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Au Sommaire :

  • Pétrole cher, l’Iata alerte sur la hausse des prix des billets
  • Air France et KLM lancent des offres tarifaires agressives
  • Grèves à Air France : on saura vendredi si la menace d’un « été houleux » se concrétise
  • Quand les compagnies aériennes avaient leur chaîne d’hôtels
  • Entrée au capital d’Air France-KLM: AccorHotels calme le jeu
  • Visa pour l’image : HOP! Air France renforce Perpignan
  • Emirates discute « correspondances » avec Easyjet face à Air France
  • A Londres, l’aéroport d’Heathrow aura bien une troisième piste
  • Ryanair annonce +6% de passagers en mai 2018
  • EasyJet et Lonely Planet lancent des guides doubles destinations
  • Comment la France va améliorer son offre touristique

 

Pétrole cher, l’Iata alerte sur la hausse des prix des billets

Déplacements Pros – 04/06/2018

En marge de l’assemblée générale de IATA qui se déroule à Sydney, Doug Parker – CEO d’American Airlines – a une nouvelle fois mis en garde les passagers contre la hausse des prix des billets d’avion en cas du maintien des hausses des prix du pétrole. Cette nouvelle pression économique a poussé IATA à revoir ses prévisions 2018.

Le CEO d’American Airlines avait profité de la présentation des résultats du 1er trimestre 2018 de sa compagnie pour mettre en garde contre une possible hausse des prix pour les consommateurs si les prix des carburants restaient élevés. Un mois plus tard, les cours sont toujours à la hausse (le baril de Brent à Londres était ce lundi à 75,52$) et le patron de la compagnie américaine est toujours inquiet.

En marge du sommet annuel d’IATA qui se tient actuellement à Sydney, Doug Parker a expliqué aux journalistes : « Si cela devient clair que c’est la nouvelle normalité vous verrez avec le temps moins de capacité et de développement dans l’industrie et par conséquent des prix plus élevés, mais je ne pense pas que cela arrivera à court terme ».

IATA revoit ses prévisions 2018 à la baisse
Le prix du pétrole a augmenté de 50% par rapport à l’année dernière faisant pression sur les revenus des compagnies d’aériennes. Le nouveau cours a d’ailleurs conduit IATA à annoncer une révision des prévisions 2018.

Se basant désormais sur un baril à 70 dollars au lieu des 60 dollars prévus lors de la précédente analyse, l’association estime que le secteur aérien réalisera un bénéfice de 33,8 milliards de dollars (28,9 milliards d’euros) en 2018, soit une baisse de 12% par rapport à la dernière prévision qui tablait sur 38,4 milliards de dollars.

En revanche, le rendement par passager devrait grimper de 3,2% en 2018, le premier gain annuel depuis 2011. Cette amélioration est portée par l’embellie de l’économie mondiale qui stimule la demande.

Le directeur général de l’Iata, Alexandre de Juniac, a expliqué lors de l’assemblée générale annuelle « 2018 est certes une année plus difficile mais les compagnies aériennes font du bon travail ».

Si les acteurs du secteur restent pour le moment prudents, Etihad a pour sa part d’ores et déjà mis en place une surcharge carburant entrée en vigueur ce 4 juin.

Air France et KLM lancent des offres tarifaires agressives

Déplacements Pros – 05/06/2018

Air France et KLM étendent leur dispositif de billets éco Light : ces billets économiques sans bagage enregistré sont maintenant proposés aux voyageurs d’affaires au départ de l’Hexagone vers les Caraïbes, l’Amérique du Sud, l’Amérique Centrale et La Réunion ainsi qu’au départ de l’Europe vers la Guyane française, la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion.
L’offre tarifaire Light d’Air France et KLM, déjà mise en place sur les vols transatlantiques, met le cap un peu plus au Sud. Cette grille tarifaire est proposée désormais sur les vols au départ de la France vers les Caraïbes, l’Amérique du Sud, l’Amérique Centrale et La Réunion (hors Paramaribo et Fortaleza) et au départ de l’Europe vers la Guyane française, la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion.

Cette offre composée de tarifs Light, Standard et Standard+ en Eco est d’ores et déjà disponible à la vente pour des voyages à compter du 12 juin 2018.

