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Au sommaire :

  • Aéroport Nantes Atlantique : le low cost s’impose dans les airs
  • Aéroport Atatürk d’Istanbul: dernier vol ce samedi 6 avril
  • EasyJet ouvre sa septième base française à Nantes
  • ADP prévoit de doubler ses investissements entre 2021 et 2025
  • Flybe ferme des bases, annule des vols
  • Un Nantes – Oran au programme de Transavia
  • TUI France : agences, marques, TO spécialistes… vers une vente en morceaux ?
  • NantesBordeauxMarseille : la guerre des bases low-cost s’intensifie
  • Ryanair dans le top 10 des plus gros pollueurs d’Europe

 

Aéroport Nantes Atlantique : le low cost s’impose dans les airs

France 3 Régions 5/04/2019

2019A l’aéroport de Nantes Atlantque, le trafic aérien explose avec plus de six millions de voyageurs. Parmi eux une majorité choisit des vols low-costs, au détriment des compagnies traditionnelles.

Une fête en grande pompe inaugure la nouvelle base d’Easy Jet à l’aéroport Nantes Atlantique. Trois avions Airbus vont desservir 14 nouvelles destinations en Europe et à l’international en 2019. Avec près de 110 emplois créés, cet événement témoigne du dynamisme des compagnies low-costs dans la région.
A Nantes, ces vols sont désormais préférés par les voyageurs. L’année dernière, plus d’un sur deux a choisi ce type de compagnie, contre un sur six en 2008. Une hausse considérable en seulement dix ans.
L’aéroport Nantes Atlantique profite de cette vitalité exceptionnelle. En 2018, le nombre de voyageur a dépassé la barre des six millions. Il s’agit de la meilleure progression parmi les grands aéroports français, avec un trafic en hausse de 13% en un an.
« Depuis janvier 2011, l’aéroport Nantes Atlantique a eu de très loin la plus forte croissance de tous les aéroports régionaux français, explique fièrement Nicolas Notebaert, directeur général de Vinci Concessions . C’est le seul dont le trafic a doublé en huit ans« .
Reste l’épineuse question des infrastructures : où accueillir tous ces nouveaux voyageurs ? L’aéroport actuel devrait être agrandi dans les prochaines années, selon des concertations à venir.

 

Aéroport Atatürk d’Istanbul: dernier vol ce samedi 6 mars

Déplacements Pros 4/04/2019

Le transfert des opérations entre l’aéroport Atatürk et le nouvel aéroport international d’Istanbul a commencé tôt ce vendredi matin. Un déménagement qui va se poursuivre jusqu’au samedi 6 mars. Il n’y aura pas de vols pendant 12 heures et plusieurs accès routiers aux deux plate-formes seront partiellement ou totalement fermés à la circulation.

Six mois après son inauguration officielle, le nouvel aéroport international d’Istanbul sera désormais le seul à assurer les opérations. L’aéroport Atatürk tire sa révérence en ce premier weekend du mois d’avril. 
Un transfert des opérations complexe, qui nécessite du temps, il se fera en 45 heures, entre le vendredi 5 avril à 3h du matin et le samedi 6 avril à 23h59. Plus de 1.500 personnes mobilisées. 
Quelques autoroutes seront fermées pour une durée de 26h et de nombreux axes routiers seront quant à eux fermés d’une durée allant de 9 à 12h. Tous les vols seront également suspendus pendant 12h. 
L’ aéroport Atatürk accueillera son dernier avion le 6 avril à 2h du matin. Il sera par la suite réaménagé en centre d’exposition avec un parc ouvert au public. 
Alors que l’aéroport Atatürk tablait fonctionnait sur une capacité annuelle de 68 millions de voyageurs, le nouvel aéroport pourra en accueillir 90 millions par an dès son ouverture et jusqu’à 200 millions en 2023 selon le ministre turc des Transports.

