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Au sommaire :

  •  Air France-KLM : un deuxième trimestre solide

  • Rififi en Bulgarie : ADP conteste le résultat de l’appel d’offres pour l’aéroport de Sofia

  • Air France annonce la commande de 60 Airbus A220-300, mais pour quel objectif ?

  • Air Caraïbes renforce l’axe Paris – Cayenne

  • EasyJet relie Roissy à Montpellier

  • Air Canada, la compagnie « bonne élève » du 2e trimestre 2019

  • Le Groupe Lufthansa finit le S1 dans le rouge

 

Air France-KLM : un deuxième trimestre solide

Air journal du 31/07/2019

Le groupe Air France-KLM a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net en recul de 27,3% à 80 millions d’euros, avec en particulier une amélioration légère de la recette unitaire et un recul des coûts unitaires à change et carburant constants.

Après avoir révélé un bénéfice net plus que doublé en 2018, puis une perte nette détériorée au premier trimestre 2019, la direction du groupe aérien franco-néerlandais a fait état ce 31 juillet 2019 de résultats « solides » au deuxième trimestre se terminant fin juin. Outre un nombre de passagers en hausse de +5,1% et coefficient d’occupation progressant de 1,3 point de pourcentage, Air France-KLM a enregistré un résultat opérationnel de 400 millions d’euros, en hausse de 54 millions d’euros par rapport à l’an dernier « qui avait été impacté par les grèves chez Air France à hauteur de 260 millions d’euros ». Toujours par rapport à l’an dernier, la recette unitaire du groupe est stable (+0,8%), avec un effet positif de la recette unitaire passage de 53 millions d’euros contrebalancé par l’impact de -54 millions d’euros de l’activité cargo.

La facture carburant incluant les couvertures s’est élevée à 1404 millions d’euros au deuxième trimestre 2019, en augmentation de 220 millions d’euros ; cette hausse s’explique selon le communiqué du groupe « principalement par de moindres gains sur les couvertures au deuxième trimestre 2019 (gain de 56 millions d’euros contre 212 millions d’euros l’an dernier), et par un effet de change négatif de 89 millions d’euros lié à la hausse du dollar ». Les variations de change ont eu un impact positif de 123 millions d’euros sur le chiffre d’affaires et un impact négatif de 52 millions d’euros sur les coûts (hors carburant) incluant les couvertures de change. Avec l’effet change sur le carburant de 89 millions d’euros, l’impact net du change a donc été négatif à hauteur de 18 millions d’euros au deuxième trimestre 2019. Air France-KLM a poursuivi la réduction de sa dette nette, en recul de 466 millions d’euros à 5,7 milliards d’euros (ratio Dette nette/EBITDA de 1,4x, en amélioration de -0,1 pt par rapport au 31 décembre 2018).

Air France-KLM met aussi en avant une baisse de 2,3% des coûts unitaires à change et prix de carburant constants au deuxième trimestre. Cette baisse est portée « par l’effort fourni sur la réduction des coûts chez Air France » et s’explique également par une base de comparaison élevée l’an dernier en raison des grèves chez Air France. Cependant, ce résultat est en partie contrebalancé par une hausse des coûts unitaires chez KLM « s’expliquant par les accords salariaux signés l’an dernier ». Pour l’ensemble du groupe, les coûts nets salariaux ont augmenté de 4,6% sur le trimestre par rapport à l’an dernier, en raison des embauches accompagnant la hausse des capacités et des accords salariaux pour les personnels d’Air France et de KLM. Par rapport à l’an dernier, le nombre moyen de salariés a augmenté au deuxième trimestre 2019 de 1 650 ETP (Equivalent Temps Plein), dont 700 pilotes et 650 personnels navigants commerciaux. Toutefois, souligne le groupe, la productivité mesurée en SKO par ETP a augmenté de 3,1%.

Au T2, le résultat d’exploitation du groupe Air France s’établit à 143 millions d’euros (+130 millions), avec une marge d’exploitation à 3,3% (en hausse de 3,0 points). Le résultat d’exploitation du groupe KLM s’établit à 258 millions d’euros (-70 millions), avec une marge d’exploitation à 8,9% (en baisse de 2,8 points).