La gamme Light permet de voyager uniquement avec un bagage à main de 12kg et à une date fixe. L’offre Standard répond aux besoins des passagers qui souhaite de la flexibilité tout en bénéficiant gratuitement du transport d’un bagage en soute de 23kg. Le billet Standard+ est le plus flexible. Cette gamme donne accès à un service privilégié, un parcours fluide et prioritaire à l’aéroport grâce à SkyPriority et le transport gratuit d’un bagage en soute de 23kg. De plus, le billet est modifiable et remboursable avec ou sans frais.

Air France et KLM offrent aux passagers la possibilité de combiner ces tarifs. Par ailleurs, quel que soit le type de tarif choisi, les prestations à bord, collation, repas, boissons et divertissements sont inclus dans le tarif.

Les deux compagnies proposent aussi dès la réservation une gamme d’options payantes pour profiter d’un accueil personnalisé à l’aéroport, accéder à l’un des salons d’Air France, KLM ou encore voyager avec plus d’espace pour les jambes, tester les Menus A la Carte ou profiter de tarifs préférentiels proposés par des partenaires hôteliers ou loueurs de voitures.

Des avantages pour les membres Flying Blue
Les clients Elite et Elite Plus, membres du programme de fidélité Flying Blue bénéficient des avantages liés à leur statut. Ils profitent du transport gratuit d’un bagage en soute supplémentaire. Ainsi, lorsqu’ils choisissent le tarif « Light » ils disposent d’un bagage en soute gratuit et avec les tarifs « Standard » ou « Standard+ » d’un bagage en soute gratuit en plus de celui compris dans le tarif. Enfin, les membres Flying Blue Explorer qui font le choix, lors de la réservation, d’une option payante pour un bagage en soute recevront un bon de réduction de 10 €.

Grèves à Air France : on saura vendredi si la menace d’un « été houleux » se concrétise

La Tribune – 05/06/2018

L’intersyndicale d’Air France, réunie lundi après-midi, menace la direction de la compagnie aérienne d’un « été houleux » même si aucune nouvelle date de grève se devrait être annoncée avant la fin de la semaine.
L’intersyndicale d’Air France, réunie lundi après-midi, menace la direction de la compagnie aérienne d’un « été houleux » même si aucune nouvelle date de grève se devrait être annoncée avant la fin de la semaine, ont-ils indiqué à l’AFP.

Selon Karim Taïbi de FO, il y a « unanimité de l’intersyndicale pour repartir » dans une grève interrompue avec le départ du PDG Jean-Mars Janaillac début mai. « L’intersyndicale dans sa totalité a décidé de ne pas en rester là. La direction actuelle perd le peu de crédit qui lui reste en refusant de tirer les conclusions de la concertation qu’elle a elle-même lancée », a prévenu Christophe Malloggi, autre représentant FO.
Selon lui, « le conseil d’administration de la holding fuit ses responsabilités. Tout ce joli monde devra assumer l’été houleux qui s’annonce ».

Les syndicats, qui ont mené ces dernières semaines un conflit pour obtenir des hausses de salaires, ne communiqueront ensemble que vendredi, à l’issue des rencontres bilatérales programmées entre la présidente par intérim d’Air France-KLM, Anne-Marie Couderc, et les syndicats représentatifs de la compagnie aérienne. Reçu à partir de 10H00 vendredi par Mme Couderc, c’est le Spaf (2e syndicat chez les pilotes) qui terminera le cycle de ces rencontres.

Pour Jérôme Beaurain de SUD-Aérien, « c’est clair qu’on n’en restera pas là ». L’intersyndicale « constate » que la direction ne propose « toujours rien », malgré le résultat de la consultation organisée par l’ex-PDG Jean-Marc Janaillac. « On en saura plus vendredi », a noté Grégoire Aplincourt du Spaf, « mais comment imaginer en rester là après tout ce qu’il s’est passé? On ne restera pas sans réagir ». Dix syndicats de tous métiers ont été à l’origine de 15 journées de grève menées entre fin février et début mai.

M. Janaillac avait démissionné de son poste à la tête du groupe franco-néerlandais après le rejet par une majorité du personnel d’Air France (55%) d’un projet d’accord salarial qu’il avait mis sur la table pour sortir de ce mouvement de grève.

L’intersyndicale réclame une augmentation générale des salaires de 5,1% dès cette année.

