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Au sommaire :  

 

  • Des taxes reportées pour les compagnies aériennes françaises

  • Covid-19 : L’Etat donne un coup de pouce aux compagnies aériennes françaises

  • A suivre aujourd’hui… ADP

  • Covid-19 : American Airlines veut 12 milliards de dollars

  •  Coronavirus : le gouvernement français étend le dispositif de chômage partiel

  • TAP Air Portugal cesse les vols, 90% du personnel mis à pied

  • Qatar Airways rapatrie des milliers de ressortissants français en France

 

Des taxes reportées pour les compagnies aériennes françaises

Air Journal du 02 /04/2020

Le gouvernement français annonce le report de plusieurs taxes et redevances aéronautiques pour les compagnies aériennes de l’hexagone, afin de les aider à survivre à l’épidémie de coronavirus. Sans vraiment convaincre les aéroports, et au grand dam des transporteurs étrangers qui ne bénéficieront pas de toutes les mesures.

Afin d’apporter « un soutien en trésorerie aux compagnies aériennes impactées par l’épidémie du Covid-19 », le gouvernement a annoncé le 1er avril 2020 reporter sur les années 2021 et 2022 le paiement de « certaines taxes et redevances exigibles entre mars et décembre 2020 ». Cette décision « aidera les compagnies aériennes concernées à affronter la crise sanitaire » dont l’impact économique sur le transport aérien est « particulièrement fort », souligne le communiqué du secrétaire d’Etat aux transports Jean-Baptiste Djebbari. Qui rappelle que la Commission européenne a confirmé mardi la « compatibilité avec les règles sur les aides d’État, au titre de la compensation des répercussions économiques de la pandémie, du report du paiement par le pavillon français des taxes de l’aviation civile et de solidarité sur les billets d’avion » (taxe Chirac). Le report sur les redevances est mis en place en collaboration avec Eurocontrol, à qui la France a délégué le recouvrement, auprès de l’ensemble des compagnies aériennes fréquentant les aéroports de métropole, de la redevance pour services terminaux de la circulation aérienne. La taxe de l’aviation civile et les redevances concernées financent le budget annexe de la direction générale de l’aviation civile, qui fournit les services de la navigation aérienne en France.

Jean-Baptiste Djebbari a déclaré : « Cette mesure contribuera dans le contexte de la pandémie Covid-19 à soulager les tensions en termes de trésorerie auxquelles fait face le transport aérien français. L’Etat l’accompagnera ainsi jusqu’à la fin de l’année, y compris dans la phase de reprise du trafic. Elle démontre la solidarité de l’État avec ce secteur économique, en mobilisant le budget annexe de l’aviation civile pour jouer un rôle d’amortisseur de la crise ». Ce report vient en complément des mesures demandées par la France, et déjà annoncées par l’Union européenne, comme le moratoire sur les créneaux horaires non utilisés. « Face aux circonstances inédites que nous traversons, d’autres mesures restent à préciser, comme l’adaptation des modalités de mise en œuvre du droit des passagers, tel le remboursement des billets », conclut le communiqué.

Les réactions sont plutôt positives du côté des compagnies aériennes françaises : « Ces mesures sont une bonne chose car elles soulagent la trésorerie des compagnies aériennes à court terme », a déclaré dans La Tribune Alain Battisti, président de la Fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM) selon qui la situation des compagnies aériennes est « simplement catastrophique ». « Mais elles ne font que déplacer le tas de sable. Il nous faut des mesures qui nous permettent de passer la prochaine saison hiver car la reprise sera lente et difficile », a-t-il ajouté, demandant un report de ces taxes jusqu’à août 2021 et un paiement étalé en 2022 et 2023.

