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Au sommaire :

  • Les compagnies aériennes dopées aux suppléments
  • Grève pilotes Air Nostrum : encore 48 vols annulés vendredi
  • Rachat de WOW air : ça se complique
  • Le Puy – Paris avec Twin Jet pour quatre ans de plus
  • Norwegian ouvre un Londres – Rio de Janeiro

 

Les compagnies aériennes dopées aux suppléments

Les Echos du 29/11/2018

Les recettes annexes des compagnies aériennes tirées de la vente d’autres prestations que celle des billets d’avions ont quadruplé depuis 2010.

Les compagnies aériennes sont-elles en passe de changer de modèle économique ? On peut le penser en regardant la progression de leurs « recettes annexes », générées par d’autres prestations que la vente du billet d’avion. Selon une étude annuelle du cabinet de conseil IdeaWorksCompany , réalisé en partenariat avec le site de location de voitures CarTrawler auprès de 175 compagnies aériennes, ces revenus complémentaires atteindraient 92,9 milliards de dollars en 2018, contre 22,6 milliards en 2010. Une progression quatre fois plus rapide que la croissance du trafic aérien, que rien ne semble devoir ralentir, les compagnies aériennes ayant trouvé là un bon moyen de compenser la baisse des tarifs.

Les bagages vache-à-lait

Ramenées aux 4,3 milliards de passagers prévus en 2018, ces recettes complémentaires représenteraient ainsi de l’ordre de 21,30 dollars par passager. La plus grosse part est constituée des frais de bagages – frais d’enregistrement et excédent de poids – qui représenteraient à eux seuls 60 % de la somme. Mais d’autres services à la carte ont vu leur part grossir, comme le choix du siège, devenu payant sur un nombre croissant de compagnies, les sièges offrant plus d’espace pour les jambes ou encore les offres payantes de boissons et de nourriture à bord, qui représentent plus de 20 % des recettes.

Nuits d’hôtels et miles à vendre

A cela s’ajoutent, pour environ 3 % supplémentaires, les commissions générées par la vente des prestations complémentaires terrestres – nuits d’hôtels, location, assurance… – sur le site de la compagnie. Mais aussi la vente de miles auprès des membres des programmes de fidélité auxquels il manque quelques points pour obtenir un billet gratuit. Ce dernier poste représenterait environ 1 % des recettes.

Les low cost championnes du genre

Toutefois, si toutes les compagnies aériennes s’efforcent de développer ces recettes complémentaires, certaines y parviennent beaucoup mieux que d’autres. Les meilleures dans ce domaine restent, sans surprise, les compagnies low cost, dont 15 % du chiffre d’affaires en moyenne, proviennent des suppléments tarifaires, contre 6,7 % pour les compagnies traditionnelles. Ce pourcentage peut toutefois dépasser les 30 % chez les championnes de la discipline que sont Ryanair, Wizz Air , Volotea et Wow Air en Europe, Allegiant et Spirit aux Etats-Unis, Pegasus et Scoot en Asie.

Ryanair durcit ses règles

Et la liste des options payantes ne cesse de s’allonger. Après une phase d’assouplissement destinée à redorer leur image de marque, plusieurs compagnies ont en effet durci leur politique bagages. C’est notamment le cas de Ryanair, qui impose désormais un supplément tarifaire au-delà du simple petit sac en cabine . Une décision justifiée par la nécessité d’éviter les abus et les problèmes à l’embarquement, mais qui lui a surtout permis d’augmenter de 27 % les recettes tirées des options payantes, portées à 4,8 milliards d’euros au premier semestre.

Jusqu’à l’excès ?

Une stratégie qui n’est toutefois pas sans susciter des protestations parmi la clientèle. Au Royaume-Uni, le gouvernement a ainsi décidé d’enquêter sur le mode d’attribution par Ryanair et d’autres, des sièges aux passagers n’ayant pas payé un supplément. La compagnie low cost est en effet soupçonnée de séparer volontairement les couples et les familles, afin de les encourager à payer le supplément permettant de choisir son siège. Ce que Ryanair dément.

