News

Suivez notre actu

Au sommaire :  

 

  • China Southern Airlines confie la maintenance de l’A350 à AFI KLM E&M

  • AIR FRANCE DANS LE TOP 10 DES GRANDES COMPAGNIES AÉRIENNES LES PLUS PONCTUELLES AU MONDE

  • Groupe Lufthansa : gel des embauches chez Brussels AirlinesEurowings et Lufthansa Cargo

  • Lyon Saint-Exupéry desservi par une nouvelle ligne de bus TCL

  • L’aéroport de Nice décroche un permis de construire pour son extension

  • Les actionnaires chinois de l’aéroport de Toulouse ont réalisé une belle plus-value !

  • Aéroport Toulouse Blagnac : les réactions après l’arrivée d’Eiffage

  • Aéroport de Nice : feu vert pour l’extension du T2

  • Aéroport de Toulouse-Blagnac : Eiffage achète à prix d’or les parts du Chinois Casil

  • Delta finalise son entrée dans le groupe LATAM

  • Transport aérien : 23 compagnies aériennes ont fait faillite en 2019

  • ADP indemnisé pour la fermeture anticipée de l’aéroport Atatürk d’Istanbul

  • ADP : La Turquie va indemniser TAV Airports à hauteur de 389 millions d’euros

  • Déménagement à Istanbul : 389 millions d’euros pour ADP

 

China Southern Airlines confie la maintenance de l’A350 à AFI KLM E&M

Air Journal 5/01/2020

China Southern Airlines a signé avec AFI KLM E&M un contrat à long terme pour le support équipements de 20 Airbus A350 nouvellement acquis.

L’A350 venant tout juste de faire son entrée dans sa flotte, la compagnie chinoise s’est tournée vers AFI KLM E&M, branche MRO (Maintenance, repair, and operations) du groupe Air France-KLM, pour la maintenance du long-courrier. Le contrat inclut l’entretien, les réparations et les services logistiques. En plus de pools globaux à Paris, à Singapour et à Détroit, le transporteur chinois accède à un pool de pièces régional basé à Shanghai ainsi qu’à un Main Base Kit (MBK) à Guangzhou et Beijing.

Grâce à ce pool régional, AFI KLM E&M peut immédiatement prendre en charge la flotte A350 de China Southern Airlines dans n’importe quelle escale en Chine, supprimant ainsi les risques de retards opérationnels dus aux longs processus de dédouanement et de transport en cas d’expédition d’équipements depuis d’autres pays.

« L’offre proposée par AFI KLM E&M s’adapte parfaitement à nos besoins en termes de budget et d’exigences d’exploitation. Nous profitons à la fois de l’effet d’échelle généré par le pool A350 mondial d’AFI KLM E&M, et d’un service de proximité avec son pool de Shanghai« , explique Li Tongbin, vice-président exécutif de China Southern Airlines.

 

AIR FRANCE DANS LE TOP 10 DES GRANDES COMPAGNIES AÉRIENNES LES PLUS PONCTUELLES AU MONDE

Capital 5/01/2020

De son côté, l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle se classe 20e au niveau de la ponctualité.

La ponctualité moyenne des vols Air France s’est améliorée entre 2018 et 2019. C’est ce qui ressort du « Punctuality League 2020 » de l’Official Aviation Guide (OAG), qui concerne les compagnies et les aéroports les plus ponctuels au monde. Dans ce classement, relayé par Air Journal, Air France arrive à la 7e position des grandes compagnies (plus de 30 millions de passagers transportés par an), alors qu’elle n’était que 13e l’année passée.

Le niveau de ponctualité des compagnies (OTP) est basé sur les vols qui arrivent ou partent dans les 15 minutes suivant leur horaire prévu de départ ou d’arrivée. Les annulations sont également incluses dans le modèle de calcul. L’OTP d’Air France s’est ainsi sensiblement amélioré en un an, passant de 79,92% contre 74,11% il y a un an. A ce petit jeu, c’est toutefois la compagnie aérienne chilienne LATAM, qui effectue des vols dans toutes l’Amérique du Sud notamment, qui s’en sort le mieux.

L’aéroport de Moscou se distingue

Elle occupe la première place du classement (86,41% d’OTP), comme l’année dernière pour les grandes compagnies aériennes. Le podium est complété par la compagnie russe Aeroflot (86,30%) et la japonaise All Nippon Airways (85,92%). A noter qu’Air France est la deuxième compagnie européenne de ce classement, derrière Aeroflot. La Russie se distingue aux yeux de l’OAG car l’aéroport de Moscou-Cheremetievo (86,87% d’OTP) est celui avec le plus de vols ponctuels parmi les « méga aéroports » (20 à 30 millions de passagers par an) : c’était déjà le cas l’année dernière.

Il devance de peu celui de Tokyo Haneda (86,60%) et de Singapour Changi (84,03%). Le premier aéroport européen de ce classement est celui de Madrid (5e, 79,92%). Roissy – Charles de Gaulle fait son entrée dans le top 20, dans lequel il ne figurait pas l’année passée (20e, 73,67%). « Le marché mondial atteint presque son meilleur niveau en matière de ponctualité. La hausse de la performance est menée par les grandes compagnies aériennes comme Aeroflot, Delta Air Lines et Air France, qui augmentent simultanément le nombre de vols exploités et maintiennent une OTP élevée. Nous voyons le succès se répercuter sur les hubs qu’elles desservent, ce qui profite à l’ensemble de l’écosystème du voyage », a commenté John Grant, analyste chez OAG, auprès d’Air Journal.

