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Au Sommaire :

Trafic d’avril : baisse de 1,2% pour Paris Aéroport
Privatiser ADP et FDJ, une erreur de cible
Aéroport de Beauvais : rien ne va plus entre les actionnaires
Hop! : encore plus de Roissy et Lyon au départ de Pau
Suède : NextJet se déclare en faillite
Aéroport de Marseille : +3,2% en avril
Air France-KLM : après la colère, les Néerlandais résignés et attentistes
Ryanair n’exclut pas une grève des pilotes cet été
Transport aérien : Air France a un nouveau plan de vol

Trafic d’avril : baisse de 1,2% pour Paris Aéroport

Air-Journal.fr – 17 Mai 2018

Entre la grève des pilotes de la compagnie aérienne Air France et celles ayant affecté le transport aérien en Europe, le trafic total de Paris Aéroport en avril affiche une baisse de 1,2% à 8.713.852 passagers. Le trafic France est en « décroissance » de 5,7% ; le trafic Europe (hors France) est en diminution de 1,2%.

Le trafic international (hors Europe) est en légère progression (+0,6%) du fait d’une croissance sur les faisceaux suivants : DOM-COM (+11,9%), Moyen-Orient (+4,0%), Afrique (+1,5%) et Asie-Pacifique (+1,2%). Les faisceaux Amérique Latine (-9,0%) et Amérique du Nord (-4,2%) sont en revanche en retrait.

Le nombre de passagers en correspondance en avril est en recul de 19,9%. Le taux de correspondance de Paris Aéroport s’est établi à 16,7%, en retrait de 4,5 points par rapport à avril 2017.

Depuis le début de l’année, le trafic de Paris Aéroport est en progression de 2,3% avec un total de 31,515 millions de passagers : 21,342 millions à CDG (+2,3%) et 10,172 millions à Orly (+2,4%). Le nombre de passagers en correspondance est en diminution de 3,6% ; le taux de correspondance s’établit à 21,9%, en diminution de 1,5 point.

Sur les douze derniers mois en trafic glissant, Paris Aéroport a accueilli 102,226 millions de passagers (+3,5%), dont 69,950 millions à CDG (+4,4%) et 32,276 millions à Orly (+1,4%).

Le trafic de TAV Airports, dont le Groupe ADP détient 46,1% du capital, est en hausse de 13,2% sur le mois d’avril 2018, et de 20,4% depuis le début de l’année. Le trafic de l’aéroport de Santiago du Chili, dont le Groupe ADP détient 45% du capital, est en hausse de 2,8% sur le mois d’avril 2018, et de 11,9% depuis le début de l’année.

Privatiser ADP et FDJ, une erreur de cible

LeNouvelEconomiste.fr – 16 Mai 2018

L’Etat vient d’annoncer – sans surprise – le prochain lancement des privatisations d’Aéroports de Paris et de la Française des Jeux. Quelle déception ! Non pas sur le principe, mais sur les modalités. Pourquoi ces deux cibles qui sont les pires et qui vont engendrer les mêmes désagréments que la privatisation des autoroutes : d’un côté un monopole d’infrastructure (ADP), de l’autre un monopole d’activité (FDJ). Pourtant, il y’a quelques décennies, un éminent économiste respecté, Marcel Boiteux, avait montré, mathématiques à l’appui, que monopole et appropriation privée étaient incompatibles. Pourquoi donc ces deux entités et pas Air France, où la présence de l’Etat s’avère de plus en plus nocive, Renault et PSA, où elle ne se justifie pas, et surtout l’énorme prolifération des filiales et sous-filiales des groupes publics, comme EDF et SNCF et la Poste, pour ne citer qu’eux ?

“Pourquoi ces deux entités et pas Air France, où la présence de l’Etat s’avère de plus en plus nocive, Renault et PSA, où elle ne se justifie pas, et surtout l’énorme prolifération des filiales et sous-filiales des groupes publics”

Tout se passe comme si l’Etat (Bercy) ne voulait considérer que les filiales de premier rang et se plaisait à ignorer tout ce qui existe derrière, qui est souvent plus important que les maisons-mères. Sans raison compréhensible ou apparente.

Car la réalité est que depuis quelques décennies, profitant paradoxalement des annonces libérales communautaires de prochaine mise en concurrence de leurs prés carrés historiques, les anciens monopoles d’Etat ont entrepris de mettre la main tout ce qui se rapprochait de leurs activités, en France et à l’étranger, pour se donner des airs de conquérants victorieux, sous le prétexte de diversifier leurs risques. Tout cela financé directement et indirectement par le consommateur et/ou le contribuable français.

