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Au sommaire :  

 

  • KLM : 78% des destinations opérés en juillet

  • Les aéroports de Monastir et d’Enfidha ‘ Reday and Safe’ pour la reprise touristique

  • Londres-City : reprise des vols à partir de fin juin

  • L’aéroport de Marseille annonce la date de reprise des vols

  • Aéroport de Montpellier : Le redémarrage se poursuit prudemment

  • Tunisair : Les passagers doivent se présenter à l’aéroport 4 heures avant le vol

  • Wizz Air reliera Beauvais et Bâle-Mulhouse à Tirana

  • Aéronautique : le gouvernement mobilisera jusqu’à 10 milliards d’aides

  • Aux Etats-Unis, le trafic aérien reprend doucement

  • American Airlines dévoile son programme de reprise

  • Polynésie française : réouverture du territoire aux touristes le 15 juillet

  • Union européenne : réouverture des frontières intérieures d’ici fin juin et des frontières extérieures en juillet

  • La relance Eco : A Pau, l’aéroport béarnais est prêt pour le retour des clients

  • PLUS AUCUN VOL DE NUIT À L’AÉROPORT LYON SAINT-EXUPÉRY ?

  • Finie la tranquillité pour les riverains de l’aéroport Nantes-Atlantique

 

 

KLM : 78% des destinations opérés en juillet

Air Journal – 8 Juin 2020

La compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines proposera le mois prochain entre 25% et 30% des vols initialement prévus, le nombre de décollages devant être en hausse de plus de 60% par rapport à juin pour un total d’environ 3000 départs vers 78% de ses destinations

En juillet 2020, la compagnie nationale néerlandaise basée à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol élargit son offre sur l’ensemble du réseau, « notamment en Europe du Sud ». Les destinations reprises incluent Alicante, Bilbao, Bologne, Ibiza, Istanbul, Nice, Porto, Catane et Split, pour un total de 73 destinations européennes proposées, contre 30 destinations en mai et 45 destinations prévues en juin.

Sur l’intercontinental, KLM a déjà prévu de relancer en juin des vols vers ArubaBonaireSint Maarten-Pincess JulianaParamaribo et Quito, vers les Caraïbes et l’Amérique du Sud donc. En juillet, elle prévoit d’ajouter six destinations supplémentaires, Jakarta et Denpasar en Indonésie, Washington et San Francisco aux Etats-Unis et Vancouver et Calgary au Canada ; elle renforcera en outre ses fréquences sur les lignes long-courrier déjà rouvertes.

Au total, la compagnie de l’alliance SkyTeam proposera en juillet 51 destinations LC, dont la moitié sont aujourd’hui réservées au transport de fret. « Dès que les autorités assoupliront les restrictions de voyage, KLM ouvrira également ces destinations pour la vente de billets passagers si possible », précise son communiqué.

Avec cette expansion du réseau en juillet, KLM desservira à nouveau 78% du nombre de destinations initialement prévu, avec plus de 3000 vols au départ de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. « Nos clients veulent repartir. Nous élargissons donc lentement et soigneusement le réseau. Avec toutes les mesures d’hygiène prises à bord et au sol, nous le faisons de la manière la plus sûre possible », a déclaré le PDG de KLM Pieter Elbers.

Le réseau européen de KLM au départ d’Amsterdam devrait être le suivant en juillet :

Aalborg, Aberdeen, Alicante, Athènes, Barcelone, Bâle-Mulhouse, Bergen, Berlin-Tegel, Bilbao, Billund, Birmingham, Bucarest, Bologne, Bordeaux, Bristol, Budapest, Bruxelles, Cagliari, Catane, Dublin, Düsseldorf, Édimbourg, Florence, Francfort, Gdansk , Genève, Gênes, Glasgow, Göteborg, Hambourg, Hanovre, Helsinki, Ibiza, Inverness, Istanbul, Kiev, Copenhague, Cracovie, Leeds Bradford, Londres City, Londres-Heathrow, Lisbonne, LuxembourgLyon, Madrid, Malaga, Manchester, Montpellier, Moscou, Milan, Munich, Nuremberg, Newcastle, Nice, Oslo, Paris, Porto, Prague, Rome, Saint-Pétersbourg, Split, Stavanger, Stockholm, Stuttgart, Toulouse, Trondheim, Valence, Venise, Varsovie, Vienne, Zagreb et Zurich.

Les aéroports de Monastir et d’Enfidha ‘ Reday and Safe’ pour la reprise touristique

Espace manager.com – 6 Juin 2020

Dans la perspective de l’ouverture des frontières maritimes, terrestres et aériennes annoncée pour le 27 juin, les aéroports de Monastir et d’Enfidha, gérés par TAV Tunisie, se sont mis à niveau en termes de mesures sanitaires et de protection contre le COVID-19 tant bien pour les passagers que pour les employés et les parties prenantes dans les deux aéroports.