 

EasyJet ouvre sa septième base française à Nantes

Le Figaro 4/04/2019

La compagnie easyJet inaugure aujourd’hui l’ouverture d’une nouvelle base aérienne sur l’aéroport de Nantes Atlantique. Présent sur le tarmac nantais depuis plus de 10 ans, le leader du low-cost aérien souhaite renforcer son offre sur un marché de plus en plus concurrentiel.

EasyJet inaugure officiellement ce jeudi 4 avril, à l’aéroport de Nantes Atlantique, l’ouverture de sa septième base opérationnelle en France. Pas moins de 14 nouvelles lignes seront ouvertes cette année, renforçant les 13 lignes déjà existantes. Depuis le 31 mars, huit d’entre elles proposent d’ores et déjà aux voyageurs nantais de nouvelles destinations: Bilbao, Copenhague, Rome, Grenade, Tenerife, Marrakech, Catane, Ibiza ou encore Tel Aviv sont désormais accessibles. D’autres dessertes seront assurées pour la période estivale, tel que Dubrovnik et Bastia. Un ancrage local qui permettra, selon la compagnie britannique, de transporter «plus de 1,8 millions» de passagers chaque année et d’occuper ainsi «25% du trafic annuel de l’aéroport». Pour y parvenir, trois A320 seront basés toute l’année sur les pistes nantaises. La nouvelle base d’easyJet a entraîné la création de 110 emplois locaux sous contrat de droit français dont près de 40 postes de pilote et 70 postes de personnel de cabine, partagés entre les hôtesses de l’air et les stewards.

Un développement stratégique pour easyJet, qui fait face à la concurrence acharnée de Transavia. La filiale low-cost du groupe Air France-KLM a augmenté ses capacités de transport sur l’aéroport de Nantes de près de 70% par rapport à l’année dernière. En prévision de la saison estivale, cinq nouvelles lignes seront en service dès le 7 avril, en direction de Budapest, Copenhague, Santorin, Palerme et Mykonos.

L’aéroport de Nantes Atlantique: «un gisement de croissance»

L’objectif est clair pour les deux compagnies: elles souhaitent augmenter leur part de marché respectives au sein de l’aéroport de Nantes, véritable «gisement de croissance» selon François Bacchetta, directeur général d’easyJet en France. Les dernières données de l’Union des aéroports français éclairent ce constat. Avec près de 7 millions de passagers en 2018, une augmentation de 12.9% par rapport à 2017, Nantes dispose du 9ème aéroport le plus fréquenté en France. Et l’abandon du projet de Notre-Dame-Des-Landes va entraîner un «réaménagement» de l’aéroport de Nantes afin de lui permettre «d’accueillir plus de passagers» selon les mots du Premier ministre, Édouard Philippe. Neuf millions de voyageurs sont attendus à l’horizon 2040.

Du côté d’easyJet, outre les ouvertures de lignes à Nantes, la compagnie à bas coûts prévoit pour cet été quatre nouvelles destinations depuis Bordeaux et deux depuis Lyon. Ce déploiement porte à 250 le nombre de lignes easyJet depuis et vers la France. Un développement qui lui permet d’occuper la deuxième place des compagnies aériennes de l’Hexagone, derrière Air France, avec 15.6% de parts de marché. Présent dans dix-neuf aéroports, elle devance ses concurrents directs Ryanair et Transavia. Mais le ciel pourrait s’assombrir pour easyJet. Annonçant il y a quelques jours une perte de 319 millions d’euros entre octobre 2018 et mars 2019, le groupe britannique s’inquiète du flou présent depuis des mois autour du Brexit: «de nombreuses questions restent en suspens» indiquait lundi Johan Lundgren, le nouveau patron suédois d’easyJet. La guerre des prix à laquelle se livrent les acteurs du low-cost en Europe n’arrange pas les choses et ne laisse pas de place aux erreurs. Depuis l’été dernier, les avions de sept compagnies low-costs ne décollent plus. Dernière victime en date, la compagnie islandaise WOW Air s’est déclarée en faillite la semaine dernière.