Quand les compagnies aériennes avaient leur chaîne d’hôtels

Les Echos – 04/06/2018

Les grandes compagnies nationales ont eu un temps leur chaîne hôtelière avant de les céder contraintes à se recentrer sur leur coeur de métier.
Pour certains « vieux » experts de l’hôtellerie et plus largement du monde du voyage, l’éventualité d’une alliance industrielle et capitalistique entre AccorHotels et Air France-KLM relèverait d’une version 2.O de la machine à remonter dans le temps. Du temps où les compagnies aériennes avaient leur propre chaîne hôtelière, en général plutôt haut de gamme.

Pour mémoire, Air France avait ainsi créé en 1972 la chaîne Le Méridien, avant de la revendre en 1994 au Britannique Forte, préféré après une âpre compétition à un certain groupe Accor… De même, Golden Tulip, aujourd’hui dans les mains du numéro un chinois de l’hôtellerie Jin Jiang International – le premier actionnaire d’AccorHotels -, avait été longtemps dans les mains de… KLM. Autre exemple symbolique, Swissôtel, détenu depuis 2016 par AccorHotels, est une émanation de l’ex Swissair.

Recentrage
De fait, les grandes compagnies aériennes nationales, qui se sont longtemps partagé le ciel, les unes après les autres se sont désengagées de l’hôtellerie à partir des années 1980 pour mieux se concentrer sur leur coeur de métier, le mouvement étant enclenché aux Etats-Unis avec la libéralisation du transport aérien.

S’agissant de la vente de Le Méridien par Air France, elle s’est inscrite dans le cadre de la vigoureuse restructuration menée par son PDG de l’époque, Christian Blanc, accompagnée d’une recapitalisation surveillée de près par Bruxelles. Sa composante hôtelière pesait peu dans les recettes d’Air France.

Dématérialisation
« Qu’est-ce qui a changé pour que ce qui n’a jamais marché marcherait aujourd’hui », s’interroge Philippe Gauguier, l’un des spécialistes hôtellerie du cabinet In Extenso (réseau Deloitte) à propos d’un possible rapprochement AccorHotels-Air France KLM. A ses yeux, l’opération n’est « pas la bonne réponse » à leurs enjeux respectifs. « Ce n’est pas parce que l’on va verticaliser dans un pays toutes les ressources relatives au voyage que l’on sera plus crédible sur le plan mondial », estime-t-il, et de conclure : « l’argent se gagne aujourd’hui dans l’intelligence artificielle, la dématérialisation ». Un esprit facétieux pourrait ajouter qu’AccorHotels aurait peut-être mieux fait de garder son très rentable pôle Services (Ticket Restaurant), mis en Bourse il y a bientôt huit ans.

Entrée au capital d’Air France-KLM: AccorHotels calme le jeu

Capital – 05/06/2018

Le PDG du numéro un européen de l’hôtellerie AccorHotels a refroidi mardi les spéculations sur l’éventuel rachat par son groupe de la part de l’Etat dans Air France-KLM, une opération qui laissait spécialistes et marché boursier dubitatifs.
Le titre Accor avait plongé de près de 7% lundi après que le groupe hôtelier eut reconnu des « réflexions » à un « stade préliminaire » sur une prise de participation minoritaire dans la compagnie. L’action se reprenait mardi, gagnant 2,60% à 45,45 euros en milieu d’après-midi.

Les investisseurs ont pris connaissance des déclarations prudentes du PDG d’AccorHotels Sébastien Bazin sur ce projet.

« L’unique raison pour laquelle nous poursuivons les discussions, c’est ma volonté de renforcer le partenariat » des deux sociétés dans les activités numériques, les programmes de fidélisation et le marketing en ligne, a-t-il déclaré à New York lors d’une conférence, selon ses propos rapportés par l’agence Bloomberg.

« Nous n’avons pas besoin d’être un investisseur pour nouer unpartenariat », a-t-il affirmé.

Dimanche, le quotidien les Echos assurait que le numéro un européen de l’hôtellerie convoitait la part de 14,3% de l’Etat dans la compagnie aérienne.

Interrogée, une analyste parisienne souhaitant conserver l’anonymat jugeait mardi les déclarations de M. Bazin « rassurantes ». « Cela change la donne », estimait-elle.