Benjamin Smith, Directeur général du groupe Air France-KLM, a déclaré : « Dans un environnement difficile, le groupe Air France-KLM a réalisé un deuxième trimestre solide. La légère hausse de la recette unitaire passage que nous avions anticipée, et la poursuite des initiatives de réduction de coûts unitaires ont plus que compensé la hausse des coûts de carburant. Ces éléments, combinés avec des engagements de réservations long-courriers satisfaisants nous permettent de confirmer nos perspectives 2019. Par ailleurs, nous continuons de mettre en œuvre notre stratégie d’amélioration des coûts et de renforcement de notre Groupe dans un marché européen très concurrentiel. Nous avons pris d’importantes décisions sur le renouvellement de notre flotte vers des avions plus propres pour une exploitation plus responsable, avec la commande de soixante Airbus A220 pour le court- et moyen-courrier et la sortie anticipée des dix Airbus A380 qui seront remplacés par des avions plus modernes et économes en carburant ».

Le chiffre d’affaires de l’activité Passage et Cargo a augmenté de 3,9% à change constant au deuxième trimestre 2019 pour atteindre 6,016 milliards d’euros, avec une hausse des capacités de 3,9%. Le résultat d’exploitation s’est établi à 291 millions d’euros, en hausse de 77 millions d’euros à change constant par rapport à l’an dernier, « avec une amélioration des coûts unitaires malgré la hausse de la facture carburant ».

Réseaux passage : la capacité des compagnies aériennes Air France, HOP et KLM a augmenté de 3,9% au deuxième trimestre, tirée principalement par les réseaux Amérique du Sud, Atlantique Nord et Asie avec des croissances respectives de 7,8%, 6,7% et 4,0%. « En tenant compte de l’effet positif du décalage de Pâques », l’activité réseaux passage affiche une recette unitaire positive de +0,9% à change constant.

La croissance des capacités long-courrier de l’industrie a été inférieure aux années précédentes pour les réseaux Amérique du Nord, Caraïbes et Océan Indien, et Moyen-Orient. Le réseau long-courrier a généré des coefficients d’occupation et des « yields » positifs dans tous les réseaux à l’exception du réseau Amérique Latine.

¾     Le réseau Amérique du Nord a affiché une recette unitaire en progression par rapport à l’an dernier à +2,6%, notamment grâce aux points de ventes américains.

¾     La recette unitaire Asie du deuxième trimestre est en hausse de 3,9%, avec un solide réseau japonais en partie contrebalancé par une certaine pression compétitive sur le réseau chinois.

¾     Les réseaux Caraïbes et Océan Indien ont enregistré un résultat solide, avec une recette unitaire en hausse de 4,7% grâce à la demande loisir.

¾     La recette unitaire du réseau Afrique et Moyen-Orient est en forte hausse à +8,7%, grâce aux résultats positifs des lignes d’Afrique de l’Ouest, et à une rationalisation des routes Moyen-Orient.

¾     La pression sur la recette unitaire en Amérique du Sud se poursuit en raison du contexte économique en Argentine et au Brésil

Le réseau moyen-courrier enregistre « des résultats contrastés » avec une performance positive pour le moyen-courrier hubs ainsi qu’une recette unitaire à +0,2% et, comme prévu, une pression sur le marché moyen-courrier point-à-point avec une recette unitaire en baisse de -9,1%.

Côté cargo, « une conjoncture difficile et la poursuite des hausses de capacités dans l’industrie » ont mis sous pression la recette unitaire durant le deuxième trimestre 2019. Après deux années de résultats solides, les nouvelles surcapacités en Amérique du Nord et en Asie ont mis sous pression les tarifs de fret, donnant une recette unitaire en baisse de -7,5% à change constant. La stratégie du cargo groupe est de « maintenir ou même augmenter les coefficients d’occupations et d’avoir une approche proactive pour saisir de nouvelles opportunités ».

La low cost du groupe Transavia affiche de son côté des capacités ayant progressé fortement de 9,2% au deuxième trimestre 2019. La recette unitaire est en hausse de 1,3% par rapport à l’an dernier, portée par « le décalage de Pâques, la forte demande à travers le réseau et la belle performance des recettes annexes ». La marge d’exploitation du deuxième trimestre s’établit à 10,4%, avec un résultat d’exploitation total de 52 millions d’euros, en baisse de 9 millions d’euros par rapport à l’an passé « en raison du prix du carburant et des effets négatifs des devises ».