 

ADP prévoit de doubler ses investissements entre 2021 et 2025

Les Echos 4/04/2019

Le groupe ADP a publié son projet de contrat de régulation économique. Il fixera les investissements et les hausses de redevances aéroportuaires pour la période 2021-2025. Le groupe prévoit d’investir 6 milliards d’euros sur cinq ans. Le trafic cumulé des aéroports parisiens devrait passer de 105 millions à 125,8 millions de passagers.

Le groupe ADP prévoit de doubler le montant de ses investissements au cours de son prochain plan quinquennal, de 2021 à 2025. C’est ce qui ressort du projet de contrat de régulation économique (CRE) rendu public mardi et qui doit encore être approuvé par le régulateur à l’issue d’un long processus.

Une fois approuvé par le régulateur, il fixera pour cinq ans les investissements et l’évolution des redevances d’ADP. Dans ce document de 140 pages, le groupe annonce vouloir investir au total 6 milliards d’euros de 2021 à 2025 dans les aéroports parisiens, contre 3 milliards d’euros sur le précédent contrat de régulation pour la période 2016-2020. Un doublement justifié principalement par le lancement des travaux du  futur terminal 4 de Roissy-CDG et l’extension des capacités de Roissy-CDG et d’Orly. De quoi leur permettre d’accueillir quelque 125,8 millions de passagers à l’horizon 2025,  contre 105 millions en 2018 . Mais aussi de donner de la visibilité aux investisseurs, dans la perspective de  la prochaine privatisation d’ADP.

Une prévision de croissance « réaliste »

« Ce montant d’investissement  se base sur l’hypothèse réaliste d’une hausse moyenne du trafic passagers de 2,6 % par an, explique le directeur général exécutif d’ADP, Edward Arkwright. I l permettra d’augmenter les capacités des infrastructures actuelles, tout en préparant l’avenir ».

Dans le détail, ADP prévoit d’investir 1,65 milliard d’euros dans les travaux préparatoires du terminal 4. La première tranche sera progressivement ouverte au public entre 2026 et 2030, avec notamment la construction d’une première jetée, de postes avions, d’une centrale thermo-frigo-électrique… Parallèlement, ADP va investir 704 millions dans le développement des infrastructures actuelles de Roissy-CDG, pour faire face à la croissance du trafic d’ici à l’ouverture du T4. Il s’agira de « densifier » le hub d’Air France au 2E et au 2F, de créer une nouvelle salle d’embarquement au large du 2A et du 2C, et de relier les satellites 1 à 7 de CDG 1. ADP prévoit également d’investir 464 millions d’euros à Orly, en créant notamment une nouvelle salle d’embarquement baptisée « Québec », au large d’Orly 2 et en élargissant Orly 1.

Une rentabilité préservée

Concernant les accès aux aéroports, 925 millions d’euros sont prévus. Cela se traduira par l’optimisation des accès routiers existants à Roissy-CDG et la préfiguration des accès au futur T4 depuis la Francilienne. Mais aussi par la construction d’un parking à étage à l’entrée de Roissy-CDG, avec 6.500 places. Une partie de l’enveloppe sera consacrée aux travaux préparatoires du CDG Express et de la future ligne 17 à Roissy, ainsi qu’à la construction d’une gare pour la ligne 14 à Orly.

Selon ADP, le doublement des investissements ne devrait pas se traduire par une dégradation de la rentabilité. Au contraire. Pour la période 2021-2025, le groupe table sur une rentabilité moyenne du périmètre régulé (hors commerces, parking et immobilier) de 5,6 %, contre 5,4 % en moyenne sur le CRE 2016-2020. Et ce sur la base d’une hypothèse de hausse des redevances aéroportuaires de 1,35 point en moyenne par an, hors inflation, contre 1 % sur la période 2016-2020.