C’est ainsi que la SNCF est devenue le principal transporteur routier français et s’est installée dans toutes les zones du globe, non pour vendre du fret ferroviaire mais du fret aérien et maritime, sans aucune retombée sur son activité principale. Elle est aussi aujourd’hui propriétaire du premier réseau français d’autocars, sans que cette détention ait permis en quoi que ce soit de faciliter l’adaptation du réseau ferroviaire.

Dans le même fil d’idée, la Poste a dépensé des fortunes pour s’approprier le premier transporteur de colis en Allemagne et, au passage, ratisser l’éventuelle concurrence hexagonale en reprenant son principal compétiteur français.

Rappelons-nous aussi qu’EDF s’est ruinée dans des expéditions de conquête en Italie, avant de mettre plus de 20 milliards d’euros sur la table pour financer des centrales nucléaires en Grande Bretagne, alors même qu’on s’interroge sur le financement de la production d’énergie électrique en France à long terme, nucléaire ou pas.

Et l’on pourrait sans doute multiplier les exemples.

A l’évidence, il est temps de mettre de l’ordre dans tous ces déploiements désordonnés de filiales et sous-filiales qui encombrent sans qu’on s’en aperçoive le secteur public, qui devrait être réservé aux monopoles nécessaires. Il est clair qu’un retour au privé de ces activités permettrait, par des « spin-off », de faire émerger des champions français privés, ce qui serait une meilleure garantie à long terme de leur niveau de performance.

“Il est temps de mettre de l’ordre dans tous ces déploiements désordonnés de filiales et sous-filiales qui encombrent sans qu’on s’en aperçoive le secteur public, qui devrait être réservé aux monopoles nécessaires”

L’intérêt financier des privatisations de « second » ou « troisième » rang est par ailleurs beaucoup plus conséquent que celui du premier rang. Le gisement est de plusieurs dizaines de milliards d’euros. A se demander pourquoi Bercy ne s’y intéresse pas !

Et surtout, le recentrage permettrait de focaliser le management des entités publique sur le seul sujet d’intérêt où on les attend : la qualité et le coût des services apportés à la population française.

Aéroport de Beauvais : rien ne va plus entre les actionnaires

LeParisien.fr – 15 Mai 2018

Michel Liot, président sortant de la Sageb, la société qui gère l’aéroport, n’a pas été reconduit dans ses fonctions. Un administrateur provisoire a été désigné.

Le torchon brûle entre la CCI et Transdev. Les deux actionnaires de la Sageb, la société qui gère l’aéroport de Beauvais, ont entamé un bras de fer inédit. La crispation est telle que fin avril, Michel Liot, le président sortant n’a pas été renouvelé dans ses fonctions. Nommé il y a cinq ans, il a obtenu 5 voix pour, et 5 voix contre.

Transdev, qui détient 49 % du capital de la Sageb, a semble-t-il voulu faire passer un message à son associée, la Chambre de commerce et d’industrie (qui détient 51 % des parts), dont Michel Liot fut l’ancien secrétaire adjoint jusqu’en 2016. « On a des différends et on va les régler », explique laconiquement Richard Dujardin, directeur général de Transdev France.

L’aéroport est-il pour autant sans pilote ? En attendant de trouver une issue à cette situation ubuesque, les parties ont saisi le tribunal de commerce de Beauvais qui a désigné un administrateur provisoire. « Sur le plan économique et sur celui du fonctionnement de l’entreprise, il n’y a aucune difficulté », note Jean Rongeot, l’administrateur provisoire. Sa mission sera d’assurer la gestion de la Sageb, comme le ferait un président. « Ni plus, ni moins », poursuit Jean Rongeot. Jusqu’à quand ? Personne ne semble le savoir. « Aujourd’hui, on fait tout pour que cette situation ne perdure pas », glisse Philippe Enjolras, le président de la CCI.

D’où vient cette crise ? Silence radio du côté des deux parties. « Les actionnaires Transdev ne sont pas associés au fonctionnement stratégique de l’aéroport, éclaire une source proche du dossier. Ils considèrent qu’il y a une forme d’opacité dans la transmission d’informations ».

« Pendant des années, Transdev laissait la CCI plus ou moins à la manœuvre », souffle un observateur. Puis la manne financière s’est tarie. Pendant des années, Transdev et la CCI ont perçu jusqu’à 800 000 € chacun des « management fees », ou frais de siège. « Ce sont des charges fictives qui permettent d’apporter du cash aux actionnaires » précise-t-il. Mais fin 2014, le propriétaire de l’aéroport, le SMABT, a imposé la fin de cette pratique. « A partir du moment où l’argent ne remonte pas pour Transdev, quel est son intérêt à rester comme un béni-oui-oui ? Ils sont montés au créneau. Et c’est la guerre depuis des mois ».