« Je pense qu’Accor a attendu de connaître la réaction du marché, et il a eu une assez bonne visibilité sur ce qu’il en pense ».

Car à l’unisson de ses homologues, l’analyste s’interrogeait sur la volonté d’AccorHotels de « mettre de l’argent » dans la compagnie franco-néerlandaise en pleine crise sociale, « sur laquelle on n’a aucune visibilité ».

« Même si c’est à sa portée: cela ne lui coûterait qu’environ 400 millions d’euros », ajoutait-elle. Le groupe vient de céder 55% d’AccorInvest, l’entité regroupant ses activités immobilières, ce qui représente un apport de liquidités brut de 4,4 milliards d’euros.

« Cela va à l’encontre de ce qu’on nous a vendu comme stratégie depuis trois ou quatre ans: un renforcement dans l’hôtellerie traditionnelle, où Accor a déjà investi 6 milliards d’euros », estimait-elle.

– « Clairement négatif » –
Car le projet, prêté au groupe, de bâtir un leader européen du voyage de nationalité française a laissé dubitatifs les spécialistes du secteur.

« Ce n’est pas en étant un acteur franco-français qu’on va concurrencer Expédia ou Booking, Ryanair ou Easyjet », résumait-elle.

La veille, l’analyste de la banque Barclays, James Rowland Clark, avait lui aussi d’emblée qualifié ce rapprochement « clairement négatif » pour le groupe hôtelier.

« Tout accord ferait dévier Accor de son objectif principal: utiliser ses liquidités pour des acquisitions hôtelières ciblées qui le renforceront sur ses marchés coeur de cible », selon lui.

« Nous doutons que les bénéfices d’une alliance tirée de programmes de fidélité et de services communs justifient l’opération », expliquait-il.

Pour l’analyste, si « les rachats récents auxquels a procédé le groupe – Mantra, Movenpick, Atton – étaient justifiés au plan stratégique, en revanche la logique d’un investissement au sein d’Air France-KLM poserait question ».

En revanche, la perspective d’un « partenariat pour développer de nouvelles offres ou de nouveaux services » pourrait « être une bonne idée », estimait-il.

Mardi, la ministre des Transports Elisabeth Borne s’est elle aussi employée à apaiser les spéculations en réaffirmant que la priorité du gouvernement était de retrouver une direction stable à la compagnie.

« L’objectif, c’est qu’il puisse y avoir un nouveau dirigeant à la rentrée – et c’est vraiment ça la priorité – un nouveau PDG qui pourra définir la stratégie de l’entreprise et c’est à l’aune de cette stratégie qu’on pourra apprécier le projet industriel », a-t-elle déclaré sur LCI.

La compagnie est dirigée par une présidente par intérim, Anne-Marie Couderc, depuis la démission du PDG Jean-Marc Janaillac début mai.

Du point de vue des intérêts d’Air France-KLM, un rapprochement avait été jugé plus positivement lundi, comme pouvant permettre une plus grande « intégration verticale », au moment où les compagnies aériennes « cherchent à accroître les revenus tirés des hôtels/vacances et des plans de fidélisation », affirmait Crédit Suisse.

Visa pour l’image : HOP! Air France renforce Perpignan

Air Journal – 06/06/2018

La compagnie aérienne HOP! Air France proposera en septembre trois rotations supplémentaires entre Paris et Perpignan, à l’occasion du festival photo Visa pour l’image.
La 30ème édition de Visa pour l’image se tiendra du 1er au 16 septembre 2018 à Perpignan, et la filiale régionale d’Air France-KLM répond à l’afflux de visiteurs en ajoutant trois vols entre Paris-CDG et l’aéroport de Perpignan-Sud de France : le 3 et le 5 septembre, les avions de HOP! décolleront à 10h55 pour arriver à 12h20, et repartiront d’Occitanie à 13h00 pour se poser à 14h30. Le vol du dimanche 8 septembre quittera Paris à 15h45 pour arriver à 17h10, et repartira de Perpignan à 17h50 pour atterrir à 19h20. HOP! est sans concurrence sur cet axe saisonnier, Air France desservant Perpignan toute l’année depuis Orly.

