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Le 20 Mars 2018 à la Porte de Versailles le coup d’envoi des Assises du Transport Aérien a été lancé, en compagnie de la Ministre des Transports Elisabeth BORNE. L’objectif affiché de ces Assises étant le suivant : » …il nous faut aujourd’hui conduire une réflexion stratégique et globale sur l’avenir du secteur, selon une nouvelle approche, celle de la performance collective… » Dixit la Ministre des Transports.
La question que nous nous posons donc à juste titre est : Où est donc passé l’esprit collectif si facilement mis en avant ? En effet, nous le rappelons encore une fois, les organisations syndicales n’ont jamais été consultées sur les sujets mis sur la table, de plus nous ne sommes conviés qu’aux réunions sur la performance sociale et sommes écartés des échanges sur la performance économique des acteurs du transport aérien ; la performance au service des territoires ; la performance environnementale ; la performance et l’innovation au service des passagers ; chaque « performance » étant déclinée en groupes de travail, tables rondes et autres colloques,… Comment peut-on construire un dialogue collectif et constructif alors que ces Assises relèvent plus de la concertation « Jupitérienne » ?
Force Ouvrière ne pratique pas la politique de la chaise vide. Nous avons assisté à toutes les réunions de la « performance sociale », notamment, au groupe de travail sur l’emploi et la formation professionnelle, au groupe de travail relatif à la simplification, ainsi qu’au groupe de travail relatif au dialogue social.
Le bilan que nous pouvons tirer à quasi mi-parcours de ces Assises est malheureusement négatif. Ces réunions sont vides de sens et ne servent qu’à canaliser le mécontentement social afin de le bâillonner davantage. Les sujets étant imposés dès le départ aux participants et le résultat surement déjà ficelé, le dénouement risque d’être cinglant. Nous exigeons donc de pouvoir mettre sur la table la problématique du dumping social qui a lieu depuis de trop nombreuses années dans le secteur, nous exigeons que soit pris en compte le refus par ses salariés de la privatisation d’ADP, nous exigeons l’arrêt des filialisations et de la déréglementation à outrance, nous exigeons que les revendications légitimes des salariés d’Air France soient pris en compte, enfin nous réaffirmons notre détermination pour une véritable politique publique du transport aérien.
La FEETS-FO continuera à porter les revendications des salariés du secteur et exige la mise en place d’un dialogue social digne de ce nom.