 

Groupe Lufthansa : gel des embauches chez Brussels Airlines, Eurowings et Lufthansa Cargo

Air Journal 4/01/2020

Tout en recrutant 4500 salariés pour la compagnie mère Lufthansa en 2020, le groupe aérien allemand gèle les embauches dans ses filiales Brussels Airlines, Eurowings et Lufthansa Cargo.

« En raison de restructuration interne et de mesures de réduction de coûts, un gel des embauches prévaut actuellement chez Brussels Airlines, Eurowings et Lufthansa Cargo, avec quelques exceptions« , a indiqué le groupe allemand dans un communiqué. Cet arrêt temporaire des recrutements touche particulièrement Brussels Airlines dans le cadre de son plan « Reboot« , qui doit permettre à la compagnie aérienne belge de réduire ses coûts d’ici 2022 de plus de 160 millions d’euros par an. Toutefois, pour certains profils spécifiques, comme des informaticiens, des embauches restent possibles.

En revanche, la compagnie allemande Lufthansa prévoit de recruter cette année 4.500 nouveaux collaborateurs, dont trois quarts devraient se faire en Allemagne. L’ensemble du groupe aérien allemand emploie actuellement quelque 138.000 personnes.

 

Lyon Saint-Exupéry desservi par une nouvelle ligne de bus TCL

Air Journal 4/01/2020

Déjà desservi par la ligne 47 du réseau de bus TLC depuis septembre dernier, l’aéroport Lyon Saint-Exupéry sera également accessible via la ligne 48 à partir de ce lundi 6 décembre 2020.

Opérée tous les jours de 6h30 à 20h30 par Sytral, la ligne 48 assurera 17 allers-retours entre Genas-Bornicat et Lyon Saint-Exupéry, soit un bus toutes les 35 minutes. Desservant les arrêts Genas-Bornicat, Calmette-Muriers, Genas place de la République, Mermoz et Aéroport Lyon-Saint-Exupéry, le trajet dure environ une trentaine de minutes.

La ligne 48 permettra aussi sur son parcours des correspondances avec les lignes 28 (qui part de La Soie), 29 (qui part de Meyzieu ZI), 47 (Meyzieu à Saint-Laurent de-Mure en passant par l’aéroport), et Zi5.

 

L’aéroport de Nice décroche un permis de construire pour son extension

Batiactu 3/01/2020

Le projet d’extension de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur franchit une nouvelle étape : l’Etat a annoncé le 20 décembre 2019 avoir délivré le permis de construire visant à bâtir 25.000 m² supplémentaires pour la deuxième aérogare la plus fréquentée de France.

Le projet d’extension de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur se précise. Après que le Gouvernement, par la voix du secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebarri, ait conforté le chantier en novembre dernier, l’Etat a annoncé le 20 décembre 2019 avoir délivré le permis de construire y afférant. L’infrastructure aéroportuaire, la deuxième de France après Paris en termes de fréquentation, ambitionne de construire 25.000 m² supplémentaires, dont un nouveau hall d’enregistrement, une zone de tri des bagages et des salles d’embarquement. Ce qui ferait passer la superficie totale du site à 97.000 m².

Dans un communiqué, la préfecture des Alpes-Maritimes a indiqué avoir accordé le permis de construire « après les avis favorables avec ou sans prescriptions de tous les services consultés », selon l’AFP. Mais la représentation départementale de l’Etat de préciser que le document administratif est cependant assorti de deux obligations issues des observations de la commissaire-enquêtrice à la suite d’une enquête publique, et qui concernent le respect du plan d’exposition au bruit ainsi que l’intégration optimale du projet dans le paysage environnant. De plus, le rapport d’enquête formule d’autres réserves, relatives au suivi de l’avifaune [les populations d’oiseaux, ndlr] dans la zone de protection Natura 2000 située à proximité, et à l’étude et au suivi des émissions de gaz à effet de serre. Ces deux dernières problématiques font l’objet d’un courrier aux autorités aéroportuaires, d’après la préfecture.

Extension nécessaire ou « déni démocratique » ?

Des nouveaux éléments qui relancent les débats entre partisans et opposants au projet d’extension de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur. Les premiers affirment que l’agrandissement du site permettra d’accueillir dans les meilleures conditions les passagers, qui ont été 13,85 millions en 2018 à fréquenter le site, soit une hausse de 4,1% par rapport à 2017. A l’inverse, les détracteurs estiment que l’extension risque d’engendrer une forte augmentation du trafic aérien, de l’ordre de 50% et plus dans les 10 prochaines années, d’après le Collectif citoyen 06. « Sur le fond, ce projet est en incohérence totale avec tous les enjeux d’urgence climatique », a déploré le cofondateur de cette organisation, Airy Chrétien, selon des propos rapportés par l’AFP.

« En dépit des réserves de l’Autorité environnementale, en dépit des 75% d’opposition formulées lors de l’enquête publique, en dépit de notre demande de saisine de la Commission nationale du débat public, considérant qu’il y avait collusion, localement, entre la métropole, la préfecture et l’aéroport, en dépit des 500 morts prématurés à Nice du fait de la pollution de l’air, en dépit de tout, le permis a été accordé », a-t-il énuméré, taclant au passage un « déni démocratique ». Et d’ajouter : « Nous sommes déterminés à aller au contentieux dans les jours prochains, nous travaillons actuellement sur les recours possibles devant la justice administrative ».