« Nous sommes heureux de pouvoir satisfaire la demande de l’Aéroport Perpignan Sud De France en proposant 3 vols supplémentaires entre Paris-Charles de Gaulle et Perpignan. Cet accroissement de l’offre nous permet de répondre au fort engouement généré par ce très bel événement », a déclaré dans un communiqué Hélène Abraham, Directrice Commercial Marketing et Produits au sein de l’activité court-courrier d’Air France appelée HOP!. Denis Leluc, Directeur Général de l’Aéroport de Perpignan Sud de France, a ajouté : « HOP! continue d’accompagner Perpignan et a su répondre à la demande des responsables du festival et des politiques locaux. Visa est un des festivals phares pour Perpignan et nous nous félicitons de pouvoir accompagner au mieux son rayonnement à l’international ! ».

Rappelons que du 16 juillet au 2 septembre, la filiale régionale d’Air France propose cinq vols par semaine entre CDG et Perpignan, opérés en Embraer 190 de 100 places. Les départs sont programmés tous les jours sauf mardi et mercredi à 9h50 (arrivée à 11h15), les vols retour décollant à 11h55 (arrivée à 13h25). Cette offre de 7000 sièges à la pointe de l’été vient s’ajouter à celle depuis Orly, qui continue avec quatre rotations quotidiennes. HOP! augmentera d’ailleurs ses capacités en sièges avec l’introduction d’Airbus A319 ou A320 en remplacement du Bombardier CRJ1000 « sur certains vols du lundi, vendredi et dimanche », soit une offre de 5800 sièges par semaine, en hausse de 3,8%.

De et vers Perpignan, la compagnie aérienne propose également 1 vol hebdomadaire vers Lille durant la saison été, et une nouvelle liaison estivale vers Bastia avec 1 vol le samedi du 30 juin au 1er septembre 2018.

Emirates discute « correspondances » avec Easyjet face à Air France

Les Echos – 05/06/2018

Emirates discute avec Easyjet pour pouvoir connecter à Londres, Milan et peut-être Genève, ses vols long-courriers avec ceux de la compagnie du Golfe. Un tel accord permettrait à la compagnie de Dubaï de faire passer via Londres, Milan ou Genève les passagers français qu’elle ne peut transporter au départ de France en raison du refus du gouvernement français de lui accorder des vols supplémentaires.
Le principe des flux de trafic ressemble un peu à celui de l’écoulement de l’eau. Quand un endroit est bouché, il passe par un autre. Emirates est tentée de s’en inspirer pour palier en partie le refus du gouvernement français de lui accorder des droits de trafic supplémentaires depuis 2010. La compagnie de Dubaï discute, en effet, avec Easyjet pour connecter, sur certains grands aéroports européens situés hors de l’Hexagone, ses vols long-courriers avec les vols court et moyen-courriers de la compagnie low-cost européenne. Les deux compagnies coopèrent déjà. Depuis 2012, les passagers d’Emirates peuvent utiliser leurs miles sur le réseau d’Easyjet.

« Worldwide by EasyJet Connect »
EasyJet a lancé l’an dernier à Londres-Gatwick un système de correspondances baptisé « Worldwide by Easyjet connect », lequel permet de proposer des vols long-courriers en correspondance incluant deux prestations : son vol d’acheminement vers l’aéroport en question et le vol long-courrier d’une compagnie partenaire. À Gatwick ce système s’est greffé sur le produit déjà existant « Gatwick Connect », qui prend en charge la correspondance du passager et de ses bagages. L’aéroport de Milan-Malpensa organise lui aussi de telles correspondances.

« Nous discutons avec Easyjet non seulement à Londres-Gatwick mais aussi à Milan Malpensa, et peut-être à Genève, c’est assez intéressant pour nous », a indiqué Tim Clark à quelques journalistes internationaux, lors de l’assemblée générale de l’association internationale du transport aérien (IATA) qui se tenait lundi et mardi à Sydney.

Mettre en correspondance les vols des deux compagnies
Ce système peut être une solution au manque de capacité dont souffre la compagnie de Dubaï dans l’Hexagone. En effet, il pourrait permettre à des passagers des régions françaises de prendre un vol Easyjet pour se rendre à Londres, Milan et peut-être demain Genève pour prendre ensuite en correspondance un vol long-courrier d’Emirates vers Dubaï, voire New-York au départ de Milan-Malpensa puisque la compagnie du Golfe dispose de droits dits de 5e lui permettant d’opérer cette ligne. Même si Tim Clark ne l’a pas mentionnée, l’alimentation des vols long-courriers d’Emirates par Easyjet pourrait très bien concerner Paris, non pas pour attirer des passagers supplémentaires puisque les vols sont bien remplis, mais pour offrir aux passagers d’Emirates de certaines villes régionales françaises une alternative à Air France pour l’acheminement des passagers vers Roissy-Charles de-Gaulle. Pas au départ de Nice, ni de Lyon qui sont reliés à Dubaï par un vol sans escale, mais au départ de Toulouse, par exemple.