Thomas Juin, le président de l’Union des aéroports français (UAF) qui évoquait en début de semaine une reprise « lente, progressive voire fébrile », a lui aussi salué l’annonce – tout en s’inquiétant sur les conséquences à moyen terme : lors de cette reprise, explique-t-il à La Tribune, les compagnies aériennes « se positionneront sur les lignes sur lesquelles elles généreront le plus de marges. Il y aura donc une compétition entre les aéroports », et si les coûts restent plus élevés sur les aéroports français, « les compagnies aériennes feront des arbitrages, et il y aura moins de fréquences sur les lignes et moins de liaisons au départ des aéroports régionaux ». Si les mesures annoncées hier devaient en rester là (le secrétaire d’Etat dit le contraire), « ce ne sera clairement pas à la hauteur de l’enjeu », ajoute Alain Battisti.

Le report du paiement des taxes ne concerne donc que les compagnies françaises, tandis que celui du paiement des redevances touche toutes celles desservant les aéroports de métropole – y compris donc les étrangères. Pour ces dernières, l’association BAR France qui représente 76 compagnies aériennes opérant dans l’hexagone dont 70 étrangères dénonce une « différenciation de traitement » : son président Jean-Pierre Sauvage déplore dans La Tribune de voir les transporteurs étrangers en être privés alors qu’ils « abondent pour quasiment les deux tiers au Budget annexe de l’aviation civile ».

 

Covid-19 : L’Etat donne un coup de pouce aux compagnies aériennes françaises

La Tribune du 1er/04/2020

Le gouvernement a décidé de reporter à la fin de l’année le prélèvement de certaines taxes et redevances spécifiques aux compagnies aériennes françaises et d’étaler leur remboursement en 2021 et 2022. Les compagnies saluent la décision mais veulent un moratoire plus long. Les aéroports français sont « mitigés », car la mesure ne répond pas à l’enjeu de la connectivité aérienne des aéroports. Quant aux compagnies aériennes étrangères, elles déplorent la différence de traitement.

C’est une première étape qui soulagera les compagnies aériennes françaises au moment de la reprise. Mais qui restera insuffisant pour les sauver dans la durée. Ce mercredi, le gouvernement a décidé un moratoire sur certaines taxes et redevances spécifiques au transport aérien. La mesure s’ajoute aux mesures générales dont peuvent bénéficier toutes les entreprises frappées par la crise du coronavirus comme la prise en charge du chômage partiel par l’Etat, ou l’obtention d’un prêt garanti par l’Etat à hauteur de 25% du chiffre d’affaires 2019.

Dans le détail, « le paiement de certaines taxes et redevances exigibles entre mars et décembre 2020″ sera reporté sur les années 2021 et 2022 », explique le secrétariat d’Etat aux transports. La mesure concerne la taxe de l’aviation civile (qui finance le budget de l’aviation civile), la taxe de Solidarité sur les billets d’avion (ou taxe « Chirac », qui sert à financer les programmes de santé dans les pays en voie de développement), et les redevances sur les services terminaux de la circulation aérienne que recouvre Eurocontrol. Le report des taxes n’est valable que pour les seules compagnies disposant d’une licence française. En revanche, celui des redevances Eurocontrol profitera à toutes les compagnies.

« Cette mesure contribuera dans le contexte de la pandémie Covid-19 à soulager les tensions en termes de trésorerie auxquelles fait face le transport aérien français. L’Etat l’accompagnera ainsi jusqu’à la fin de l’année, y compris dans la phase de reprise du trafic. Elle démontre la solidarité de l’État avec ce secteur économique, en mobilisant le budget annexe de l’aviation civile pour jouer un rôle d’amortisseur de la crise », a déclaré le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, dans un communiqué.

Cette mesure n’a pas beaucoup d’intérêt aujourd’hui dans la mesure où, en l’absence de trafic passagers, les taxes ne sont payées. Elle aura tout son sens en revanche au moment de la reprise.

« Ces mesures ne font que déplacer le tas de sable » (Fnam)

Du côté des compagnies aériennes françaises, on se félicite de cette mesure, même si on la juge insuffisante.

« Ces mesures sont une bonne chose car elles soulagent la trésorerie des compagnies aériennes à court terme. Mais elles ne font que déplacer le tas de sable. Il nous faut des mesures qui nous permettent de passer la prochaine saison hiver car la reprise sera lente et difficile », a indiqué à La Tribune Alain Battisti, le président de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam), en demandant un report de ces taxes jusqu’à août 2021 et un paiement étalé en 2022 et 2023.

