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Au sommaire :  

 

  • Le transport aérien repart à la hausse

  • SAS recapitalisée par la Suède et le Danemark

  • Ryanair : 170 lignes en France en juillet

  • BritishAirwaysRyanair et Easyjet attaquent en justice la quarantaine britannique

  • Reprise : pourquoi les compagnies de « hub » sont désavantagées par rapport aux low-cost

  • La Chine lance une nouvelle compagnie aérienne

  • Ryanair rétablit son programme de vols en France en juillet

  • TUI France : CSE extraordinaire ce 17 juin sur un « changement de modèle »

  • Déconfinement (acte 3) : ce qui change pour le tourisme

  • Tourisme : TUI France va présenter son plan de restructuration au personnel

 

 

Le transport aérien repart à la hausse

Déplacements Pros 16/06/2020

La capacité est en hausse sur tous les marchés régionaux. Les transporteurs d’Europe occidentale ont ajouté environ un million de sièges, soit une hausse de 30,6 % d’une semaine sur l’autre, et la capacité au Royaume-Uni a augmenté de 88 % d’une semaine sur l’autre. La capacité dans la région reste inférieure de 78,7 % à son niveau d’avant la crise de Covid-19.

Les transporteurs d’Asie du Nord-Est ont ajouté plus de 800 000 sièges cette semaine, et la capacité de la région n’est plus que de 34 % de son niveau de la mi-janvier, selon l’OAG.

L’Asie du Sud-Est a été la seule région à diminuer sa capacité cette semaine, soit une baisse de 5,9 %. Cette baisse s’explique en grande partie par les réductions de capacité des transporteurs indonésiens Lion Air et Batik Air, bien qu’elle ait été quelque peu compensée par la réouverture des services aux Philippines, selon l’OAG.

SAS recapitalisée par la Suède et le Danemark

L’antenne 15/06/2020

Le gouvernement suédois prévoit un plan de recapitalisation de SAS pouvant aller jusqu’à 474 millions d’euros. La compagnie aérienne scandinave annonce bénéficier également du soutien du Danemark, sans dévoiler le montant de l’aide envisagée. SAS estime avoir besoin d’1,7 milliard d’euros de nouveaux financements pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire. La compagnie dit aussi vouloir obtenir un soutien du gouvernement norvégien.
En mars, elle a mis en congé environ 90 % de ses salariés, puis a annoncé son intention de supprimer 1.900 postes à temps plein en Suède, 1.300 en Norvège et 1.700 au Danemark.

 

Ryanair : 170 lignes en France en juillet

Air Journal 16/06/2020

La compagnie aérienne low cost Ryanair opèrera le mois prochain en France plus de 170 lignes, notamment à BordeauxMarseille et Toulouse.

Alors qu’elle se prépare à relancer le mois prochain 40% des capacités initialement prévues sur 90% de son réseau pré-pandémie de Covid-19, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a annoncé pour le 1er juillet 2020 le « rétablissement de son programme de vols » dans l’hexagone. Ryanair ne précise pas si l’ensemble des 27 aéroports français qu’elle fréquente habituellement seront desservis à cette date, mais annonce « plus de 170 liaisons » depuis et vers l’hexagone pour ce redémarrage des activités. Son retour à Lille depuis Marseille est par exemple annoncé dès le 23 juin ; elle prévoit d’opérer début juillet plus de 1000 vols quotidiens sur l’ensemble de son réseau.

Hélène Bégasse de Ryanair a déclaré dans un communiqué que ce retour inclura « certaines de nos lignes les plus populaires telles que Marseille-Porto, Bordeaux-Rome Ciampino et Toulouse-Lisbonne. Nous sommes fiers de desservir 27 aéroports en France et nous sommes impatients de réunir amis et familles et de faire venir des millions de touristes, ce qui contribuera à dynamiser les économies régionales et à protéger des milliers d’emplois ».

Pour célébrer la levée des restrictions de voyage et la reprise de plus de 170 lignes françaises, Ryanair a lancé une vente de sièges à partir de 19,99 € l’aller simple, pour voyager en juillet et en août 2020, disponible à la réservation jusqu’à jeudi (18 juin) à minuit. « Comme ces prix incroyablement bas seront vite happés, les clients doivent rapidement se connecter sur www.ryanair.com afin d’éviter de passer à côté de cette offre ».