Emirates demande des vols supplémentaires en France
Pour autant, cette situation a ses limites et ne règle en rien les besoins de vols supplémentaires d’Emirates en France.

« Nous avons besoin de plus de capacité en France. Nous demandons au gouvernement français plus de vols à Paris, où nos trois vols quotidiens sont remplis à 95%, mais aussi de pouvoir passer de 6 à 7 vols par semaine à Lyon », a indiqué à La Tribune Tim Clark en aparté, en rappelant que la compagnie de Dubai assurait 17 vols par jour au Royaume-Uni.

Déplorant le lobbying d’Air France auprès du gouvernement français, Tim Clark estime que l’État français devrait sortir du capital d’Air France-KLM.

La France maintient une position dure
Pour autant, la compagnie du Golfe risque d’attendre longtemps. Le refus récent de la direction générale de l’aviation civile française (DGAC) d’autoriser les directeurs en France des compagnies du Golfe à assister à un colloque sur les droits de trafic (organisé dans le cadre des Assises du transport aérien) a confirmé la tension qui entoure ce dossier.

Concurrence équitable
Bloquée pendant le quinquennat de François Hollande pour laisser le temps à Air France de se redresser, Emirates n’a pas eu plus de vols, depuis le retour aux bénéfices de la compagnie française il y a trois ans. Le gouvernement français reste sur une position dure et n’accordera pas de vols supplémentaires aux compagnies du Golfe tant qu’un cadre garantissant une concurrence équitable ne sera pas cré. À l’initiative de la France et de l’Allemagne, les pays membres de l’UE ont donné mandat à la Commission pour négocier un accord de ciel ouvert avec les pays du Golfe en contrepartie de clauses garantissant une concurrence dite loyale. Si le Qatar a accepté de négocier, les Emirats arabes unis ont refusé.

Les compagnies du Golfe (Qatar Airways, Etihad Airways et Emirates) sont accusées de gagner des parts de marché à Air France grâce aux subventions reçues de leur État-actionnaire. La compagnie de Dubaï a toujours nié être subventionnée. Ce dont s’accordent de nombreux professionnels du transport aérien français, qui pointent plutôt Eithad et Qatar Airways. Outre-Atlantique, les choses se sont débloquées pour les compagnies du Golfe. Les Emirats ont en effet signé leur permettant de desservir les États-Unis « sans restriction ».

« Cette pression de l’UE pour nous arrêter n’a pas de sens. Certains pays dans l’UE, nous invite à desservir leurs aéroports », a indiqué Tim Clark, citant le cas du gouvernement polonais.

A Londres, l’aéroport d’Heathrow aura bien une troisième piste

Le Monde – 05/06/2018

Le gouvernement britannique a donné son feu vert définitif à l’expansion de l’aéroport londonien. Une décision qui semble clore ce débat, vieux d’un demi-siècle.
L’aéroport londonien fonctionne à 99 % de sa capacité.
Cinquante ans après avoir été évoqué, quinze ans après être devenu formel, le projet de troisième piste à l’aéroport londonien d’Heathrow, premier d’Europe en nombre de passagers, a obtenu l’accord définitif du gouvernement britannique, mardi 5 juin.

Cette décision, prise dans « l’intérêt national », permettra de créer des « dizaines de milliers d’emplois locaux et stimulera notre économie », a affirmé le ministre des transports, Chris Grayling, devant les députés, qui seront appelés à voter sur ce projet dans les prochains jours. « Le temps est venu d’agir » après « un demi-siècle de discussions », a-t-il ajouté.

Airlines UK, l’organisme représentant les compagnies aériennes, enregistrées au Royaume-Uni, a appelé les parlementaires à mettre fin à « des décennies de retard et ede procrastination ».