Des compagnies aériennes mécontentes

Cette hausse est qualifiée de « modérée » par le directeur général exécutif d’ADP. Ce n’est pas l’avis du SCARA, une association de compagnies aériennes françaises, qui a immédiatement réagi, en dénonçant une « manipulation grossière ». « Entre 2006, date de l’ouverture du capital d’ADP aux capitaux privés, et 2018, les tarifs des redevances aéroportuaires d’ADP ont augmenté de 42 % alors que pendant le même temps l’inflation était de 15 % et le prix des billets d’avion baissait de 20 % », affirme le SCARA. Selon lui, le projet de contrat n’a d’autre objectif que de favoriser la privatisation d’ADP, en garantissant aux investisseurs une « rentabilité invulnérable ».

 

Flybe ferme des bases, annule des vols

Air Journal 4/04/2019

La compagnie aérienne Flybe a annoncé la fermeture de ses bases à Cardiff et Doncaster, après avoir été contrainte d’annuler plusieurs dizaines de vols mercredi entre autres faute de pilotes. Elle a confirmé le départ de sa flotte de ses 17 Embraer, et ne conservera que des Bombardier Q400.

Sauvée de la faillite il y a deux mois par le consortium Connect Airways, formé par les compagnies aériennes Virgin Atlantic et Stobart Air ainsi que le fonds d’investissement Cyrus, la compagnie régionale britannique ne va guère mieux. Elle a annulé le 2 et le 3 avril 2019 des dizaines de vols dans les aéroports d’Aberdeen, Belfast, Birmingham, Cardiff, Leeds, Londres-Southend ou Southampton entre autres, dans la majorité des cas sur des routes intérieures. Seul 5% du programme de vol aurait été annulé, mais cela aurait affecté de nombreux passagers en partage de codes (Air France, British Airways, Emirates, Etihad, Finnair, Cathay Pacific ou, Singapore Airlines entre autres).

Un communiqué de Flybe faisait état hier de « problèmes opérationnels », une combinaison de facteurs incluant notamment « la saisonnalité, la fin des congés des pilotes, les vacances de Pâques, la restructuration des bases et la pénurie de pilotes dans l’industrie » qu’elle évoquait « depuis des mois ». Les bases de Cardiffet Doncaster seront fermées et celles d’Exeter et Norwich verront leurs opérations réduites, tous les vols en jet y étant supprimés le 26 octobre, en raison du retour aux sociétés de leasing des onze Embraer 175 (88 sièges) et six 195 (118 sièges) en service. Flybe n’opèrera alors plus que les 54 turboprops Dash-8 Q400 (78 sièges) déjà présents dans sa flotte. Les quatre dernières commandes en cours d’E175 ont été annulées.

Promettant d’éviter autant que possible des licenciements, la CEO de Flybe Christine Ourmières-Widener a déclaré : « La réduction de notre flotte a toujours été essentielle à l’amélioration de notre rentabilité. Nous nous sommes engagés à aider tous nos employés affectés des bases Flybe touchées. Nous restons pleinement attachés aux aéroports d’Exeter, Cardiff et Doncaster, et continuerons à offrir un choix complet de destinations régionales et européennes exploitées par notre avion Bombardier Q400 de 78 places ». Ses autres vols à Norwich sont opérés en franchise par Eastern Airways.

 

Un Nantes – Oran au programme de Transavia

Air Journal 4/04/2019

Après avoir annoncé 6 nouvelles lignes au départ de Nantes pour l’été 2019, la compagnie aérienne low cost Transavia France y ouvre une nouvelle route vers Oranafin d’accroître les opportunités de voyage entre l’Algérie et l’Ouest de la France

Du 5 juin au 26 octobre 2019, la filiale spécialisée dans le vol pas cher d’Air France propose deux vols par semaine entre sa base de Nantes-Atlantique et l’aéroport d’Oran-Ahmed Ben Bella, opérés en Boeing 737-800 de 189 sièges. Les départs sont programmés mercredi à 18h35 (arrivée à 19h45) et samedi à 15h50 (arrivée à 17h00) ; les vols retour quitteront l’Algérie mercredi à 20h15 (arrivée à 23h30) et samedi à 17h45 (arrivée à 21h00).