Enfin les revenus de l’activité Maintenance ont augmenté par rapport à l’année précédente, avec un chiffre d’affaires externe en hausse de 11,9% et 5,0% à change constant, poursuivant sa tendance haussière grâce à la signature de nouveaux contrats. Le carnet de commandes de la maintenance était de 11,6 milliards de dollars au 30 juin 2019, soit une hausse de 0,2 milliard de dollars par rapport à fin 2018. La marge d’exploitation, exprimée en pourcentage des revenus totaux, s’est élevée à 4,9%, en progression de 0,3 point par rapport à l’an dernier, notamment portée par l’activité équipements.

Perspectives annuelles confirmées

Le contexte mondial demeure incertain en matière économique et géopolitique, et le groupe évolue dans un marché très concurrentiel. Sur la base des prévisions actuelles de l’activité Réseaux : les coefficients de réservations long-courrier sont en moyenne en hausse sur la période août – décembre par rapport à l’année dernière ; et les recettes unitaires Réseaux passage sont attendues stables à change constant au troisième trimestre 2019 par rapport à l’an dernier. Avec un développement de Transavia France « légèrement ajusté à la baisse », Transavia devrait croître au rythme soutenu de 7 à 9% sur l’année 2019. Le plan de l’activité réseaux passage reste inchangé avec une croissance modérée de 2 à 3% pour 2019 par rapport à l’an dernier. Les perspectives annuelles sont confirmées :

¾     Le Groupe va poursuivre ses démarches de réduction de coûts, avec un objectif pour 2019 de diminution entre -1% et 0% à change et carburant constants.

¾     La facture carburant 2019 est prévue en augmentation de 550 millions d’euros comparé à 2018 à 5,5 milliards d’euros, sur la base des courbes à terme au 26 juillet 2019.

¾     Le Groupe prévoit un plan d’investissement de 3,2 milliards d’euros pour l’année 2019 et un ratio Dette nette/EBITDA en dessous de 1,5x.

Ces nouvelles missions confiées à l’ARAFER consisteront à homologuer annuellement les tarifs des redevances des aéroports, ainsi qu’à rendre un avis conforme sur les projets de contrats de régulation économique entre les exploitants d’aéroports et l’Etat, qui cadrent l’évolution des redevances sur cinq années. Cette intégration à l’ARAFER « permettra de renforcer la régulation des redevances aéroportuaires, en bénéficiant des compétences financières, économiques et juridiques existant d’ores et déjà au sein de cette autorité ». Elle étend au secteur aéroportuaire les pouvoirs dont dispose déjà l’ARAFER dans les autres secteurs relevant de son champ de compétence :

–   pouvoir d’investigation et d’enquête pour l’exercice de ses missions, qui lui permettra notamment de vérifier le respect par les exploitants aéroportuaires des règles d’allocation des actifs, des produits et des charges entre les périmètres régulé et non régulé ;

–   pouvoir de sanction des manquements identifiés.

L’intégration permettra également au régulateur de saisir l’Autorité de la concurrence en cas de connaissance de « pratiques prohibées » en matière de concurrence sur les aérodromes relevant de sa compétence, et prévoit l’échange d’informations entre les deux autorités dans le secteur aéroportuaire.

 

Rififi en Bulgarie : ADP conteste le résultat de l’appel d’offres pour l’aéroport de Sofia

Les Echos du 30/07/2019

Le groupe ADP et quatre autres candidats malheureux à l’appel d’offres pour l’aéroport de la capitale bulgare, remettent en cause les conditions de la victoire d’un consortium associant le fonds d’investissement français Meridiam au groupe de BTP autrichien Strabag et à l’aéroport de Munich. ADP fait valoir que son offre financière était nettement supérieure à celle des vainqueurs.L’appel d’offres pour l’aéroport de Sofia s’est-il déroulé à la loyale ? Le groupe ADP en doute. Le gestionnaire des aéroports parisiens associé à son partenaire turc TAV pour 25 %, mais aussi quatre autres candidats malheureux à la concession de l’aéroport bulgare, dont le groupe aéroportuaire allemand Fraport et l’aéroport de Manchester associé au groupe de BTP chinois BCEG, ont décidé de faire appel contre le résultat de cet appel d’offres. Il a été remporté le 17 juillet par un consortium associant le groupe de BTP autrichien Strabag à l’aéroport de Munich et au  fonds d’investissement français Meridiam .