Étant les deux principaux points d’entrée de touristes en Tunisie, toutes les dispositions opérationnelles, procédurales et d’orientation des flux des passagers ont été prises dans le cadre du respect du protocole sanitaire du secteur touristique et des normes sanitaires internationales afin de pallier à tout risque de contaminations par le virus.

Aussi, plusieurs mesures sanitaires visant à renforcer la sécurité et l’hygiène des terminaux, des salles d’embarquement et de tri bagage, des comptoirs d’enregistrement et de contrôle de police et de douane ont été mise en place pour la matérialisation de la distance de sécurité à observer.

Afin de garantir la sécurité sanitaire, du gel hydroalcoolique sera mis à disposition en divers points et les mesures de nettoyage et de désinfection des zones accessibles aux passagers seront renforcées.

La société TAV a précisé dans ce cadre : « Nos aéroports sont des endroits propres et sûrs. Nous nous devons d’assurer un niveau de propreté et d’hygiène sans faille au sein de nos aéroports.

 C’est un engagement que nous avons toujours pris envers notre pays, nos passagers et nos collaborateurs »…

Ce dispositif de sécurité sera amené à évoluer au regard de la situation sanitaire en Tunisie et de la reprise du trafic aérien.

Londres-City : reprise des vols à partir de fin juin

La Tribune – 6 Juin 2020

L’aéroport Londres-City, fermé depuis fin mars en raison de la pandémie de Covid-19, annonce une reprise des vols commerciaux fin juin.

Les vols domestiques reprendront en premier, suivis début juillet par les vols internationaux mais le calendrier « peut dépendre de la quarantaine proposée des passagers arrivant au Royaume-Uni« , a précisé l’aéroport londonien dans un communiqué. En effet, à partir de lundi 8 juin, les voyageurs entrant au Royaume-Uni par terre, mer ou air, sauf certaines exceptions dont les personnes arrivant d’Irlande, devront observer quatorze jours de quarantaine, une mesure redoutée par les professionnels du tourisme et de l’aviation. Le maintien ou non de cette mesure sera examiné le 29 juin par les autorités sanitaires britanniques.

« Lorsque nos portes rouvriront à nouveau d’ici peu, notre ambition est de fournir la meilleure expérience aéroportuaire au Royaume-Uni à nos passagers en nous assurant de suivre les directives du secteur aérien à la lettre et en maintenant la réputation de l’aéroport« , a déclaré Robert Sinclair, PDG de l’aéroport de Londres-City. « En décrivant les mesures que nous prenons pour rendre l’aéroport sûr et en intégrant les points de vue de nos voyageurs réguliers dans nos plans, nous donnerons aux gens la confiance nécessaire pour voyager de notre aéroport vers des destinations à travers le Royaume-Uni et l’Europe« , a-t-il ajouté.

Situé à l’est de Londres, non loin du quartier financier de Canary Wharf, l’aéroport de Londres-City est utilisé surtout par une clientèle d’affaires. Il a accueilli l’an dernier plus de 5 millions de passagers.

L’aéroport de Marseille annonce la date de reprise des vols

Dzairdaily –5 Juin 2020

L’aéroport de Marseille Provence a annoncé hier, jeudi 4 juin dans un tweet sur son compte officiel, sa reprise des vols. Le statut sur twitter a confirmé que plusieurs dates et destinations seront au programme. La relance définitive du trafic aérien se fera à partir du mois courant.

En effet, cette déclaration annonce un remaniement enhardissant du transport aérien, pour la saison estivale de l’an 2020 au niveau de l’aéroport de Marseille Provence. Celle-ci implique dans un premier temps des vols domestiques, vers l’aéroport Paris CDG (Paris Charle de Gaulle); puis dans un second temps, des rotations vers divers territoires.

Par la même occasion,la direction générale de la structure, a indiqué les destinations qui seront au rendez-vous. Ainsi, Malte, l’Italie, le Luxembourg, le Royaume-Uni ou encore la République-Tchèque seront desservies à partir de l’aéroport marseillais.

Cependant, en vue des conditions de confinement actuelles dans certains pays, qui ont mené à la suspension du pont aérien ; des continents seront dispensés de cette projection. Entre autres, c’est l’Afrique du Nord qui s’affiche en tête de cette liste d’attente. De ce fait, l’Algérie et le Maroc n’enregistreront aucun survol, sous réserve de réouverture de leurs frontières respectives.

Plusieurs compagnies seront au rendez-vous

De nombreuses compagnies aériennes se démènent pour organiser un canevas, qui sera en toute adéquation avec les nouvelles dispositions entreprises par l’aéroport de Marseille Provence.

