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Au sommaire :

  • Déprimant : scénarios d’Eurocontrol et trafic mondial en septembre

  • Covid : pas de sortie de crise avant 2024 pour le transport aérien européen

  • Qatar Airways se lance dans la compensation carbone

  • UNCAF : les petites compagnies françaises ont besoin de soutien

  • Ryanair : trafic à -70% et compensations des 737 MAX

  • Confinement : Tahiti reste ouverte aux touristes de l’hexagone

  • Ryanair : pas de remboursement en novembre ?

 

Déprimant : scénarios d’Eurocontrol et trafic mondial en septembre

Air-Journal.fr – 5 Novembre 2020

Le plus optimiste des trois scénarios présentés hier par Eurocontrol sur les prévisions de croissance du trafic aérien, en fonction de la disponibilité de vaccins, évoque pour 2024 au plus tôt un retour aux niveaux de l’année dernière. L’impact de la pandémie de Covid-19 a entrainé en septembre selon l’IATA une baisse de la demande de 72,8% par rapport au même mois l’année dernière.

Les nouvelles prévisions pour les cinq prochaines années du gestionnaire du contrôle aérien en Europe, présentées le 4 novembre 2020, ne sont pas plus optimistes que les précédentes : le trafic aérien n’atteindra pas les niveaux de 2019 avant 2024 au plus tôt. Et dans le deuxième scénario (« le plus probable » selon Eurocontrol), le trafic de 2024 ne représenterait que 92% du chiffre de 2019. Dans le troisième scénario, le trafic en 2024 représenterait 75% du chiffre de 2019, et « n’atteindrait pas les chiffres observés en 2019 jusqu’en 2029 ». La prévision est basée sur trois scénarios principaux :

Scénario 1 – Vaccin été 2021 : Vaccin largement disponible pour les voyageurs (ou en fin de pandémie) d’ici l’été 2021, le trafic ne revenant qu’aux niveaux de 2019 d’ici 2024.

Scénario 2 – Vaccin été 2022 : Vaccin largement disponible pour les voyageurs (ou en fin de pandémie) d’ici l’été 2022, le trafic ne revenant qu’aux niveaux de 2019 d’ici 2026.

Scénario 3 – Vaccin inefficace : infection persistante et faible confiance des passagers, le trafic ne revenant qu’aux niveaux de 2019 d’ici 2029.

Ces prévisions montrent que l’évolution du secteur de l’aviation « dépend fortement de la rapidité avec laquelle un vaccin efficace sera largement disponible », et du niveau de confiance du public. Pour Eamonn Brennan, directeur général d’Eurocontrol, « même dans le scénario le plus positif, nous ne prévoyons pas une reprise aux niveaux de 2019 avant 2024. Il y a une très réelle perspective que cette reprise pourrait prendre encore plus de temps, peut-être aussi loin que 2029. C’est un tableau catastrophique pour l’industrie aéronautique », qui selon lui « montre clairement pourquoi il est si important que les États prennent des mesures cohérentes pour soutenir l’industrie aéronautique et faire en sorte que les passagers se sentent à nouveau en sécurité ».

Tout en reconnaissant que faire des prévisions de trafic actuellement est « un défi encore plus grand en raison de l’environnement très volatil », Eurocontrol rappelle qu’entre mars et octobre, le nombre de vols dans les aéroports européens était en baisse de 65% par rapport à la même période en 2019. Et que des risques additionnels existent, dont le Brexit (la continuité est assumée dans les scénarios), la reprise fragile de l’économie – et les décisions des compagnies aériennes en termes de réseau comme des pays en termes de gestion de leur espace aérien (les prévisions ne tiennent pas compte de ces deux derniers points).

L’Organisation du transport aérien international (IATA) a de son côté dévoilé hier ses statistiques de trafic dans le monde en septembre, un peu meilleures que celles du mois précédent : mais la demande totale (mesurée en passagers-kilomètres payants ou RPK) était encore de 72,8% inférieure aux niveaux de septembre 2019, contre 75,2% en août. La capacité a baissé de 63% par rapport à il y a un an, et le coefficient d’occupation des compagnies aériennes a chuté de 21,8 points de pourcentage à 60,1%.