Ce redémarrage est également selon la low cost « une opportunité pour les clients » dont les vols de printemps ont été annulés en raison des restrictions de voyage liées à la crise sanitaire, et qui « cherchent à échanger leurs bons Ryanair maintenant que l’Europe est ouverte pour les vacances ». La compagnie aérienne avait d’autre part annoncé la semaine dernière avoir supprimé les frais de changement de vol sur toutes les nouvelles réservations concernant des voyages en juillet et en aout.

Ryanair a déjà indiqué que cette reprise des vols se fera avec masque obligatoire et prise de température à l’aéroport, la distanciation physique à bord de ses Boeing 737-800 étant « encouragée lorsque ce sera possible ». Ces mesures comprennent pour les passagers « la réduction du nombre de bagages enregistrés, l’enregistrement en ligne, le téléchargement de la carte d’embarquement sur le téléphone du passager ». Les hôtesses de l’air et stewards de la low cost porteront des masques, et un « service limité de collations et de boissons préemballées » sera proposé à bord uniquement avec paiement sans contact. « Il sera également interdit de faire la queue pour aller aux toilettes à bord, bien que l’accès aux toilettes soit disponible pour les passagers individuels sur demande » ; et Ryanair « encourage les passagers à se laver les mains régulièrement et à utiliser des désinfectants pour les mains dans les terminaux des aéroports ».

British Airways, Ryanair et Easyjet attaquent en justice la quarantaine britannique

Les Echos 12/06/2020

British Airways, Ryanair et EasyJet estiment qu’aucun élément scientifique ne justifie une mesure aussi sévère. Si une enquête judiciaire venait à être ouverte, leurs avocats mettent le gouvernement au défi de se justifier.

British Airways, Ryanair et EasyJet ont joint le geste à la parole. Comme elles en avaient brandi la menace il y a une semaine , elles ont attaqué en justice, ce vendredi, la quarantaine de 14 jours imposée depuis lundi par le gouvernement britannique à tous les voyageurs arrivant de l’étranger. Les trois compagnies aériennes ont demandé que leur requête soit examinée le plus rapidement possible. 

La mesure, qui a suscité une décision analogue des autorités françaises à l’égard des voyageurs venant du Royaume-Uni au nom de la réciprocité, s’applique depuis lundi matin à tous les voyageurs arrivant sur le sol britannique, en particulier à ceux venant de France , qu’ils voyagent par avion, par ferry ou en train. Seules quelques exemptions sont prévues pour certaines professions, comme les chauffeurs routiers ou les scientifiques. La décision ne doit pas être réexaminée avant trois semaines, autrement dit avant le 29 juin. 

Un défi lancé au gouvernement

Pour les trois compagnies, un tel dispositif n’est pas seulement, comme le dit Willie Walsh , le patron de la maison mère de British Airways IAG, à la fois « irrationnel et disproportionné ». C’est un nouveau coup porté à leur activité, déjà mise à mal par la quasi-paralysie du trafic aérien causée par les mesures de confinements imposées pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. 

British Airways, Ryanair et EasyJet estiment surtout qu’aucun élément scientifique ne justifie une mesure aussi sévère. Si une enquête judiciaire venait à être ouverte, leurs avocats mettent le gouvernement au défi de se justifier en avançant les preuves scientifiques qui ont étayé sa décision.

Ce qui reste d’être difficile : le conseiller scientifique de Boris Johnson, Patrick Vallance, a déjà pris ses distances, en expliquant qu’une quarantaine était surtout efficace quand le taux de reproduction du virus était plus fort à l’étranger que sur le plan domestique. Or, la pandémie tarde à se résorber outre-Manche, alors même que la situation s’améliore sur le continent.

« Aucun élément concret sur les corridors aériens »

Le dispositif s’est non seulement mis en place dans la plus grande confusion, mais il vaut au gouvernement de Boris Johnson une volée de critiques. Le mécanisme est attaqué sur sa lourdeur bureaucratique, mais aussi sur son efficacité pratique, aucun système n’ayant réellement été prévu par le Home Office pour en contrôler l’application .

La quarantaine imposée par le Royaume-Uni donne aussi lieu à de vives inquiétudes parmi les députés, y compris conservateurs, qui redoutent que les Britanniques soient furieux de ne pouvoir voyager au soleil pour les vacances d’été.

