explique un observateur.

Flotte uniquement composée d’A330neo

En attendant, cette fois, le climat semble plus serein. Le projet semble plus acceptable sur le plan social. Selon nos informations, Intro Aviation a donné des garanties sur le maintien des salaires et des accords collectifs. En outre, le repreneur prévoit pour la compagnie un plan de développement ambitieux qui balaie, a priori, tout projet de baisse d’effectifs. Alors que la compagnie exploite aujourd’hui sept gros-porteurs (trois B747-400) et quatre A330 (deux de type de 300 et deux de type 200), Intro Aviation et Crestline ont, selon certaines sources, l’ambition de quasiment doubler le nombre d’appareils en se concentrant sur un seul type, l’A330neo.

Si TUI renonçait à vendre et décidait de conserver la compagnie, ce projet de développement ne verrait probablement pas le jour. Certes, dans cette hypothèse, le groupe allemand s’est déjà engagé à remplacer par des A333-900neo les deux premiers des trois B747 qui doivent sortir de la flotte en 2020. Mais il est peu probable qu’il se lance dans un développement de la flotte.
Corsair traverse des moments difficiles. La compagnie a fini l’exercice fiscal 2017-2018, clos fin septembre, dans le rouge. Elle a notamment été pénalisé par le coût de l’indisponibilité d’un B747 à la suite d’un accrochage sur un aéroport. Selon nos informations, le coût de cet incident s’élève à 6 millions d’euros.

Réouverture de Paris-Miami en juin 2019

Surtout, l’année en cours n’a pas démarré sous les meilleurs auspices. Attaqué sur ses marchés phares (La Réunion et les Antilles) par les low-cost long-courriers, French Bee sur La Réunion, Level sur les Antilles (même si l’impact de cette dernière est insignifiant pour l’heure, selon une autre compagnie), Corsair devra fermer sa ligne Paris-Dakar le 31 janvier, après la décision de l’État sénégalais de lui retirer ses droits de trafic pour les transférer à la nouvelle compagnie sénégalaise Air Sénégal. Une décision qui suit celle du gouvernement malgache l’an dernier qui a retiré ses droits de trafic à Corsair entre Madagascar et La Réunion.

Pour pallier ce coup dur, Corsair a décidé de rouvrir Paris-Miami qu’elle avait fermée en 2012. Une route extrêmement concurrentielle, déjà desservie par Air France, American, et la low-cost long-courrier Norwegian, laquelle se pose à la fois à Fort Lauderdale et à Orlando. Pour tenter de compenser la totalité de la perte d’activité sur Dakar, la compagnie va réduire les affrètements et voler plus longtemps sur certaines destinations, comme Montréal l’été prochain.

 

Baisse des taxes en vue pour Air France ?

La Tribune – 30/11/2018

Bonne nouvelle en vue pour les compagnies aériennes et pour Air France en particulier? Peut-être. Alors que le débat est vif pour instaurer une taxe sur le kérosène qui alourdirait les charges du transport aérien (le Sénat l’a néanmoins repoussée lundi), une réduction des taxes d’environ une centaine de millions d’euros par an pourrait au contraire voir le jour l’an prochain.

Le sénateur Vincent Capo-Canelas à la manoeuvre

Ce jeudi, sous l’impulsion du sénateur Vincent Capo-Canellas, deux amendements ont été votés en ce sens au Sénat pour le PLF 2019 (projet de loi des Finances) dans le but d’améliorer la compétitivité du secteur. L’un supprimant la TVA sur les taxes aéronautiques (taxe d’aéroport, taxe de l’aviation civile, taxe de solidarité) des vols domestiques d’un montant de 40 millions d’euros, l’autre faisant passer l’abattement sur la taxe d’aéroport pour les passagers en correspondance de 40 à 60%, soit une économie de de 60 millions d’euros d’économies pour les compagnies aériennes.
Cette dernière mesure bénéficiera essentiellement à Air France, qui assure l’essentiel du trafic de correspondances dans l’Hexagone.
Cet abattement se justifie d’autant plus selon Vincent Capo-Canelas que la taxe d’aéroport sert à financer les opérations de sécurité et de sûreté, et que « la majorité de des passagers en correspondance sont issus de l’espace Schengen ou d’Etats comme les Etats-Unis, le Canada et la Grande- Bretagne, bénéficient de l’Inspection filtrage unique (IFU) ». Vu la croissance du trafic attendu sur le trafic de point-à-point notamment, cette mesure ne devrait pas diminuer le montant de la taxe.