Hop! : encore plus de Roissy et Lyon au départ de Pau

DeplacementsPros.com – 15 Mai 2018

Hop ! Air France a amélioré son offre sur l’aéroport de Pau lors du programme d’été 2018. La compagnie propose plus de sièges sur ses dessertes de Roissy et Lyon.

Hop! profite de la saison estivale pour augmenter son offre entre l’aéroport de Pau et Paris-Charles de Gaulle. Proposant 3 vols quotidiens vers Roissy en Embraer 190 et en avion de 100 sièges avec CityJet, la compagnie a boosté les capacités de la ligne de +15%.

La compagnie renforce également sa desserte de Lyon, assurant 3 vols quotidiens au départ de Pau en avion de 100 sièges au lieu de 70 l’année précédente (+41% de sièges).

Elle maintient par ailleurs son programme à l’été 2018 :
– 6 vols quotidiens vers Paris-Orly, en Airbus ou en CRJ 1000
– 1 vol hebdomadaire le samedi vers Ajaccio du 16 juin au 29 septembre (augmentation de capacités avec un appareil de 100 sièges au lieu de 70)
– 1 vol hebdomadaire le samedi vers Bastia du 16 juin au 29 septembre (augmentation de capacités avec un appareil de 100 sièges au lieu de 70)

En 2017, Hop! a transporté plus de 558 000 passagers sur l’aéroport de Pau. Le remplissage des vols s’est établi à 74,7%. Le trafic affiche ainsi une baisse de 4% correspondant à la diminution de l’offre.

Suède : NextJet se déclare en faillite

Air-Journal.fr – 17 Mai 2018

La compagnie aérienne NextJet AB a annulé depuis hier l’intégralité de son programme de vols, se déclarant en faillite et fermant son service client. Le remboursement des billets d’avion devrait être compliqué.

Fondée en 2002 et basée l’aéroport de Stockholm-Arlanda, la plus grande compagnie régionale suédoise a mis fin à ses activités le 16 mai 2018, tous les vols étant annulés à partir de 13h00. « Il est profondément regrettable que le conseil d’administration soit obligé de prendre cette décision, surtout pour nos passagers qui sont directement concernés et pour notre personnel, mais aussi pour nos fournisseurs et partenaires », a déclaré dans un communiqué le CEO de Nextjet, Magnus Ivarsson. « Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour trouver une solution, mais nous n’avons malheureusement pas réussi. Un liquidateur sera désormais nommé pour prendre une décision sur l’avenir de l’entreprise », a-t-il ajouté.

La compagnie recommande aux passagers affectés de contacter leur agence de voyage ou leur fournisseur de carte de crédit pour tenter de se faire rembourser, le service client étant fermé « jusqu’à plus ample informé ».

La situation financière difficile de NextJet avait déjà conduit les autorités de l’aviation civile suédoise à suspendre sa licence d’opérateur en aout 2017, les vols pouvant être opérés sous une licence temporaire avant qu’elle ne récupère un permis « normal » fin octobre après une injeciton de capital de la part de quatre actionnaires. Disposant d’une flotte de dix Saab 340 de 36 places et quatre BAe ATP de 68 sièges, elle desservait 15 aéroports suédois principalement dans le nord du pays, six en Finlande et un en Norvège ; elle avait déjà supprimé neuf routes pendant la saison estivale 2018.

NexTejt avait des accords de partage de codes avec AirBaltic (vers Riga) et surtout avec KLM depuis mars 2017.

Aéroport de Marseille : +3,2% en avril

Air-Journal.fr – 16 Mai 2018

Le mois dernier, l’Aéroport Marseille-Provence a dépassé la barre des 800.000 passagers, une première dans son histoire pour un mois d’avril.

Avec 809.509 passagers, l’aéroport phocéen a enregistré en avril 2018 25.023 clients supplémentaires par rapport au même mois l’année dernière, soit une augmentation de trafic de 3,2%. Impacté par les mouvements sociaux en France et en Europe, notamment ceux de la compagnie aérienne Air France et du Centre en Route de la Navigation Aérienne du Sud Est, le trafic national est en léger repli avec une diminution de 0,5% du nombre des passagers.