Le secrétariat d’Etat aux transports a précisé que d’autres mesures restaient à préciser, « comme l’adaptation des modalités de mise en œuvre du droit des passagers, tel le remboursement des billets ». Frappées de plein fouet par la crise, les compagnies aériennes du monde entier (à part quelques rares exceptions) se disent incapables de rembourser les billets émis et qui ne seront pas utilisés au cours des prochains mois en raison de l’annulation des vols. Plutôt que de rembourser les billets, elles proposent aux passagers des reports de vols ou des « avoirs », contrairement aux règles européennes. Reste à voir si la France va accorder aux compagnies aériennes ce qu’elle a accepté pour les tour-opérateurs et les agences de voyage. A savoir proposer des reports des voyages à forfait ou des « avoirs » afin d’éviter des remboursements.

Les aéroports mitigés

Les aéroports français sont plus mitigés. Même s’il s’interroge sur la capacité des compagnies à assumer à nouveau ces paiements en fin d’année, Thomas Juin, le président de l’Union des aéroports français (UAF), salue évidemment ces premières mesures qui permettront « de soulager la trésorerie des compagnies françaises au moment de la reprise »,

Mais il regrette l’absence de mesures de réduction des « coûts de touchée » sur les aéroports français (redevances et taxes qui pèsent sur le passager), qui sera un élément déterminant à ses yeux pour maintenir la connectivité aérienne des aéroports tricolores.

Quand l’activité reprendra, explique-t-il à La Tribune, « les compagnies aériennes se positionneront sur les lignes sur lesquelles elles généreront le plus de marges. Il y aura donc une compétition entre les aéroports », et si les coûts restent plus élevés sur les aéroports français, « les compagnies aériennes feront des arbitrages, et il y aura moins de fréquences sur les lignes et moins de liaisons au départ des aéroports régionaux ». Une inquiétude renforcée par le fait que seules les compagnies ayant une licence française sont concernées par le report de taxes. Si ces mesures devaient en rester-là , »ce ne sera clairement pas à la hauteur de l’enjeu », a-t-il ajouté.

D’autant plus que la demande des aéroports à l’Etat de prendre à sa charge le financement des missions régaliennes de sûreté-sécurité est restée lettre morte, alors que les aéroports ont indiqué qu’ils n’étaient plus en mesure de la payer à court terme en raison de l’absence de trafic.

Les compagnies étrangers déplorent l’inégalité de traitement

L’agacement est évidemment perceptible du côté des compagnies étrangères. Si le BAR (Board Airlines Représentatives), une association qui regroupe la quasi-totalité des compagnies aériennes étrangères en France et quelques compagnies françaises, se réjouit du report des taxes pour ses membres tricolores, il déplore de voir les transporteurs étrangers en être privés, alors « qu’ils abondent pour quasiment les deux tiers au Budget annexe de l’aviation civile », selon son président, Jean-Pierre Sauvage. « Nous ne comprenons pas cette différenciation de traitement », explique-t-il à La Tribune.

Cette différence de traitement, extrêmement rare dans le transport aérien mondial (dans les pays du Golfe par exemple, l’absence de taxes s’appliquent à toutes les compagnies), a été validé par la Commission européenne. Elle traduit le changement d’approche de Bruxelles en matière d’aides d’Etat en raison de la crise du coronavirus.

« C’est la première aide d’État qui nous est notifiée par un État membre afin d’atténuer les dommages subis par le secteur aérien », a indiqué Margrethe Vestager, commissaire européenne à la concurrence.

« La Commission a apprécié la mesure de la France au regard de l’article 107 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), qui permet à la Commission d’autoriser les aides d’État accordées par les États membres pour compenser les dommages causés directement à certaines sociétés ou à certains secteurs (sous la forme de régimes d’aides) par des événements extraordinaires », précise Bruxelles. La pandémie de Covid-19 étant évidemment considérée comme tel, « la Commission a donc conclu que ce régime était conforme aux règles de l’UE en matière d’aides d’État, notamment à l’article 107, paragraphe 2, point b), du TFUE, étant donné qu’il contribuera à atténuer les effets négatifs du coronavirus sur le secteur aérien en France, sans fausser indûment la concurrence au sein du marché intérieur ».

