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Face à la crise sanitaire, le Groupe AF connait de graves difficultés de trésorerie engendrées par la chute vertigineuse de son activité et justifie ainsi une restructuration indispensable. Il faut rappeler que cette restructuration était dans les cartons depuis de nombreuses années et qu’aucun dirigeant d’Air France n’a eu le courage ni le mandat politique de s’y employer. Dès l’arrivée de Ben Smith, tout le monde avait bien compris que le sort du Court Courrier était menacé et que seul le Long Courrier avait toute son attention.

Aujourd’hui, le sureffectif est trop important, il faut « dégraisser à mort » et réduire les coûts. Le DRH d’Air France (M. Patrice Tizon) s’y emploie et sa cible prioritaire est, vous l’avez compris, la Compagnie HOP. Le plan brutal de réduction des effectifs chez Hop est lié en partie au transfert de notre activité chez TO. Au lieu de réinventer le Groupe de demain, les dirigeants d’Air France s’entêtent à poursuivre dans la même voie : négocier exclusivement avec le BAF du SNPL, se considérer au-dessus des lois, sacrifier des salariés du Groupe.

La stratégie du Groupe continue d’être fixée selon les exigences du SNPL AF, au détriment des autres salariés.

Cela génère un climat délétère : chacun est menacé et veut protéger son propre avenir. Celui des PNT de HOP s’assombrit de jour en jour. Nous le clamons haut et fort ! Il n’y a pas de solidarité au sein du Groupe !!! Entre la filière cadets, l’embauche chez AF de PNT démissionnaires et l’intégration de PNT de HOP menacés par un PSE, le SNPL AF a fait son choix … Y aura-t-il la place pour 160 PNT de HOP chez AF dans les deux prochaines années ? Nous ne le pensons pas. Le BAF du SNPL et le SPAF ont clairement émis des réserves claires sur ce sujet.

Quid des stages d’intégration de fin d’année ?

Depuis le début des négociations la Direction de HOP affirme que les PNT de HOP seront prioritaires pour les QT 737 chez TO ; les négociations autour du PDV/PSE ont démontré l’absence de garantie quant au calendrier de départ de nos pilotes ayant réussi la sélection. Les places soit-disant « réservées en décembre », promises par la Direction depuis cet été, ont toutes été attribuées à des OPL d’AF. Deux stages sont actuellement en cours chez TO et aucun PNT de HOP n’y est convié !

Quid de la situation globale ?

Il serait réducteur de focaliser les difficultés du secteur sur le sort des PNT de HOP et d’AF/TO sans regarder ce qu’il se passe autour !

  • Plusieurs dizaines d’aéroports sont au bord de la faillite
  • Le principal sous-traitant à CDG vient de se déclarer en redressement judiciaire
  • ADP perd entre 150 et 200 millions d’euros par mois ; ils ont emprunté 5 milliards d’euros pour tenir jusqu’en juin 2021, au-delà c’est la grosse incertitude
  • La DGAC a emprunté 3,7 milliards d’euros…
  • Le développement de TO sur les lignes transverses n’est pas une solution viable
  • Les créneaux libérés par le Groupe vont être attribués aux low cost.

L’ensemble du secteur aérien est torpillé, tous les rouages sont grippés et menacent de se bloquer rapidement. L’urgence n’est pas de supprimer une filiale court courrier qui est la seule à remplir ses avions, la priorité est de concevoir une nouvelle stratégie globale qui préserve l’avenir du Groupe. Pour cela, AF devra s’inscrire dans un pacte d’avenir qui englobe l’ensemble des intervenants et arrêter de régler sa stratégie sur les exigences du SNPL.

Quid des négo en cours ?

APLD

Après quelques réunions houleuses, les OSR Sol et PN avaient négocié un accord garantissant l’emploi des salariés jusqu’au 1 er janvier 2023, permettant de monétiser les CET, en tenant compte des éventuelles baisses d’activité chez AF et HOP… toutes les OSR avaient âprement négocié ce dispositif de survie de l’entreprise sous réserve que les cotisations CRPN soient adaptées à la situation d’activité partielle. C’était sans compter sur l’intervention du DRH d’Air France qui a exigé des dirigeants de HOP de revoir leur copie ! Cette ingérence est une véritable HUMILIATION ; pour M. Tizon, il est hors de question que les salariés de HOP aient un dispositif mieux disant que celui imposé par le BAF du SNPL … Cela prouve une nouvelle fois que nos dirigeants, détachés d’Air France, n’ont aucun véritable mandat. Ce ne sont que des simples télégraphistes. Les OSR de HOP ont exigé de maintenir le dernier projet en l’état. A suivre … La mise à signature de l’accord est reportée au mercredi 16 décembre.