La demande de passagers internationaux en septembre a plongé de 88,8% par rapport à septembre 2019, pratiquement inchangé par rapport à la baisse de 88,5% enregistrée en août. La capacité a chuté de 78,9% et le coefficient d’occupation a fléchi de 38,2 points de pourcentage à 43,5%. La demande intérieure en septembre a diminué de 43,3% par rapport à l’année précédente, après une baisse de 50,7% en août. Par rapport à 2019, la capacité a chuté de 33,3% et le coefficient d’occupation a baissé de 12,4 points de pourcentage à 69,9%.

« Nous sommes rentrés dans un mur en ce qui concerne la reprise de l’industrie », a commenté le PDG de l’IATA Alexandre de Juniac. Une résurgence des épidémies de Covid-19, en particulier en Europe et aux Etats-Unis, « combinée à la dépendance des gouvernements à l’instrument brutal de la quarantaine en l’absence de régimes de test alignés à l’échelle mondiale, a stoppé l’élan vers la réouverture des frontières pour voyager ». Et si les marchés intérieurs se portent mieux, « cela est principalement dû aux améliorations en Chine et en Russie. Et le trafic intérieur ne représente qu’un peu plus d’un tiers du trafic total, il ne suffit donc pas pour soutenir une reprise générale », a-t-il ajouté.

Marchés internationaux :

La demande des transporteurs européens en septembre s’est effondrée de 82,5% par rapport à il y a un an, ce qui était un recul par rapport à une baisse de 80,5% en août. L’Europe a été la seule région à connaître une détérioration du trafic par rapport au mois d’août, en raison d’une recrudescence des infections qui a conduit à une vague de fermetures de frontières. La capacité s’est contractée de 70,7% et le coefficient d’occupation a baissé de 35,1 points de pourcentage à 51,8%.

Le trafic des compagnies aériennes en Afrique a chuté de 88,5% en septembre, après une baisse de 88,7% en août. La capacité s’est contractée de 74,7% et le coefficient d’occupation a chuté de 39,4 points de pourcentage pour s’établir à 32,6%, soit le deuxième plus bas parmi les régions.

Les compagnies aériennes du Moyen-Orient ont affiché une baisse du trafic de 90,2% en septembre, après une baisse de la demande de 92,3% en août. La capacité a chuté de 78,5% et le coefficient d’occupation a chuté de 40,9 points de pourcentage à 34,4%.

Les transporteurs nord-américains ont vu leur trafic diminuer de 91,3% en septembre, une légère amélioration par rapport à une baisse de 92,0% en août. La capacité a chuté de 78,3% et le coefficient d’occupation a chuté de 49,8 points de pourcentage à 33,4%.

Les compagnies aériennes d’Amérique latine ont fait face à une baisse de la demande de 92,2% en septembre, par rapport au même mois de l’année dernière, contre 93,4% en août par rapport à août 2019. La capacité a chuté de 87,9% et le coefficient de remplissage a chuté de 29,3 points de pourcentage à 53,3%, le plus élevé parmi les régions.

Enfin le trafic des compagnies aériennes d’Asie-Pacifique en septembre a chuté de 95,8% par rapport à l’an dernier, pratiquement inchangé par rapport à une baisse de 96,2% en août. La région a continué de souffrir de la plus forte baisse du trafic, les restrictions de vol étant restées strictes avec une faible réouverture des frontières. La capacité a chuté de 89,6% et le coefficient d’occupation a reculé de 46,8 points de pourcentage pour s’établir à 31,7%, le plus bas parmi les régions.

Sur les marchés domestiques, l’IATA met en avant l’Australie, où il a diminué de 88,7% par rapport à septembre 2019 et est resté pratiquement inchangé par rapport à août (-88,8%) « dans un contexte de mesures de confinement strictes ». Mais le trafic intérieur du Brésil a diminué de 55,3% en septembre, soit une amélioration de 11,7 points de pourcentage par rapport à août.