Soupçon de « parasitages »

« Nous avons des doutes quant au fait que le processus n’ait pas été marqué par des parasitages dans les dernières heures. Notre proposition financière était numéro un, et de loin. Mais on nous a attribué une note technique de 52 sur 100, alors que le consortium dirigé par la société Strabag a obtenu une note de 100 sur 100 », a expliqué le PDG d’ADP, Augustin de Romanet . 

L’offre d’ADP plus généreuse

ADP s’engageait à reverser au concédant 42,8 % des recettes de l’aéroport, soit quelque 5,6 milliards d’euros sur la durée de la concession fixée à 35 ans, et à investir 903 millions dans la construction de deux nouveaux terminaux, l’un dans deux ans, et l’autre dans dix. De leur côté, Strabag, Meridiam et l’aéroport de Munich ont proposé de reverser 32 % des recettes, assorties d’une enveloppe d’investissements de 608 millions. C’est pourtant cette seconde proposition qui a été retenue par le ministère des transports, sur la base de critères techniques non précisés. « Cette situation est suffisamment étonnante […] pour que nous décidions de faire appel », explique le PDG d’ADP.

Scandales en série

Le résultat de cet d’appel devrait être rendu d’ici au 26 septembre. Ce ne sera pas la première fois qu’un appel d’offres est remis en cause en Bulgarie. Il y a un an, la vente controversée du plus grand groupe de distribution d’énergie du pays à une société tchèque avait déjà déclenché un séisme politique et la démission de la ministre de l’Energie. En mars, un nouveau scandale immobilier avait conduit au départ d’autres personnalités politiques bulgares. Toutefois, Strabag et ses partenaires ne manquent pas de référence en matière aéroportuaire.

Meridiam affiche sa sérénité

Le groupe de BTP autrichien a participé à tous les travaux d’extension de l’aéroport de Sofia depuis l’an 2000. Quant au fonds  Meridiam , il a déjà investi dans plusieurs aéroports internationaux, dont celui de LaGuardia, à New York. « Nous sommes sereins sur le déroulement du processus de l’appel d’offres, affirme-t-on chez Meridiam, Ce type de recours est assez usuel de la part de candidats écartés ». Dans son communiqué, le fonds souligne que la procédure a été menée avec le soutien de la Banque mondiale et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) « dans le respect des standards internationaux ».

Un dossier mal ficelé ?

Selon des sources favorables à Strabag, l’échec d’ADP s’expliquerait par un dossier technique mal ficelé. Le groupe français aurait proposé de construire le nouvel aérogare prévu dans l’appel d’offres dans une zone polluée et non constructible. Cela expliquerait la mauvaise note technique, alors que trois autres candidats ont obtenu 100 sur 100. Par ailleurs, l’offre financière d’ADP aurait été jugée trop généreuse pour ne pas impliquer des hausses de taxes. Le gouvernement aurait donc préféré jouer la sécurité en optant pour la deuxième offre la mieux placée : celle de Strabag et Meridiam.

 

Air France annonce la commande de 60 Airbus A220-300, mais pour quel objectif ?

Tourmag du 31/07/2019

C’est une page qui se tourne du côté de la compagnie nationale. Air France met fin à son programme de rénovation de l’A380 et confirme une commande 60 appareils auprès d’Airbus. Quelles sont les caractéristiques de l’A220-300 ?

L’uniformisation de la flotte d’Air France était l’une des missions que s’était donnée Benjamin Smith en arrivant. Pour remettre la compagnie nationale dans le droit chemin et réduire les coûts d’entretien, il fallait uniformiser la flotte, comprenant trop de références différentes. 
La première étape de cette mission vient d’être validée, avec la signature d’un protocole d’accord portant sur 60 Airbus A220-300. Ces nouveaux appareils seront peints aux seules couleurs de la compagnie nationale. « L’acquisition de ces nouveaux A220-300 s’inscrit parfaitement dans la stratégie globale de modernisation et d’harmonisation de la flotte d’Air France-KLM, » a déclaré Benjamin Smith, directeur général du groupe Air France-KLM. 
Moins polluant que les anciennes générations (-20%) l’A220-300 est un monocouloir, d’une capacité de 100 à 150 places. En consommant moins de carburant l’appareil permettra de faire des économies et surtout d’améliorer la rentabilité des vols.

