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Au Sommaire :

  • Air France : les syndicats appellent à la grève et plombent les réservations pour l’été
  • Air France : les syndicats entament un nouveau bras de fer
  • Grève de pilotes : au tour de KLM ?
  • Le bon bilan de la saison touristique hivernale en France
  • Air France contrôle de nouveau l’identité des passagers
  • HNA Group, un colosse aux pieds d’argile ?
  • Ryanair condamnée pour la suppression de ses vols
  • Volotea fait entrer de nouveaux investisseurs au capital

Air France : les syndicats appellent à la grève et plombent les réservations pour l’été

La Tribune 09/06/2018

Après un mois de pause, l’intersyndicale d’Air France, composée de 10 syndicats, a déposé ce vendredi un nouveau préavis de grève pour la période allant du 23 au 26 juin. Quatre jours supplémentaires qui s’ajouteraient aux 15 jours de grèves depuis le 22 février, qui ont déjà coûté près de 400 millions d’euros à la compagnie. Un préavis qui s’annonce coûteux dans la mesure où il va impacter pour les deux prochaines semaines au moins les prises de réservations pour juillet et août, lesquelles, à ce moment de l’année, se traduisent en effet par des recettes unitaires élevées. Pour toutes les compagnies aériennes de l’hémisphère nord, les mois de juillet et d’août sont les périodes les plus lucratives. A tel point qu’une grande partie des résultats financiers de l’année se réalise au troisième trimestre (juillet-septembre). L’impact serait évidemment encore plus important si cette grève devait avoir lieu mais surtout si elle devait être suivie par d’autres mouvements au cours de la saison estivale; les syndicats ayant agité en début de semaine le spectre d’un été « houleux ».
Des annonces lors du CCE du 14 juin?
Selon l’intersyndicale, l’appel à la grève pourrait être levé si la direction accédait aux demandes des syndicats, alors que la présidente par intérim d’Air France-KLM, Anne-Marie Courderc, a promis des « réponses concrètes » lors du prochain Comité central d’entreprise (CCE) le 14 juin. Pour autant, pas sûr qu’elles répondent aux attentes des syndicats.
Dans un courrier envoyé aux salariés, Anne-Marie Couderc évoque en effet un malaise au sein de la compagnie qui est « ancien et va au-delà de la seule question salariale » et que devant l’urgence sociale, « nous devons faire en sorte que les prochaines semaines soient utiles pour répondre aux préoccupations exprimées ».
Affirmer que le malaise social va au-delà de la revendication salariale n’engage que la direction. L’argument avait été utilisé par l’ancien PDG, Jean-Marc Janaillac, pour expliquer le vote négatif des salariés à sa proposition de hausse salariale (+2% en 2018, puis +5% de 2019 à 2021, hors avancement automatique lié à l’ancienneté), quand les syndicats exigeaient et exigent toujours +5,1% pour la seule année 2018.
Si la direction se présente jeudi les poches vides (et on a du mal à voir comment il pourrait en être autrement dans la mesure où elle n’a pas de mandat de son conseil d’administration pour faire des propositions salariales), il y a peu de chance que les syndicats retirent leur préavis.
Des grèves sans résultat pour les salariés
Cette position agace les syndicats au plus haut point. Après 15 jours de grève, ils n’ont en effet rien obtenu pour les salariés en termes d’augmentation salariale. Et la perspective d’une chute, voire l’absence d’intéressement l’an prochain se profile en raison des mauvais résultats financiers attendus cette année à cause du coût de la grève. Un bilan décevant pour des syndicats qui jouent gros à l’approche des prochaines élections professionnelles prévues d’ici à la fin de l’année chez les pilotes et en début d’année prochaine chez les autres catégories de personnels.
« On leur a laissé du temps » pour nous faire des propositions lors de rencontres bilatérales, « ils n’ont rien dit », a commenté auprès de l’AFP Grégoire Aplincourt, du Spaf (deuxième syndicat de pilotes). En conséquence, « il a été décidé de maintenir la pression ».
Si jeudi « Mme Couderc vient dans cette perspective, lever le préavis deviendra impossible. Pourtant nous continuons de penser qu’une sortie » du conflit est « atteignable », a déclaré le secrétaire général de FO Christophe Malloggi.
Reste à savoir comment vont se comporter la base des pilotes. Depuis le début du conflit, les taux de participation sont loin d’être massif puisqu’ils oscillent entre 35% au début du conflit et 12%, ce qui est très faible avec trois syndicats des pilotes réunis.
La direction a-t-elle fait une proposition?
Selon le site internet de Libération, la direction a proposé aux syndicats une rallonge salariale de 3,65% payable en trois fois et étalée jusqu’en février.
« La récente rumeur d’un nouveau préavis a poussé la direction à faire fuiter dans la presse une proposition de revalorisation (étalée sur 2018 et 2019 », écrit dans un communiqué l’intersyndicale,
« Ceci est une manoeuvre qui vise à reproduire ce qui a été déjà été refusé par les salarié(e)s d’Air France », ajoute le tract, faisant référence au rejet de la proposition salariale de Jean-Marc Janaillac.