Marseille-Provence enregistre une croissance de 3,3% de son trafic régional, mais une baisse de 2,9% de son trafic depuis et vers Paris. A noter que 402 vols ont été annulés du fait des mouvements sociaux en avril 2018 ; ils ont engendré une perte estimée de plus de 50.000 passagers sur le mois.

La croissance du trafic passagers est tirée par le réseau international (+5,7% par rapport à avril 2017) et notamment au niveau européen, en augmentation de 8,9%, grâce aux nouveautés proposées par l’Aéroport Marseille Provence.

Au cumul annuel, le trafic s’établit à 2.692.215 passagers, une progression de 4,7% (soit 121 881 passagers supplémentaires) par rapport à la même période de l’année précédente. L’aéroport a vu passer 598.526 passagers en janvier, 565.024 en février, 696.479 en mars et donc un record de 809 509 passagers pour un mois d’avril, soit une hausse constante.

En 2017, l’Aéroport Marseille Provence (AMP) a accueilli 9 millions de passagers et 56.100 tonnes de fret, dont près de 50.000 tonnes de fret express. Il est le 4ème aéroport régional français en termes de trafic passagers et 1er aéroport régional français et 1er pour la Méditerranée occidentale pour le fret express. Grâce à son emplacement privilégié et aux investissements réalisés, l’aéroport accueille 33 compagnies aériennes régulières qui desservent plus d’une centaine de destinations en vols directs dans 27 pays (programme annuel). Le site de l’aéroport Marseille Provence regroupe aujourd’hui près de 200 entreprises et plus de 5500 salariés, dont 380 salariés d’AMP.

Air France-KLM : après la colère, les Néerlandais résignés et attentistes

LesEchos.fr – 15 Mai 2018

Le gouvernement néerlandais comme la direction de KLM s’efforcent de calmer les esprits face à la crise au sein d’Air France. Le coût et les conséquences des grèves alimentent les préoccupations.

Après la colère, l’inquiétude et la défiance vis à vis d’Air France, devenue un boulet pour KLM, place au réalisme aux Pays-Bas. Scission entre les deux compagnies aériennes, intervention en urgence de La Haye,… Aucun des scénarios catastrophes imaginés après le choc du départ annoncé de Jean-Marc Janaillac suite au résultat du référendum, ne semble pour l’instant d’actualité.

En réponse à ceux qui en appelaient au gouvernement néerlandais pour venir à la rescousse d’Air France, le ministre des Finances néerlandais Wopke Hoekstra a écarté d’emblée cette hypothèse. « Il n’est pas du tout à l’ordre du jour que l’Etat injecte de l’argent ou acquière des actions du holding Air France-KLM pour protéger les intérêts néerlandais au sein du groupe », a-t-il déclaré. Une ligne en rupture avec celle de son prédécesseur, Jeroen Dijsselbloem, qui n’avait pas exclu cette éventualité si les choses tournaient mal.

Le directeur général de KLM, Pieter Elbers, qui s’est exprimé à la télévision, a lui déclaré qu’ « une scission avec Air France est impensable ». « Grâce à Air France, nous desservons désormais une quinzaine de destinations en Amérique du Sud et nous disposons d’une position de force pour conclure des accords », a rappelé le dirigeant, qui attend de « son grand frère français qu’il soit fort ».

De son côté, le quotidien « Het Financieele Dagblad » dresse un bilan chiffré flatteur pour KLM de son alliance avec Air France. Opérant un retour à meilleure fortune dans ses comptes entre 2003 et 2017, la compagnie néerlandaise a vu son chiffre d’affaires, son résultat opérationnel et son bénéfice fortement s’apprécier dans les années ayant suivi la fusion. Sur le terrain, le nombre de dessertes de KLM, la taille de sa flotte et le nombre de passagers transportés ont aussi augmenté.

En revanche, les Néerlandais n’ont pas de mots assez durs face au gâchis causé par les grèves à répétition. « Les quinze jours de grève ont produit de graves conséquences, surtout pour nos clients. Avec les 400 millions d’euros perdus, deux Boeing 737 auraient pu être achetés », s’est indigné le directeur général de KLM.

Si les relations entre les équipes d’Air France et de KLM sont souvent tendues, un divorce ne semble pas à l’ordre du jour. Mais chaque nouvelle crise creuse laisse des traces et certains côté néerlandais se demandent à voix basse si un mariage avec une autre compagnie comme Delta ne pourrait pas s’avérer meilleur.

Air France KLM, Delta et Virgin Atlantic parachèvent leur partenariat transatlantique

QuotidienDuTourisme.com – 16 Mai 2018

L’accord de joint-venture signé entre Air France-KLM, Delta et Virgin Atlantic définit la gouvernance ainsi que les termes commerciaux et opérationnels de la joint-venture transatlantique élargie.