Transavia sera sans concurrence sur cette route, sa seule vers Oran et qui s’ajoute à celle reliant Nantes à Alger ; elle fait suite « à une forte demande vers l’Algérie au départ de
Nantes ».

La low cost poursuit ainsi le renforcement de sa base nantaise, où six autres nouveautés sont lancées cet été (Tunis, Budapest, Copenhague, Santorin, Palerme et Mykonos, plus la prolongation de Tel Aviv), et trois autres lignes renforcées (Marrakech, Athènes et Héraklion). Pour une augmentation de l’offre de l’ordre de 70%, avec plus d’1 million de sièges offerts sur 2019. Transavia est présente à l’aéroport Atlantique depuis 2010, et y a accueilli son 3-millionième passager le 14 mars dernier. Cet été, elle y propose 26 destinations dans 12 pays différents, avec 80 vols par semaine.

Au total, la low-cost du groupe Air France-KLM opère plus de 119 lignes aériennes au départ de la France (Orly, Nantes et Lyon) et des Pays-Bas (Amsterdam, Rotterdam, Eindhoven et Groningen) à destination de l’Europe et du bassin méditerranéen.

 

TUI France : agences, marques, TO spécialistes… vers une vente en morceaux ?

Tourmag 4/04/2019

rencontre au ministère du travail le 4 avril 2019

Suite à leur rencontre avec le cabinet du ministère du travail le 4 avril 2019, le Comité social et économique a pris connaissance des pistes explorées par le groupe pour redresser la situation de la filiale française.

Le Comité social et économique (CSE) de TUI France a été reçu ce 4 avril 2019 par le cabinet du ministère du travail. 
Patrice Ivon conseiller en charge des mutations économiques et de la santé au travail aurait informé le CSE des pistes explorées par le groupe pour la filiale française. 
La direction a été reçue deux jours plus tôt, le 2 avril 2019. 
Une vente en morceaux serait envisagée. 
Ainsi les représentants du personnel aurait appris que la direction belge chercherait des partenaires en vue de vendre tout ou partie du réseau des agences, mais également de céder certaines activités spécialistes (production, groupe…?). 
Enfin, elle souhaiterait vendre des marques de TUI France. « On n’en sait pas plus, on ne sait pas exactement ce qu’ils veulent faire. TUI France garderait les activités mainstream. Ce qui nous scandalise c’est d’apprendre la stratégie de TUI France par le ministère du travail » ajoute Lazare Razkallah qui va demander la désignation d’un médiateur lors de l’annonce du plan.

Les salariés inquiets

« Toutes ces démarches expliqueraient le retard pris par la direction belge, dans l’annonce du futur plan social. » indique un communiqué envoyé aux salariés. 
Lors de cette rencontre, le CSE aurait par ailleurs appris que la direction française est écartée de la stratégie de TUI France, elle est désormais gérée depuis la Belgique. 
« Un nouveau plan social ne suffirait par à redresser TUI France » poursuit le communiqué, dont les pertes « s’élèveraient actuellement à près de 50 millions d’euros », selon le CSE 
Une rencontre qui n’a pas rassuré les représentants des salariés qui sont ressortis de cet entretien plus inquiets qu’en arrivant…

 

Nantes, Bordeaux, Marseille : la guerre des bases low-cost s’intensifie

Tourmag 5/04/2019

easyJet, Ryanair, Transavia, Volotea…

Alors que Ryanair a inauguré cette semaine deux bases à Marseille et Bordeaux, easyJet a lancé, jeudi 4 avril 2019, sa base de Nantes. Et les leaders du low-cost européen ne semblent pas vouloir s’arrêter là.

