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Au sommaire :  

 

  • Aéroport de Quimper. Pas d’argent public « dans un panier percé »

  • Aéroport de Périgueux-Bassillac : la Chambre de commerce souhaite relancer la délégation de service public

  • VINCI Airports affiche une hausse de 6,9 % du trafic passager au 3ème trimestre

  • L’arrêté autorisant des atterrissages de nuit à l’aéroport de Beauvais mis en consultation publique

  • Turkish Airlines veut faire d’Istanbul Airport « la plaque tournante du monde »

 

Aéroport de Quimper. Pas d’argent public « dans un panier percé »

Le Télégramme – 11/10/2019

L’avenir de l’aéroport de Quimper est suspendu à la capacité qu’aura la compagnie Chalair, choisie jeudi pour reprendre l’exploitation de la ligne Quimper-Orly, à en augmenter le trafic. Douarnenez Communauté a refusé d’apporter son aide au bouclage de l’opération, refusant de « mettre de l’argent dans un panier percé ».

« Au départ, il fallait réunir trois millions d’euros par an pour financer cette Obligation de service public », rappelle Erwan Le Floch, président de Douarnenez Communauté, précisant que ce soutien devait être apporté par La Région, l’État et le Département. Mais quand il a fallu revoir ce financement à la hausse (3,50 M€), la Région Bretagne a sollicité les EPCI (*) de Cornouaille. À Douarnenez Communauté, on a demandé de participer à hauteur de 16 000 € par an pendant quatre ans, la durée du contrat avec Chalair.

« J’ai présenté la demande en bureau communautaire et ça a été « niet » à l’unanimité, indique Erwan Le Floch. S’agissant de liaisons aériennes, c’est à l’État d’assurer ce service public, ce n’est pas à un petit EPCI comme le nôtre de maintenir un aéroport très fragilisé, alors même que de nombreux observateurs estiment qu’à court terme, il n’existera plus. Trois millions et demi d’euros d’argent public, c’est 50 €/passager attendu. Est-on vraiment dans les clous en faisant cela ? Je n’en suis pas certain ».

Plus utile sur la LGV

« J’ai répondu à la Région que nous ne voulions pas mettre de l’argent dans un panier percé, argumente l’élu. Cet argent-là serait plus utile sur la Ligne à grande vitesse. Je l’ai dit à la Région. Pour notre part, nous croyons davantage au train pour le territoire. On m’a opposé le développement économique. J’ai échangé avec des chefs d’entreprise du secteur qui m’ont dit avoir déjà pris des abonnements sur Brest, la ligne Quimper n’étant pas fiable ».

Pour boucler malgré tout le budget, c’est Quimper Cornouaille développement (QCD), l’agence de développement économique de Cornouaille, qui a mis la main à la poche. En apportant la somme que Douarnenez Communauté ne veut pas payer (4 X 16 000 €) ainsi que celle de Concarneau Cornouaille agglomération, qui ne s’est engagée que sur la première année. Or, QCD est financé par les sept EPCI de Cornouaille et son bureau composé de sept présidents. « Pour nous demander notre avis, le président de QCD, Ludovic Jolivet, a voulu nous réunir la veille pour le lendemain. Avec les agendas des uns et des autres, cela n’a pas été possible. Je pense donc que Ludovic Jolivet a pris cette décision à l’unanimité de lui-même », ironise Erwan Le Floch.

* EPCI : établissement public de coopération intercommunale.

 

Aéroport de Périgueux-Bassillac : la Chambre de commerce souhaite relancer la délégation de service public

Sud-Ouest – 11/10/2019

Christophe Fauvel, le président de la Chambre de commerce et d’industrie, propriétaire du site, a fait le point ce vendredi.