Nuisances sonores et pollution accrue
Ce projet continue, pourtant, de diviser non seulement l’opinion, mais également les membres du Parti conservateur au pouvoir.

L’ancienne ministre des transports tory Justine Greening a déjà annoncé qu’elle ne voterait pas en faveur de l’extension, quitte à s’opposer aux consignes de son parti. Le ministre des affaires étrangères Boris Johnson, qui est député d’une circonscription située à proximité de Heathrow, pourrait, lui, s’abstenir de participer au vote, selon les médias.

Les opposants au projet dénoncent les risques de nuisances sonores et de pollution accrue et n’ont pas manqué de signaler que cette annonce a été faite le 5 juin, Journée mondiale de l’environnement.

Le premier aéroport d’Europe est plein, fonctionnant aujourd’hui à 99 % de sa capacité, avec 75 millions de passagers par an – loin devant Charles-de-Gaulle, à Paris, avec 65 millions de passagers et quatre pistes. Gatwick, l’autre grand aéroport de la capitale britannique, qui n’a qu’une seule piste, fonctionne également à 85 % de sa capacité, et militait pour la construction d’une deuxième poste en son sein. Les trois autres aéroports (Stansted, City Airport, Luton) se remplissent progressivement.

Ryanair annonce +6% de passagers en mai 2018

Tour Mag – 05/06/2018

Malgré les grèves de contrôleurs aériens
Ryanair publie ses chiffres pour le mois de mai 2018. La compagnie se félicite d’une augmentation sensible, même si les grèves ont eu un impact négatif.

La low-cost Ryanair publie ce 5 juin 2018 les résultats pour le mois de mai 2018, et les compteurs sont tous au vert.

Le taux de remplissage augmente de 1% par rapport à mai 2017 et se situe à 96% sur les tarifs les plus bas.

Le trafic global augmente de 6% pour atteindre 12,5 millions de passagers. Le trafic annuel sur la période est de 132,1 millions de clients et progresse de 8%.

Des chiffres plutôt positifs pour la compagnie, même si les grèves de contrôleurs aériens a causé 1100 annulations de vols contre… 43 en mai 2017 ! Entre grèves et orages, 200 000 clients ont vu leur vol annulé ce mois-ci.

Kenny Jacobs, directeur marketing de Ryanair demande à la commission de l’Union Européenne de « prendre les mesures nécessaires pour limiter les grèves des contrôleurs aériens et le manque d’effectif, perturbant les voyages prévus par les clients européens cet été ».

EasyJet et Lonely Planet lancent des guides doubles destinations

Air Journal – 05/06/2018

La compagnie aérienne low cost easyJet s’est associée à Lonely Planet, leader mondial des guides de voyages, pour inventer guides doubles destinations, en réponse à la nouvelle tendance des « serial trippers ».
Cinq duos atypiques de destinations touristiques sont proposés par easyJet et Lonely Planet cet été pour inspirer cette nouvelle génération de « serial trippers » : Athènes / Londres, Italie du Sud / Pays-Bas, Naples / Berlin, Écosse / Canaries ou encore Croatie / Danemark. Les cinq guides de cette collection seront disponibles à partir du 5 juin 2018, au prix de 20€, « soit le prix habituel d’un guide pour une unique destination ». Cette collection répond à une nouvelle tendance de vacances initiée par la promesse de prix des compagnies low-cost, offrant aux voyageurs la possibilité de partir plutôt deux fois qu’une, notamment pendant l’été. Selon le communiqué d’easyJet, depuis l’an dernier les Français sont les Européens ayant le plus la bougeotte avec 4 voyages par an en moyenne, contre 3,5 au Royaume-Uni ou en Allemagne. Afin d’accompagner ces voyageurs multipliant les courts séjours, easyJet s’est associé à la maison d’édition Lonely Planet pour créer les tous premiers guides doubles destinations. Compagnon de route indispensable, le guide papier « a toujours su garder une place de choix dans le cœur des Français » avec 6 millions de guides écoulés chaque année en France.