Peer to Peer

Les recommandations européennes en matière de soutien psychologique des PNT imposent aux compagnies aériennes de mettre en œuvre un dispositif « Peer to Peer ». Le principe de base est de permettre aux PNT en difficulté de se confier à des collègues, volontaires, de façon anonyme, pour ainsi éviter des accidents comme chez German Wings. La direction de HOP est confrontée à une situation anxiogène générale dénoncée par le rapport Progexa, amplifiée par un PDV/PSE brutal et injuste ; trois DGI (danger grave imminent) déposés par les élus du CSE sont en cours. La cellule de soutien psychologique mise en place est un véritable échec. Bref, les risques psycho sociaux (RPS) sont la préoccupation majeure de nos dirigeants affolés qui comptent sur ce dispositif pour transférer leurs responsabilités en matière de RPS.

Le dispositif Peer to Peer proposé à la signature ne nous convient pas ; il est hors de question de transférer les responsabilités des cadres vers des volontaires qui se retrouveraient responsables désignés, peu ou mal protégés devant le juge.

Fermeture des bases

Le projet d’accord a été négocié par les OSR PNT en tant que protocole, hors PSE, conformément aux règles de la C-PNT. Le but des négociations était d’éviter la mobilité contrainte vers CDG en proposant le choix entre LYS et CDG, au plus tard fin octobre 2022, avec des primes d’incitation cohérentes et des prises en charge des déménagements. La Direction a indiqué son intention d’inclure d’autres mesures «moins disantes» dans le PDV/PSE si ce protocole n’était pas signé majoritairement par les OSR PNT. La date à mise à signature était mardi 08 décembre. La mise en œuvre de ce protocole est donc liée à la signature du SNPL HOP qui est majoritaire.

Fin de secteur CRJ

Fidèles à nos principes d’équité au sein de la population PNT et à nos engagements de ne pas valider un dispositif qui n’inclut pas les règles de reclassement au sein d’un Groupe, le SPL ne signera pas ce protocole. La date à mise à signature était mardi 08 décembre. La mise en œuvre de ce protocole est donc liée à la signature du SNPL HOP qui est majoritaire.

PDV/PSE

Le dernier projet présenté par la Direction aux OSR n’est pas à la hauteur des enjeux. Aucune avancée significative n’est proposée pour faciliter le départ de PNT qui hésiteraient. Seuls les plus anciens, déjà concernés par un arrêt d’activité, vont pouvoir se positionner.

La Direction parie sur une mobilité massive de 160 PNT ayant réussi la sélection AF pour intégrer TO ; 16 étaient promis dès ce mois-ci, mais vous l’avez bien compris : la solidarité groupe n’existe pas. Les PNT de HOP ne sont pas prioritaires malgré les promesses de nos dirigeants. La DRH d’AF privilégie les détachements de PNT AF vers TO. La guerre entre les deux SNPL, AF et HOP, est au centre de ces choix, au détriment de tous les PNT HOP menacés de licenciement. De la même façon, les règles de reclassement au sein du Groupe ne seront pas appliquées comme l’impose le code du travail : le SNPL AF et M. Tizon ont passé un pacte, ce dernier a désormais la certitude d’être convoqué en justice.

Il subsistera un sur effectif important de PNT chez HOP, notamment dans la fonction CDB. La direction en est consciente et devra l’assumer puisqu’elle refuse de supprimer cette notion de « catégorisation ». Devant cette déloyauté, les élus du CSE ont dénoncé à la DIRECTTE une nouvelle fois ce manquement grave.

Comment expliquer à tous nos jeunes CDB qualifiés depuis 2016 qu’ils devront rendre leur veste et retourner à droite avec un salaire OPL, pendant que dans le même temps, dans une autre filiale du Groupe, des OPL AF avec 10 ans de moins d’ancienneté accèdent à des stages CDB Transavia ???

C’est simplement scandaleux ! Humiliant !

Ceux qui ont ouvert la boite de Pandore devront se regarder dans la glace le moment venu et se rappeler des promesses électorales mensongères d’intégration vers la maison mère.

Aujourd’hui la Direction a été mise devant ses responsabilités. Il faudra qu’elle assume que des PNT avec plus de 15 ans d’ancienneté soient licenciés ou déclassés, parce qu’ils n’ont pas réussi une sélection !

Notre dégoût est profond… quel gâchis !

No comment !