Et c’est dans une optique de maintien d’une cadence d’activité optimale, que cette initiative a été prise. Mais également, afin de satisfaire la demande de la clientèle. Les compagnies ayant répondu présentes à l’appel, sont entre autres; Air France, Air Corsica, Vueling Airlines, Brussels Airlines, Volotea et Ryanair.

Ryanair réactualise son statut d’activité

La compagnie aérienne irlandaise à bas-prix, Ryanair rejoint Air France et met à jour son programme de vol pour l’été 2020; en évoquant toutes les destinations augurées au départ de l’aéroport de Marseille. Rappelons que ce dernier, a rouvert ses portes après deux (2) mois d’inaction, suite aux mesures préventives appliquées contre le Covid-19.

En outre, la compagnie low-cost a mis en oeuvre un volume de rotation important, sectionné sur deux volets; nationaux et internationaux. La première section prendra effet à partir du 21 juin. Quant à la seconde, elle sera opérationnelle dès le début du mois de juillet. En sus, Ryanair n’a pas lésiné quant au débit organisé pour ce mois de juin, avec deux traversées hebdomadaires qui survoleront Brest, Lille et Nantes. Un réseau qui sera vite étendu vers d’autres contrées.

L’aéroport de Marseille corrobore son bouclier sanitaire

Afin de garantir à sa fidèle clientèle un périple dépourvu de risques sanitaires, l’aéroport de Marseille Provence a reconsidéré l’ensemble de son protocole préventif, qui a été exposé à une nouvelle mise à jour. De ce fait, des consignes ont été communiquées par la direction de l’aérogare marseillais, pour préserver la santé des passagers et du personnel.

Ces dernières abordent la notion des gestions barrières à respecter, sans oublier le port obligatoire du masque. Une obligation émise par le gouvernement français depuis le 11 mai dernier. A cela s’ajoute la procédure de désinfection à base de virucide assurée par les agents de nettoyage; ainsi que la consolidation du système de traitement de l’air pour évacuer tous les germes à caractère virulent.

Aéroport de Montpellier : Le redémarrage se poursuit prudemment

ViaOccitanie –6 Juin 2020

L’aéroport de Montpellier vient d’annoncer la reprise de ses rotations aériennes dès le 15 juin avec Bordeaux de la compagnie Chalair.

Un redémarrage prudent de la part des différentes compagnies aériennes.

Initialement prévu en avril dernier, le projet de base de la compagnie Transavia avec ses 20 destinations est reporté en 2021. La compagnie low-cost d’Air France va reprendre dès le 26 juin ses vols vers la Grèce, le Portugal, l’Italie ou encore l’Espagne.

Tunisair : Les passagers doivent se présenter à l’aéroport 4 heures avant le vol

Webdo.tn –5 Juin 2020

Les passagers devraient se présenter à l’aéroport, 4 heures avant le vol prévu, annonce la compagnie Tunisair.

Le transporteur national a appelé les passagers à rejoindre les comptoirs 4 heures avant le vol, ajoutant qu’ils seront fermés 1h avant le décollage.

« Ceci leur permettra d’avoir le temps nécessaire pour procéder aux différentes opérations de contrôle douanier et sanitaire lié à l’épidémie du Coronavirus, ainsi que l’enregistrement, le dépôt des bagages et le contrôle de sûreté », ajoute-on. « Directement après l’enregistrement, le passager devra se diriger vers sa salle d’embarquement pour éviter les encombrements aux contrôles de police. »

Wizz Air reliera Beauvais et Bâle-Mulhouse à Tirana

Air Journal–6 Juin 2020

La compagnie aérienne low cost Wizz Air lancera le mois prochain deux nouvelles liaisons entre Tirana et la France, vers Paris-Beauvais et Bâle-Mulhouse, la capitale d’Albanie étant une nouvelle base.

A partir du 15 juillet 2020 si les restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19 sont levées, la spécialiste hongroise du vol pas cher proposera trois vols par semaine entre Tirana-Nënë Tereza et l’aéroport de Beauvais-Tillé, opérés en monocouloir Airbus. Les départs d’Albanie sont programmés lundi, mercredi et vendredi à 13h00 pour arriver à 15h30, les vols retour quittant la France à 21h45 pour s poser le lendemain à 0h25. Wizz Air sera en concurrence indirecte avec sur cette route Transavia, au départ d’Orly.

Michel Peiffer, Président du Directoire, a expliqué dans un communiqué que la reprise étant maintenant en vue « avec des conditions sanitaires satisfaisantes, nous sommes ravis de la confiance témoignée par nos partenaires, notamment par la compagnie Wizz Air, qui poursuit son développement au départ de l’aéroport avec l’ouverture de nouvelles lignes vers des pays jusqu’ici non desservis. L’Albanie et sa capitale Tirana est une destination que nous souhaitons proposer à nos clients depuis longtemps car la demande entre les deux pays est importante et en fort progrès ».