Boris Johnson a chargé le ministre des Transports, Grant Shapps, de signer d’ici au 28 juin des accords de « corridors aériens » pour permettre aux touristes britanniques de se rendre dans leurs pays de destination préférée si la pandémie y est résorbée. Parmi eux pourraient figurer la Grèce, l’Italie, l’Espagne, voire la France. « Les compagnies n’ont pour l’instant constaté aucun élément concret sur les modalités et le calendrier de mise en place de tels couloirs touristiques », balayent d’un revers de main les trois compagnies dans leur communiqué.

Reprise : pourquoi les compagnies de « hub » sont désavantagées par rapport aux low-cost

La Tribune 15/06/2020

Après plus deux mois d’arrêt quasi-complet, les compagnies aériennes et les aéroports redémarrent progressivement leur activité. Comme c’est le cas partout sur la planète, cette reprise sera longue et lente et se fera par palliers : d’abord les vols domestiques en raison des restrictions au voyage vers les pays étrangers, ensuite les vols intra-zones et enfin les vols intercontinentaux. En Europe, après un redémarrage des vols intérieurs, les vols intra-européens vont commencer également à repartir, là aussi de manière très progressive, avec l’ouverture sélective des frontières ce lundi d’une large majorité des pays de l’Espace Schengen, puis suivra à partir de juillet une reprise des vols au compte-gouttes vers certains pays non communautaires.

Le long-courrier reprendra plus tard

Ce schéma de redémarrage se répète partout sur la planète avec des temporalités différentes en fonction de l’évolution de l’épidémie. De fait, il crée des différences entre les opérateurs qui sont spécialisés sur le long-courrier et ceux qui le sont sur le court et moyen-courrier. Et plus précisément en Europe entre les low-cost et les compagnies de « hub » comme Air France et Lufthansa. Disposant d’un réseau court et moyen-courrier destiné à alimenter un réseau long-courrier, ces compagnies de « hub » (moyen/long-courriers) sont de facto désavantagées par rapport aux compagnies spécialisées sur la desserte du marché intra-européen, comme c’est le cas des low-cost comme Ryanair et Easyjet. Pour ces dernières, en effet, l’ouverture des frontières intra-européennes leur permettra d’avoir la totalité de leur terrain de jeu ouvert beaucoup plus rapidement que celui des compagnies fortement exposées aux marchés long-courriers.

« Les low-cost vont bénéficier plus rapidement d’un retour des capacités et vont pouvoir obtenir plus rapidement des coefficients d’occupation corrects », explique Yan  Derocles, analyste chez Oddo BHF.

Le peu de clients long-courriers pèsera sur le moyen-courrier

Remettant en ligne peu de capacités long-courriers du fait des restrictions de voyage mais aussi du choix des passagers de privilégier les destinations proches de chez eux cet été, les compagnies classiques (« legacy » airlines) vont mettre plus de temps pour retrouver un niveau d’offre proche de ce qui était prévu avant la crise. Par conséquent, elles vont se retrouver fragilisées sur le réseau intra-européen car elles seront privées des passagers qui utilisent habituellement les vols court et moyen-courriers pour prendre (ou revenir) sur un vol long-courrier en correspondance. Résultat, une compagnie low-cost comme Easyjet prévoit de remettre 75% de ses capacités d’ici à fin août quand Air France table sur 40%.

Le marché business plombé

A cette opposition entre les modèles s’en ajoute une autre : le type de clientèle ciblé. Le marché affaires étant pour l’heure complètement plombé, les compagnies spécialisées sur la clientèle professionnelle comme le sont les compagnies classiques sont désavantagées par rapport aux compagnies à vocation loisirs, comme les low-cost. Contrairement aux voyage d’affaires, le trafic loisirs pourrait, selon les experts, être moins impacté, notamment celui des personnes se rendant chez des membres de leur famille ou des amis (VFR, visit friends et relative).

 Cette différence de comportements entre les deux types de clientèle pourrait durer longtemps à cause des mesures d’interdiction de vols décidées par certaines entreprises pour des raisons sanitaires, mais aussi et surtout par la réduction des budgets voyages des sociétés et l’essor des visioconférences pendant le confinement.

« Sur les trois dernières crises, le marché loisirs est toujours revenu à son niveau d’avant crise, mais pas le marché business », fait valoir Yan Derocles.

Parmi les low-cost, Easyjet est moins avantagée

Mais au sein des compagnies low-cost, il existe des différences. Certaines sont en effet plus focalisées que d’autres sur la clientèle affaires. C’est le cas d’Easyjet notamment qui, depuis sa création il y a près d’un quart de siècle, n’a cessé de courtiser cette clientèle. Le choix d’opérer au départ des grands aéroports dans le but de développer un réseau de destinations et de fréquences apprécié des voyageurs professionnels ainsi que  la mise en place de services dédiés lui ont  permis de séduire un grand nombre d’entreprises. Selon la compagnie, plus de 20% de sa clientèle est composée de voyageurs professionnels.