Pour rappel, l’aéroport Nice-Côte d’Azur, qui a été privatisé en 2016, est aujourd’hui contrôlé à 64% par un consortium regroupant la société italienne Atlantia (anciennement Autostrade, filiale du groupe Benetton et gestionnaire de l’aéroport de Rome), EDF Invest et la principauté de Monaco. La Chambre de commerce et d’industrie de Nice possède 25% de l’infrastructure, et les collectivités territoriales détiennent le reste.

 

Les actionnaires chinois de l’aéroport de Toulouse ont réalisé une belle plus-value !

Boulevard Voltaire 2/01/2020

Casil est un fonds d’investissements à capitaux chinois. En 2015, il a acquis 49,99 % des parts de l’aéroport de Toulouse-Blagnac pour 308 millions d’euros. 40 % des parts sont restées aux mains de collectivités et d’investisseurs locaux et 10 % ont été conservées par l’État, comme le rapporte France Inter. Selon son contrat, Casil devait investir une soixantaine de millions d’euros pour le développement de Toulouse-Blagnac. Il aurait, pour finir, injecté 84 millions. Mais la gestion de Casil a été contestée. On lui a reproché de « se payer sur la bête », c’est-à-dire de se verser de gros dividendes au détriment de la trésorerie et des réserves de l’aéroport. En 2019, les actionnaires ont récupéré 16,9 millions d’euros de dividendes.

Devant les critiques, l’État a refusé de se délester des 10 % qu’il avait conservés. Casil a pris prétexte de ce changement de stratégie du gouvernement pour annoncer son intention de se retirer.

Il vient de vendre sa part à Eiffage pour 500 millions d’euros. Casil a gagné 140 millions d’euros en estimant à 32 millions le montant des dividendes (en se basant sur 2019) pour un investissement de 392 millions d’euros, soit 37,5 % de rendement pour cinq ans, soit 6,3 % par an, ce qui est confortable et rentable.

Ces plus-values créent le malaise : visiblement, le prix de départ de 2015 était sous-évalué, car en cinq ans, Toulouse-Blagnac ne peut pas avoir pris près de 40 % de valeur (50 % valaient 308 millions en 2015, 500 en 2020). Ses capacités n’ont pas été développées outre mesure. Casil n’a eu aucun mal à trouver un investisseur pour le remplacer. Il s’agit d’Eiffage, qui cherche à damer le pion à Vinci, qui lui aussi investit dans le domaine aéroportuaire.

Le principe même des privatisations pose problème. En vendant ses « bijoux de famille », l’État reçoit un peu d’argent, mais souvent, le montant que les concessionnaires lui versent est remboursé par dix ans d’exploitation !

Par exemple, les heureux bénéficiaires qui ont acquis les autoroutes mises en vente, en 2005, ont payé, à cette époque, 14,8 milliards d’euros et ont récupéré ensuite 1,5 milliard par an. La rentabilité des autoroutes est montée de 9 %, en 2005, au temps de l’État, à 22 %, en moyenne, en 2016. Pour cela, les nouveaux concessionnaires ont comprimé les coûts en diminuant le nombre d’employés et en les remplaçant par des automates. Les concessionnaires (Vinci, Eiffage) ont effectué les travaux promis dans leurs cahiers des charges en faisant appel à leurs propres entreprises, ce qui a maximalisé leur profit.

L’État n’aurait pu effectuer ces travaux qu’en empruntant, mais dans ce cas, il aurait récupéré plus que sa mise grâce aux dividendes qu’il aurait conservés. Il en sera probablement de même pour Toulouse-Blagnac : si de nouvelles pistes sont construites, elles le seront par Eiffage, qui s’est positionné en partie pour cette raison.

Certes, 25 % des bénéfices versés aux concessionnaires retournent dans les poches du Trésor après impôts, certes l’État est rarement un excellent gestionnaire et la rentabilité flambe après la privatisation. Néanmoins, les prix obtenus sont trop faibles. À l’heure où on a privatisé la Française des jeux et bientôt ADP, la recherche du juste prix est une question délicate et primordiale.

 

Aéroport Toulouse Blagnac : les réactions après l’arrivée d’Eiffage

La Dépêche 2/01/2020

L’année 2020 sera-t-elle celle de l’apaisement pour les nouveaux actionnaires de l’aéroport Toulouse Blagnac (ATB) ? En tout cas, le consortium chinois Casil Europe, actionnaire majoritaire depuis 2015 à hauteur de 49,99 %, a cédé ses parts, le 30 décembre dernier, au groupe français du BTP Eiffage, déjà implanté localement, pour près de 500 millions d’euros. Les actionnaires chinois réalisent une plus-value de près de 200 millions d’euros après avoir acquis ATB, lors de sa privatisation, pour 308 millions d’euros il y a quatre ans. L’État avait confirmé en mars 2019 vouloir conserver ses 10,01 % de parts. Pour l’heure, les actionnaires publics (Toulouse Métropole, Conseils départemental et régional et CCI), qui détiennent 40 % des parts d’ATB, espèrent repartir sur de meilleures bases avec Eiffage.