Le dirigeant ajoute qu’avec cette nouvelle ligne au départ de l’Aéroport Paris-Beauvais, Wizz Air « proposera la majorité des sièges offerts entre la France et l’Albanie. Nul doute que les habitants des Hauts-de-France, Ile-de-France et Normandie saisiront l’opportunité de découvrir ce trésor insoupçonné de la côte adriatique ».

Bâle-Mulhouse-Freiburg, la low cost hongroise affiche à compter du 18 juillet deux rotations hebdomadaires depuis Tirana : départs mardi et samedi à 7h15 pour arriver à 9h25, et retour de l’EuroAirport à 15h20 pour atterrir à 17h25. Wizz Air sera sans concurrence sur cet axe.

La nouvelle base de Wizz Air à Tirana accueillera également de nouvelles liaisons vers Charleroi en Belgique, Prague en République Tchèque, Berlin, Dortmund, Francfort-Hahn, Hambourg, Karlsruhe-Baden Baden en Allemagne, vers Héraklion et Rhodes en Grèce, vers neuf aéroports italiens et Eindhoven aux Pays-Bas. Elle dessert déjà la ville au départ de Budapest, Londres-Luton, Memmingen et Vienne, pour un total désormais de 25 destinations.

L’aéroport de Salzbourg-WA Mozart en Autriche sera une nouvelle destination pour Wizz Air, qui y proposera des routes depuis Larnaca (également une nouvelle base), Kiev, Bucarest, Belgrade, Tuzla et Skopje

Aéronautique : le gouvernement mobilisera jusqu’à 10 milliards d’aides

Les Echos – 6 Juin 2020

Le gouvernement devrait dévoiler ce mardi son plan de soutien à la filière aéronautique, gravement déstabilisée par l’effondrement des commandes d’avions civils. Ce plan, qui associe les poids lourds du secteur aux pouvoirs publics, mêle des mesures d’urgence pour préserver l’emploi à un soutien de plus long terme à la modernisation du secteur.

Le gouvernement doit annoncer ce mardi un plan massif d’aide au secteur aéronautique, un des rares secteurs industriels où la France excelle, avec quelque 195.000 salariés, dont plus de 47.000 pour Airbus. Avec l’arrêt du trafic aérien, la filière, en croissance depuis vingt ans, a été littéralement fauchée en plein envol. Les commandes d’avions ont brusquement cessé et les livraisons ont fondu. Au point que le président d’Airbus, Guillaume Faury, a alerté le premier sur des menaces pour sa « survie ». Et le retour au niveau d’avant la crise n’est pas attendu avant deux ou trois ans. D’où la nécessité pour la filière aéronautique de se restructurer en profondeur, avec l’aide des pouvoirs publics.

Après l’annonce d’un plan pour l’automobile de quelque 8 milliards d’euros et pour le tourisme de 18 milliards, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, accompagné de ses collègues des Transports et de la Défense, devrait donc dévoiler ce mardi, un plan qui pourrait approcher les 10 milliards d’euros pour l’aéronautique, mêlant des mesures générales en faveur de l’emploi et de l’obtention de crédits, à des mesures plus spécifiques, comme la création d’un fonds d’investissement dédié à la consolidation de la filière et un nouveau plan de soutien à l’innovation et à la recherche.

Priorité à la sauvegarde de l’emploi

Première urgence : éviter au maximum les licenciements, 30.000 postes étant considérés à risque dès cet été. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a ainsi confirmé vendredi le maintien d’un dispositif de chômage partiel pour certains secteurs en grave difficulté, comme l’aéronautique. Un système d’activité partielle de longue durée, qui pourrait aller potentiellement jusqu’à deux ans, devrait ainsi être mis en oeuvre au 1erjuillet, afin d’éviter une longue liste de plans de licenciements comme outre-Manche ou outre-Atlantique.

Chez Safran, par exemple, il est question de passer à la semaine de quatre jours, l’Etat compensant en partie la perte de pouvoir d’achat des salariés par un système de chômage partiel correspondant au cinquième jour. Le motoriste envisage une chute de l’ordre de 30 % de son activité, tandis qu’ Airbus évoque une baisse de 40 % !

Autre dispositif d’urgence, destiné cette fois à éviter une cascade d’annulation de commandes de la part des compagnies : un plan de soutien aux exportations aéronautique. En cas de difficultés financières d’un client clef d’Airbus, le gouvernement pourrait accorder sa garantie financière, en complément ou en prolongation du rôle joué par la Coface, afin de permettre à la compagnie de reporter ses commandes, plutôt que de les annuler. Un effort coûteux de potentiellement plus de 1 milliard qui restait encore vendredi en évaluation. De même que de possibles aides pour inciter à mettre à la casse les appareils de plus de vingt ans et à les remplacer par des neufs, afin de « verdir » les flottes.