Plus exposée que d’autres low-cost à la chute du marché affaires, Easyjet sera également fragilisée par la lenteur de la reprise du trafic long-courrier. En effet, même si elle n’assure pas de vols longue distance, la compagnie britannique pourra moins compter pendant plusieurs mois sur les passagers qui empruntaient ses vols pour se rendre vers un aéroport intercontinental comme Roissy-Charles de Gaulle pour prendre leur correspondance sur un vol long-courrier.

 

La Chine lance une nouvelle compagnie aérienne

Déplacements Pros 15/06/2020

En dépit de l’importante baisse de la demande en matière de voyages, China Eastern (la deuxième compagnie aérienne chinoise) va lancer un nouveau transporteur. La nouvelle compagnie aérienne baptisée Sanya International Airlines se concentrera sur la destination insulaire de Hainan, qui compte huit millions d’habitants et qui est une plaque tournante du libre-échange.

Pour lancer cette nouvelle compagnie, China Eastern s’est associée à un certain nombre de partenaires, dont la plus grande agence de voyage en ligne de Chine, Trip.com. 

Certains se sont interrogés sur le calendrier du lancement, qui intervient alors que l’industrie aérienne lutte pour sa survie.

China Eastern, soutenue par le gouvernement, détiendra une part majoritaire de 51 % dans le nouveau transporteur, qui s’appellera Sanya International Airlines. Parmi les autres bailleurs de fonds figurent Juneyao Airlines, basée à Shanghai, et une unité de Trip.com, selon une annonce faite dimanche 14 juin à la Bourse de Hong Kong.

Aucun calendrier n’a été donné pour le lancement de la nouvelle compagnie aérienne, qui devra être approuvée par les autorités réglementaires.

Ryanair rétablit son programme de vols en France en juillet

Déplacements Pros 15/06/2020

La lowcost irlandaise assurera 170 liaisons au départ et à destination de la France.

Ryanair espère profiter de l’ouverture des frontières européennes et de l’attractivité touristique de la France pour remplir ses avions lors de la période estivale.

C’est pourquoi le transporteur a annoncé ce lundi qu’elle rétablira plus de 170 lignes depuis/vers la France à partir du 1er juillet, dans le cadre du programme de vols pour l’été 2020. Ryanair desservira 27 aéroports en France.

TUI France : CSE extraordinaire ce 17 juin sur un « changement de modèle »

Tourmag 15/06/2020

quid des conséquences sociales ?

Les choses se précisent-elles sur l’avenir de TUI France ? Comme le craignaient certains observateurs et le CSE de TUI France, un vaste plan social pourrait bien être en préparation. Une réunion extraordinaire du CSE a été convoquée ce mercredi 17 juin avec pour ordre du jour : changement de modèle d’organisation de TUI France et ses conséquences sociales.

Nous alertions la semaine dernière sur l’urgence de la situation chez TUI France dont la situation financière suscite l’inquiétude.
Or, la Direction de TUI France vient de convoquer une réunion extraordinaire du Comité Social et Economique mercredi 17 juin 2020.
A l’ordre du jour : changement de modèle d’organisation de TUI France et ses conséquences sociales.
Il semblerait donc que les choses se précisent et se précipitent pour la filiale du Groupe allemand qui a reçu une recapitalisation de l’Etat allemand à hauteur de 1,8 milliards d’euros.
Frédéric Joussen, PDG du Groupe n’a pas caché dernièrement qu’il cherchait à faire des économies. Il entend réduire de 30% ses charges et également annoncé la suppression de 8000 emplois, soit plus de 10% de ses 70 000 collaborateurs au niveau mondial.