« Take the money and run »

Certains élus locaux l’ont toujours mauvaise. À l’image du maire de l’Union Marc Péré qui dénonce « l’histoire d’un hold-up organisé » dans un communiqué. « Mise initiale 308 millions d’euros, bénéfice 220 millions d’euros, soit un placement à 15 %, sous nos applaudissements : Take the money and run« , écrit-il ironique. Antoine Maurice, le candidat aux municipales en mars à Toulouse à la tête d’Archipel Citoyen, fustige « un pillage qui a eu lieu sous nos yeux, avec la complicité de l’État dans un dossier initié par le gouvernement Valls et dont avait la charge le ministre de l’économie Emmanuel Macron, premier soutien aujourd’hui de Jean-Luc Moudenc ».

Du côté des actionnaires locaux, qui doivent se réunir prochainement, on se félicite de la prise de fonction d’Eiffage, mais la prudence reste de mise. « C’est un soulagement, confie le conseiller départemental du canton de Blagnac Pascal Boureau. On a eu beaucoup, beaucoup de problèmes avec l’actionnaire chinois qui n’a eu de cesse de générer des profits à court terme pour gonfler les dividendes. Avec le nouvel actionnaire, on espère une démarche plus partenariale ». « Toulouse Métropole restera très attentive au devenir de cet équipement stratégique majeur pour l’économie locale et vigilante quant à son développement qui doit être respectueux du territoire et de ses habitants », explique le vice-président de Toulouse Métropole Bernard Keller. Pour autant, le président régional de la Chambre de commerce et d’industrie Alain Di Crescenzo y voit un mal pour un bien : « Nous avons en effet connu quelques difficultés avec les actionnaires chinois, c’est une chose, mais c’est aussi une chose de reconnaître le développement important de l’aéroport ». La Région n’a pas souhaité communiquer pour l’instant.

Les « solides résultats » affichés par ATB depuis 2015

La période de la gouvernance de l’aéroport de Toulouse Blagnac par le consortium chinois Casil Europe – de 2015 à 2019 – a été soumise à de nombreuses turbulences entre les actionnaires publics et privés. La stratégie de redistribution des dividendes de l’actionnaire chinois – dont le PDG Mike Poon a mystérieusement disparu durant de longs mois, trois mois après le rachat de l’aéroport en 2015 – a souvent été sous le feu de la critique. Mais du côté de l’aéroport, le solde est positif. « Après des années de travail de l’équipe d’ATB et grâce aux investissements réalisés par les actionnaires, dont Casil Europe, l’aéroport affiche de solides résultats. Nous avons toute confiance dans la capacité d’Eiffage à poursuivre ce qui a été entrepris depuis 2015 et à assurer le développement d’ATB au bénéfice de ses salariés, des passagers et de toute la région », a déclaré le 30 décembre 2019 Charles Champion, président du conseil de surveillance de l’aéroport Toulouse Blagnac. Mike Poon, lui, souligne qu’avec la « grâce à la compétence et à la mobilisation des équipes d’ATB, nous avons pu atteindre et dépasser les objectifs de croissance et de modernisation ».

 

Aéroport de Nice : feu vert pour l’extension du T2

Air Journal 2/01/2020

Le permis de construire pour l’extension du Terminal 2 de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur a été délivré, avec des réserves sur les nuisances sonores et l’intégration « optimale » du projet dans le paysage environnant. Un recours en justice est envisagé par les opposants.

Lancés en juin 2018, les projets d’extension du Terminal 2 (25.000 m² supplémentaires) qui permettront de porter la capacité de l’aéroport niçois à 18 millions de passagers par an ont reçu le 20 décembre 2019 le permis de construire indispensable. Cela inclut la construction d’un nouveau hall d’enregistrement, d’une zone de tri des bagages, et de salles d’embarquement supplémentaires. La préfecture des Alpes-Maritimes a indiqué mardi avoir accordé ce permis « après les avis favorables avec ou sans prescriptions de tous les services consultés », mais suite à l’enquête publique y a ajouté deux « prescriptions » selon son communiqué : le respect du Plan d’exposition du bruit de la plateforme « pour la prise en compte des nuisances sonores », et « l’intégration optimale du projet dans le paysage environnant », qui devra être soumis à l’approbation « des architectes de l’établissement public d’aménagement de la Plaine du Var et de la Ville de Nice ».

Le préfet Bernard Gonzalez présidera début 2020 une réunion avec la Métropole, l’aéroport et « l’ensemble des administrations concernées » afin de définir les modalités d’intégration des études concernant l’environnement mais ne relevant pas de l’urbanisme, listées dans le communiqué : l’étude et le suivi de l’évolution des émissions directes et indirectes des gaz à effet de serre et de la qualité de l’air de l’aéroport avant et après la réalisation du projet ; le suivi de l’avifaune dans la zone Natura 2000 ; l’évaluation des incidences de la phase d’exploitation sur la population de chiroptères présente dans la ripisylve du territoire, l’adaptation des mesures de réduction et la mise en place de mesures de suivi des populations en phase chantier et en phase exploitation ; le développement d’une réflexion globale sur la circulation conjointement avec la Métropole Nice Côte d’Azur, notamment sur les infrastructures d’accès à la zone aéroportuaire au droit des points d’entrée visés dans l’étude de trafic ; et la mise en place de mesures permettant de préserver l’écosystème du lieu.