Comme il l’avait annoncé, Christophe Fauvel, le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de la Dordogne, a fait le point ce vendredi 11 octobre sur la situation de l’aéroport de Périgueux-Bassillac. Il a souligné que ce dossier complexe continuait de déchaîner les passions, à tel point que « tout le monde s’empare de ce sujet », jusqu’au club d’usagers qui « s’invite dans le débat ». 

« Cela n’a jamais été dans notre idée de mettre en vente la plateforme à la découpe ou de la confier à des investisseurs privés », a affirmé Christophe Fauvel, faisant valoir que la CCI avait le « sens de l’intérêt général ».

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S’il admet que la chambre consulaire a pris son temps dans ce dossier, Christophe Fauvel assure que l’institution ne s’en est jamais désintéressée. La preuve, il a annoncé que la CCI, propriétaire de la plateforme, allait, si l’autorité de tutelle (l’État) l’y autorisait, relancer un appel d’offres pour mettre en place une délégation de service public (DSP) pour la gestion de l’aéroport. 

Le cahier des charges devrait être rédigé dans les prochaines semaines, sachant que l’actuelle DSP, assurée par le Grand Périgueux, arrive à échéance le 31 décembre. « Notre idée est de faire bouger les lignes », indique Christophe Fauvel, qui souhaite opérer une diversification des activités.

La CCI se réserve la possibilité de garder une emprise pour développer de nouveaux projets dont la nature n’a pas été révélée ce vendredi matin. 

Une solution pour les lignes intérieures

En complément, Christophe Fauvel, le président de la CCI, a indiqué qu’un nouveau service serait présenté aux chefs d’entreprise, vendredi 25 octobre dans les aéroports de Périgueux et de Bergerac. Ceux-ci pourront découvrir la plateforme Air Affaires, un réseau d’aviation qui met en relation des avions privés mis à disposition par leurs propriétaires et des pilotes, qui peuvent desservir 4 000 aéroports en France et en Europe. 

« Ce service permettrait de remettre en place une offre d’aviation très performante », indique le président. Si les avions de 6 à 40 places sont remplis, les coûts seraient « raisonnables ». L’expérimentation devrait être lancée dès 2020. 

 

VINCI Airports affiche une hausse de 6,9 % du trafic passager au 3ème trimestre

Air Journal – 12/10/2019

Au troisième trimestre 2019, le trafic passager sur l’ensemble des plateformes gérées par VINCI Airports est en hausse de 6,9 % par rapport à la même prériode estivale en 2018, avec un total de 72 millions de voyageurs accueillis dans les 46 aéroports du réseau.

« Cette bonne performance s’inscrit dans la continuité du premier semestre 2019, au cours duquel la croissance du trafic passager s’était établie à 6,7 %. Dans un secteur de la mobilité aérienne en évolution, VINCI Airports poursuit sa trajectoire positive grâce à un réseau de plateformes mondial diversifié et attractif pour les passagers comme pour les compagnies aériennes », souligne le groupe aéroportuaire français dans son communiqué.

Europe : trafics bien orientés
Portugal : le nombre de passagers a augmenté de 6,7 %, grâce à une saison touristique exceptionnelle. Avec une croissance de 7,7 % sur la période, l’aéroport de Lisbonne profite des récentes ouvertures de ligne, dont la liaison vers Doha opérée par Qatar Airways. La capitale portugaise voit son trafic franchir pour la première fois le seuil des 30 millions de passagers sur 12 mois glissants. A Porto, où VINCI Airports a engagé en avril dernier d’importants investissements, le trafic est en hausse de 11,3 %, profitant notamment de l’ouverture d’une nouvelle liaison d’Emirates vers Dubaï.

France : VINCI Airports a accueilli sur le trimestre près d’un demi-million de passagers de plus qu’en 2018, soit une croissance de 7,7 %. Les aéroports de Nantes Atlantique et de Lyon-Saint Exupéry ont poursuivi leur bonne dynamique (respectivement +16,9 % et +6,5 % sur la période), grâce au développement de leur connectivité internationale. Nantes Atlantique bénéficie de l’installation de la nouvelle base d’easyJet depuis début d’avril, illustration de la coopération réussie entre VINCI Airports et cette compagnie qui a implanté 6 de ses bases européennes sur le réseau VINCI Airports. De son côté, l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry a été choisi par Volotea pour accueillir en 2020 sa nouvelle base française.