Mi-mai nous avions contacté le secrétaire général du CSE de TUI France Lazare Razkallah qui réagissait à une communication du groupe bien décidé à couper les branches déficitaires : « Nous bénéficions des mesures de chômage partiel, et ce serait scandaleux que de profiter de l’argent du contribuable pour licencier.
Les pouvoirs publics doivent prendre des garanties. Si un tel cas se présente nous les alerterons. Il est urgent d’attendre pour voir comment la situation va évoluer ».
Un plan de sauvegarde de l’emploi pourrait également la condition sine qua none à une aide de TUI Group pour relancer la machine, mais aussi l’obtention d’un Prêt garanti par l’Etat.
La direction de TUI France nous avait alors précisé également mi-mai : « Comme tout actionnaire, le groupe TUI doit s’assurer de la rentabilité de ses investissements.
Dans ce cadre, et compte tenu de l’impact de la crise sur le secteur du tourisme et du rythme de la reprise, il est probable que le niveau d’activité d’avant crise ne soit pas atteint avant plusieurs mois, voire plusieurs années.
Imaginer reprendre comme si rien n’avait changé, est impossible. Un ajustement des business plans et des coûts pourrait s’imposer. C’est bien le sujet des discussions actuelles avec la maison-mère. »

Déconfinement (acte 3) : ce qui change pour le tourisme

TourHebdo 15/06/2020

Emmanuel Macron a achevé plus tôt que prévu le déconfinement en annonçant, dès hier soir, le passage de toute la France en zone verte à l’exception de la Guyane et de Mayotte. Une décision qui entraîne, notamment, la réouverture très attendue des cafés et restaurants en Ile-de-France.

1/ Feu vert à la réouverture complète des restaurants et des campings en Ile-de-France 

 « Dès demain, tout le territoire, à l’exception de Mayotte et de la Guyane où le virus circule encore activement (…) passera dans (…) la zone verte, ce qui permettra notamment une reprise plus forte du travail et la réouverture des cafés et restaurants en Ile-de-France », a déclaré le chef de l’Etat hier soir. Une décision très attendue par la profession. Contrairement au reste du territoire français, les bars et restaurants de la région parisienne n’ont pu rouvrir que leurs terrasses le 2 juin.

Cette fois, la machine est relancée même si les contraintes sanitaires s’appliquent toujours à l’ensemble des établissements avec la distanciation d’un mètre entre chaque client, la limitation des tablées à 10 personnes et l’obligation de porter le masque pour le personnel en salle comme en cuisine et pour les clients lorsqu’ils se déplacent dans l’établissement. L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie demande un assouplissement de ces protocoles sanitaires, estimant à 60 % la perte maximale de capacité d’accueil. 

 2/ Les frontières rouvrent progressivement en Europe

« Dès demain, il sera à nouveau possible de se déplacer entre les pays européens et à partir du 1er juillet nous pourrons nous rendre dans les Etats hors d’Europe, où l’épidémie sera maîtrisée« , a également indiqué Emmanuel Macron hier soir.

Après trois mois d’isolement à l’intérieur de leurs frontières nationales, les Européens retrouvent donc dès aujourd’hui la possibilité de voyager plus facilement d’un pays à l’autre, en raison du recul de la pandémie de coronavirus. Mais attention avant de boucler ses valises : le retour à la libre de circulation à l’intérieur du Vieux continent s’est fait en ordre dispersé et la carte de l’Europe présente une mosaïque de feux verts, orange et rouges, selon la provenance ou la destination.

Plusieurs pays sont en effet déjà accessibles comme l’Italie, qui a donné le signal dès le 3 juin en se rouvrant à tous les voyageurs alors que la plupart des Etats maintenaient des restrictions avec ce pays qui fut l’un des foyers de la pandémie en Europe. Autre pays pressé de sauver sa saison touristique, la Croatie a aussi devancé l’appel et rouvert ses frontières dès le 11 juin, tout comme la Pologne, accessible pour tous les citoyens européens depuis le 13 juin.

D’autres pays, comme la France, ont choisi la date du 15 juin pour lever leurs contrôles aux frontières. C’est notamment le cas de la Belgique, de la Grèce, de l’Allemagne et de l’Autriche.

Enfin, plusieurs pays se montrent encore frileux comme la Roumanie, qui ne donne aucune date précise de réouverture, l’Espagne, qui vient finalement d’avancer au 21 juin sa date de réouverture initialement prévue le 1er juillet, la Norvège, qui ne va rouvrir ses frontières qu’aux pays nordiques et le Danemark, tout aussi sélectif, en limitant à ce stade son accueil aux personnes venant d’Allemagne, de Norvège ou d’Islande.
 3/ Les pays en dehors de l’espace Shengen accessibles à partir du 1er juillet

La France « procédera à une ouverture progressive de ses frontières extérieures Schengen à compter du 1er juillet », ont annoncé, le 12 juin, les ministres des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et de l’intérieur, Christophe Castaner, dans un communiqué. La décision, prise conformément aux recommandations de la Commission européenne, a été confirmée hier soir par Emmanuel Macron. 