Grève de pilotes : au tour de KLM ?

Air Journal 11/06/2018

Les pilotes de la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines ont rejeté les dernières propositions de la direction, et menacent de se mettre en grève principalement pour des raisons de rythme de travail.
Alors que l’intersyndicale d’Air France a déposé un préavis de grève de quatre jours pour la fin juin, les 2800 pilotes de la compagnie-sœur néerlandaise seraient prêts à en faire de même. L’accord annoncé début mai entre la direction de KLM et le syndicat VNV a été rejeté par la base, qui réclame une compensation pour le report à l’année prochaine de mesures sur le temps de travail. Les pilotes veulent selon NRC que des efforts supplémentaires soient faits pour « réduire la pression du travail »
KLM avait annoncé début mai un accord sur une nouvelle convention collective avec VNV, qui représente 98% des pilotes et avait déjà menacé d’organiser une grève en février dernier. Elle incluait entre autres une augmentation de salaires de 4%, et une autre également de 4% sur le nombre de jours de congés. Mais ces dernières mesures devraient être mises en place seulement l’année prochaine, alors que le syndicat réclame un effet rétroactif à janvier – comme le reste de la convention collective. Selon Joost van Doesburg du VNV cité par NRC, « nous sommes encore au milieu du processus de ratification (de la convention collective). Ce n’est que lorsque cela sera fait que nous ferons le point. Il est clair que KLM doit retrouver la confiance perdue et doit prendre des mesures concrètes ».
La compagnie de l’alliance SkyTeam « a pris note des résultats de la réunion du conseil des membres du VNV jeudi soir », sans plus de commentaire. Elle avait signé l’automne dernier un accord similaire avec le FNV Cabine représentant les hôtesses de l’air et stewards, mais là aussi les négociations se poursuivent après un rejet de a base ; les prochaines négociations sont prévues le 20 et 21 juin. Le personnel au sol est lui aussi à la recherche d’une négociation convention collective, et là aussi les choses « se passent mal » selon NRC.
Rappelons que la direction transitoire d’Air France-KLM a annoncé pour l’intersyndicale des « réponses concrètes » lors du CCE de la compagnie française jeudi, alors même que le Conseil d’administration disait ne rien pouvoir négocier en attendant la nomination du nouveau PDG. Avec le mince espoir d’éviter l’été « houleux » promis par FO, qui affecterait les résultats du troisième trimestre d’ordinaire très rentable après les 400 millions d’euros perdus pendant 15 jours de grève menés depuis février.

Le bon bilan de la saison touristique hivernale en France

Les Echos 07/06/2018

L’effet attentats est effacé en Ile-de-France avec un nouveau record. Les stations de ski ont profité d’un net retour de clientèle sans retrouver toutefois leur niveau de l’hiver 2015-2016.
La saison touristique d’hiver 2017-2018 – période courant de décembre à mars – a été favorable à la France métropolitaine, au vu du bilan publié ce jeudi par l’Insee. L’institut national de statistique fait état d’une augmentation de la fréquentation dans les hôtels, meublés et autres résidences vacances de 7,8 % par rapport à son niveau de l’hiver 2016-2017, avec un total de 85,19 millions de nuitées, après une hausse de 1,6 % un an auparavant. En outre, constate globalement l’Insee, la fréquentation de la clientèle étrangère s’est accrue encore bien davantage que celle de la clientèle française, avec une progression de 13,6 % contre +5,6 %, une tendance qui « traduit en partie un phénomène de rattrapage ».
Record en Ile-deFrance
Ce dernier vaut tout particulièrement pour le tourisme urbain, et en premier lieu pour l’Ile-de-France, où le nombre de nuitées a crû de 10,4 %. Cette nouvelle augmentation, qui fait suite à une hausse de 12,4 % à l’hiver 2016-2017, se traduit même par un record de fréquentation, précise l’Insee. L’effet attentats est bel et bien effacé. De fait, la « région capitale » représente 29,2 % du total des nuitées, l’espace urbain « pesant » au total avec la province pour 59 % des nuitées.
Retour à la montagne
Par ailleurs, la dernière saison d’hiver a été marquée par un « retour de la clientèle dans les stations de ski », sachant que la neige a été au rendez-vous en haute montagne à Noël et au premier trimestre. La hausse de la fréquentation a été généralisée, atteignant jusqu’à 12,6 % dans les Pyrénées, les Vosges (+10,7 %), le Jura (+8,4 %), les Alpes (+7,5 %) – avec toutefois des différences selon les massifs -, et le Massif central (+6,1 %), n’étant pas en reste. Ceci étant, souligne l’Insee, la hausse globale des nuitées ne suffit pas à compenser la baisse de l’hiver précédent (-8,9 %). En conséquence, la fréquentation des stations demeure en deçà de son niveau de l’hiver 2015-2016.