A grands coups d’ouvertures de bases, la guerre des compagnies low-cost se poursuit en France. 
Dix ans après son arrivée sur l’aéroport de Nantes-Atlantique, easyJet, a inauguré, jeudi 4 avril 2019, sa nouvelle base française (sa 7e dans l’Hexagone) à Nantes-Atlantique, en présence de Johan Lundgren, P-DG de la compagnie orange, et de François Baccheta, son directeur général en France. 
Trois Airbus de dernière génération y seront désormais établis et plus de 100 emplois locaux ont été créés. 

Nantes, terre de convoitises

En février, la low-cost britannique avait déjà annoncé l’ouverture de 5 nouvelles lignes depuis Nantes, s’ajoutant aux 8 nouvelles liaisons annoncées en décembre et portant le total de destinations depuis et vers sa nouvelle base nantaise à 26. 
Les Nantais pourront dès cet été s’envoler par exemple vers Catane, Ibiza, Olbia, Bari et Tel Aviv. 
« En 2019, easy jet ambitionne de représenter 25% du trafic de l’aéroport.Après avoir transporté plus de 6,5 millions de passagers depuis son arrivée à Nantes-Atlantique en 2008, la compagnie orange compte sur les trois avions basés dans la cité des Ducs pour transporter 1,8 million de passager en 2019 », fait savoir la communication de la compagnie. 
« L’ouverture de notre base à Nantes est un formidable accélérateur pour easyJet, nous avons la possibilité d’augmenter considérablement nos fréquences de vols et le nombre de destinations desservies », explique aussi François Baccheta. « Ceci afin de garantir à notre clientèle toujours plus de flexibilité et de choix pour leurs vacances d’été ». 
Nantes est déjà la première base européenne de Volotea et la seconde de Transavia. En réponse à easyJet, cette dernière y augmente encore son offre cet été, en positionnant deux nouveaux avions et proposant 24 destinations dans 12 pays différents à raison de 80 vols par semaine. 
D’après le dernier rapport annuel de l’Union des aéroports français (UAF) Nantes-Atlantique a connu, en 2018, la croissance passagers la plus soutenue des grands aéroports français avec +12,9% par rapport à 2017, à 6 200 000 voyageurs.

Marseille et Bordeaux pour Ryanair

De son côté, Ryanair, absente depuis 2011, a inauguré cette semaine deux nouvelles bases en France. 
Mardi, les irlandais ont ré-ouvert leur ancienne, et très commentée, base de Marseille-Provence, y établissant deux avions, investissant 200 millions de dollars. Une base qui représente 60 emplois sous contrats français. Un troisième avion devrait arriver début octobre. 
Pour l’été 2019, Ryanair prévoit 40 lignes au départ de Marseille, dont 11 seront des nouveautés (Bordeaux, Bologne, Manchester, Varsovie) et espère 2,4 millions de clients chaque année. 
Dès le lendemain, les Irlandais ont célébré l’ouverture de leur deuxième base à Bordeaux, d’où elle lance 29 lignes, dont 20 nouvelles (Copenhague, Mykonos, Tanger…) grâce ici aussi à 2 avions, 200 millions de dollars d’investissements et 60 emplois créés. 
« Rien que cette semaine, pas moins de 14 vols inauguraux et 2 avions positionnés sur le tarmac bordelais. Avec l’arrivée d’un 3e avion avant la fin du programme été, le réseau de Ryanair s’enrichira encore de 8 nouvelles destinations pour atteindre 37 lignes régulières », se réjouit Pascal Personne, président du directoire de la SA Aéroport de Bordeaux-Mérignac. 
Sur la liste des Irlandais, la prochaine base sera Toulouse. Et Ryanair ne cache pas son ambition d’ouvrir une quatrième base en France d’ici à la fin de l’année 2019, pour à termes doubler son trafic. 
Paris-Beauvais, déjà dépendant à 80% du trafic de la compagnie aérienne, pourrait bien être la prochaine. Les discussions se poursuivent dans ce sens entre la Sageb, la société gestionnaire de l’aéroport de Beauvais, et la direction de la première low-cost européenne. 