 

Grève pilotes Air Nostrum : encore 48 vols annulés vendredi

Air journal du 28/11/2018

Après deux premières grèves vendredi et lundi dernier, les pilotes de la compagnie aérienne Air Nostrum seront de nouveau en grève le 30 novembre, ce qui entrainera l’annulation de 48 vols opérés sous la bannière Iberia Regional – y compris vers et depuis la France.

Le mouvement lancé par le syndicat de pilotes Sepla chez la compagnie espagnole opérant pour le compte d’Iberia Regional avait eu un impact, avec 48 vols annulés vendredi dernier et 52 autres lundi, quasiment exclusivement dans sa base de Madrid-Barajas Adolfo Suarez. Il en sera de même vendredi prochain : 48 décollages sont annulés, toujours principalement depuis ou vers la capitale espagnole. Les aéroports français sont touchés, avec une rotation supprimée vers Lyon-Saint Exupéry (IB87132/IB8713), une autre vers Nice-Côte d’Azur (IB8750/IB8751), une troisième vers Marseille-Provence (IB8914/IB8915) et enfin une vers Toulouse-Blagnac (IB8776/IB8771).

Les passagers affectés peuvent se faire rembourser leurs billets ou être transférés sur des vols différents. Air Nostrum se déclare « désolée des inconvénients causés aux clients et apprécie leur compréhension de la situation », tout en assurant avoir « fait tout son possible pour proposer des solutions alternatives aux clients concernés ». Comme d’habitude en Espagne, le service minimum implique que 100% des vols seront assurées vers ou depuis les îles Baléares, les îles Canaries et Melilla, ainsi que les vols relevant de l’obligation de service public (Almeria-Séville, Badajoz-Madrid et Badajoz-Barcelone) ; mais aussi 42% des vols sur les routes où l’alternative est supérieure à 5 heures ou vers les destinations étrangères.

Rappelons que le syndicat de pilotes Sepla a appelé à la grève pour protester contre la décision des propriétaires d’Air Nostrum de transférer des routes et des avions vers d’autres sociétés du groupe ILAI (Inversiones en Lineas Aereas Internacionales, créé l’année dernière et qui contrôle entre autres Medavia à Malte et Hibernian Airlines en Irlande. Une des routes transférée à Medavia est celle reliant Palma de Majorque à Minorque, qu’Air Nostrum opérait depuis 21 ans. Le contrat avec Iberia représente 75% des activités d’Air Nostrum, dont la flotte a déjà perdu selon le syndicat trois CRJ au profit de Medavia (et huit copilotes maintenant employés par Aer Resources Agency, agence de recrutement irlandaise également fondée par ILAI) ainsi que des avions turbopropulsés au profit d’autres filiales.

La direction d’Air Nostrum a nié « catégoriquement les affirmations de Sepla », indiquant que ces revendications doivent être formulées « dans le cadre de la négociation en cours sur la convention collective » pour laquelle de nouvelles réunions sont déjà planifiées. Et elle rappelle qu’une première proposition qui aurait permis de clarifier les contrats des différentes filiales d’ILAI avait été rejetée par le syndicat. Avant d’affirmer qu’elle a recruté « des centaines de personnes » cette année dont 17 pilotes, 21 autres étant promus au poste de commandant de bord.

 

Rachat de WOW air : ça se complique

Air journal du 29/11/2018

La compagnie aérienne low cost WOW air a décidé de réduire sa flotte de quatre avions, sa reprise par le transporteur national Icelandair étant compromise.