« Cette ouverture s’effectuera de façon progressive et différenciée selon la situation sanitaire des différents pays tiers, et conformément aux modalités qui auront été arrêtées au niveau européen d’ici là« , ont précisé les deux ministres.

Les étudiants internationaux seront autorisés, quel que soit leur pays d’origine, à venir en France et leurs modalités d’accueil seront favorisées. Leur demande de visas et de titres de séjour seront traitées en priorité.

 4/ Fin de l’attestation employeurs dans les transports en Ile-de-France

L’attestation employeurs ne sera plus obligatoire dans les transports en commun d’Ile-de-France aux heures de pointe à partir de demain, le 16 juin, a annoncé lundi la préfecture de région dans un communiqué. « A la suite du passage de l’Île-de-France en zone verte » annoncé dimanche soir par Emmanuel Macron et « conformément à l’avis formulé par Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités« , le préfet de la région d’Île-de-France Michel Cadot « a décidé de mettre fin au régime d’attestation dans les transports en commun » à compter de mardi, annonce la préfecture.

Mais le port du masque restera obligatoire sous peine d’une amende de 135 euros. Les usagers sont également « invités à respecter dans la mesure du possible les gestes barrière dans les transports« . 

Tourisme : TUI France va présenter son plan de restructuration au personnel

Les Echos 15/06/2020

La direction de la branche française du géant allemand du tourisme a convoqué ce mercredi 17 juin un CSE extraordinaire. A l’ordre du jour, une « information sur le changement de modèle d’organisation de TUI France et ses conséquences sociales ». La filiale française de TUI a pourtant été renflouée l’an dernier par sa maison mère.

En suspens depuis des mois, la réorganisation de TUI France, la branche française du géant allemand du tourisme, se précise. Une réunion extraordinaire du Comité Social et Economique (CSE) est convoquée ce mercredi 17 juin avec pour ordre du jour « Information sur le changement de modèle d’organisation de TUI France et ses conséquences sociales », révèle ce lundi un communiqué interne du secrétaire CGT du CSE, Lazare Razkallah. Interrogée par «Les Echos », la direction de TUI France confirme cette réunion et son objet.

Déficitaire

Ce poids lourd du tour-operating français, déficitaire depuis une vingtaine d’années, entre dans la vaste restructuration de sa maison mère allemande . A la mi-mai, TUI a en effet annoncé vouloir réduire ses coûts de 30 %, grâce notamment à 8.000 postes « non recrutés ou supprimés », sur un total d’employés de 70.000. Le président du directoire, Friedrich Joussen, a, en outre, précisé vouloir réduire la « présence » de TUI dans le monde. La crise sanitaire a, il est vrai, sévèrement bouleversé le secteur du voyage, et notamment les agents de voyages et tour-opérateurs. En France, la profession venait de surcroît tout juste sortir d’une période de turbulences avec le mouvement des «gilets jaunes», puis les grèves contre la réforme des retraites.

Réflexion stratégique

Avant même le choc du Covid-19, le groupe allemand était déjà, depuis des mois, en pleine réflexion stratégique à propos de sa filiale française. Dans ce cadre-là, TUI a mené des discussions avec le groupe touristique diversifié Marietton Développement.

Le secrétaire du CSE de TUI France s’étonne d’« une éventuelle restructuration » et s’inquiète d’un possible « lourd plan social ». L’entreprise compte 904 salariés en CDI, dont 590 au siège de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). « Pourquoi maintenant ? L’entreprise bénéficie du chômage partiel avec prise en charge à 100 % jusqu’en septembre. L’Europe est en train de se déconfiner. Nos concurrents ouvrent leurs clubs », argue Lazare Razkallah.

Recapitalisation

Un CSE ordinaire doit d’ailleurs se réunir ce mardi pour rendre son avis sur la réouverture d’une trentaine de clubs de vacances en Europe, ainsi que d’une trentaine d’agences en propre, soit la moitié du réseau en direct (67).

En outre, TUI France est censé avoir démarré son exercice 2019-2020 (clôture au 30 septembre) avec une situation financière assainie et 30 millions d’euros de fonds propres, après avoir fait l’objet d’une double opération financière l’an dernier, soit un renflouement à hauteur de 292 millions environ puis une réduction du capital social. A croire qu’elle a été vaine au bout de seulement quelques mois.