Reste à voir comment les autres Etats réagiront. Il serait dommageable en effet qu’Air France se retrouve pénalisée sur les marchés internationaux.

 

A suivre aujourd’hui… ADP

Capital du 1er/04/2020

Pour préserver ses marges de manœuvre dans un contexte de crise du Covid-19, et à la demande de l’Etat, ADP a décidé de soumettre au vote de la prochaine assemblée générale annuelle le versement d’un dividende total de 69 264 101,90 euros. Ce montant correspond à l’acompte sur dividende de 0,70 euro versé pour chaque action ayant eu droit au dividende le 10 décembre dernier (à comparer avec le projet précédent d’un dividende de 3,70 euros). Il n’est donc pas proposé de verser le solde du dividende au titre de l’exercice 2019.

Seul l’acompte de 0,70 euro du dividende au titre de l’exercice 2019 restera acquis.

Par ailleurs, ADP demande aux actionnaires de privilégier les moyens de vote à distance pour l’ Assemblée générale mixte du 12 mai prochain. Cette dernière pourrait d’ailleurs être réunie à huis clos. 

 

Covid-19 : American Airlines veut 12 milliards de dollars

Air Journal du 1er/04/2020

La compagnie aérienne American Airlines compte demander au gouvernement une aide de 12 milliards de dollars, soit environ 10 milliards d’euros, pour faire face à la crise du transport aérien déclenchée apr la pandémie de coronavirus. Ses rivales Delta Air Lines, United Airlines ou la low cost Southwest Airlines ont jusqu’à vendredi pour préciser leurs besoins. En attendant, l’aéroport de Pitssburgh héberge 88 avions aux couleurs de la bannière étoilée.

Sur les 50 milliards de dollars promis par le Congrès aux compagnies basées aux USA, 12 pourraient bien aller à American Airlines: elle est la première à avoir chiffré ses besoins, le Wall Street Journal citant une note aux employés du CEO Doug Parket et du Président Robert Isom qui ont “l’intention de soumettre une demande pour obtenir ces fonds, et nous sommes confiants dans le fait qu’ils vont nous permettre de traverser cette crise même si le pire des scénarios se réalisait”.

Les aides au transport aérien prévues par les Etats-Unis sont cependant soumises à conditions, en particulier l’interdiction de chômage partiel involontaire ou de licenciement d’ici le 30 septembre et l’interdiction de supprimer la connectivité d’une ville avant cette date. Ce dernier cas n’empêche pas les compagnies aériennes de coopérer pour réduire au minimum le nombre de vols sur les routes où elles sont en concurrence, même si le calcul des partages de revenus sera extraordinairement complexes. Autre idée avancée par la Maison Blanche, une entrée dans le capital des transporteurs ayant bénéficié d’une aide: “je ne vois pas pourquoi le contribuable américain n’aurait pas le droit à ce qu’on lui rende la monnaie de sa pièce« , a déclaré sur Fox News Larry Kudlow, conseiller économique à la Maison Blanche.

En attendant ces fonds, les dirigeants d’Amercian Airlines ont annoncé des “options de congé volontaire et de retraite anticipée améliorées”, estimant qu’il ne fait “aucun doute que nous aurons plus de membres d’équipe que nécessaire pour opérer nos horaires de vol considérablement réduits au cours des prochains mois”.

Côté flotte, la compagnie de l’alliance Oneworld compte réduire d’environ 15% le nombre d’avions en service, à 790 appareils : les neuf Airbus A330-300, 34 Boeing 757 et seize 767 sont sortis de flotte plus tôt que prévu et ne reprendront pas du service. Le nombre de 737-800 sera réduit de 304 à 228 (départ de 76 monocouloirs âgés de plus de 19 ans); ils seront en partie “compensés” par la reprise des livraisons d’A321neo une fois la crise passée, et par le retour dans les airs espéré des 737 MAX.