Le groupe Icelandair avait annoncé le 5 novembre 2018 avoir conclu un contrat d’achat portant sur l’ensemble des actions de sa rivale spécialisée dans le vol pas cher, mais WOW air, basée elle aussi à l’aéroport de Reykjavik-Keflavik, a officialisé hier la réduction de sa flotte, dans le cadre d’une « restructuration nécessaire » compte tenu de la dégradation de sa situation financière et des marchés. Les quatre avions concernés, tous gérés par Avolon, sont ses deux Airbus A320 (désormais à Shannon) et deux de ses trois A330-300 (envoyés chez Tarmac Aerospace à Tarbes selon ch-aviation). La low cost conserve dans sa flotte un A320neo, douze A321 (dont un loué à Aruba Airlines), deux A321neo et un A330-300 ; l’avenir de quatre A330-900, qui devaient être pris en leasing chez Avolon, n’est pas mentionné.

Le CEO de WOW air Skuli Mogensen a expliqué que cette réduction de flotte avait été effectuée « en coopération avec ses bailleurs », dans le cadre d’une restructuration « nécessaire de la compagnie aérienne et pour assurer une utilisation maximale de sa flotte restante ». Le marché et la situation financière de la compagnie aérienne « se sont détériorés » depuis l’émission d’obligations le 24 septembre : « un certain nombre d’événements internes et externes se sont considérablement aggravés, et la société s’emploie actuellement à obtenir son financement à long terme », précise le dirigeant qui met en cause « la mauvaise publicité faite à WOW air » mais aussi la faillite de Primera Air qui a « encore empiré l’image des transporteurs transatlantiques à bas coûts », des conditions de paiement plus strictes imposées par les créanciers, les bailleurs et les autorités, ou encore l’augmentation des prix du carburant. « Nous travaillons avec diligence pour rechercher un financement supplémentaire et avons reçu l’intérêt d’un certain nombre de parties, dont Icelandair », ajoute M. Morgensen

Mais Icelandair a annoncé hier qu’il était « peu probable que toutes les conditions de la convention d’achat d’actions en rapport avec l’acquisition de WOW air soient remplies » avant l’assemblée des actionnaires prévue pour le 30 novembre. Le contrat d’achat contient « diverses réserves qui doivent être respectées » mais non précisées par la compagnie nationale dans une déclaration aux autorités boursières. Elle présentera après l’AG des mesures « visant à renforcer davantage son bilan » et soumettra une proposition aux détenteurs d’obligations « visant à trouver une solution à long terme pour le groupe Icelandair et pour eux ».

WOW air, qui a récemment annoncé le lancement de nouvelles liaisons vers Vancouver et Orlando, n’a pas détaillé l’impact de cette réduction de flotte sur le réseau. Mais la route vers Delhi, qui doit être lancée le 7 décembre, pourrait être abandonnée dès la fin janvier selon les GDS, et celle de Pittsburgh est elle aussi en suspens ; la low cost avait annoncé dès octobre la suspension des vols vers St. Louis le 7 janvier prochain.

 

Le Puy – Paris avec Twin Jet pour quatre ans de plus

Air journal du 29/11/2018

La compagnie aérienne Twin Jet assurera jusqu’en 2023 sa liaison entre Le Puy en Velay et Paris-Orly, la seule liaison proposée dans l’aéroport de Haute-Loire.

A la suite de l’appel d’offres européen de la Délégation du Service Public (DSP) sur la ligne entre l’aéroport Loudes et Paris-Orly, Twin Jet annonce avoir été sélectionnée « à l’issue du processus d’étude et de comparaison des offres des différents postulants » pour quatre années supplémentaires jusqu’au 13 janvier 2023. La compagnie française continuera donc de proposer deux vols quotidiens en semaine sur cet axe, avec des départs du Puy à 6h50 et 17h00 (arrivées à 8h00 et 18h10) et des retours de la capitale à 8h20 et 18h50 (arrivées à 9h25 et 19h55).