Aides au financement

Le plan d’aide gouvernemental comprendra également deux volets spécialement dédiés au financement des sociétés aéronautiques. Le premier, désormais classique est une enveloppe d’environ 2,5 milliards d’euros de prêts garantis aux entreprises pour faire face aux urgences de trésorerie, à l’instar de ceux déjà accordés à Mecachrome et Daher. Le second volet, à plus long terme, est la création d’un nouveau fonds d’investissement dédié à l’aéronautique , dans la continuité des fonds « Aerofunds » lancés en 2003, 2009 et 2013, associant les grands « donneurs d’ordres », Airbus, Safran, Dassault et Thales, à l’Etat, via la banque bpifrance.

Ce fonds d’investissement, dont la gestion sera confiée par appel d’offres à un gestionnaire privé, aura pour mission de soutenir en fonds propres les petites et moyennes entreprises du secteur, pour éviter que certaines soient rachetées par des prédateurs étrangers. Les quatre principaux donneurs d’ordres, Airbus, Safran, Thales et Dassault doivent apporter ensemble plus de 250 millions d’euros, la banque publique d’investissement bpifrance abondant d’autant, le but étant d’élargir auprès d’autres investisseurs pour mobiliser autour de 1 milliard d’euros.

Des fonds pour « l’avion vert » et « l’usine 4.0 »

Le troisième grand volet du plan gouvernemental, qui devrait bénéficier de l’enveloppe la plus importante, concernera le financement de l’innovation. En période de crise, les entreprises sont tentées de sabrer dans leurs budgets de recherche. Pour éviter cet écueil qui pourrait inciter des ingénieurs à se tourner vers d’autres industries, le gouvernement devrait flécher de l’ordre de 1,5 milliard d’euros par an, sur cinq ans, pour financer la recherche et développement pour les deux chantiers prioritaires que sont l’avion vert « zéro émission » de CO2, espéré pour 2035 et la numérisation de l’outil industriel, avec « l’usine 4.0 ».

En coordonnant leurs efforts au sein du Conseil pour la recherche aéronautique civile (Corac), les industriels pourront ainsi cofinancer avec de l’argent public leurs « démonstrateurs », comme cela se pratique déjà depuis de nombreuses années. Ainsi le gouvernement inscrit aussi son soutien à l’aéronautique dans le cadre plus global des préoccupations écologiques, comme il l’a fait pour Air France-KLM.

Des commandes militaires

Enfin, de manière plus traditionnelle, des conversations se tiennent pour mobiliser la commande publique, notamment des Armées. Rue de Brienne, on étudie les possibilités d’accélérer la modernisation de certaines flottes d’appareils, sans trop faire déraper l’enveloppe budgétaire. L’Armée de l’Air aimerait ainsi obtenir davantage d’ avions ravitailleurs MRTT d’Airbus pour remplacer ses vieux Boeing C135, et souhaiterait remplacer rapidement ses vieux hélicoptères Puma par des Caracal H225M.

Elle rêve aussi d’accélérer la commande sans cesse reportée d’une cinquième tranche d’avions de chasse Rafale de Dassault et plaide aussi pour quelques nouveaux Falcon 900. De quoi donner du travail à de nombreux sous-traitants d’Airbus et de Dassault Aviation. L’un des atouts de nombreuses entreprises aéronautiques françaises est en effet de produire à la fois pour l’aéronautique civile et pour la défense, une dualité qu’il serait dommage de ne pas exploiter.

Aux Etats-Unis, le trafic aérien reprend doucement

Les Echos – 5 Juin 2020

Les actions American Airlines ont bondi en Bourse après l’annonce que la compagnie aérienne allait augmenter le nombre de vols circulant en juillet de 75 % par rapport à juin. Delta et United affichent elles aussi des objectifs de vols en hausse. Le nombre de vols prévu reste très inférieur à celui observé l’année dernière.

Après le confinement, les Américains recommencent à prendre l’avion. Les actions American Airlines ont bondi hier de plus de 41 % à la Bourse de New York, regagnant un peu du terrain perdu depuis le début de la pandémie de coronavirus qui a dévasté le secteur aérien . La compagnie aérienne prévoit d’augmenter le nombre de vols pendant le mois de juillet, de 75 % par rapport à juin. Ces derniers seront au nombre de 4.000 pendant les jours où le trafic sera le plus intense, contre 2.300 ce mois-ci.