L’année 2018 a donc bien commencé pour le tourisme français malgré une croissance affectée depuis avril par la série de grèves à Air France et à la SNCF . Mais la saison d’été s’annonce sous les meilleurs auspices selon les pouvoirs publics, au vu notamment de l’état des réservations aériennes.

Air France contrôle de nouveau l’identité des passagers

Air Journal 11/06/2018

La compagnie aérienne Air France et les filiales HOP! et Transavia ont rétabli le contrôle de l’identité des passagers au départ des vols intérieurs, un contrôle qui avait été supprimé en janvier après la levée de l’état d’urgence.
Révélé par Var Matin, un arrêté ministériel signé le 14 mai 2018 rend de nouveau obligatoire la vérification de l’identité des passagers empruntant des vols entre les aéroports français. « Lors de la présentation d’un passager à l’embarquement, l’entreprise de transport aérien procède à la vérification de concordance documentaire entre l’identité mentionnée sur la carte d’embarquement valable et un des documents attestant l’identité du passager », précise l’arrêté. Seuls « les mineurs de moins de 13 ans accompagnés d’une personne majeure sont dispensés» de cette obligation. Le passager peut, au choix, présenter « la carte nationale d’identité, le passeport, le titre de séjour ou le permis de conduire». Air France se plie à cette exigence depuis le 27 mai, souligne le quotidien.
L’accélération de la procédure d’embarquement avait servi de justification à Air France le 22 janvier pour supprimer ces contrôles pour les vols intérieurs et vers l’espace Schengen, devenus « obsolètes le 1er novembre dernier et la fin de l’état d’urgence ». La compagnie aérienne expliquait alors que la concordance documentaire ne relève pas d’une mesure de sûreté « puisque les passagers arrivant à l’embarquement avaient préalablement fait l’objet d’un contrôle au poste d’inspection-filtrage ».

HNA Group, un colosse aux pieds d’argile ?

Tour Hebdo 08/06/2018

Croulant sous 90 milliards de dollars de dettes, le groupe chinois actionnaire d’Aigle Azur est contraint de vendre ses participations dans plusieurs chaînes hôtelières ainsi que divers actifs immobiliers.
Il y a encore quelques mois, le groupe chinois HNA faisait figure de géant qui allait tout renverser sur son passage. Le groupe fondé en 2000 a connu, il est vrai, une croissance fulgurante, avec des rachats en cascade.
L’année 2016 a d’ailleurs été particulièrement chargée : le conglomérat s’est offert en avril l’hôtelier Carlson puis le spécialiste du catering aérien Gategroup avant de prendre, en octobre, une participation de 25% au capital d’Hilton Hotels & Resorts pour 6,5 milliards de dollars.
HNA s’est aussi étendu en France : le groupe, par ailleurs propriétaire des compagnies Hainan Airlines, China West Airlines, Hong Kong Airlines, HK Express ou encore Lucky Air, est entré au capital d’Aigle Azur en 2012.
HNA détient aujourd’hui 48% de la compagnie aérienne française. L’objectif était alors de s’ouvrir au long-courrier et d’étendre son réseau à travers le monde. HNA possède la totalité de la compagnie Ghanéenne Africa World Airlines, 23,7% de la brésilienne Azul Brazilian Airlines, 6,2% de la sud-africaine Comair, 2,5% de TAP Air Portugal et 19% de Virgin Australia Holdings, la maison mère de Virgin Australia.
HNA détient également 10% du capital de Pierre & Vacances afin de développer des resorts en Chine s’inspirant du modèle de Center Parcs.
Quid d’Aigle Azur ?
La success story a pourtant pris du plomb dans l’aile. Après avoir dépensé plus de 50 milliards de dollars dans ses acquisitions à marche forcée, le groupe a du mal à assumer ses dettes. HNA doit aujourd’hui 90 milliards de dollars, or un tiers de cette somme doit être remboursée cette année.
Pour éponger l’ardoise, HNA a annoncé en avril la vente de ses parts dans Hilton. Et le géant chinois vient de conclure un accord avec Minor International pour céder ses parts dans NH Hotel Group. L’opération, estimée à 619 millions d’euros, se fera en deux étapes : une première partie, représentant 16,8% de la participation totale, sera transférée aux alentours du 15 juin 2018 et une deuxième partie, soit 8,4%, sera finalisée en septembre 2018.
HNA se sépare aussi d’une partie de son patrimoine immobilier. En quelques jours, le groupe a cédé à Samsung la Multifoods Tower, une tour de bureaux à Minneapolis, pour un montant de 320 millions de dollars.
HNA a également revendu une tour à San Francisco pour 300 millions de dollars, engrangeant au passage une plus-value de 45 millions de dollars. Mais cela ne devrait toujours pas être suffisant et d’autres ventes devraient intervenir dans les mois à venir.
Quid d’Aigle Azur ? Pour l’heure, au vu des ventes annoncées, HNA Group semble tenir à ses actifs dans l’aérien et veut rester sur son cœur de métier.