La réunion étudiera le suivi et les actions qui en découleront « dans le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) métropolitain, dans le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA), et, en matière d’aménagement, dans le Comité de Pilotage Environnemental, institué sur la basse vallée du Var, pour approcher de manière globale l’impact des projets, notamment en termes d’effets cumules, de suivis et de compensations éventuelles ».

Si les partisans du projet d’extension mettent en avant les conditions d’accueil des passagers, dont le nombre était déjà en hausse de 4,1% en 2018 et de 4,7% sur les onze premiers mois de 2019. Pour les opposants en revanche, cette hausse de fréquentation est à l’opposé des exigences environnementales : selon le Collectif citoyen 06 cité par La Provence, « sur le fond, ce projet est en incohérence totale avec tous les enjeux d’urgence climatique ». Son cofondateur Airy Chrétien souligne une décision prise « en dépit des réserves de l’Autorité environnementale, en dépit des 75% d’opposition formulées lors de l’enquête publique, en dépit de notre demande de saisine de la Commission nationale du débat public, considérant qu’il y avait collusion, localement, entre la Métropole, la préfecture et l’aéroport, en dépit des 500 morts prématurés à Nice du fait de la pollution de l’air, en dépit de tout ». Le collectif prépare donc un recours juridique.

Rappelons qu’Aéroports de la Côte d’Azur, privatisé en 2016, s’est engagé à atteindre l’objectif de zéro émission de CO2 d’ici 2050, dans le cadre de l’initiative NetZero2050. En novembre, la plateforme était la première en France à se doter de navettes passagers 100% électriques.

 

Aéroport de Toulouse-Blagnac : Eiffage achète à prix d’or les parts du Chinois Casil

Le Parisien 2/01/2020

L’actionnariat du troisième aéroport de l’Hexagone est de nouveau à 100 % français. La transaction porte sur 500 millions d’euros.

Le dossier aura été bouclé en une année. Les actionnaires chinois de l’aéroport de Toulouse-Blagnac (Haute-Garonne), troisième aéroport français, ont vendu leur participation au français Eiffage. Casil Europe avait annoncé son intention de vendre en janvier dernier et discuter exclusivement avec Eiffage en mai.

« Casil Europe confirme la cession de sa participation de 49,99 % dans le capital de l’aéroport Toulouse-Blagnac à Eiffage », a annoncé lundi le groupe chinois dans un communiqué, quelques semaines après l’approbation de l’opération par l’autorité de la Concurrence. La transaction avec le n° 3 français du BTP a été réalisée pour près de 500 M€. Casil détenait près de la moitié de l’aéroport depuis sa privatisation en 2015, achetée pour 308 M€. C’est dont une plus-value de près de 200 M€ qui a été réalisée en quatre ans.

Les 50,01 % restant appartiennent au conseil départemental de la Haute-Garonne (5 %), au conseil régional d’Occitanie (5 %), à Toulouse Métropole (5 %), à la chambre de commerce et d’industrie de Toulouse (25 %) et à l’Etat qui a gardé 10,01 %.

Dix millions de passagers annuels

Pendant ces quatre années de cohabitation, les responsables des collectivités locales ont souvent reproché à Casil de vouloir uniquement maximiser ses dividendes au détriment des réserves financières de l’aéroport. À l’automne, ils avaient encore évoqué une « gestion strictement mercantile et à court terme » de la part du groupe chinois. Ils avaient ensuite espéré que l’arrivée d’Eiffage permette de travailler « à long terme ».

De son côté, Casil a régulièrement mis en avant ses travaux de développement du site, qui accueille près de 10 millions de passagers annuels, soulignant y avoir investi 84 M€ alors que son contrat n’en imposait qu’une soixantaine.

La décision de Casil avait nourri les polémiques autour du choix de privatiser Aéroports de Paris (ADP), l’exploitant de Roissy et Orly.

 

Delta finalise son entrée dans le groupe LATAM

Air journal 1/01/2020

La compagnie aérienne Delta Air Lines a achevé avec succès son offre publique d’achat, et a acquis une participation de 20% dans LATAM Airlines Group S.A, pour environ 1,9 milliard de dollars.

Présentée le 30 décembre 2019 comme « une étape importante vers le rapprochement des principales compagnies aériennes d’Amérique du Nord et du Sud », cet investissement annoncé en septembre dernier « poursuit la stratégie de Delta consistant à investir dans des actions auprès de partenaires aériens clés du monde entier », précise un communiqué de la compagnie américaine. Outre cet investissement, le partenariat stratégique entre Delta et LATAM Airlines inclut une coentreprise commerciale. « Une fois pleinement mis en œuvre, ce partenariat ouvrira des opportunités de croissance » pour les deux compagnies aériennes, et offrira aux clients « des options de voyage considérablement élargies » avec un accès à 435 destinations dans le monde. Delta sera représentée au Conseil d’administration du groupe LATAM, et investira également 350 millions de dollars américains « pour soutenir l’établissement de l’alliance stratégique envisagée dans l’accord-cadre » ; elle fera l’acquisition de quatre Airbus A350 auprès du groupe sud-américain, et a accepté d’assumer l’engagement de LATAM d’acheter dix A350 supplémentaires qui seront livrés entre 2020 et 2025.