Au terme de l’opération, Air France-KLM fera l’acquisition d’une participation de 31% dans Virgin Atlantic pour un montant de 220 millions de livres sterling, aujourd’hui détenue par Virgin Group.

Virgin Group conservera une participation de 20 % ainsi que la Présidence de Virgin Atlantic. Delta conservera sa participation de 49%.

Air France-KLM, Delta et Virgin Atlantic travailleront conjointement afin d’obtenir les autorisations réglementaires nécessaires.

Cette joint-venture permettra des avantages réciproques dans le cadre des programmes de fidélité de chacune des compagnies, notamment la possibilité de gagner et échanger des miles sur chacune d’elles. Les clients pourront également bénéficier de la mutualisation des espaces de chaque compagnie au sein des principaux aéroports afin d’améliorer les transferts et garantir un accès facilité aux salons des compagnies pour les passagers premiums.

Ryanair n’exclut pas une grève des pilotes cet été

DeplacementsPros.com

Alors que la grogne montait parmi ses équipages, Ryanair a fait plusieurs gestes vers les syndicats ces derniers mois. Toutefois, la direction reconnaît que le dialogue social mis en place ne pourrait pas suffire à éviter des grèves des pilotes entre autres en Belgique et au Portugal cet été.

Présent à Bruxelles pour la présentation d’un rapport mené par le CEPS (Centre for European Policy Studies) sur l’impact des low-cost en Europe, le directeur marketing de Ryanair, Kenny Jacobs, a reconnu que l’activité de sa compagnie pourrait être perturbée par des grèves de pilotes dans les mois à venir.

Différents syndicats dont des belges et portugais menacent en effet de lancer des actions si l’entreprise irlandaise n’accepte pas, d’ici le 30 juin, de respecter le droit du travail des pays où sont basés les employés. Mais pour le moment, Kenny Jacobs assure que Ryanair ne peut pas répondre à cette demande « Nous opérons dans 28 pays européens. Il ne serait pas efficace de reconnaître et d’appliquer 28 législations en la matière différentes ».

Interrogé par SudInfo, Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE a rétorqué « Des multinationales comme Danone ou Nestlé le font pourtant ».

Les syndicats se réuniront fin mai à Madrid, puis début juillet à Dublin pour discuter de la mise en place ou non d’actions. « Si rien n’a changé d’ici là, on décidera alors de mesures », prévient le représentant des pilotes belges.

Transport aérien : Air France a un nouveau plan de vol

Humanite.fr – 16 Mai 2018

Anne-Marie Couderc a été désignée présidente par intérim de la compagnie aérienne.

Hier (15 Mai 2018), le conseil d’administration d’Air France-KLM a nommé Anne-Marie Couderc présidente par intérim du groupe franco-néerlandais, après la démission, le 4 mai, de Jean-Marc Janaillac, désavoué à plus de 55 % par les salariés lors du référendum sur son accord salarial. À 68 ans, cette ex-ministre de l’Emploi d’Alain Juppé, protégée à l’époque de Jacques Chirac, va assurer quelques mois la gestion de la compagnie aérienne pendant que le comité des nominations désigne le futur PDG. Sa carrière d’ex-dirigeante dans le secteur de la presse, chez Presstalis, et son CV politique ne convainquent pas certaines organisations de salariés. « Elle ne connaît pas le monde aérien, regrette Vincent Salles, cosecrétaire général du syndicat CGT Air France. On aurait préféré une personne qui maîtrise les dossiers. » Surtout, Anne-Marie Couderc n’a pas de marge de manœuvre pour trouver une issue favorable au conflit social, au cœur des secousses du transporteur aérien depuis février, alors que l’intersyndicale réclame la reprise des négociations sur l’augmentation générale des salaires de 5,1 % dès 2018. Une demande immédiatement rejetée par la direction. Hier, le conseil d’administration a précisé que « le directeur général d’Air France n’a pas de nouveau mandat pour prendre des décisions qui remettraient en cause la stratégie de croissance ». Autrement dit, l’entreprise joue la stratégie du pourrissement pour essouffler le mouvement social, à quelques mois de la période estivale. Pour l’heure, les syndicats de pilotes, personnels navigants et au sol n’ont pas déposé de nouveaux préavis de grève. Une réunion intersyndicale est prévue aujourd’hui pour décider des suites de la mobilisation. Un nouvel appel à la grève n’est pas à exclure.