Ryanair condamnée pour la suppression de ses vols

L’Echo Touristique 08/06/2018

En Italie, 1,8 million d’euros d’amende a été infligé à Ryanair pour ses annulations de l’automne dernier. Des suppressions de vols qui avaient été expliquées par le grand nombre de jours de congés que ses pilotes avaient à prendre avant début 2018, mais la crise a aussi révélé un malaise social au sein de la compagnie irlandaise.
Mi-septembre, Ryanair avait été contrainte d’annoncer la suppression de 2 100 vols laissant alors 315 000 clients dans l’incertitude. Fin septembre, elle avait ajouté une nouvelle série d’annulations concernant 18 000 vols entre novembre et mars 2018, affectant 400 000 clients.
Jeudi, l’autorité de la concurrence italienne, a infligé une amende de 1,8 million d’euros à la compagnie aérienne irlandaise à bas prix Ryanair pour ces annulations massives de vols en et le manque d’informations données aux usagers sur leurs droits.
Manque d’informations sur les indemnisations
L’autorité avait entamé cette procédure en septembre 2017 pour « pratique commerciale non correcte », Ryanair ayant annulé de nombreux vols « du fait de problèmes d’organisation et de gestion – et non de causes occasionnelles ou hors de son contrôle-, occasionnant d’importants désagréments aux consommateurs ».
Il semblerait que Ryanair n’ait pas informé correctement – dans un premier temps – les passagers de l’existence de leur droit à une compensation financière, comme le prévoit la réglementation européenne, les informations n’évoquant que deux possibilités, le remboursement et la modification du billet.
Une amende allégée
Ryanair avait modifié son comportement après l’ouverture de la procédure à partir de février 2018. Mettant à jour « les informations communiquées sur son site internet » et « envoyant des communications individuelles aux consommateurs concernés » sur leurs droits et la manière de les exercer.
L’autorité a souligné que, pour cette raison, elle avait infligé à Ryanair une amende moindre que ce qu’elle risquait initialement.

Volotea fait entrer de nouveaux investisseurs au capital

Le Quotidien du Tourisme 08/06/2018

Des investisseurs privés américains et européens rejoignent l’actionnariat et renforcent la structure du capital pour accompagner sa constante croissance de Volotea.
Volotea a annoncé la finalisation d’un processus de renouvellement de son actionnariat. Cinq nouveaux investisseurs importants viennent rejoindre son capital pour aider la compagnie à renforcer sa stratégie commerciale et accompagner sa croissance. Cinq sociétés d’investissement privées et Familly offices basés aux Etats – Unis (dont Elysium LLC et HRS Management) et en Europe (comprenant Meridia Capital, Rijn Capital et Rocinante) rejoignent les fonds d’investissements Axis Participaciones Empresariales en tant qu’investisseurs dans le capital de Volotea.
et PDG Carlos Muñoz et l’équipe de direction augmentent leur investissement au sein de la compagnie, réaffirmant ainsi leur volonté d’accompagner sa croissance sur le long terme. Les nouveaux investisseurs remplacent CCMP et Corpfin, qui ont joué un rôle important au lancement de Volotea en 2011 et qui ont soutenu l’expansion du réseau de la compagnie, qui s’étend à présent à 78 villes. Le nouveau groupe d’investisseurs soutiendra la croissance continue et l’expansion de Volotea, qui s’autofinance depuis 2014.
«Aujourd’hui, nous atteignons une étape importante dans l’histoire de Volotea. Nous sommes ravis d’attirer de nouveaux actionnaires puissants et prestigieux qui nous aideront à financer la stratégie et le fort potentiel de croissance de l’entreprise sur le long terme. Une nouvelle phase qui s’inscrit dans la volonté de Volotea de relier toujours plus de capitales régionales. Nous remercions également CCMP et Corpfin pour le soutien précieux qu’ils ont apporté à la compagnie durant toutes ces années», a déclaré Carlos Muñoz, fondateur et PDG de Volotea. Volotea a été conseillée par Morgan Stanley et Pérez – Llorca dans cette transaction.