Meilleur qu’attendu, ce nombre de vols reste loin des niveaux atteints l’année dernière. La capacité atteinte en juillet de cette année sera équivalente à 40 % de celle de 2019, au lieu de 30 % en juin. « Les gens ont envie, hâte de reprendre leur vie économique », a déclaré Vasu Raja, chargé de la stratégie réseau chez American. « Nous avons confiance dans notre choix de faire circuler beaucoup plus d’avions en juillet. »

American Airlines n’est pas la seule compagnie aérienne à afficher son optimisme pour les mois prochains. Les actions du secteur aérien rebondissaient de 41 % à la fermeture de la Bourse à New York. American est suivie de près par ses concurrents Delta et United.

Les bourses asiatiques ont suivi la tendance. Les actions des principales compagnies aériennes asiatiques ont également progressé de 4,6 % cette nuit, selon les estimations de Bloomberg. Les compagnies chinoises menaient la danse : China Southern Airlines Co. et Air China Ltd. ont gagné 7 % à la Bourse de Hong Kong.

Demande intérieure

Le taux de remplissage des avions d’American s’améliore : il est passé à 55 % la semaine dernière, au lieu de 15 % en avril. La compagnie veut remettre en circulation 450 avions qu’il avait retirés en avril, lorsque la pandémie faisait rage. Les revenus de la compagnie aérienne restent néanmoins très bas. Ils ont été réduits de 80 % par rapport à l’année dernière, au lieu de 90 % au plus fort de la crise.

Les concurrents d’American augmentent également leur offre de vols. Delta va ainsi doubler son offre en juillet par rapport à juin, a déclaré son PDG Ed Bastian. Prudent, United envisage d’opérer à 30 % de sa capacité de l’année dernière pour les vols domestiques aux Etats-Unis. American a prévu d’atteindre 55 % de sa capacité pour ce type de vols.

Malgré ces quelques signes encourageants, les perspectives du secteur aérien restent sombres. La demande de vols internationaux, les plus lucratifs pour les compagnies aériennes, reste réduite. Selon Moody’s, elle restera anémiée l’année prochaine et une vraie reprise attendra 2023.

American Airlines dévoile son programme de reprise

Air Journal – 7 Juin 2020

Pour cette  saison estivale, American Airlines proposera 55% des vols domestiques par rapport au programme de l’année dernière, et relancera des liaisons long-courriers principalement vers l’Amérique latine et l’Europe.

Les liaisons domestiques seront principalement au départ des hubs de Dallas-Fort Worth et de Charlotte-Douglas vers les destinations les plus demandées, notamment vers les principales villes de Floride, ainsi que Asheville (Caroline du nord), Savannah (Géorgie) et Charleston (Caroline du sud). Ce programme de vols domestiques sera disponible à la réservation à partir du 7 juin.

Sur le réseau international, American Airlines compte exploiter 20% des vols long-courriers par rapport à l’été dernier, vers l’Amérique latine et l’Europe, avec pour la majorité des routes une seule rotation par semaine. Depuis le 5 juin, elle opère ces liaisons régulières : Dallas-Fort Worth – Amsterdam; Dallas-Fort Worth – Paris; Dallas-Fort Worth – Francfort; Chicago-O’Hare – Londres-Heathrow; New York-JFK – Londres-Heathrow; Miami – Antigua; Miami – Guayaquil et Miami – Quito.

« Aujourd’hui American reprend son vol de Dallas-Fort Worth (DFW) à Paris-Charles de Gaulle (CDG), après une interruption imposée par les restrictions gouvernementales. La reprise du service entre CDG et DFW, notre plus grand hub, est un pas important dans la reconstruction de nos liaisons internationales. Nous travaillons en étroite collaboration avec les aéroports et les autorités locales pour continuer à assurer un service en toute sécurité à nos passagers. Conformément aux mesures de consolidation prisent par l’aéroport de CDG, American opèrera temporairement du Terminal 2E, comptoirs 2 et 3« , a déclaré Tom Lattig, vice-président, Europe, Middle East and Africa, lors de la reprise de la liaison Dallas-Paris qui a marqué le rtour de la compagnie américaine en France.

Polynésie française : réouverture du territoire aux touristes le 15 juillet

Air Journal – 7 Juin 2020

La Polynésie française rouvrira ses frontières le 3 juillet et allégera la quatorzaine en septaine aux nouveaux arrivants, avant de la supprimer le 15 juillet pour permettre la reprise du tourisme international, ont annoncé les autorités locales.

Dans la première quinzaine de juillet, seuls les résidents et résidentes polynésiennes, les étudiants et étudiantes qui souhaitent revenir en Polynésie et les passagers et passagères ayant un « motif impérieux » pourront embarquer à destination de la collectivité d’Outre-mer. Elles devront réaliser un test de dépistage du coronavirus 72 heures avant leur embarquement, être confinés sept jours à leur arrivée, puis subir un nouveau test.