L’A380 dans tout ça ?

Et le patron d’Air France de poursuivre : « cet avion garantit une efficacité opérationnelle et économique optimale et va nous permettre de continuer à améliorer notre empreinte environnementale. Il est aussi parfaitement adapté à notre réseau domestique et Européen et permettra à Air France d’opérer de façon plus efficace sur son réseau court et moyen-courrier. » 
Dans le même temps, selon nos confrères de La Tribune, l’A380 commencera sa sortie d’ici 2022, mais surtout le programme de rénovation des cabines du super jumbo a été annulé, pour permettre l’achat de nouveaux appareils. L’A220-300 est tout simplement le C-Series de Bombardier. En effet, en fin d’année 2017 Airbus annonçait devenir actionnaire majoritaire du constructeur canadien, et par cette opération, la firme européenne « fabrique, commercialise et prend en charge des avions de la famille A220. » Pour Airbus, ces avions de petite taille représentent un marché énorme puisqu’ils seront 7 000 appareils dans le ciel dans les 20 prochaines années

  

Air Caraïbes renforce l’axe Paris – Cayenne

Air journal du 31/07/2019

La compagnie aérienne Air Caraïbes mettra en place cet hiver une sixième fréquence entre Paris et la Guyane, une destination phare depuis 10 ans.

A partir du 20 décembre 2019, la compagnie aérienne antillaise spécialiste des Caraïbes proposera six vols par semaine entre Paris-Orly et l’aéroport de Cayenne-Félix Eboué, une ligne inaugurée en décembre 2008 et qui est désormais opérée en Airbus A350-900 pouvant accueillir 18 passagers en classe Affaires, 45 en Premium et 326 en Economie (389 sièges). Air Caraïbes proposera de fait jusqu’à un vol quotidien sur cet axe durant la saison hivernale, avec des départs à 13h00 (arrivée à 17h55) et des retours de Guyane à 20h10 (arrivée le lendemain à 8h40). Elle est en concurrence directe avec Air France.

« Fière de ses racines », Air Caraïbes rappelle dans un communiqué qu’elle compte à son actif « de nombreuses bases aériennes au cœur de la Caraïbe, permettant ainsi à son personnel de pouvoir travailler à bord d’une compagnie transatlantique tout en restant proche de leurs familles ». Celle à l’aéroport Félix Eboué compte aujourd’hui 19 personnels navigants commerciaux (PNC), ainsi qu’un personnel navigant technique (PNT). Air Caraïbes souligne « sa volonté de former davantage de Guyanais sur ses lignes », avec l’ouverture de dix postes d’hôtesses de l’air et stewards à pourvoir prochainement ». « Nous sommes fiers de participer au développement d’une destination en laquelle nous avons cru dès le début, et le succès de cette liaison vient conforter notre choix », déclare Olivier Besnard, Directeur Général d’Air Caraïbes.

Compagnie aérienne française de lancement de l’Airbus 350-900 entre Paris et les Antilles, Air Caraïbes propose désormais aux Guyanais de rejoindre Paris avec son tout nouveau gros porteur, immatriculé F-HTRE, « leur offrant ainsi une expérience de voyage et un confort inoubliable ». L’arrivée de ce troisième A350-900 vient « conforter la flotte transatlantique » composée à ce jour de neuf gros porteurs : quatre A330-300, deux A330-200 et donc trois A350-900. Fin 2019, Air Caraïbes disposera d’une flotte transatlantique et régionale de 13 appareils, dont le premier de trois A350-1000 (24+45+360) qui devrait entrer en service en décembre et dont elle sera compagnie de lancement en France (tout comme pour l’A350-900). Un 3ème ATR 72-600 neuf sera également ajouté pour la desserte du réseau régional de la compagnie d’ici la fin de l’année.

 

EasyJet relie Roissy à Montpellier

Air journal du 31/07/2019

La compagnie aérienne low cost easyJet a inauguré hier une nouvelle liaison saisonnière entre Paris-CDG et Montpellier, sa sixième vers l’aéroport héraultais.