Royaume-Uni : le trafic de l’aéroport Londres-Gatwick, qui a intégré le réseau VINCI Airports en mai 2019, est en léger recul sur la période (-1,0 %), en raison principalement de la faillite de Thomas Cook et d’une grève des salariés de la compagnie British Airways en septembre. Par ailleurs, un certain attentisme pré- Brexit se confirme. La croissance du trafic du 2e aéroport britannique reste positive sur les 9 premiers mois de l’année (+1,2 %). On constate les mêmes tendances à l’aéroport de Belfast, dont le trafic est en baisse de
4,9 % suite à la faillite de Thomas Cook, avec néanmoins une croissance de trafic de près de 3 % depuis le début de l’année.

Serbie : l’aéroport de Belgrade, intégré au réseau VINCI Airports depuis fin 2018, affiche une croissance de 9,3 %, soutenue par l’ouverture de nouvelles lignes par Air Serbia (Le Caire, Helsinki et Madrid), Air France et ASL (Paris) et Wizz Air (Lyon).

Asie : poursuite de la dynamique touristique
Japon : le nombre de passagers a augmenté de 16,6 %. Les aéroports du Kansai poursuivent leur dynamique au service d’un territoire qui s’ouvre fortement au tourisme, avec de grands événements internationaux accueillis avec succès sur la période : sommet du G20 à Osaka et coupe du monde de rugby. L’excellente performance de l’aéroport international du Kansai sur la période (+27 %) bénéficie d’un effet de base favorable, le mois de septembre 2018 ayant été impacté par le typhon Jebi, mais atteste néanmoins de la reprise rapide d’une croissance dynamique après le passage du typhon. Celle-ci est notamment soutenue par le trafic en provenance de Chine.

Cambodge : le recul du trafic de l’aéroport de Siem Reap s’explique par un effet de base exigeant après plusieurs années de fort développement touristique. Il est largement compensé par la forte croissance de l’aéroport de la capitale Phnom Penh (+13 %) et par la dynamique exceptionnelle de l’aéroport touristique de Sihanoukville (hausse de plus de 200 % sur la période), dont le trafic dépasse 1,5 million de passagers sur
12 mois glissants.

Amériques : reconquête et connectivité
République dominicaine : après les difficultés rencontrées en 2018, la dynamique de reconquête se poursuit, les aéroports gérés par VINCI Airports dépassant les 10 % de hausse de trafic, notamment grâce à une diversification de l’offre de transport et des efforts sur la qualité opérationnelle.

Brésil : après la faillite d’Avianca en mai, l’aéroport de Salvador de Bahia récupère sur la période plus de la moitié du trafic perdu au trimestre précédent, notamment grâce à une politique offensive de développement international. La saison d’hiver verra l’ouverture de la première ligne régulière low-cost directe avec l’aéroport de Santiago du Chili, autre aéroport du réseau VINCI Airports, par Jetsmart.

Costa Rica : l’aéroport de Guanacaste (Liberia), affiche 8,4 % de croissance du trafic sur la période, porté notamment par le marché américain. Cette plateforme renforcera prochainement ses liaisons internationales avec l’ouverture de la ligne avec Amsterdam, hub de KLM, quatre fois par semaine. Ce vol facilitera la découverte par les touristes européens des richesses naturelles de la province du Guanacaste.

« Ces performances démontrent la pertinence et la résilience de notre modèle. Le réseau mondial de VINCI Airports lui permet de faire face sereinement aux évolutions conjoncturelles sur les différents marchés, grâce une exposition géographique diversifiée et un large portefeuille de compagnies aériennes », déclare Nicolas Notebaert, directeur général de VINCI Concessions et président de VINCI Airports.