« Nous sommes impatients de travailler avec LATAM pour créer un partenariat de classe mondiale qui donnera à nos clients un accès inégalé à travers les Amériques», a déclaré Steve Sear, président de Delta – International et vice-président exécutif – Ventes mondiales. « Des investissements en actions comme celui-ci aident à créer un alignement au sein de nos partenariats alors que nous réunissons nos marques, nous permettant de fournir le meilleur service et la meilleure fiabilité à nos clients communs », ajoute le dirigeant

Plus récemment, la compagnie états-unienne de l’alliance SkyTeam et celle sud-américaine qui va quitter Oneworld (a priori le 1er octobre de l’année prochaine) ont annoncé qu’ils lanceraient initialement le partage de codes pour les vols opérés par certaines filiales de LATAM en Colombie, en Équateur et au Pérou à partir du premier trimestre 2020. Ce partage de codes offrira aux clients une connectivité accrue entre jusqu’à 74 destinations aux États-Unis et jusqu’à 51 destinations en Amérique du Sud. Les accords de coopération renforcée et de partage de codes sont soumis aux approbations gouvernementales et réglementaires.

Rappelons que LATAM mettra de son côté officiellement fin à tous ses accords de partage de code avec American Airlines le 31 janvier 2020. Les clients qui ont acheté des vols American Airlines via LATAM avant cette date pour les vols à partir du 1er février 2020 auront droit aux mêmes services, sans modification des conditions de vol ou de billet. Les accords de fidélisation et d’accès réciproque aux salons conclus entre LATAM et American Airlines resteront en vigueur jusqu’à ce que LATAM quitte l’alliance Oneworld.

La coentreprise transatlantique entre Delta, Air France, KLM et Virgin Atlantic (mais sans Alitalia) a reçu il y a un mois le feu vert des autorités américaines de la concurrence.

 

Transport aérien : 23 compagnies aériennes ont fait faillite en 2019

Air journal 1/01/2020

Quelques 23 compagnies aériennes, dont 9 européennes, ont arrêté leurs activités en 2019. C’est 5 de plus par rapport à l’année précédente 2018 qui avait compté 18 compagnies en faillite.

La liste des 23 compagnies disparues par ordre alphabétique : Adria Airways (Slovénie), Aerolíneas de Antioquía (Colombie), Aigle Azur (France), Air Philip (Corée du Sud), Al Naser Wings Airlines (Irak), Asian Express Airline (Tadjikistan), Avianca Argentine, Avianca Brasil, California Pacific Airlines (Etats-Unis), Fly Jamaica Airways (Jamaïque), Flybmi (Royaume-Uni), Germania (Allemagne), Insel Air (Curaçao), Jet Airways (Inde), New Gen Airways (Thaïlande), Peruvian Airlines (Pérou), Thomas Cook Airlines (Royaume-Uni), Thomas Cook Airlines Scandinavia (Danemark), Thomas Cook Airlines Balearics (Espagne), Via Airlines (États-Unis), Wisdom Airways (Thaïlande), Wow Air (Islande) et XL Airways (France).

En France, les faillites des transporteurs Aigle Azur (deuxième plus ancienne compagnie française) et XL Airways ont secoué l’opinion publique par leur ampleur : Aigle Azur a laissé 13000 passagers en rade, XL Airways 1500 passagers (plus 40000 billets déjà vendus). Des faillites qui ont relancé l’urgence de la mise en place d’un fonds de garantie pour rembourser les clients lésés. « Une vingtaine de compagnies aériennes ont déposé le bilan en 2019, dont une bonne quinzaine desservait l’Union Européenne. Il est grand temps qu’une garantie bancaire soit exigée à toute compagnie aérienne qui embarque ou débarque en Europe. Sinon, on continuera longtemps à se lamenter sur les clients floués et les agences de voyages prises en otage par une législation laxiste« , commente Fabrice Dariot, patron du voyagiste à petits prix Bourse Des vols.

« De nombreuses compagnies aériennes sont tout juste au seuil de rentabilité ou subissent des pertes, ce qui explique la série de faillites de compagnies aériennes européennes observée en 2019« , explique l’Association du transport aérien international (IATA) dans son bilan financier annuel. Les causes des faillites sont connues : prix élevé du carburant et contexte économique incertain (Brexit, guerre commerciale Chine-USA) -et en plus, pour les transporteurs français, des taxes et des charges sociales trop lourdes.  

Alors, 2019, Annus horribilis pour l’industrie aérienne européenne ? Pas vraiment, puisque les compagnies aériennes européennes, dans leur ensemble, gagnent toujours de l’argent : elles devraient enregistrer des bénéfices nets de 6,2 milliards de dollars en 2019, et 7,9 milliards de dollars en 2020, selon les projections de l’IATA.

 

 

ADP indemnisé pour la fermeture anticipée de l’aéroport Atatürk d’Istanbul

La Tribune 29/12/2019

Alors que les relations sont tendues entre la France et la Turquie, Ankara a respecté son engagement pris il y a six ans de dédommager TAV Airport, le gestionnaire aéroportuaire turc contrôlé par ADP à hauteur de 46%, pour avoir transféré en avril dernier l’activité de l’aéroport Atatürk à d’Istanbul, dont TAV était le concessionnaire jusqu’au 2 janvier 2021, vers un nouvel aéroport dont la gestion a été confiée, après un appel d’offres, à un autre opérateur. S’élevant à 389 millions d’euros, cette indemnisation, acceptée par TAV, couvre ainsi le manque à gagner correspondant à ces 21 mois d’activité perdus.