La semaine dernière, « nous avons fourni une analyse montrant que le secteur aérien ne peut pas réduire les coûts assez rapidement pour compenser l’effondrement de la demande de passagers provoqué par le COVID-19 et les fermetures et quarantaines des frontières gouvernementales. Quelque 4,8 millions d’emplois dans le secteur de l’aviation sont en péril, tout comme 46 millions de personnes au total dans l’économie au sens large dont les emplois sont soutenus par l’aviation », a rappelé Alexandre de Juniac. Pour « éviter cette catastrophe économique, les gouvernements doivent s’aligner sur les tests comme moyen d’ouvrir les frontières et permettre les déplacements sans quarantaine; et fournir d’autres mesures de secours pour soutenir l’industrie pendant l’hiver sombre à venir. Une reprise économique plus large n’est possible que grâce à la connectivité fournie par l’aviation », a conclu le dirigeant de l’IATA.

Covid : pas de sortie de crise avant 2024 pour le transport aérien européen

LesEchos.fr – 4 Novembre 2020

Selon les dernières prévisions d’Eurocontrol, le trafic aérien européen ne retrouvera pas son niveau de 2019 avant 2024 dans le meilleur des cas. Dans le pire des scénarios, la crise pourrait même se prolonger jusqu’en 2029.

Après un bref intermède estival, le transport aérien européen a replongé dans la crise cet automne. Et à en croire Eurocontrol, il n’est pas près d’en sortir.

D’après les dernières prévisions de l’organisme qui supervise la gestion du ciel européen, le trafic aérien en Europe ne reviendra pas à son niveau de 2019 avant 2024, dans le meilleur cas. Et dans le pire des scénarios – celui d’un vaccin peu ou pas efficace -, la crise pourrait même se prolonger jusqu’en 2029.

Trois scénarios

Eurocontrol a élaboré trois scénarios pour les cinq prochaines années. Dans le scénario le plus favorable – celui d’un retour à la normale en 2024 -, un vaccin met un terme à l’épidémie dès l’été prochain, la majorité des passagers reprend le chemin des aéroports et les compagnies ont encore les moyens de remettre un maximum d’avions en vol. Malgré cela, Eurocontrol estime qu’il faudrait au moins quatre ans au trafic aérien européen pour rattraper les quelque 6 millions de vols perdus en 2020.

Dans le deuxième scénario, l’hypothétique vaccin ne devient largement disponible pour les voyageurs qu’à partir de l’été 2022. Le trafic repart plus ou moins vite selon l’état des compagnies, mais le retour au niveau d’avant crise n’intervient pas avant 2026.

Quant au troisième scénario (celui d’une absence de vaccin considéré comme fiable et d’une épidémie devenue chronique), il permettrait une lente remontée du trafic aérien, à 50 % en 2021, 58 % en 2022, 67 % en 2023 et 74 % en 2024, avec d’importantes variations et des rechutes d’une région à l’autre. Eurocontrol ne précise pas comment les transporteurs y survivraient.

40 % du niveau de 2019

En juin dernier, l’Europe était pourtant la région du monde où le rebond du trafic international semblait le mieux engagé . Grâce à la réouverture des frontières intra-européennes et au volontarisme des compagnies européennes, le trafic international était remonté. Mais la situation s’est brutalement retournée à la rentrée, avec la fin des vacances scolaires et le retour en force de l’épidémie. Les voyageurs d’affaires n’ont pas pris le relais des touristes. Résultat, mardi, le nombre total de vols en Europe était retombé au niveau d’avant l’été, avec pas plus de 11.000 vols dans la journée selon Eurocontrol, soit 39,8 % du niveau de 2019.

Aucun pays européen n’échappe à cette rechute. La plus forte baisse de ce mardi 3 novembre est sans surprise pour l’aéroport de Roissy-CDG, en recul de 18 % d’une semaine sur l’autre, après l’instauration du reconfinement. L’aéroport parisien se retrouve ainsi relégué à la troisième place, derrière Amsterdam-Schiphol et Londres-Heathrow (qui ne devrait pas tarder à ressentir les effets du reconfinement britannique).

Le fret aérien marche bien

Seul point positif, souligné mercredi par l’Association du transport aérien international (IATA) lors de son point presse hebdomadaire : le marché du fret, dont c’est la haute saison, a retrouvé son niveau d’avant crise. Contrairement au trafic passager, le marché du cargo souffre même d’un manque de capacités disponibles, du fait de l’arrêt de nombreux avions passagers – dont les soutes transportent habituellement 50 % du fret aérien mondial. Les tarifs du fret se sont envolés et la contribution du cargo au chiffre d’affaires de certaines compagnies bien positionnées sur ce marché, comme Air France et KLM , a plus que doublé.