 

L’arrêté autorisant des atterrissages de nuit à l’aéroport de Beauvais mis en consultation publique

France 3 Régions – 13/10/2019

Une consultation publique sur l’arrêté prévoyant des dérogations au couvre-feu imposé aux avions à l’aéroport de Beauvais-Tillé est disponible sur le site du ministère de l’Écologie. Le projet divise les responsables de l’aéroport et les riverains qui craignent une augmentation des nuisances.

Depuis vendredi dernier, une consultation publique sur le site du ministère de la Transition écologique et solidaire est disponible. Elle concerne le projet d’arrêté relatif aux dérogations accordées en cas de dépassement du couvre-feu instauré à l’aéroport de Beauvais-Tillé. 
En clair, cet arrêté prévoit d’octroyer au cas par cas des dérogations permettant ainsi aux aéronefs d’atterrir entre minuit et 5 heures du matin alors qu’actuellement l’arrêté du 25 avril 2002 l’interdit sous peine d’une amende de 40 000 euros.
Les dérogations accordées concerneront les aéronefs : 

effectuant des vols réguliers de transport de passagers ;

dont la certification acoustique répond aux normes ;

dont le dernier atterrissage était programmé entre 21 heures et 23 heures et dont le décollage est prévu le lendemain après 5 heures.

Développer une base d’exploitation

En 2018, l’aéroport Beauvais-Tillé comptabilise 3,78 millions de passagers, se plaçant ainsi au 10e rang des plateformes françaises. Une très grande majorité des vols est assurée par la compagnie Ryanair. La société aéroportuaire de gestion et d’exploitation de Beauvais (SAGEB) souhaite ainsi développer l’offre et créer des conditions d’accueil supplémentaires pour les compagnies. 
« Ryanair ne nous attend pas, il faut être compétitif, attractif vis à vis des compagnies et des autres aéroports, donc pour permettre à l’aéroport de Beauvais de se développer c’était une décision importante d’autant qu’elle s’accompagne d’une centaine d’emplois direct sur le site de l’aéroport », nous confiait en septembre dernier Philippe Trubert, président du syndicat mixte de l’aéroport. 
Dérogations au couvre-feu à l’aéroport de Beauvais : la CCE favorable

L’objectif est de créer une base d’exploitation et ainsi permettre aux avions de stationner la nuit avec une unité de maintenance. Ceci étant, l’attractivité d’une telle base n’est garantie pour les compagnies que si les aéronefs qui y sont rattachés peuvent se poser sans contraintes et notamment la nuit. Cette base et les vols supplémentaires prévus permettraient l’arrivée de 2 millions de passagers supplémentaires d’ici 4 ans. Et c’est bien ce qui préoccupe les riverains de l’aéroport… 
Plus de voyageurs, plus de nuisances

« Vous imaginez 6 millions de voyageurs, l’impact que cela va engendrer pour les personnes qui vivent à proximité », s’inquiète Dominique Lazarski, présidente de l’ADERA (Association de défense de l’environnement des riverains de l’aéroport de Beauvais-Tillé). « Les avions risquent d’arriver entre 23h et minuit et je vous assure que d’être réveillée par un avion à minuit alors que l’on vient tout juste de s’endormir c’est très difficile », témoigne-t-elle. 
Pour l’association de riverains, le nombre supplémentaire de vols fait peur, d’autant que les nuisances ne valent pas que pour les habitations proches de l’aéroport. « Je reçois des messages de personnes qui résident dans l’Aisne et qui se plaignent du bruit des avions. Ils volent à base altitude car ils passent sous le trafic de l’aéroport Charles de Gaulle, grâce aux applications c’est désormais très facile de repérer les avions en temps réel et de voir qu’ils se dirigent ou partent de l’aéroport de Beauvais », affirme Dominique Lazarski. 
L’impact environnemental