« Par décision des autorités turques, tous les vols commerciaux ont été transférés vers le nouvel aéroport d’Istanbul » depuis le 6 avril 2019, entraînant la fermeture anticipée pour les vols commerciaux de l’aéroport d’Atatürk, un peu moins de deux ans avant la fin du contrat de concession octroyé à TAV, a rappelé ADP dans un communiqué.

Depuis, l’aéroport Atatürk ne reste ouvert que pour les vols cargos.

ADP « se félicite que le gouvernement turc ait tenu ses engagements » et précise que « l’impact de cette indemnité sur le résultat net » du groupe ADP pour l’exercice 2019 « devrait être très légèrement positif ». Les effets comptables seront précisés lors de la publication des résultats annuels d’ADP le 10 février.

Histoire hallucinante

Cette histoire était rocambolesque. En mai 2012 en effet, ADP, à l’époque dirigé par Pierre Graff, avait déboursé plus de 700 millions d’euros pour acheter 38% du capital de TAV, la plus grosse acquisition de son histoire. Mais trois mois après, en août 2012, l’Etat turc annonçait le lancement à venir d’un appel d’offres d’ici à la fin de l’année pour construire en 2015 un troisième aéroport à Istanbul et répondre à la saturation de l’aéroport d’Atatürk. La congestion de l’aéroport turc était connue d’ADP quand ce dernier a commencé à regarder le dossier TAV, mais il était question, selon le groupe français, d’y répondre par une piste de décollage ou d’atterrissage supplémentaire à la charge de l’Etat, et non par un nouvel aéroport, du moins pas avant 2021. Plus tard, ADP fit condamner la banque conseil pour ne pas avoir intégré ce risque dans l’étude du dossier, qui transpirait pourtant dans la presse turque.

Les risques étaient de deux ordres pour ADP : soit TAV remportait l’appel d’offres pour le nouvel aéroport mais ADP se retrouvait face à un investissement colossal au regard de sa taille (2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011) qu’il n’avait pas prévu et qui se serait ajouté à celui de l’acquisition de TAV. Soit il le perdait et le retour sur investissement de TAV partait en fumée si l’aéroport voyait bel et bien le jour en 2015-2016 comme les autorités turques l’envisageaient.

Très vite, les autorités turques se sont engagées à indemniser TAV. Restait à voir si elles tiendraient parole.

Au final, les retards dans la construction du nouvel aéroport et l’excellente performance de TAV depuis la prise de contôle d’ADP (supérieure aux prévisions) ont permis au groupe français de ne pas être pénalisé en Turquie. S’il a perdu son vaisseau amiral, TAV Airport gère par ailleurs 15 aéroports dans le monde, dont ceux d’Ankara Esenboga en Turquie, Tbilissi (Géorgie), ou encore Zagreb (Croatie), pour un trafic total ayant atteint 152 millions de passagers en 2018.

 

ADP : LA TURQUIE VA INDEMNISER TAV AIRPORTS À HAUTEUR DE 389 MILLIONS D’EUROS

Capital – 27/12/2019

(AOF) – Le dossier TAV Airports vient de connaître son dénouement. Le groupe français ADP s’est félicité jeudi de la notification par les autorités turques de l’indemnisation due à sa filiale pour fermeture anticipée de l’aéroport d’Atatürk. Le montant est de 389 millions d’euros. Cette indemnisation découle du fait que TAV Istanbul avait le droit d’opérer à l’aéroport national et international d’Atatürk jusqu’en janvier 2021. Or, par décision des autorités turques, tous les vols commerciaux ont été transférés vers le nouvel aéroport d’Istanbul en avril 2019.

L’impact de cette indemnité sur le résultat net du groupe ADP devrait être très légèrement positif.

 » Il sera à apprécier au regard de la valeur résiduelle des actifs relatifs à l’exploitation de l’aéroport d’Istanbul Atatürk à sortir du bilan du groupe et de la fiscalité applicable « , a précisé ADP.

La prise en compte de ces différents effets et l’impact exact sur les comptes du groupe seront précisés à l’occasion de la publication des résultats annuels 2019, le 10 février prochain.

Vers 10h20, le titre ADP cède 0,06% à 176,80 euros sur un marché parisien évoluant avec un biais haussier.

ADP – Les points à retenir

– Premier groupe aéroportuaire mondial de la gestion aéroportuaire avec 281,4 millions de passagers ;

– Marché parisien porteur avec une croissance du trafic international attendu en hausse de 3,6 % jusqu’en 2020 ;

– Chiffre d’affaires de 4,48 MdsE réparti en 5 pôles : 3 pour les aéroports de Paris -activités aéronautiques, commerces & services et immobilier, ADP étant l’un des plus grands propriétaires fonciers d’Ile-de-France) – 2 pour les filiales et participations –aéroports de TAV, Santiago du Chili, de Madagascar, du Viet-nam) ;

– Partenariats importants avec Air France-KLM et l’alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex, Schiphol Group (Aéroport d’Amsterdam) et La Poste pour le fret ;

– Visibilité accrue en France avec la grille tarifaire « CRE3 » qui privilégie les vols long-courriers ou en correspondance afin d’attirer les compagnies asiatiques et nord-américaines ;