Qatar Airways se lance dans la compensation carbone

Air-Journal.fr – 4 Novembre 2020

La compagnie aérienne Qatar Airways a officiellement lancé son programme de compensation carbone, les passagers ayant la possibilité lors de la réservation de compenser volontairement les émissions liées à leur voyage.

Le programme de la compagnie basée à l’aéroport de Doha lancé le 3 novembre 2020 repose sur un partenariat avec le programme de compensation carbone de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA). Il offre aux passagers « l’assurance que les crédits achetés pour compenser l’empreinte carbone sont alloués à des projets réduisant véritablement les émissions carbone et contribuant à des améliorations sociales et environnementales plus larges ». Ces critères sont par ailleurs contrôlés de manière indépendante, déclare Qatar Airways dans un communiqué.

C’est au moment de la réservation de leurs billets sur le site web et l’application mobile de Qatar Airways que les voyageurs peuvent opter pour le programme de compensation carbone de la compagnie. Les informations relatives à la réservation, notamment celles sur le programme de compensation carbone, sont disponibles en plusieurs langues, notamment en français.

Les émissions seront compensées par l’entreprise ClimateCare, experte en matière de climat et de développement durable, dans le cadre du projet de parc éolien de Fatanpur en Inde. Ce projet « a permis d’installer des générateurs à turbine éolienne d’une puissance combinée de 108 megawatts pour produire et fournir de l’électricité propre au réseau national indien. Le projet se compose de 54 éoliennes installées dans et autour des villages de Taluk Dewas, Tonkkhurd et Tarana Taluk dans les districts de Dewas et Ujjain du Madhya Pradesh. Les turbines déplacent l’électricité produite à partir de sources de combustibles fossiles du réseau indien, réduisant ainsi l’intensité globale en carbone et entraînant une réduction des émissions. Ce projet permet d’éviter une émission de 210 000 tonnes de gaz à effet de serre par an », précise la compagnie de l’alliance Oneworld.

Akbar Al Baker, PDG du groupe Qatar Airways, a déclaré : « Nous sommes heureux de pouvoir offrir à nos clients la possibilité de compenser les émissions carbone liées à leurs voyages. En tant que compagnie aérienne respectueuse de l’environnement, nous possédons une flotte moderne d’appareils à la pointe de la technologie, ainsi qu’un programme de réduction de la consommation de carburant, qui se combinent pour optimiser les performances de nos appareils et réduire l’impact de nos vols sur l’environnement. Nos passagers peuvent désormais contribuer à réduire davantage leur empreinte écologique en choisissant de participer à notre programme de compensation ».

Pour l’IATA, Alexandre de Juniac a souligné que « l’engagement de la compagnie souligne la détermination de notre industrie à réduire notre impact sur l’environnement, tout en donnant aux passagers de Qatar Airways la possibilité de réduire l’impact de leurs propres voyages. Il n’y a pas d’alternative au transport aérien pour les voyages longue distance et la compensation carbone est un moyen immédiat, direct et pragmatique de limiter l’impact du changement climatique ».

UNCAF : les petites compagnies françaises ont besoin de soutien

Air-Journal.fr – 4 Novembre 2020

L’Union Nationale des Compagnies Aériennes Françaises (UNCAF) a lancé mardi un appel à l’Etat pour qu’il lance un plan de soutien aux petites compagnies aériennes du pays, face à l’impact de la pandémie de Covid-19.

Pour l’association lancée en avril 2019, les mesures de confinement annoncées en France jusqu’au 1er décembre au plus tôt vont « définitivement anéantir les compagnies aériennes qui sont actuellement devant une montagne de dettes absolument impossible à rembourser… » L’UNCAF reconnait que les mesures sanitaires étaient nécessaires, mais demande à l’Etat de « prendre les bonnes mesures d’accompagnement qui vont avec », changer de concept » et envoyer un signal fort vers l’ensemble de l’industrie du transport aérien.