 

Ryanair dans le top 10 des plus gros pollueurs d’Europe

TourHebdo 4/04/2019

Selon un rapport de l’Union européenne, Ryanair apparaît parmi les entreprises qui émettent le plus de CO2 en Europe. Et les autres compagnies aériennes ne sont pas en reste.

Voilà un classement dont Ryanair se serait bien passé… La low-cost irlandaise occupe désormais la dixième place du top 10 des entreprises les plus polluantes en Europe, derrière neuf centrales à charbon, selon un rapport chiffré publié par l’Union européenne (UE). La low-cost a émis 10 millions de tonnes de CO2 l’an dernier, près du double de son allocation de 4,5 millions de tonnes ! Un résultat qui fait dire à Andrew Murphy, responsable du secteur de l’aérien au sein de l’ONG Transport & Environment, que « Ryanair est le nouveau charbon ». 
Ce classement s’appuie sur les données enregistrées par le EU Emissions Trading System, le système européen d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre mis en place en 2005. L’Union européenne encadre ainsi les émissions de 12 000 installations et sociétés à travers l’Europe et de 1 400 exploitants d’avions. Ces entreprises se voient attribuer chaque année des quotas d’émission qu’elles peuvent alors échanger avec d’autres en fonction de leurs besoins. Dans le cas du transport aérien, les compagnies aériennes doivent déclarer le carburant utilisé et obtenir la validation d’un organisme de vérification indépendant.

Des émissions de CO2 en hausse de 4,9%
Si Ryanair est particulièrement pointée du doigt, les autres compagnies aériennes ne font guère mieux. Lufthansa totalise 4,3 millions de tonnes de CO2, le double des 2,1 millions alloués, tandis que British Airways affiche 2,7 millions de tonnes émises, le double de son allocation de 1,3 million. Air France s’en tient, quant à elle, à son allocation de 1,3 million de tonnes et n’a pas déclaré de chiffres vérifiés à ce jour. En 2017, Air France avait annoncé près de 2,4 millions de tonnes d’émissions vérifiées.
Au total, les émissions de CO2 des compagnies aériennes ont progressé de 4,9%, alors même que les autres secteurs commerciaux ont enregistré une baisse de 3,9%. Transport & Environment insiste sur le fait que les émissions de CO2 ont augmenté de 26,3% sur les 5 dernières années. « De quoi dépasser largement tous les autres modes de transport », déplore l’ONG. Une situation qui ne peut plus durer pour Transport & Environment, qui regrette la passivité de l’Union européenne.

L’idée d’une nouvelle taxe à l’étude à l’échelle européenne

« L’entrée de Ryanair dans le top 10 reflète l’échec de l’Europe à mettre en place des mesures efficaces pour freiner la croissance effrénée des émissions de l’industrie du transport aérien », lance l’ONG qui plaide pour l’instauration d’une taxe sur le kérosène, d’une TVA sur les billets d’avion et la fin de l’allocation de droits à émission gratuits dans le système d’échange. « Il ne faut pas s’étonner que le moyen de transport le moins taxé est aussi celui qui connaît la plus forte croissance en termes d’émissions de CO2 », martèle Transport & Environment.
Le sujet avance doucement à Bruxelles. Lors d’une réunion des ministres des Finances de l’UE en février, les Pays-Bas ont été mis sur la table un projet de déploiement d’une taxe sur le kérosène et de TVA sur les billets d’avion. Une idée relayée début mars par la Belgique, lors d’une réunion du conseil des ministres de l’Environnement de l’UE. Outre la taxation, d’autres solutions apparaissent en matière de carburant. Lufthansa a annoncé en janvier son intention d’utiliser du kérosène synthétique produit par une raffinerie de Heide, dans le nord de l’Allemagne. Selon la chaîne publique allemande NDR, la raffinerie pourrait alors produire 5% du kérosène consommé à l’aéroport de Hambourg d’ici à 2024. Le transport aérien a encore du chemin à parcourir !