La présidente de l’association de riverains pointe également l’impact environnemental de la multiplication des vols. « On parle sans arrêt d’environnement en ce moment et l’on veut augmenter le trafic aérien, c’est aberrant. »
À l’inverse, l’aéroport argumente son choix en affirmant que la possibilité de se poser après le couvre-feu réduira les émissions de gaz à effet de serre. « Seront ainsi évités des déroutements vers des aéroports situés à plusieurs centaines de kilomètres de l’aéroport de Beauvais-Tillé, le rapatriement des passagers vers leur point d’arrivée initialement prévue en bus ainsi que le repositionnement à vide des avions sur leur aéroport de départ le lendemain », peut-on lire sur la note accompagnant la consultation publique de l’arrêté.
Cette consultation publique est disponible jusqu’au 3 novembre. L’arrêté, s’il est signé, entrerait en vigueur le 1er janvier 2020 pour une durée de 3 ans. La commission consultative de l’environnement a déjà rendu un avis favorable le 30 août dernier. L’autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires s’est positionnée contre.

 

Turkish Airlines veut faire d’Istanbul Airport « la plaque tournante du monde »

Air Journal – 13/10/2019

A la conférence annuelle Turkish Airlines Corporate Club qui s’est tenue le 8 octobre 2019 à Istanbul, Ilker Aycı, le président de la compagnie nationale turque, a déclaré devant 1 200 professionnels du voyage venus de 75 pays : « Nous avons construit le nouvel aéroport pour ouvrir un nouveau chapitre de l’aviation », en appuyant sur « NOUS », à propos de la nouvelle plate-forme aéroportuaire d’Istanbul.

Effectivement, le futur de Turkish Airlines et celui d’Istanbul Airport sont intimement liés. Affichant clairement son ambition de transporteur international, la compagnie nationale turque compte faire de son gigantesque hub d’Istanbul un carrefour aérien « au centre de l’aviation internationale ».  En avril dernier, elle s’est installée à Istanbul Airport au cours d’une vaste opération baptisée «The Great Move» (le grand transfert) : en l’espace d’une nuit, tous ses avions ont quitté l’ancien aéroport Atatürk pour se poser à Istanbul Airport. Aujourd’hui, le nouvel aéroport d’Istanbul est pleinement opérationnel : il devrait recevoir 90 millions de passagers cette année et jusqu’à 200 millions de personnes d’ici 2028 -ce qui en ferait l’aéroport le plus fréquenté de la planète.

L’ambition de Turkish Airlines est-elle réalisable ? On serait tenté de répondre par l’affirmatif -si aucun facteur externe ne l’en empêche. Tout d’abord, la compagnie nationale turque bénéficie de l’emplacement géographique de son hub, situé idéalement à Istanbul, là où « l’Orient rencontre l’Occident », pour relier l’Europe à l’Asie et à l’Afrique. En outre, la conjoncture lui est actuellement très favorable, au moment où ses concurrentes directes, à savoir les principales compagnies du Golfe persique, Emirates, Ethiad Airlines et Qatar Airways, connaissent toutes les trois des difficultés financières et ralentissent leur expansion effrénée. A l’inverse, Turkish Airlines se porte plutôt bien, malgré la dévaluation de la livre turque l’année dernière. En 2018, elle a transporté 75 millions de passagers (contre 69 millions en 2017), et enregistré un chiffre d’affaires de 62,9 milliards de livres turques et un bénéfice brut de 4 milliards de livres turques (745 millions de dollars).