American Airlines a déjà mis au parking une centaine d’avions, dont 88 sur la centaine stationnés dans le seul aéroport de Pittsburgh en Pennsylvanie (où 63 morts du coronavirus étaient recensés lundi). Selon Bryan Dietz, vice-président du développement des services aériens, la plateforme peut gérer jusqu’à 140 avions “inactifs” : “Avant tout, nous voulons donner aux compagnies aériennes un moyen de répondre à cette baisse de la demande de voyages”, a-t-il déclaré dans un communiqué de presse, “Nous voulons leur donner un endroit où ils peuvent consolider facilement et efficacement leur stationnement d’avion”.

 

TAP Air Portugal cesse les vols, 90% du personnel mis à pied

Air Journal du 02/04/2020

La compagnie aérienne TAP Air Portugal a annoncé hier soir la suspension de tous ses vols, 90% de son effectif étant mis au chômage partiel en raison de l’effet sur la demande de la pandémie de Covid-19. Seules cinq rotations hebdomadaires seraient encore proposées à Lisbonne jusqu’au début mai, vers Madère et les Açores.

Pas de communiqué officiel mais dans un bref message sur les réseaux sociaux, la compagnie nationale portugaise a annoncé le 1er avril 2020 : « A bientôt au nom de toute la famille TAP. Compte tenu de la fermeture de plusieurs frontières à travers le monde, nous avons dû suspendre temporairement nos vols. Nous sommes sûrs que nous aurons bientôt le plaisir de vous accueillir à nouveau à bord ». Le site de TAP Air Portugal ne mentionne rien, les dernières informations sur les routes maintenues remontant au 26 mars – quand elle prévoyait de ne maintenir du 1er avril au 4 mai que deux rotations hebdomadaires entre sa base à Lisbonne et l’aéroport de Ponta Delgada, deux vers Terceira et une vers Funchal.

Côté emploi, un porte-parole a déclaré à CNN que 90% des quelque 10.000 salariés sont mis à pied pour 30 jours à partir de ce jeudi. Les mesures prises par le gouvernement portugais leur permettront de toucher 2/3 de leur salaire, mais le chômage partiel pourrait être reconduit pour une nouvelle période de 30 jours. Pour les employés maintenus en poste, les heures de travail et les salaires devraient être réduits de 20%.

La compagnie de Star Alliance compte toutefois poursuivre les vols de rapatriement des ressortissants portugais, en coordination avec les autorités, ainsi que les vols cargo transportant par exemple des équipements sanitaires depuis la Chine. TAP Air Portugal avait cette dernière semaine opéré en particulier 12 vols vers l’Afrique (Angola, São Tomé, Guinée Bissau, Cape Vert et Mozambique).

TAP Air Portugal avait publié en février des résultats annuels marqués par une perte nette de 105,6 millions d’euros, mais un profit de 14,1 millions au deuxième semestre et un bénéficie opérationnel annuel de 58,6 millions (contre une perte de 44 millions en 2018). Le coût unitaire a reculé de 9%, résultat de ses investissements dans de nouveaux Airbus, et 2019 a vu son trafic augmenter de 8% à plus de 17 millions de passagers. A la fin de l’année dernière, elle disposait d’une trésorerie de 434 millions d’euros, « la plus importante de son histoire ». Le groupe Lufthansa allié à United Airlines aurait entamé des négociations pour acquérir les 45% du capital de la compagnie aérienne détenus par David Neeleman.

 

Coronavirus : le gouvernement français étend le dispositif de chômage partiel

Le Monde du 30/03/2020

L’exécutif entend s’inscrire dans une logique de préservation des compétences, menacées par la récession consécutive à la pandémie de Covid-19.