Enfin, à partir du 15 juillet, la collectivité ultramarine acceptera de nouveau les touristes en provenance de l’Europe et des Etats-Unis, ses principaux marchés. Elle exigera une assurance de voyage international pour tous les passagers non-résidents, ainsi qu’un test de dépistage du covid-19 avant le départ et un autre, pour certains visiteurs et visiteuses, au cours de leur séjour.

La Polynésie a interrompu les vols internationaux en mars, ce qui lui a permis de contenir l’épidémie : seuls 60 cas ont été détectés et elle ne déplore aucun mort du covid-19. La France finance trois vols de continuité territoriale entre Paris et Papeete par mois pour acheminer du fret sanitaire et ramener les Polynésiens bloqués en métropole, mais aucun touriste n’a débarqué en Polynésie depuis près de trois mois. L’économie polynésienne, fondée sur le tourisme, est donc au point mort. Tous les hôtels sont fermés, et deux ont annoncé qu’ils ne rouvriraient pas. Le secteur milite depuis plusieurs semaines pour un redémarrage des vols et un assouplissement de la quatorzaine, cette quarantaine de quatorze jours qui provoque l’annulation de la plupart des séjours touristiques prévus cet été.

« Nous allons ouvrir encore plus notre pays pour sauver les emplois », a déclaré le président polynésien Edouard Fritch. Près de 19.000 Polynésiens travaillent selon lui dans le tourisme ou exercent un emploi lié à ce secteur. « Nous ne sommes plus dans l’urgence sanitaire, par contre nous sommes dans l’urgence économique et sociale », a ajouté Nicole Bouteau, ministre du Tourisme et de l’Emploi dans le gouvernement local.

Union européenne : réouverture des frontières intérieures d’ici fin juin et des frontières extérieures en juillet

Air Journal – 6 Juin 2020

L’Union européenne (UE) rouvrira complètement ses frontières intérieures d’ici fin juin et devrait commencer début juillet à lever les restrictions de voyages à destination ou en provenance de l’extérieur de l’UE, a annoncé hier la Commissaire aux Affaires intérieures, Ylva Johansson.

S’exprimant devant la presse après une visioconférence entre les ministres de l’Intérieur des Vingt-Sept, Ylva Johansson a précisé que la plupart des pays de l’UE (c’est le cas de la France) lèveraient d’ici au 15 juin les contrôles aux frontières entre pays membres mais que certains (comme par exemple l’Espagne) attendraient néanmoins la fin du mois. « Cela signifie donc que les contrôles intérieurs aux frontières seront levés d’ici fin juin, j’imagine. Nous devrions envisager la levée progressive des restrictions aux voyages non-essentiels vers l’UE début juillet« , a-t-elle dit.

L’interdiction des voyages non essentiels a été mise en place le 17 mars dernier entre les États membres et la Commission européenne pour lutter contre la propagation de la pandémie de nouveau coronavirus, et prolongée à deux reprises jusqu’au 15 juin. Une nouvelle prolongation « a été proposée jusqu’à la fin juin pour permettre de bien préparer une ouverture progressive ensuite » des frontières extérieures, a déclaré la secrétaire d’État croate Terezija Gras, dont le pays exerce la présidence semestrielle de l’UE. Pour sa part, la France avait évoqué la semaine dernière l’idée d’une réouverture des frontières extérieures au 1er juillet assortie de restrictions pour les voyageurs en provenance de certains pays où l’épidémie du coronavirus continue encore à progresser.

La relance Eco : A Pau, l’aéroport béarnais est prêt pour le retour des clients

France Bleue – 8 Juin 2020

Les premiers vols pour Paris vont reprendre cette semaine. L’aéroport de Pau Pyrénées est prêt pour un retour de la clientèle et des touristes.

Clientèle d’affaires ou touristes, ils vont bientôt faire leur retour dans les halls d’arrivée et de départ de l’aéroport de Pau Pyrénées. Dès ce mercredi 10 juin, les premiers vols reliant le Béarn à Paris vont permettre au site aéroportuaire de reprendre son activité.

« On reprend en douceur avec un avion par jour. On est tous contents de reprendre notre travail. Ces liaisons pour Paris sont importantes pour le territoire », explique Thierry Souchet, le directeur général de l’aéroport de Pau Pyrénées.

Masque dans l’avion, un temps d’attente plus longue à l’embarquement, et parfois même une attestation pour certaines compagnies, prendre l’avion ne sera pas tout à fait comme avant. « Le traitement des clients va être un peu plus long. Et les passagers ne pourront pas être accompagnés au premier étage. Les parents d’enfants pourront y aller, tout comme les accompagnants de personnes handicapées », ajoute le directeur général de l’aéroport palois.