Depuis plusieurs années, easyJet observe chez ses clients français une tendance croissante : ils n’hésitent plus à multiplier les courts séjours vers plusieurs destinations en France et en Europe pendant leurs congés d’été, plutôt que de rester deux ou trois semaines au même endroit. En rendant le voyage plus facile et accessible à ses passagers partout en Europe, easyJet initie et encourage cette tendance. Résultat : la compagnie orange a ainsi déjà enregistré plus de 150.000 doubles réservations pour cette saison estivale 2018. Les destinations les plus prisées par cette génération de « serial trippers » sont : Londres, Berlin, Paris, Genève et Milan. Quel est le profil type du « serial tripper » ? Selon les chiffres recueillis par easyJet pour la saison estivale 2018, 39% d’entre eux partiraient en solo, 26% en couple, 29% en famille et enfin 7% en groupe.

Ces éditions limitées comprendront l’intégralité des contenus des deux destinations mises en avant. Elles seront disponibles à partir du 5 juin sur easyjet.com/fr/lonely-planet, puis dès le 6 juin dans une sélection de magasins Relay, sur les site Fnac.com et Amazon.com et en commande dans toutes les librairies.

Comment la France va améliorer son offre touristique

Tour Hebdo – 05/06/2018

Un nouveau comité de pilotage a réuni hier l’ensemble des ministres et secrétaires d’État travaillant sur le secteur touristique. Au programme : connectivité touristique, stations touristiques « laboratoires » et segmentation de l’offre.
Jean-Yves Le Drian a réuni ses collègues des ministères de la Cohésion territoriale, des Transports, de l’Économie, et de l’Intérieur hier pour un nouveau comité de pilotage du tourisme. Pour mémoire, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que tous les six mois, en janvier et en juillet, se tiendrait un Comité interministériel autour du Premier ministre pour favoriser le développement du tourisme en France.

L’objectif est résumé par deux chiffres : atteindre les 100 millions de séjours internationaux à l’horizon 2020 et les 60 milliards d’euros de recettes touristiques. Dans l’intervalle, un Comité de pilotage réunit professionnels et responsables politiques pour entendre les remarques et mesurer les progrès, et pour pousser des dossiers engagés, comme hier.

13 stations « laboratoires »
A l’ordre du jour, l’annonce d’une assistance technique conséquente en ingénierie, assurée gratuitement par Atout France, au service de 13 stations touristiques. Elles doivent se pencher sur leur stratégie à court et moyen-terme et repenser leur modèle économique. Le choix des 13 stations (dont Les Deux Alpes, L’Alpe d’Huez, Villard-de-Lans, Valfréjus, Ax-les-Thermes, La Baule ou encore La Grande Motte) est significatif des situations rencontrées partout en France.

Chacune devient ainsi un « laboratoire » pour que les solutions trouvées puissent inspirer d’autres stations en situation similaire. L’objectif est notamment de stimuler les investissements nécessaires pour préparer l’offre de demain. Durant 20 jours (non consécutifs), ces stations touristiques seront ainsi accompagnées par Atout France. Soit l’équivalent d’une aide de 20 000 euros chacune sur 18 mois.

Un second sujet a porté sur la segmentation des filières touristiques : tourisme d’affaires, oenologie, culture, savoir-faire, écologie et monde de la nuit. Chacune doit multiplier les initiatives pour favoriser le travail collectif, renforcer la labellisation et structurer l’offre.

La filière culturelle va ainsi renouveler ses Rencontres en novembre prochain et chercher à promouvoir un label commun à toutes les offres qualitatives autour du patrimoine. De même, l’oenologie peut surfer sur une vague porteuse qui va la conduire à ses premières Assises et à l’extension du salon Destination Vignobles de Bordeaux.

Amélioration de la connectivité aérienne
Enfin, un dernier chapitre a porté sur l’amélioration de la connectivité aérienne de la France. « On estime que les 13 millions de touristes étrangers supplémentaires attendus arriveront principalement par voie aérienne, en provenance des marchés lointains tels que la Chine, l’Inde, les Etats-Unis, la Russie, le Brésil et, dans les prochaines années, les pays d’Afrique », selon le communiqué du ministère qui a missionné l’Institut français du tourisme
pour l’élaboration d’une stratégie de développement de la connectivité des territoires ».

Selon les premières indications relevées par Atout France, 2018 devrait encore améliorer les performances françaises en matière de visites internationales (89 millions en 2017), tout en constatant que les mois d’avril et mai ont subi un réel contrecoup des grèves (Air France et SNCF) dans le secteur du Tourisme d’affaires. La clientèle française est aussi très sensible à ces perturbations.