« Pour pallier la faillite immédiate de certaines entreprises, l’Etat a orienté son aide vers les compagnies dont il est directement ou indirectement propriétaire au travers des collectivités, alors que maintenant, le défi de la juste réponse est de trouver le concept le plus adéquat par rapport à la situation économique et non par rapport à la situation spécifique de telle ou telle compagnie », a déclaré Olivier Manaut, Président de l’UNCAF et patron de Twin Jet.

L’UNCAF réclame donc 6 mesures de protection de l’emploi et de soutien des petites compagnies régionales afin qu’elles puissent résister à la crise :

  • Décalage du remboursement du PGE de 5 à 15 ans.
  • Maintien de l’Activité partielle au taux de 84% du salaire net.
  • Accès à l’APLD mais avec une activité des salariés pouvant être réduite à 20%.
  • Exonération des charges sociales et patronales sur les compléments de salaire jusqu’au 31 décembre 2021.
  • Année 2021 blanche de charges et taxes sur le transport aérien.
  • Aide directe de 800.000 euros à toutes les entreprises qui réalisaient moins de 50 millions d’euros de CA en 2019 et dont le CA, subventions d’exploitation incluses, a chuté de plus 60 % à la fin décembre 2020.

« La situation est exceptionnelle et les mesures doivent être exceptionnelles, fortes, rapides, lisibles et offrant un cadre de travail adapté et une vision moyen terme pour que les chefs d’entreprises puissent organiser la reconstruction de leur modèle économique et sauver l’emploi. Sinon, tout ce qui a été actuellement fait risque de n’avoir servi à rien… » conclut le président de l’UNCAF.

Ryanair : trafic à -70% et compensations des 737 MAX

Air-Journal.fr – 5 Novembre 2020

Le groupe aérien low cost Ryanair a enregistré le mois dernier 4,1 millions de passagers, soit un million de moins qu’en septembre. Les compensations payées par Boeing pour le retard de livraison de ses premiers 737 MAX auraient atteint 250 millions d’euros.

En octobre 2020, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a vu son trafic s’établir à 30% de ce qu’il était au même mois l’année dernière, avec 4,1 millions de clients pour l’ensemble de ses filiales (contre 13,8 millions en octobre 2019). Un résultat en recul par rapport à septembre, quand Ryanair avait accueilli 5,1 millions de passagers.

Le groupe a opéré en octobre à environ 40% des capacités initialement prévues, avec un coefficient d’occupation de ses Boeing 737-800 (et Airbus A320 en Autriche) à 73%. Toutes ses statistiques sont les plus basses pour Ryanair depuis la reprise des vols en juillet, après près de trois mois de quasi-hibernation pour cause de pandémie de Covid-19.

Sur les douze derniers mois en trafic roulant, Ryanair a transporté 70,3 millions de passagers, une baisse de 53% par rapport à la même période en 2019 (151,0 millions) ; son coefficient d’occupation moyen était de 86% sur les douze derniers mois.

La low cost a déjà ramené à 38 millions de passagers ses prévisions de trafic sur l’année se terminant en mars prochain, alors qu’il y a un an elle en espérait 148 millions.

Lors de la présentation de ses résultats financiers lundi (une perte nette de 197 millions d’euros au premier semestre), Ryanair rappelait que cela fait plus de 18 mois qu’elle devait prendre livraison de son premier Boeing 737 MAX-200. Selon The Irish Times, l’avionneur lui a « remboursé » 250 millions d’euros plus tôt cette année pour compenser ces retards de livraison, un total marqué « remboursements fournisseurs » dans les documents concernant le deuxième trimestre (juillet-septembre). Les discussions sur la compensation « ne seront ni finalisées ni conclues avec Boeing tant que le MAX ne sera pas remis en service et que les calendriers de livraison révisés n’auront pas été finalisés et convenus », précisait dans son communiqué la low cost qui en attend 135 fermes (et pourrait en recommander).

Boeing s’attend à un retour en service du 737 MAX au quatrième trimestre, Ryanair attendant son premier -200 « début 2021 », avec 30 exemplaires livrés avant le pic de l’été prochain.