Quant aux commerces présents dans l’aéroport, ils rouvriront leurs portes pour le lundi 15 juin. « On a un gros challenge : redonner confiance à nos clients. Et cette reprise, c’est aussi un trait d’union pour nos entreprises avec Paris et Lyon. En attendant la réouverture des frontières. »

PLUS AUCUN VOL DE NUIT À L’AÉROPORT LYON SAINT-EXUPÉRY ?

Radio Scoop – 8 Juin 2020

Alors que le trafic aérien reprend ce lundi, des riverains de l’aéroport lyonnais réclament un couvre-feu sur les vols de nuit.

Jour-J à Saint-Exupéry ! Ce lundi, les vols reprennent à l’aéroport de Lyon. Une reprise progressive du trafic après plus de deux mois et demi d’arrêt. Deux et mois demi de tranquillité pour les riverains.
Des habitants qui avaient pris l’habitude d’un réveil paisible et de nuits réparatrices. Alors pour éviter de retrouver les nuisances quotidiennes, ils réclament désormais un couvre-feu aérien sur les vols de nuit.
« Ce couvre-feu obligerait la suppression de 25 appareils entre minuit et 5h00 », note Francis Huet, membre de l’Association contre l’extension et les nuisances de l’Aéroport Lyon-Saint-Exupéry (Acenas).
« C’est un rythme qui s’accroît, ajoute-t-il. On était à 17 il y a quatre ans, maintenant à 25, et il y en aura encore davantage. Et si on compte les vols depuis 22h00, on serait à 33. On pense qu’il doit être possible d’intégrer ces avions aux 330 avions journaliers qui arrivent ou partent de l’aéroport de Saint-Exupéry ».
Une demande transmise à la direction de l’aéroport, mais la décision sera prise au niveau européen.
Premiers vols ce lundi

En attendant, le trafic reprend donc très progressivement à Saint-Exupéry, avec des vols ce lundi à destination de Nantes, Bordeaux et Toulouse. Il faudra attendre mardi pour Paris Charles-de-Gaulle. Pour l’étranger, de nombreuses lignes reprendront lundi prochain.

Finie la tranquillité pour les riverains de l’aéroport Nantes-Atlantique

France Inter – 8 Juin 2020

Depuis le 15 mars, depuis que les vols commerciaux sont à l’arrêt, l’agglomération nantaise est épargnée par le bruyant survol des avions. Et ceux qui habitent aux abords des pistes viennent de vivre une période de calme inédite.

Le paradis se referme ce lundi 8 juin au matin, avec la reprise des vols d’Air France d’abord, vers Lyon et Roissy, puis ceux des compagnies lowcost dans les jours qui viennent. « Les petits oiseaux, plein de papillons… La nature avait repris ses droits, sans un bruit. Oui, ça va être dur », prévoit Claire. « On va en souffrir et en pâtir », ajoute David.

David et Claire habitent à Saint-Aignan-Grandlieu, une maison en pleine campagne achetée là parce que l’aéroport devait déménager vers Notre-Dame-des-Landes. Raté… Le référendum du 26 juin 2016 qui donnait une majorité de voix en faveur de ce transfert, a été définitivement enterré en janvier 2018 par le Premier ministre Édouard Philippe, brisant leurs rêves de tranquillité.

Des avions au dessus de la tête

« Là, nous sommes dans la rue qui donne le plus près de l’entrée de piste » montre David. Les avions atterrissent ou décollent 200 mètres plus loin, de 6h du matin à plus de 20h le soir. Ils sont alors à une centaine de mètres au dessus des habitations. Les riverains ont droit aux effluves de kérosène, et – évidemment – au bruit infernal des réacteurs. Le quotidien des familles du secteur est littéralement pourri par ces nuisances qui auraient dû cesser.

Depuis trois mois, l’enfer est devenu paradis. Et c’est le coq qui réveille David. « Il peut chanter, il est à sa place, lui », sourit l’ancien cadre aéronautique. « L’aéroport ne devrait plus être ici », soupire t-il avec regret. « Le confinement nous a offert ce que nous devrions avoir : une vie de campagne, très agréable,  la nature, les oiseaux… La belle vie ! »

Le couple hésite aujourd’hui entre fatalisme – « la population n’a pas été écoutée, on ne l’écoutera pas plus maintenant », pour David ; et espoir de voir le trafic aérien se réduire un peu : « Si on peut effectivement diminuer le nombre de vols par jour, tous les riverains seraient très heureux. »

Une vingtaine de compagnies aériennes proposaient des vols au départ de Nantes il y a trois mois. Elles seront cinq seulement d’ici la fin du mois de juin. Après Air France ce lundi, les avions d’EasyJet, Volotéa, Transavia et Ryanair repartiront ensuite vers des destinations françaises et européennes.