Depuis le 29 juillet et jusqu’au 25 octobre 2019, la spécialiste britannique du vol pas cher propose quatre vols par semaine entre sa base à Paris-CDG et l’aéroport de Montpellier-Méditerranée, opérés en Airbus A320 de 180 ou 186 sièges. Les départs sont programmés lundi, mardi, jeudi et vendredi à 6h25 pour arriver à 8h00, les vols retour quittant l’Hérault à 8h40 pour se poser à 10h15. EasyJet est en concurrence avec Air France (depuis CDG et depuis Orly avec HOP) sur cet axe proposé à partir de 40 euros aller simple.

La low cost rappelle dans un communiqué qu’il s’agit de sa première ligne domestique à Montpellier, qu’elle dessert déjà au départ de Londres (Gatwick et Luton) et Bâle-Mulhouse, plus depuis cette année Bristol et Berlin-Tegel. Durant le reste de la saison estivale, la nouvelle route « permettra aux Parisiens de découvrir Montpellier et sa région et aux Montpelliérains de profiter d’un city break dans la capitale. Une ligne également propice aux voyages d’affaires qui sera parfaite pour la rentrée de septembre et d’octobre, avec un horaire idéal au départ de Paris à 6h25 pour les voyageurs business en quête de prix attractifs ».

En 2018, easyJet célébrait sa 10ème année de présence et franchissait le cap du million de passagers transportés à l’aéroport Montpellier-Méditerranée. « En moins d’un an nous avons annoncé trois nouvelles destinations depuis Montpellier-Méditerranée et nous réjouissons de compter toujours plus de Montpelliérains parmi nos clients. Cette première ligne domestique vise à favoriser l’offre city-break vers la capitale mais aussi contribuer au tourisme local pour les Franciliens charmés par la ville Montpellier et sa région », déclarait au printemps Reginald Otten, directeur général adjoint d’easyJet pour la France.

A Paris-CDG, le nombre de destinations proposées par easyJet atteint désormais 50.

 

Air Canada, la compagnie « bonne élève » du 2e trimestre 2019

Tourmag du 30/07/2019

L’aérien est en difficulté en 2019. Les compagnies annoncent des mauvais résultats, sauf Air Canada. Alors que le produit d’exploitation est jugé « sans précédent » au 2nd trimestre 2019, le bénéfice d’exploitation s’est envolé.

Le ciel européen fait la grise mine, alors que Ryanair publiait des bénéfices en forte baisse et Lufhtansa était dans le rouge, outre-Atlantique les nouvelles du Canada sont plutôt bonnes. Avec un produit d’exploitation à 3,24 milliards d’euros jugé comme « sans précédent » par la direction pour le 2nd trimestre de l’année, la compagnie canadienne peut avoir le sourire. D’autant que si les bénéfices en Europe sont largement impactés par la hausse des tarifs du carburant, Air Canada n’est pas touchée dans les mêmes proportions. Le transporteur a dévoilé un bénéfice d’exploitation en hausse de 37%, s’établissant à 237 millions d’euros.

Quid de Transat ?

« Ces résultats ont de quoi impressionner : les produits ont affiché une croissance sur chaque marché et les produits passages de l’ensemble du réseau ont progressé de 10,7 % sous l’impulsion d’un relèvement de la capacité de 2,3 % » a expliqué Calin Rovinescu, président et chef de la direction d’Air Canada. « Nous avons également su bien gérer les coûts, compte tenu du défi qu’a constitué le remplacement de certains des appareils 737 MAX de Boeing retirés du service. 
Le 27 juin, nous annoncions la conclusion d’une convention définitive visant l’acquisition de Transat A.T. Inc., transaction qui, une fois réalisée, profitera selon nous à toutes les parties intéressées. » Toutefois la période estivale pourrait ressentir plus lourdement l’impact de la crise de 737 Max, par conséquent la direction a ramené les perspectives e croissance de l’EBITDA à 5% au 3e trimestre 2019.

 

Le Groupe Lufthansa finit le S1 dans le rouge

Air journal du 31/07/2019

Le groupe aérien Lufthansa a souffert de la concurrence en Europe et d’une hausse de ses coûts au deuxième trimestre, avec pour résultat un résultat net sur l’ensemble du premier semestre reculant de 70% pour finir dans le rouge à -116 millions d’euros. Les choses ne devraient pas s’améliorer avant la fin de l’année.