Reste un risque de facteur externe, en l’occurence la politique que mène le Président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui vient d’ordonner une offensive militaires contre les Kurdes de Syrie, alliés des Occidentaux dans la lutte contre l’État islamiste. Comment les pays voisins, l’Europe et les États-unis réagiront à terme face à l’hégémonie turque dans la région ? Pour rappel, Transaero, la deuxième compagnie aérienne, avait mis la clé sous la porte en 2015 après les sanctions occidentales contre la Russie pour son annexion de la Crimée. Plus récemment, Qatar Airways a dû subir l’interdiction de survol imposée par une alliance de pays arabes sunnites en raison des liens du Qatar avec l’Iran chiites, ce qui a complètement chamboulé les opérations la compagnie qatarie.

Nouvelles destinations internationales

Pour faire d’Istanbul Airport « la plaque tournante du monde », Turkish Airlines, qui est déjà « la compagnie aérienne qui dessert le plus grand nombre de destinations dans le monde » (à ce jour 315 destinations dans 126 pays),  poursuit le développement de son réseau international. Après l’ouverture de nouvelles lignes vers Marrakech, Sharjah, Bali et Louxor en 2019, Turkish Airlines a lancé cet été ses premiers vols à destination du Mexique reliant Istanbul à Mexico et Cancun à raison de trois fois par semaine. Depuis septembre, elle a choisi d’opérer des vols directs à destination de Hô Chi Minh-Ville et de Hanoi, au Vietnam. La compagnie nationale turque assure désormais des vols quotidiens vers Hô Chi Minh-Ville et dessert Hanoi six jours par semaine (quotidiennement à partir d’avril 2020). Elle dessert également Freetown, Samarcande, Aqaba, Krasnodar, Moroni, Banjul, et Lusaka depuis l’année dernière

Prochainement, Turkish Airlines inaugurera deux nouvelles dessertes : la ville de Rovaniemi en Finlande à partir du 5 décembre 2019, et la ville d’Osaka au Japon à partir du 14 avril 2020. Elle augmentera aussi la fréquence de ses vols vers de nombreuses villes. Ainsi, les vols d’Istanbul à Muscat passeront de 7 à 10 par semaine dès le 20 décembre 2019 et ceux des villes de Tokyo et de Washington-DC passeront de 7 à 10 par semaine au mois d’avril 2020. En juin 2020, les vols d’Istanbul vers Singapour et vers Los Angeles passeront de 7 à 10 par semaine et les vols vers Kuala Lumpur de 7 à 11 par semaine.

En France, Turkish Airlines vient d’ajouter Strasbourg à son réseau. Elle dessert désormais sept grandes villes françaises et souhaite davantage s’imposer sur le marché français en gardant six vols par jour au départ de Paris-CDG, des vols quotidiens depuis Lyon et maintenant Toulouse, même en hiver. Egalement, le nombre de vols entre l’aéroport Sabiha Gokçen (le deuxième aéroport d’Istanbul) et Paris-CDG passera de 5 à 7 vols à partir du 3 décembre 2019.

400 appareils en 2021

Pour atteindre son objectif, Turkish Airlines prévoit de passer sa flotte actuelle de 343 appareils à 400 pour transporter 120 millions de passager en 2021. Aussi, elle a commandé 92 nouveaux Airbus A321neo et 65 Boeing 737 MAX 8 pour son réseau court moyen-courrier, 25 Boeing 787-9 Dreamliner et 25 Airbus A350-900 (plus cinq exemplaires de chaque type en option) pour son réseau long-courrier.

Le premier Dreamliner lui a été livré en juin dernier, et le premier A350 devra être livré au premier semestre 2020. La compagnie turque attend avec impatience l’arrivée de ces nouveaux long-courriers pour pouvoir lancer de nouvelles routes. Pour exemple, la liaison Istanbul-Sydney, annoncée l’année dernière, est toujours en attente, faute d’appareils disponibles. Au niveau du moyen-courrier, Turkish Airlines, comme d’autres compagnies aériennes, est pénalisée par le Boeing 737 MAX : ses 24 déjà reçus sont cloués au sol, ce qui l’oblige à opérer régulièrement des gros-porteurs A330 ou 777 sur des lignes moyen-courriers.