– Potentiel unique de développement aéroportuaire à Paris, soutenu par les grands projets de rénovation, extension et liaison ;

– Hausse de 4,5 % du nombre de passagers à Paris (101,5 millions en 2017), de 9,8 % dans les aéroports turcs (115 millions) et chiliens (21,4 millions) ;

– Situation financière saine, avec un taux de distribution maintenu à 60 % pour 2019;

– Prévisions 2019 : trafic de Paris Aéroport : croissance entre + 2% et + 2,5 % – bénéfice d’exploitation : baisse comprise entre – 8 % et – 13 %, en raison de la fermeture de l’aéroport d’Istanbul Atatürk (hausse entre + 1 % et + 5 % hors Ataturk) ;

ADP – Les points à surveiller

– Forte dépendance au trafic aérien, lui-même lié à la conjoncture économique, aux grèves, aux intempéries et aux attentats ;

– Environnement réglementaire et fiscal jugé contraignant par les analystes ;

– Absence de liaison directe entre Roissy et Paris jusqu’en 2023 ;

– Conflit avec l’Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires (ASI) sur l’homologation es tarifs applicables au 1er avril sur les aéroports parisiens ;

– Appétit de l’actionnaire principal –l’Etat français- pour les liquidités, d’où un risque d’entrave des programmes d’investissement –près de 6 MdsE d’ici 2025 nécessaires à l’objectif de 450 millions de passagers dont 150 en Ile-de-France;

– Forte corrélation au PIB français et à la santé financière des compagnies aériennes, notamment EasyJet et AirFrance-KLM, 1er et 2ème opérateurs à Paris (47,5 et 8 % du trafic total) ;

– Exécution des grands projets sur Paris ;

– Evolution du partenariat stratégique avec l’aéroport de Hong-Kong et attente d’autres acquisitions aéroportuaires ;

– Privatisation voulue par le gouvernement (l’Etat détient 50,6 % du capital devant Vinci avec 8 % des titres), mais dépendante du résultat du référendum d’initiative partagée.

Transport aérien

L’IATA prévoit que le secteur aérien mondial connaitra une embellie en 2019, notamment grâce au recul du prix du baril de pétrole, qui devrait se stabiliser autour de 65 dollars (contre un prix moyen de 73 dollars en 2018). Les bénéfices nets des compagnies aériennes internationales devraient donc augmenter de 9,9%, à 35,5 milliards de dollars en 2019.

Le transport aérien bénéficie de la croissance continue du trafic mondial dans toutes les régions du monde. 4,59 milliards de passagers transportés sont prévus en 2019, soit 250 millions de plus qu’en 2018. L’IATA prévoit un doublement du trafic aérien mondial d’ici 2037.

En revanche les compagnies subissent des baisses continues de tarifs, avec un tarif moyen en recul de plus de 50% depuis 20 ans.

 

Déménagement à Istanbul : 389 millions d’euros pour ADP

Air Journall – 27/12/2019

La fermeture anticipée de l’aéroport d’Istanbul-Atatürk va être compensée par l’état turc à hauteur de 389 millions d’euros pour TAV Airports, filiale du gestionnaire des aéroports parisiens.

Selon le communiqué du Groupe ADP daté du 26 décembre 2019, TAV Airports a reçu de la part de l’Autorité Nationale des Transports Turque (DHMI) une « lettre de notification formelle » du montant de la compensation du manque à gagner due à « l’expiration anticipée » de l’aéroport Atatürk, que les compagnies aériennes avaient commencé à quitter en avril dernier (le nouvel aéroport d’Istanbul est entièrement opérationnel depuis la mi-octobre). En application d’un contrat conclu avec DHMI, TAV Istanbul avait le droit d’exploiter, « l’aéroport national et international d’Atatürk, le parc de stationnement et le terminal d’aviation générale » pour 15 ans et demi, du 3 juillet 2005 à 00h01 au 2 janvier 2021 à 24h00 ; « par décision des autorités turques », tous les vols commerciaux ont été transférés vers la nouvelle plateforme 21 mois avant la fin du contrat.

ADP précise que DHMI avait déclaré « par courrier officiel qu’elle indemniserait TAV Airports des pertes de bénéfice que pourrait entraîner l’ouverture du Nouvel Aéroport d’Istanbul avant la fin du contrat le 3 janvier 2021 et que des cabinets indépendants pourraient être consultés sur le calcul du montant total de la perte de bénéfice ». Après « plusieurs mois d’échanges » sur le calcul de cette compensation et expertise contradictoire par des cabinets d’expertise comptables internationaux, une proposition d’indemnisation d’un montant de 389 millions d’euros a été faite et acceptée par TAV Airports. Le Groupe ADP « se félicite que le Gouvernement turc ait tenu ses engagements ».

L’impact de cette indemnité sur le résultat net du groupe ADP devrait être « très légèrement positif » ; il sera à apprécier au regard de la valeur résiduelle des actifs relatifs à l’exploitation de l’aéroport Atatürk « à sortir du bilan du groupe et de la fiscalité applicable. La prise en compte de ces différents effets et l’impact exact sur les comptes du groupe ADP, seront précisés à l’occasion de la publication des résultats annuels 2019 du Groupe ADP, soit le 10 février 2020 ».