Entre avril et juin 2019, le groupe rassemblant entre autres Lufthansa, Austrian Airlines, Brussels Airlines, Eurowings et Swiss International Air Lines a vu son résultat net passer de +713 à -116 millions d’euros, en raison également d’une provision de 340 millions d’euros pour risques fiscaux. Pour les seules compagnies de réseau (les transporteurs nationaux allemand, autrichien et suisse), l’EBIT ajusté est tombé au premier semestre à 565 millions d’euros (989 millions au S1 2018), avec une marge en recul de 4,1 points à 5,1%. La capacité totale a été augmentée de 4,9%, et leur coefficient d’occupation a progressé de 0,9 point de pourcentage. « Avec des rendements en baisse, en particulier en Europe, au premier semestre », la recette unitaire corrigée des variations monétaires a diminué de 3,2% par rapport à la même période en 2018. Les activités long-courrier ont continué d’afficher des performances positives, souligne le groupe dans son communiqué, et le coût unitaire ajusté des variations de change (hors carburant) a diminué de 0,2%, en raison notamment de la baisse des coûts liés aux irrégularités de vol : les annulations ont enregistré une baisse de 28% au premier semestre.

Eurowings (incluant Brussels Airlines) a généré durant les six premiers mois de l’année un EBIT ajusté de -273 millions d’euros (contre -220 millions pour la même période l’année dernière). Leur capacité a augmentée de 3,8% au S1, avec un coefficient d’occupation en hausse de 0,9 point à 80,7%. « Avec des rendements sur les itinéraires court-courriers et moyen-courriers enregistrant des baisses substantielles », la recette unitaire corrigée des variations monétaires a reculé de 5,0% – mais le groupe souligne que cette baisse s’est amoindrie au deuxième trimestre, « principalement grâce aux améliorations sur le long-courrier ». Les coûts unitaires ajustés en devise du premier semestre (hors carburant) étaient de 6,1% inférieurs à leurs niveaux de 2018, principalement en raison de l’absence des dépenses d’intégration de l’exercice précédent et d’une réduction des coûts liés aux irrégularités : les annulations de vols pour la période ont diminué de 23%, tandis que la ponctualité progressait de 7 points de pourcentage « faisant d’Eurowings l’une des compagnies les plus ponctuelles en Europe » pour le premier semestre 2019

« Nos bénéfices sont affectés par la concurrence féroce en Europe et d’importantes surcapacités, notamment sur nos liaisons courte distance au départ de l’Allemagne et de l’Autriche », a déclaré le directeur financier du groupe Ulrik Svensson lors d’une téléconférence avec les analystes. De nouvelles réductions de coûts et une flexibilité encore plus grande au niveau du groupe devraient permettre à Lufthansa de remédier en partie à ces maux. Les prévisions pour l’année 2019 sont maintenues, avec une hausse des revenus globaux « dans le bas des pourcentages à un chiffre » et une marge de l’EBIT ajusté entre 5,5% et 6,5%. « Surcapacités persistantes, concurrence agressive et demande de plus en plus sensible aux prix continuent de faire pression sur les rendements sur les routes européennes de toutes les filiales, en particulier sur les marchés domestiques allemand et autrichien », déclare le groupe Lufthansa qui s’attend à ce que le marché européen « reste difficile jusqu’à au moins la fin de cette année ». L’évolution réelle de l’activité long-courrier dépendra dans une large mesure des réservations à court terme (en particulier pour les cabines premium) dont le développement est actuellement « impossible à prédire pleinement ». Lufthansa, Austrian Airlines et Swiss devraient annoncer pour 2019 une marge EBIT ajustée comprise entre 7% et 9%. Eurowings « se concentrera sur la mise en œuvre des actions présentées à la fin juin pour accélérer son redressement financier ». Ceux-ci incluent un accent plus clair sur les routes européennes de point à point, « réduisant la complexité et augmentant la productivité » ; les coûts unitaires devraient être réduits de 15% d’ici 2022. Pour l’année 2019, la low cost allemande et la compagnie belge devraient publier une marge EBIT ajustée de -4% à -6%.