Ces mesures ont été évoquées dans les ateliers des Assises du transport aérien, dont la date des conclusions ne sont toujours pas connues.
Assises du transport aérien

Co-président du thème « performance économique » de ces Assises, Vincent Capo-Canellas a expliqué que « le poids de la fiscalité propre au secteur aérien en France et celui des charges sociales constituent des handicaps majeurs qui, dans un secteur où la concurrence européenne voire internationale est des plus ouvertes, nuisent à notre connectivité et contribuent à la fragilité économique des compagnies aériennes françaises, moins compétitives que leurs concurrentes étrangères ».
La balle est désormais dans le camp de l’Assemblée Nationale qui va soit accepter ces amendements, soit les rejeter.

 

Le Groupe TUI ajoute 15 hôtels (Family Life et Sensimar) en Méditerranée

Quotidien du tourisme – 30/11/2018

Actuellement, TUI Group propose un total de 380 hôtels et complexes hôteliers de sa marque, dont 50 sont exploités par des hôteliers externes. Les 15 nouveaux hôtels concepts TUI se situent en Méditerranée dans des destinations à succès telles que l’Espagne, la Grèce et la Turquie. Le groupe étoffe également sa gamme d’hôtels en Italie, en Égypte, en Tunisie et en Croatie.

TUI s’installe notamment sur l’île grecque de Santorin avec le TUI Sensimar Meltemi Blue. En Turquie, le TUI Sensatori Barut Fethiye sera agrandi avec la construction d’un bâtiment supplémentaire. Les trois marques d’hôtels internationaux de TUI (Sensimar, Sensatori, Family Life) comptent à présent 103 références au lieu de 88.

« Nous souhaitons élargir notre offre de concepts hôteliers pour nos 3 marques internationales en collaboration avec nos partenaires locaux. Nos concepts offrent la qualité TUI et une expérience de vacances unique ; la satisfaction des clients est maximale et les taux d’occupation sont élevés. TUI restera pionnier dans le segment des hôtels de vacances dans le futur. Notre croissance dans le secteur hôtelier est également renforcée par les marques TUI Blue, Robinson et TUI Magic Life, ainsi que par notre partenariat de longue date avec des marques telles que RIU », déclare dans un communiqué Sébastien Ebel, responsable des hôtels TUI.

 

Aigle Azur et Air Caraïbes deviennent partenaires : qu’est-ce que ça change ?

Tour Hebdo – 29/11/2018

Les deux compagnies aériennes françaises viennent de signer un accord de partage de codes portant sur une quinzaine de destinations.

Les patrons des deux compagnies aériennes, Frantz Yvelin et Marc Rochet, l’avaient laissé entendre au printemps. C’est à présent officiel, les voyageurs peuvent maintenant combiner un vol Aigle Azur et un vol Air Caraïbes dans une seule réservation. Les deux transporteurs viennent de signer un accord de partage de codes sur des destinations moyen- et long-courriers en ce sens.

Côté Air Caraïbes, les voyageurs français pourront voyager à destination de la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Saint-Martin, Haïti, la République dominicaine, Cuba, La Réunion, San Francisco et Tahiti (en code share avec French bee) en connexion avec Aigle Azur.
Moscou et Alger pas concernés par le partage de codes

Côté Aigle Azur, les liaisons au départ de Paris vers Bamako, Berlin, Beyrouth, Faro, Funchal, Milan et Porto sont concernées par cet accord. A noter que Moscou et Alger font l’objet d’un accord interligne (voir encadré).
L’ensemble des connexions se feront via le hub des deux compagnies, Paris-Orly. Les passagers peuvent ainsi réserver en une seule fois leurs billets sur les deux compagnies et être pris en charge par l’une des deux compagnies en cas de retard ou d’annulation. L’enregistrement n’aura lieu qu’une fois et les bagages seront livrés à la destination finale.

Quelle est la différence entre un partage de codes et un accord interline ?

Lors d’un partage de codes entre deux compagnies, les vols concernés sont vendus sous les numéros de vol des deux transporteurs et effectués par l’une ou l’autre des compagnies. Autrement dit, le vol Paris-San Francisco d’Air Caraïbes pourra désormais être vendu et opéré par Air Caraïbes ou Aigle Azur.

Un accord interline ou Speciale Prorate Agreement permet aux passagers de voyager d’un point A à un point B sans devoir récupérer leurs bagages ou s’enregistrer de nouveau sur un itinéraire à multiples vols. Par exemple, un passager qui achètera un vol Fort-de-France-Paris auprès d’Air Caraïbes puis un vol Paris-Moscou auprès d’Aigle Azur, ne s’enregistrera qu’une fois à Fort-de-France et ses bagages seront livrés à Moscou.