Twin Jet est sans concurrence sur cette route opérée en Beechcraft 1900D de 19 sièges, la seule proposée depuis la préfecture de Haute-Loire. Elle explique dans un communiqué que sa « politique tarifaire pour tous et les 20 connexions possibles avec les vols HOP! Air France via le hub de Paris-Orly, représentent un gros plus pour l’aéroport du Puy-en-Velay. Les utilisateurs actuels de la ligne sont satisfaits du choix de Twin Jet permettant la poursuite de cette dynamique ».

Pour le directeur général de Twin Jet Guillaume Collinot, gagner cet appel d’offres « est la reconnaissance de notre position de leader européen, et la valorisation du travail des équipes : tout le personnel de Twin Jet est fier et honoré de ce choix. C’est également le retour positif de notre décision d’investissement local. Nous sommes très fiers d’avoir été sélectionnés face aux autres compagnies européennes, et les quatre prochaines années seront l’occasion pour le groupe et l’équipe du Puy de garder le cap de la satisfaction de nos passagers ».

Créée en mai 2001, Twin Jet opère environ 200 vols régionaux hebdomadaires vers 16 destinations réparties en France, en Allemagne, en Italie et en Suisse : Le Puy-en-Velay, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Mende, Metz-Nancy, Nice, Strasbourg, Toulouse, Pau, Paris-Orly, Zurich, Stuttgart, Friedrichshafen et Milan-Malpensa. Elle dispose d’une flotte de 12 Beechcraft 1900D, et est partenaire de FlyingBlue, programme de fidélité d’Air France-KLM.

 

Norwegian ouvre un Londres – Rio de Janeiro

Air journal du 28/11/2018

La compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle lancera au printemps une nouvelle liaison entre Londres et Rio de Janeiro, sa première destination au Brésil et sa seconde en Amérique latine après Buenos Aires – où sa filiale locale propose déjà deux routes intérieures.

A partir du 31 mars 2019, la spécialiste norvégienne du vol pas cher proposera quatre vols par semaine entre sa base à Londres-Gatwick et l’aéroport de Rio de Janeiro-Galeao, opérés en Boeing 787-9 Dreamliner pouvant accueillir 35 passagers en classe Premium et 309 en Economie. Les départs sont programmés lundi, mercredi, vendredi et dimanche à 12h00 pour arriver à 19h25, les vols retour quittant le Brésil à 22h25 pour atterrir le lendemain à 13h35. Norwegian sera en concurrence sur cette route avec British Airways (depuis Heathrow).

Le CEO de Norwegian Bjorn Kjos souligne dans un communiqué que cette route « brise le monopole des vols directs entre le Royaume-Uni et le Brésil, car nous sommes déterminés à réduire les tarifs et à rendre les voyages plus abordables pour tous les vacanciers et les voyageurs d’affaires. Le Brésil est un ajout fantastique à notre réseau mondial et nous sommes impatients d’accueillir nos clients ».

Rio de Janeiro s’ajoutera aux vols déjà opérés par Norwegian entre Londres et Buenos Aires-Ezeiza, la capitale argentine, qui passera de quatre à sept rotations hebdomadaires le 3 décembre « en réponse à la demande des clients ». Le 16 octobre, sa filiale locale Norwegian Air Argentina a lancé des vols intérieurs en Argentine avec deux routes vers Mendoza et Cordoba, ajoutant déjà Puerto Iguazú et Neuquen avant celles prévues vers Bariloche et Salta.

Norwegian propose déjà à Londres-Gatwick des lignes long-courrier vers Austin, Boston, Chicago, Denver, Fort Lauderdale (qui devrait être remplacée par Miami le 31 mars prochain), Las Vegas, Los Angeles, New York, Oakland, Orlando, Seattle et Tampa ; mais sa route vers Singapour sera supprimée le 11 janvier. En Europe, elle relie Gatwick à Alicante, Barcelone, Bergen, Göteborg, Gran Canaria, Helsinki, Lanzarote, Madrid, Malaga, Oslo, Palma de Majorque, Stavanger, Stockholm, Ténériffe et Trondheim.