Une fois de plus, l’Allemagne est citée en exemple. Si le gouvernement d’Edouard Philippe cherche à faciliter le chômage partiel dans les entreprises, c’est, dit-il, parce que nos voisins ont démontré l’efficacité du remède en période de crise. Outre-Rhin, les employeurs avaient mis en place des mesures de ce type, en 2008-2009, en particulier dans les industries exportatrices de biens manufacturés. Elles avaient, du même coup, conservé leur main-d’œuvre et s’étaient relancées « plus vite », alors que le produit intérieur brut avait baissé plus fortement qu’en France, argumente-t-on dans l’entourage de Muriel Pénicaud, la ministre du travail.

L’exécutif entend aujourd’hui s’inscrire dans cette même logique de préservation des compétences, menacées par la récession consécutive à la pandémie de Covid-19. Une ordonnance publiée au Journal officiel du samedi 28 mars contient plusieurs dispositions « exceptionnelles et temporaires » qui cherchent à « limiter les ruptures des contrats de travail (…) en renforçant le recours à l’activité partielle », le terme officiel pour désigner le dispositif. Ce dernier permet à des sociétés en proie à des difficultés passagères de ralentir ou de stopper leur production, moyennant une aide financée par l’Etat et par l’assurance-chômage pour couvrir une partie des rémunérations du personnel.

Entreprises mieux soutenues

Le système sera ouvert aux employés à domicile, aux assistantes maternelles ainsi qu’aux VRP et aux salariés dont le temps de travail est décompté en jours et non pas en heures. De même, les agents des « entreprises publiques qui s’assurent elles-mêmes contre le risque de chômage » y seront éligibles (RATP, SNCF).

Le texte prévoit aussi d’étendre momentanément la mesure aux « entreprises étrangères » qui n’ont pas d’établissement dans l’Hexagone et qui emploient au moins une personne « effectuant son activité sur le territoire national ». A une condition : elles doivent relever du système de Sécurité sociale tricolore. Parmi les bénéficiaires, il y a notamment la compagnie aérienne britannique easyJet et ses quelque 1 700 salariés sous contrat français, d’après Mme Pénicaud.

Des améliorations sont par ailleurs apportées, notamment pour les travailleurs à temps partiel : ainsi, ceux qui sont à mi-temps au salaire minimum percevront 100 % de la moitié du smic (et non pas 84 % comme aujourd’hui). Les entreprises sont également mieux soutenues puisque l’allocation qui leur est versée couvre la totalité de la rémunération de leur salarié, dans la limite de 4,5 smic (un peu plus de 4 800 euros net par mois). « C’est nettement plus favorable que la prise en charge forfaitaire de droit commun », se réjouit le directeur des affaires sociales d’un grand groupe. Avec l’ensemble de ces règles, le ministère du travail assure avoir instauré le régime de chômage partiel « le plus protecteur d’Europe ».

 

Qatar Airways rapatrie des milliers de ressortissants français en France

Tourmag du 1er/04/2020

Qatar Airways a participé aux rapatriements des Français et assurera cette semaine 7 vols supplémentaire en collaboration avec les autorités françaises.

Qatar Airways travaille aux côtés du gouvernement français pour ramener les Français chez eux dans le cadre des rapatriements. Depuis le 14 mars, la compagnie a rapatrié plus de 14 000 passagers en France sur une quarantaine de vols réguliers et plus de 4 000 sur une dizaine de vols charter, c’est-à-dire, dédié au rapatriement des français.
7 vols de rapatriement supplémentaires sont prévus cette semaine en étroite collaboration avec les autorités françaises :
– 3 vols charter entre l’Australie et Paris : depuis Perth le 31 mars, Sydney le 2 avril et Melbourne le 4 avril
– 2 vols charter entre l’Inde et Paris : depuis Chennai et Goa le 1er avril
– 2 vols charter entre les Philippines et Paris : depuis Cebu le 1er avril et Manille le 3 avril

Face à la très forte demande, les classes de réservations les plus basses sont celles qui sont réservées en priorité et il arrive qu’il n’y ait plus que des sièges en Classe Affaires disponibles sur certains vols après seulement quelques heures de mise en vente, explique la compagnie.

L’objectif de Qatar Airways étant de ramener les Français chez eux, la compagnie conseille de réserver les billets le plus rapidement possible pour pouvoir bénéficier des tarifs les plus bas.