Confinement : Tahiti reste ouverte aux touristes de l’hexagone

Air-Journal.fr – 5 Novembre 2020

Les compagnies aériennes Air Tahiti, Air France et French bee se sont vu confirmer que les vols entre la métropole et Papeete restent ouverts à tous y compris aux touristes, malgré l’imposition en France d’un nouveau confinement lié à la pandémie de Covid-19 jusqu’au 1er décembre au plus tôt.

Un représentant du gouvernement polynésien a confirmé selon Radio1 aux trois transporteurs que pour les vols entre Paris et l’aéroport de Papeete-Faa’a que le motif de « l’impératif de reprise économique » (et donc le tourisme) s’ajoutent à la liste de ceux valables en métropole (raisons personnelles, familiales ou de santé relevant de l’urgence, voyages professionnels ne pouvant être différés…). Les déplacements « en faveur de l’investissement » et touristiques restent donc autorisés vers le territoire, a précisé le 3 novembre 2020 Dominique Sorain devant leurs représentants.

Il a également entendu les doléances des compagnies aériennes, qui connaissent de nombreuses annulations de vol et un ralentissement des réservations. Le PDG d’Air Tahiti Nui Michel Monvoisin explique par exemple qu’entre la Covid-19, le terrorisme, la diminution des vols domestiques d’Air France et annulations de trains par la SNCF, « c’est plus difficile de se rendre à Paris pour les passagers » et a fortiori jusqu’à Papeete. Il n’a en revanche pas observé de changement dans les réservations depuis les USA, malgré l’imposition d’un couvre-feu à Tahiti et Moorea.

La suggestion de Michel Monvoisin ? Que les trois compagnies aériennes « s’adaptent » et « peut-être régulent » les vols depuis Paris pour faire face au manque de passagers…

Ryanair : pas de remboursement en novembre ?

Air-Journal.fr – 4 Novembre 2020

Suite à l’annonce de mauvais résultats financiers pour le deuxième trimestre et à celle d’un nouveau confinement au Royaume Uni débutant jeudi, la compagnie aérienne low cost Ryanair a prévenu qu’elle ne prévoyait aucun remboursement en novembre. De quoi remettre en cause la confiance des passagers, prévient une étude.

Le S1 2020 de la spécialiste irlandaise du vol pas cher a été marqué par une perte nette de 197 millions d’euros en raison de l’effondrement du trafic dû à la pandémie de Covid-19, et elle prévoit un deuxième semestre encore pire. Mardi, le CEO de Ryanair Holdinss Michael O’Leary a prévenu sur la BBC à propos des nouvelles restrictions de voyage : « Si un vol est opéré, alors non, nous ne proposerons pas de remboursement. Mais ce dont les clients peuvent profiter, c’est notre possibilité de modification dont les frais ont été supprimés. Ainsi, ceux qui ont réservé en novembres peuvent changer leur réservation et la déplacer en décembre ou janvier si nécessaire. Mais il n’y aura pas de remboursement pour les vols en service ». Et il a ajouté que Ryanair avait déjà remboursé « tous les vols annulés plus tôt cette année » en raison de la crise sanitaire.

Pour Johanna Bonhill-Smith, analyste en voyages et tourisme chez GlobalData, cette déclaration n’est pas surprenante : Ryanair « est célèbre pour sa stratégie optimiste et sans fioritures, les voyageurs obtenant simplement ce pour quoi ils paient ». Mais elle sera peut-être « un pas trop loin pour les consommateurs » et ne va pas aider « la réputation ou la crédibilité de la marque », « d’autant plus que, malgré les préoccupations sanitaires, 25% des consommateurs britanniques prévoyaient toujours le mois dernier de voyager d’ici 2020 » (étude menée auprès de 500 personnes britanniques entre le 7 et le 11 octobre).

L’analyste rappelle que la low cost a maintenu ses prévisions de transport à 38 millions de passagers pour cet exercice se terminant en mars 2021, des prévisions qui « pourraient être révisées à la baisse si les gouvernements de l’UE continuent de mal gérer les voyages aériens et imposent plus de restrictions de voyage non coordonnées ou verrouillent cet hiver » selon le communiqué de Ryanair lundi. « Bien que cela affectera sans aucun doute la demande », le refus des remboursements a selon Johanna Bonhill-Smith également « le pouvoir de décimer davantage la confiance future – une décision qui entraînera probablement de nouveaux vents contraires pour l’opérateur ».